- 22 mars 2013, 23:31
#643331
Bonjour à toutes et à tous !
après plusieurs jours à regarder le forum, ça y est, c'est décidé je me lance...
Je ne sais pas trop par où commencer. Je vais essayer de n'être pas trop longue.
Mon histoire s'est terminée il y a bientôt 3 semaines (le 3 mars) après 2 ans et 8 mois de relation.
Je l'ai rencontré en Juin 2010 à une période où tout allait bien dans ma vie : j'étais extravertie, je voyais beaucoup de monde, sortait énormément, tout allait bien dans mes études... Bref, j'avais l'impression que le monde était à moi. A ce moment là, j'allais entamer ma deuxième année dans mon école, et lui sa cinquième et dernière année (c'était donc un peu une "rock star" à mes yeux !).
Notre relation a toujours été très mouvementée ("je t'aime, moi non plus"), car nous somme tous deux des personnes très "sanguines" et plutôt "cash", ce qui fait que la moindre broutille prenait parfois des dimensions totalement absurdes... Mais on s'aimait, et je crois que le fait de ne jamais s'installer dans une routine, de savoir que l'autre n'était jamais vraiment acquis nous plaisais à tous les deux.
Et puis, début 2012, sans que je comprenne ni pourquoi, ni comment, je me suis mise à aller très mal. Je n'avais plus goût à rien, le peu de confiance en moi que j'avais en moi était perdu. Je me sentais complètement nulle. Je me suis renfermée, j'avais peur de passer du temps avec mes amis, ayant l'impression d'être inintéressante, inutile, et, plus que tout, déconnectée par rapport à eux. Je me suis enfermée dans une solitude qui me faisait beaucoup souffrir mais dont j'étais incapable de remédier. Mais il était toujours là, il était mon pilier, il voyait que ça n'allait pas fort, tentait de me soutenir, même si parfois il s'énervait que je ne sorte plus en soirée avec lui, croyant que je n'appréciais pas ces amis. Il n'y avait qu'auprès de lui que je me sentais bien. A la fin de l'année scolaire, en Juin 2012, j'étais presque une loque humaine, je voyais que ça ne passait pas, alors je suis allée voir mon généraliste qui m'a mise sous anti dépresseurs, et j'ai attaqué une psychothérapie, pour tenter de comprendre.
En Septembre 2012, j'ai commencé ma quatrième année d'étude, la plus difficile du cursus, et ai décidé de préparer parallèlement un concours pour me spécialiser. Mes journées étaient harassantes, je bossais tout le temps, la journée à l'école, le soir et le week end sur mon concours. Mon moral n'allait pas mieux, voire pire. On n'avait plus beaucoup de temps pour nous, et la pression que je me suis mise me fatiguait énormément mentalement, en plus du reste. Et j'avais l'impression qu'il ne me soutenait pas du tout dans mes démarches.
Lui avait déjà fini ses étude depuis quelques temps à ce moment. Il s'était associé dans une boite, un job en or. On ne pouvait faire aucun projet, car si je réussissais le concours, je pouvais réaliser ma spécialité durant 3 ans dans n'importe quelle ville de France, en fonction de mon classement. Alors on vivait au jour le jour, sans savoir ou je serais les 3 prochaines années. On ne pouvait donc rien projeter, mais on n'avait jamais vraiment parlé du futur...
Pour moi, notre futur était quelque chose de plus ou moins évident, il devait y en avoir un, qui allait peut être se terminer dans 1 an, 2 ans, 30 ans, 60 ans ?? Qui sait ? Personne ne sait de quoi demain est fait... (la preuve
)
Et puis d'un coup, en Janvier 2013, grâce à la psychothérapie, à lui, à beaucoup d'introspection, j'ai notamment réalisé que ne préparais peut être pas ce concours pour les bonnes raisons. Et une autre spécialité m'est apparue, qui me plaisait énormément, et qui ne nécessitait pas de passer par un concours, ni de changer de ville !! Et, hasard ou pas, des opportunités professionnelles incroyables se sont présentées à moi dans ce domaine à ce moment.
Ca a fait tilt. J'ai décidé d'arrêter de m'acharner sur ce concours, sans pour autant abandonner, mais de ralentir la cadanse, de prendre plus de temps pour nous. Je me sentais déjà mieux dans ma peau, et j'ai eu comme une sorte d'élan vital qui m'a poussée vers l'avant :tout s'est débloqué d'un seul coup dans ma tête, je me suis mise à ressortir, faire la fête, revoir du monde... je me suis "retrouvée", la pêche qui me caractérisait est revenue. J'étais ressuscitée !!
Je me disais qu'on allait peut être enfin pouvoir faire des projets tous les deux.
Notre couple, qui allait déjà bien, s'en est trouvé complètement "reboosté", même s'il n'appréciait pas que je fasse encore plus ma vie de mon côté. En effet, on a toujours été très indépendants.
Fin Février, il m'a proposé que nous vivions ensemble l'année prochaine, mais j'ai refusé, ne me sentant pas prête pour ça.
Le 1er Mars, nous sommes sortis en boite avec des amis à lui. Il n'arrêtait pas de me dire que j'étais magnifique, qu'il avait tant de chance d'être avec moi. Il me couvait du regard toute la soirée.
Le 2 Mars, il m'a proposé un diner en amoureux chez lui. Il avait tout préparé lui même, diner aux chandelles parfait et câlins devant un film. Et là... Je vous la fait hyper courte : "A... Il faut que je te dise un truc... Tant que tu allais mal je ne pouvais pas penser à moi, mais maintenant je le peux. Je m'aperçois que contrairement à toi, je n'ai pas d'ambition de me spécialiser, même si j'aimerais, mais je ne sais même pas en quoi. Je m'aperçois que j'ai toujours été une personne caméléon et aujourd'hui je me demande qu'est-ce que je fais pour moi ou pour plaire aux autres, qu'est-ce qui me caractérise réellement ? Je suis peut être resté avec toi pour les mauvais raisons car tu m'as toujours placé sur un pied d'estal et tu sais que j'aime plaire. Cette conversation n'est pas un ultimatum, je veux juste te faire savoir que je suis en train de changer, et que tu ne m'aimeras peut être plus après ça".
Perturbée, je suis rentrée chez moi. Il a appelé le lendemain pour passer chez moi pour parler. Là encore, je vous la fis très courte : "Je ne suis qu'un looser, et tu mérites mieux, tu es bourrée d'ambition et tu réussis toujours ce que tu entreprends. J'ai 25 ans et demi et je travaille, toi tu es toujours étudiante, peut être encore pour un moment. Je ne comprend pas pourquoi je ne me suis toujours pas installé chez toi, et je ne sais pas si c'est toi La Femme de ma vie, si tu es la future mère de mes enfants, j'ai besoin de savoir si c'est toi pour continuer, savoir que c'est toi la bonne, et donc de réfléchir, mais je ne peux pas te demander de m'attendre pendant ce temps.".
J'étais abasourdie. Je ne m'étais jamais posé la question de savoir si c'était lui l'homme de ma vie, et encore moins si moi j'allais être mère alors que je lui ai toujours dit que je ne voulais pas d'enfant !! quant à savoir pourquoi il ne vivait pas chez moi, c'est simple, c'était hors de question (j'aime avoir ma petite liberté).
Sur le coup, je lui ai répondu qu'il fallait donc qu'il prenne le temps qu'il lui fallait, et que je comprenais.
Mais le lendemain, j'ai vraiment tilté ce qui se passait ! Alors le soir, je l'ai appelé, furieuse, en lui demandant de me dire que c'était terminé, fini, mort, enterré, car j'ai besoin de ça pour passer à autre chose, ce qu'il a refusé. Au bout d'une heure, il a fini par lâcher "je crois que je ne t'aime plus assez pour continuer avec toi".
Je suis quelqu'un de très manichéen : les choses sont noires, ou elles sont blanches, mais le gris n'existe pas (et quand il y a du gris, ça me rend complètement dingue...)
J'ai donc fait le tour de mon appartement avec un sac poubelle, pour jeter tous les cadeaux/souvenirs/photos... et j'ai entamé un SR. Sur le coup, j'étais démolie. Je ne comprenais pas pourquoi il se posait toutes ces questions, inutiles à mon sens. Pourquoi ne pas laisser couler, et voir ce que l'avenir apporte ? Je voulais juste qu'il revienne.
Et puis la baffe... Se faire larguer alors qu'on croyait que tout allait bien ? Au moment où je commençais à envisager 1001 possibilité d'avenir pour nous ? Où je croyais que le futur n'était plus "bouché" ?
Il a interrrompu le SR une semaine plus tard (mercredi 13 mars ), pour un sms qui ne voulait rien dire.
Le jeudi, je le rappelle, car il avait toujours des affaires à moi que je souhaitais récupérer. Il insiste pour qu'on se voit, me dit qu'il a tiré des conclusions, que je lui manque, qu'il sait ce qu'il regrette, et ce qu'il ne regrette pas. Au départ, je refuse, car je ne me sentais pas prête. Et puis après réflexion, je me dis qu'il faudrait peut être écouter ce qu'il a à dire, afin de pouvoir vraiment passer à autre chose. Je lui propose donc qu'on se voit le lendemain pour déjeuner (à l'extérieur bien sur).
Le repas le plus horrible de toute ma vie. La situation était complètement inversée : contrairement à ce que j'aurais cru, j'étais sereine face à lui , j'avais l'impression qu'en presque 2 semaines de réflexion, j'avais pris énormément de recul. Alors que lui a pleuré tout du long. A dire qu'il avait pris un coup de flippe, car tous ses amis s'installaient/se mariaient/se pacsaient/ faisaient des enfants/achetaient un appartement... (oui, presque tous dans le même mois !). Qu'il avait eu l'impression que j'allais rencontrer quelqu'un d'autre et le quitter, que je ne l'aimais plus pour lui mais juste parce que je le mettais sur un pied d'estal (ce qui a pu être vrai au début de notre relation, mais plus aujourd"hui je précise), en gros qu'il était complètement perdu. Et que j'étais radieuse et que mon recul était admirable.
A la fin, je lui ai demandé une réponse, qu'il n' a pas voulu me donner : "je ne veux pas tirer un trait sur toi, je ne peux pas, mais je ne veux plus être avec toi "dans le vide". Je veux construire un projet de vie, mais ne peux t'embarquer dans quelque chose avec un mec qui ne tient pas la route. Je dois donc réfléchir" (le tout en pleurant).
Enervée, je lui ai dit qu'il était égoïste, qu'il n'avait pas le droit de me dire ça, que s'il ne voulait pas se remettre avec moi, il fallait qu'il me dise que c'était fini pour de bon, qu'il devait me laisser partir. Il n'a pas voulu, alors, furieuse, je l'ai planté là, alors qu'il était en larmes.
Le soir, je m'en suis voulue, alors j'ai appelé pour m'excuser et prendre des nouvelles. Après quelques minutes de conversation, il m'a sorti cash que c'était fini. Je l'ai donc remercié, et lui ai demandé pourquoi, par respect pour moi, il n'était pas capable de me le dire en face. Il a alors recommencé à pleurer (encore.). Il a répondu qu'il en était incapable quand j'étais en face de lui, qu'il ne savait plus, que je lui mettais des doutes, mais que tant qu'il ne savait pas si c'était moi la femme de sa vie et la future mère de ses enfants, il préférait partir. Et que pour s'en rendre compte il avait besoin que je lui manque "à en crever".
Décontenancée et mal à l'aise, je lui ai proposé qu'on aie aucun contact pendant 3 semaines, ni appel, ni texto, rien, et que l'on se revoit à ce moment là pour faire le point.
C'était il y a maintenant une semaine, et SR strict de ma part et de la sienne. Je ne sais pas quoi penser. Je ne sais plus si je veux le récupérer ou pas, au fond je crois que oui... Mais plus que tout, j'aimerais comprendre les raisons de sa rupture, pour pouvoir vraiment aller de l'avant. Je ne sais même pas si le fait qu'il respecte ce SR est bon signe ou pas...
J'essaie réellement de passer à autre chose, mais il y a toujours ce manque, ce vide au fond... Parce que je ne sais pas à quoi m'en tenir. Je ne sais même pas comment analyser son comportement, ni si le SR était une bonne ou une mauvaise idée.
Toutes vos interprétations et conseils seraient vraiment les bienvenus... (et désolée pour le pavé !)
après plusieurs jours à regarder le forum, ça y est, c'est décidé je me lance...
Je ne sais pas trop par où commencer. Je vais essayer de n'être pas trop longue.
Mon histoire s'est terminée il y a bientôt 3 semaines (le 3 mars) après 2 ans et 8 mois de relation.
Je l'ai rencontré en Juin 2010 à une période où tout allait bien dans ma vie : j'étais extravertie, je voyais beaucoup de monde, sortait énormément, tout allait bien dans mes études... Bref, j'avais l'impression que le monde était à moi. A ce moment là, j'allais entamer ma deuxième année dans mon école, et lui sa cinquième et dernière année (c'était donc un peu une "rock star" à mes yeux !).
Notre relation a toujours été très mouvementée ("je t'aime, moi non plus"), car nous somme tous deux des personnes très "sanguines" et plutôt "cash", ce qui fait que la moindre broutille prenait parfois des dimensions totalement absurdes... Mais on s'aimait, et je crois que le fait de ne jamais s'installer dans une routine, de savoir que l'autre n'était jamais vraiment acquis nous plaisais à tous les deux.
Et puis, début 2012, sans que je comprenne ni pourquoi, ni comment, je me suis mise à aller très mal. Je n'avais plus goût à rien, le peu de confiance en moi que j'avais en moi était perdu. Je me sentais complètement nulle. Je me suis renfermée, j'avais peur de passer du temps avec mes amis, ayant l'impression d'être inintéressante, inutile, et, plus que tout, déconnectée par rapport à eux. Je me suis enfermée dans une solitude qui me faisait beaucoup souffrir mais dont j'étais incapable de remédier. Mais il était toujours là, il était mon pilier, il voyait que ça n'allait pas fort, tentait de me soutenir, même si parfois il s'énervait que je ne sorte plus en soirée avec lui, croyant que je n'appréciais pas ces amis. Il n'y avait qu'auprès de lui que je me sentais bien. A la fin de l'année scolaire, en Juin 2012, j'étais presque une loque humaine, je voyais que ça ne passait pas, alors je suis allée voir mon généraliste qui m'a mise sous anti dépresseurs, et j'ai attaqué une psychothérapie, pour tenter de comprendre.
En Septembre 2012, j'ai commencé ma quatrième année d'étude, la plus difficile du cursus, et ai décidé de préparer parallèlement un concours pour me spécialiser. Mes journées étaient harassantes, je bossais tout le temps, la journée à l'école, le soir et le week end sur mon concours. Mon moral n'allait pas mieux, voire pire. On n'avait plus beaucoup de temps pour nous, et la pression que je me suis mise me fatiguait énormément mentalement, en plus du reste. Et j'avais l'impression qu'il ne me soutenait pas du tout dans mes démarches.
Lui avait déjà fini ses étude depuis quelques temps à ce moment. Il s'était associé dans une boite, un job en or. On ne pouvait faire aucun projet, car si je réussissais le concours, je pouvais réaliser ma spécialité durant 3 ans dans n'importe quelle ville de France, en fonction de mon classement. Alors on vivait au jour le jour, sans savoir ou je serais les 3 prochaines années. On ne pouvait donc rien projeter, mais on n'avait jamais vraiment parlé du futur...
Pour moi, notre futur était quelque chose de plus ou moins évident, il devait y en avoir un, qui allait peut être se terminer dans 1 an, 2 ans, 30 ans, 60 ans ?? Qui sait ? Personne ne sait de quoi demain est fait... (la preuve

Et puis d'un coup, en Janvier 2013, grâce à la psychothérapie, à lui, à beaucoup d'introspection, j'ai notamment réalisé que ne préparais peut être pas ce concours pour les bonnes raisons. Et une autre spécialité m'est apparue, qui me plaisait énormément, et qui ne nécessitait pas de passer par un concours, ni de changer de ville !! Et, hasard ou pas, des opportunités professionnelles incroyables se sont présentées à moi dans ce domaine à ce moment.
Ca a fait tilt. J'ai décidé d'arrêter de m'acharner sur ce concours, sans pour autant abandonner, mais de ralentir la cadanse, de prendre plus de temps pour nous. Je me sentais déjà mieux dans ma peau, et j'ai eu comme une sorte d'élan vital qui m'a poussée vers l'avant :tout s'est débloqué d'un seul coup dans ma tête, je me suis mise à ressortir, faire la fête, revoir du monde... je me suis "retrouvée", la pêche qui me caractérisait est revenue. J'étais ressuscitée !!
Je me disais qu'on allait peut être enfin pouvoir faire des projets tous les deux.
Notre couple, qui allait déjà bien, s'en est trouvé complètement "reboosté", même s'il n'appréciait pas que je fasse encore plus ma vie de mon côté. En effet, on a toujours été très indépendants.
Fin Février, il m'a proposé que nous vivions ensemble l'année prochaine, mais j'ai refusé, ne me sentant pas prête pour ça.
Le 1er Mars, nous sommes sortis en boite avec des amis à lui. Il n'arrêtait pas de me dire que j'étais magnifique, qu'il avait tant de chance d'être avec moi. Il me couvait du regard toute la soirée.
Le 2 Mars, il m'a proposé un diner en amoureux chez lui. Il avait tout préparé lui même, diner aux chandelles parfait et câlins devant un film. Et là... Je vous la fait hyper courte : "A... Il faut que je te dise un truc... Tant que tu allais mal je ne pouvais pas penser à moi, mais maintenant je le peux. Je m'aperçois que contrairement à toi, je n'ai pas d'ambition de me spécialiser, même si j'aimerais, mais je ne sais même pas en quoi. Je m'aperçois que j'ai toujours été une personne caméléon et aujourd'hui je me demande qu'est-ce que je fais pour moi ou pour plaire aux autres, qu'est-ce qui me caractérise réellement ? Je suis peut être resté avec toi pour les mauvais raisons car tu m'as toujours placé sur un pied d'estal et tu sais que j'aime plaire. Cette conversation n'est pas un ultimatum, je veux juste te faire savoir que je suis en train de changer, et que tu ne m'aimeras peut être plus après ça".
Perturbée, je suis rentrée chez moi. Il a appelé le lendemain pour passer chez moi pour parler. Là encore, je vous la fis très courte : "Je ne suis qu'un looser, et tu mérites mieux, tu es bourrée d'ambition et tu réussis toujours ce que tu entreprends. J'ai 25 ans et demi et je travaille, toi tu es toujours étudiante, peut être encore pour un moment. Je ne comprend pas pourquoi je ne me suis toujours pas installé chez toi, et je ne sais pas si c'est toi La Femme de ma vie, si tu es la future mère de mes enfants, j'ai besoin de savoir si c'est toi pour continuer, savoir que c'est toi la bonne, et donc de réfléchir, mais je ne peux pas te demander de m'attendre pendant ce temps.".
J'étais abasourdie. Je ne m'étais jamais posé la question de savoir si c'était lui l'homme de ma vie, et encore moins si moi j'allais être mère alors que je lui ai toujours dit que je ne voulais pas d'enfant !! quant à savoir pourquoi il ne vivait pas chez moi, c'est simple, c'était hors de question (j'aime avoir ma petite liberté).
Sur le coup, je lui ai répondu qu'il fallait donc qu'il prenne le temps qu'il lui fallait, et que je comprenais.
Mais le lendemain, j'ai vraiment tilté ce qui se passait ! Alors le soir, je l'ai appelé, furieuse, en lui demandant de me dire que c'était terminé, fini, mort, enterré, car j'ai besoin de ça pour passer à autre chose, ce qu'il a refusé. Au bout d'une heure, il a fini par lâcher "je crois que je ne t'aime plus assez pour continuer avec toi".
Je suis quelqu'un de très manichéen : les choses sont noires, ou elles sont blanches, mais le gris n'existe pas (et quand il y a du gris, ça me rend complètement dingue...)
J'ai donc fait le tour de mon appartement avec un sac poubelle, pour jeter tous les cadeaux/souvenirs/photos... et j'ai entamé un SR. Sur le coup, j'étais démolie. Je ne comprenais pas pourquoi il se posait toutes ces questions, inutiles à mon sens. Pourquoi ne pas laisser couler, et voir ce que l'avenir apporte ? Je voulais juste qu'il revienne.
Et puis la baffe... Se faire larguer alors qu'on croyait que tout allait bien ? Au moment où je commençais à envisager 1001 possibilité d'avenir pour nous ? Où je croyais que le futur n'était plus "bouché" ?
Il a interrrompu le SR une semaine plus tard (mercredi 13 mars ), pour un sms qui ne voulait rien dire.
Le jeudi, je le rappelle, car il avait toujours des affaires à moi que je souhaitais récupérer. Il insiste pour qu'on se voit, me dit qu'il a tiré des conclusions, que je lui manque, qu'il sait ce qu'il regrette, et ce qu'il ne regrette pas. Au départ, je refuse, car je ne me sentais pas prête. Et puis après réflexion, je me dis qu'il faudrait peut être écouter ce qu'il a à dire, afin de pouvoir vraiment passer à autre chose. Je lui propose donc qu'on se voit le lendemain pour déjeuner (à l'extérieur bien sur).
Le repas le plus horrible de toute ma vie. La situation était complètement inversée : contrairement à ce que j'aurais cru, j'étais sereine face à lui , j'avais l'impression qu'en presque 2 semaines de réflexion, j'avais pris énormément de recul. Alors que lui a pleuré tout du long. A dire qu'il avait pris un coup de flippe, car tous ses amis s'installaient/se mariaient/se pacsaient/ faisaient des enfants/achetaient un appartement... (oui, presque tous dans le même mois !). Qu'il avait eu l'impression que j'allais rencontrer quelqu'un d'autre et le quitter, que je ne l'aimais plus pour lui mais juste parce que je le mettais sur un pied d'estal (ce qui a pu être vrai au début de notre relation, mais plus aujourd"hui je précise), en gros qu'il était complètement perdu. Et que j'étais radieuse et que mon recul était admirable.
A la fin, je lui ai demandé une réponse, qu'il n' a pas voulu me donner : "je ne veux pas tirer un trait sur toi, je ne peux pas, mais je ne veux plus être avec toi "dans le vide". Je veux construire un projet de vie, mais ne peux t'embarquer dans quelque chose avec un mec qui ne tient pas la route. Je dois donc réfléchir" (le tout en pleurant).
Enervée, je lui ai dit qu'il était égoïste, qu'il n'avait pas le droit de me dire ça, que s'il ne voulait pas se remettre avec moi, il fallait qu'il me dise que c'était fini pour de bon, qu'il devait me laisser partir. Il n'a pas voulu, alors, furieuse, je l'ai planté là, alors qu'il était en larmes.
Le soir, je m'en suis voulue, alors j'ai appelé pour m'excuser et prendre des nouvelles. Après quelques minutes de conversation, il m'a sorti cash que c'était fini. Je l'ai donc remercié, et lui ai demandé pourquoi, par respect pour moi, il n'était pas capable de me le dire en face. Il a alors recommencé à pleurer (encore.). Il a répondu qu'il en était incapable quand j'étais en face de lui, qu'il ne savait plus, que je lui mettais des doutes, mais que tant qu'il ne savait pas si c'était moi la femme de sa vie et la future mère de ses enfants, il préférait partir. Et que pour s'en rendre compte il avait besoin que je lui manque "à en crever".
Décontenancée et mal à l'aise, je lui ai proposé qu'on aie aucun contact pendant 3 semaines, ni appel, ni texto, rien, et que l'on se revoit à ce moment là pour faire le point.
C'était il y a maintenant une semaine, et SR strict de ma part et de la sienne. Je ne sais pas quoi penser. Je ne sais plus si je veux le récupérer ou pas, au fond je crois que oui... Mais plus que tout, j'aimerais comprendre les raisons de sa rupture, pour pouvoir vraiment aller de l'avant. Je ne sais même pas si le fait qu'il respecte ce SR est bon signe ou pas...
J'essaie réellement de passer à autre chose, mais il y a toujours ce manque, ce vide au fond... Parce que je ne sais pas à quoi m'en tenir. Je ne sais même pas comment analyser son comportement, ni si le SR était une bonne ou une mauvaise idée.
Toutes vos interprétations et conseils seraient vraiment les bienvenus... (et désolée pour le pavé !)