- 13 janv. 2013, 05:23
#600508
Bonjour. Après avoir parcouru de nombreux témoignages, je me décide à faire part du mien. A la fois pour me soulager, et pour repousser la bêtise de retourner maladroitement vers mon ex, après 10 jours de rupture. Merci à ceux qui sauront me faire part de leurs conseils. J'espère aussi que mon témoignage en aidera certain(e)s.
Le contexte initial
3 ans d'amour sans faille entre deux personnes de 22 ans, qui ne vivaient pas (encore) ensemble. On me l'a demandé plusieurs fois donc je le précise : notre entente sexuelle était excellente.
L'origine de la rupture
Les problèmes initiaux étaient étrangers à notre couple : son avenir professionnel incertain, sa peur de « louper quelque chose » et l'accumulation de petites contrariétés du quotidien. Eprouvée physiquement et mentalement, ma copine me témoignait moins d'affection. Une carence qui a fini par m'agacer, et que je lui ai reproché, donnant lieu à un accrochage.
Nous nous sommes réconciliés et avons passé du temps ensemble dans la foulée, quelques jours avant que mes reproches ne refassent surface dans son esprit. Si elle m'informe ainsi de ses doutes concernant notre relation (« Je me demande si tu es le bon ? »), je sais qu'ils sont surtout dus à un mélange de tous ses différents problèmes (mesdames, c'est votre spécialité !). Je conclue notre discussion posée par une décision douloureuse pour tous les deux : il faut rompre.
Les premiers jours
Je suis profondément malheureux. Même si j'ai la chance d'être bien entouré, je ne cesse de cogiter. « Comment pourrait-elle ne plus m'aimer ? » « Est-ce que je lui manque ? » « Et si ce n'était qu'une mauvaise passe ? Nous sommes peut-être allés trop loin... »
A ses SMS très classiques (« Comment ça va ? »), je réponds brièvement que « c'est difficile, mais que ça va ».
SR : première tentative
J'en viens à entamer un SR, sur le conseil d'amis déjà passés par la même épreuve. Eux regrettent de ne pas avoir appliqué cette méthode, et m'assurent qu'elle est l'unique par laquelle passera un éventuel salut. Certains estiment qu'elle reviendra, d'autres que je dois l'oublier.
Dès le lendemain, je brise ce SR. En effet, j'apprends par une amie en commun que si mon ex se sentait mal, c'est aussi parce qu'elle s'en voulait de « remarquer », depuis peu et pour la première fois, les autres garçons. De façon aujourd'hui certaine, je sais qu'il n'y a pas eu tromperie, mais le mal n'est même pas là...
Très brièvement, j'échange avec elle sur un ton plus rude (« Nous avons bien fait de rompre, tu m'as trahi ») mais quand même canalisé grâce à la présence d'un ami. Et surtout pas insultant (les gars, ne vous rabaissez jamais à cela...).
Je reprends le SR, je dépose ses affaires sur son palier et ne réponds plus à ses (rares) messages, dont un où elle me demande de reprendre les cadeaux qu'elle m'avait faits, et de ne pas faire « comme si nous n'avions jamais existé ». Découragée par mon silence, elle finit par ne plus m'écrire.
SR : deuxième tentative
J'essaye de tenir bon, toujours soutenu par des personnes en or. Je sors, mais n'y ai vraiment pas la tête. Je donne à nos amis en commun la consigne de ne rien dire me concernant, si ce n'est que j'ai l'air d'aller bien.
Le défilement des sentiments auxquels on m'a préparé se vérifie à la lettre : la tristesse, la colère, la peur, les regrets, la perte de confiance, de lucidité... Et surtout : un moral en dents de scie. Une bonne musique à la radio, et tu crois être guéri. Cinq minutes plus tard, te voilà dévasté.
Par moi-même, j'assimile mes deux principaux torts : ma tendance possessive (quand même relative) et la confiance excessive que je lui ai laissé prendre en moi (elle n'avait plus aucun doute concernant mon amour pour elle). Je n'oublie pas, de son côté, son manque de maturité et de stabilité (qui ne m'empêchent cependant pas de l'aimer comme un fou).
Mon entorse au SR
Angoissé par les rumeurs qui reviennent à mes oreilles (un changement de région pour le travail, comme elle en avait l'idée à une époque), je vais la voir, sur un coup de tête, sans prévenir, après une semaine de silence. Je « m'autorise » ce revers, sans pour autant tomber dans le drame.
Mon comportement : souriant, bien dans mes baskets en apparence, je ne laisse rien transparaître.
Sa réaction : elle est très agréablement surprise, et complètement déstabilisée.
Le déroulement : 15 minutes durant, nous nous racontons notre semaine, très détendus, parfois même en rigolant. Je lui explique que je me suis amusé, et j'apprends qu'elle n'est sortie que 2-3 fois dans la semaine. En la laissant parler, je réalise que ses projets de départ sont moins affirmés que le laissait entendre la rumeur. Elle me glisse aussi que je lui manque, même si rien n'est clair dans sa tête. En guise d'au revoir, assez perdue, elle tente une bise amicale que je rejette. Peut-être à tort, je préfère la prendre dans mes bras.
Le résultat : je culpabilise de ne pas avoir maintenu mon SR mais notre entrevue a eu le mérite de me rassurer, et surtout de la déstabiliser.
Depuis...
10 jours après notre rupture et 3 jours après mon entorse, le SR est mutuel. Je n'arrive que légèrement mieux à le supporter. J'ai la tentation de le briser une nouvelle fois, pour lui expliquer que j'ai pris conscience de mes torts, et qu'à condition d'efforts des deux côtés, nous pourrions reprendre notre histoire de manière durable.
Mais je ne le fais pas. Je préfère écrire ces lignes, pour avoir votre avis objectif. Quelle posture dois-je adopter ? A quoi dois-je m'attendre ?
Merci de votre attention, en dépit de la longueur de mon témoignage.
Le contexte initial
3 ans d'amour sans faille entre deux personnes de 22 ans, qui ne vivaient pas (encore) ensemble. On me l'a demandé plusieurs fois donc je le précise : notre entente sexuelle était excellente.
L'origine de la rupture
Les problèmes initiaux étaient étrangers à notre couple : son avenir professionnel incertain, sa peur de « louper quelque chose » et l'accumulation de petites contrariétés du quotidien. Eprouvée physiquement et mentalement, ma copine me témoignait moins d'affection. Une carence qui a fini par m'agacer, et que je lui ai reproché, donnant lieu à un accrochage.
Nous nous sommes réconciliés et avons passé du temps ensemble dans la foulée, quelques jours avant que mes reproches ne refassent surface dans son esprit. Si elle m'informe ainsi de ses doutes concernant notre relation (« Je me demande si tu es le bon ? »), je sais qu'ils sont surtout dus à un mélange de tous ses différents problèmes (mesdames, c'est votre spécialité !). Je conclue notre discussion posée par une décision douloureuse pour tous les deux : il faut rompre.
Les premiers jours
Je suis profondément malheureux. Même si j'ai la chance d'être bien entouré, je ne cesse de cogiter. « Comment pourrait-elle ne plus m'aimer ? » « Est-ce que je lui manque ? » « Et si ce n'était qu'une mauvaise passe ? Nous sommes peut-être allés trop loin... »
A ses SMS très classiques (« Comment ça va ? »), je réponds brièvement que « c'est difficile, mais que ça va ».
SR : première tentative
J'en viens à entamer un SR, sur le conseil d'amis déjà passés par la même épreuve. Eux regrettent de ne pas avoir appliqué cette méthode, et m'assurent qu'elle est l'unique par laquelle passera un éventuel salut. Certains estiment qu'elle reviendra, d'autres que je dois l'oublier.
Dès le lendemain, je brise ce SR. En effet, j'apprends par une amie en commun que si mon ex se sentait mal, c'est aussi parce qu'elle s'en voulait de « remarquer », depuis peu et pour la première fois, les autres garçons. De façon aujourd'hui certaine, je sais qu'il n'y a pas eu tromperie, mais le mal n'est même pas là...
Très brièvement, j'échange avec elle sur un ton plus rude (« Nous avons bien fait de rompre, tu m'as trahi ») mais quand même canalisé grâce à la présence d'un ami. Et surtout pas insultant (les gars, ne vous rabaissez jamais à cela...).
Je reprends le SR, je dépose ses affaires sur son palier et ne réponds plus à ses (rares) messages, dont un où elle me demande de reprendre les cadeaux qu'elle m'avait faits, et de ne pas faire « comme si nous n'avions jamais existé ». Découragée par mon silence, elle finit par ne plus m'écrire.
SR : deuxième tentative
J'essaye de tenir bon, toujours soutenu par des personnes en or. Je sors, mais n'y ai vraiment pas la tête. Je donne à nos amis en commun la consigne de ne rien dire me concernant, si ce n'est que j'ai l'air d'aller bien.
Le défilement des sentiments auxquels on m'a préparé se vérifie à la lettre : la tristesse, la colère, la peur, les regrets, la perte de confiance, de lucidité... Et surtout : un moral en dents de scie. Une bonne musique à la radio, et tu crois être guéri. Cinq minutes plus tard, te voilà dévasté.
Par moi-même, j'assimile mes deux principaux torts : ma tendance possessive (quand même relative) et la confiance excessive que je lui ai laissé prendre en moi (elle n'avait plus aucun doute concernant mon amour pour elle). Je n'oublie pas, de son côté, son manque de maturité et de stabilité (qui ne m'empêchent cependant pas de l'aimer comme un fou).
Mon entorse au SR
Angoissé par les rumeurs qui reviennent à mes oreilles (un changement de région pour le travail, comme elle en avait l'idée à une époque), je vais la voir, sur un coup de tête, sans prévenir, après une semaine de silence. Je « m'autorise » ce revers, sans pour autant tomber dans le drame.
Mon comportement : souriant, bien dans mes baskets en apparence, je ne laisse rien transparaître.
Sa réaction : elle est très agréablement surprise, et complètement déstabilisée.
Le déroulement : 15 minutes durant, nous nous racontons notre semaine, très détendus, parfois même en rigolant. Je lui explique que je me suis amusé, et j'apprends qu'elle n'est sortie que 2-3 fois dans la semaine. En la laissant parler, je réalise que ses projets de départ sont moins affirmés que le laissait entendre la rumeur. Elle me glisse aussi que je lui manque, même si rien n'est clair dans sa tête. En guise d'au revoir, assez perdue, elle tente une bise amicale que je rejette. Peut-être à tort, je préfère la prendre dans mes bras.
Le résultat : je culpabilise de ne pas avoir maintenu mon SR mais notre entrevue a eu le mérite de me rassurer, et surtout de la déstabiliser.
Depuis...
10 jours après notre rupture et 3 jours après mon entorse, le SR est mutuel. Je n'arrive que légèrement mieux à le supporter. J'ai la tentation de le briser une nouvelle fois, pour lui expliquer que j'ai pris conscience de mes torts, et qu'à condition d'efforts des deux côtés, nous pourrions reprendre notre histoire de manière durable.
Mais je ne le fais pas. Je préfère écrire ces lignes, pour avoir votre avis objectif. Quelle posture dois-je adopter ? A quoi dois-je m'attendre ?
Merci de votre attention, en dépit de la longueur de mon témoignage.