- 28 nov. 2012, 14:47
#576531
Voilà ça y est. J'ai appris il y a quelques jours qu'elle avait un next.
Gros choc sur l'instant, nuits difficiles, mais finalement : espoir anéanti. J'ai essayé de prendre énormément de recul pendant ces 6-7 derniers mois mais j'avais toujours dans un coin de ma tête l'idée d'un retour possible...
Cette annonce me permet de prendre beaucoup plus de recul et beaucoup plus facilement.
J'ai fait les même études qu'elle pendant ces 6 années sans que cela me plaise vraiment, j'ai un Bac +5 et une potentielle carrière d'avocat dont je n'ai pas envie. Je me dis que tout ça n'était pas de l'amour, mais une réelle dépendance.
J'ai eu, comme beaucoup ici, ma période "d'hyper culpabilisation" ou je me disais que j'avais vraiment merdé, que j'aurais du m'occuper de moi au lieu de déprimer. Je me rends juste compte que j'ai été dans un état second pendant ces 6 années, lié à la dépendance affective que j'avais développé pour elle, et tout ceci sans raison...
Car oui, j'ai commis de grossières erreurs dans ma relation et je m'en rends compte maintenant. Je ne me suis jamais soucié de moi, je me suis totalement oublié...
J'ai également pleinement conscience que j'ai fait des efforts pour elle, et qu'elle n'en a pas été capable pour moi. Elle n'a pas été un soutien, elle ne m'apportait rien (aucun hobbies ou loisirs pour elle, juste travailler inlassablement ses cours et regarder la télé, pas de sortie entre "amis" car elle n'en avait pas vraiment à part moi...) et de mon côté, m'adaptant à sa peur viscérale de l'abandon, j'ai cru pouvoir être un sauveur qui l'aide à apprécier la vie malgré toutes ses "blessures".
Nous avons vécu dans une grotte pendant 6 ans. 6 ans pendant lesquels je me disais que c'était ça la vie de couple. Accepter de "vivre" ensemble quotidiennement, l'un sur l'autre à partager nos névroses. Le problème, c'est que plus que partager mes névroses, j'ai absorbé les siennes.
Ne pas sortir, rentrer chez mes parents tous les WE, passer d'un diplôme à l'autre sans objectifs, sans projets personnels ou de couple... Tout ça c'est sa vision de la vie et je n'ai fait que m'adapter ( et accessoirement je n'ai pas cherché à évoluer non plus ). Quelle tristesse...
Les séances psy ne me permettaient pas de trouver les sources de mes problèmes, car ma vie de couple, bien que terriblement triste et malsaine, me semblait équilibrée. Je me voilais la face. On ne peut pas refuser toute vie sociale sous prétexte que l'autre ne veut pas. On ne peut pas accepter d'abandonner l'idée de toute sexualité sous prétexte que l'autre ne "peut pas", on ne peut pas accepter de passer tous ses week end sans elle sous prétexte que sa mère ne "veut pas"...
Bref, nous nous sommes rencontrés à une période qui aurait dû être construction personnelle et au lieu de ça j'en ressors détruit et de ce que j'en entends aujourd'hui et au vu des derniers évènements, elle en ressort inchangée...
Tous mes amis me disent la même chose depuis quelques semaines, et je suis convaincu qu'ils ne disent pas ça pour me faire du bien. "Elle est extrêmement névrosée et refuse de le voir en face, et elle n'est pas adaptée à la vie en société". Tous tire le même constant, "Nous ne la connaissons pas. Elle n'était pas avec toi les week end quand on se voyait, et le peu de fois où elle a été là, elle parlait peu et il était impossible de tisser de quelconques liens avec elle"
Triste constat. J'ai toujours été un lien vers l'extérieur pour elle, quand je n'étais pas moi même au fond du sceau.
Maintenant j'ai peur de l'avenir, les études que j'ai faite ne me plaisent pas, je suis de retour chez mes parents, et je n'ai plus du tout confiance en moi (niveau sexualité notamment) et cela m'empêche de me projeter dans l'avenir et avec une autre personne...
Enfin bref, il y aurait de quoi écrire un roman sur cette fille et ses problèmes, et sur la relation que nous avons eu. Je fais l'effort de m'arrêter là.
Je vais maintenant tout faire pour trouver du travail et partir de chez mes parents et pouvoir réellement me reconstruire, quitte à n'avoir un "vrai" travail que dans 5 ans.
Merci à ceux qui ont pris le temps de me lire, si vous avez des avis, des questions ou autres, n'hésitez pas.
Gros choc sur l'instant, nuits difficiles, mais finalement : espoir anéanti. J'ai essayé de prendre énormément de recul pendant ces 6-7 derniers mois mais j'avais toujours dans un coin de ma tête l'idée d'un retour possible...
Cette annonce me permet de prendre beaucoup plus de recul et beaucoup plus facilement.
J'ai fait les même études qu'elle pendant ces 6 années sans que cela me plaise vraiment, j'ai un Bac +5 et une potentielle carrière d'avocat dont je n'ai pas envie. Je me dis que tout ça n'était pas de l'amour, mais une réelle dépendance.
J'ai eu, comme beaucoup ici, ma période "d'hyper culpabilisation" ou je me disais que j'avais vraiment merdé, que j'aurais du m'occuper de moi au lieu de déprimer. Je me rends juste compte que j'ai été dans un état second pendant ces 6 années, lié à la dépendance affective que j'avais développé pour elle, et tout ceci sans raison...
Car oui, j'ai commis de grossières erreurs dans ma relation et je m'en rends compte maintenant. Je ne me suis jamais soucié de moi, je me suis totalement oublié...
J'ai également pleinement conscience que j'ai fait des efforts pour elle, et qu'elle n'en a pas été capable pour moi. Elle n'a pas été un soutien, elle ne m'apportait rien (aucun hobbies ou loisirs pour elle, juste travailler inlassablement ses cours et regarder la télé, pas de sortie entre "amis" car elle n'en avait pas vraiment à part moi...) et de mon côté, m'adaptant à sa peur viscérale de l'abandon, j'ai cru pouvoir être un sauveur qui l'aide à apprécier la vie malgré toutes ses "blessures".
Nous avons vécu dans une grotte pendant 6 ans. 6 ans pendant lesquels je me disais que c'était ça la vie de couple. Accepter de "vivre" ensemble quotidiennement, l'un sur l'autre à partager nos névroses. Le problème, c'est que plus que partager mes névroses, j'ai absorbé les siennes.
Ne pas sortir, rentrer chez mes parents tous les WE, passer d'un diplôme à l'autre sans objectifs, sans projets personnels ou de couple... Tout ça c'est sa vision de la vie et je n'ai fait que m'adapter ( et accessoirement je n'ai pas cherché à évoluer non plus ). Quelle tristesse...
Les séances psy ne me permettaient pas de trouver les sources de mes problèmes, car ma vie de couple, bien que terriblement triste et malsaine, me semblait équilibrée. Je me voilais la face. On ne peut pas refuser toute vie sociale sous prétexte que l'autre ne veut pas. On ne peut pas accepter d'abandonner l'idée de toute sexualité sous prétexte que l'autre ne "peut pas", on ne peut pas accepter de passer tous ses week end sans elle sous prétexte que sa mère ne "veut pas"...
Bref, nous nous sommes rencontrés à une période qui aurait dû être construction personnelle et au lieu de ça j'en ressors détruit et de ce que j'en entends aujourd'hui et au vu des derniers évènements, elle en ressort inchangée...
Tous mes amis me disent la même chose depuis quelques semaines, et je suis convaincu qu'ils ne disent pas ça pour me faire du bien. "Elle est extrêmement névrosée et refuse de le voir en face, et elle n'est pas adaptée à la vie en société". Tous tire le même constant, "Nous ne la connaissons pas. Elle n'était pas avec toi les week end quand on se voyait, et le peu de fois où elle a été là, elle parlait peu et il était impossible de tisser de quelconques liens avec elle"
Triste constat. J'ai toujours été un lien vers l'extérieur pour elle, quand je n'étais pas moi même au fond du sceau.
Maintenant j'ai peur de l'avenir, les études que j'ai faite ne me plaisent pas, je suis de retour chez mes parents, et je n'ai plus du tout confiance en moi (niveau sexualité notamment) et cela m'empêche de me projeter dans l'avenir et avec une autre personne...
Enfin bref, il y aurait de quoi écrire un roman sur cette fille et ses problèmes, et sur la relation que nous avons eu. Je fais l'effort de m'arrêter là.
Je vais maintenant tout faire pour trouver du travail et partir de chez mes parents et pouvoir réellement me reconstruire, quitte à n'avoir un "vrai" travail que dans 5 ans.
Merci à ceux qui ont pris le temps de me lire, si vous avez des avis, des questions ou autres, n'hésitez pas.