- 10 nov. 2012, 16:27
#566890
Pour introduire le truc, relation de 3 ans puis rupture depuis bientôt 5 mois et je compte envoyer cette lettre aprés un silence radio imposée par elle depuis 2 mois, je ne sais qu'en penser j'aimerai vos avis...
Parce que je ne pouvais laisser se clore définitivement notre relation sur un coup de fil sans réponse, même si j'en ai évidemment saisi la teneur, et parce que je voulais que le temps me permette un recul, même minime, je me décide à rédiger cette lettre, à nu, avec la plus grande sincérité, crois moi.
Sans contrepartie, car je sais désormais combien les sentiments sont insaisissables, volubiles, combien les mots, même les plus précis, les plus justes ou subtils n'ont pas portées, échos sur leurs pouvoirs.
Alors j'écris pour que tu saches, pour moi avant tout, pour toi, pour le nous, du passé aussi.
Bien sûr que j'ai essayé de te haïr, de te détester mais le temps, et la réflexion à laquelle il nous soumet, m'a montré que la seule personne digne de cette sentence c'était moi, pas coupable mais responsable.
Je ne sais réellement si je dois le faire, ou te le dire, en tous cas, il est certain que je porterai une croix à l'avenir.
Celle de ne pas avoir montré ce dont j'étais capable en terme d'écoute, d'affection, d'échange, d'attention, de générosité, de partage, de surprise, de romantisme, de séduction,de don, et ce, dans les domaines de la vie quotidienne comme dans les moments les plus intimes. Je t'avais exprimé ça, je voulais te le redire, par souci d'en avoir le coeur net, sauf.
J'étais sûrement un de ces adulescents, m'attardant sur toutes ces stupidités "chronophages" que sont Facebook, Pes... Je le vois aujourd'hui à la lumière de mon indépendance financière, à ce qui repose sur mes épaules, à mon regard sur la vie, la vraie.
Alors oui, parfois je me mets à penser à ce que nous aurions pu, à nos points communs, je me vois te lire des passages de bouquins, d'auteurs qu'on apprécie, tracer vers l'inconnu avec du bon son, savourer la simplicité des instants, papoter de films, d'acteurs, de scénarios, t'embarquer avec moi dans des concerts, te présenter à des gens biens, de talents, voir des artistes lumineux... Puis je laisse ça difficilement derrière et esquisse un sourire, nostalgique, froid parfois, crispé, souvent...
J'ai coutume de dire que ce que je fais m'a apporté autant que ça m'a repris. Le sort m'a donné une perle, puis me l'a ôté sans cette sensation d'avoir réellement pu l'admirer à sa juste valeur, la faire briller encore plus, en construire son écrin. Je n'étais pas un homme; pas au sens strict, au sens noble.
Les gens idéalisent sans doutes trop mes tournures, mon univers sonore, ce qui s'en dégage, ce que je suis je pense aussi, sans conscience de la noirceur, des turpitudes, des interrogations dures et tortueuses que ça peut créer au plus profond, même à mon échelle. Les choses de l'esprit en font finalement oublier les plus essentielles, celles qui viennent du côté gauche.
Je t'ai "mal-aimé", pas par volonté, par mauvaise compréhension des mes émotions, par la non-crainte de perdre sûrement.
J'aurai voulu tout "déverrouiller " en moi, du coeur aux neurones, avoir connu un chagrin d'amour intense pour savourer notre histoire. Parce que ce qui me blesse est plus le fait de ne pas avoir donner autant que je le souhaitais, avec ma sensibilité et mon intelligence, que le fait de subir cette rupture. J'ai l'intime conviction de t'avoir rencontré trop tôt sur ma route; El Mektoub...
Ma minime pointe d'amertume tient au fait que j'ai toujours difficilement accepté qu'on puisse me rejeter en acceptant mon art, tant pour moi, tout semble tellement homogène, entremélé, viscéral, tant il me semble que je me livre à l'extrême, à tord sûrement je n'en saurai jamais rien finalement.
Alors la plus belle des issues est de sublimer ce tiraillement, t'accepter libre et dévoreuse du monde, enjouée et pleine de rêves, de vie, fidèle à toi. J'aime écouter La nuit je mens de Bashung, clope au bec, en pensant à toi en ces termes. Crois en ça, en l'authenticité de ces derniers écrits. J'aimerai avoir vent de la bonne réception et de la lecture de cette lettre, juste par conscience, par principe, mais je comprendrais également si tu ne le souhaites pas. Je te sais déjà loin de moi.
Je ne peux que te souhaiter une belle et longue route, qu'un homme te rende heureuse autant que je l'aurai voulu et pu, hélas trop tard, dans mon fort le plus intime.Tu es précieuse, rare et pure.
Parce que je ne pouvais laisser se clore définitivement notre relation sur un coup de fil sans réponse, même si j'en ai évidemment saisi la teneur, et parce que je voulais que le temps me permette un recul, même minime, je me décide à rédiger cette lettre, à nu, avec la plus grande sincérité, crois moi.
Sans contrepartie, car je sais désormais combien les sentiments sont insaisissables, volubiles, combien les mots, même les plus précis, les plus justes ou subtils n'ont pas portées, échos sur leurs pouvoirs.
Alors j'écris pour que tu saches, pour moi avant tout, pour toi, pour le nous, du passé aussi.
Bien sûr que j'ai essayé de te haïr, de te détester mais le temps, et la réflexion à laquelle il nous soumet, m'a montré que la seule personne digne de cette sentence c'était moi, pas coupable mais responsable.
Je ne sais réellement si je dois le faire, ou te le dire, en tous cas, il est certain que je porterai une croix à l'avenir.
Celle de ne pas avoir montré ce dont j'étais capable en terme d'écoute, d'affection, d'échange, d'attention, de générosité, de partage, de surprise, de romantisme, de séduction,de don, et ce, dans les domaines de la vie quotidienne comme dans les moments les plus intimes. Je t'avais exprimé ça, je voulais te le redire, par souci d'en avoir le coeur net, sauf.
J'étais sûrement un de ces adulescents, m'attardant sur toutes ces stupidités "chronophages" que sont Facebook, Pes... Je le vois aujourd'hui à la lumière de mon indépendance financière, à ce qui repose sur mes épaules, à mon regard sur la vie, la vraie.
Alors oui, parfois je me mets à penser à ce que nous aurions pu, à nos points communs, je me vois te lire des passages de bouquins, d'auteurs qu'on apprécie, tracer vers l'inconnu avec du bon son, savourer la simplicité des instants, papoter de films, d'acteurs, de scénarios, t'embarquer avec moi dans des concerts, te présenter à des gens biens, de talents, voir des artistes lumineux... Puis je laisse ça difficilement derrière et esquisse un sourire, nostalgique, froid parfois, crispé, souvent...
J'ai coutume de dire que ce que je fais m'a apporté autant que ça m'a repris. Le sort m'a donné une perle, puis me l'a ôté sans cette sensation d'avoir réellement pu l'admirer à sa juste valeur, la faire briller encore plus, en construire son écrin. Je n'étais pas un homme; pas au sens strict, au sens noble.
Les gens idéalisent sans doutes trop mes tournures, mon univers sonore, ce qui s'en dégage, ce que je suis je pense aussi, sans conscience de la noirceur, des turpitudes, des interrogations dures et tortueuses que ça peut créer au plus profond, même à mon échelle. Les choses de l'esprit en font finalement oublier les plus essentielles, celles qui viennent du côté gauche.
Je t'ai "mal-aimé", pas par volonté, par mauvaise compréhension des mes émotions, par la non-crainte de perdre sûrement.
J'aurai voulu tout "déverrouiller " en moi, du coeur aux neurones, avoir connu un chagrin d'amour intense pour savourer notre histoire. Parce que ce qui me blesse est plus le fait de ne pas avoir donner autant que je le souhaitais, avec ma sensibilité et mon intelligence, que le fait de subir cette rupture. J'ai l'intime conviction de t'avoir rencontré trop tôt sur ma route; El Mektoub...
Ma minime pointe d'amertume tient au fait que j'ai toujours difficilement accepté qu'on puisse me rejeter en acceptant mon art, tant pour moi, tout semble tellement homogène, entremélé, viscéral, tant il me semble que je me livre à l'extrême, à tord sûrement je n'en saurai jamais rien finalement.
Alors la plus belle des issues est de sublimer ce tiraillement, t'accepter libre et dévoreuse du monde, enjouée et pleine de rêves, de vie, fidèle à toi. J'aime écouter La nuit je mens de Bashung, clope au bec, en pensant à toi en ces termes. Crois en ça, en l'authenticité de ces derniers écrits. J'aimerai avoir vent de la bonne réception et de la lecture de cette lettre, juste par conscience, par principe, mais je comprendrais également si tu ne le souhaites pas. Je te sais déjà loin de moi.
Je ne peux que te souhaiter une belle et longue route, qu'un homme te rende heureuse autant que je l'aurai voulu et pu, hélas trop tard, dans mon fort le plus intime.Tu es précieuse, rare et pure.