- 31 oct. 2012, 12:29
#561322
Bonjour à tous,
J'étais déjà passé sur ce site, et j'avais fait connaissance avec certains d'entre vous (Antoine notamment). C'était début 2010, après mon premier chagrin d'amour. Aujourd'hui, c'est le 2ème... et je ne suis toujours pas capable de me débrouiller tout seul ! Au fond du trou, je sais que j'en sortirais, mais là j'y suis, donc merde, je vais crier à l'aide !
Mon pseudo fait dans l'auto-persuasion, n'est-il pas ? Et pourtant, il va falloir que vous en rajoutiez pour que je m'y fasse.
Le passé
Donc petit rappel, première histoire : 5 ans et demi, de 17 à 22 ans, elle quitte sa famille pour s'installer avec moi pour les études, change de fac pour me suivre encore quand je commence à bosser. Elle me met sur un piédestal, je lui fais masse de reproches à tout va car je veux la rendre parfaite. Sexuellement, je lui en demande plus qu'elle ne veut m'en donner, ça m'insupporte, je n'arrive pas m'empêcher de penser que je dois mal m'y prendre. Elle ne le supporte pas, elle me quitte une fois, on se remet ensemble, elle repart, c'est terminé. Son conseil en partant : tu manques de confiance en toi, il faut que tu résolves ça si tu veux être heureux. Je suis très mal pendant un mois, le 2ème mois je trouve des bons soutient pour m'aider à me remettre en selle (merci à mes amis gais pour m'avoir aidé à trouver mon style), le 3ème mois je suis rayonnant. Je me trouve au top, les femmes le sentent, j'ai un fort succès... j'ai droit à des compliments, voilà la confiance tant espérée qui s'installe.
La rencontre
C'est donc à ce moment là de ma vie que démarre cette nouvelle histoire. Malgré mon succès, je restais amoureux de la précédente jusqu'à ce jour (je dois avoir un cœur comme un aimant, il faut le re-polariser pour qu'il oublie ses marques... d'où mon mal-être présent).
On sortait avec mon copilote, 2 célibataires en puissance, qui avaient la ferme intention de faire des rencontres. A peine la soirée commence, on voit 2 filles, on discute, on sympathise. Je les invite à nous rejoindre sur la piste, on prend de l'avance, d'autre mecs les retiennent, je dis à mon pote, n'attendons pas, la piste est à nous. Une fille me repère de loin, elle m'invite à venir la voir... Elle est très jolie, je sympathise, je danse, le contact établi me laisse penser que l'affaire est dans le sac, elle me dit qu'elle a 10 ans de plus, ah... dommage… Petit coup de froid qui me fait regarder par dessus son épaule... Et c'est là que je l’aperçois. Elle me dévore des yeux, il y a 2 mecs autour d'elle qui n'osent pas l'approcher. Je dis à la fille avec qui je suis en train de danser que je suis désolé mais que je vais la laisser. J'approche, j'ai cette impression d'avoir une aura qui écarte tout autour d'elle, nous laissant comme seuls dans la lumière d'un projecteur. Je lui demande son nom, elle me dit qu'elle me l'a dit un peu plus tôt, quand sa copine avec qui je dansais nous avait présentés... Aïe. Je lui rétorque, "A partir de maintenant, c'est promis, je ne l'oublierais plus !". Bref, j'attaque, j'essaie de rattraper le coup car elle m'a vraiment séduit en m'offrant un regard de braise, doublé d'un sourire d'ange. La soirée s'enchaine de manière torride, elle m'embrasse comme on ne m'a jamais embrassé, je sens déjà que je suis conquis, on s'enlace sur un canapé, le désir est intense. Le videur nous demande de nous calmer, on reprend nos esprits, on va voir chacun nos amis respectifs (mon pote avait conclu avec l'une des 2 du début). On se retrouve, elle me dit qu'elle a appris mon âge (moi 22, elle 32… sauf qu’on lui en donnait 24 et moi 26…), que ça ne marchera pas, je lui dis, "On a dit lundi, donc". Je prends son numéro et nous rentrons, chacun chez soi.
Nous arrivons au lundi. Je l'appelle pour la confirmation, je trouve sa voix sublime au téléphone.
Je la trouve plus belle encore cette fois là. Nous prenons un verre, dînons. Pendant le repas, le grand bavard que je suis est captivé par ce qu'elle dit, jamais je n'ai réussi à autant écouter quelqu'un. Elle me dit ce qu'elle attend de la vie. Un homme, des enfants, elle me rappelle son âge, elle me dit que mon comportement laisse entendre que je ne suis pas du tout ce qu'elle attend, mais qu'elle est venue car elle voulait être fixée car elle était tombée sous mon charme. Je prends la parole, je lui explique qu'effectivement, en ce moment, je profite de mon succès. Je lui raconte mon vécu, le fait que j'avais déjà espéré des enfants avec une femme, mais que celle ci n'était pas prête, qu'ensuite elle m'avait quitté, que j'avais beaucoup souffert, et que j'avais le comportement que j'avais afin de réparer mes blessures, reprendre le contrôle de ma vie, la confiance en moi… que j’étais sur la bonne voie mais qu’il y avait encore un peu de chemin à faire.
On sort du resto, on s'embrasse longuement sous la pluie, on arrive au métro, pour se dire au revoir... Après de longs baisers, elle me demande si je veux aller chez elle. S'en suit une nuit tout simplement magique. Le matin, elle se blottit dans mes bras, on va chercher les croissants, elle me dépose au boulot, je me sens bien, heureux comme jamais.
Mes conneries, et la passion qui s’installe
Suite à cette soirée, elle part 2 semaines en vacances. Je continue ma vie telle que je la menais depuis des semaines. Je danse, je séduis, j'embrasse. J'ai très très envie de la retrouver, mais je ne sais pas me retenir, mon égo à encore trop besoin d'être satisfait. J'oublie les autres aussitôt les avoir quittées, je n'envisage pas une seconde de passer la nuit avec elles (le seul truc qui m'intéresse c'est de me prouver que "si je veux, je peux"), mais je séduis et j'embrasse. Je suis con, mais honnête. Donc quand elle rentre, je lui dis. Elle me dit qu'elle comprend, qu'elle accepte mais qu'il faudra que je me décide rapidement de ce que je veux dans la vie. Je vois ça comme une grande maturité de sa part. Elle me dit que je peux même coucher avec si ça peut m'aider à y voir plus clair rapidement, et que l'on sache où on va. Je n'en fais rien. A côté de ça, elle met le paquet pour ne m'avoir que pour elle. Nos weekends sont des marathons de l'amour, on ne se lève que pour boire un jus de fruits, on ne sort réellement du lit que le soir à 22h en espérant trouver un resto avant de reprendre nos ébats... Nos corps se mélangent comme jamais je n'aurais pensé que ça pouvait arriver.
Et en plus de ça, elle me comble de sa voix douce, de ses câlins, et tendres caresses. Tous mes sens sont en émoi, tous, j'aime l'entendre, la voir, la sentir, la toucher, et, désolé du cru, la déguster. Pour mon anniversaire, après 3 semaines de relation, elle passe me prendre au bureau, m’emmène dans un super resto, pendant le repas, je pars faire un tour aux toilettes, quand je reviens, je trouve un coffret sur la table… un bracelet parfaitement à mon goût… on rentre chez elle, la chambre était préparée pour une ambiance bougies parfumées, salon de massage… de mon côté je prends goûts à lui offrir des petites attentions, comme le petit déjeuner au lit avec des bons croissants tout chauds… Son sourire me comble.
Nos projets
Après 1 mois et demi de conneries, je lui annonce. J'ai pris ma décision, j'arrête de jouer, il n'y a plus qu'elle, je suis amoureux. Quelques semaines plus tard, elle me dit qu'elle m’aime aussi. Nous nous présentons à nos familles le mois suivant, qui sont immédiatement séduites. Vient le moment des vacances, que nous passons tout les 2. Au retour des vacances, je suis chez elle presque tout le temps, nous décidons de vivre ensemble, chez elle car elle est propriétaire, et que mon appart était celui ou je vivais avant avec mon ex. On se donne des règles de vies pour que ça nous corresponde à tous les 2. On regarde plus grand, on rêve ensemble.
Mes projets
En plus des projets que je partage avec elle, j'envisage de progresser professionnellement, je suis jeune, c'est le moment. Je suis cadre de la fonction publique, pour progresser, le passage obligé pour ceux qui n'ont pas fait l'X ou l'Ena, c'est un concours interne afin de rejoindre ces derniers. C'est dur, mais j'en suis capable, alors je tente. A la fois, je cherche à être un homme accompli, je veux ressembler à ces gens qui prennent goût à ce qu’ils font, et pas à ceux qui se plaignent constamment d’avoir un boulot chiant, d’espérer la retraite, de se plaindre d’être mal payé… (son père à elle, est malheureusement le portrait craché du beauf en puissance, qui déteste sa vie, mais qui considère que tous ses malheurs sont la faute des autres…).
Désillusion
L'installation, la vie quotidienne, a érodé notre idylle. Des craintes passagères de ma part d'être allé trop vite me font faire quelques erreurs. J'ai peut être l'image d'un homme a petite vertu, du fait du début, mais en réalité, la fidélité est pour moi fondamentale. La fidélité, c'est des promesses tenues, des engagements que l'on prend, et de l'honnêteté.
Bref, elle accueille mal l'idée que je veuille préparer ce concours, beaucoup de mes proches m'encouragent, me voient le réussir, elle ne me parle que d'échec. Je devais revoir mon ex pour des raisons administratives, j'ai voulu diner avec elle comme un au revoir, savoir ce qu'elle allait faire de sa vie, lui dire ce que je voulais faire de la mienne... C'était sans doute très con de ma part, mais je n'y voyais là rien de mal, je l'ai avoué comme j’aurais dit « tiens je suis allé chercher du pain en rentrant » sans penser que l'on m'en voudrait autant. J'ai passé quelques semaines à jouer en ligne avec mes potes, elle me dit qu'elle ne veut pas de ça... moi ça m'embête pas d'arrêter, j'arrête sans faire la tête, mais elle m'en veut quand même. Je revois une fille qui m'avait plu, un café, je ressentais le besoin de discuter de tout ça avec une fille potentiellement capable de me séduire, tout en sachant bien quels sont mes engagements et les limites que je me fixe. Je suis espionné, grillé avant de l'avouer (ce que je pense réellement que j'aurais fait), elle m'accuse de tous les torts, d'être infidèle, alors que ce café a été l'occasion de prendre du recul, pour me convaincre que je faisais les bons choix en étant avec elle, la fille en question m'a encouragé à vivre mon couple...
Les mois suivants, je les passe à travailler, ce concours, je ne vois presque plus mes amis, je bosse, et le seul temps que j'ai pour quelqu'un, je lui l'accorde. Ce n'est pas assez. Le quotidien est difficile, on me reproche de ne pas être présent, d'être dans mes bouquins, d'être infidèle, d'avoir voulu l'être, d'avoir trop d'amis, d'être trop carriériste, d'être un menteur qui ne veut pas réellement d'enfants et qui la manipule, de ne pas l'emmener assez au restaurant (évidemment, surtout au moment où je l'y emmène histoire de me donner envie de recommencer : se prendre des reproches en public, j'adore !) de ci, de ça... de tout. J'endure, en me disant que c'est un mauvais moment à passer. Que je dois absolument réussir, pour avoir le job de mes rêves, les moyens de la combler, et de combler un foyer. Que son comportement n'est causé que par les incertitudes qu'elle a... Je veux réussir et que cette réussite soit l'occasion de l'épouser, lui faire un enfant, acheter un appart ensemble... Bref, construire tout ce que je lui avais promis et que je désirais réellement, et ardemment.
Entre temps, ma sœur tombe enceinte. C'est un grand bonheur, je suis extrêmement heureux pour elle, ma chérie apprends cette nouvelle avec une extrême jalousie, ça lui prends les tripes... J'essaie de lui expliquer que même si je comprends son désir, qu'elle voudrait être à sa place... Elle doit accueillir la nouvelle positivement, ce bonheur des uns n'enlève rien au bonheur des autres. Je me heurte à un mur. Elle souffre, et parce qu’elle souffre, elle ne veut rien savoir. Elle me reproche de ne pas réaliser ses rêves, son désir d’enfant… De ne pas en parler… Je lui répond que je rêverais de l’en entendre parler… qu’elle me demande de lui faire des enfants, à nous, ensemble pour former un foyer heureux… Mais au lieu de ça, elle ne fait que me parler de son malheur de ne pas en avoir aujourd’hui, de ne pas en avoir eu avant (à mon âge, à l’âge de ma sœur… que donc on ne peut pas la comprendre)… Bref, j’évite de trop lui parler pendant la dernière ligne droite… Je me concentre sur mon travail, en pensant clairement qu’une fois les épreuves passées, il sera nécessaire de mettre les choses au point… Qu’il y a de grandes chances que notre couple ne survive pas.
L'épreuve
Le moment des épreuves approche, je passe des épreuves blanches dont les résultats sont très encourageants. Je n'ai absolument aucun soutient de sa part, elle me reproche continuellement de travailler, elle me reproche de ne pas faire le ménage et me lance, a quelques jour des épreuves, un "elle est belle la vie !" en passant l'aspirateur pendant que je relis un manuel assis sur le lit... Sa mère tombe gravement malade, je ne sais quoi faire... à ce moment donné de notre vie, on ne se supporte plus, je voudrais bien faire... mais je ne sais pas si bien faire, c'est l'accompagner, ou continuer de mettre la gomme dans les derniers instants que j'ai pour me préparer, et pouvoir donner suite rapidement à toute mes promesses, et retrouver celle que j'avais connu au début. Je choisis l'option 2, elle me l'a évidemment reproché chaque jour qui a suivi. La veille des épreuves, elle va voir sa mère à l’hôpital, je vais voir ma sœur dans un autre : elle vient d'accoucher. Elle va dîner avec son père, me promet de rentrer tôt... Je mange seul, très stressé, je vomis mon dîner. Je me couche mais n'arrive pas à dormir, elle rentre à 1h du matin, le lendemain, je passe mes épreuves.
C'est un échec cuisant, je suis extrêmement déçu de mes prestations. Je pense ne pas passer la barre des écrits. Elle me voit désemparé et me réconforte à ce moment là, je lui explique qu'en ratant, j'ai l'impression de la perdre, et que c'est ce qui me fait le plus mal... Un instant elle est touchée, mais son réconfort ne dure pas, elle me rappelle que c’est elle qui souffre le plus, qu’à elle la vie ne fait pas de cadeaux… Elle me fait trop penser à son père, je préfère esquiver les discussions, car je ne souhaite pas rentrer dans un concours du plus malheureux à qui il arrive le plus de galère… Je suis persuadé que notre état d’esprit influe énormément ce qui nous arrive. D'un côté, sa mère étant très malade, je ne lui en veux pas d’être perturbée par ça. Notre couple survit à ces déboires dans l'attente des résultats d'écrit. J'ai le droit de passer l'oral. L'espoir revient. Quand je me présente aux épreuves, les jours précédents se sont mieux passés. Je fais de mon mieux, ça se passe plutôt bien. Reste à attendre le verdict final.
Le résultat, une rupture
Se passe une semaine entre les épreuves orales et les résultats. Semaine durant laquelle, nous nous séparons, d’un accord plus ou moins commun. Je passe plusieurs jours avec ma petite valise, à dormir un jour chez un ami, un jour chez un autre… Le jour des résultats tombe. Je suis le premier recalé (très bons oraux, mais un écrit irrattrapable). Elle m’appelle pour me consoler, je lui dis que c’est gentil, mais que ce n’est plus son rôle. Que je pense que notre histoire est vraiment terminée car je sais qu’elle ne supporterait pas me voir réessayer l’année suivante. Je lui dis de vivre sa vie, que moi je n’hésiterais pas à vivre la mienne, faire des rencontres, et que je vais chercher un appart très rapidement. Les choses vont très vite. Je retrouve la fameuse fille du « café » (qui était en fait un verre de jus de fruits, mais bon c’est un détail) à la soirée d’un ami… Nous sortons ensemble, et tentons le truc. Dans le même temps, on me supplie de revenir, j’ai le droit à des promesses, qu’elle me soutiendra, qu’elle me laissera du temps, qu’elle veut faire sa vie avec moi… Je cogite. J’arrive chez mes parents, ma mère ayant appris la séparation retire les photos d’elle de chez eux… On discute un peu, ça me rends nostalgique. Le début de relation avec l’autre est très bien, mais pas aussi passionné que ce j’avais connu. Assez rapidement (3 semaines) je la quitte. Ensuite, je demande à mon ex si elle veut qu’on déjeune ensemble. Elle est toute pimpante pendant ce déjeuner, elle me parle de plein de chose, elle m’intéresse… cela faisait des mois que je n’avais pas ressenti ça, car on ne se disait plus rien. Le weekend, je devais passer chez elle reprendre des affaires. Quand on se retrouve, on discute, je lui avoue avoir eu une relation, à laquelle j’ai mis fin, et que là, j’ai envie de revenir vers elle, de croire en ses promesses. Elle fond dans mes bras, on fait l’amour, on fini de préparer mes affaires, je lui demande si elle veut être la première à découvrir mon nouveau chez moi, elle m’y accompagne, on fait l’amour encore et encore, puis on file rendre visite à ma sœur, voir le bébé, ma sœur l’accueille à bras ouverts, trop heureuse que l’on soit de nouveau ensemble.
Nouvelle chance
On s’accorde donc cette nouvelle chance. J’essaie de la rassurer sur mes désirs de vie, mon envie de lui faire un enfant en 2013 quoiqu’il arrive concernant mes résultats, mais que je donnerais tout pour réussir cette fois, étant passé si près du but. On essaie donc de vivre en appartement séparés, pour ne se voir que pour les bons moments, restos, sorties, et on organise nos vacances d’été. Les mois de juin et juillet sont géniaux. Au mois d’août, mois des vacances, c’est mitigé. On profite bien tout les 2, mais ressurgissent les éternels reproches. Je profitais de nos vacances pour qu’on aille voir des amis à moi ensemble, elle se plaint que je ne lui accorde pas assez de temps en exclusivité… J’ai un peu peur de comment ça va se passer.
Crise
Rentrée de septembre, retour au boulot, je me remets à fond dans mes révisions… Je suis en petite déprime à imaginer l’année qui démarre, j’ai peur que ça ne tienne pas. Je m’isole chez moi, je prends des vacations en plus qui m’occupent… J’ai l’esprit occupé mais je la délaisse… Elle commence à me dire qu’elle en a marre, mais jamais elle ne me propose de sorties que j’aurais accepté avec joie… Elle me parle d’un collègue qu’elle a rencontré, à qui elle se confie, que beaucoup d'hommes lui dise qu'elle est belle… Je lui dis que je suis le premier à lui dire qu'elle est jolie, mais qu'elle ne s'en rends même plus compte, que ce n'est pas normal qu'elle soit plus flattée de plaire aux autres qu'à moi... que c’est à moi qu’elle doit se confier, qu’elle ne doit pas avoir peur de me parler, quand elle me rétorque que seul mon boulot m’intéresse et qu’elle a l’impression de m’ennuyer avec ses histoire. Je lui dis, « ce que je veux, c’est t’entendre me parler de ce que tu veux, pas ce que tu n’as pas, et que tu ne pourras plus avoir » (être maman à 25 ans, c’est plus possible quand on en a 34… en revanche, c’est possible d’être maman à 35 ans…).
Fin septembre, on va au baptême de mon neveu/filleul. Elle est d’une humeur massacrante, je l’ignore car je veux profiter de bons moments avec ma famille, et au retour, grosse dispute. Je lui dit que même si elle est un peu jalouse, elle ne doit pas gâcher ces moments là, son heure viendra, très vite d’ailleurs si elle y met du sien...
Trahison
Après ce jour, j’essaie de faire des efforts, je lui propose chaque soir que l’on se voit, puisqu’elle se plaint que je la délaisse… on se voit le mardi, puis sa mère fait une grave rechute. Elle me dit qu’elle est entre la vie et la mort. Je fais la connerie de lui demander si elle veut que je sois présent (dans ce moment de tension, je me dis qu’elle veut peut être se ressourcer seule avec sa famille…). Elle me dit que sa mère est trop faible, qu’elle ne peut recevoir que très peu de monde, que c’est mieux si je ne viens pas… qu’elle se serre les coudes avec son père. Je lui demande plein de nouvelles, je lui propose mon aide, des restos avec son père pour lui changer les idées… Elle me dit qu’elle a besoin de temps seule, avec sa famille, qu’entre nous ça risque de ne pas marcher, qu’elle est trop triste pour vivre une vie de couple épanouie en ce moment.
Après 3 semaines à lui demander des nouvelles, qu’elle me donne au compte goutte, sur sa maman… Je lui demande à ce qu’on se voit, que ça a trop duré, que je dois la voir pour qu’on discute. Je lui envoie un loooooooong (vous n’en doutez pas) mail où je lui dis tout le soutien que je voudrais lui apporter… Prise de remords, elle m’avoue…
« (…) Moi aussi, j’ai dérapé (…)» (on note le aussi, accusateur, et complètement déplacé !)
« Dérapé ? »
« J’ai eu une liaison »
« On se voit ce soir, il faut qu’on parle »
« Je peux pas là, je suis trop émotive, ce soir c’est ma mère avant tout »
J’ai les clés, donc je vais chez elle pour l’attendre. J’arrive, et je me rends compte que le participe passé était mal employé… des fleurs qui ne sont pas de moi, des draps sales, des fringues à l’autre partout, et 3 brosses à dents dans le pot… (symbole écœurant, la brosse à dent de monsieur à d’ailleurs servi à récurer les chiottes, je ne comptes pas récupérer la mienne…).
Je suis dégouté. J’appelle ses parents, pour savoir si elle est avec eux, ils me répondent que non, on en profite pour échanger des nouvelles… Je dis à sa mère que je suis désolé de ne pas avoir été présent, que je pensais beaucoup à elle malgré ça… Elle se met à pleurer.
Je pars voir si elle est à son boulot (je sais, j’ai été un grand taré ce soir là)… entre temps, elle rentre d’un resto avec l’autre, voit que j’ai jeté les fleurs, mis les draps au sale, groupé les affaires du mec dans un coin… Elle m’engueule, je lui dis de virer l’autre, que j’arrive. Elle me dit qu’elle ne veut pas le virer, je lui dit que je vais passer sous une voiture sinon (très con de ma part, et pas du tout crédible… car quand son père, adultère notoire qui n'hésites pas à gueuler sur sa femme, mais la couvre de cadeaux, lui avait tenu ce discours « si ta mère s’en va je me fou en l’air » je lui disait qu’il était très con de dire ça à sa fille qui s’occupe autant de lui… mais comme sur le coup, j’ai pensé qu’il n’y avait que ça pour la faire réagir…)
Hésitation ?
Bref, j’arrive chez elle, elle m’ouvre, seule, toute penaude… On discute, elle me dit qu’elle a mal agit, mais que je la délaissais trop, qu’elle était pommée. Je lui demande ce qu’elle veut… Elle me dit qu’elle veut qu’on récupère notre couple, qu’elle va le quitter… On passe la nuit ensemble, on est crevé après tant de discussion (3h du mat) on fait l’amour quand même… (je voulais réaffirmer ma présence… être la dernière personne à avoir posé mes mains sur elle…). Le lendemain, on charge les affaires de l’autre dans la voiture pour les lui rendre, elle me dit qu’elle va le quitter le midi même. Avant midi, je lui envoi un petit sms d’encouragement tout gentil, lui disant que j’ai envie d’être fier d’elle ce soir et raviver la flamme.
Elle m’appelle pour me dire que ça ne va pas être facile. L’après midi, elle me dit qu’elle n’a pas pu, qu’elle ne sait plus où elle en est, qu’elle a besoin de temps pour se décider.
Le soir, je file acheter des fleurs pour les déposer à son appartement, quand j’arrive, la serrure a changé (son père, avec l’autorisation de sa fille). Je dépose les fleurs au garage laisse les clés dans la BAL et rentre chez moi. Son père me nargue par sms en voulant me donner une leçon de ce que c’est l’amour. Je lui dis ses 4 vérités, je le clache, il perds absolument ses moyens, m’insulte, me menace comme un animal qu’il est, s’en plaint à sa fille qui pour la première fois me défends devant lui : « il ne dit que la vérité » .
Le lendemain, elle vient chez moi pour discuter. Elle me fait espérer. Elle passe sa soirée à me regarder, se blottir dans mes bras, puis au final elle me dit qu’elle décide de choisir l’autre, qu’elle veut tenter l’aventure, prendre des risques. Je tombe des nues. On se dit au revoir… des heures à s’embrasser, elle me dit que je vais lui manquer, mon corps, mon visage, mais qu’elle doit faire le choix de la raison et non celui de l’amour (l’autre a le même âge qu’elle, souffre de ne pas être papa à son âge : enfin quelqu’un qui va pouvoir la comprendre…).
Rentrée chez elle, on se téléphone, on reste des heures à se parler, elle me dit qu’elle l’a prévenue, qu’il est heureux mais elle non, qu’elle n’arrête pas de pleurer, me fait plein de compliments… Le matin elle m’envoie un sms au réveil pour me demander comment je vais.
Interdits, puis SR raté
Le samedi, je n’arrive pas à dormir. De 4h du mat à 12h, j’ai du lui envoyer un texto et une tentative d’appel toute les 20 minutes… Puis je tente de me ressaisir, je me lève, 100 pompes, go aux courses, j’efface ses numéros, photos, et je décide de rentrer en SR.
Elle répond à ma série du matin en me disant qu’elle est avec lui, et qu’elle ne peut pas m’appeler sinon il va lui retirer la puce de son tel car il veut qu’on coupe les ponts… tout en me proposant que l’on se voit la semaine suivante… (vive l’honnêteté, ça me fait de la peine : elle m’a menti et me ment encore, et elle doit lui mentir à lui aussi… )
Je ne réponds pas, je fais une demande de suivi de courrier pour ne plus avoir à lui demander si j’ai reçu des trucs importants (je l’avais pas fait avant, car on s’était remis ensemble assez vite…). Le lundi, quand elle reçoit le courrier attestant de ma demande, elle m’envoie un sms, puis un mail dans lequel elle me dit qu’elle m’aime, qu’avec l’autre c’est moins bien que ce qu’on a vécu elle et moi… mais qu’il la rassure alors qu’avec moi elle a peur d’être trompée, délaissée, …
Je résiste à l’envie de répondre une journée. Puis je réponds, je lui propose que l’on se voie. Elle m’invite boire un verre, elle me dit qu’elle n’a pas fait son choix, mais qu’on ne lui a pas laissé le temps (nous traitant tout les 2, lui et moi, d’égoïstes au passage, ce qui est assez fort de sa part, dans cette situation !). Elle me dit qu’il voulait se foutre en l’air le soir où elle est venue chez moi, qu’il était « à 130 sur sa moto en ville »… qu’il complexait, parce qu’il se trouve moins beau, moins intelligent, et qu’il gagne moins que moi… mais qu’il ferait tout pour la combler… qu’il pleure souvent… que ça la rassure.
Bref, je me dis à moi-même qu’elle est désespérée (leur premier bisous s’est fait pendant que sa mère était dans le coma), que lui aussi, et qu’il a profité de l’occasion… que vu son succès il fera tout pour combler cette fille qu’il n’aurait jamais su séduire si elle était dans un état normal. Et je pense que ça risque de marcher longtemps comme ça… vu qu’elle va adorer avoir un toutou qui ne fais que s’occuper d’elle, même si elle dit ne pas vivre une passion, et vouloir voir si le proverbe « l’appétit vient en mangeant » se réalise.
A elle, je lui dis qu’elle ne va pas bien… qu’avec ses soucis, elle ne devrait pas avoir honte de consulter un psy, que ça pourrait l’aider à mieux savoir ce qu’elle veut. Que ce n’est pas en étant avec un autre qu’elle saura si elle peut me faire confiance ou pas… que je ne peux pas apporter de preuves de ma fiabilité, si ce n’est que j’ai toujours dis comment je pensais, et que jamais mes actes n’ont été à l’opposé de mes paroles.
Je l’ai encore eu au téléphone hier (ça fait 2 semaines que j’ai appris la nouvelle). Il ne doit pas savoir qu’elle et moi avons couché ensemble, il ne dois pas savoir qu’elle m’a invité boire un verre après avoir pris sa décision, et qu’on s’est embrassé ce jour là (j’ai un peu forcé la main je dois dire : « excuse moi à l’avance, je vais t’embrasser tout à l’heure », « non, il faut pas »… et quand je m’approche, elle recule un peu, puis se laisse aller, et participe… pas fougueusement, certes, mais j’ai bien senti sa langue dans ma bouche…).
Elle m’a avoué partir en weekend prolongé avec lui là, qu’ils allaient rencontrer des amis à lui. Elle veut voir quelle vie il a à lui proposer… qu’elle n’est toujours pas décidée… que ses sentiments sont toujours plus forts pour moi que pour lui… mais qu’avec moi elle a peur que ça ne soit jamais comme avant et que je la trahisse.
J’ai dit que je prenais acte de sa décision même si elle ne l’avoue pas. Les actes parlent, elle est avec lui, je dois me sentir libre de mes mouvements. Elle me dit qu’elle n’est pas vraiment heureuse, mais ce que je vois moi, c'est que ça ne l’empêche pas de se faire plaisir avec lui…
La suite
Elle doit m’appeler lundi pour que je récupère mes affaires urgentes qui sont chez elle (un manteau notamment, car il commence vraiment à faire froid !).
Je dois rester froid, distant. Je ne dois plus lui parler, me justifier, essayer de la faire rêver. Les projets que j’avais avec elle ne pourront de toute façon pas se réaliser tout de suite, vu que même si je suis capable de pardonner sa trahison, il me faudrait du temps pour avoir pleinement confiance.
De toute façon, si elle reste parano, qu’elle ne me fait pas confiance, elle ne m’intéresse pas, donc je dois la fuir, pour mon bien.
Je me dis qu’il faut que j’arrête d’y penser, je n’y arrive pas. Contrairement à elle qui ne ressasse que les mauvais moments, moi je repense très souvent aux bons…
Donc voilà… J’essaie de me convaincre que je dois la laisser partir… Son histoire actuelle ne me fait vraiment pas envie, et telle qu’elle est là, je ne peux envisager un avenir heureux avec elle… Il faudrait qu’elle largue l’autre, ce qu’elle ne fera pas car elle a en ce moment trop besoin qu’on s’occupe d’elle, qu’elle se remette en question, fasse une thérapie, me dise qu’elle me pardonne tout ce qui est passé au début car il y a prescription et que ressasser est le meilleur moyen de tout bousiller comme elle l’a déjà fait, et qu’en plus j’étais honnête, et qu’elle s’excuse du mal qu’elle a fait… Bref, je ne dois même pas l’espérer, ça n’arrivera pas (son père lui dira qu’elle est parfaite, qu’elle n’a rien à se reprocher, que tout ce qui se passe, c’est la faute des autres… et je ne peux refaire une éducation qui a été malsaine depuis le début).
Par contre j’ai peur.
Peur de ne jamais avoir une vie stable comme celle dont je rêve.
Peur d’avoir été trop heureux avec elle. Et d’être devenu trop exigeant pour l’être à nouveau avec une autre.
Peur que toutes les femmes qui feront des efforts pour moi ne les feront que par peur d’être en concurrence, et non pour partager un amour intense… et que ces mauvaises raisons feront que la passion ne pourra durer…
Bon, ça finira par passer…
Désolé du roman, ça me décharge d’écrire tout ça… ça me fait du bien.
N’hésitez pas à me faire vos commentaires.
Bon courage à tous pour traverser vos peines… C’est bien qu’on se motive mutuellement à aller de l’avant !
Je sais ce que j’ai à faire pour me reconstruire encore plus solide qu’avant… Je pense être en train de trouver la motivation de mettre tout ça en application… Faut que je continue.
Allez, je vais m’acheter un pull !
J'étais déjà passé sur ce site, et j'avais fait connaissance avec certains d'entre vous (Antoine notamment). C'était début 2010, après mon premier chagrin d'amour. Aujourd'hui, c'est le 2ème... et je ne suis toujours pas capable de me débrouiller tout seul ! Au fond du trou, je sais que j'en sortirais, mais là j'y suis, donc merde, je vais crier à l'aide !
Mon pseudo fait dans l'auto-persuasion, n'est-il pas ? Et pourtant, il va falloir que vous en rajoutiez pour que je m'y fasse.
Le passé
Donc petit rappel, première histoire : 5 ans et demi, de 17 à 22 ans, elle quitte sa famille pour s'installer avec moi pour les études, change de fac pour me suivre encore quand je commence à bosser. Elle me met sur un piédestal, je lui fais masse de reproches à tout va car je veux la rendre parfaite. Sexuellement, je lui en demande plus qu'elle ne veut m'en donner, ça m'insupporte, je n'arrive pas m'empêcher de penser que je dois mal m'y prendre. Elle ne le supporte pas, elle me quitte une fois, on se remet ensemble, elle repart, c'est terminé. Son conseil en partant : tu manques de confiance en toi, il faut que tu résolves ça si tu veux être heureux. Je suis très mal pendant un mois, le 2ème mois je trouve des bons soutient pour m'aider à me remettre en selle (merci à mes amis gais pour m'avoir aidé à trouver mon style), le 3ème mois je suis rayonnant. Je me trouve au top, les femmes le sentent, j'ai un fort succès... j'ai droit à des compliments, voilà la confiance tant espérée qui s'installe.
La rencontre
C'est donc à ce moment là de ma vie que démarre cette nouvelle histoire. Malgré mon succès, je restais amoureux de la précédente jusqu'à ce jour (je dois avoir un cœur comme un aimant, il faut le re-polariser pour qu'il oublie ses marques... d'où mon mal-être présent).
On sortait avec mon copilote, 2 célibataires en puissance, qui avaient la ferme intention de faire des rencontres. A peine la soirée commence, on voit 2 filles, on discute, on sympathise. Je les invite à nous rejoindre sur la piste, on prend de l'avance, d'autre mecs les retiennent, je dis à mon pote, n'attendons pas, la piste est à nous. Une fille me repère de loin, elle m'invite à venir la voir... Elle est très jolie, je sympathise, je danse, le contact établi me laisse penser que l'affaire est dans le sac, elle me dit qu'elle a 10 ans de plus, ah... dommage… Petit coup de froid qui me fait regarder par dessus son épaule... Et c'est là que je l’aperçois. Elle me dévore des yeux, il y a 2 mecs autour d'elle qui n'osent pas l'approcher. Je dis à la fille avec qui je suis en train de danser que je suis désolé mais que je vais la laisser. J'approche, j'ai cette impression d'avoir une aura qui écarte tout autour d'elle, nous laissant comme seuls dans la lumière d'un projecteur. Je lui demande son nom, elle me dit qu'elle me l'a dit un peu plus tôt, quand sa copine avec qui je dansais nous avait présentés... Aïe. Je lui rétorque, "A partir de maintenant, c'est promis, je ne l'oublierais plus !". Bref, j'attaque, j'essaie de rattraper le coup car elle m'a vraiment séduit en m'offrant un regard de braise, doublé d'un sourire d'ange. La soirée s'enchaine de manière torride, elle m'embrasse comme on ne m'a jamais embrassé, je sens déjà que je suis conquis, on s'enlace sur un canapé, le désir est intense. Le videur nous demande de nous calmer, on reprend nos esprits, on va voir chacun nos amis respectifs (mon pote avait conclu avec l'une des 2 du début). On se retrouve, elle me dit qu'elle a appris mon âge (moi 22, elle 32… sauf qu’on lui en donnait 24 et moi 26…), que ça ne marchera pas, je lui dis, "On a dit lundi, donc". Je prends son numéro et nous rentrons, chacun chez soi.
Nous arrivons au lundi. Je l'appelle pour la confirmation, je trouve sa voix sublime au téléphone.
Je la trouve plus belle encore cette fois là. Nous prenons un verre, dînons. Pendant le repas, le grand bavard que je suis est captivé par ce qu'elle dit, jamais je n'ai réussi à autant écouter quelqu'un. Elle me dit ce qu'elle attend de la vie. Un homme, des enfants, elle me rappelle son âge, elle me dit que mon comportement laisse entendre que je ne suis pas du tout ce qu'elle attend, mais qu'elle est venue car elle voulait être fixée car elle était tombée sous mon charme. Je prends la parole, je lui explique qu'effectivement, en ce moment, je profite de mon succès. Je lui raconte mon vécu, le fait que j'avais déjà espéré des enfants avec une femme, mais que celle ci n'était pas prête, qu'ensuite elle m'avait quitté, que j'avais beaucoup souffert, et que j'avais le comportement que j'avais afin de réparer mes blessures, reprendre le contrôle de ma vie, la confiance en moi… que j’étais sur la bonne voie mais qu’il y avait encore un peu de chemin à faire.
On sort du resto, on s'embrasse longuement sous la pluie, on arrive au métro, pour se dire au revoir... Après de longs baisers, elle me demande si je veux aller chez elle. S'en suit une nuit tout simplement magique. Le matin, elle se blottit dans mes bras, on va chercher les croissants, elle me dépose au boulot, je me sens bien, heureux comme jamais.
Mes conneries, et la passion qui s’installe
Suite à cette soirée, elle part 2 semaines en vacances. Je continue ma vie telle que je la menais depuis des semaines. Je danse, je séduis, j'embrasse. J'ai très très envie de la retrouver, mais je ne sais pas me retenir, mon égo à encore trop besoin d'être satisfait. J'oublie les autres aussitôt les avoir quittées, je n'envisage pas une seconde de passer la nuit avec elles (le seul truc qui m'intéresse c'est de me prouver que "si je veux, je peux"), mais je séduis et j'embrasse. Je suis con, mais honnête. Donc quand elle rentre, je lui dis. Elle me dit qu'elle comprend, qu'elle accepte mais qu'il faudra que je me décide rapidement de ce que je veux dans la vie. Je vois ça comme une grande maturité de sa part. Elle me dit que je peux même coucher avec si ça peut m'aider à y voir plus clair rapidement, et que l'on sache où on va. Je n'en fais rien. A côté de ça, elle met le paquet pour ne m'avoir que pour elle. Nos weekends sont des marathons de l'amour, on ne se lève que pour boire un jus de fruits, on ne sort réellement du lit que le soir à 22h en espérant trouver un resto avant de reprendre nos ébats... Nos corps se mélangent comme jamais je n'aurais pensé que ça pouvait arriver.
Et en plus de ça, elle me comble de sa voix douce, de ses câlins, et tendres caresses. Tous mes sens sont en émoi, tous, j'aime l'entendre, la voir, la sentir, la toucher, et, désolé du cru, la déguster. Pour mon anniversaire, après 3 semaines de relation, elle passe me prendre au bureau, m’emmène dans un super resto, pendant le repas, je pars faire un tour aux toilettes, quand je reviens, je trouve un coffret sur la table… un bracelet parfaitement à mon goût… on rentre chez elle, la chambre était préparée pour une ambiance bougies parfumées, salon de massage… de mon côté je prends goûts à lui offrir des petites attentions, comme le petit déjeuner au lit avec des bons croissants tout chauds… Son sourire me comble.
Nos projets
Après 1 mois et demi de conneries, je lui annonce. J'ai pris ma décision, j'arrête de jouer, il n'y a plus qu'elle, je suis amoureux. Quelques semaines plus tard, elle me dit qu'elle m’aime aussi. Nous nous présentons à nos familles le mois suivant, qui sont immédiatement séduites. Vient le moment des vacances, que nous passons tout les 2. Au retour des vacances, je suis chez elle presque tout le temps, nous décidons de vivre ensemble, chez elle car elle est propriétaire, et que mon appart était celui ou je vivais avant avec mon ex. On se donne des règles de vies pour que ça nous corresponde à tous les 2. On regarde plus grand, on rêve ensemble.
Mes projets
En plus des projets que je partage avec elle, j'envisage de progresser professionnellement, je suis jeune, c'est le moment. Je suis cadre de la fonction publique, pour progresser, le passage obligé pour ceux qui n'ont pas fait l'X ou l'Ena, c'est un concours interne afin de rejoindre ces derniers. C'est dur, mais j'en suis capable, alors je tente. A la fois, je cherche à être un homme accompli, je veux ressembler à ces gens qui prennent goût à ce qu’ils font, et pas à ceux qui se plaignent constamment d’avoir un boulot chiant, d’espérer la retraite, de se plaindre d’être mal payé… (son père à elle, est malheureusement le portrait craché du beauf en puissance, qui déteste sa vie, mais qui considère que tous ses malheurs sont la faute des autres…).
Désillusion
L'installation, la vie quotidienne, a érodé notre idylle. Des craintes passagères de ma part d'être allé trop vite me font faire quelques erreurs. J'ai peut être l'image d'un homme a petite vertu, du fait du début, mais en réalité, la fidélité est pour moi fondamentale. La fidélité, c'est des promesses tenues, des engagements que l'on prend, et de l'honnêteté.
Bref, elle accueille mal l'idée que je veuille préparer ce concours, beaucoup de mes proches m'encouragent, me voient le réussir, elle ne me parle que d'échec. Je devais revoir mon ex pour des raisons administratives, j'ai voulu diner avec elle comme un au revoir, savoir ce qu'elle allait faire de sa vie, lui dire ce que je voulais faire de la mienne... C'était sans doute très con de ma part, mais je n'y voyais là rien de mal, je l'ai avoué comme j’aurais dit « tiens je suis allé chercher du pain en rentrant » sans penser que l'on m'en voudrait autant. J'ai passé quelques semaines à jouer en ligne avec mes potes, elle me dit qu'elle ne veut pas de ça... moi ça m'embête pas d'arrêter, j'arrête sans faire la tête, mais elle m'en veut quand même. Je revois une fille qui m'avait plu, un café, je ressentais le besoin de discuter de tout ça avec une fille potentiellement capable de me séduire, tout en sachant bien quels sont mes engagements et les limites que je me fixe. Je suis espionné, grillé avant de l'avouer (ce que je pense réellement que j'aurais fait), elle m'accuse de tous les torts, d'être infidèle, alors que ce café a été l'occasion de prendre du recul, pour me convaincre que je faisais les bons choix en étant avec elle, la fille en question m'a encouragé à vivre mon couple...
Les mois suivants, je les passe à travailler, ce concours, je ne vois presque plus mes amis, je bosse, et le seul temps que j'ai pour quelqu'un, je lui l'accorde. Ce n'est pas assez. Le quotidien est difficile, on me reproche de ne pas être présent, d'être dans mes bouquins, d'être infidèle, d'avoir voulu l'être, d'avoir trop d'amis, d'être trop carriériste, d'être un menteur qui ne veut pas réellement d'enfants et qui la manipule, de ne pas l'emmener assez au restaurant (évidemment, surtout au moment où je l'y emmène histoire de me donner envie de recommencer : se prendre des reproches en public, j'adore !) de ci, de ça... de tout. J'endure, en me disant que c'est un mauvais moment à passer. Que je dois absolument réussir, pour avoir le job de mes rêves, les moyens de la combler, et de combler un foyer. Que son comportement n'est causé que par les incertitudes qu'elle a... Je veux réussir et que cette réussite soit l'occasion de l'épouser, lui faire un enfant, acheter un appart ensemble... Bref, construire tout ce que je lui avais promis et que je désirais réellement, et ardemment.
Entre temps, ma sœur tombe enceinte. C'est un grand bonheur, je suis extrêmement heureux pour elle, ma chérie apprends cette nouvelle avec une extrême jalousie, ça lui prends les tripes... J'essaie de lui expliquer que même si je comprends son désir, qu'elle voudrait être à sa place... Elle doit accueillir la nouvelle positivement, ce bonheur des uns n'enlève rien au bonheur des autres. Je me heurte à un mur. Elle souffre, et parce qu’elle souffre, elle ne veut rien savoir. Elle me reproche de ne pas réaliser ses rêves, son désir d’enfant… De ne pas en parler… Je lui répond que je rêverais de l’en entendre parler… qu’elle me demande de lui faire des enfants, à nous, ensemble pour former un foyer heureux… Mais au lieu de ça, elle ne fait que me parler de son malheur de ne pas en avoir aujourd’hui, de ne pas en avoir eu avant (à mon âge, à l’âge de ma sœur… que donc on ne peut pas la comprendre)… Bref, j’évite de trop lui parler pendant la dernière ligne droite… Je me concentre sur mon travail, en pensant clairement qu’une fois les épreuves passées, il sera nécessaire de mettre les choses au point… Qu’il y a de grandes chances que notre couple ne survive pas.
L'épreuve
Le moment des épreuves approche, je passe des épreuves blanches dont les résultats sont très encourageants. Je n'ai absolument aucun soutient de sa part, elle me reproche continuellement de travailler, elle me reproche de ne pas faire le ménage et me lance, a quelques jour des épreuves, un "elle est belle la vie !" en passant l'aspirateur pendant que je relis un manuel assis sur le lit... Sa mère tombe gravement malade, je ne sais quoi faire... à ce moment donné de notre vie, on ne se supporte plus, je voudrais bien faire... mais je ne sais pas si bien faire, c'est l'accompagner, ou continuer de mettre la gomme dans les derniers instants que j'ai pour me préparer, et pouvoir donner suite rapidement à toute mes promesses, et retrouver celle que j'avais connu au début. Je choisis l'option 2, elle me l'a évidemment reproché chaque jour qui a suivi. La veille des épreuves, elle va voir sa mère à l’hôpital, je vais voir ma sœur dans un autre : elle vient d'accoucher. Elle va dîner avec son père, me promet de rentrer tôt... Je mange seul, très stressé, je vomis mon dîner. Je me couche mais n'arrive pas à dormir, elle rentre à 1h du matin, le lendemain, je passe mes épreuves.
C'est un échec cuisant, je suis extrêmement déçu de mes prestations. Je pense ne pas passer la barre des écrits. Elle me voit désemparé et me réconforte à ce moment là, je lui explique qu'en ratant, j'ai l'impression de la perdre, et que c'est ce qui me fait le plus mal... Un instant elle est touchée, mais son réconfort ne dure pas, elle me rappelle que c’est elle qui souffre le plus, qu’à elle la vie ne fait pas de cadeaux… Elle me fait trop penser à son père, je préfère esquiver les discussions, car je ne souhaite pas rentrer dans un concours du plus malheureux à qui il arrive le plus de galère… Je suis persuadé que notre état d’esprit influe énormément ce qui nous arrive. D'un côté, sa mère étant très malade, je ne lui en veux pas d’être perturbée par ça. Notre couple survit à ces déboires dans l'attente des résultats d'écrit. J'ai le droit de passer l'oral. L'espoir revient. Quand je me présente aux épreuves, les jours précédents se sont mieux passés. Je fais de mon mieux, ça se passe plutôt bien. Reste à attendre le verdict final.
Le résultat, une rupture
Se passe une semaine entre les épreuves orales et les résultats. Semaine durant laquelle, nous nous séparons, d’un accord plus ou moins commun. Je passe plusieurs jours avec ma petite valise, à dormir un jour chez un ami, un jour chez un autre… Le jour des résultats tombe. Je suis le premier recalé (très bons oraux, mais un écrit irrattrapable). Elle m’appelle pour me consoler, je lui dis que c’est gentil, mais que ce n’est plus son rôle. Que je pense que notre histoire est vraiment terminée car je sais qu’elle ne supporterait pas me voir réessayer l’année suivante. Je lui dis de vivre sa vie, que moi je n’hésiterais pas à vivre la mienne, faire des rencontres, et que je vais chercher un appart très rapidement. Les choses vont très vite. Je retrouve la fameuse fille du « café » (qui était en fait un verre de jus de fruits, mais bon c’est un détail) à la soirée d’un ami… Nous sortons ensemble, et tentons le truc. Dans le même temps, on me supplie de revenir, j’ai le droit à des promesses, qu’elle me soutiendra, qu’elle me laissera du temps, qu’elle veut faire sa vie avec moi… Je cogite. J’arrive chez mes parents, ma mère ayant appris la séparation retire les photos d’elle de chez eux… On discute un peu, ça me rends nostalgique. Le début de relation avec l’autre est très bien, mais pas aussi passionné que ce j’avais connu. Assez rapidement (3 semaines) je la quitte. Ensuite, je demande à mon ex si elle veut qu’on déjeune ensemble. Elle est toute pimpante pendant ce déjeuner, elle me parle de plein de chose, elle m’intéresse… cela faisait des mois que je n’avais pas ressenti ça, car on ne se disait plus rien. Le weekend, je devais passer chez elle reprendre des affaires. Quand on se retrouve, on discute, je lui avoue avoir eu une relation, à laquelle j’ai mis fin, et que là, j’ai envie de revenir vers elle, de croire en ses promesses. Elle fond dans mes bras, on fait l’amour, on fini de préparer mes affaires, je lui demande si elle veut être la première à découvrir mon nouveau chez moi, elle m’y accompagne, on fait l’amour encore et encore, puis on file rendre visite à ma sœur, voir le bébé, ma sœur l’accueille à bras ouverts, trop heureuse que l’on soit de nouveau ensemble.
Nouvelle chance
On s’accorde donc cette nouvelle chance. J’essaie de la rassurer sur mes désirs de vie, mon envie de lui faire un enfant en 2013 quoiqu’il arrive concernant mes résultats, mais que je donnerais tout pour réussir cette fois, étant passé si près du but. On essaie donc de vivre en appartement séparés, pour ne se voir que pour les bons moments, restos, sorties, et on organise nos vacances d’été. Les mois de juin et juillet sont géniaux. Au mois d’août, mois des vacances, c’est mitigé. On profite bien tout les 2, mais ressurgissent les éternels reproches. Je profitais de nos vacances pour qu’on aille voir des amis à moi ensemble, elle se plaint que je ne lui accorde pas assez de temps en exclusivité… J’ai un peu peur de comment ça va se passer.
Crise
Rentrée de septembre, retour au boulot, je me remets à fond dans mes révisions… Je suis en petite déprime à imaginer l’année qui démarre, j’ai peur que ça ne tienne pas. Je m’isole chez moi, je prends des vacations en plus qui m’occupent… J’ai l’esprit occupé mais je la délaisse… Elle commence à me dire qu’elle en a marre, mais jamais elle ne me propose de sorties que j’aurais accepté avec joie… Elle me parle d’un collègue qu’elle a rencontré, à qui elle se confie, que beaucoup d'hommes lui dise qu'elle est belle… Je lui dis que je suis le premier à lui dire qu'elle est jolie, mais qu'elle ne s'en rends même plus compte, que ce n'est pas normal qu'elle soit plus flattée de plaire aux autres qu'à moi... que c’est à moi qu’elle doit se confier, qu’elle ne doit pas avoir peur de me parler, quand elle me rétorque que seul mon boulot m’intéresse et qu’elle a l’impression de m’ennuyer avec ses histoire. Je lui dis, « ce que je veux, c’est t’entendre me parler de ce que tu veux, pas ce que tu n’as pas, et que tu ne pourras plus avoir » (être maman à 25 ans, c’est plus possible quand on en a 34… en revanche, c’est possible d’être maman à 35 ans…).
Fin septembre, on va au baptême de mon neveu/filleul. Elle est d’une humeur massacrante, je l’ignore car je veux profiter de bons moments avec ma famille, et au retour, grosse dispute. Je lui dit que même si elle est un peu jalouse, elle ne doit pas gâcher ces moments là, son heure viendra, très vite d’ailleurs si elle y met du sien...
Trahison
Après ce jour, j’essaie de faire des efforts, je lui propose chaque soir que l’on se voit, puisqu’elle se plaint que je la délaisse… on se voit le mardi, puis sa mère fait une grave rechute. Elle me dit qu’elle est entre la vie et la mort. Je fais la connerie de lui demander si elle veut que je sois présent (dans ce moment de tension, je me dis qu’elle veut peut être se ressourcer seule avec sa famille…). Elle me dit que sa mère est trop faible, qu’elle ne peut recevoir que très peu de monde, que c’est mieux si je ne viens pas… qu’elle se serre les coudes avec son père. Je lui demande plein de nouvelles, je lui propose mon aide, des restos avec son père pour lui changer les idées… Elle me dit qu’elle a besoin de temps seule, avec sa famille, qu’entre nous ça risque de ne pas marcher, qu’elle est trop triste pour vivre une vie de couple épanouie en ce moment.
Après 3 semaines à lui demander des nouvelles, qu’elle me donne au compte goutte, sur sa maman… Je lui demande à ce qu’on se voit, que ça a trop duré, que je dois la voir pour qu’on discute. Je lui envoie un loooooooong (vous n’en doutez pas) mail où je lui dis tout le soutien que je voudrais lui apporter… Prise de remords, elle m’avoue…
« (…) Moi aussi, j’ai dérapé (…)» (on note le aussi, accusateur, et complètement déplacé !)
« Dérapé ? »
« J’ai eu une liaison »
« On se voit ce soir, il faut qu’on parle »
« Je peux pas là, je suis trop émotive, ce soir c’est ma mère avant tout »
J’ai les clés, donc je vais chez elle pour l’attendre. J’arrive, et je me rends compte que le participe passé était mal employé… des fleurs qui ne sont pas de moi, des draps sales, des fringues à l’autre partout, et 3 brosses à dents dans le pot… (symbole écœurant, la brosse à dent de monsieur à d’ailleurs servi à récurer les chiottes, je ne comptes pas récupérer la mienne…).
Je suis dégouté. J’appelle ses parents, pour savoir si elle est avec eux, ils me répondent que non, on en profite pour échanger des nouvelles… Je dis à sa mère que je suis désolé de ne pas avoir été présent, que je pensais beaucoup à elle malgré ça… Elle se met à pleurer.
Je pars voir si elle est à son boulot (je sais, j’ai été un grand taré ce soir là)… entre temps, elle rentre d’un resto avec l’autre, voit que j’ai jeté les fleurs, mis les draps au sale, groupé les affaires du mec dans un coin… Elle m’engueule, je lui dis de virer l’autre, que j’arrive. Elle me dit qu’elle ne veut pas le virer, je lui dit que je vais passer sous une voiture sinon (très con de ma part, et pas du tout crédible… car quand son père, adultère notoire qui n'hésites pas à gueuler sur sa femme, mais la couvre de cadeaux, lui avait tenu ce discours « si ta mère s’en va je me fou en l’air » je lui disait qu’il était très con de dire ça à sa fille qui s’occupe autant de lui… mais comme sur le coup, j’ai pensé qu’il n’y avait que ça pour la faire réagir…)
Hésitation ?
Bref, j’arrive chez elle, elle m’ouvre, seule, toute penaude… On discute, elle me dit qu’elle a mal agit, mais que je la délaissais trop, qu’elle était pommée. Je lui demande ce qu’elle veut… Elle me dit qu’elle veut qu’on récupère notre couple, qu’elle va le quitter… On passe la nuit ensemble, on est crevé après tant de discussion (3h du mat) on fait l’amour quand même… (je voulais réaffirmer ma présence… être la dernière personne à avoir posé mes mains sur elle…). Le lendemain, on charge les affaires de l’autre dans la voiture pour les lui rendre, elle me dit qu’elle va le quitter le midi même. Avant midi, je lui envoi un petit sms d’encouragement tout gentil, lui disant que j’ai envie d’être fier d’elle ce soir et raviver la flamme.
Elle m’appelle pour me dire que ça ne va pas être facile. L’après midi, elle me dit qu’elle n’a pas pu, qu’elle ne sait plus où elle en est, qu’elle a besoin de temps pour se décider.
Le soir, je file acheter des fleurs pour les déposer à son appartement, quand j’arrive, la serrure a changé (son père, avec l’autorisation de sa fille). Je dépose les fleurs au garage laisse les clés dans la BAL et rentre chez moi. Son père me nargue par sms en voulant me donner une leçon de ce que c’est l’amour. Je lui dis ses 4 vérités, je le clache, il perds absolument ses moyens, m’insulte, me menace comme un animal qu’il est, s’en plaint à sa fille qui pour la première fois me défends devant lui : « il ne dit que la vérité » .
Le lendemain, elle vient chez moi pour discuter. Elle me fait espérer. Elle passe sa soirée à me regarder, se blottir dans mes bras, puis au final elle me dit qu’elle décide de choisir l’autre, qu’elle veut tenter l’aventure, prendre des risques. Je tombe des nues. On se dit au revoir… des heures à s’embrasser, elle me dit que je vais lui manquer, mon corps, mon visage, mais qu’elle doit faire le choix de la raison et non celui de l’amour (l’autre a le même âge qu’elle, souffre de ne pas être papa à son âge : enfin quelqu’un qui va pouvoir la comprendre…).
Rentrée chez elle, on se téléphone, on reste des heures à se parler, elle me dit qu’elle l’a prévenue, qu’il est heureux mais elle non, qu’elle n’arrête pas de pleurer, me fait plein de compliments… Le matin elle m’envoie un sms au réveil pour me demander comment je vais.
Interdits, puis SR raté
Le samedi, je n’arrive pas à dormir. De 4h du mat à 12h, j’ai du lui envoyer un texto et une tentative d’appel toute les 20 minutes… Puis je tente de me ressaisir, je me lève, 100 pompes, go aux courses, j’efface ses numéros, photos, et je décide de rentrer en SR.
Elle répond à ma série du matin en me disant qu’elle est avec lui, et qu’elle ne peut pas m’appeler sinon il va lui retirer la puce de son tel car il veut qu’on coupe les ponts… tout en me proposant que l’on se voit la semaine suivante… (vive l’honnêteté, ça me fait de la peine : elle m’a menti et me ment encore, et elle doit lui mentir à lui aussi… )
Je ne réponds pas, je fais une demande de suivi de courrier pour ne plus avoir à lui demander si j’ai reçu des trucs importants (je l’avais pas fait avant, car on s’était remis ensemble assez vite…). Le lundi, quand elle reçoit le courrier attestant de ma demande, elle m’envoie un sms, puis un mail dans lequel elle me dit qu’elle m’aime, qu’avec l’autre c’est moins bien que ce qu’on a vécu elle et moi… mais qu’il la rassure alors qu’avec moi elle a peur d’être trompée, délaissée, …
Je résiste à l’envie de répondre une journée. Puis je réponds, je lui propose que l’on se voie. Elle m’invite boire un verre, elle me dit qu’elle n’a pas fait son choix, mais qu’on ne lui a pas laissé le temps (nous traitant tout les 2, lui et moi, d’égoïstes au passage, ce qui est assez fort de sa part, dans cette situation !). Elle me dit qu’il voulait se foutre en l’air le soir où elle est venue chez moi, qu’il était « à 130 sur sa moto en ville »… qu’il complexait, parce qu’il se trouve moins beau, moins intelligent, et qu’il gagne moins que moi… mais qu’il ferait tout pour la combler… qu’il pleure souvent… que ça la rassure.
Bref, je me dis à moi-même qu’elle est désespérée (leur premier bisous s’est fait pendant que sa mère était dans le coma), que lui aussi, et qu’il a profité de l’occasion… que vu son succès il fera tout pour combler cette fille qu’il n’aurait jamais su séduire si elle était dans un état normal. Et je pense que ça risque de marcher longtemps comme ça… vu qu’elle va adorer avoir un toutou qui ne fais que s’occuper d’elle, même si elle dit ne pas vivre une passion, et vouloir voir si le proverbe « l’appétit vient en mangeant » se réalise.
A elle, je lui dis qu’elle ne va pas bien… qu’avec ses soucis, elle ne devrait pas avoir honte de consulter un psy, que ça pourrait l’aider à mieux savoir ce qu’elle veut. Que ce n’est pas en étant avec un autre qu’elle saura si elle peut me faire confiance ou pas… que je ne peux pas apporter de preuves de ma fiabilité, si ce n’est que j’ai toujours dis comment je pensais, et que jamais mes actes n’ont été à l’opposé de mes paroles.
Je l’ai encore eu au téléphone hier (ça fait 2 semaines que j’ai appris la nouvelle). Il ne doit pas savoir qu’elle et moi avons couché ensemble, il ne dois pas savoir qu’elle m’a invité boire un verre après avoir pris sa décision, et qu’on s’est embrassé ce jour là (j’ai un peu forcé la main je dois dire : « excuse moi à l’avance, je vais t’embrasser tout à l’heure », « non, il faut pas »… et quand je m’approche, elle recule un peu, puis se laisse aller, et participe… pas fougueusement, certes, mais j’ai bien senti sa langue dans ma bouche…).
Elle m’a avoué partir en weekend prolongé avec lui là, qu’ils allaient rencontrer des amis à lui. Elle veut voir quelle vie il a à lui proposer… qu’elle n’est toujours pas décidée… que ses sentiments sont toujours plus forts pour moi que pour lui… mais qu’avec moi elle a peur que ça ne soit jamais comme avant et que je la trahisse.
J’ai dit que je prenais acte de sa décision même si elle ne l’avoue pas. Les actes parlent, elle est avec lui, je dois me sentir libre de mes mouvements. Elle me dit qu’elle n’est pas vraiment heureuse, mais ce que je vois moi, c'est que ça ne l’empêche pas de se faire plaisir avec lui…
La suite
Elle doit m’appeler lundi pour que je récupère mes affaires urgentes qui sont chez elle (un manteau notamment, car il commence vraiment à faire froid !).
Je dois rester froid, distant. Je ne dois plus lui parler, me justifier, essayer de la faire rêver. Les projets que j’avais avec elle ne pourront de toute façon pas se réaliser tout de suite, vu que même si je suis capable de pardonner sa trahison, il me faudrait du temps pour avoir pleinement confiance.
De toute façon, si elle reste parano, qu’elle ne me fait pas confiance, elle ne m’intéresse pas, donc je dois la fuir, pour mon bien.
Je me dis qu’il faut que j’arrête d’y penser, je n’y arrive pas. Contrairement à elle qui ne ressasse que les mauvais moments, moi je repense très souvent aux bons…
Donc voilà… J’essaie de me convaincre que je dois la laisser partir… Son histoire actuelle ne me fait vraiment pas envie, et telle qu’elle est là, je ne peux envisager un avenir heureux avec elle… Il faudrait qu’elle largue l’autre, ce qu’elle ne fera pas car elle a en ce moment trop besoin qu’on s’occupe d’elle, qu’elle se remette en question, fasse une thérapie, me dise qu’elle me pardonne tout ce qui est passé au début car il y a prescription et que ressasser est le meilleur moyen de tout bousiller comme elle l’a déjà fait, et qu’en plus j’étais honnête, et qu’elle s’excuse du mal qu’elle a fait… Bref, je ne dois même pas l’espérer, ça n’arrivera pas (son père lui dira qu’elle est parfaite, qu’elle n’a rien à se reprocher, que tout ce qui se passe, c’est la faute des autres… et je ne peux refaire une éducation qui a été malsaine depuis le début).
Par contre j’ai peur.
Peur de ne jamais avoir une vie stable comme celle dont je rêve.
Peur d’avoir été trop heureux avec elle. Et d’être devenu trop exigeant pour l’être à nouveau avec une autre.
Peur que toutes les femmes qui feront des efforts pour moi ne les feront que par peur d’être en concurrence, et non pour partager un amour intense… et que ces mauvaises raisons feront que la passion ne pourra durer…
Bon, ça finira par passer…
Désolé du roman, ça me décharge d’écrire tout ça… ça me fait du bien.
N’hésitez pas à me faire vos commentaires.
Bon courage à tous pour traverser vos peines… C’est bien qu’on se motive mutuellement à aller de l’avant !
Je sais ce que j’ai à faire pour me reconstruire encore plus solide qu’avant… Je pense être en train de trouver la motivation de mettre tout ça en application… Faut que je continue.
Allez, je vais m’acheter un pull !