- 31 juil. 2012, 11:21
#517320
Bonjour à tous,
A mon tour de me lancer…C’est assez difficile de résumer en quelques lignes toute une relation.
La notre a duré 7 ans (les fameux 7 ans !). Nous avons passé des moments incroyables ensemble. Nous avions une complicité énorme. Nous avons beaucoup voyagé, beaucoup ri, beaucoup partagé.
Nous avons eu des moments plus difficiles car nous avons monté une société tous les 2, avec tout ce que ça implique : stress, contrariétés, incertitudes, sacrifices. Nous sommes passés par tous les stades avec cette société, de l’euphorie au désespoir, de l’angoisse à la joie.
Nous parlions d’enfants, en espérant que notre situation professionnelle se stabilise le plus rapidement possible. Nous devions déménager à l’étranger pour notre activité. Une nouvelle aventure dont je me réjouissais !
Bien sûr, je voyais que lui vivait de plus en plus mal les difficultés que nous avions, le fait d’avoir du se priver de beaucoup de choses depuis quelques temps pour privilégier notre boulot : sorties, stabilité… . Il travaillait comme un fou, dormant à peine quelques heures. Notre société était devenu notre sujet de conversation n°1, impossible pour nous de décrocher. Je voyais qu’il était un peu à bout, mais je pensais que ça n’était pas si grave.
Puis, il y a environ 1 an, il est revenu d’un séjour qu’il avait du passer seul, toujours dans le cadre de notre société. Ce séjour l’avait transformé. Le fait d’être seul et de pouvoir prendre du recul sur tout ça lui avait permis de réfléchir. Il voulait que les choses changent. Il ne voulait plus travailler de la même manière car selon lui, nous n’arriverions à rien. Il a voulu se séparer de nos collaborateurs les plus proches, pour recommencer les choses différemment.
Le souci, c’est que son envie de faire table rase du passé ne s’est pas limitée à notre société. Il m’a dit qu’il était perdu par rapport à nous, qu’il ne savait plus si c’était une bonne idée que nous soyons ensemble, que je ne lui avais pas manqué autant que ce qu’il l’aurait imaginé… (dire qu’il disait qu’il m’aimait comme un fou avant de partir, qu’il voulait des enfants avec moi, qu’il ne pouvait pas vivre sans moi…).
Bref, comme si ce séjour avait été un électrochoc pour lui. Bien sûr, j’ai été dévastée. Pendant quelques mois , nous sommes restés très proches, j’y croyais encore… . Lui ne cessait de me dire qu’il était perdu.
Peut-être ai-je voulu me voiler la face…mais c’était si soudain.
Puis il est tombé dans une dépression importante. Il m’a dit qu’il n’était pas heureux, qu’en réalité ça faisait un moment qu’il ne l’était plus, bien avant son départ à l’étranger, qu’il n’était plus lui-même et qu’il s’en était rendu compte là-bas, en étant seul.
J’ai passé des mois à essayer de l’aider, de le soutenir, espérant qu’il irait mieux très vite. J’ai compris récemment que la culpabilité de me faire autant de mal le faisait souffrir au maximum, et que du coup, dans un sens, il n’arrivait pas à aller au bout de sa décision.
Pendant des mois, j’ai cru que s’il ne voulait pas être avec moi, c’est parce qu’il était mal, et maintenant, je commence à comprendre, que s’il est mal, c’est aussi parce qu’il ne veut plus être avec moi.
Il y a 3,4 mois, cette situation a commencé à me rendre dingue. Je suis passée par tous les stades depuis : les pleurs, la colère, l’hystérie, le chantage. Je lui ai fait des crises inouïes. Nous avons eu un nombre incroyable de conversations dévastatrices. J’ai tout fait, je crois, pour qu’il ne me supporte plus.
Nous avons eu une énième discussion à ce sujet il y a quelques jours. Il m’a expliqué que le boulot avait gâché notre relation, que j’avais fini par être son associée, qu’il n’ arrivait plus à discerner les deux et que je ne lui apportais plus la légèreté et l’évasion dont il aurait eu besoin car nous ne parlions plus que de boulot.
Pour lui, aujourd'hui, les choses sont claires. En dépit de tout ce qu’il a ressenti pendant toutes ces années, de la qualité et de l’intensité de notre relation, et des projets que nous avions, c’est fini.
Je connais aujourd’hui les montagnes russes. J’essaye d’être la plus forte possible et de croire en l’avenir. J’essaye de me dire que je connaitrai à nouveau un bonheur semblable. Mais c’est parfois si dur… . Trop souvent, c’est la tristesse, et l’angoisse qui prennent le dessus.
Nous avions tellement pour être heureux. Ni l’un, ni l’autre n’aurait imaginé que nous en arrivions là un jour. Les gens autour de nous ne comprennent pas non plus.
Le plus difficile dans tout ça, c’est que nous travaillons ensemble. Nous nous voyons tout le temps et quand ça n’est pas le cas, nous nous téléphonons des heures chaque jour. Je dois faire avec, ma société est tellement importante pour moi, je ne peux pas tout perdre.
Un grand merci à ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu’au bout (je sais, c’était long !
) et plein de courage à tous ceux et celles qui vivent aujourd’hui une situation semblable.
A mon tour de me lancer…C’est assez difficile de résumer en quelques lignes toute une relation.
La notre a duré 7 ans (les fameux 7 ans !). Nous avons passé des moments incroyables ensemble. Nous avions une complicité énorme. Nous avons beaucoup voyagé, beaucoup ri, beaucoup partagé.
Nous avons eu des moments plus difficiles car nous avons monté une société tous les 2, avec tout ce que ça implique : stress, contrariétés, incertitudes, sacrifices. Nous sommes passés par tous les stades avec cette société, de l’euphorie au désespoir, de l’angoisse à la joie.
Nous parlions d’enfants, en espérant que notre situation professionnelle se stabilise le plus rapidement possible. Nous devions déménager à l’étranger pour notre activité. Une nouvelle aventure dont je me réjouissais !
Bien sûr, je voyais que lui vivait de plus en plus mal les difficultés que nous avions, le fait d’avoir du se priver de beaucoup de choses depuis quelques temps pour privilégier notre boulot : sorties, stabilité… . Il travaillait comme un fou, dormant à peine quelques heures. Notre société était devenu notre sujet de conversation n°1, impossible pour nous de décrocher. Je voyais qu’il était un peu à bout, mais je pensais que ça n’était pas si grave.
Puis, il y a environ 1 an, il est revenu d’un séjour qu’il avait du passer seul, toujours dans le cadre de notre société. Ce séjour l’avait transformé. Le fait d’être seul et de pouvoir prendre du recul sur tout ça lui avait permis de réfléchir. Il voulait que les choses changent. Il ne voulait plus travailler de la même manière car selon lui, nous n’arriverions à rien. Il a voulu se séparer de nos collaborateurs les plus proches, pour recommencer les choses différemment.
Le souci, c’est que son envie de faire table rase du passé ne s’est pas limitée à notre société. Il m’a dit qu’il était perdu par rapport à nous, qu’il ne savait plus si c’était une bonne idée que nous soyons ensemble, que je ne lui avais pas manqué autant que ce qu’il l’aurait imaginé… (dire qu’il disait qu’il m’aimait comme un fou avant de partir, qu’il voulait des enfants avec moi, qu’il ne pouvait pas vivre sans moi…).
Bref, comme si ce séjour avait été un électrochoc pour lui. Bien sûr, j’ai été dévastée. Pendant quelques mois , nous sommes restés très proches, j’y croyais encore… . Lui ne cessait de me dire qu’il était perdu.
Peut-être ai-je voulu me voiler la face…mais c’était si soudain.
Puis il est tombé dans une dépression importante. Il m’a dit qu’il n’était pas heureux, qu’en réalité ça faisait un moment qu’il ne l’était plus, bien avant son départ à l’étranger, qu’il n’était plus lui-même et qu’il s’en était rendu compte là-bas, en étant seul.
J’ai passé des mois à essayer de l’aider, de le soutenir, espérant qu’il irait mieux très vite. J’ai compris récemment que la culpabilité de me faire autant de mal le faisait souffrir au maximum, et que du coup, dans un sens, il n’arrivait pas à aller au bout de sa décision.
Pendant des mois, j’ai cru que s’il ne voulait pas être avec moi, c’est parce qu’il était mal, et maintenant, je commence à comprendre, que s’il est mal, c’est aussi parce qu’il ne veut plus être avec moi.
Il y a 3,4 mois, cette situation a commencé à me rendre dingue. Je suis passée par tous les stades depuis : les pleurs, la colère, l’hystérie, le chantage. Je lui ai fait des crises inouïes. Nous avons eu un nombre incroyable de conversations dévastatrices. J’ai tout fait, je crois, pour qu’il ne me supporte plus.
Nous avons eu une énième discussion à ce sujet il y a quelques jours. Il m’a expliqué que le boulot avait gâché notre relation, que j’avais fini par être son associée, qu’il n’ arrivait plus à discerner les deux et que je ne lui apportais plus la légèreté et l’évasion dont il aurait eu besoin car nous ne parlions plus que de boulot.
Pour lui, aujourd'hui, les choses sont claires. En dépit de tout ce qu’il a ressenti pendant toutes ces années, de la qualité et de l’intensité de notre relation, et des projets que nous avions, c’est fini.
Je connais aujourd’hui les montagnes russes. J’essaye d’être la plus forte possible et de croire en l’avenir. J’essaye de me dire que je connaitrai à nouveau un bonheur semblable. Mais c’est parfois si dur… . Trop souvent, c’est la tristesse, et l’angoisse qui prennent le dessus.
Nous avions tellement pour être heureux. Ni l’un, ni l’autre n’aurait imaginé que nous en arrivions là un jour. Les gens autour de nous ne comprennent pas non plus.
Le plus difficile dans tout ça, c’est que nous travaillons ensemble. Nous nous voyons tout le temps et quand ça n’est pas le cas, nous nous téléphonons des heures chaque jour. Je dois faire avec, ma société est tellement importante pour moi, je ne peux pas tout perdre.
Un grand merci à ceux qui ont eu le courage de me lire jusqu’au bout (je sais, c’était long !
