- 18 juin 2012, 04:06
#496054
Bonjour à tous,
Je vais tenter de décrire ma situation, assez complexe.
Le début
Rencontre début 2010 sur un site de rencontre. Après avoir chatté une fois et nous être découvert plains de point en commun nous décidons de se rencontrer en "vrai" quelque jours plus tard. Ma première impression de lui physiquement a été "bof". La sienne pareil. Malgré ça la communication excellente nous a poussé à se revoir une deuxième puis une troisième fois et ainsi de suite.
On a fait assez longtemps pour le premiers baiser. On a fait aussi assez longtemps avant de coucher ensemble la première fois. Pendant presque un mois on a dormi côte à côte sans aller plus loin que des baiser. Il me respectait et ne voulait pas précipiter les choses.
Afin de mieux expliquer la situation je vais tenter de décrire l'esprit dans lequel nous étions tous les deux en débutant cette relation.
Moi
31 ans. Jamais eu de relation vraiment sérieuse avant. Jamais tombé amoureuse non plus d'ailleurs. J'avais même peur à l'époque que ce soit quelque chose qui ne m'arrivera jamais. Du coup aucune expérience de couple, de son fonctionnement, de sa dynamique. Vers 20 ans j'avais enchaîné les coups d'un soir mais sans jamais me poser.
Je voyais l'amour comme un problème dont je ne voulais pas. Et les couples que j'avais dans mon entourage ne me donnaient pas franchement envie de tenter l’expérience.
Je détestait les films romantiques, les livres romantiques (d'ailleurs ça me soûle toujours...).
Le mariage en robe blanche n'a jamais été mon truc et j'ai toujours trouvé ça mièvre (et je le pense toujours aussi). Et les enfants fallait même pas m'en parler! (Ça, ça a changé par contre).
Je n'était pas timide mais par contre je manquais de caractère à l'époque. Si quelque chose me plaisait pas je n'osais pas le dire tout haut. Je ressassait à l'intérieur de moi et je gardait tout et je n'oubliait rien.
Lui
32 ans. Enfant orphelin d'origine colombienne adopté par un couple ayant déjà une fille à eux. Tout va bien pour lui jusqu'à l'adolescence un peu près où il commence à faire un peu près n'importe quoi. Mauvaises fréquentations, drogue, alcool. Départ en foyer, voulu par lui même. Violé à l'age de 16 ans en faisant de stop, suite à quoi il se met à avoir des relations avec des gays à chaque fois sous influence de l'alcool. Réveils le lendemain désastreux en se demandant ce qu'il a poussé à revivre ça.
A 20 ans il rencontre "l'amour de sa vie". Il tombe fou amoureux d'une fille qui le trompera 6 mois plus tard avec un autre à une fête. Ils essayent de recoller les morceaux, mais à chaque fois qu'il boit il ne peut pas s’empêcher de lui en vouloir et d’être agressif verbalement. Séparation définitive. Et pour lui la tombée en enfer de l’héroïne, de la coke (et de tout ce que l'on peut prendre comme saloperie ), des hôpitaux psychiatriques.
Suivront d'autres relations pendant lesquelles il sera plus au moins clean. Des sevrages qu'il ne réussira qu'à moitié. Mais jamais il ne l'oubliera, elle.
A l'époque à laquelle on se rencontre il est complètement clean et en sevrage depuis 1 an. Pas de drogue, pas d'alcool, pas de cloppe même. Et il a découvert un moteur dans sa vie, la peinture.
Notre relation
Les 3 premiers mois ça été le bonheur total. Il me met au courant de sa situation assez vite. Je l'accepte sans sourciller. Je suis toujours partie du principe de ne jamais juger quelqu'un sur son passé. Je crois en lui, en sa volonté de s'en sortir.
Même après ces trois mois où ça allait moins bien j'avais l'impression d'avoir rencontré un autre moi.
Ce qui a commencé à me poser problème à moi c'est son ex, de qui il parlait tout le temps. J'avais l'impression que jamais je ne serais aussi bien que cette fille.
Ce qui a commencé à lui poser problème à lui c'est mon manque de caractère. Comme tous les mecs, il a commencé a tester mes limites et je disais rien. Et il me reprochait cela assez régulièrement.
J'avais en plus un côté assez maternant, allez savoir pourquoi, qui l’énervait.
La goûte d'eau a été mon boulot. Je bossait comme une dingue et le week end je m'écroulais comme une masse. J'ai frôlé le burn out. Puis j'ai fait une dépression. Ça n'a pas aidé.
Notre relation a duré 9 mois. Les derniers ont été un calvaire. Je voulais qu'il mette fin à cette relation. Je lui tendait des perches qu'il n'a jamais saisi. Il avait tendance à se prendre pour une victime dans ses ancienne relations et du coup je voulais qu'il prenne ses responsabilité et qu'il le fasse lui même. Je ne voulais pas être une "saloppe" de plus qui l'a plaqué. C'est assez drôle en fait en l'écrivant je me rends compte à quel point c'est stupide comme réaction.
Un jour, je ne sais pas pourquoi je vais visiter le site de rencontre sur lequel on a fait connaissance et je découvre son nouveau profil. Il se mettait en recherche d'une relation sérieuse alors qu'il n'a même pas mis fin à la nôtre!
Je lui fous le truc sous le nez. Il essaye de se justifier. A 2h du mat le même jour je reçois un mail incendiaire dans lequel il me traite comme une moins que rien, comme la dernière des merdes en me disant un tas d'horreur, comme par exemple que j'ai une semaine pour aller chercher mes chierie d'affaires chez lui sans quoi il les balances dans la rue.
Ce que je fais le lendemain même. Je suis partie chez lui, j'ai sonné, il m'a ouvert, j'ai pris mes affaires sans dire un mot.
Cette journée je suis resté comme anesthésiée. Je ne ressentais rien. J'en avais même ris le matin avant d'aller chez lui.
Le lendemain par contre puis les semaines qui ont suivie ont été horribles. Je n'arretais pas de pleurer. Et lui m'a recontacté par sms genre une semeine après.
Malgré le fait que j'en souffrait comme une malade je lui ai répondu le plus court et le plus courtoisement possible. Et surtout je comprenais pas pourquoi il ne voulait pas me fiche la paix.
Dans la foulée j'ai profité pour donner ma démission et je suis partie au Pérou 5 mois pour faire du bénévolat et surtout pour mettre le plus de distance entre lui et moi. Il a osé me téléphoner la veille de mon départ pour me souhaiter bon voyage. J'avais qu'une envie, lui dire de se faire voir.
Même à l'autre bout du monde pourtant je n'arrivais pas à l'oublier.
Un mois et demi après que je sois partie il m'envoie un mail en me disant qu'il ne pouvait plus tenir et qu'il voulait de mes nouvelles. J'ai mis environ 3 semaines pour lui répondre. Puis un soir on a décidé de se reparler via skype. Il voulait que je lui raconte comment ça se passait mon bénévolat, ma vie là bas, etc. J'ai découvert un visage que je ne connaissait pas. Il avait replongé dans l'héro, il avait arrêté de peindre. On a eu une conversation légère, comme deux amis, mais pour moi ça a été la catha. En sortant du cybercafé j'ai pleuré comme une madeleine. J'avais tellement mal de le voir comme ça. J'avais l'impression de pas connaitre cette personne que j'avais en face de moi. L'horreur.
Au bout de 5 moins je suis rentrée. J'avais changé de caractère aussi. Après 11 années de boulot stérile (c'était ma drogue à moi) j'ai repris mes études. J'ai laissé psychiatres et dépression derrière moi. Entre nous s'est installé une sorte de silence radio qu’aucun des deux n'a rompait malgré qu'on était redevenu amis sur Facebook par exemple. On se contentait de mettre "j'aime" sur nos publications respectives.
Au mois d'octobre j'ai pris un chat. Ca été une envie depuis longtemps et je n'avais jamais osé le faire. Vu que j'était dans la lancée, que j'étais décidée à réaliser mes rêves, mes envies je me suis dis un rêve de plus coché et réalisé, quel bonheur!
Quelque mois plus tard je vois qu'il a pris un chat aussi.
Puis de bout en bout un jour je me lance et lui demande si je peux voir son chat.
Personnellement je ne m'attendait pas à une réponse positive. En fait j'attendait pas de réponse du tout. Il 'a répondu le lendemain même en disant qu'il n'y avait aucun souci. On échange à nouveau numéros de tel. Il se passe trois semaines et je ne l'appelle pas. Je m'excuse en lui donnant des excuses bidon. Puis un jour en rentrant des cours je vois son numéro affiché comme appel en absence.
Lui envoie un sms l'air de rien en lui demandant si c'est lui qui m'a appellé. Il me rappelle. On se revoit.
Il est à nouveau clean. Presque 1 ans et demi ont passé depuis notre rupture. Je ne lui en veux plus ou en tout cas presque plus. On décide d'un commun accord d'être amis. Ça ne me pose aucun problème. Surtout que la complicité est toujours là. On se rencontre et on parle, on parle, de tout, de rien, de nous avant. On s'explique. On se remémore des choses. On rit beaucoup aussi. On se voit de plus en plus souvent. On s'entent même mieux qu'à l'époque ou on était en couple. Puis un soir, l'alcool aidant on s'embrasse et on atterrit dans son lit à une vitesse incroyable. La complicité à ce niveau là est restée elle aussi.
Surtout que c'est facile. Je le connais très bien, il me connait très bien aussi.
Le lendemain le malaise s'installe. on se demande tous les deux qu'est-ce qu'on va faire avec "ça". On se revoit quelques jours après pour en parler et on décide de faire comme s'il ne s'est rien passé et de ne pas le refaire.
Problème. le soir même alors qu'on a même pas picolé cette fois, on remet ça. Moi ça va je gère. En tout cas j'en ai l'impression.
Je suis dans une espèce de phase dans ma vie dans laquelle j'ai plus envie de penser a après. Je me dis que si ça doit se finir dans un mois, dans un an, dans dix ans je peux le supporter. je suis armé. Je vis au jour le jour et je profite pendant que ça dure.
Lui par contre se pose énormément de questions. Il me parle du fait que l'on s'entendait pas en couple, que l'on est mieux amis. Puis il me dit que j'ai changé, que toutes les choses qui l’énervait chez moi ont disparu. Ça nous empêche pas de nous chamailler de temps a autre par contre et en parlant on arrive toujours à régler la situation. Le fait qu'on est des amis qui "baisent" nous a pas empêché de se dire qu'on s'aimait ( et c'était hors de la couette en plus!).
Depuis ce week end on a même commencé à peindre les deux ensemble sur la même toile alors qu'on le faisait chacun de son coté avant.
Mais à chaque fois qu'il me bassine avec ces questions sur nous, sur le fait qu'on s'entends bien partout mais que ça ira jamais pour que l'on soit en couple, sur le fait qu'il a peur que cette histoire dérape et que lui ou moi tombe amoureux de l'autre, qu'il n'a pas envie de souffrir, qu'il n'a pas envie que je souffre, ça me gonfle. Ça me soûle. Il veut mettre des règles.
Je veux pas de règles. Je veux plus régler ma vie. De toute façon la vie ça ne se passe jamais comme on l'a réglé et j'en sais quelque chose.
Il me dit qu'il comprend pas où on a foiré, qu'il se demande, si on s'entend si bien pourquoi on s'entendrait pas de nouveau en étant en couple. Mais qu'on est mieux amis.
La dernière fois il m'a encore plus soûlé que d'habitude en me disant qu'il a senti chez moi des sentiments renaître, que j'ai enfreint une règle (dieu seul sait laquelle!). Je lui ai dit qu'on a qu'à arrêter de coucher ensemble. Ça lui va pas. Evidemment que ça lui va pas. Ça l'obligerait à aller chercher ailleurs et il est flemmard et il profite de la situation.
Je ne vais pas cacher que quelque part au fond de moi j'espère encore que dans dix ans on ai 10 enfants, une maison avec atelier, la grande bibliothèque dont on a toujours rêvé.
Mais au même temps je me dit qu'il ne changera jamais, que le problème de son ex sera toujours là, que ça dépendance sera toujours là. Malgré le fait que quand je suis là il a aucune envie de consommer que je le calme (il me calme aussi d'ailleurs! c'est une bouffé d'air frais quand je le vois et qu'on papote) je me dis que ça ne va pas durer éternellement.
On vit une espèce de lune de miel et je suis juste curieuse de savoir où ça nous mène. La curiosité me mènera t'elle a ma perte?
J'ai assez envie de mettre fin à cette situation en coupant la partie "jambes en l'air". Juste pour voir. J'ai aussi assez envie qu'il rencontre quelqu'un juste pour voir.
J'ai déjà pensé d’ailleurs à lui dire que malgré que l'on s'entend très bien ma vie serait mille fois plus facile sans lui. J'aimerais pas qu'on me le dise.
Une chose encore me traverse l'esprit. Et si il me racontait des bobards juste pour que je reste à ses cotés?
Pffffff.....
Je sais que coucher avec son ex est un des interdit, on l'a franchi. Mais on fait quoi maintenant????
J'ai pas envie de le perdre comme ami, j'ai pas envie qu'il sorte de ma vie.
Comme il le dit aussi, si dans dix ans on a chacun un conjoint, des enfants, on aimerait se remémorer cette période et en rire. Comme des amis qui ont vécu une folle période de leur vie ensemble.
En même temps et sans le vouloir j'ai l'impression que on est dans une dynamique de couple.
En me relisant j'ai l'impression que je sais pas trop ce que je me veux. Lui non plus d'ailleurs. J'ai envie de le récupérer mais j'ai envie que ça se fasse naturellement. J'ai envie qu'il se rende compte. Je l'aime mais j'en suis pas folle amoureuse. Je l'aime même s'il s'en va avec une autre.
Parce que rien ne me rendrait plus heureuse que de le savoir "vraiment" heureux.
Je l'aime et je crois en lui.
En parlant on se demande tout les deux ce qu'il y a entre nous? Karma? Et s'il existe a-t-on une chose importante à s'apporter mutuellement, mais que pour l'instant on ne sache pas en quoi elle consiste.
Encore une fois je ne peux m’empêcher de me dire que la seule ombre au tableau qui doit disparaître entre nous est le sexe.
Et on est quoi au juste? Des ex qui sont devenus amis? Des ex qui ont franchi un interdit? Des amis qui ont baisé? Ou peut-être on profite l'un de l'autre sexuellement en attendant mieux? Ou encore vu qu'on s'aime, que l'on se le dit, juste en restant assis devant une fontaine à écouter les cloches sonner, on est vraiment fait l'un pour l'autre mais qu'on est trop cons pour s'en rendre compte? Que lui est trop con pour s'en rendre compte? Que moi je suis trop conne parce que je met pas fin à cette histoire de fesses?
Que je suis trop conne parce qu'il profite de moi et que je le voit pas?
On est quoi? On va où?
P.S.: Désolé, pour la longueur, on dirait un roman...
Je vais tenter de décrire ma situation, assez complexe.
Le début
Rencontre début 2010 sur un site de rencontre. Après avoir chatté une fois et nous être découvert plains de point en commun nous décidons de se rencontrer en "vrai" quelque jours plus tard. Ma première impression de lui physiquement a été "bof". La sienne pareil. Malgré ça la communication excellente nous a poussé à se revoir une deuxième puis une troisième fois et ainsi de suite.
On a fait assez longtemps pour le premiers baiser. On a fait aussi assez longtemps avant de coucher ensemble la première fois. Pendant presque un mois on a dormi côte à côte sans aller plus loin que des baiser. Il me respectait et ne voulait pas précipiter les choses.
Afin de mieux expliquer la situation je vais tenter de décrire l'esprit dans lequel nous étions tous les deux en débutant cette relation.
Moi
31 ans. Jamais eu de relation vraiment sérieuse avant. Jamais tombé amoureuse non plus d'ailleurs. J'avais même peur à l'époque que ce soit quelque chose qui ne m'arrivera jamais. Du coup aucune expérience de couple, de son fonctionnement, de sa dynamique. Vers 20 ans j'avais enchaîné les coups d'un soir mais sans jamais me poser.
Je voyais l'amour comme un problème dont je ne voulais pas. Et les couples que j'avais dans mon entourage ne me donnaient pas franchement envie de tenter l’expérience.
Je détestait les films romantiques, les livres romantiques (d'ailleurs ça me soûle toujours...).
Le mariage en robe blanche n'a jamais été mon truc et j'ai toujours trouvé ça mièvre (et je le pense toujours aussi). Et les enfants fallait même pas m'en parler! (Ça, ça a changé par contre).
Je n'était pas timide mais par contre je manquais de caractère à l'époque. Si quelque chose me plaisait pas je n'osais pas le dire tout haut. Je ressassait à l'intérieur de moi et je gardait tout et je n'oubliait rien.
Lui
32 ans. Enfant orphelin d'origine colombienne adopté par un couple ayant déjà une fille à eux. Tout va bien pour lui jusqu'à l'adolescence un peu près où il commence à faire un peu près n'importe quoi. Mauvaises fréquentations, drogue, alcool. Départ en foyer, voulu par lui même. Violé à l'age de 16 ans en faisant de stop, suite à quoi il se met à avoir des relations avec des gays à chaque fois sous influence de l'alcool. Réveils le lendemain désastreux en se demandant ce qu'il a poussé à revivre ça.
A 20 ans il rencontre "l'amour de sa vie". Il tombe fou amoureux d'une fille qui le trompera 6 mois plus tard avec un autre à une fête. Ils essayent de recoller les morceaux, mais à chaque fois qu'il boit il ne peut pas s’empêcher de lui en vouloir et d’être agressif verbalement. Séparation définitive. Et pour lui la tombée en enfer de l’héroïne, de la coke (et de tout ce que l'on peut prendre comme saloperie ), des hôpitaux psychiatriques.
Suivront d'autres relations pendant lesquelles il sera plus au moins clean. Des sevrages qu'il ne réussira qu'à moitié. Mais jamais il ne l'oubliera, elle.
A l'époque à laquelle on se rencontre il est complètement clean et en sevrage depuis 1 an. Pas de drogue, pas d'alcool, pas de cloppe même. Et il a découvert un moteur dans sa vie, la peinture.
Notre relation
Les 3 premiers mois ça été le bonheur total. Il me met au courant de sa situation assez vite. Je l'accepte sans sourciller. Je suis toujours partie du principe de ne jamais juger quelqu'un sur son passé. Je crois en lui, en sa volonté de s'en sortir.
Même après ces trois mois où ça allait moins bien j'avais l'impression d'avoir rencontré un autre moi.
Ce qui a commencé à me poser problème à moi c'est son ex, de qui il parlait tout le temps. J'avais l'impression que jamais je ne serais aussi bien que cette fille.
Ce qui a commencé à lui poser problème à lui c'est mon manque de caractère. Comme tous les mecs, il a commencé a tester mes limites et je disais rien. Et il me reprochait cela assez régulièrement.
J'avais en plus un côté assez maternant, allez savoir pourquoi, qui l’énervait.
La goûte d'eau a été mon boulot. Je bossait comme une dingue et le week end je m'écroulais comme une masse. J'ai frôlé le burn out. Puis j'ai fait une dépression. Ça n'a pas aidé.
Notre relation a duré 9 mois. Les derniers ont été un calvaire. Je voulais qu'il mette fin à cette relation. Je lui tendait des perches qu'il n'a jamais saisi. Il avait tendance à se prendre pour une victime dans ses ancienne relations et du coup je voulais qu'il prenne ses responsabilité et qu'il le fasse lui même. Je ne voulais pas être une "saloppe" de plus qui l'a plaqué. C'est assez drôle en fait en l'écrivant je me rends compte à quel point c'est stupide comme réaction.
Un jour, je ne sais pas pourquoi je vais visiter le site de rencontre sur lequel on a fait connaissance et je découvre son nouveau profil. Il se mettait en recherche d'une relation sérieuse alors qu'il n'a même pas mis fin à la nôtre!
Je lui fous le truc sous le nez. Il essaye de se justifier. A 2h du mat le même jour je reçois un mail incendiaire dans lequel il me traite comme une moins que rien, comme la dernière des merdes en me disant un tas d'horreur, comme par exemple que j'ai une semaine pour aller chercher mes chierie d'affaires chez lui sans quoi il les balances dans la rue.
Ce que je fais le lendemain même. Je suis partie chez lui, j'ai sonné, il m'a ouvert, j'ai pris mes affaires sans dire un mot.
Cette journée je suis resté comme anesthésiée. Je ne ressentais rien. J'en avais même ris le matin avant d'aller chez lui.
Le lendemain par contre puis les semaines qui ont suivie ont été horribles. Je n'arretais pas de pleurer. Et lui m'a recontacté par sms genre une semeine après.
Malgré le fait que j'en souffrait comme une malade je lui ai répondu le plus court et le plus courtoisement possible. Et surtout je comprenais pas pourquoi il ne voulait pas me fiche la paix.
Dans la foulée j'ai profité pour donner ma démission et je suis partie au Pérou 5 mois pour faire du bénévolat et surtout pour mettre le plus de distance entre lui et moi. Il a osé me téléphoner la veille de mon départ pour me souhaiter bon voyage. J'avais qu'une envie, lui dire de se faire voir.
Même à l'autre bout du monde pourtant je n'arrivais pas à l'oublier.
Un mois et demi après que je sois partie il m'envoie un mail en me disant qu'il ne pouvait plus tenir et qu'il voulait de mes nouvelles. J'ai mis environ 3 semaines pour lui répondre. Puis un soir on a décidé de se reparler via skype. Il voulait que je lui raconte comment ça se passait mon bénévolat, ma vie là bas, etc. J'ai découvert un visage que je ne connaissait pas. Il avait replongé dans l'héro, il avait arrêté de peindre. On a eu une conversation légère, comme deux amis, mais pour moi ça a été la catha. En sortant du cybercafé j'ai pleuré comme une madeleine. J'avais tellement mal de le voir comme ça. J'avais l'impression de pas connaitre cette personne que j'avais en face de moi. L'horreur.
Au bout de 5 moins je suis rentrée. J'avais changé de caractère aussi. Après 11 années de boulot stérile (c'était ma drogue à moi) j'ai repris mes études. J'ai laissé psychiatres et dépression derrière moi. Entre nous s'est installé une sorte de silence radio qu’aucun des deux n'a rompait malgré qu'on était redevenu amis sur Facebook par exemple. On se contentait de mettre "j'aime" sur nos publications respectives.
Au mois d'octobre j'ai pris un chat. Ca été une envie depuis longtemps et je n'avais jamais osé le faire. Vu que j'était dans la lancée, que j'étais décidée à réaliser mes rêves, mes envies je me suis dis un rêve de plus coché et réalisé, quel bonheur!
Quelque mois plus tard je vois qu'il a pris un chat aussi.
Puis de bout en bout un jour je me lance et lui demande si je peux voir son chat.
Personnellement je ne m'attendait pas à une réponse positive. En fait j'attendait pas de réponse du tout. Il 'a répondu le lendemain même en disant qu'il n'y avait aucun souci. On échange à nouveau numéros de tel. Il se passe trois semaines et je ne l'appelle pas. Je m'excuse en lui donnant des excuses bidon. Puis un jour en rentrant des cours je vois son numéro affiché comme appel en absence.
Lui envoie un sms l'air de rien en lui demandant si c'est lui qui m'a appellé. Il me rappelle. On se revoit.
Il est à nouveau clean. Presque 1 ans et demi ont passé depuis notre rupture. Je ne lui en veux plus ou en tout cas presque plus. On décide d'un commun accord d'être amis. Ça ne me pose aucun problème. Surtout que la complicité est toujours là. On se rencontre et on parle, on parle, de tout, de rien, de nous avant. On s'explique. On se remémore des choses. On rit beaucoup aussi. On se voit de plus en plus souvent. On s'entent même mieux qu'à l'époque ou on était en couple. Puis un soir, l'alcool aidant on s'embrasse et on atterrit dans son lit à une vitesse incroyable. La complicité à ce niveau là est restée elle aussi.
Surtout que c'est facile. Je le connais très bien, il me connait très bien aussi.
Le lendemain le malaise s'installe. on se demande tous les deux qu'est-ce qu'on va faire avec "ça". On se revoit quelques jours après pour en parler et on décide de faire comme s'il ne s'est rien passé et de ne pas le refaire.
Problème. le soir même alors qu'on a même pas picolé cette fois, on remet ça. Moi ça va je gère. En tout cas j'en ai l'impression.
Je suis dans une espèce de phase dans ma vie dans laquelle j'ai plus envie de penser a après. Je me dis que si ça doit se finir dans un mois, dans un an, dans dix ans je peux le supporter. je suis armé. Je vis au jour le jour et je profite pendant que ça dure.
Lui par contre se pose énormément de questions. Il me parle du fait que l'on s'entendait pas en couple, que l'on est mieux amis. Puis il me dit que j'ai changé, que toutes les choses qui l’énervait chez moi ont disparu. Ça nous empêche pas de nous chamailler de temps a autre par contre et en parlant on arrive toujours à régler la situation. Le fait qu'on est des amis qui "baisent" nous a pas empêché de se dire qu'on s'aimait ( et c'était hors de la couette en plus!).
Depuis ce week end on a même commencé à peindre les deux ensemble sur la même toile alors qu'on le faisait chacun de son coté avant.
Mais à chaque fois qu'il me bassine avec ces questions sur nous, sur le fait qu'on s'entends bien partout mais que ça ira jamais pour que l'on soit en couple, sur le fait qu'il a peur que cette histoire dérape et que lui ou moi tombe amoureux de l'autre, qu'il n'a pas envie de souffrir, qu'il n'a pas envie que je souffre, ça me gonfle. Ça me soûle. Il veut mettre des règles.
Je veux pas de règles. Je veux plus régler ma vie. De toute façon la vie ça ne se passe jamais comme on l'a réglé et j'en sais quelque chose.
Il me dit qu'il comprend pas où on a foiré, qu'il se demande, si on s'entend si bien pourquoi on s'entendrait pas de nouveau en étant en couple. Mais qu'on est mieux amis.
La dernière fois il m'a encore plus soûlé que d'habitude en me disant qu'il a senti chez moi des sentiments renaître, que j'ai enfreint une règle (dieu seul sait laquelle!). Je lui ai dit qu'on a qu'à arrêter de coucher ensemble. Ça lui va pas. Evidemment que ça lui va pas. Ça l'obligerait à aller chercher ailleurs et il est flemmard et il profite de la situation.
Je ne vais pas cacher que quelque part au fond de moi j'espère encore que dans dix ans on ai 10 enfants, une maison avec atelier, la grande bibliothèque dont on a toujours rêvé.
Mais au même temps je me dit qu'il ne changera jamais, que le problème de son ex sera toujours là, que ça dépendance sera toujours là. Malgré le fait que quand je suis là il a aucune envie de consommer que je le calme (il me calme aussi d'ailleurs! c'est une bouffé d'air frais quand je le vois et qu'on papote) je me dis que ça ne va pas durer éternellement.
On vit une espèce de lune de miel et je suis juste curieuse de savoir où ça nous mène. La curiosité me mènera t'elle a ma perte?
J'ai assez envie de mettre fin à cette situation en coupant la partie "jambes en l'air". Juste pour voir. J'ai aussi assez envie qu'il rencontre quelqu'un juste pour voir.
J'ai déjà pensé d’ailleurs à lui dire que malgré que l'on s'entend très bien ma vie serait mille fois plus facile sans lui. J'aimerais pas qu'on me le dise.
Une chose encore me traverse l'esprit. Et si il me racontait des bobards juste pour que je reste à ses cotés?
Pffffff.....
Je sais que coucher avec son ex est un des interdit, on l'a franchi. Mais on fait quoi maintenant????
J'ai pas envie de le perdre comme ami, j'ai pas envie qu'il sorte de ma vie.
Comme il le dit aussi, si dans dix ans on a chacun un conjoint, des enfants, on aimerait se remémorer cette période et en rire. Comme des amis qui ont vécu une folle période de leur vie ensemble.
En même temps et sans le vouloir j'ai l'impression que on est dans une dynamique de couple.
En me relisant j'ai l'impression que je sais pas trop ce que je me veux. Lui non plus d'ailleurs. J'ai envie de le récupérer mais j'ai envie que ça se fasse naturellement. J'ai envie qu'il se rende compte. Je l'aime mais j'en suis pas folle amoureuse. Je l'aime même s'il s'en va avec une autre.
Parce que rien ne me rendrait plus heureuse que de le savoir "vraiment" heureux.
Je l'aime et je crois en lui.
En parlant on se demande tout les deux ce qu'il y a entre nous? Karma? Et s'il existe a-t-on une chose importante à s'apporter mutuellement, mais que pour l'instant on ne sache pas en quoi elle consiste.
Encore une fois je ne peux m’empêcher de me dire que la seule ombre au tableau qui doit disparaître entre nous est le sexe.
Et on est quoi au juste? Des ex qui sont devenus amis? Des ex qui ont franchi un interdit? Des amis qui ont baisé? Ou peut-être on profite l'un de l'autre sexuellement en attendant mieux? Ou encore vu qu'on s'aime, que l'on se le dit, juste en restant assis devant une fontaine à écouter les cloches sonner, on est vraiment fait l'un pour l'autre mais qu'on est trop cons pour s'en rendre compte? Que lui est trop con pour s'en rendre compte? Que moi je suis trop conne parce que je met pas fin à cette histoire de fesses?
Que je suis trop conne parce qu'il profite de moi et que je le voit pas?
On est quoi? On va où?
P.S.: Désolé, pour la longueur, on dirait un roman...