- 14 juin 2012, 00:51
#494038
Bonjour tout le monde,
Voilà maintenant 5 mois que mon mari est parti de la maison. Qu'on n'a plus que des contacts indirects, par écrit, aussi froids que possible.
Il est parti en étant très clair, qu'il voulait divorcer. Il l'avait même annoncé à son père avant de me le dire à moi. Je lui ai demandé s'il avait envisagé une séparation de corps, il a répondu non.
La semaine où il est parti, il était ivre en permanence. Il pleurait sans arrêt, donc moi je l'ai consolé. Je n'ai jamais eu le droit de lui dire qu'il me rendait malheureuse, à chaque fois il m'accusait de lui faire du chantage. Donc cette semaine-là, je n'ai pas eu le droit de pleurer. Je lui ai même dit que ce n'était pas grave... Je lui ai donné un poème sur l'estime de soi en lui souhaitant de se remettre. Je lui ai demandé pardon dans une lettre de ne pas avoir été celle qu'il voulait. Un soir il était sorti ivre et n'est pas rentré, j'ai appelé la police. Il est rentré en se roulant par terre et en pleurant, puis quand il a vu que les policiers étaient à la maison il s'est redressé en 1/4 de seconde et s'est mis à sourire et à leur dire que je m'étais inquiétée pour rien. Le lendemain il m'en voulait à mort et m'a accusée en criant devant les enfants de vouloir le tuer. Elles s'en souviennent encore...
Et pourtant... un an avant la rupture, j'avais eu des sentiments pour quelqu'un d'autre (un collègue), et quand je m'en suis rendue compte je l'ai dit à mon mari, par honnêteté, tout en étant TRES CLAIRE que pour moi ce n'était rien et que ca allait passer. J'ai coupé contact avec ce collègue, je l'ai fait savoir à mon mari, je lui ai dit et répété pendant un an, que c'était lui que j'aimais vraiment et que je voulais vivre avec lui.
Et lui... pendant un an... il m'a mené une vie pas possible, je faisais tout à la maison + travail stressant à responsabilités. Lui, restait peinard toute la journée (il travaillait soi disant à domicile mais maintenant j'ai mes doutes), et quand je rentrais en trouvant la vaisselle sale partout et les bouteilles de bière vides, je ne pouvais même pas lui demander gentiment ce m'aider un peu. Tout de suite il se mettait en colère en me disant que je voulais tout contrôler (alors que je parlais vraiment gentiment). On prenait les dîners en famille, il faisait la tête et ne m'adressait pas la parole, il parlait seulement aux enfants, pour leur dire de se dépêcher de manger.
Il n'a jamais été tendre avec moi, parfois (souvent même) j'avais l'impression que le sexe le dégoûtait, d'ailleurs il me l'avait dit dans nos premiers mois ensemble. J'ai cru que ca s'arrangerait. Souvent, lorsqu'il considérait que j'avais dit quelque chose de travers, il se mettait à m'ignorer, me repoussait, devenait très froid, ca pouvait durer des jours, jusqu'à ce que je craque et m'aplatisse physiquement devant lui en sanglotant. Alors il me disait "allez ce n'est pas grave, mais ne recommence pas". En 10 ans il ne m'a jamais demandé pardon. C'était toujours moi. Parfois dans les pires crises, je me sentais moins que rien et j'ai pensé au suicide plusieurs fois, juste pour trouver une sortie à toute cette angoisse.
Il n'a jamais su prendre la moindre décision ni initiative, ni en couple ni en famille, c'était moi qui portais tout, moi qui me levais le matin, et quand je lui demandais de l'aide il se fâchait.
Il se moquait souvent de moi, et quand je me vexais il m'accusait d'être trop susceptible. Quand je faisais des activités qui m'intéressent, il ricanait en me traitant d'intello. Quand je m'achetais des nouveaux vêtements il me dénigrait du style "tu fais ta crise de la trentaine ou quoi" ou alors "tiens aujourd'hui tu es habillée comme au 19e siècle". Il trouvait ca drôle et après il s'étonnait que je ne remette jamais les vêtements...
Depuis qu'il est parti, il voit nos enfants seulement un WE sur deux (c'est moi qui ai pris la décision, lui n'a rien demandé, il s'en fiche), et ne me demande jamais de leurs nouvelles entre temps. Il ne demande pas non plus à les voir plus souvent. Quand il les a pour la moitié des vacances scolaires, il me reproche qu'il a à gérer leurs "caprices", comme si j'étais responsable. Il ne supporte pas qu'elles lui tiennent tête, ni qu'elles n'obéissent pas dans la seconde (elles ont 3 et 5 ans!), il se fâche souvent et a été violent deux fois avec l'aînée avant la rupture, quand elle me réclamait. Depuis ce jour, j'ai eu de gros doutes.
A la fin, il me harcelait, en m'appelant au bureau pour pleurer ou me crier dessus. La nuit il attendait que je dorme profondément pour me réveiller et parler de nous, sur un ton culpabilisant. J'étais crevée, en manque de sommeil chronique, il dormait en bas mais je tendais l'oreille toute la nuit de peur qu'il ne monte.
Une fois je lui ai demandé une pause. La nuit même il est monté dans ma chambre en me disant "j'ai envie de te violer". Par culpabilité je me suis laissée faire, et j'en garde un très mauvais souvenir, c'était violent et animal, il me dominait complètement et me faisait mal.
Bref, nous divorcons dans 3 semaines, par consentement mutuel car je voulais que ca aille vite.
Vous aurez compris que de mon côté j'ai réalisé que notre relation était complètement toxique pour moi. Dans les derniers mois, j'en ai parlé à mes parents et ils ont dit qu'ils ne comprenaient pas pourquoi je n'avais pas ouvert les yeux plus tôt. L'automne dernier j'ai lu par hasard un livre sur les manipulateurs (il m'avait convaincue que mon ancien collègue en était un) et j'ai appliqué la méthode de résistance sur lui, pour voir. Par exemple, je ne lui montrais plus l'effet qu'il avait sur moi, je me cachais aux toilettes pour pleurer, et quand il s'énervait je restais souriante, surtout devant les enfants. Je n'hésitais plus à intervenir quand il s'énervait sur nos enfants, je m'interposais. Résultat, au bout de 4 mois il est parti en cherchant à me culpabiliser, en disant que j'avais détruit son estime de lui et qu'il ne pourrait jamais avoir d'autre relation à cause de moi. Depuis j'ai appris qu'à cette époque il draguait une fille et qu'il l'avait rencontrée à plusieurs reprises.
Entre temps, nous avons repris contact avec mon ancien collègue, il est complètement différent. Nous nous entendons bien et je pense être vraiment amoureuse de lui. Il est très patient, très tendre, il me fait rire, je me sens bien. Il est nettement plus âgé que moi mais il m'apporte tellement! On a les mêmes goûts, souvent on pense à la même chose en même temps, on aime passer du temps ensemble, on peut tout se dire, on se dispute parfois mais on arrive toujours à se parler, se demander pardon et faire évoluer notre relation dans le bon sens. Tout ceci est nouveau pour moi.
Mon problème c'est que quand je suis avec lui, je me sens encore sous l'influence de mon mari, j'ai l'impression de le tromper, c'est difficile à expliquer. J'ai peur qu'il apprenne bientôt que j'ai quelqu'un et qu'il le prenne très mal. Je n'arrive pas à me sortir de son influence. Nous avons des relations sexuelles très très bonnes, mais à chaque fois ca me fait repenser à mon mari qui ne faisait jamais attention à moi, et alors j'ai envie de pleurer de honte. C'est compliqué à expliquer.
De plus il faudra qu'on garde le contact toute notre vie pour les enfants. J'ai surtout peur qu'il essaie de revenir en me disant qu'il a changé et de retomber sous son emprise.
Quelqu'un a-t'il déjà vécu cette situation? Je n'aime pas mettre des étiquettes ni juger les gens mais je pense qu'il rentre dans la catégorie des pervers narcissiques. Je voudrais aussi dire que si vous vous reconnaissez dans mon histoire, partez avant qu'il ne soit trop tard, les choses ne feront qu'empirer.
Que puis-je attendre du futur vis à vis des enfants? Comment faire pour le tenir à distance? Qu'est-ce qui est le mieux pour les enfants dans ce cas-là? Qu'elles le voient le moins possible? Quel effet psychologique peut-il leur faire quand elles grandiront (je précise que dans sa tête c'est moi qui suis allée voir ailleurs et il a dit à des amis communs que c'est pour ca qu'il est parti, parce qu'il m'aimait mais que je ne l'aimais plus... c'est aussi ce qu'il a dit à la thérapeute de couple qu'il a réussi à embobiner, à la fin elle me faisait presque des reproches, du coup je n'osais plus parler avec elle)...
Pardon pour la longueur. Merci d'avance pour vos commentaire, avis, conseils etc.
Voilà maintenant 5 mois que mon mari est parti de la maison. Qu'on n'a plus que des contacts indirects, par écrit, aussi froids que possible.
Il est parti en étant très clair, qu'il voulait divorcer. Il l'avait même annoncé à son père avant de me le dire à moi. Je lui ai demandé s'il avait envisagé une séparation de corps, il a répondu non.
La semaine où il est parti, il était ivre en permanence. Il pleurait sans arrêt, donc moi je l'ai consolé. Je n'ai jamais eu le droit de lui dire qu'il me rendait malheureuse, à chaque fois il m'accusait de lui faire du chantage. Donc cette semaine-là, je n'ai pas eu le droit de pleurer. Je lui ai même dit que ce n'était pas grave... Je lui ai donné un poème sur l'estime de soi en lui souhaitant de se remettre. Je lui ai demandé pardon dans une lettre de ne pas avoir été celle qu'il voulait. Un soir il était sorti ivre et n'est pas rentré, j'ai appelé la police. Il est rentré en se roulant par terre et en pleurant, puis quand il a vu que les policiers étaient à la maison il s'est redressé en 1/4 de seconde et s'est mis à sourire et à leur dire que je m'étais inquiétée pour rien. Le lendemain il m'en voulait à mort et m'a accusée en criant devant les enfants de vouloir le tuer. Elles s'en souviennent encore...
Et pourtant... un an avant la rupture, j'avais eu des sentiments pour quelqu'un d'autre (un collègue), et quand je m'en suis rendue compte je l'ai dit à mon mari, par honnêteté, tout en étant TRES CLAIRE que pour moi ce n'était rien et que ca allait passer. J'ai coupé contact avec ce collègue, je l'ai fait savoir à mon mari, je lui ai dit et répété pendant un an, que c'était lui que j'aimais vraiment et que je voulais vivre avec lui.
Et lui... pendant un an... il m'a mené une vie pas possible, je faisais tout à la maison + travail stressant à responsabilités. Lui, restait peinard toute la journée (il travaillait soi disant à domicile mais maintenant j'ai mes doutes), et quand je rentrais en trouvant la vaisselle sale partout et les bouteilles de bière vides, je ne pouvais même pas lui demander gentiment ce m'aider un peu. Tout de suite il se mettait en colère en me disant que je voulais tout contrôler (alors que je parlais vraiment gentiment). On prenait les dîners en famille, il faisait la tête et ne m'adressait pas la parole, il parlait seulement aux enfants, pour leur dire de se dépêcher de manger.
Il n'a jamais été tendre avec moi, parfois (souvent même) j'avais l'impression que le sexe le dégoûtait, d'ailleurs il me l'avait dit dans nos premiers mois ensemble. J'ai cru que ca s'arrangerait. Souvent, lorsqu'il considérait que j'avais dit quelque chose de travers, il se mettait à m'ignorer, me repoussait, devenait très froid, ca pouvait durer des jours, jusqu'à ce que je craque et m'aplatisse physiquement devant lui en sanglotant. Alors il me disait "allez ce n'est pas grave, mais ne recommence pas". En 10 ans il ne m'a jamais demandé pardon. C'était toujours moi. Parfois dans les pires crises, je me sentais moins que rien et j'ai pensé au suicide plusieurs fois, juste pour trouver une sortie à toute cette angoisse.
Il n'a jamais su prendre la moindre décision ni initiative, ni en couple ni en famille, c'était moi qui portais tout, moi qui me levais le matin, et quand je lui demandais de l'aide il se fâchait.
Il se moquait souvent de moi, et quand je me vexais il m'accusait d'être trop susceptible. Quand je faisais des activités qui m'intéressent, il ricanait en me traitant d'intello. Quand je m'achetais des nouveaux vêtements il me dénigrait du style "tu fais ta crise de la trentaine ou quoi" ou alors "tiens aujourd'hui tu es habillée comme au 19e siècle". Il trouvait ca drôle et après il s'étonnait que je ne remette jamais les vêtements...
Depuis qu'il est parti, il voit nos enfants seulement un WE sur deux (c'est moi qui ai pris la décision, lui n'a rien demandé, il s'en fiche), et ne me demande jamais de leurs nouvelles entre temps. Il ne demande pas non plus à les voir plus souvent. Quand il les a pour la moitié des vacances scolaires, il me reproche qu'il a à gérer leurs "caprices", comme si j'étais responsable. Il ne supporte pas qu'elles lui tiennent tête, ni qu'elles n'obéissent pas dans la seconde (elles ont 3 et 5 ans!), il se fâche souvent et a été violent deux fois avec l'aînée avant la rupture, quand elle me réclamait. Depuis ce jour, j'ai eu de gros doutes.
A la fin, il me harcelait, en m'appelant au bureau pour pleurer ou me crier dessus. La nuit il attendait que je dorme profondément pour me réveiller et parler de nous, sur un ton culpabilisant. J'étais crevée, en manque de sommeil chronique, il dormait en bas mais je tendais l'oreille toute la nuit de peur qu'il ne monte.
Une fois je lui ai demandé une pause. La nuit même il est monté dans ma chambre en me disant "j'ai envie de te violer". Par culpabilité je me suis laissée faire, et j'en garde un très mauvais souvenir, c'était violent et animal, il me dominait complètement et me faisait mal.
Bref, nous divorcons dans 3 semaines, par consentement mutuel car je voulais que ca aille vite.
Vous aurez compris que de mon côté j'ai réalisé que notre relation était complètement toxique pour moi. Dans les derniers mois, j'en ai parlé à mes parents et ils ont dit qu'ils ne comprenaient pas pourquoi je n'avais pas ouvert les yeux plus tôt. L'automne dernier j'ai lu par hasard un livre sur les manipulateurs (il m'avait convaincue que mon ancien collègue en était un) et j'ai appliqué la méthode de résistance sur lui, pour voir. Par exemple, je ne lui montrais plus l'effet qu'il avait sur moi, je me cachais aux toilettes pour pleurer, et quand il s'énervait je restais souriante, surtout devant les enfants. Je n'hésitais plus à intervenir quand il s'énervait sur nos enfants, je m'interposais. Résultat, au bout de 4 mois il est parti en cherchant à me culpabiliser, en disant que j'avais détruit son estime de lui et qu'il ne pourrait jamais avoir d'autre relation à cause de moi. Depuis j'ai appris qu'à cette époque il draguait une fille et qu'il l'avait rencontrée à plusieurs reprises.
Entre temps, nous avons repris contact avec mon ancien collègue, il est complètement différent. Nous nous entendons bien et je pense être vraiment amoureuse de lui. Il est très patient, très tendre, il me fait rire, je me sens bien. Il est nettement plus âgé que moi mais il m'apporte tellement! On a les mêmes goûts, souvent on pense à la même chose en même temps, on aime passer du temps ensemble, on peut tout se dire, on se dispute parfois mais on arrive toujours à se parler, se demander pardon et faire évoluer notre relation dans le bon sens. Tout ceci est nouveau pour moi.
Mon problème c'est que quand je suis avec lui, je me sens encore sous l'influence de mon mari, j'ai l'impression de le tromper, c'est difficile à expliquer. J'ai peur qu'il apprenne bientôt que j'ai quelqu'un et qu'il le prenne très mal. Je n'arrive pas à me sortir de son influence. Nous avons des relations sexuelles très très bonnes, mais à chaque fois ca me fait repenser à mon mari qui ne faisait jamais attention à moi, et alors j'ai envie de pleurer de honte. C'est compliqué à expliquer.
De plus il faudra qu'on garde le contact toute notre vie pour les enfants. J'ai surtout peur qu'il essaie de revenir en me disant qu'il a changé et de retomber sous son emprise.
Quelqu'un a-t'il déjà vécu cette situation? Je n'aime pas mettre des étiquettes ni juger les gens mais je pense qu'il rentre dans la catégorie des pervers narcissiques. Je voudrais aussi dire que si vous vous reconnaissez dans mon histoire, partez avant qu'il ne soit trop tard, les choses ne feront qu'empirer.
Que puis-je attendre du futur vis à vis des enfants? Comment faire pour le tenir à distance? Qu'est-ce qui est le mieux pour les enfants dans ce cas-là? Qu'elles le voient le moins possible? Quel effet psychologique peut-il leur faire quand elles grandiront (je précise que dans sa tête c'est moi qui suis allée voir ailleurs et il a dit à des amis communs que c'est pour ca qu'il est parti, parce qu'il m'aimait mais que je ne l'aimais plus... c'est aussi ce qu'il a dit à la thérapeute de couple qu'il a réussi à embobiner, à la fin elle me faisait presque des reproches, du coup je n'osais plus parler avec elle)...
Pardon pour la longueur. Merci d'avance pour vos commentaire, avis, conseils etc.