- 18 janv. 2012, 12:29
#421227
Bonjour,
Comme beaucoup d'autres, je viens ici sans doute avant tout pour parler, vider mon sac, et pourquoi pas obtenir de l'aide, même si je ne la mérite pas.
J'ai bientôt 40 ans, ma compagne aussi, nous avons deux filles de 9 et 12 ans...
Nous nous aimons plus que tout, même aujourd'hui, même après tout ce qui s'est passé, mais elle s'en va...
Je suis quelqu'un de compliqué, j'ai vécu une authentique enfance de merde, battu par un père qui n'était pas mon géniteur, battu par une mère qui ayant elle même vécu une enfance apocalyptique reproduisait sur moi les schémas qu'elle avait connus (d'autant plus que le mec qui l'avait mise enceinte s'était barré illico... Je n'étais pour elle que la preuve vivante d'un échec).. Aucun de mes deux "parents" ne m'a jamais dit "je t'aime", je suis un handicapé chronique de la communication, je fais quasiment tout de travers...
J'ai toujours mis un point d'honneur à ne jamais toucher nos filles (au sens "correctionnel", je ne leur ai jamais mis la moindre giffle, fessée ou autre châtiments du même tonneau), il ne s'est pas passé un jour depuis leur naissance sans que je leur dise que je les aime... J'ai toujours essayé d'être un père convenable, sans avoir de repère réel sur la question..
Je ne cherche pas d'excuses, je me contente de dresser le tableau.
Notre couple fonctionnait à merveille sentimentalement parlant, nous étions quasi fusionnels, mais nous ne mettions jamais des mots sur ce que nous ressentions l'un pour l'autre. A part "je t'aime", évidemment. Nous communiquions assez mal, en fait...
Les gens se séparaient parfois autour de nous, mais nous restions unis d'une façon que je pensais indéfectible.
Le seul petit souci était d'ordre sexuel, j'avais plus d'appétit qu'elle. Plus d'animalité qu'elle. Elle m'a expliqué récemment qu'elle savait qu'elle n'avait jamais été "à la hauteur" de mes envies, de mes besoins, mais que c'est parce qu'elle m'aimait tant que le côté charnel de notre relation était totalement secondaire pour elle.
Aujourd'hui je me rends compte que c'était tellement secondaire, tout ça... J'ai essayé de la changer, mais on n'a pas le droit de vouloir faire changer quelqu'un qu'on aime...
Il y a deux ans, j'ai dragué une femme au boulot, on s'est embrassés, carressés, mais ça n'est pas allé plus loin. Je n'ai jamais trouvé le cran de tromper ma femme "totalement".
Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça, je cherche encore, d'ailleurs j'ai décidé d'entamer une thérapie (premier rendez-vous demain), parce que j'ai réussi à m'inventer des sentiments dont je me suis rapidement rendu compte qu'ils n'étaient que chimère. J'ai dit à "l'autre" des choses fortes, presque définitives, des choses que j'ai toujours été incapable de dire à ma femme, alors qu'elle était, et qu'elle est toujours, la seule femme de ma vie, la seule pour qui je donnerais tout, jusqu'à ma propre existence.
Ma femme l'a découvert, elle a cru que j'allais la quitter pour l'autre, ce que je n'avais jamais eu l'intention de faire (d'ailleurs je l'avais dit d'entrée à l'autre, aussi bizarre que ça paraisse) on a eu des moments difficiles, mais elle m'a pardonné, et on a repris notre histoire... Je sais maintenant que ce premier "accroc" a laissé des traces chez elle... Elle a continué à vivre avec cette blessure, avec le doute, sans jamais rien montrer. Elle a été tellement forte... Bien plus que je ne le serai jamais.
J'avais pris la décision de ne plus l'embêter avec mes problèmes de libido, je faisais avec, je me conformais autant que possible à son rythme à elle...
Et en novembre dernier ça a recommencé. J'ai croisé au boulot une femme qui m'a plu, et à qui je plaisais. Une attirance animale, brutale, mais en aucun cas sentimentale. Pourtant, là encore, je me suis mis à lui écrire des choses, des mots d'amour délirants, de ceux qu'on dit à une femme avec laquelle on veut finir ses jours. Et pourtant je n'en pensais rien, mais j'avais mis le doigt dans l'engrenage. Je me sentais sans doute flatté de l'intérêt que me portait une autre femme, et j'avais envie de laisser sortir tous ces mots d'amour. Là encore j'avais posé d'entrée que jamais je ne quitterai ma femme, que je savais qu'elle était la femme de ma vie et que je voulais finir mes jours avec elle. Mais ça n'a rien empêché. J'ai été d'une lâcheté impardonnable, je n'ai pas été capable de dire à l'autre que je vivais avec elle un film de ce que je voulais vivre avec ma femme.
Et là encore, je me suis fait prendre la main dans le sac.
Dans ces deux accrocs, il n'y a jamais eu de "consommation" sexuelle. Je me suis limité aux mots, parfois aux baisers (pas dans la seconde histoire). Je sais que ce n'est pas une excuse et que lire certaines choses peut faire autant (sinon plus) de mal que d'apprendre que son conjoint est allé coucher ailleurs.
Aujourd'hui ma femme ne veux plus continuer. Elle m'aime encore, elle me le dit régulièrement, mais elle ne peut plus continuer à vivre avec moi, après ce que je lui ai fait.
Elle n'a plus confiance.
J'ai beau essayer de la convaincre que je ne recommencerai jamais, que je veux comprendre pourquoi je suis capable de dire à d'autres qui me sont indifférentes tout ce que je n'ai jamais été capable de lui dire à elle, que je ferai tout pour elle, y compris entamer une thérapie pour me "soigner"....
Elle est inflexible.
Je sais bien que je suis entièrement responsable, je suis seul coupable, je mérite ce qui m'arrive, mais je voudrais tant lui prouver que je ferai tout pour elle, que je ne serai plus jamais la source de sa douleur et de sa peine, que je ferai d'elle une femme heureuse....
J'aimerais pouvoir croire que j'ai une chance de regagner sa confiance, fut-ce au bout d'un long "travail" de reconquête....
Je sais que je ne vivrai rien d'autre avec personne qu'elle.
Nous en sommes à l'étape où nous allons chercher un appartement chacun de notre côté. Nous allons faire une garde alternée avec nos filles.
Enfin c'est ce qu'elle veut, et je ne vais pas aller contre ses choix, parce que je mérite tout ça...
Je suis terrifié à l'idée de vivre sans elle, sans mes filles, je ne sais pas quoi faire pour qu'elle voit que je veux redevenir l'homme en qui elle a confiance et qui ne la trahira plus jamais.....
Merci pour votre patience, à vous qui m'avez lu jusqu'ici.
Bonne journée..
Amicalement.
Comme beaucoup d'autres, je viens ici sans doute avant tout pour parler, vider mon sac, et pourquoi pas obtenir de l'aide, même si je ne la mérite pas.
J'ai bientôt 40 ans, ma compagne aussi, nous avons deux filles de 9 et 12 ans...
Nous nous aimons plus que tout, même aujourd'hui, même après tout ce qui s'est passé, mais elle s'en va...
Je suis quelqu'un de compliqué, j'ai vécu une authentique enfance de merde, battu par un père qui n'était pas mon géniteur, battu par une mère qui ayant elle même vécu une enfance apocalyptique reproduisait sur moi les schémas qu'elle avait connus (d'autant plus que le mec qui l'avait mise enceinte s'était barré illico... Je n'étais pour elle que la preuve vivante d'un échec).. Aucun de mes deux "parents" ne m'a jamais dit "je t'aime", je suis un handicapé chronique de la communication, je fais quasiment tout de travers...
J'ai toujours mis un point d'honneur à ne jamais toucher nos filles (au sens "correctionnel", je ne leur ai jamais mis la moindre giffle, fessée ou autre châtiments du même tonneau), il ne s'est pas passé un jour depuis leur naissance sans que je leur dise que je les aime... J'ai toujours essayé d'être un père convenable, sans avoir de repère réel sur la question..
Je ne cherche pas d'excuses, je me contente de dresser le tableau.
Notre couple fonctionnait à merveille sentimentalement parlant, nous étions quasi fusionnels, mais nous ne mettions jamais des mots sur ce que nous ressentions l'un pour l'autre. A part "je t'aime", évidemment. Nous communiquions assez mal, en fait...
Les gens se séparaient parfois autour de nous, mais nous restions unis d'une façon que je pensais indéfectible.
Le seul petit souci était d'ordre sexuel, j'avais plus d'appétit qu'elle. Plus d'animalité qu'elle. Elle m'a expliqué récemment qu'elle savait qu'elle n'avait jamais été "à la hauteur" de mes envies, de mes besoins, mais que c'est parce qu'elle m'aimait tant que le côté charnel de notre relation était totalement secondaire pour elle.
Aujourd'hui je me rends compte que c'était tellement secondaire, tout ça... J'ai essayé de la changer, mais on n'a pas le droit de vouloir faire changer quelqu'un qu'on aime...
Il y a deux ans, j'ai dragué une femme au boulot, on s'est embrassés, carressés, mais ça n'est pas allé plus loin. Je n'ai jamais trouvé le cran de tromper ma femme "totalement".
Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça, je cherche encore, d'ailleurs j'ai décidé d'entamer une thérapie (premier rendez-vous demain), parce que j'ai réussi à m'inventer des sentiments dont je me suis rapidement rendu compte qu'ils n'étaient que chimère. J'ai dit à "l'autre" des choses fortes, presque définitives, des choses que j'ai toujours été incapable de dire à ma femme, alors qu'elle était, et qu'elle est toujours, la seule femme de ma vie, la seule pour qui je donnerais tout, jusqu'à ma propre existence.
Ma femme l'a découvert, elle a cru que j'allais la quitter pour l'autre, ce que je n'avais jamais eu l'intention de faire (d'ailleurs je l'avais dit d'entrée à l'autre, aussi bizarre que ça paraisse) on a eu des moments difficiles, mais elle m'a pardonné, et on a repris notre histoire... Je sais maintenant que ce premier "accroc" a laissé des traces chez elle... Elle a continué à vivre avec cette blessure, avec le doute, sans jamais rien montrer. Elle a été tellement forte... Bien plus que je ne le serai jamais.
J'avais pris la décision de ne plus l'embêter avec mes problèmes de libido, je faisais avec, je me conformais autant que possible à son rythme à elle...
Et en novembre dernier ça a recommencé. J'ai croisé au boulot une femme qui m'a plu, et à qui je plaisais. Une attirance animale, brutale, mais en aucun cas sentimentale. Pourtant, là encore, je me suis mis à lui écrire des choses, des mots d'amour délirants, de ceux qu'on dit à une femme avec laquelle on veut finir ses jours. Et pourtant je n'en pensais rien, mais j'avais mis le doigt dans l'engrenage. Je me sentais sans doute flatté de l'intérêt que me portait une autre femme, et j'avais envie de laisser sortir tous ces mots d'amour. Là encore j'avais posé d'entrée que jamais je ne quitterai ma femme, que je savais qu'elle était la femme de ma vie et que je voulais finir mes jours avec elle. Mais ça n'a rien empêché. J'ai été d'une lâcheté impardonnable, je n'ai pas été capable de dire à l'autre que je vivais avec elle un film de ce que je voulais vivre avec ma femme.
Et là encore, je me suis fait prendre la main dans le sac.
Dans ces deux accrocs, il n'y a jamais eu de "consommation" sexuelle. Je me suis limité aux mots, parfois aux baisers (pas dans la seconde histoire). Je sais que ce n'est pas une excuse et que lire certaines choses peut faire autant (sinon plus) de mal que d'apprendre que son conjoint est allé coucher ailleurs.
Aujourd'hui ma femme ne veux plus continuer. Elle m'aime encore, elle me le dit régulièrement, mais elle ne peut plus continuer à vivre avec moi, après ce que je lui ai fait.
Elle n'a plus confiance.
J'ai beau essayer de la convaincre que je ne recommencerai jamais, que je veux comprendre pourquoi je suis capable de dire à d'autres qui me sont indifférentes tout ce que je n'ai jamais été capable de lui dire à elle, que je ferai tout pour elle, y compris entamer une thérapie pour me "soigner"....
Elle est inflexible.
Je sais bien que je suis entièrement responsable, je suis seul coupable, je mérite ce qui m'arrive, mais je voudrais tant lui prouver que je ferai tout pour elle, que je ne serai plus jamais la source de sa douleur et de sa peine, que je ferai d'elle une femme heureuse....
J'aimerais pouvoir croire que j'ai une chance de regagner sa confiance, fut-ce au bout d'un long "travail" de reconquête....
Je sais que je ne vivrai rien d'autre avec personne qu'elle.
Nous en sommes à l'étape où nous allons chercher un appartement chacun de notre côté. Nous allons faire une garde alternée avec nos filles.
Enfin c'est ce qu'elle veut, et je ne vais pas aller contre ses choix, parce que je mérite tout ça...
Je suis terrifié à l'idée de vivre sans elle, sans mes filles, je ne sais pas quoi faire pour qu'elle voit que je veux redevenir l'homme en qui elle a confiance et qui ne la trahira plus jamais.....
Merci pour votre patience, à vous qui m'avez lu jusqu'ici.
Bonne journée..
Amicalement.