- 06 mars 2011, 04:46
#304211
Je vis en ce moment probablement la plus mauvaise période de ma vie. Pardon d'avance pour ce flot de paroles qui se profile...
Il ne s'agit même plus d'espérer le retour de la personne concernée (bien que l'espoir demeure(ra) toujours secrètement, de façon inavouable) mais bien d'essayer d'avancer, malgré une énorme déception doublée d'un vide intérieur, une perte aussi conséquente de confiance mêlée au dégoût de soi puisque je ne vis plus, je survis (malgré un entourage familial et amical présents souvent désemparés par mon état).
J'ai connu mon véritable premier amour avec lequel j'ai vécu tant bien que mal car amoral et éprouvant durant quatre années. Etant droite, sans compromis, plutôt intègre et féministe, je ne concevais en aucun cas, malgré ma maigre expérience, une relation triangulaire malsaine et dégradante (ce fut même de façon anecdotique la raison de ma discorde avec l'une de mes amies les plus proches maitresse humiliée d'un homme marié quelques années plus tôt, faisant à présent cruellement écho). Je précise aussi que notre rencontre paraissait improbable. Nous errions dans des milieux différents malgré des valeurs communes. Et j'ai contribué fortement à son insertion et sa réussite professionnelle sans jamais rien exiger en retour qu'une reconnaissance affective.
Après un an de relation passionnée plus ou moins sans apparente ombre au tableau, mis à part quelques obligations familiales et professionnelles un peu trop prenantes (lui vivait encore chez sa mère) et une soif de séduction sans conséquences selon lui, cet homme m'avoue effrontément s'être marié de force deux ans plus tôt, par obligation et par convenance avec une femme demeurée dans son pays d'origine avec un enfant qu'il aurait conçu hors mariage devenu précisément sans rentrer dans des détails trop scabreux, l'objet de son engagement suivant sa conception de l'honneur et ses traditions.
Je crois dans les premiers temps à une mauvaise blague, à une perversion de sa part sorti d'un esprit torturé, étant donné sa forte tendance à la manipulation. " Ne t'inquiète pas, elle ne vient en France que très rarement et je compte divorcer..." me disait-il. Et malheureusement les mois passés en sa compagnie, sa "disponibilité" affichée lui auront donné raison, en apparence. Mais j'étais écroulée, comment pouvait on cacher une vérité aussi grave à quelqu'un que l'on dit aimé. Même dans mes scénaris à rebondissements les plus fous ou les plus tordus, je n'imaginais pas subir pareille situation, aussi morbide que cliché.
Mes idées de grandeur et de noblesse sur l'amour complètement bafouées, je décidais de ne plus donner signe de vie durant l'été qui a suivi. Mais comment faire l'impasse sur une histoire aussi sérieusement entamée en ce qui me concerne ?
A mon retour, à force de promesses et de supplications de sa part, je cédais naivement afin de nous donner une chance d'aller au bout de nos convictions. Une chance non pas de vivre avec lui étant donné que nous vivions comme un couple normal d'apparence mais de lui donner la chance de divorcer de la manière la plus officielle sans faux semblants ni coups bas.
Des mois plus tard, les vrais ennuis ont commencé. Sa femme aurait décidé de reprendre sa place en revenant vivre auprès de lui appuyée par sa communauté. J'apprends au même moment par lui avec une toute aussi déconcertante décontraction qu'il n'aurait pas qu'un seul enfant mais deux nés successivemt durant cette période, justifiant ses omissions par la peur de me voir fuir au début.
Nous finissons par mener une véritable double vie contrainte et forcée, le temps selon lui de calmer les choses et de faire accepter sa nouvelle vie, avec un si grand espoir mélé de candeur caractéristique de ma part d'élever un peu plus la médiocrité de cette histoire et avec la force de nos sentiments.
Je passe sur bon nombre de détails du quotidien qui ont précipité ma descente en enfer durant laquelle je me suis peu à peu perdue, effacée, renfermée, doublée d'une prise de poids (je ne suis pas grosse mais cette différence reste notable) pour arriver enfin à ces 3 derniers mois.
Ces derniers mois donc, avec près de deux ans de maturité forcée, bercée de désillusions, la situation devenant de moins en moins supportable et gérable moralement, physiquement de mon côté, il finit par laisser échapper la vérité à sa femme toujours selon ses propres dires hypothétiques. Elle l'aurait menacé ensuite de lui enlever ses enfants au point qu' il décide de la façon la plus brutale et la plus inhumaine de se donner le temps de la reflexion au risque de me perdre en me quittant mais je finis par mettre un terme à la relation dès qu'il me met dans la confidence.
3 semaines s'écoulent. Mon ex finit par rappliquer au bord du précipice par téléphone, se manifestant toutes les deux heures, en essayant tous les stratagèmes et chantages affectifs possibles, lui qui d'ordinaire reste muet, centré essentiellement sur sa propre personne.
Je ne donne plus signe de vie malgré toute ses tentatives durant 2 mois, me consumant de l'intérieur en secret en me faisant violence pour ne pas répondre. Jusqu'au moment où il m annonce que son épouse l'aurait quitté et serait donc retournée dans leur pays d origine ayant fait elle-même selon lui le maigre constat qu'il m'aimait. Elle lui aurait demandé cependant de choisir entre ses enfants et moi lui donnant quelques semaines de reflexions (ces dernières vacances).
De mon côté, ne voulant pas jouer les roues de secours, moi qui avais vécu cette histoire de la manière la plus exclusive et sincère, je décidais de lui donner à mon tour le choix avant ce regain d'affection soudain à mon égard.
Il sembait enfin serein en prenant la décision de rester pres de moi, vivant à nouveau chez moi comme aux premiers temps de notre relation.
Pourtant il ya 3 semaines (le jour de la saint -valentin) il décide de partir subitement sur un coup de tête, d'aller chercher ses enfants au pays, prétextant qu'il ne concevait plus sa vie sans eux et qu'il trouverait une solution pour nous dès son retour (apres tout de même un break de 3 semaines passées à l'étranger avec ses enfants et par-eux sa femme, entouré des siens étant donné qu'une partie de sa famille y demeure également !!
Nous nous sommes donc quittés sur cette belle note d'espoir, notre ultime conversation la veille de son départ (il n aime pas les disputes, ne me respecte jamais verbalement, les mots les plus blessants fusent et nous en venons très vite par la force des choses à l essentiel : la rupture ! où il s'est écrié " passe à autre chose si tu ne me soutiens pas et que la situation te semble trop difficile à accepter ". J'ai répondu "OK !" et lui ai raccroché au nez.
De nouveau, silence radio de ma part. Mais que pouvais-je bien espérer de plus quant à son départ pour l'autre bout du monde sans donner aucun signe de vie de son côté ?
Je fais à mon tour le douloureux constat qu'il aspire malgré tout à cette vie de famille envers et contre tout , une vie que j aurais très probablement approuvé avec plaisir s'il m'avait fait part - ne serait ce qu'un centième - de son attachement en m ayant confié honnêtement au préalable lors de notre rencontre sa situation maritale. Car il était tellement inconcevable que j accepte ou vive une situation aussi précaire et jouée d'avance. Il l'avait pressenti d'où cette montagne de mensonges.
Peut on encore espérer encore un retournement de situation en ma faveur, sans equivoque ou du moins une véritable prise de conscience, une respectabilité ou responsabilité envers moi ? Je crois que je rêve encore.
Je viens de passer les semaines les plus pénibles, le calvaire total. Je suis vidée, je ne dors plus, j'ai du mal à faire le deuil de cette histoire malgré mes resolutions. Je me réveille la nuit en sursautant et grelottant de mal de vivre...
Il ne s'agit même plus d'espérer le retour de la personne concernée (bien que l'espoir demeure(ra) toujours secrètement, de façon inavouable) mais bien d'essayer d'avancer, malgré une énorme déception doublée d'un vide intérieur, une perte aussi conséquente de confiance mêlée au dégoût de soi puisque je ne vis plus, je survis (malgré un entourage familial et amical présents souvent désemparés par mon état).
J'ai connu mon véritable premier amour avec lequel j'ai vécu tant bien que mal car amoral et éprouvant durant quatre années. Etant droite, sans compromis, plutôt intègre et féministe, je ne concevais en aucun cas, malgré ma maigre expérience, une relation triangulaire malsaine et dégradante (ce fut même de façon anecdotique la raison de ma discorde avec l'une de mes amies les plus proches maitresse humiliée d'un homme marié quelques années plus tôt, faisant à présent cruellement écho). Je précise aussi que notre rencontre paraissait improbable. Nous errions dans des milieux différents malgré des valeurs communes. Et j'ai contribué fortement à son insertion et sa réussite professionnelle sans jamais rien exiger en retour qu'une reconnaissance affective.
Après un an de relation passionnée plus ou moins sans apparente ombre au tableau, mis à part quelques obligations familiales et professionnelles un peu trop prenantes (lui vivait encore chez sa mère) et une soif de séduction sans conséquences selon lui, cet homme m'avoue effrontément s'être marié de force deux ans plus tôt, par obligation et par convenance avec une femme demeurée dans son pays d'origine avec un enfant qu'il aurait conçu hors mariage devenu précisément sans rentrer dans des détails trop scabreux, l'objet de son engagement suivant sa conception de l'honneur et ses traditions.
Je crois dans les premiers temps à une mauvaise blague, à une perversion de sa part sorti d'un esprit torturé, étant donné sa forte tendance à la manipulation. " Ne t'inquiète pas, elle ne vient en France que très rarement et je compte divorcer..." me disait-il. Et malheureusement les mois passés en sa compagnie, sa "disponibilité" affichée lui auront donné raison, en apparence. Mais j'étais écroulée, comment pouvait on cacher une vérité aussi grave à quelqu'un que l'on dit aimé. Même dans mes scénaris à rebondissements les plus fous ou les plus tordus, je n'imaginais pas subir pareille situation, aussi morbide que cliché.
Mes idées de grandeur et de noblesse sur l'amour complètement bafouées, je décidais de ne plus donner signe de vie durant l'été qui a suivi. Mais comment faire l'impasse sur une histoire aussi sérieusement entamée en ce qui me concerne ?
A mon retour, à force de promesses et de supplications de sa part, je cédais naivement afin de nous donner une chance d'aller au bout de nos convictions. Une chance non pas de vivre avec lui étant donné que nous vivions comme un couple normal d'apparence mais de lui donner la chance de divorcer de la manière la plus officielle sans faux semblants ni coups bas.
Des mois plus tard, les vrais ennuis ont commencé. Sa femme aurait décidé de reprendre sa place en revenant vivre auprès de lui appuyée par sa communauté. J'apprends au même moment par lui avec une toute aussi déconcertante décontraction qu'il n'aurait pas qu'un seul enfant mais deux nés successivemt durant cette période, justifiant ses omissions par la peur de me voir fuir au début.
Nous finissons par mener une véritable double vie contrainte et forcée, le temps selon lui de calmer les choses et de faire accepter sa nouvelle vie, avec un si grand espoir mélé de candeur caractéristique de ma part d'élever un peu plus la médiocrité de cette histoire et avec la force de nos sentiments.
Je passe sur bon nombre de détails du quotidien qui ont précipité ma descente en enfer durant laquelle je me suis peu à peu perdue, effacée, renfermée, doublée d'une prise de poids (je ne suis pas grosse mais cette différence reste notable) pour arriver enfin à ces 3 derniers mois.
Ces derniers mois donc, avec près de deux ans de maturité forcée, bercée de désillusions, la situation devenant de moins en moins supportable et gérable moralement, physiquement de mon côté, il finit par laisser échapper la vérité à sa femme toujours selon ses propres dires hypothétiques. Elle l'aurait menacé ensuite de lui enlever ses enfants au point qu' il décide de la façon la plus brutale et la plus inhumaine de se donner le temps de la reflexion au risque de me perdre en me quittant mais je finis par mettre un terme à la relation dès qu'il me met dans la confidence.
3 semaines s'écoulent. Mon ex finit par rappliquer au bord du précipice par téléphone, se manifestant toutes les deux heures, en essayant tous les stratagèmes et chantages affectifs possibles, lui qui d'ordinaire reste muet, centré essentiellement sur sa propre personne.
Je ne donne plus signe de vie malgré toute ses tentatives durant 2 mois, me consumant de l'intérieur en secret en me faisant violence pour ne pas répondre. Jusqu'au moment où il m annonce que son épouse l'aurait quitté et serait donc retournée dans leur pays d origine ayant fait elle-même selon lui le maigre constat qu'il m'aimait. Elle lui aurait demandé cependant de choisir entre ses enfants et moi lui donnant quelques semaines de reflexions (ces dernières vacances).
De mon côté, ne voulant pas jouer les roues de secours, moi qui avais vécu cette histoire de la manière la plus exclusive et sincère, je décidais de lui donner à mon tour le choix avant ce regain d'affection soudain à mon égard.
Il sembait enfin serein en prenant la décision de rester pres de moi, vivant à nouveau chez moi comme aux premiers temps de notre relation.
Pourtant il ya 3 semaines (le jour de la saint -valentin) il décide de partir subitement sur un coup de tête, d'aller chercher ses enfants au pays, prétextant qu'il ne concevait plus sa vie sans eux et qu'il trouverait une solution pour nous dès son retour (apres tout de même un break de 3 semaines passées à l'étranger avec ses enfants et par-eux sa femme, entouré des siens étant donné qu'une partie de sa famille y demeure également !!
Nous nous sommes donc quittés sur cette belle note d'espoir, notre ultime conversation la veille de son départ (il n aime pas les disputes, ne me respecte jamais verbalement, les mots les plus blessants fusent et nous en venons très vite par la force des choses à l essentiel : la rupture ! où il s'est écrié " passe à autre chose si tu ne me soutiens pas et que la situation te semble trop difficile à accepter ". J'ai répondu "OK !" et lui ai raccroché au nez.
De nouveau, silence radio de ma part. Mais que pouvais-je bien espérer de plus quant à son départ pour l'autre bout du monde sans donner aucun signe de vie de son côté ?
Je fais à mon tour le douloureux constat qu'il aspire malgré tout à cette vie de famille envers et contre tout , une vie que j aurais très probablement approuvé avec plaisir s'il m'avait fait part - ne serait ce qu'un centième - de son attachement en m ayant confié honnêtement au préalable lors de notre rencontre sa situation maritale. Car il était tellement inconcevable que j accepte ou vive une situation aussi précaire et jouée d'avance. Il l'avait pressenti d'où cette montagne de mensonges.
Peut on encore espérer encore un retournement de situation en ma faveur, sans equivoque ou du moins une véritable prise de conscience, une respectabilité ou responsabilité envers moi ? Je crois que je rêve encore.
Je viens de passer les semaines les plus pénibles, le calvaire total. Je suis vidée, je ne dors plus, j'ai du mal à faire le deuil de cette histoire malgré mes resolutions. Je me réveille la nuit en sursautant et grelottant de mal de vivre...