- 07 déc. 2010, 00:50
#280623
Le plus difficile, c'est que tout ne soit ni blanc ni noir.
Vous avez raison, néanmoins. Même si depuis la rupture, je n'ai jamais eu l'initiative de la contacter — mis à part le mois dernier, je voulais juste la voir pour boire un verre après tout ce temps — elle a toujours eu plus ou moins le contrôle, et l'on s'est toujours parlé parce qu'elle le souhaitait.
Même avec ce qu'elle a pu me faire suite à notre rupture, ma colère n'a pas été suffisante. La colère s'estompe, la haine était la mais a disparu, ma rancoeur s'est volatilisée... et qu'est-ce qu'il reste ? La seule chose qui l'emporte, qui persiste, c'est l'amour que j'éprouve encore pour elle, une fois encore. Si on m'avait dit, il y a quelques années, que j'allais dire une chose pareil...
Son attachement envers moi me fait mal. D'un coté, j'ai vraiment envie d'être là pour elle, et je lui ai même dit que je serai toujours là si elle en avait besoin, qu'en cas de force majeure, elle pourrait toujours compter sur moi, quoiqu'il arrive. De l'autre côté, je n'en peux vraiment plus. Cela fait plus d'un mois que je bois tous les soirs, alors que je buvais à peine une bière tous les 15 jours, il y a encore peu... mon travail s'en est trouvé sérieusement altéré, si bien que j'ai pris de moi même l'initiative de prévenir ma hiérarchie pour éviter une catastrophe. Heureusement, je garde une certaine chance dans mon malheur et ils se sont trouvés très compréhensifs... Mon sommeil, qui était très bon même après la rupture, commence à être désastreux. Pour exemple, je me suis couché à 6h30 du matin la nuit dernière. J'ai dormi à peine 2 heures. Là, il est 0h45, et je n'ai même pas sommeil... depuis une semaine, je fais des nuits de 2 à 3 heures. Je commence sérieusement à le ressentir (paralysie du sommeil durant la nuit, trouble de la concentration durant la journée, démotivation, plus d'envie, idées noires).
Je me rends bien compte que tout ça me détruit à petit feu, je me demande même si je dois aller au bout de ma souffrance pour dire STOP une bonne fois pour toutes. Il y a 20 jours environ, je pense y être parvenu... suite à ça, j'ai démarré un SR sans volonté aucune d'avoir des nouvelles de mon ex.
Sans nouvelles et tentatives de me contacter de sa part, je pensais que tout ce qui restait de ses sentiments s'étaient transformés en indifférence vis à vis de moi. Je commençais même à me faire à cette idée et à aller mieux.
Mais ce n'était pas le cas. Elle m'a contacté, elle a compris que j'étais en colère, elle n'a pas voulu me tenir tête, m'a dit qu'elle était blessé de ce que je pouvais penser d'elle. À ce moment là, elle voulait "seulement avoir de mes nouvelles et espérait que j'allais bien".
Cette manifestation d'attention me fait mal. C'est quelque part une chose que je considère comme un vestige de notre relation, un reste qui persiste au delà de la rupture. C'est ça qui me fait mal... est-ce que ça se passerait mieux si elle était indifférente ? Je n'en suis pas convaincu pour autant...
Je n'ai jamais ressenti une telle souffrance dans la longueur. Moi, toujours optimiste, toujours objectif, ne prenant jamais parti, trouvant le bon dans chaque malheur, sachant toujours donner les bons conseils... aujourd'hui, je ne suis même pas capable de m'aider moi même.
Pour reprendre vos termes, que je trouve approprié : la faire flipper, oui... mais si un "SR" doit être effectué à nouveau, ça ne sera pas 16 jours. Ça ne se comptera pas en jours d'ailleurs... là, même si elle ne m'aime plus, elle se dira : "j'ai perdu mon meilleur ami", pour reprendre ses termes qui disait : "même sans parler de l'amour, tu étais mon meilleur ami".
Tu m'étonnes, avec tout ce qu'on a pu se dire durant ces années.
- Fin du monologue -