- 12 juil. 2010, 13:48
#240388
Voila, je me lance dans le récit de mon histoire. J'ai lu de nombreux sujets sur le forum et comme pour la plupart des gens ici, je viens pour me consoler quand je sens que les larmes me montent aux yeux et que le souffle me quitte.
J'ai 20 ans et habite a Oslo pour mes études de photo. Je l'ai rencontré fin Octobre, un vrai norvégien réservé et assez froid. Je l'ai rencontré dans mon école sur un projet commun, il enregistrait un album et j'ai fait le design de celui ci. Tout a commencé très vite, a force de rester au studio d'enregistrement nuit et jour, lui a mixer et moi a travailler sur les photos, on s'est très vite rapproché. On dormait sur les canapés ensemble, on descendait prendre un café ensemble et au milieu du groupe de musiciens, nous étions toujours ensemble. Après quelques jours, premier baiser volé. Et au bout d'une semaine, chez lui après une petite soirée entre amis pour fêter la fin de l'enregistrement, on couche ensemble... J'ai deviné d'après son attitude que c'était sa première fois... j'étais étonnée mais pas tant que ca... C'était une personne très réservée et pas très sure de soi.
Je me suis mise a l'aimer a une vitesse foudroyante, et l'on était ensemble 24h/24.
les deux premiers mois on été idylliques, d'après mes souvenirs en tout cas, puis les disputes ont commencés a arriver. Mais c'était toujours des broutilles et ca se finissait toujours sur l'oreiller. Je pense que j'ai ma part de responsabilité dans ces engueulades, j'ai un caractère fort et même si je parle bien le norvégien, le manque de vocabulaire rendait ma frustration de communication encore plus grande.
On a eu une pause vers Mars je crois, puis je l'ai quitté en Mai, je regrette d'ailleurs d'avoir du en venir la pour le faire réagir de ma frustration et de ma tristesse.
Durant toute cette relation, je lui ai reproché de ne pas être assez communicatif, j'essayais de discuter avec lui des problèmes que je voyais et lui ne disais rien, mettant son absence d'opinion sur son manque d'expérience de vie de couple... La frustration a été ma plus grande peine dans cette relation... Et je ne parle pas de sexe, je pense que sur ce point la, nous nous entendions parfaitement... =)
Après ce quitte ou double de ma part, il est revenu vers moi en pleurant, en me disant qu'il m'aimait et qu'il avait besoin de moi a ses cotés. J'étais heureuse, au sens le plus simple du mot.
J'ai essayé de calmer ma tendance a critiquer, j'ai pris mon mal en patience quand il partait en weekend end pour des concerts, ou quand il passait ses journées au studio. J'ai essayé d'être compréhensive et souriante, mais c'était toujours moi qui l'attendait, et le moindre changement de plan me rendait triste et je réagissais par la colère face a lui.
La fin de l'année scolaire sonnait pour moi comme une bénédiction, nous pouvions enfin consacrer du temps pour nous, faire des petits projets au lieu d'être ensemble a rien faire le soir car nous étions tous les deux fatigués. Nous ne nous voyions seulement la nuit...
Je me suis trouvé un boulot, serveuse sur un bateau, travail mal payé, fatiguant et tous les jours l'incertitude de travailler ou non. Il suffit qu'il pleuve pour que le restaurant soit fermé. Du coup les rôles se sont inversés, c'est lui qui m'attendait.
Quand je rentrais, souvent tard, je le retrouvais chez lui, mon travail étant plus proche de chez lui et nous adorions dormir ensemble. Même si nous avons chacun notre appartement, j'étais tout le temps chez lui, son frère, avec qui il habite n'étant pas la pour l'été, rendait les choses plus facile. Mais je voyais bien qu'il était énervé de ne pas avoir assez de travail (intermittent du spectacle) et son chef ne lui donnait pas assez de "missions". Il restait a l'intérieur sur ses projets de technicien du son. Frustration, encore et toujours..
Puis il y a eu cette dernière dispute. Je ne sais pas si les détails valent la peine d'être écrits, manque de communication, de compréhension, tristesse. Je suis retournée dormir chez moi, et pendant deux jours de froid j'ai eu une peine horrible, mais ne me doutais pas qu'il mettrait fin a notre histoire. Il est venu l'après midi de jeudi chez moi après plusieurs tentatives de contact de ma part. J'avais essayé de mettre ma fierté de coté ces derniers jours et arrêter d'être une tété de mule. je voulais discuter des choses et arranger le problème.
Il me quittait. Sous le choc je n'ai rien su dire, et ayant rendez vous il est parti sans que j'ai pu dire un mot.
J'ai discuté avec ma mère, qui est une perle et m'a donné plein de bons conseils... Le soir, il est repassé, je m'étais calmé, je lui ai rendu les quelques affaires qui étaient chez moi. Il voulait que je dise quelque chose, que je lui fasse part de mes pensées. Je n'ai rien su dire de bien particulier, je ne voulais pas craquer. Je lui ai dit que je ne pouvais pas contrôler ses envies, et que nous avions eu de très bons moments ensemble. Ce n'est qu'a ce moment la que j'ai compris que j'avais été trop dure envers lui et qu'il avait besoin de temps pour lui même. Il m'aime mais pas assez, il n'est pas "amoureux" de moi comme il avait pu l'être dans son enfance. Après l'avoir pris dans mes bras, et des millions de larmes refoulées, il est parti.
Le soir je lui ai envoyé un message pour lui dire que je l'aimais et que dans mon cœur il serait toujours ma "personne" comme on avait l'habitude de dire. Que je regrettais de lui avoir fait du mal, et que j'espérais qu'il irait bien par la suite. Il m'a répondu un message touchant mais douloureux ou il me disait qu'il savait et que même s'il m'aimait aussi ce n'était pas autant et que ce n'est pas juste pour moi. Que je suis une personne fantastique et qu'il espérait que le temps aidant, nous pourrions être amis a l'avenir. Qu'il ne m'oublierait jamais...
tout s'écroulait. Est-ce le genre de chose que l'on dit a quelqu'un qu'on voudrait récupérer plus tard?
Je lui ai envoyé un message le soir d'après, seulement pour lui faire part d'un résultat médical. Aucune réponse. Et depuis, j'essaye de rester la tété hors de l'eau et ne pas être tentée de le contacter.
J'ai déjà écrit énormément, mais il y a tellement de choses a dire... Nous étions tellement complices, il était mon meilleur ami, mon partenaire, mon amour, mon amant, mon pote a qui je racontais mes blagues salaces et vice versa... J'ai tout perdu d'un coup. Et mon engagement dans cette relation était tellement grand que ma vie sociale a Oslo se résume a une amie qui est en vacances, et une amie a lui avec qui j'ai sympathisé. J'essaye de récupérer de vieilles connaissances, je ne supporte pas d'être dans mon appartement toute seule a pleurer et tourner en rond sans savoir quoi faire. Cela fait plus d'une semaine que je n'ai pas eu la possibilité de travailler. Mon compte en banque n'est que poussière, je me suis remise a fumer après 4 mois d'abstinence et je ne mange presque plus.
J'ai des périodes de grosses motivations ou je me dis que c'est LE moment de prendre soin de moi, de penser a mes projets, mes photos, ma carrière. Et puis je me surprend le soir a avoir ce réflexe de prendre mon téléphone pour l'appeler et demander ce qu'il veut faire demain. Je me réveille le matin et j'ai la nausée, je passe 20 fois par jour sur Facebook pour voir s'il y a du nouveau sur sa page et tout ce que je vois c'est que son frère et 2 autres imbéciles "aiment" qu'il soit de nouveau célibataire. Il est lui aussi remonté chez ses parents, surement pour travailler avec son père, et passer du temps avec les gens qu'il connait.
J'ai cet espoir qui me colle a la peau, cet espoir qui dit qu'il reviendra après avoir médité sur lui même, qu'il se rendra compte que je suis celle dont il a besoin, cet espoir de pouvoir rendre réels tous ces projets que j'avais avec lui. Mais... et s'il ne revenait pas?
je vais être forte et ne pas le contacter, même si après 7 mois a être avec lui non stop c'est horrible de se retrouver seule, vraiment seule, sans ami, sans famille prés de moi...
J'ai du soutien, via internet, mes amis de France qui s'inquiètent pour moi, ma famille qui me laissent des petits messages gentils, ma mère surtout qui m'appelle tous les jours pour me changer les idées, mais c'est lourd... Cette chaleur humaine me manque, son odeur que j'ai senti pour la dernière fois quand il m'a pris dans ses bras en me disant au revoir..
Je lui ai demandé de me tenir au courant quand il serait de retour a Oslo pour que je puisse récupérer mes affaires chez lui. j'appréhende ce jour comme je l'attend impatiemment. Je me sens vide, et ai l'impression d'avoir le cœur par terre..
J'essaye de regarder autour de moi qui pourrait être éventuellement ma nouvelle "personne" et je me dégoute, je ne veux aimer que lui, cet homme intelligent qui me surprenait chaque jour.
J'ai tout fait, tout donné, mais y a t'il un moyen de se faire aimer? je connais déjà la réponse...
Je pense que je vais m'arrêter ici, même si mes sentiments déferlent par vague chaque seconde ou je pense a lui et se transforment en larmes de crocodile.
Merci,
Post Scriptum
J'ai 20 ans et habite a Oslo pour mes études de photo. Je l'ai rencontré fin Octobre, un vrai norvégien réservé et assez froid. Je l'ai rencontré dans mon école sur un projet commun, il enregistrait un album et j'ai fait le design de celui ci. Tout a commencé très vite, a force de rester au studio d'enregistrement nuit et jour, lui a mixer et moi a travailler sur les photos, on s'est très vite rapproché. On dormait sur les canapés ensemble, on descendait prendre un café ensemble et au milieu du groupe de musiciens, nous étions toujours ensemble. Après quelques jours, premier baiser volé. Et au bout d'une semaine, chez lui après une petite soirée entre amis pour fêter la fin de l'enregistrement, on couche ensemble... J'ai deviné d'après son attitude que c'était sa première fois... j'étais étonnée mais pas tant que ca... C'était une personne très réservée et pas très sure de soi.
Je me suis mise a l'aimer a une vitesse foudroyante, et l'on était ensemble 24h/24.
les deux premiers mois on été idylliques, d'après mes souvenirs en tout cas, puis les disputes ont commencés a arriver. Mais c'était toujours des broutilles et ca se finissait toujours sur l'oreiller. Je pense que j'ai ma part de responsabilité dans ces engueulades, j'ai un caractère fort et même si je parle bien le norvégien, le manque de vocabulaire rendait ma frustration de communication encore plus grande.
On a eu une pause vers Mars je crois, puis je l'ai quitté en Mai, je regrette d'ailleurs d'avoir du en venir la pour le faire réagir de ma frustration et de ma tristesse.
Durant toute cette relation, je lui ai reproché de ne pas être assez communicatif, j'essayais de discuter avec lui des problèmes que je voyais et lui ne disais rien, mettant son absence d'opinion sur son manque d'expérience de vie de couple... La frustration a été ma plus grande peine dans cette relation... Et je ne parle pas de sexe, je pense que sur ce point la, nous nous entendions parfaitement... =)
Après ce quitte ou double de ma part, il est revenu vers moi en pleurant, en me disant qu'il m'aimait et qu'il avait besoin de moi a ses cotés. J'étais heureuse, au sens le plus simple du mot.
J'ai essayé de calmer ma tendance a critiquer, j'ai pris mon mal en patience quand il partait en weekend end pour des concerts, ou quand il passait ses journées au studio. J'ai essayé d'être compréhensive et souriante, mais c'était toujours moi qui l'attendait, et le moindre changement de plan me rendait triste et je réagissais par la colère face a lui.
La fin de l'année scolaire sonnait pour moi comme une bénédiction, nous pouvions enfin consacrer du temps pour nous, faire des petits projets au lieu d'être ensemble a rien faire le soir car nous étions tous les deux fatigués. Nous ne nous voyions seulement la nuit...
Je me suis trouvé un boulot, serveuse sur un bateau, travail mal payé, fatiguant et tous les jours l'incertitude de travailler ou non. Il suffit qu'il pleuve pour que le restaurant soit fermé. Du coup les rôles se sont inversés, c'est lui qui m'attendait.
Quand je rentrais, souvent tard, je le retrouvais chez lui, mon travail étant plus proche de chez lui et nous adorions dormir ensemble. Même si nous avons chacun notre appartement, j'étais tout le temps chez lui, son frère, avec qui il habite n'étant pas la pour l'été, rendait les choses plus facile. Mais je voyais bien qu'il était énervé de ne pas avoir assez de travail (intermittent du spectacle) et son chef ne lui donnait pas assez de "missions". Il restait a l'intérieur sur ses projets de technicien du son. Frustration, encore et toujours..
Puis il y a eu cette dernière dispute. Je ne sais pas si les détails valent la peine d'être écrits, manque de communication, de compréhension, tristesse. Je suis retournée dormir chez moi, et pendant deux jours de froid j'ai eu une peine horrible, mais ne me doutais pas qu'il mettrait fin a notre histoire. Il est venu l'après midi de jeudi chez moi après plusieurs tentatives de contact de ma part. J'avais essayé de mettre ma fierté de coté ces derniers jours et arrêter d'être une tété de mule. je voulais discuter des choses et arranger le problème.
Il me quittait. Sous le choc je n'ai rien su dire, et ayant rendez vous il est parti sans que j'ai pu dire un mot.
J'ai discuté avec ma mère, qui est une perle et m'a donné plein de bons conseils... Le soir, il est repassé, je m'étais calmé, je lui ai rendu les quelques affaires qui étaient chez moi. Il voulait que je dise quelque chose, que je lui fasse part de mes pensées. Je n'ai rien su dire de bien particulier, je ne voulais pas craquer. Je lui ai dit que je ne pouvais pas contrôler ses envies, et que nous avions eu de très bons moments ensemble. Ce n'est qu'a ce moment la que j'ai compris que j'avais été trop dure envers lui et qu'il avait besoin de temps pour lui même. Il m'aime mais pas assez, il n'est pas "amoureux" de moi comme il avait pu l'être dans son enfance. Après l'avoir pris dans mes bras, et des millions de larmes refoulées, il est parti.
Le soir je lui ai envoyé un message pour lui dire que je l'aimais et que dans mon cœur il serait toujours ma "personne" comme on avait l'habitude de dire. Que je regrettais de lui avoir fait du mal, et que j'espérais qu'il irait bien par la suite. Il m'a répondu un message touchant mais douloureux ou il me disait qu'il savait et que même s'il m'aimait aussi ce n'était pas autant et que ce n'est pas juste pour moi. Que je suis une personne fantastique et qu'il espérait que le temps aidant, nous pourrions être amis a l'avenir. Qu'il ne m'oublierait jamais...
tout s'écroulait. Est-ce le genre de chose que l'on dit a quelqu'un qu'on voudrait récupérer plus tard?
Je lui ai envoyé un message le soir d'après, seulement pour lui faire part d'un résultat médical. Aucune réponse. Et depuis, j'essaye de rester la tété hors de l'eau et ne pas être tentée de le contacter.
J'ai déjà écrit énormément, mais il y a tellement de choses a dire... Nous étions tellement complices, il était mon meilleur ami, mon partenaire, mon amour, mon amant, mon pote a qui je racontais mes blagues salaces et vice versa... J'ai tout perdu d'un coup. Et mon engagement dans cette relation était tellement grand que ma vie sociale a Oslo se résume a une amie qui est en vacances, et une amie a lui avec qui j'ai sympathisé. J'essaye de récupérer de vieilles connaissances, je ne supporte pas d'être dans mon appartement toute seule a pleurer et tourner en rond sans savoir quoi faire. Cela fait plus d'une semaine que je n'ai pas eu la possibilité de travailler. Mon compte en banque n'est que poussière, je me suis remise a fumer après 4 mois d'abstinence et je ne mange presque plus.
J'ai des périodes de grosses motivations ou je me dis que c'est LE moment de prendre soin de moi, de penser a mes projets, mes photos, ma carrière. Et puis je me surprend le soir a avoir ce réflexe de prendre mon téléphone pour l'appeler et demander ce qu'il veut faire demain. Je me réveille le matin et j'ai la nausée, je passe 20 fois par jour sur Facebook pour voir s'il y a du nouveau sur sa page et tout ce que je vois c'est que son frère et 2 autres imbéciles "aiment" qu'il soit de nouveau célibataire. Il est lui aussi remonté chez ses parents, surement pour travailler avec son père, et passer du temps avec les gens qu'il connait.
J'ai cet espoir qui me colle a la peau, cet espoir qui dit qu'il reviendra après avoir médité sur lui même, qu'il se rendra compte que je suis celle dont il a besoin, cet espoir de pouvoir rendre réels tous ces projets que j'avais avec lui. Mais... et s'il ne revenait pas?
je vais être forte et ne pas le contacter, même si après 7 mois a être avec lui non stop c'est horrible de se retrouver seule, vraiment seule, sans ami, sans famille prés de moi...
J'ai du soutien, via internet, mes amis de France qui s'inquiètent pour moi, ma famille qui me laissent des petits messages gentils, ma mère surtout qui m'appelle tous les jours pour me changer les idées, mais c'est lourd... Cette chaleur humaine me manque, son odeur que j'ai senti pour la dernière fois quand il m'a pris dans ses bras en me disant au revoir..
Je lui ai demandé de me tenir au courant quand il serait de retour a Oslo pour que je puisse récupérer mes affaires chez lui. j'appréhende ce jour comme je l'attend impatiemment. Je me sens vide, et ai l'impression d'avoir le cœur par terre..
J'essaye de regarder autour de moi qui pourrait être éventuellement ma nouvelle "personne" et je me dégoute, je ne veux aimer que lui, cet homme intelligent qui me surprenait chaque jour.
J'ai tout fait, tout donné, mais y a t'il un moyen de se faire aimer? je connais déjà la réponse...
Je pense que je vais m'arrêter ici, même si mes sentiments déferlent par vague chaque seconde ou je pense a lui et se transforment en larmes de crocodile.
Merci,
Post Scriptum