Zanyuk, Je pense pas que j'étais en colère, plutôt triste. La colère c'est trop violent pour moi, j'ai pas les moyens physiques

En fait la rupture, y en a eu tellement: une très grosse et quelques petits froids/ruptures de courtes durée. Donc, je n'y accordais pas d'importance. Je me disais c'est son insatisfaction permanente. Et elle a cette réaction chaque fois qu'elle est débordée. Donc, j'attendais son retour, puisqu'elle est chaque fois revenue. J'ai juste été triste quand elle me disait je réfléchis à nous deux, ça commence à être perturbant émotionnellement les montagnes russes. Parce que entre deux froids elle fait des déclarations peu banales.
Même la dernière fois que l'on s'est parlé où elle a dit "oublie moi" en pleurant. Le corps dit le contraire de la bouche. Elle a dit "on fonce dans le mur" pour moi ça aussi c'est comme dire "je vois le problème, j'ai la solution et je la donnes" et enfin quand je dis avec les sentiments le reste suit elle répond "ça suffit pas les sentiments" En gros: espoir
Et même quand elle dit "je dois refaire ma vie" j'ai eu la puce à l'oreille mais l'espoir primait. Ca pouvait aussi dire "je veux faire ma vie et si tu restes là je vais recraquer"
L'espoir vient du fait que j'ai l'impression que la rupture vient d'arguments pratiques, matériels, concrets, plutôt que sentimental.
La douleur est venue quand j'ai vu la voiture de machin moins d'un mois plus tard.Qu'il soit venu si vite, et bien en place. Mais pas de colère.Au début je trouvais son comportement irrespectueux mais ça n'a pas été jusqu'à la colère
Et même quand je la vois s'exhiber avec lui devant moi, je n'arrive pas à être en colère. Comme tu disais elle vit ce qu'elle doit vivre et si elle revvient je saute au plafond. Je dois bien avouer que cette abnégation me surprend (moi qui n'imagine pas toucher une autre tout de suite, je l'ai encore dans la tête, le coeur et le corps).
Et oui je pense qu'elle n'a pas vu mes sentiments. Je crois plus aux actes qu'aux paroles. Je ne parlais pas, elle n'agissait pas....
Les sentiments devaient se voir rien que par mes activités dans la maison moi qui suis pas manuel (toutes sortes de choses que je n'imaginais pas qui existaient, ou que je m'imaginais pas faire), me suis occuper de l'enfant mieux que le père (aucune reconnaissance des deux) j'ai eu les années les plus difficiles. Mais elle n'attendait que trois mots....
Sa famille? Je pensais être relativement bien intégré. Je les défendais même contre elle (sentiment de non loyauté). Je pense avoir été un beau fils plutôt pas mal par rapport aux autres. Et si elle voyait pas ce que je faisais, eux pouvaient lui dire et prouver que tous ses arguments faux. Parfois des belles familles soutiennent les beaux enfants.
Surtout que là avec machin c'est pas super moral. Et quand on sait que certains ont vécu la même situation plutôt que la soutenir ils pourraient me comprendre...
Je peux accepter (quoique

) qu'elle m'aime pas mais pas se mentir pour se donner bonne conscience.
La colère vient de cette injustice. DE pas m'avoir dit que c'était sérieux cette fois (j'ai vraiment rien vu venir, on se parlait encore), qu'il y avait un autre (je suis sûr que c'est l'élément décisif. Au lieu de décider si c'était avec ou sans moi, c'était lui ou moi, l'ancien ou le nouveau)J'aurais défendu ma cause. Et finalement l'impression d'avoir été pris pour un bouche trou en attendant mieux mais je ne peux m'y résoudre, on peut pas rester autant de temps s'il n'y a rien de sérieux. Ou alors je me suis bien planté. Parfois je me dis qu'elle avait un comportement (j'éviterai les détails blessants expressément)pour me faire partir, mais vu ma constance et la solidité de mes sentiments elle a dû prendre la décision elle même.
Et ma colère naissante se tue dans l'oeuf. Je n'arrive pas à lui en vouloir.
J esuis toujours dans l'espoir. (parfois je me dis je vais espèrer jusqu'au bout. Parfois je dis que je dvrais trouver quelqu'une qui me "mérite" mais je suis indisponible et non prêt sentimentalement. Ou alors célibataire endurci. Contrairement à elle je n'ai pas besoin de quelqu'un en permanence. Et les ruptures ça fait trop mal)Et par moments, comme hier soir, c'est tout l'inverse. Et gros coup dur. Je ne peux m'imaginer sans elle et quand ce futur seul me saute au cerveau c'est le saut à l'élastique infini. Aujourd'hui je n'ai pas su suivre maformation. Tout le temps en train de penser à elle, à écrire des notes pour une lettre fictive.
Et en même temps j'appréhende la fin et l'été et la suite. J'avance pas par pas. Sans savoir de quoi sera fait l'avenir.
Elle était mon tout. Et je ne peux plus partager.
E. Kubler-ross a repéré les cinq étapes de l'acceptation de la mort chez les patients atteints de maladies incurables. Etapes que l'on peut suivre pour tout échec, perte, rupture:
Le déni:on y croit pas (j'espère)
La colère:trouver un coupable (elle, l'enfant, la famille, lui)
Le marchandage: J'accepte tout si tu reviens
La dépression: Plus d'énergie, renonce,on se bat plus
L'acceptation:
Tu as passé toutes les étapes de la courbe?Colère, peur, tristesse?