Depuis hier, je me centre sur ce que je ressens. Violente colère début janvier à l’annonce du next, alors que la reconquête me semblait plutôt bien marcher. En février, début de SR strict, je ne l’oublie pas, mais suis plus détaché. En mars, l’éloignement continue et je pense à la jolie rousse. Début avril, ex intensifie les contacts, je me pose des questions avant de craquer à la fin du mois en l’invitant au resto, puis en disant que je veux qu’on essaie d’être à nouveau ensemble. Ensuite 3 semaines où elle m’énerve à vouloir discuter de tout mais pas de ça, en prévoyant un non de sa part.
Pour moi, c’est ça abdiquer : accepter la possibilité que ce soit définitivement terminé. Ce n’est pas renoncer, sinon pourquoi partir en reconquête après ? Ce n’est pas attendre non plus que l’ex dise que c’est mort, parce que là il n’y a pas de ‘choix’. Le problème c’est que je croyais me prendre un non, du coup ça relance mes espoirs : je dois temporiser.
Hier avant qu’elle vienne, contacts par sms et tél très froids. Quand elle est là, je confonds son nouveau sac à main avec un sac poubelle. On se marre. Première réaction après son départ, une profonde tristesse car je lui ai demandé de respecter une certaine distance entre nous, comme si je l’avais rejetée. Le soir, bizarrement, de la joie et aujourd’hui, de la sérénité.
J’ai aussi décidé d’être indulgent avec moi-même. J’ai franchement bien géré la discussion. Pas d’œil de merlan frit (merci pinpin^^), au contraire, cool, détendu, souriant et détaché. Elle l’a d’ailleurs remarqué comme quelque chose de positif, alors qu’avant ça l’énervait.
Je n’ai pas fait de déclaration. La question sur le fait de vieillir séparément lui était destinée (grosse crise de larmes à la rupture à propos de ça), elle en a déduit que je pensais à vieillir avec elle. J’ai précisé que non, je me posais la question, ce qui était déjà signifiant, mais que je n’avais pas la réponse. Je n’ai jamais évoqué next, c’est toujours venu d’elle. Et je n’ai pas posé de questions, malgré ses phrases en suspends.
Quand j’ai écrit que rien n’avait tourné comme je le pensais, c’est au niveau de ses réponses que j’imaginais plus nettes. Pour le reste, je n’ai pas maîtrisé la conversation (c’est pas le but), j’ai juste recadré quand elle minimisait ses réactions, mais plus par des questions. Je ne voulais pas qu’on mette de mot sur ce qu’il y a entre nous, qu’elle reconnaît sans pouvoir non plus mettre une étiquette.
Après, je me place aussi de son point de vue : on a tous les deux un next. Je m’interroge sur mes réactions impulsives à ses contacts de début avril, c’est tout. J’ai pas parlé de sentiments, juste dit qu’après une séparation et avec next, c’est bizarre de se poser encore ce genre de questions, d’avoir ce genre de rapports. D’ailleurs elle ne connaît pas de situation comparable dans son entourage. C’est elle qui a dit qu’elle n’était pas prête à ce qu’on vive ensemble, moi je suis à des lieues de penser à ça.
J’ai bien conscience qu’elle n’a pas dit non, mais que ça ne veut pas dire oui. Sa réponse à propos de son fils a été une double surprise. Agréable d’abord car j’apprends qu’il veut un lien plus fort avec moi (elle a parlé d’envie et de besoin), alors que je croyais qu’il était en train de couper les ponts : il a encore besoin de temps pour digérer de mauvais souvenirs (au passage elle a reconnu que le principal problème avait été l’attitude du père du gamin, plus que la mienne). Ensuite un vrai choc : parler de son fils laissait présager un non franc et massif. Or quand elle a dit qu’elle en était au même point, je pense que ça incluait le tout : envie/besoin, mais souvenirs donc besoin de temps. C’est plus un peut-être qu’un non.
Elle a employé des termes qui m’ont marqué : un next permet de se rendre compte de la qualité de la relation d’avant et de se jeter dans les bras de l’ex, en précisant que ça pouvait aussi jouer pour moi. Je trouve ça quand même assez direct. Gros changement aussi : en janvier elle était attirée par son next. Là franchement quand elle dit que ce n’est pas lui qui l’empêche de revenir vers moi, pour moi ça inclut aussi qu’elle n’est pas attachée à lui en ce moment. Elle n’est pas retenue par next, mais pas prête à cause de mauvais souvenirs, dont elle dit qu’ils vont partir, sans doute qu'elle a un peu peur, aussi. Je croyais quand même qu’ils filaient le parfait amour, et là elle ne se projette même pas avec lui (avec moi non plus, mais elle y pense).
Elle a parlé de décalage aussi, du fait qu’elle n’en était pas au même point que moi. Là encore, c’est pas un oui, mais ça montre qu’elle y pense. Je crois aussi qu’elle a réalisé certaines choses quant à son ressenti. Sa réaction à mon appel pour son anniv : elle a dit qu’elle avait été contente, et qu’elle l’aurait été même si je lui avais dit un jour ou deux après quand je la voyais. Mais tout en parlant, elle n’avait pas l’air convaincue. Je sais que le soir même next était dans son pieu, qu’elle ira chez lui ce week-end : tant mieux, vu comment elle en parle. Je crois de plus en plus qu’elle a peur de vivre seule, en fait, pas physiquement mais en tant que célibataire. Bien vu, Zoe !
Pareil quand je lui ai dit que je ne savais pas pourquoi je l’avais invitée au resto. Elle a répondu qu’elle non plus, mais je suis sûr qu’elle a revécu ce qu’elle a ressenti à ce moment-là, et elle avait beaucoup insisté pour qu’on se voie. Idem lors de notre dernière discussion, qu’elle a conclue en disant que c’était à mon tour de l’inviter prendre un café.
Elle a trouvé normal qu’il y ait encore de l’amour entre nous, puisqu’on avait un enfant. Pour moi non, vu l’exemple des contacts avec le père de son fils, et je n’ai pas eu à lui dire, elle a fait le rapprochement toute seule. Elle a parlé de ne pas se pourrir la vie, j’ai quand même relevé qu’entre ça et ce qu’elle voulait, il y avait une sacrée marge.
A un moment, elle a parlé de l’annulation de notre mariage en 2007. C’est plus important pour elle que ce que je pensais. A l’époque, je changeais de boulot et avais 4 inspections sur 10 jours. La veille de la première, six mois avant le mariage, elle me tannait encore avec les problèmes amoureux de son ex, qui depuis un mois lui téléphonait tout le temps pour parler de ses problèmes de solitude (8 ans qu’ils étaient séparés). Pour la 3ème ou 4ème fois, je lui ai dit que j’avais d’autres sujets de préoccupation. 3-4 fois elle m’a répondu que si elle ne pouvait pas parler de ça avec moi, c’était pas la peine qu’on se marie. La dernière fois j’ai craqué : ben si c’est ce que tu penses, effectivement c’est pas la peine. 3 mois plus tard je la quittais, puis revenais à la demande de ma fille. On n’est jamais tombés d’accord : qui de nous deux avait annulé, au final ?
Concernant les autres points soulevés par pinpin… Ne durcit pas trop le mur, et ne pense même pas au coup de roulax ^^
Je ne suis pas passif en attendant sa décision : je lui ai demandé (encore) de mettre plus de distance entre nous, et cette fois sans échappatoire pour elle.
Je suis certain d’avoir eu raison quand j’ai approuvé sa décision de me quitter, car du coup on a tous les deux évolué. Que j’aie fait ou pas le deuil de notre relation n’est pas le problème : elle ne peut pas dire que je ne l’ai pas fait car j’étais en colère contre elle, la colère fait partie du processus. Ce qu’elle a reconnu. Et depuis un mois et demi, je suis cool avec elle.
Le fait de m’en parler si un jour elle est prête à revenir, même si c’est trop tard, est sans doute ce que je trouve le plus bizarre. Mais je ne peux pas l’oublier elle, étant la mère de ma fille. Et non elle n’est pas claire et nette, elle ne dit pas que c’est fini, mais qu’elle n’est pas sûre que ça reprenne.
Sa passivité dans la rupture, c’est juste avec moi, pas avec ses ex. Quand elle a quitté le père de son fils pour moi, qui me suis fait prier pendant plusieurs mois, ça n’avait rien à voir.
Les actes ? Elle a un next. Ben je préfère ce qu’elle m’a dit, plutôt que me décrire leur folle passion des 6 premiers mois. Elle ne le quitte pas. Mais elle me dit : « Un moment on était ensemble, après on n'était plus ensemble et maintenant... ». Et je ne demande pas où ils en sont justement. Evidemment qu’elle ne veut pas qu’on parte en vacances en famille, c’est juste du bon sens, c’était clairement une provocation de ma part.
Dire qu’elle n’est pas prête, c’est quand même qu’elle y pense, et pas qu’elle ne veut pas. Idem quand elle dit qu’elle aurait dû me quitter plus tôt et que les choses auraient été différentes. Ça aurait changé quoi ? Pas qu’elle aurait moins de mal à me zapper, au contraire, puisque c’est allé plus loin. Plutôt qu’il aurait été plus facile de revenir vers moi.
Pas d’accord non plus sur le fait qu’elle préfère être avec lui plutôt qu’avec moi. Elle a redit que notre fille l’avait poussée vers lui. Elle n’est pas satisfaite avec lui, elle ne l’adore pas, « il est ce qu’il est ». Pas besoin d’avoir la force de trop l’encenser, je n’ai rien demandé ; elle aurait pu dire qu’elle était bien avec lui, ça n’aurait pas été blessant. en janvier elle disait qu'ils passaient de bons moments.
Au final, je ne crois pas qu’elle me laisse de faux espoirs, ni qu’elle assure ses arrières, elle ne sait pas, sincèrement. Je pense qu’elle est honnête avec moi. Elle ne m’a pas demandé d’attendre, mais elle y pense. Elle a cherché à se rassurer, j’en suis resté aux questions sans réponse que je me posais. Ambigu jusqu’au bout. J’ai globalement l’impression qu’elle a fait un pas vers moi. J’ai ressenti plusieurs fois un côté « je m’emmerde dans ma vie, vas-y, séduis-moi », mais c’est mon ressenti.
Après, elle peut aussi rester avec son next malgré tout, ou le quitter pour un autre ou pour rester seule. Mais je suis d’accord avec Zoe, elle fait encore la comparaison.
Alors, ce que je vais faire ?
Continuer à me rapprocher de mon beau-fils car ça me rend heureux, et il est en demande. Pas pour me rapprocher d’ex, mais tant mieux si ça aide.
Je ne vais plus « rechercher » d’autres femmes pour le moment, c’est pas mon caractère, c’est une fuite en avant. Je vais prendre encore plus de temps pour penser à moi, après tout je ne déprime pas et suis content de ma vie. S’il doit y avoir rencontre, elle se fera.
Suivre les conseils de mon psy (mettre de la distance), de ma sœur (la laisser mariner) et du forum en général (le SR) ! Pour moi, que je voie si moins de contacts de sa part m’aident à prendre plus de distance, si dans 3-4 semaines je pense encore reconquête. Le SR de deux mois a été efficace avec elle, là elle risque d’en souffrir encore plus, d’autant qu’elle ne pourra pas dire que je suis de mauvaise humeur ou en colère. Et qu’elle a accepté de limiter ses messages. Peut-être qu’elle fera un geste, ou qu’elle se détachera définitivement. Je n’ai aucune prise là-dessus, et c’est secondaire, d’abord me centrer (encore plus) sur moi.
Donc voilà, premier jour de SR.
Et encore merci pour vos avis, qui me secouent et m’aident à prendre du recul.
