- 27 sept. 2008, 18:57
#23324
Ariane is back. J'ai passé deux jours...chez ex ex ex.
Non, on ne s'emballe pas, je lui ai même pas fait la bise ! Même pas serré la main (aucun contact physique).
Je vais vous raconter (ça va être long) mais tout ça pour dire que je suis pas plus avancée voire pessimiste (Biba si tu passes par là...). Et toute cette histoire me fait réaliser que seul le temps peut m'aider si jamais ça doit revenir. Vous verrez que je n'ai suivi aucune méthode, là c'était à la roots !
Bon je vous raconte (trèèèèès long, mais j'ai besoin de tout dire et de m'y retrouver)
Jeudi en fin d'après midi, je devais aller à la salsa avec frère de ex ex ex. Ca a été annulé, finalement je suis allée chez eux. Avec un gâteau (oui j'ai cuisiné, je sais). Donc j'arrive et ex ex ex est sur le cul car il savait pas que je mangeais chez eux (y avait aussi le meilleur ami du frère). On a un peu parlé (il a beaucoup parlé du faux steack) mais bon rien d'ambigu.
On a mangé, il n'a cessé de me chambrer, comme d'hab...Après je suis resté tout le temps avec son frère et son ami (ils devaient partir dans la soirée), tandis qu'il "fraggait", pendant que j'attendais un mail pour rendre service au frère (oui ça sent le prétexte bidon pour rester, et c'était le cas même si véridique).
Le frère part. Mais l'ami reste. Ex ex ex, fait de la guitare attendant que l'ami parte (on sent que ça l'énerve). Puis fait des aller-retours. On sent qu'il tourne en rond. Je fais comprendre l'ami de se barrer (ben oui quoi, il me restait 30 avant le dernier métro).
J'attends 5mn tranquillement (je prends un livre, je bouge pas d'où je suis), et ex ex ex se pointe. Me chambre un peu,parle de tout de rien, puis beaucoup de faux steack. Mais toujours en rigolant (c'est son style). Puis comme je m'apprête à partir, il insiste plusieurs fois que je reste dormir (il y a une autre chambre), je refuse, vais à la porte d'entrée, dis au revoir (pas de bise mais je souris), prend l'ascenseur, vais au RDC et...appuie sur le bouton pour remonter.
Je sais c'est pas fatale.
Je sonne, il est surpris et il rigole.
On va regarder un film (nul). Quand le film se termine, on rigole beaucoup, parle de rien de sérieux. Il veut même que je danse devant lui (no way), je le mets au défi de danser avec moi.
Finalement le frère rentre (on pensait qu'il serait parti toute la nuit) et a plusieurs reprises ex ex ex s'exclame "mais tu veux pas repartir ? Tu devais pas sortir toute la nuit ? Pourquoi t'es revenu ?"
On continue de plaisanter. Il est temps d'aller me coucher mais j'ai pas de chemise de nuit. Il me propose une chemise dans son placard. Il me sort celle...de nos derniers ébats.
Je précise que je préfère éviter un truc qui me rappelle de mauvais souvenirs. Ca l'a piqué à vif. Après il m'en sort d'autres, moches. Puis...il me propose celle qu'il porte ! J'accepte ! Il l'enlève, me la jette sur la tête le temps qu'il se mette en pyjama (et me disant "maintenant que tu vois rien, je peux mettre mes mains où je veux" à quoi je réponds "ben sur toi oui, tu peux te toucher mais moi t'oublie").
Il décide ensuite de m'accompagner jusqu'à la chambre qui m'est destinée, je sais pas trop, des fois que je me perde sans doute. On se dit bonne nuit de loin.
Je vais dormir (fait froid).
Le lendemain, on se lève, petit déj (je traine avec ma chemise sans rien dessous).
Puis je vais dans sa chambre et on passe la matinée à parler. D'abord de trucs cons, de ses passions, ses activités. Puis on parle un peu de nous. Il me fait comprendre qu'il sent que je persiste, que je ne devrais pas. Je lui explique qu'il n'est pas clair. Il ne comprend pas et je lui montre par A+B (dont la soirée de la veille). Et encore je n'ai pas précisé le début d'érection la veille quand il m'a filé sa chemise.
il m'explique que c'est sa façon de faire, mais que ça ne sous-entend rien (mouais super). Je lui fais alors comprendre que ça ne me va pas, qu'il se doit d'être toujours clair vis à vis de moi. Il me promet que ça va changer à l'avenir. Nous continuons à parler, car il faut définir notre relation que ne me convient pas.Je lui explique que je saurai être son amie, qu'il en est hors de question. Il me dit qu'il le sait, mais ne sait pas quoi proposer comme solution, mais ne veut pas que je coupe les ponts car c'est trop bête. Je lui explique pourquoi je l'ai fait la dernière fois mais ça le dépasse un peu. Il me dit que nous devons y réfléchir, voir où on va, prendre notre temps car ce n'est pas facile et que c'est compliqué. Je dois partir avec son frère, mais ex ex ex me propose de revenir le soir, pour parler (mais en me demandant aucun drame, ou trop de sérieux...). J'accepte car nous en avons besoin, moi en tout cas. Mais avant de partir je lui explique que nous avons quand même beaucoup de mal à nous comprendre, qu'on ne se connaît pas si bien que ça en fait. Je lui dis aussi ce que je pense savoir de lui, ça semble lui plaire car d'habitude je ne confie pas ce genre de choses et je sais qu'il est en demande.
Je pars complètement démoralisée, me disant que c'est fini. Me résignant peut-être.
Je rentre chez moi me changer, prendre des affaires et prendre un film pour la soirée (Thelma et Louise qu'il ne connaît pas).
J'arrive chez lui, son frère est absent pour une bonne partie de la nuit. Nous mangeons ensemble en nous vannant régulièrement (il me met en boîte, je l'envoie bouler, il me sort un truc, je me sers de ma répartie...comme d'hab rien de nouveau sous le soleil).
Nous regardons le film (à poil Brad !!! chose que j'ai crié à un moment).
Puis après retournons à sa chambre. Nous parlons de tout et rien (j'attendais qu'il attaque notre conversation) et...rien ! Toujours le même mode opératoire (mise en boite, répartie, complicité, ha ha ha).
Il finit par me proposer d'aller sur le lit (à l'autre bout). Nous continuons nos chamailleries. Nous nous jetons son pyjama à la tête, puis je finit par l'attaquer à coup de caleçon qui traine.
Il finit par me menacer de retirer sa chemise (il n'a rien dessous), je lui dit "m'en fous ps cap", il l'enlève et reste sous les draps.
Au bout d'un moment il met son pyjama (enfin un caleçon et un vieux t-shirt) sous les draps, puis me propose de venir à côté de lui histoire d'avoir chaud. Là un tas de sous entendus commencent, comme d'hab. Des regards aussi (surtout le sien rivé à mon décolleté). Il propose de dormir dans son lit (en tout bien tout honneur) deux ou trois fois. A la base je ne devais profiter des draps uniquement le temps de me réchauffer avant d'aller dans l'autre chambre, mais bon après il me l'a proposé. Il me demande ce que je veux mettre pour dormir, me suggère de rester nue ("même pas en rêve"). Il va me chercher une autre chemise, presque la même que la veille (une sorte de private joke entre nous). Oui car il m'a aussi reproché de n'avoir pu remettre sa chemise...elle était trop pleine de mon odeur paraît-il...
Je vais la passer, me recouche et nous continuons à déconner, et il continue les insinuations tout en me demandant à quoi je pense toutes les 5mn.
Finalement il se met face à moi, tellement proche. Nos souffles se mêlent (et ce n'est pas sa façon de s'endormir je le sais bien). Mais je reste à distance, aucun contact physique ! Et je refuse de tenter quoique ce soit (je pense qu'il s'y attend, peut-être même l'espère t-il). Et puis nous nous endormons. Parfois je me colle à lui dans la nuit (mais peu de contacts, rien de tendancieux) et lui aussi.
Nous nous réveillons, faisons comme si de rien n'était, et je vais passer tout mon temps avec son frère (genre "rien à foutre de toi"). Je m'apprête à partir, vais lui dire au revoir en coup de vent (genre "tu existes à peine, je suis polie c'est tout", mais avec le sourire), il me retient en me disant que lui même part dans 1h, qu'on pourrait prendre le métro ensemble, qu'il m'accompagnerait un bout. Et en attendant il télécharge une série que j'adore et dont je n'ai pas vu un épisode. Juste pour me faire passer le temps.
Nous partons et une fois dehors, il me demande ce que j'ai raconté à son frère sur notre soirée, sur ce que j'ai pensé, ressenti. Je lui ai dit qu'il n'y avait rien à raconter vu qu'on avait juste dormi ensemble, rien de plus. Et qu'il n' y avait rien à ressentir de spécial. Bien sûr je mens, mais je préfère me la jouer "tout cela n'a aucune importance, ça ne compte pas" Il insiste, il veut vraiment savoir ce que je pense. Mais je ne lâche rien. Tout cela ne compte pas. Je lui demande la même chose (vu qu'il m'intrigue avec ses questions). Mais il ne lâche rien. Nous plaisantons, mise en boite, tout ça. Il me dit quand même qu'il est très heureux d'avoir passé autant de temps avec moi.
Arrivés à ma station, il me demande comment je vais, si je ne suis pas triste. Là mon coeur saute, je sens venir l'orage.
Je lui demande pourquoi je le serai. Et puis finalement je lui dis que quand même il n'est pas clair, qu'il ne l'est jamais. Je lui parle de notre nuit, de ses allusions, de tout.
Il revient sur le fait que c'est ça façon d'être (d'ailleurs ses bonnes résolutions vis à vis de moi ne devait commencer que lundi m'a t-il dit dans un sourire), qu'il était même surpris de mon "pas cap" pour la chemise, qu'il était étonné que je reste dormir avec lui (il me l'a proposé 3 fois mais passons), enfin ce genre de choses. Que ça ne voulait rien dire, juste c'était sa façon d'être (tordue). Mais il regarde avec beaucoup de tendresse.
Je lui dit qu'on a pas parlé de l'essentiel, que c'était plus important que nos déconnades de la veille, et qu'on a pas parlé du problème de fond. Car il y a un problème. Comment définir notre relation et la faire évoluer ?
Il me dit qu'on en parlera, vraiment, qu'on prendra le temps, que ça viendra, car tout cela ne pourra pas être résolu rapidement, qu'il nous faut du temps (pour quoi au juste, mystère), que tout cela est pas évident. Nous nous regardons en souriant, nous nous disons au revoir (pas de contacts, je ne peux plus depuis la rupture), puis je pars comme si de rien n'était. Il se retrouve sur le quai d'en face, on se fait signe, puis je fais comme si je m'en tape et vais au kiosque.
Je retourne en face de lui, m'assoie, mais il ne me regarde pas (vexé ?) Son train arrive. Il monte, il s'assoie à côté de la fenêtre, et il me regarde en souriant jusqu'au départ.
Voilà vous savez tout. Je ne sais que penser, que croire.
Y a t-il encore quelque chose à sauver, je ne sais pas et pourtant l'espère fort. Je suis perdue. Une seule chose sûre, le temps, je ne mise que dessus.
Et aussi une autre chose. Il m'avait demandé le vendredi matin si j'avais une solution à proposer, je n'en avais pas alors. Et puis là peut-être. J'ai réalisé que malgré ce que nous connaissons l'un de l'autre, nous avions du mal à nous comprendre, sans doute nous ne nous connaissons pas si bien que ça. Et si nous partions du départ ? Comme si nous ne nous étions jamais vu ? Se découvrir comme deux inconnus, quitte à jouer le jeu à fond ?
Je ne sais pas.
Merci d'avoir tout lu (et avis spécial aux hommes s'ils peuvent m'éclairer sur leur congénère boulet). Un conseil ?