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Je partage avec vous le 1 er extrait :
Arroser une plante morte
Je mentirais si je disais que j’ai les pouces verts, mais sans avoir l’âme d’un jardinier, je suis à peu près capable d’arroser régulièrement une plante en pot et la préserver ainsi d’une mort probable. La mort végétale est cependant un concept assez flou. Les résurrections successives d’un ficus laissé à l’abandon défient l’entendement et quiconque a déjà assisté à un tel miracle se prend à relativiser les symptômes de mort clinique d’une plante en suggérant qu’en l’arrosant un peu, elle repartira. Ainsi, par habitude, on se prend à entretenir une plante desséchée, sans feuilles, rachitique, qui a subi le gel et la canicule. Ce petit rituel quotidien a quelques vertus, dont celle d’entretenir le souvenir de la gloire passée de cette plante qui, lorsqu’elle avait ses feuilles et sa vigueur, était resplendissante.
Étant donné l’objet du présent ouvrage, il n’est pas impossible que cet intermède végétal soit une image, le lecteur jugera. C’est donc sans transition apparente que j’aborderai l’épineuse question de la quantité de temps au-delà de laquelle il faut lâcher l’affaire. Ne nous leurrons pas, en jardinage comme en amour, le moment arrive tôt ou tard où s’acharner devient ridicule. Naturellement, il est toujours agréable de se remémorer l’histoire de Tante Monique qui, à force de patience, a fini par reconquérir Tonton Roger après quelques années, mais la réalité et la statistique prêchent pour l’hypothèse opposée.
Plutôt que filer la métaphore botanique, cherchons du côté de l’incontournable bouquet final des fêtes nationales pour poursuivre le raisonnement. Outre le côté flatteur d’une comparaison entre la relation amoureuse et la pyrotechnie, c’est bien la manière dont le spectacle s’achève sur laquelle il convient de s’attarder. En effet, aucun signal, aucun horaire convenu, aucun arrangement préalable ne permet au public de savoir lorsqu’il se termine. Guitry disait : « Lorsqu’on vient d’entendre un morceau de Mozart, le silence qui lui succède est encore de lui. » De même, la fin d’un feu d’artifice n’est pas le moment où la dernière fusée s’éteint mais celui où le public manifeste son désintérêt en décidant de se disperser. Ainsi, si votre entourage qui s’enquerrait de vos affaires de cœur au début de votre rupture a cessé de le faire spontanément et rechigne à vous donner la réplique lorsque vous souhaitez aborder ce sujet, il est probable que votre ficus soit bel et bien mort, que votre feu d’artifice soit fini, en bref, qu’il faille passer à autre chose. Pour dire les choses autrement, si ça a les pieds palmés, que c’est jaune et que ça fait « coin-coin », il y a de fortes chances pour que ça soit un canard.
C’est bien gentil tout ça, mais concrètement ?
Lorsque l’on a la braguette ouverte, on est souvent le dernier à s’en rendre compte. Si cela vous arrive dans le métro, personne ne vous dira rien alors qu’en présence de vos amis, une âme charitable se chargera de vous le glisser à l’oreille pour vous éviter l’embarras. On analyse en effet souvent plus facilement une situation de l’extérieur et peut-être vos amis vous seront-ils d’un grand secours si le temps est venu pour vous de passer à autre chose.
• Leur demander carrément ne serait-il pas les aider à vous dire ce qu’ils pensent déjà de votre affaire sans oser vous l’avouer ?
• Saurez-vous écouter sincèrement leur avis ?
Bonne semaine à tous
