Bonsoir,
Après mûre réflexion sur ta situation, mon avis a quelque peu évolué, il est devenu plus aiguisé. Je souhaite préciser que ceci n'engage que moi. Il y aura certainement des choses intéressantes à piocher dans mon pavé, d'autres moins. A toi d'en faire ta sauce !
Tu as tâté le terrain, appelé..Et à vrai dire elle n'est pas trop réceptive. Du moins, cela ne l'a pas amené à quelque chose de concret. Ça ne veux pas forcément dire, que votre convers' ne l'a pas fait réfléchir..Rassures toi, mais, je pense que maintenant, mieux vaut la laisser un peu seule.
Entre de nouveau en sr. Pour cette semaine, tu as essayé. Et tu ne peux rien de plus.Il me semble qu'elle a décidé de faire cette fameuse thérapie dans 12 jours.Donc, d'ici là, 0 contacts.
Theodora a écrit :son intérêt pour la thérapie peut être éveillé. C'est franchement une avancée, si ça se confirme.
Je vais me baser sur mon expérience personnelle pour détailler son comportement, si tu le veux bien.
J'ai vécu des évènements malheureux dans ma vie et plus précisément dans mon enfance.
Les répercutions sont arrivées, à l'âge adultes, notamment sur les champs suivants : Amis, travail, concubin, et famille. Ainsi, l'autre devenaient un miroir...Insupportable !
Mes proches n'ont pas hésité pas à m'amener sur un chemin de réflexion
Tout comme toi, tu essayes de l'amener, depuis longtemps, sur le chemin la thérapie.Tu vois ses problèmes et lui fait part de la solution, tu es son miroir.
Seulement, une personne déséquilibrée, bidouille avec ses 'manques'. Cette personne dirait même qu'elle se débrouille d'ailleurs pas trop mal. En effet, elle peut bosser, manger, chanter, jouer, faire l'amour, cuisiner, discuter...Donc, finalement, ce n'est pas si grave !
Or, pour bidouiller..Et bien, il faut passer beaucoup d'énergie dans le déni.
Par contre pour arriver à un résultat, il faut de la volonté, une certaine capacité à se remettre en question, faire un constat régulièrement, se fixer des objectifs, être curieux, lire des bouquins traitant du problème...Faire une introspection via la psychologie.
Or quand il n'y a pas de résultats, c'est qu'on se sent bien dans son 'bidouillage'.
Et quand je dis "on se sent bien", je parle de résilience, de déni et d'une forme d'égoïsme aussi.
Ta femme s'est résolu à vivre ainsi, puisque, de elle-même, elle n'a pas eu envie de pousser la porte d'un cabinet, de lire des ouvrages qui lui permettraient d'avancer, de se comprendre. Elle ne l'a jamais fait. Et ceci malgré le constat qu'elle a fait, qui est : "je ne suis pas bien, mon passé me pèse".
Certaines personnes font ce constat toute leur vie. Et ne pousseront jamais la porte d'un cabinet. D'autres le feront, et s'arrêteront après seulement quelques séances, se donnant ainsi toute les excuses (oui, mais...)
La thérapie chamboule tout les bidouillages, pour remettre à l'état neutre. Et le chemin est dur, très dur. Je parlerai ici de démolition même ! Pour reconstruire il faut démolir les "montages aléatoires", les chaînes et aller chercher en soi la force et le courage d'accepter d'être traversé par un tsunami d'émotions, de ressentiments...Pour mieux renaître !
D'ou l'incapacité de certains à continuer leur thérapie de manière durable. Et d'en ressortir changé! Une thérapie dure entre 6 mois (thérapie brève) et 5 ans pour certaines personnes.
-Aura t'elle la force de faire durer ses efforts, étant donné le peu de conviction qu'elle y porte?
-Etait-ce à toi de l'amener sur le chemin?
Je fais partie de ceux qui n'aiderait pas un papillon à sortir de sa chrysalide, si tentant soit-il...
En effet, en se débattant, se frayant un chemin pour sortir, le papillon renforce ses ailes. Ce qui lui permet de trouver la vigueur nécessaire pour s'envoler ensuite.
Si je donnais un coup de mains à ce papillon, il sortirait en effet de sa chrysalide, mais se crasherait. Incapable de prendre son envol, il se ferait bouffer..Dans son cas, elle pourrait même se sentir rabaissée de te voir la conseiller (égo). Et pourrait te rejeter encore plus.
Son, "oui, je vais le faire", est la preuve que ceci n'est pas sa priorité.
Et toi :
-N'aurais tu pas préféré qu'elle choisisse ce chemin seule?
Sans ton aide, je veux dire. Comme preuve qu'elle reste, lucide, mature, réactive.
-Crois-tu sincèrement qu'elle fera une "bonne maman"?
Être mère/parents demande une sacrée capacité de réflexion, de remise en question.
Il est surtout nécessaire d'être équilibré pour ne pas transmettre les mauvaises choses.
Je parle en connaissance de cause..
-Es-tu certain d'avoir les épaules nécessaires pour supporter ses écarts de conduite, ses abandon? Cela ne va t-il pas te fragiliser de trop, sur le long terme? Ou alors te faire entrer dans un rôle d'aidant qui peut nuire à pleins de champs (sexualité,désirs, confiance..)
Je veux mettre le doigt sur beaucoup de choses à la fois.Attention, je risque de me perdre!!! Mais es-tu sûr de savoir ce qu'est le bonheur?
Après, bien évidement, j'ai un avis encore + taillé sur la question, et je vais t'en faire part :
Je pense qu'elle a utilisé ses problèmes personnels comme prétexte pour te quitter...
Je l'ai fait, maintes fois dans le passé, et me revoit dans son comportement.
Donc, je m'inquiètes pour toi, pour vous, et l'espoir qu'elle te fait miroiter.
Aussi, s'il y a une seule question que tu peux lui poser c'est :
Es-tu certaine de ne pas utiliser tout ceci comme prétexte pour t'échapper/me quitter, sans trop de difficulté, et avec ma compassion, qui plus est !?
Dans le cas ou elle te répond non, c'est parfait,mais gares à la lâcheté.
Un non, peut cacher un oui, surtout si :
-Elle s'énerve, c'est mauvais : elle se sent démasquée..
-Elle pleure. On appelle ça : les "larmes de défenses". Elle essaie d'attirer à nouveau ta compassion/pitié, et surtout à détourner le sujet. Elle n'a pas le cran de te l'annoncer.
-Elle bégaie. Mal à l'aise, elle n'avait pas prévu une telle entrée en matière de ta part.
Si elle te répond oui, c'est honnête, mais peu probable! Et dans ce cas tu auras ta réponse.
Donc, voilà, je voulais te faire part de mes quelques connaissances en psycho et de ma propre expérience. Bien sûr, j'aimerais te dire, elle t'aime, elle va revenir, ne t'en fais pas...Mais tout ceci n'est pas juste, et je vais laisser ces "phrases bateau", à d'autres.
Dans le flou artistique, mieux vaut s'en tenir aux faits e éviter l'interprétation qui n'est là que pour nous faire dire ce qu'on veut entendre.
Si je te fais part de tout ça, c'est que tu as les épaules, et l'intelligence pour entendre..
Poses toi les bonnes questions...Le bonheur est un choix !
En parlant de choix : Attention, car si un jour tu décides de couper court et qu'elle te voit changer de vie, de job...Elle reviendra surement en courant. Perdre un jouet, un bon parti, une habitude, peut réveiller ses angoisses d'abandon (cf: petite enfance). Ainsi, elle ne resterait pas par amour, mais par peur de devoir s'assumer entièrement.
Aujourd'hui, elle prend le temps, car elle te sait dans les parages.Elles sait que tu attends.
Saches qu'il n'est pas facile pour moi de te dire tout ça.
Comme je l'ai dit plus haut, je pourrais perdre ta/votre considération, et cette idée ne me plait pas. Je tiens aussi à préciser que je porte beaucoup de respect aux couples.
Et serait la première à me réjouir pour toi, si elle revenait. Vous avez su marcher ensemble autant de temps..Alors, bien sûr, ce n'est pas anodin.
J'attends ton avis sur ce pavé. Positif ou négatif, je serais là pour répliquer !!
