Chère Alandra,
Tout d'abord je suis désolée de n'avoir pu répondre hier, je suis rentrée tard et complètement bourrée, donc mon discours n'aurait été qu'incompréhensible
Il est dur avec toi le môssieur, et il se met à prendre des grands airs bien snobinards.
Honnêtement, je pense qu'il n'a pas le même attachement que toi, à votre enfant.
Travaillant auprès des familles, je me suis aperçue que les hommes ne réalisent pas trop sa paternité pendant la grossesse. Eux, ils deviennent papa au fur et à mesure, un peu plus chaque jours, et ce, après la naissance. Pour les femmes, le lien est très fort puisque interieur à leur corps, elle peuvent noter des changements, des bouleversements (humeur, chgt physique..).
Son égoïsme, qui plus est, ne le met pas dans une position de te soutien/d'écoute. Il ne voit pas les choses sous le même angle. Il ne te donnera pas ce que tu attends: attentions..
Il a dû en souffrir certes, mais pas de la même façon. Et dans sa nature il opteras pour la stratégie : regarder devant. Et c'est là que l'écart se crée entre vous. Toi tu ne pourras faire ce deuil qu'avec le temps. Lui, il fonce pour inscrire d'autres choses dans sa vie.
Je pense, comme le dit fanette que cette 2ème claque était 'celle de trop'. Il aurait fallu digérer la première. Mais tu n'as pas eu à choisir. Ça arrive sans préavis.
Il ne pouvait plus faire semblant et à décidé de partir, c'est son choix de vie. Il ne pouvait pas t'aider, se sentais désarmé voire agacé et il a préféré 'lever l'ancre'. C'est lâche, mais ça en dit long sur ce que tu allais vivre à l'avenir.
Un homme bourru, égocentrique, râleur. Et toi, la femme dévouée qui aurait été aigrie au final par tout les manques résultants d'une relation insatisfaisante. Tu aurait peut-être même fini par prendre des anti-dépresseurs pour supporter cette vie. Il ne te méritait pas, vous n'avez pas les mêmes valeurs, les mêmes sensibilités. L'incompatibilité était présente sur tous les champs.
Alors, maintenant, tu n'attends plus, tu saisi un avocat, lui signale que vous ferez les choses honnêtement, qu'il ne t'impressionne pas, et que désormais il aura à faire à quelqu'un de déterminé. Il ne veut pas faire les choses de manière justes? Tu vas lui donner une leçon.
N'attends pas trop à mon avis, car il m'a l'air assez virulent. Tu dois réagir vite, au risque de foutre en l'air ta reconstruction (examens, santé mentale/physique), et de subir ses multiples agressions verbale - qui sont punies par la loi, je précise, ce n'est rien de plus que du harcèlement moral.
Pour le chien, tu peux arrêter l'accord, cela ne sert plus à rien. Il veut ses meubles? Déposes les tous sur la terrasses, et dis lui que maintenant il peux les récupérer à sa guise.
Le but étant de ne plus lui donner d'excuses pour venir. Tu coupe tout contact, avec un texto disant : "On se verra au tribunal/chez l'avocat/le médiateur".
Ne rentres surtout pas dans son jeu. Le monsieur en a marre et va procéder à tout les moyens de pression existant pour te faire céder : Il a peur de perdre la partie/ses biens.
Or il va apprendre que c'est sa responsabilité et qu'il doit accepter de faire un accord. Il ne peut procéder par la force, et ça le mine. Nan mais, quel égo, il a celui là
Et toi, eh bien, tu ne répond plus aux messages, tu n'obtiendras plus rien de lui, de toutes façons. Pas même la compassion. Accroches toi à l'essentiel : Récupérer ton dû, tes affaires, fais en sorte d'avoir ton examen et taille la route loin de cet être néfaste.
Pour finir, pleures ta peine autant qu'il est nécessaire. Retenir des larmes, c'est retenir cette histoire. Hurle, tape, cris, chante comme une tarée, prends des bains, achète toi du chocolat sous toutes ses formes, des fringues, maquille toi, sors avec ovs, : DE-FOULE TOI !
N'hésites pas à faire des excès d'humeur, ça va se réguler après. Vis le manège à fond, tant dans les up, que dans les down. Acceptes cet état, tu vas t'en sortir PLUS FORTE ENCORE.
Laisses tes peurs : ne pas avoir d'enfants, d'homme, d'examen...C'est inutile. N'oublies pas : on va dans le sens de ses peurs. Alors accorde toi des moments de rêves, rien qu'à toi.
Tu sais, je ne vais pas forcément mieux, mais aujourd'hui, la seule chose qu'il me restes, c'est moi et mes projets. Je n'ai que 2/3 personnes sur qui je peux compter dans ma famille, et peu de potes, alors je m'accroche à ce que j'ai/ce que je veux.
Nous sommes nos propres architectes, Alandra. C'est de nos vies qu'il est question. Nous ne devons pas confier ce travail à un autre, où nous allier à un incompétent. Nous n'avons pas de temps à accorder "au médiocre", "au passable". Nous nous devons le meilleur
