- 15 déc. 2014, 13:19
#977864
Merci pour ta réponse !
J'espère que mon message n'a pas été trop maladroit. J'ai essayé de trouver les mots justes. Et je me reconnais beaucoup dans ce que tu dis, dans ton existence, ta situation. Tu sembles très isolée, même si tu as des amis, ils construisent leur vie et ne sont pas disponibles ou ne peuvent pas te comprendre et te soutenir. La famille, je suis d'accord avec toi, n'est pas le mieux placé, et leur inquiétude est parfois un fardeau supplémentaire, que tu n'as pas besoin de gérer en ce moment. Si tu t'entends bien avec tes parents, ce peut être agréable de les voir de temps en temps, de trouver du réconfort dans leur présence ou en partageant des activités, mais il faut que tu changes et que tu construises ta propre vie, en effet.
Tu as fait beaucoup de choses extraordinaire ! Tu as une autonomie et une vitalité rares, notamment pour organiser ces voyages ! Je trouve cela génial. Dans quel état d'esprit étais-tu à l'époque ? Avais-tu vécu une rupture ou avais-tu un copain ?
Tu écris : "Là, je suis arrivée à une fatigue morale et physique énorme. Mes week-ends je pleure. Impossible de récupérer. " Et je trouve cela très inquiétant. A voir ton post, tu es en train de sombrer depuis trop longtemps, et cela devient de pire en pire. Il est normal d'être triste et d'aller très mal, après ce que tu as vécu, mais à ce point, cela te paralyse et a des répercutions graves sur ta santé. C'est un cercle vicieux, en plus. Tu sembles tombée au fond d'un gouffre, dans lequel tout est noir, et tu ne vois pas d'issue. Je sais que ce n'est pas agréable à entendre, mais je trouve cela très alarmant, parce que j'ai vécu une situation similaire. Le fait de ne pas arriver à se relever, à agir, à s'intéresser à des choses, à trouver de nouvelles passions, ou simplement à se sentir à peu près sereine dans son esprit, peut être causé par la dépression, et tu n'as aucun contrôle sur tes émotions : tes perceptions sont déformées. Je pense que ce serait très important que tu en parles à un psychiatre, ne serait-ce que pour avoir un avis, et quelqu'un à qui déballer ton sac. Cela ne t'engage à rien par la suite, si tu ne te sens pas bien avec cette démarche. Ce n'est pas un manque de courage, de force ou de volonté comme certaines personnes ignorantes le prétendent ! D'ailleurs, tu es active et tu fais des choses, mais au fond il reste cette noirceur que tu ne contrôles pas. C'est juste que parfois, seule, on ne peut pas s'en sortir. Un psy ne va pas régler tes problèmes, mais il peut t'aider à changer ta perception et à reprendre confiance en toi.
Je comprends complètement ce que tu dis, n'en pouvant plus d'être seule, et donc même de sortir seule, comme toujours, de ne pas pouvoir partager ces moments. Je l'ai vécu aussi, et je le vis à nouveau. Cela me se traduisait même, certains soir, par des douleurs physiques, comme une pression dans la poitrine, dans le coeur, ou dans la gorge. Est-ce que tu as testé des sites de rencontre ? Pas forcément pour te caser avec un homme, mais juste pour discuter avec plusieurs personnes, avoir des contact, pourquoi pas amicaux dans un premier temps (il suffit de préciser). J'ai rencontré des personnes biens par ce biais-là, même si cela prenait un peu de temps. As-tu crée un blog pour partager tes voyages ?
Après, concernant la dépendance affective et les pensées obsessionnelles qui en découlent, je ne sais pas comment on arrive à la vaincre. C'est plutôt quelque chose que l'on apprend à maîtriser.
D'après la lecture de plusieurs témoignages et ma propre expérience, c'est quand on cesse d'attendre quelque chose que cela arrive. C'est quand on cesse de vouloir qu'on obtient. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être que ce détachement modifie notre perception de la durée et donc l'on ne fait plus attention au temps ou au sentiment de privation. Peut-être simplement qu'on attire les autres, lorsqu'on est détachée. Je ne comprends pas l'intérêt du "challenge" non plus ! C'est sans doute une question d'égo et de mentalité façonnée par la société. Beaucoup d'hommes vivent dans le fantasme et par définition l'humain est porté par ses désirs : un désir est quelque chose que l'on veut mais qu'on ne peut pas avoir. Dès qu'il est assouvi, il disparaît. Le désir n'est pas de l'amour, cependant. Alors, je pense que ceux qui vivent de la "chasse" ou du "challenge" sont plus amoureux d'eux même que de la personne qu'ils convoitent vraiment.
Pour être respectée, il faut aussi se respecter d'abord soi-même. Même si l'on est obligée d'aller à contrario de ses sentiments, parfois, on fortifie néanmoins notre estime personnelle, et le respect de son intégrité apporte une plus grande satisfaction ou confiance en soi. Autrefois, j'avais un ex, que j'aimais encore même si j'avais accepté la rupture, qui jouait régulièrement avec moi : SR puis il revenait, c'était ambiguë, il en profitait, puis de nouveau SR. On a finit par se rapprocher un jour au point de se voir plus souvent, et même de retrouver une intimité sexuelle ensemble... jusqu'à ce qu'il m'apprenne qu'il était en couple, et qu'il était très heureux avec sa copine. Le monsieur jouait le même rôle avec d'autres "amies" : il ne pouvait juste pas maitriser ses pulsions, et aimait charmer, il adorait avoir des filles à ses pieds, et les siffler quand il voulait les utiliser. Ce procédé m'a écœurée, et malgré le résidu de sentiments que j'avais encore, j'ai définitivement coupé contact, alors que finalement, j'aurais pu "profiter" de cette situation pour l'avoir encore un peu, finalement ou espérer le reprendre... mais vouloir un tel homme, non merci. Et je suis fière de l'avoir envoyé bouler. Si quelqu'un te manque de respect, ou te fait du mal, c'est presque comme si tu devais choisir entre lui et toi. C'est une question de survie. Le problème est que si tu ne te choisis pas "toi", tu cours à ta perte, et tous les autres pans de ta vie peuvent en pâtir, d'où la nécessité de se donner la priorité...
Désolée si mon message est un peu confus. En tout cas, je te souhaite beaucoup de courage...