- 12 avr. 2019, 10:36
#1300823
La question n'est pas d'oublier l'ex, personne n'a jamais dit ça, personne n'a dit que c'était facile.
La question est : comment puis-je faire pour me sentir mieux ? Et ça passe par s'obliger à ne pas y penser tout le temps, à refuser à ses pensées de vagabonder tout le temps vers son ex, la douleur d'avoir été quittée (j'ai carrément été ghostée par mon ex, je vous laisse imaginer l'humiliation et la douleur et je n'ai jamais eu d'explication, ça me revient en tête de temps en temps, même quelques années après, même en ayant refait ma vie, mais je ne me laisse plus polluer, je passe à autre chose, donc je ne lui rentre pas dedans par simple envie de lui botter les fesses, mais bien parce que je sais ce qu'elle peut vivre).
La complaisance, j'ai donné, au bout de six mois, un an, en fait, c'est aussi ça qui empêche d'avancer. On n'a rien sans discipline. Vous pensez qu'on lui dit de se forcer à l'oublier, alors qu'on lui dit de se concentrer sur le positif dans sa vie à elle et ne plus appuyer sur le négatif (la peine, le manque, le passé). Elle a été en vacances avec ses copines, c'est super de pouvoir le faire, tout le monde n'a pas cette possibilité, elle pouvait se concentrer là dessus et ne pas préciser qu'en même temps elle était triste, qu'elle avait le cafard (comme si on ne s'en doutait pas). Non, elle choisit de mélanger cet événement avec le côté négatif de sa vie. C'est ça qui ne va pas à mes yeux. C'est mon avis et je l'assume.
On peut le comprendre après quelques semaines, pas après quelques mois, là, c'est de la complaisance envers soi. Certains psys pensent que c'est un moyen de continuer à faire vivre la relation, comme une plaie qu'on empêche de cicatriser en la grattant sans cesse. C'est peut-être ce que vous choisissez de faire : vivre mais ramener le moindre événement de votre vie au fait que vous êtes triste, que vous n'arrivez pas à oublier l'autre. A vous de voir qui refait sa vie, celui qui va bravement de l'avant, n'oublie pas l'autre mais choisit de se concentrer sur lui ou sur sa vie et se donne les moyens d'y arriver, ou celui qui remplit juste ses journées et choisit de continuer à soupirer "c'est pas la vie que je voulais", "je n'arrive pas à l'oublier", "je fais du sport, je vais au ciné, voir des expos, mais bon, j'arrive pas à l'oublier". Comme si on vous disait "oublie le" ! On vous dit plutôt : ne lui laisse pas une telle place, force toi à passer à autre chose. Comment fait-on pour les enfants pour les distraire ? On les concentre sur quelque chose.
Des mois après, si vous êtes toujours au fond du gouffre, c'est votre choix. On ne vous dit pas d'être heureux, on vous dit de choisir d'aller vers le bonheur même si c'est dur. D'ailleurs, c'est pour ça qu'on finit par conseiller ici d'aller chercher de l'aide quand vous n'y arrivez pas tout seul).
Parce que si c'est comme ça après une rupture, vous pensez que vous arriveriez à gérer une maladie ? La perte d'un être cher ? Un cancer, ça peut arriver à tout le monde, et vous n'aurez pas des mois pour vous habituez à la pensée que vous êtes malade. Vous allez vous battre et vous remplir de positivité et profiter de chaque journée, en sachant que vous allez pourtant prendre cher ? Ou vous allez vous coucher par terre et vous laisser mourir puisque de toute façon, vous êtes malade ?
Une rupture amoureuse est une épreuve très douloureuse, et comme toutes le épreuves, elle implique du temps, du travail sur soi, de la compassion mais aussi de la fermeté pour s'en remettre.