Ici, trouvez des conseils et stratégies pour récupérer son ex : silence radio, règles, comportements à éviter. Partagez vos expériences, posez vos questions, et explorez les étapes pour surmonter les interdits et recréer des liens. Que vous débutiez ou cherchiez à comprendre, cet espace est là pour vous guider
#1243710
[edit de 2019 : Premier passage sur le forum en 2017, je reviens 2.5 ans plus tard mais vu que c'est la même histoire je reste sur mon fil]

Bonsoir à tous, j'espère que vous allez bien. Si oui, tant mieux, si non, voici mon histoire pour vous changer un peu les idées et passer 5 min sans penser à votre désarroi.

Mon histoire, j'ai du mal à la raconter rapidement. On s'est rencontré dans mon école, on s'est tourné autour deux trois mois avant de finalement se rendre à l'évidence de notre amour et de se metre ensemble (mai 2016). Seulement deux semaines plus tard il devait partir pour deux mois de mission humanitaire. On survit à la distance, on s'aime toujours. Lors de cette mission il reçoit un mail comme quoi il est accepté en semestre d'étude aux Etats Unis de janvier à mai 2017. C'est son rêve, je suis contente pour lui, ça me fait peur mais bon c'est dans longtemps...

On se retrouve, l'été se termine, rentrée septembre 2016, on vit dans la même résidence, même école, même promo, même spécialité. On pensait qu'on allait exploser de cette proximité, mais non. On vit ensemble chez moi (appart plus grand ahah), un matin je réalise que vraiment on est bien ensemble, on a notre petit quotidien, on mange ensemble, petites courses, on sort, on bosse, bref une vie normale mais merveilleuse. Je veux dire j'ai réalisé que c'est pas évident de vivre h24 avec son copain et c'est souvent la cause de pas mal de ruptures. Mais non, on fonctionnait très bien ensemble, objectivement sur tous les plans. Je garde aussi à l'idée ce fameux semestre qui arrive vite. Je veux profiter de chaque seconde. J'ai appris encore plus à le connaître, j'aime ses qualités et ses défauts, il est sincère, honnête, un peu impulsif parfois. Comme moi. Je l'aime. Je pleure souvent en pensant à son départ, on est tellement heureux, bien sûr qu'on restera en couple à distance, mais on était vraiment bien là, posés.

Fin décembre 2016, on rentre dans nos familles respectives pour les vacances. On se fait un petit weekend en amoureux entre noël et le nouvel an. Magique, merveilleux, tout ce que vous voulez. Il pleure en me quittant.

[Détail : notre cursus scolaire nous imposait un stage de 5 mois entre mai et octobre 2017, soit juste après son semestre. Nous avions donc tous un stage à trouver pour cette période, et dans notre filière les places sont chères. On cherchait donc un peu partout dans le monde.]

Janvier 2016, il décolle pour les US. Je me dis que c'est un cauchemar, j'ai le coeur déchiré. Je repars à l'école, je retrouve cet appart où on s'est tant aimés, les salles de cours, les gens, nos amis communs. Plus rien n'a de saveur, c'est injuste, je souffre terriblement et je ne sais pas comment réagir. Le temps s'écoule lentement. On se parle par skype et whatsapp, je lui manque beaucoup aussi même s'il est en train de vivre son rêve de gosse. Il est prévu que je vienne deux semaines fin février.

Fin février 2016, j'arrive chez lui. Après deux jours de réadaptation, de calage sur le fuseau horaire, on retrouve notre bonheur et notre complicité. C'est magique, on est à l'autre bout du monde, deux semaines parfaites. La deuxième séparation est pire que la première. Je rentre de l'aéroport dévastée et pleure toute la journée, je hurle, je tremble, je tape les murs, rien n'y fait, il n'est pas là. Il part deux jours au ski avec sa bande et n'a pas de wifi, et ses rares messages sont froids. Mauvais pressentiment, c'était vraiment dur ce moment là.

Deux jours après mon retour, on s'appelle. Il me dit que c'est fini. Pardon ? Je suis abasourdie. Que s'est il passé ? Il me dit que la distance est intenable, la douleur trop vive et trop intense, je lui anque trop. Il ne supporte pas de ne pas m'avoir à ses côtés. Je comprends mais n'accepte pas, c'est un cauchemar ? Cerise sur le gâteau il me dit qu'il a failli faire une bêtise (Je vois clair dans son jeu je le connais par coeur, il veut que je le déteste pour le quitter. Il ne m'aura pas à ce jeu, je sais qu'il me ment pour faciliter les choses). Mes amis sont là pour moi ce soir, je reste dans le flou toute la soirée, je vais me réveiller, c'est impossible qu'il fassue une telle bêtise, on a déjà tenu la moitié ! Moins de 48h plus tard, il m'appelle (JRME inconnu à l'époque, je l'avais seulement bloqué de whatsapp mais pas fb). Il est en larmes s'excuse pour tout, il a été bête, il a cru que ça irait mieux séparés, il n'a ni dormi ni mangé etc, sa soi disant bêtise était un mensonge, il veut qu'on fasse notre stage ensemble et tout. Je lui dit qu'il m'a blessée, que je vais réfléchir. Deux jours plus tard on se remet ensemble, c'était "juste" une grosse embrouille. Tout redevient normal, je ne lui en veux pas.

Fin avril 2017. Plus que quelques jours avant son retour. Je suis en période d'exams, il me manque, je suis épuisée émotionnellement. J'aimerais juste être dans ses bras et tout oublier. Une semaine avant, il me dit qu'il va peut être rester trois semaines de plus pour visiter. Pardon ? Je me fâche car moi, je compte les jours. Après réflexion c'est compréhensible, beaucoup d'erasmus font ça, c'est juste qu'il aurait pu prévenir quoi. Finalement il annule car il vient d'obtenir un stage en Italie. Moi, je n'en ai toujours pas. On est donc toujours dans le doute pour la période Mai/Octobre. Mais bon c'est déjà cool de passer des US à l'Italie, c'est qu'une heure d'avion après tout. Je suis contente pour son stage et soulagée qu'il se rapproche.

Jour J, on se retrouve à l'aéroport en France. Il pleure, c'est le contrecoup. Il a adoré son semestre, triste de quitter tout son petit monde là bas, heureux de me retrouver, beaucoup d'émotions. Il est épuisé du voyage et s'endort en arrivant chez moi. Au réveil, il pleure. Me dit qu'il ne tiendra pas plus. Il ne se sent pas capable de tenir encore 5 mois à distance, même en Italie. Je m'énerve intérieurement. Il dit qu'il ne sait pas s'il est en train de faire une connerie, qu'il est en train de perdre l'amour de sa vie, mais qu'il a atteint son maximum de souffrance. Moi aussi j'ai énormément souffert, il a peut être raison après tout. On est très jeunes, est ce que c'est une vie ? D'avoir son amour à des kilomètres ? Je m'étais toujours dit que la douleur de son abscence était plus supportable que celle de la séparation. Je lui dit qu'il a peut être raison. Je m'emporte, ah tu ne m'aimes plus ? Bah fais tes valises et dégage. (Nous devions passer quelques jours chez moi avant de rentrer dans nos familles). Il commence à prend son billet, on pleure. On s'embrasse, blablabla. Au final on met cette douleur de côté et décidons de passer ces quelques jours quand même. Tout est magnifique, je me désole de voir cette relation tellement belle se terminer juste pour la distance et nos p*** d'études.

Jour du départ, début mai. On se quitte dans les larmes, il veut qu'on continue à se parler. Je rentre chez mes parents, au bout de ma vie. Décidément le sort s'acharne. Je me dis que du coup je vais arrêter de lui parler comme avant, sinon rien ne change. Le soir il m'envoie j'espère t'appeler bientôt, etc etc. Toute la semaine il m'envoie plein de messages, me raconte sa journée, me demande la mienne. Il est limite plus attentionné que quand on était ensemble ! Je reste très froide. Pendant ce temps je fais des pieds et des mains chez moi chaque jour pour trouver un stage. On parle, on se téléphone même, un "mon amour" lui échappe au détour d'une conversation. Je souris en me rendant compte qu'on arrive pas à se lâcher, et que lui a cru que notre amour allait s'arrêter comme ça. Je décroche des entretiens dans quelques boîtes et partage mes recherches avec lui. Quelques jours passent, mi-mai, je décroche mon stage dans le sud de la France. Enfin la situation se stabilise, on sait où on est. Dans cette ville, un aéroport avec vol direct jusqu'à son lieu de stage, 1h d'avion.

Conversation au téléphone. Il me dit qu'il n'en peut plus de juste me parler "en mode amis". Je rigole, bah c'est toi qui a voulu arrêter non ? Je commence à voir rouge, il veut le beurre et l'argent du beurre ? Continuer de me parler sans être en couple ? Je réalise que je n'accepte pas cette situation, que j'en souffre. Il ne m'aime pas assez pour continuer. Je m'emporte, je trouve qu'il ne me respecte pas, je ne sais plus quoi penser, tout est confus dans ma tête. Je suis triste de le voir comme une personne néfaste. Il me dit qu'il est catégorique, il ne supporte plus la souffrance de la distance, même si on peut se voir plus souvent. "Je rêve qu'on vive ensemble tout les deux, mais c'est impossible, on doit l'accepter. Donc c'est terminé car on va se déchirer si on continue". Certes. Cette conversation tourne en rond jusqu'au 17 mai.

Ce jour là, je m'énerve. Je lui dis qu'on est bêtes, on s'aime tout les deux et on se sépare pour rien, tout en continuant à se parler. Re-blablabla, souffrir, etc. "Je comprends si tu veux qu'on arrête de se parler. Fais ta vie de ton côté, fais tes expériences (il est mon premier, et alors ? De quoi je me mêle ?), profite de ces 5 mois. Et si tu tombes amoureuse d'un autre, je souffrirai comme un fou mais j'assumerai ma décision." Quel abruti... Je m'emporte, lui envoie un dernier message sec, et coupe les ponts complètement. Whatsapp, Facebook, téléphone... Tout y passe. Un véritable SR de compète, aucun interdit.

Depuis j'essaie de me faire une raison. Je me suis promenée sur JRME. Je suis passée par plusieurs phases, entre lui rejeter la faute, parce qu'il ne m'aime pas assez pour me garder donc tchao. Parce que s'il voulait être avec moi il m'aurait contactée. Il est immature, on lui répète de partout que les relation à distance c'est un poison et il est incapable de se faire son idée. Honnêtement chers lecteurs, on était bien, simplement, heureux, amoureux. Aucune fausse note, équilibre entre bon moments et disputes constructives. On a vraiment une flamme, un truc qui te fait te dire "c'est lui". Juste cette satanée distance.

Parce que oui, mon petit détail qui tue, c'est qu'en octobre c'est la rentrée ! Même promo même filière même résidence ! Ma chère maman et quelques amis me disent de faire ma vie tranquille cet été et qu'à la rentrée on se retrouvera. Même si je le fais galérer quelques jours, c'est pas un peu facile ? Un peu sale ? Et qu'en est il du cas où il aurait eu une next (je ne l'en pense vraiment pas capable) ? Trop de questions se bousculent dans ma tête. Peut être est ce un coup du destin et je vais rencontrer M.Prince Charmant cet été ? Mais ne l'ai-je pas déjà rencontré ? Je serais pas en train de faire une énorme bêtise ?

J'ai parlé à son meilleur ami aujourd'hui. Enfin c'est lui qui a pris de mes nouvelles. Mon ex (quelle horreur, tant de hauts le coeur dans un si petit mot) va bien mais pas si bien que ça. Comme moi quoi. C'est déjà ça. J'ai répondu évasivement. Que j'allais bien, pas si bien que ça, que je faisais ma vie tranquillement. Je n'ai pas mentionné que je pense à lui 25h/24, mes quelques crises de larmes/secousses nocturnes, ma rancoeur et tout ce que je donnerais pour qu'il revienne. Merci à ma fierté, good job.

Je commence mon stage la semaine prochaine. Ce dernier mois chez moi à me morfondre a été horrible. Je me dis que je dois coûte que coûte me relever. Prendre ça comme une expérience. Avec la distance j'avais déjà le temps de m'occuper de moi, faire du sport, pratiquer mes passions, sortir... Donc difficile de faire mieux sur ce point là, mais on peut toujours faire mieux, n'est ce pas ? Alors je remercie la vie pour ce petit renouveau qui va arriver lundi, nouvelle ville, nouveaux gens, première expérience en entreprise... Je sais pertinemment qu'il occupera mes pensées chaque seconde, mais bon, je l'accepte.

J'avoue avoir du mal sur le plan "le SR c'est pas pour lui, mais pour toi". J'avoue que lors de mes squats, me dire "fais le regretter, ce ****" me motive plus que "esprit sain dans un corps sain". Et autres confessions dans le même style.

J'avais besoin de parler. Comme vous pouvez peut être le deviner, je suis actuellement dans une bonne phase. Parler à son meilleur ami m'a reboostée. Bien ou pas ? Vous allez me gronder, je suis censée être reboostée "pour moi" et non par lui, mais que voulez vous...

Je suis preneuse de vos expériences, remontrances, avis sur la situation. Je vous souhaite une bonne journée, séchez vos larmes, souriez, on est tous au plus bas actuellement mais dans 5 ou 10 ans nous sourirons en relisant ces lignes.


PS : je préfère ne pas préciser mon âge, plutôt jeune comme vous pouvez vous en douter vu que je suis encore en étude sup, mais j'ai vraiment pas envie du "tu es jeune, t'as toute la vie devant toi, tu connais rien au grand amour". Personne n'y connaît rien.
Modifié en dernier par Agatheyzac le 19 avr. 2020, 20:32, modifié 2 fois.
#1357799

Salut Agatheyzac!

C’est Antoine Peytavin, fondateur de jerecuperemonex.com, le premier site sur la rupture amoureuse selon The Times.
Merci pour ton message ! La communauté va très vite te répondre pour t’aider.

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#1243791
Hello !

Déjà, j'ai adoré lire ton récit. Très bien écrit et malgré ton jeune âge que tu laisses entendre. Je dirais la vintaine, tu démontres une belle maturité.

À mon avis, il va vite te regretter car dans la façon dont tu t'exprimes on sent une personne peu commune.

Le fait de te sentir comme ça c'est normal et meme sain. Tu as été très amoureuse ou je disais meme tu es encore très amoureuse et tu passes par tout les stades normaux de la rupture.

Dans ton cas, tu n'as pas grand chose à te reprocher. La rupture n'est pas de ton fait et la situation en est grandement responsable.

Après, ton ex vis de nouvelle chose et le monde dans lequel il a évolué n'est pas propice au relation sérieuse. Énormément de tentation, pas avoir envie de rendre des comptes etc.. toute la vérité n'a pas été dite sur les raisons pour lesquelles il a décidé d'en finir mais la seul distance n'explique pas tout selon moi.

Après, quand on souffre bcp d'une situation, c'est plus simple de fuir et c'est ce qu'il a fait.

Vous allez peut être vous retrouver à rentrée mais à ce moment là peut être toi tu sera passée à autre chose ? On sait pas.

Ce qui est sur c'est que d'après tes dire, tu fais tout. Tout bien pour aller mieux et penser à ton ex et souffrir de la situation c'est normal et ça va encore durer un peut et cela va devenir de moins en moins douloureux.

Mais tu auras encore un pincement au cœur pendant quelque temps. C'est normal, c'est ce qu'on ressent quand on a aimer une personne vraiment.

Pour l'histoire des next etc tu prend pas la tête. Au pire même si toi ou lui avez des aventures. S'est secondaire et vraiment pas grave. Ça permet aussi parfois de se rendre compte de se que l'on a perdu.

Dans tous les cas ce que je veux dire c'est que si il y a eu un ex, déjà pas obliger de le dire. Vous êtes plus ensemble et toutes les vérités sont pas bonnes à dire mais surtout, c'est qu'une question de fierté blessée et ce serait dommage de laisser la fierté etre un frein a l'amour.

Bref bcp de courage pour tout et continue à vivre. Je suis certain que t'es une personne au top. Fait ton SR et si il t'aime encore ton ex, il r viendra tout seul. Sinon un autre un jour te rendra heureuse, dans 6 mois, dans deux ans. Pas très important.

Attend la rentrée et une fois qu'il sera en France, si tu veux le récupérer tu pourra lui montrer le résultat de tes séances de squat et le faire galères pour te reprendre. Tu décidera à ce moment là. À distance de toute façon tu peux pas faire grand chose de constructif.

Plein de réussite pour ton stage qui va t'occuper l'esprit et vraiment te prive pas d'un bel été plein de rencontre (pas forcément amoureuse).
#1243923
Merci infiniment Ludvik pour ta réponse. Je l'ai relue plusieurs fois dans la journée tellement elle m'a mis du baume au coeur, et je constate à présent tout l'intérêt de ce forum après avoir longtemps hésité à "sauter le pas" et poster.

Merci de ces encouragements, effectivement je pense faire les seules choses à faire, c'est à dire rien, pour me préserver.

Il est vrai qu'il vit dans un milieu propice au changement, et cela m'énerve d'autant plus du fait qu'il n'ai commis aucun écart lors de son erasmus (soirées tous les soirs, sorties, alcool, filles...) et que maintenant qu'il passe à une période de stage donc plus professionnelle et rangée, il me quitte. Ce manque de logique brise le coeur de la scientifique que je suis. Enfin, je commence de plus en plus à me dire que s'il revient, je refuserai qu'on se remette ensemble. Il a perdu ma confiance et je ne voudrais pas d'une relation bancale. Donc à moins d'un acte héroïque ou changement de comportement visible et durable, ça serait niet. Je me permets un conditionnel parce qu'après tout, qui sait, eh !

Merci encore et bonne continuation à toi aussi, j'avais lu ton histoire avant de poster et elle m'avait beaucoup remonté le moral et inspirée.
#1244117
Hello !!

Tu m'as fait rire sur le passé de la logique de scientifique :p. Étant moi même un scientifique pour souche mais si l'on cherche une quelconque logique dans les relations humaines et encore plus quand il s'agit des sentiments on est pas rendu !

Effectivement, rien et souvent la meilleure chose à faire dans les cas de rupture. Enfin rien dirigé sur l'ex on est d'accord !

Tu décidera le moment venu, si le moment vient hein, ce que tu feras et voila voila.

Contant que mon histoire t'ai plue ! En tout cas, je me fais pas de souci pour toi. Tu t'en sortira grandie et plus forte assez rapidement. C'est ce qui m'inspire en te lisant en tout cas :)
#1244118
Hello !!

Tu m'as fait rire sur le passé de la logique de scientifique :p. Étant moi même un scientifique pour souche mais si l'on cherche une quelconque logique dans les relations humaines et encore plus quand il s'agit des sentiments on est pas rendu !

Effectivement, rien et souvent la meilleure chose à faire dans les cas de rupture. Enfin rien dirigé sur l'ex on est d'accord !

Tu décidera le moment venu, si le moment vient hein, ce que tu feras et voila voila.

Contant que mon histoire t'ai plue ! En tout cas, je me fais pas de souci pour toi. Tu t'en sortira grandie et plus forte assez rapidement. C'est ce qui m'inspire en te lisant en tout cas :)
#1244119
Merci à toi ! J'ai un coup de mou depuis quelques jours, j'hésite à simplement le débloquer de Facebook pour laisser une porte ouverte. Je me sens encore trop fragile et trop perdue, j'oscille énormément émotionnellement.

J'ai été trop dépendante et je lui ai donné trop de responsabilité et de pression, il s'est même inquiété pour ma vie à certains moments. Je sais que j'ai un travail à faire sur ça "en attendant" (oups). On a juste géré très différemment le manque, moi en l'exprimant et en lui envoyant de long messages d'amour, comme quoi j'étais trop mal sans lui, qu'il me manquait, que je devenais folle sans lui (au secours). Et lui m'a confié que quand je lui manquait trop, il coupait son portable et sortait faire un tour ou une activité, faisait tout pour penser à autre chose. C'était une meilleure attitude certes. Résultat, j'étais de plus en plus accro et lui n'en pouvait plus de ne rien pouvoir faie pour m'aider, il pétait un cable intérieurement. Est ce que je dois m'en vouloir ? N'est il pas censé me rassurer ? Je tiens à avouer qu'il m'appelait/textait chaque jour, il faisait l'effort, vraiment. J'ai fait des crises les seuls 3/4 weekends sur 5 mois où il était parti en excursion sans temps libre ni wifi...

Je suis perdue ce soir, ça ira mieux, bientôt, j'espère.

Bon courage à tous les SRistes.
#1244121
Re !

T'en vouloir ? Non je ne pense pas. C'est normal de vouloir etre rassurée. Après il le faisait donc pourquoi cela n'était il pas suffisant ?

À mon sens, tu avais trop de temps et lui pas assez. Dans le sens où, ca prend du temps d'écrire des bibles en message d'amour et de penser à l'autre toute la journée. Tu aurais sûrement été moins en demande si tu avais à cette époque plus d'occupation.

Écrire à l'autre parsqu'il nous manque c'est normal. Y passer 2 heures par jour c'est étouffant. Il faut savoir équilibrer.

Mais ne t'en veux pas. On a tous fait ce genre "d'erreur" je met entre "" car c'est pas des erreurs que je qualifierais de fatales.

Ce qui est important aujourd'hui ce n'est pas de regretter le passer et d'y repenser encore et encore et encore. Avec l'esprit scientifique, tu dois apprendre de ces erreurs et corriger le tier pour je plus te retrouver dans la configuration ou tu as le temps de passer des heures à écrire et te morfondre.

Pour Facebook tant que tu va pas sur son profile toutes les 32 Minutes pour le stalke pk pas. Mais si tu peux pas t'empêcher de l'espionner, mieux vaut pas.

As tu travailler là dessus déjà ?
#1244122
Exactement, je regrette de ne pas m'être assez bougée pour m'occuper. Il était ma priorité et même quand je faisais quelque chose je checkais mon portable. Je répondais toujours vite et me sentais vide, genre pourquoi moi j'étais toujours dispo même occupée, et lui jamais ?

Quand je parle de Facebook je parle en fait de messenger. On s'est supprimés de facebook avant d'être ensemble, pour un pari ou je ne sais quoi. On ne s'est jamais rajoutés, on en ressentais pas le besoin. On est tout les deux très peu actifs sur les réseaux sociaux, rien sur facebook, insta ou snapchat. Seulement là je l'ai bloqué de tous les moyens de communication (supprimé whatsapp car je ne m'en servais qu'avec lui, bloqué du téléphone et bloqué de facebook/messenger). Vu qu'il est à l'étranger je comptais le débloquer de messenger, comme ça il pourra voir ma photo (ahah) et possibilité de me contacter... Je ne sais pas ce que j'attends. Je ne pense pas le faire tout de suite, je suis pas prête.


Pour ce qui est du travail sur moi même niveau dépendance affective/confiance en moi, je ne sais pas trop quoi faire sans "une relation pour m'entraîner". Je regarde beaucoup de doc/livres/articles sur le développement personnel, j'aime bien.
#1244129
"Il ne m'aime pas assez pour continuer."
---> Tout est résumé ici.

Cesse de te demander si tu as fauté.

2 mois à peine après son départ pour les US, il te dit qu'il faut arrêter... Plus tard, au sujet de l'Italie il dit "qu'il ne tiendra pas plus". Lol, ça veut dire quoi exactement ? Qu'il va se jeter d'un pont parce que tu lui manques ? Ou qu'il préfère être célibataire dans ses periodes à l'étranger ?

Moi aussi j'ai été trop dépendante de mon ex (histoire à distance dès le début). Avec du recul, certes j'ai à évoluer sur certaines choses, mais je réalise aussi que tout ça a été renforcé parce qu'il ne me faisait pas une vraie place dans sa vie et parce qu'il me laissait en insécurité affective quand il pouvait prendre des décisions pour nous qu'il ne prenait pas.

Cela se travaille pas avec une relation pour s'entraîner ! Cela se travaille avec soi-même. Apprends à t'aimer et à être bien seule.

Bref, t'as pas à laisser une porte ouverte. Il sait très bien où te trouver s'il en a envie. Quelque chose me dit qu'il va revenir comme un cheveu sur la soupe à son retour en France. Demande-toi si tu veux d'un homme qui te quitte dès qu'il doit passer quelques mois à l'étranger.

En attendant, tu es TA priorité, puisque tu es la seule avec qui tu es sûre de devoir composer toute ta vie.

Ce n'est pas parce que tu es jeune qu'on peut te dire que tu aimeras sans doute d'autres hommes dans ta vie, c'est parce qu'on est passé par là. Mais, peu importe, tu as d'abord un deuil à faire et ce sera long.

Courage. SR !!! (les vrais effets positifs arrivent après quelques semaines, dans ton cas, c'est assez problématique que tu le revois à la rentrée...)
Modifié en dernier par Lys35 le 05 juin 2017, 12:46, modifié 1 fois.
#1244149
Je sais qu'il a manqué de maturité c'est ça qui me rend dingue... Je vois le truc arriver gros comme une maison, il va regretter parce qu'on était bien, très bien !
Je suis la plus mature des deux je dois l'accepter mais cette impuissance est tellement frustrante, j'aimerais qu'il se réveille mais je ne peux pas le faire à sa place.
J'avoue ne pas avoir envie de m'en remettre car (ne hurlez pas en lisant ça) j'ai peur que mes prochaines relations soient toute teintées d'un "et si". D'un autre côté j'ai ma petite fierté, je sais que je tiendrai mon SR car je ne veux pas qu'on se remette ensemble à mon initiative, au risque que tout se reproduise. Il a besoin de grandir et de réaliser par lui même là où il a merdé.

Ma mère éternelle optimiste et altruiste (tout mon opposé) me dit de le débloquer, car "c'est sûr qu'il va me rappeler, il est bête il va réaliser et regretter". Elle ne comprend pas, elle sait pas ce que c'est. Bref, je suis juste extrêmement frustrée... J'aimerais qu'il souffre, je suis pas encore détachée. Ça viendra, ou pas. J'espère que ces 4 mois ne seront pas autant une torture que les cinq derniers.
#1244158
Ecoute, à chaque fois que j'étais dans une situation de couple où mon copain n'était pas assez mature / pas prêt à faire les mêmes efforts que moi / pas prêt pour des engagements plus concrêts, j'ai attendu, et c'est jamais venu. Grandir ? Réaliser ? Mais, certains n'ont tout simplement pas la même façon que nous de vivre le couple, ou encore, ils s'engageront plus sérieusement avec une autre (dans ce cas, on comprend que ça n'était pas le bon, même si je sais que pour l'instant tu ne peux pas réaliser ça). Je ne regrette rien, mais, je me connais mieux aujourd'hui, et je sais ce dont j'ai besoin / envie.

C'est normal que tu penses ça maintenant. Tu n'as pas à penser à tes prochaines relations de toute façon. Cela viendra naturellement quand tu seras passée à autre chose, et c'est loin ça. Personnellement, pour tourner des pages, j'ai toujours eu besoin d'un SR strict et de ne jamais voir mes ex (or, dans ton cas, va falloir l'affronter en octobre).

Peut-être qu'il reviendra, peut-être pas. Sur la 1ère solution, cela ne dépend pas que de toi. Par contre, te préparer à la 2ème solution, cela ne dépend que de toi.

Je suis d'accord avec ta mère, il y a de fortes chances qu'il revienne vers toi, surtout quand il sera de retour en France. Mais, si c'est pour recommencer ses caprices quelques mois plus tard quand il aura à nouveau un projet de stage, de voyage, ou autre... Euh...

La distance n'est pas un problème. Je l'ai vécue deux fois. Quand on aime, on va voir l'autre quand on peut, et dans les moments où on peut pas, on communique et on patiente. Là, on dirait qu'il est au bout de sa vie parce qu'il est dans un pays voisin. Ben, il est pas prêt de supporter les difficultés de la vie de couple sur la durée hein ! La distance a été un problème dans mon cas puisqu'elle m'a fait réaliser que mon ex n'était pas prêt aux mêmes choses que moi. J'ai conclu ce qu'il y avait à conclure, et on s'est séparé. Et je ne dis pas qu'il ne m'aimait pas. Mais, pas assez pour qu'on puisse faire face aux obstacles et envisager une relation plus longue.
#1307662
Bonsoir à tous,
Je reviens ici 2,5 ans plus tard, pour faire un peu partager mon expérience, et pour avoir quelques regards extérieurs si vous avez un peu de temps.

Contexte : il s'agit de la même histoire qu'en 2017, donc je reste sur le même fil. Ce post fait donc suite aux précédents messages.
1e mai 2017 : il me quitte. 3 semaines à se parler par sms, appels tout ça, une torture, il veut pas se remettre avec moi à cause de la distance, tout ça. Ensuite je me mets en vrai SR, bloqué de partout, je change de ville pour mon stage, je pense à moi, je commence un nouveau boulot. Le SR est très dur (c'est d'ailleurs là que je m'inscris sur JRME), mais je tiens.

Mi juin 2017 : coucou ! Il revient. Un petit sms inopiné, exactement quand on commence à tourner la page (c'est fou!). J'ai froid, j'ai chaud, tout se bouscule dans ma tête à la lecture de cette petite notification bleue. Bref, avec le recul que j'ai aujourd'hui, je sais que sur le moment je me suis sentie partagée. Je m'étais monté la tête avec JRME, je voulais changer, je voulais devenir une personne meilleure, apprendre à m'aimer moi même, grandir, mûrir, et lui bah on verra après. Mais j'étais encore fragile, la veille je chouinait encore en MP sur ce forum. Donc là, son sms, il bouscule mes plans. Et là, ERREUR

GROSSE. ERREUR. Je me suis écrasée. Comme une petite patate. J'accepte de le revoir. J'y vais la tête haute. Mais gros échec, je le revois, je fonds. Il s'excuse pour tout, me dit qu'il regrette, qu'il a fait une énorme bêtise, qu'il fera tout pour me reconquérir. Alors POURQUOI NE PAS L'AVOIR FAIT RAMER ??? SI VOUS ME LISEZ LES FILLES : FAITES. LE. RAMER. [Désolée pour ces majuscules agressives, j'ai tellement de haine envers moi même]. On s'est embrassés comme dans un film, c'était magique, explosif, incroyable, sublime. Il est reparti dans sa ville pour son stage. En se quittant je lui dis "on est quoi ? c'était quoi ça ?" (Au lieu de prendre le lead, de décider, d'imposer, encore une fois je faisais la carpette, décidément j'avais rien compris). Il me répond qu'il veut qu'on se remette ensemble. Je dis oui. Voilà, emballé c'est pesé.
Il me révèlera plus tard avoir été choqué de mon comportement. Qu'il pensait qu'il allait galérer à mort pour me récupérer. Que la veille il avait discuté avec ses amis qui lui avaient dit "mec c'est mort, elle revoudra jamais de toi après ça". Quelle image je donne ? A lui ? A moi même ? Où est le respect pour moi même dans tout ça ?

Avec le recul je pense que je voulais juste pas perdre de temps. Je pouvais pas respirer sans lui, donc rebranchez moi et on en parle plus. J'ai tout occulté.

Mais c'est jamais parti. Jamais. Problème de base non réglé. Mêmes causes, mêmes conséquences.
A partir de là, je pars encore plus en vrille. (Petit contexte : On se rencontre en sept 2015 au sein d'une asso de mon école. L'année 2015/2016 fut pour moi la période la plus heureuse de ma vie. J'étais comblée par ce projet humanitaire, j'avais énormément d'amis et en particulier 2-3 que j'aimais énormément. Quand je relis des messages de l'époque ou des photos, j'étais une toute autre personne. Légère, comblée. Peut être seulement en surface. Parce que toute ma vie j'ai été qqn d'assez déprimé, tristoune, "ça ne va jamais", qui pleure bcp, etc. Cette année scolaire a été comme une lumière. Et elle s'est soldée, en mai 2016, par mon couple avec lui, le feu d'artifice final. Après les vacances, à la rentrée, mon groupe a éclaté, sans raison. Plus d'asso, plus de raison de se réunir. Je me suis isolée avec mon amoureux, on était dans la passion des débuts. Il me comblait. A son départ pour les US, je me suis pris le choc en pleine face : j'étais seule. J'ai sombré et aujourd'hui encore presque 3 ans plus tard, je ne suis pas remontée. Je manque d'amis, de vrais, au quotidien. Je me renferme sur moi même, comme une spirale. J'ai souvent des idées noires. J'ai consulté une psy qu n'a rien vu. J'aime bien parler donc c'était cool, mais bon).

Bref, je repars en vrille totale. Au stage, j'ai pas des potes ouf ouf. Je rumine, tout le temps. J'ai l'impression de ne plus l'aimer, j'ai une rage contre lui (contre moi même?). Je pense avoir le "toc du couple" ou ROCD, du moins j'ai tous les symptômes (mais bon, cest très USA de mettre un mot sur tout, je trouve ça un peu pipeau). Je ressens plus rien, je suis comme bloquée, un zombie. J'essaie de lui en parler, mais il ne comprend pas, et je m'exprime pas hyper bien. Je suis froide, renfermée, agressive. Je vois tout en noir. Je suis terrifiée à l'idée de ne plus l'aimer. Pourtant je sens au fond de moi que oui, je l'aime. Mais, mais, mais, mais. Mais quoi ? Trop blessée ? Trop peu de confiance ? Trop brisée ? Ou alors c'est ma vie qui est fade donc je vois tout en noir ? Tout tourne tout le temps, je rumine je rumine je rumine.

(J'essaie d'abréger)

Oct 2017, on reprend les cours. J'ai peu de souvenirs. J'ai l'impression qu'il faisait toujours nuit. Il ne se passe rien à l'école, plus personne n'est là, je n'ai que qq amis par ci par là mais pas de bande, pas de personnes qui ont du sens, pas de but dans ma vie, rien. Je me sens toujours comme une chaussette. J'ai des obsessions sur plusieurs mecs, je trouve tous les prétexte pour me dire "tu vois, tu ne l'aimes plus" Je lui trouve tous les défauts du monde. Je fais des crises de larmes. Je n'arrive pas à lui en parler. Et pourtant quand je le regarde mon coeur se serre, et je sens tous l'amour que j'ai pour lui, je vois notre vie, un jour, un jour où j'irai mieux, un jour où je verrai la vie en couleur à nouveau.

Entre octobre et mars, on a deux violentes disputes. Quand on se dispute, comme par hasard, tout s'éclaircit et je ressens à nouveau mon amour pour lui. Mais ensuite ça repart, je sombre, je sombre. Je culpabilise, je me dis qu'il va me quitter, je suis tellement désagréable. Pas foutue d'être heureuse. J'ai des super études, je suis brillante, j'ai un mec, des amis (quand même), famille au top, je peux pas me plaindre, alors pourquoi ?

En mars, nouveau stage de 6 mois. Je pars en Hollande, lui à Marseille. On s'est accordés sur le fait de se voir minimum toutes les trois semaines, voire deux semaines. En hollande c'est cool, je me fais un petit groupe d'amis, ça va un peu mieux par moments. Mais non. La noirceur est toujours là, tapie. Je deviens un peu parano, un peu jalouse. J'ai peur qu'il me trompe, pour de vrai. Avant je savais qu'il le ferait jamais, j'avais confiance. Je sens qu'il commence peut être à se lasser de mon aigreur, des remontrances, de ma désagréabilité. Il essaie de me rassurer, mais je sens que ça le soule. Quand on se voit, c'est super, on est heureux amoureux. Sauf certaines fois où la panique monte quand on est ensemble. En juillet je fais une crise de larmes à cause des ruminations. Il ne comprend pas et essaie de me réconforter, j'étouffe, je veux qu'il parte. Grosse dispute, on se sépare presque. Mais ça se re tasse. Je vais voir une psy française, une fois, mais elle me dit attendez de retourner en France pour entamer une thérapie.

Aout 2018, sa boite a Marseille lui propose un contrat de 12 mois. Moi je veux pas rester en Hollande, mais j'aurais préféré aller sur Paris, ma ville rêvée. Je ne veux plus de distance. Je décide de le suivre à Marseille (commun accord, il m'a pas forcée ni mis d'ultimatum). Je trouve un boulot qui ne m'emballe pas mais qui pourra m'ouvrir des portes pour la suite. On emménage en octobre 2018, premier appart ensemble. Trop bien super, trop mignon, on est heureux. Il me remercie infiniment d'être venue, il sait que c'est un gros truc, il est reconnaissant. Mais. Toujours là. La tristesse, la noirceur. Mon boulot est pourave. Je n'ai rien à faire. Littéralement. Je rumine, je vais sur youtube, je zone. Mon estime de moi tombe en dessous de zéro. Je rentre tous les soirs sur les nerfs. Je rumine sur tout, je hais ma vie, j'en veux au monde entier. On a pas d'amis ici. On est h24 ensemble. J'essaie de gratter quelques taches ici et là au boulot.

Vers mars avril, ça s'empire. On étouffe. On s'ennuie les weekend, on a fait le tour, on est heureux d'être ensemble toujours, mais dans nos vies individuelles, ça va pas. On se répète souvent qu'on est heureux de se retrouver chaque soir, quand même. Qu'on regrette rien. Mais bon, ça commece à souler. Je suis sur les nerfs, en permanence. Je me sens de plus en plus nulle, j'ai peur de le souler, peur qu'il parte.

Juin, je démissionne (le préavis de 3 mois matche avec la fin de son contrat). Je lui dis que en septembre, je veux être a Paris. Je suis contente de prendre une décision pour moi. Il me soutient et dit qu'il va tenter de reprendre une année d'études pour se spécialiser dans un domaine. Je l'aide à postuler. On part 2 semaines en vacances. C'est cool mais les ruminations me suivent, je fais plusieurs crises de larmes. Il supporte. On fête nos trois ans.
Juillet, on a une discussion à propos de notre vie intime. Qui n'existe plus. On est tristes. Comment a t on pu en arriver là ? On a juste plus envie. C'est lui qui parle, mais je suis d'accord. Pourtant ça me blesse terriblement, et me conforte dans ma terreur qu'il me trompe ou me quitte. Je pleure énormément.

Septembre. Je n'ai pas trouvé de travail. Il commence son master spécialisé à Paris. Je rentre chez mes parents dans le sud ouest. Je suis très proche de ma famille et ils m'ont énormément manqué. Mais. Il travaillent toute la journée. Je tourne en rond. Je vais le voir une semaine, puis redescend (je voulais rester chez mes parents pour passer du temps avec eux. Trop cher de vivre sur paris sans emploi, et lui vit dans un 9m2). Je m'enfonce encore et encore. Je suis au chômage, je me prends refus sur refus. Je sens que l'histoire (son semestre aux US) se répète : lui en train de s'éclater avec sa nouvelle vie, sa nouvelle école, noveaux amis, soirées, etc, et moi seule chez moi, me morfondre.

J'en ai marre de tout ça, je sens que ça va péter, mais je veux pas le quitter. Je l'aime et quand je suis dans ses bras, j'oublie tout. Je me dis qu'un jour, un jour tout ira mieux, un jour on sera heureux, on sera comblés. Tout sera bien.

J'ai constamment peur quand il est en soirée. On se dispute tout le temps, on se comprend plus. Il m'appelle toujours chaque jour, je lui manque. Mais les discussions sont fades, j'en peux plus qu'il me crache son bonheur à la figure. C'est injuste. Je veux me secouer mais j'ai pas la force. Je veux que tout s'arrête, être seule sur une île, arrêter de me comparer, arrêter de ruminer, arrêter de voir cette vie géniale que tout le monde vit. Et je persiste à rester chez moi, avec ma famille, dans mon cocon.

Un soir mi octobre, il part en soirée et m'appelle sur le chemin pour me raconter comment il est content d'y aller. Je suis froide, je lui dit que j'en ai marre de tout ça, que je veux respirer. Comment ça respirer ? Il ne comprend pas. Je ne répond plus.
Je stresse, j'ai peur qu'il fasse une bêtise. Le lendemain, aucun message. Oupsi.

Il m'appelle, tard. On parle, c'est froid. Et là il me le dit. Il me dit qu'il a embrassé une fille. Qu'il a fait exprès, pour qu'on se sépare (un peu wtf je sais, je l'ai démonté pour ça). Que ça pouvait plus durer. Je lui raccroche au nez. Je crois mourir. C'est le truc de trop, le coup de grâce. Et je l'aime tellement encore.

On se sépare, je le quitte mais je me sens quittée. Il dit qu'il regrette de l'avoir embrassée. Que je méritais pas ça, et qu'il m'avait jamais méritée. Que moi j'avais toujours été clean avec lui et qu'il avait toujours fait trop de merde. Qu'il se sentait pas à la hauteur.

Bon là j'ai toutes les remarques des gens du forum qui me viennent. Qu'il essaie de se déculpabiliser, qu'il est pas prêt à s'engager AVEC MOI, etc etc. J'entends. J'essaie de m'en persuader. Je me mets en SR.

Vu qu'on s'est quittés par téléphone, il m'envoie un sms la semaine dernière, pour me voir. Il a fait toute la route. J'accepte. Il fait que pleurer, pendant trois heures. Au début je suis froide, puis je craque. Il me dit qu'il est trop immature, qu'il veut vivre sa vie, faire ses voyages. Que je suis une fille qu'on épouse, mais que c'est pas ce qu'il veut maintenant (avec moi?). Que par respect il me demande de pas l'attendre. Tout ça tout ça.

Je veux pas le diaboliser non plus, ya une part de sincère surement dans son discours.

Je sens une grosse part de responsabilité dans tout ça. Je suis pas agréable. Il est quelqu'un de joyeux, de léger, de festif, (d(immature). Je l'ai éteint. On était plus heureux ensemble;

J'essaie de voir la rupture comme une chance de me retrouver, de régler mes problèmes sans sa pression. Mais bordel, c'est trop dur. J'arrive pas, j'ai plus de force pour mes projets perso, même sil y en a plein. Et le chômage qui arrange rien.

Je me hais de cette attitude nonchalante, je me hais.
J'attends pas grand chose du forum. Ca m'aide de lire les histoires des autres, ça me change les idées, merci à vous tous pour ça. Je sais dans le fond ce que j'ai à faire, j'en ai juste pas la force, et ça vous n'y pouvez rien.


Merci de m'avoir lue et courage à tous. Un jour ça ira mieux :)

Agathe
#1307663
Petit détail que je précise car je le demande toujours aux autres, mais ne me jugez pas dessus svp : j'ai 23 ans et lui 25. Pas de maison, pas d'enfant, pas de poisson rouge. Première relation pour moi, deuxième pour lui (amourette au lycée). Je sais "qu'il y en aura d'autres" que "j'ai la vie devant moi". Mais pour l'instant il ne me tarde rien, et la vie me paraît bien longue à vivre. J'essaie de penser aux personnes malades, ou en pays défavorisés, et de me dire que j'ai bien de la chance, et des problèmes de riches.
Enfin, ça ne résout pas la situation.

<3
Agathe
#1307672
Bonjour Agathe,

Quand j’ai vu la longueur de ton message, hier soir, je ne pensais pas tout lire, mais j’ai été jusqu’au bout car quoique long, les péripéties sont multiples et tout semble être allé vite, comme ma lecture.

J’étais étonnée de découvrir vos jeunes âges à la fin car vous avez vécu moult péripéties, c’est beaucoup et trop en même temps, malheureusement, mais ce qui est fait est fait, tu sais.

On ne peut pas remonter le temps et c’est souvent mieux ainsi car sans expériences, on n’apprend rien et on n’avance pas vraiment. Or le mieux est d’évoluer positivement, j’espère que tu en conviens.

Donc avant toute chose, pardonne-toi s’il te plaît. Tu n’as rien fait de mal en soi. Tu n’avais tout simplement pas suffisamment d’expérience, ton âge l’explique, et tu as probablement fait de ton mieux.

Rien ne sert de continuer à te flageller, si ce n’est que cela entretient ton mal-être profond. Tu le dis toi-même, tu n’étais pas heureuse. Ton ex ne pouvait rien faire car une relation amoureuse ne résout rien, ne guérit rien, au contraire même.

Il y a qqchose à dénouer en toi qui a peut-être choisi ce moment de votre histoire pour se révéler, a moins que tu ne ressentais cette sensation déjà avant lui.

Tu dis le plus important à la fin: oui, vous êtes jeunes. Vous avez pleins de choses à vivre aujourd’hui.

Certes, il y aura toujours des couples qui se connaîtront jeunes et qui construiront leur vie ensemble. Mais rares sont ces derniers.

Je crois à la « théorie » du mauvais timing. Chacun doit vivre ses expériences, grandir, construire son avenir professionnel... pour devenir un être indépendant et heureux. Ce n’est qu’alors que l’on peut à mon humble sens apporter qqchose à un compagnon de vie. Il faut se suffire à soi-même avant de pouvoir « prétendre » donner de l’amour.

Tu as des qualités comme tout un chacun, à toi de les identifier et de te trouver une voie pro qui puisse te permettre de t’épanouir.

Un travail tout seul ne rend pas heureux. Le bonheur ne se borne pas à un seul élément. Le bonheur est une constellation d’éléments. Le travail en fait partie à mon sens. Donc ce serait peut-être un début de piste de réflexion pour toi.

Pour l’instant, tu ne peux rien faire malheureusement avec ton ex. C’est très dur, je l’imagine bien, mais parfois il vaut mieux se séparer pour mieux se retrouver. Tu ne le retrouveras peut-être pas, mais je te souhaite de te retrouver, toi.

D’autres t’aiguilleront mieux que moi, mais je crois que tu devrais penser à un éventuel soutien psy pour dénouer ce qui se joue au plus profond de toi pour te donner ce sentiment de mélancolie que tu sembles avoir dégagé au cours de ton histoire.

Plein de courage.
#1307675
Bonjour Agathe

Ton histoire est touchante.
Comme tu l’avais dit en réaction à mon post, vivre le combo chômage/rupture est peut être l’une des expériences les plus dures qui soit.
Chance ou malchance, dans ton histoire vous semblez parvenir à communiquer. Ce qui permet d’éviter ce vide intersidéral qui suit la rupture mais peut être un frein pour passer à autre chose.
(Je te dis ça car moi je ne parviens pas à communiquer avec elle et je le vis très mal).

Nous ne sommes pas tous égaux face à la rupture et il est normal d’être apathique quelques jours/semaines après.
Tu as des pistes pour le boulot, des gens autour de toi que tu peux voir ? Je sais qu’il faut se forcer au début mais c’est toujours mieux d’être avec quelqu’un, ne serait-ce que pour en discuter.
#1307676
Hello et merci à vous deux pour vos messages, ça me fait bcp de bien.

@Eva, oui je songe à repartir voir un psy, ne serait ce que pour pouvoir parler à qqn d'extérieur. Je sens que j'ai plein de choses à démêler, et au final pour l'instant ce qui me motive c'est que je ne veux pas d'une relation avec lui tant que je ne vais pas mieux, que je ne suis pas à nouveau pleine d'énergie et de positivité. Donc c'est pas un réel SR, enfin le but n'est pas encore le bon. J'ai beaucoup de mal à ne pas me demander ce qu'il fait, s'il parle à de nouvelles filles, s'il est attiré par d'autres. C'est le contexte, il est là bas donc il sort bcp, il voit du mond eetc. Ca pourrait être pareil pour moi. J'espère vite trouver du travail pour cela. Merci à toi :)

@Fmv, j'avais qq pistes pour le boulot mais depuis mercredi je suis de retour à la case départ. Je n'ai plus trop d'amis ici, tous mes amis d'enfance bossent ailleurs (petite ville). Ma famille est un énorme soutien, ma vraie seule force comme elle l'a toujours été. Heureusement qu'ils sont là, mais c'est vrai qu'ils ont eux aussi leur vie (ma soeur a 20 ans et essaie de me soutenir mais bon elle a ses cours et elle veut pas trop m'inviter à ses soirées non plus...).
Et on parvenait à communiquer oui peut être, à la fin (et encore il y avait bcp d'accrochage), parce qu'il y a des deux cotés énormément d'amour et de respect pour notre histoire. Cependant depuis 1 semaine je suis en SR total, bloqué de partout, etc (2 semaines si on enlève notre interlude de samedi dernier mais bon ça m'a fait repartir de zéro). Merci à toi :)
#1307697
Bonsoir Agathe,

Quand je lis ton histoire, je m'y retrouve énormément (avec un an de recul). Je ne veux pas poser d'étiquette mais n'étais(es?)-tu pas en dépression? Parce que c'était le cas pour moi. Et le coup du "toc de couple", je m'y suis accrochée à un moment où je rejetais mon ex alors que j'étais persuadée de l'aimer. Et la dévalorisation parce que tu es perdue dans ta vie personnelle. Cette peur panique qu'il s'en aille. Qu'il te trompe. Tout cela, je l'ai vécu. Et j'ai aussi vécu la rupture comme un anéantissement. J'ai d'ailleurs mis énormément de temps à complètement m'en remettre même si c'est encore un peu fragile quelques fois.

Si je dois te donner un conseil c'est que vraiment, tu surmonteras ça. Et tu réaliseras que cette rupture n'était pas vaine. Je te le jure. Travaille pour toi, mets tout ton temps, toute ton énergie pour toi seulement et tu seras heureuse du résultat. Advienne que pourra dans le futur mais pour l'instant il faut que tu prennes soin de toi. Apprends à t'aimer et à te faire confiance. Prends du temps pour évacuer ta tristesse aussi, ne la refoule pas car ce n'est pas sain.

Courage à toi ! Tu vas y arriver !
#1307700
Merci beaucoup Sarah. Je pense être en dépression oui, ça me soule d'être allée 6 mois chez une psy à 50e la semaine et qu'elle ne l'ait pas vu... Je me suis dit que j'avais rien alors. Maintenant je me suis remise sur la mutuelle de mes parents et j'ai pas envie qu'ils voient que j'y suis repartie. Je vais y réfléchir...

Ca me rassure ton message, je sais bien que ça finira par aller mais c'est toujours bien d'être conforté dans cette idée. Qu'as tu fait pour remonter la pente, toi ?

Merci à toi :)
#1307704
Il faut petit à petit se fixer de nouveaux objectifs, à mon sens.
Tu vois il y a 5 semaines je n’étais capable de rien, ne serait-ce qu’aller boire un verre m’effrayait.
Petit a petit, essaye de voir un ami, puis d’aller boire un verre, puis une soirée pas trop tard, puis sortir dans un bar. Je donne l’exemple des sorties mais ça peut s’appliquer au sport ou à pleins d’autres choses.
Il faut un peu se faire violence, même si la première fois on ne passe pas forcément un bon moment.
Je ne sais pas toi mais par exemple, la simple scène de sex qui passe dans un film me met mal à l’aise encore, mais ce sont des étapes à passer et en s’y confrontant ça passera.

Accepter d’être mal, essayer de changer ses habitudes petit à petit et surtout Agathe profite de pouvoir retravailler n’importe où pour potentiellement repartir à 0 dans une nouvelle ville, en tout cas, chaque nouveau départ t’aidera énormément je pense.
Bon courage
#1307705
Je crois pas mal en mon pouvoir d'autoguérison. Je pense pas que je vais rester si mal pendant des années, même si là je vois pas trop comment.

Pour la ville j'y ai pensé, c'est un autre sujet de discussion. J'ai tjs été assez casanière. J'aime ma famille, j'aime la france, je n'ai jamais ressenti le besoin d'aller voir ailleurs (dans aucun domaine). J'ai tjs rêvé de vivre à Paris depuis que j'ai 8/10 ans.
Depuis que je fais mes etudes, je suis entourée de plein de gens qui veulent voyager (erasmus, VIE, expat, voyage). Les gens n'ont que ce mot a la bouche, mon ex le premier. Je ne supporte plus entendre les gens radoter sur le fait que la france c'est nul, que c'est tellement mieux ailleurs, qu'il y a "tant de choses a voir et experimenter". Attention je ne parle pas de voyage/visites. J'espere visiter plein de pays dans ma vie, mais je ne ressens pas le besoin viscéral d'aller vivre ailleurs.
Pourtant je ressens une pointe de jalousie quand j'entends les gens en parler. Jalousie de quoi ? Qu'ils aient les c*** d'y aller alors que moi j'ai peur ? J'ai peur ou pas envie ? Pourquoi ca me met si mal ? Blablabla

Le souci c'est qu'il est a Paris, son master est a paris. J'ai aps envie de lacher mon reve parisien par peur de me croiser. Tfacon il m'a quittee "parce qu'il a envie de vivre a kuala lumpur" donc j'espere bien qu'il partira un jour (enfin non, j'espere qu'il dira que mes beaux yeux valent tous les pays du monde et qu'il me demandera ma main, c'est beau de rêver).

J'ai décidé d'agir comme si j'avais apris qu'il avait une nouvelle copine. Je pense que c'est le truc qui me detruirait le plus, donc autant m'y préparer de suite.

Voilà où en sont mes réflexions ce soir.
Elles auront changé demain matin.

J'avais dit que je me couchais tôt pour reprendre une vie saine cette semaine...

Bonne nuit a tous &#127770;
#1307711
Sache que ma rupture ne s'est pas hyper bien passée, dans le sens où il n'a pas été honnête dans la rupture mais 15 jours après, il roucoulait avec une autre fille. J'ai donc perdu beaucoup de temps à devoir répondre toute seule à mes questions afin de faire le deuil de la relation. Après je ne voyais pas le côté où on était malheureux ensemble. J'étais malheureuse dans ma vie et j'étais mal dans ma peau, donc ça se répercutait sur mon couple (je ne dis pas que j'étais la seule fautive mais je reconnais pleinement ma part de responsabilité). C'est l'absence de rapports qui a fait peser dans la balance.

Suite à la rupture, après que la peine ait été évacuée (= que j'ai arrêté de pleurer tous les jours), j'ai commencé à aller beaucoup, beaucoup mieux. Je me suis concentrée sur mes études et j'ai changé de direction. En couple je voulais postuler à un master 2 en alternance. Seule, j'ai postulé à un master 2 avec une mobilité à l'international (désolée ahah), et j'ai été acceptée. Je n'ai pas cherché à me remettre en couple (de toute façon j'ai passé des mois à essayer d'aller mieux et je n'étais intéressée par personne, je n'avais tout bonnement pas envie). J'évitais donc les contrariétés d'une vie de couple, le fait de penser à deux et pour deux, je n'avais plus le temps pour ça.

Tout ça pour te dire que je suis très satisfaite de ma vie et de la personne que je suis. Et je sais très bien que, sans cette rupture, je ne serais pas arrivée au quart de ce que je suis aujourd'hui et avec le recul, la rupture était inévitable car on ne pouvait pas continuer comme ça, lui comme moi. Je n'ai pas eu de nouvelle de sa part depuis la rupture et c'est mieux comme ça. Je ne compte pas me renseigner car au fond je m'en fiche pas mal de savoir comment il va. Il a retrouvé quelqu'un qui doit lui convenir, tant mieux pour lui. Je me suis beaucoup raccroché à ses défauts aussi, je sais très bien que je n'aurai pas pu vivre des années avec certains de ses défauts (que je trouve handicapants).
#1307745
Merci pour ton message.

Les défauts ça aide beaucoup oui haha, pour ma part à part son immaturité je ne voyais pas de défauts handicapants. Ce qui ne m'empêche pas de ressasser ses côtés relous pour calmer un peu la douleur.

Je suis très admirative de ton parcours et surtout de la rapidité avec laquelle tu t'es remise. Et heureuse pour toi pour ton master à l'international haha ! C'est très inspirant pour la suite.
#1307836
Au secours !!!
Cette nuit grosse insomnie, je me suis échafaudé un truc dans ma tête. Je me demande s'il ne me trompait pas depuis déjà quelques jours avec cette fille. Je pense que non mais est ce le déni ? Le refus d'accepter ?
Quand je parcours ce forum je vois à quel points on ne connaît jamais vraiment une personne, à quel point les gens peuvent changer et devenir sans coeur.
Ca me torture de ne pas savoir, je veux tenir mon SR et aucun ami commun à qui il aurait pu le dire à part son meilleur ami, que je connais bien (et qui d'ailleurs ne m'a jamais demandé comment j'allais depuis larupture), mais qui tiendra de son côté si mensonge il y a (il n'en est pas à sa première tromperie lui).

Impossible de penser, de me concentrer, je fais autre chose tte la journée mais ça reste là.

Qu'est ce que ça va m'apporter ? Rien, ça change rien. Enfin un peu quand même, ça changerait mon souvenir de lui et ça passerait d'un "une belle histoire impossible" à "un gros connard qui m'a trompée".

Voilà, j'ai vraiment du mal à tenir et pas envoyer un sms compulsif
cest trop dur
#1307855
Réveil difficile.
Comment on peut faire ça à quelqu'un ?
Je lui en veux parce qu'il a brisé mes croyances. Il a brisé ma vision des choses, ma vision de l'avenir. J'aurais aimé qu'on se sépare d'un commun accord, et que je me dise que c'était une belle histoire.
Au lieu de ça il a préféré embrasser une autre fille (et encore j'ai pas toute la vérité ni les détails) et me mettre au pied du mur. "Regarde ce que j'ai fait, je te mérite pas, si j'ai été capable de faire ça c'est que tu peux pas être la mère de mes enfants".
Il m'a mise au pied du mur. Il a tué l'espoir dans l'oeuf. Parce que je sais que même s'il revient, j'aurai cette colère. C'est ce qu'il voulait encore une fois, il voulait que je le déteste pour que ça soit plus facile pour lui. Ca l'énervait que je sois aussi mature à lui dire "c'est pas grave, c'était beau ce qu'on a eu, je t'en veux pas".
MAIS BIEN SUR QUE JE LUI EN VEUX.

Comment on peut faire ça à quelqu'un ? J'ai pas envie d'être comme tous les autres, j'ai pas envie de me réveiller un jour et me dire "ah tiens, cette rupture est le meilleur truc qui me soit arrivé". J'aurais préféré me dire que mon instinct toutes ces années ne m'avait pas menti, que j'avais senti qu'on était hyper heureux et que c'était toujours un contexte mauvais, et que le contexte a eu raison de nous. Qu'on s'est séparés parce que j’arrivais plus à gérer ma tristesse et lui non plus, et que ca avait trop pesé. Qu'il était pas mon psy, c'était pas à lui de me sauver.

Mais non, il a sali notre histoire, comme si elle était rien. Il l'a prise, l'a froissée en boule et a shooté dedans. Comme si c'était rien.

Ya pas que lui sur terre mais putin ca me dégoute des hommes vraiment. Je voulais que ça soit lui, je voulais avoir raison. Je lui en veux de me mettre devant le fait accompli.
Ca veut dire que tout était faux ? Si j'ai ces pensées c'est que je l'aimais pas ?

Je veux pas oublier quand même qu'il m'a soutenue toutes ces années, qu'il a toujours été aux petits soins pour moi, qu'il a toujours voulu savoir comment j'allais, m'a toujours téléphoné. Il a toujours voulu m'aide. Des fois c'était difficile, j'étais difficile, je refusais toute aide, et je comprends que sa vision du futur avec moi ait parfois pu lui faire peur.

Mais ça ? En un seul geste il a tout balayé, en un seul geste il devient un monstre pour moi. J'arrive pas à rien ressentir, à rien penser, j'oscille entre la maturité (et l'aimer toujours) et la haine. Pourquoi tu m'as fait ça bordel.

Ca sert à rien de m'apitoyer sur mon sort je sais, mais j'ai envie de rien, juste envie de me morfondre ici pour toujours. J'ai pas le déclic. Pas envie de me reprendre en main, de me construire une vie, même si lui le fait. Je veux rien, je veux que tout s'arrête.
#1307856
Bonjour Agathe,

Cela fait plusieurs jours que j’ai lu ton histoire.
J’ai longtemps hésité a venir mettre un mot, car cela fait un moment que je n’ai pas « conseillé » un intervenant et j’avais peur de mal faire.

Tout d'abord sache que je suis désolée de ce que tu traverse. :cry:

Ton histoire me touche beaucoup car elle fait écho à ma dernière histoire.
Pas celle qui m’a amené a m’inscrire il y a 2 ans (quoique..) mais celle qui me pousse a revenir flâner par ici.

La vérité c’est que je me "retrouve" un peu dans ton Ex. Je ne veux pas parler de moi parce que ce n’est pas le sujet, ici on parle de toi.
Mais je voulais vraiment rebondir sur ton dernier message.

Je viens de passer 6 mois (oui c’est peu mais ça n'empêche pas la peine…), avec un homme qui avait des sentiments pour moi mais qui allait trop mal pour en profiter.
(Nous sommes passés tous les deux par des relations longues assez malsaines)
Un homme qui se posait des question sur lui, sur la Vie et bien entendu sur nous. Des questions auxquelles il n’avait jamais de réponse bien évidemment, et auxquelles je n’avais pas de réponse moi non plus bien entendu.

Et malgré tout le cœur et toute la patience que l’on peut y mettre ON ne suffit pas.
Tu le dis si bien, il ne pouvait pas te sauver.

Tu sais le mien d’ex, moi j’étais persuadée qu’il en avait des sentiments et ce malgré ses doutes à lui. Et le fait que moi j’y crois, et que je sois patiente et rassurante n’a pas suffit a l’aider dans ses questionnements. Tout était devenu source de conflits internes.

Tout ce qu’il aimait chez moi au début, était devenu une source de comparaison.
Il aimait mon optimisme, mon sourire, ma sociabilité, ma maturité…
« J’étais tout ce qu’il avait toujours cherché », il avait « de la chance de m’avoir », j’étais « étonnante » et pourtant ça a fini par me desservir.
Tout devenait comparaison de lui à moi.
Il se trouvait « a des lieues de ma maturité », se sentait « transparent à mes cotés », avait l’impression de toujours aller mal et enviait ma bonne humeur. Bref ce qu’il adorait chez moi finissait par le mettre LUI plus mal.
Quand tu parlais de son bonheur qu’il te crachait au visage…ça à fait écho chez moi.
Que peut-on faire fasse à ça?
Ben rien.

J’ai fini par rompre il y a quelques semaines. Non pas parce que je ne croyais pas en Nous et Non pas parce que je pensais qu’il ne m’aimait pas mais parce que j’ai compris que je ne pourrais rien faire pour qu’il réalise ça lui. Et ça, ça me bouffait MOI.
Et je lui ai dis ça simplement. Sans excuse et sans nouveau mec derrière.

Je trouve ça idiot. Mais c’est comme ça et je dois l’accepter
Ça pique vachement. Mais c’est comme ça et je dois l’accepter.
Et pourtant c’est moi qui ai rompu.
J’ai rompu et je suis triste. J’ai rompu et je ne pense pas être une personne horrible pour autant.
Il m'a juste fallu admettre que je n'y pouvais rien malheureusement.
Je n'étais ni sa psy, ni son infirmière, ni sa mère, ni l’Elue de la prophétie :-|

Je sais qu’il a commencé a voir une thérapeute. Il avait fait les recherches avant notre séparation. Mais je sais aussi qu’il s’est réabonné à un site de rencontres en parallèle. La seule chose qu’il a pu me dire a ce sujet, c’est qu’il était pas Fier d’être de nouveau là, et qu’il s’était à la base juré de prendre du temps pour lui et de se réparer mais qu’il était incapable de faire autrement pour l’instant. Et bien soit. Grand bien lui fasse ou non.

Je n’ai même pas été en colère. Juste triste. Triste pour lui. Plus que pour nous.
Comment peut on savoir que l’on fait des choix qui nous rendent encore plus mal et les faire quand même ?
Parce que le pire c’est que oui je pense qu’il est sincère. Et qu'il est pas fier, pas heureux, et qu’il fait comme il peut avec les moyens qu’il a.
Fait-il les bons choix ? Je ne pense pas.
Est-ce un gâchis monumental? Je le devine.
Un hôtel? Trivago..

Peu importe en vrai. Notre canard est toujours vivant et je pourrais faire la roue devant lui que ça ne changerait rien à ce qu'il a dans le chou malheureusement.
J’ai eu mon parcours de guérison, il a le sien a arpenter.
Que ce soit avec des choix que je comprenne moi ou pas.
Qu’il préfère retenter de trouver encore une fois ce qu’il avait toujours cherché avec une autre, qu’il préfère recommencer un truc tout neuf avec une nana alcoolique, colérique, manipulatrice infidèle comme il avait avant.
Ce sont ses choix a lui, son chemin de guérison (ou pas) à lui.
Moi juste je n'ai pas à l'aider et surtout je ne PEUX pas l'aider.

Je voulais juste essayer de te dire, très maladroitement surement (et j’en suis vraiment navrée), que ton Ex n’est pas pour autant un connard.
Il a fait aussi comme il a pu pour Vous et il finalement fais un choix pour LUI.
Il ne l’a peut être pas fait proprement je te l’accorde. Mais ça ne remet pas en cause votre histoire, ça ne remet pas en cause les sentiments qu’il a pu avoir ou qu'il a encore pour toi.

Vraiment. Ne doute pas de ça peu importe l’issue de votre relation.

Après je pense que la Colère fait partie du processus normal. Moi-même qui ai quitté j’ai envie de lui en vouloir de me dire qu’il m’a empapaouté sévèrement, ça serait plus simple a gérer pour moi que de me dire que oui c’est juste que j’étais "pas assez".
Mais douter de ce qu'il a pu ressentir pour moi c'est douter de ma Valeur.
Et je ne vois pas pourquoi non, il n'aurait pas pu m'aimer. Ce qu'il en fait après de sa capacité à gérer ses sentiments c'est son souci.

Et je crois que douter de ce que tu as pu vraiment ressentir pour lui c'est également douter de douter de ta Valeur à toi ;)

Pour le reste soit en colère, s’il faut que tu le sois.
Sois fâchée si cela peut te soulager un peu de ta peine.
Personne ne t’en voudras. Et tu ne t’en voudras pas à toi non plus.
Apitoie-toi, morfonds toi ici. C’est ton chemin ton parcours. Je te promets que ça ne durera pas toujours, si si je te jure.
Prends le temps de vivre ces moments là et ne culpabilise pas. De rien.
Tu fais toi aussi avec tes propres moyens ;)

Je ne pense pas n’avoir été très douée avec mes mots mais je tenais quand même a réagir.

Je t’embrasse :bisou:
MyZ
#1307861
Merci beaucoup MyZ de ton message, cela me touche beaucoup.
Tu as les mots qu'il faut ne t'inquiète pas, et cest normal que tu parles de ton histoire, c'est ce qui m'intéresse aussi même si j'essaie de garder à l'esprit que chaque histoire est unique.

C'est très intéressant d'avoir le point de vue opposé, et je comprends tellement ton ex copain, se comparer tout le temps, gâcher la relation avec son questionnement... Et je "comprends" ton point de vue, te dire "mais pourquoi tout ça? pourquoi on peut pas être juste bien" et ton impuissance.

C'est surtout le côté tromperie qui m'a blessée, le côté lâche. Justement il avait toujours été plutôt correct dans la relation, même très correct, et là sur la fin, boum ! Il embrasse une autre fille. C'est pour ça que je me demande si il me trompait pas carrément depuis plusieurs jours.

C'est méchant mais ça me "rassure" que tu me dises que même si c'est toi qui a quitté, tu te sentais triste et que tu avais une sensation de gâchis. J'espère que c'est au moins ce qu'il ressent aussi, même s'il ne veut pas revenir. Pour mon ego et par honnêteté, ça me rend folle de ne pas savoir même si comme dit Elieza ça ne change rien aux faits.

Merci encore infiniment de ton message, que je vais relire plusieurs fois ^^
Bises
Agathe
#1307866
Agathe,

Suis contente si j’ai pu un peu t’aider.
Tu sais si ton copain a été droit et correct tout le tps de votre relation malgré les difficultés, tu n’as pas de raison d’en douter plus maintenant ;)

Oui rien ne justifie son acte, et oui c’est très lâche mais encore une fois ça ne doit pas « effacer » votre vécu.
J’ai la « chance » d’arriver à exprimer clairement ce qui me peine, mais si ça n’avait pas été le cas peut être que j’aurais fait n’importe quoi aussi pour me sortir de là. Je ne sais pas.

Garde toi le droit de croire qu’il t’a toujours aimée et respectée malgré tout. Malgré ça.
Pourquoi ça ne devrait pas être le cas d’ailleurs?
Il n’y a pas de raison.

Je suis complètement de l’avis d’Elieza de ne rien savoir. Alors oui pour le moment tu peux échafauder des scenarii dans ta tête.
Mais je crois que de savoir c’est peut être pire.
Au mieux il te dira qu’il n’a rien fait et je ne suis pas sure que tu t’en convaincs, au pire il te dit que oui et tu auras mal et tu te poseras en plus de nouvelles questions subsidiaires.
2 peines pour le prix d’une.
Non merci hein?! :)

Je ne sais pas si « le mien » est triste.
J’ai le sentiment que oui.
Et même si c’est faux, au final m’en fiche ça me fait du bien de penser que c’est le cas à partir du moment où ça me recentre sur ce qui peut m’aider moi. Alors voilà je pense qu’il en chie!!! Aaaaaah ça va mieux tiens :D

Je te fais des bisous.
Ça va finir par aller tu vas voir :bisou:
#1308061
Dur weekend
Heureusement que ce forum est là, vraiment.

Jsuis soulée. Un super we de 3 jours en famille, gâché par mes ruminations. Je pense à lui avec cette autre fille. Jsuis sûre que maintenant ils se fréquentent. Qu'ils s'embrassent en soirée. Qu'ils se voient l'un chez l'autre. Elle, mais peut être une autre. Il doit être bien occuppé avec toutes ses soirées, ses cours, ses activités.

Moi aussi ça ira mieux un jour, quand j'aurai du boulot su paris, quand j'aurai retrouvé mes amis. J'ai pas envie d'être patiente. Immaturité quand tu nous tiens. Pourquoi moi je dois souffrir autant ? Comment ils font les mecs pour avoir cette capacité merveilleuse à "ne pas penser" ? J'arrive pas, j'ai envie mais j'arrive pas.

Ou peut être n'ai je pas envie, peut être que j'aime me morfondre. Peut être que aller mieux signifie que cette histoire est vraiment finie et j'accepte pas. Pourtant c'est ce qu'il faut, dans tous les cas cette histoire était morte, tout n'était pas rose, on en avait marre l'un comme l'autre, on fonçait dans le mur. S'il y a un retour un jour, je veux une nouvelle histoire, une nouvelle moi. Mais mes motivations sont mauvaises, un jour j'ai plein d'énergie, mais je sais que c'est dans l'optique de le reséduire un jour. Puis je l'imagine avec une autre et alors j'ai plus trop envie de faire ces efforts "pour moi".

J'arrive pas à m'aimer, j'avais besoin de lui pour m'aimer faut croire. Comme celui avant lui. Je sens que je suis en demande, avec tout le monde, et que c'est pas séduisant, en amour comme en amitié comme en "famille". Jsuis une petite larve, vide, qui n'inspire rien à part la tristesse, qui voudra de moi comme ça ? "il faut s'aimer soi même" "manger des fruits et faire du sport" "puiser l'amour en soi". Je m'en fous. J'ai envie de le voir mais je sens que pour l'instant cette envie est une béquille. Je me hais trop pour ravoir une relation stable.

Je veux juste pouvoir faire confiance. Pourquoi toujours ces histoires d'etre séduisant, d'être autosuffisant, ça me soule tout ça. Je veux qu'on m'accepte moi et mon mal être et qu'on me fasse pas de mal. Qu'on attise pas ma jalousie, qu'on me menace pas de partir, même indirectement. Je rêve pas d'un mec sans ambition qui veut rester dans son bled toute sa vie (sans blesser ceux qui le sont), je suis juste pas aventurière. J'ai besoin de sécurité, de fiabilité. Je sais pas, je sais plus. Il me manque tellement. Au delà de tous ces problèmes je pense que je l'aimais vraiment, en tant que personne. J'aurais aimé une vie à ses côtés. Même s'il y en a d'autres. J'en veux à la vie, j'ai pas envie de "voir ça comme un cadeau" ou d"éprouver de la gratitude". Oui ok, merci pour ma famille, merci pour ma santé, merci pour le toit sur ma tête et pour la soupe du soir. Je sais que c'est déjà tellement énorme mais j'arrive pas à me le dire constamment. Son (magnifique) visage m'apparaît tout le temps. Je suis triste.

J'attends pas de réponse, je veux juste extérioriser.

Courage à tous les tristes du forum et merci à tous ceux qui répondent bénévolement, sur leur temps perso, vraiment merci beaucoup <3
#1308064
Coucou Agathe.
Je sais que tu n attends pas de réponse mais ton message me touche.
Tu sais, l amour ce n est que la réunion de deux névroses, soit elles se complètent et ça fonctionne, soit non et ça donne des relations bancales.
Il ne s agit pas à mon sens juste de s aimer ou d être autonome ou auto suffisant, mais avant tout d être capable de gérer sa/ses propre(s) névrose(s) au sein du couple.
Ce qui signifie être capable d échanger sur ses failles sans pour autant attendre de l autre qu il porte nos casseroles. En puisant dans la relayer l échange la force de la/les porter soi même si je puis dire.
Tu as le droit d être triste, angoissée, raplapla, tout ce que tu veux, la vie c est pas le monde des bisounours. Mais il faut aussi être un minimum armée face à ca, parce que si ton partenaire peut te soutenir et t élever il ne peut pas porter ta croix.
Je suis moi même une personne super anxieuse, je fais des crises d angoisse et je suis parfois cyclothymique et j ai vecu 10 puis 5 ans avec des mecs qui tout simplement ne comprenaient pas tout ça, et pour qui j étais fragile voire faible.
Mais ces failles la font partie de moi et je ne peux pas m en exempter du jour au lendemain, même si je travaille fort pour être plus « stable ».

Va a ton rythme, tu trouveras ton équilibre. Déjà quand tu auras du boulot ça va beaucoup t aider!
Allez, courage!
#1308066
Bonjour Agathe,

Je lis ta peine et ton chagrin, tes peurs, ta colère, je m'y retrouve parfois. C'est ce qui me pousse à te répondre ce soir.

Je me permets de relancer le sujet mais, à la lecture de tes posts, je crois que de l'aide d'un.e professionnel.le te ferait beaucoup de bien. Ça n'est pas du tout mon métier donc je peux me planter, mais pour moi tu nous fais une bonne dépression. Ton angoisse, les insomnies que tu évoques, plus anciennement l'absence de goût pour la vie, de libido, la tristesse que tu te traînes, la noirceur, le désamour voire la haine de soi, l'abattement dès le réveil... ça y ressemble quand même pas mal.

Je comprends que tu n'aies pas envie que tes parents soient au courant, alors sache que tu peux être prise en charge dans un centre médico-psychologique (CMP) gratuitement (je l'ai sûrement déjà dit mais j'en profite pour de nouveau remercier Elieza qui m'a suggéré l'existence de ces structures qui m'ont littéralement sauvé la vie il y a quelques années), ou à l'hôpital, ou encore dans une structure pour les "jeunes" (jusqu'à 25 ans en général). Tu peux aussi demander à avoir un compte séparé au niveau de la mutuelle, c'est-à-dire recevoir tes bilans de remboursement sur un courrier personnel, tes parents n'auront pas à savoir. Ce qui te permettrait de consulter un.e psychiatre (qui est un médecin, remboursé par la sécurité sociale) en libéral ; les délais en CMP peuvent être très longs.

Tu dis avoir déjà vu "une psy", mais était-elle psychologue ou psychiatre ? Ou autre chose, psychanalyste, psychothérapeute...

Pour soulager la douleur tout de suite tu peux essayer d'écouter des séances d'hypnose sur Youtube, c'est comme un pansement sur le mental.

Et puis tu sais pour Paris, c'est quand même une très grande ville. À une époque j'avais des amis qui habitaient à 10 minutes à pied de chez moi et que je ne croisais jamais, donc question ex tu peux partir plutôt tranquille à ce niveau-là !

Courage Agathe, c'est une bonne grosse période de merde mais, et j'en suis toujours la première étonnée, la douleur finit par passer.
#1308082
@Elieza, merci infiniment pour ton message. Il me calme. En particulier la partie où il est question d'être capable d'échanger sur ses failles et non forcément d'attendre qu'on les répare. Cest "donc" pour cela que j'ai quelques amis avec qui j'ai une connexion spéciale, car justement avec eux je me sens libre d'avoir mes failles, et d'en parler. Je pense qu'avec mon ex aussi je pouvais en parler, il demandait que ça. C'est juste que avec lui, j'ai commencé à culpabiliser, à me comparer à d'autres filles avec qui il aurait pu être plus heureux, donc je me suis renfermée sur moi même, cercle vicieux.
Merci beaucoup pour m'avoir éclairée.

@Janysse, merci à toi aussi. La personne que j'ai vue était psychologue. On parlait, ça me faisait du bien d'extérioriser, mais c'est tout. Je n'ai pas avancé. Je comptais aller au CMP de chez moi dès mercredi, mais si le rdv est trop loin je serai peut être déjà à Paris. Mais paris = boulot = bonne mutuelle, donc je reconsulterai aussi. Je verrai ce qu'ils me disent mercredi. Merci beaucoup de m'avoir écrit :)
#1308085
Faut que j'arrête d'écouter des trucs sur internet. Là je regardais une video qui disait selon la raison de la rupture, votre ex va t il revenir ou pas. Et le mec a dit que si l'ex nous a quitté car on était incompatibles, c'était mort. Or c'est exactement ce qu'il a dit. Notre rupture était mutuelle mais bon, yen a tjs un plus d'accord que l'autre.

J'ai pas trop de force mentale, dès que je vois un nouveau truc, j'obsess dessus pendant des heures/jours. Et là idem, j'ai l'impression que tou est illuminé, et qu'on a jamais été compatibles. Mais je sais plus. C'est vrai que je me suis beaucoup éteinte à ses côtés, mais j'aurais tjs dit que c'était pour des raisons extérieures. Et je me mettais une pression de dingue. J'étais plus moi même. Sa faute ? ma faute ? Est ce que si on avait été compatibles tout aurait été merveilleux , (pourtant c'était merveilleux) mais j'ai pas eu cette sensation de "calme intérieur" où on sent qu'on a trouvé LA personne qui nous correspond. Non j'étais hyper heureuse avec lui, j'étais amoureuse, je me disais que...

Je sais plus. Ca m'a blessée cette vidéo. Il nous a trouvés incompatibles. Qu'est ce que j'essaie de faire là ? De me persuader qu'on l'était ? Je préfère repartir avec lui et nos disputes, et sa façon insupportable de toujours enjoliver la vie des autres, d'être aussi optimiste, calme, posé, de s'aimer lui même, bref, tout mon opposé ? J'aurais préféré quelqu'un de brisé, comme moi ? Il a toujours voulu voyager, moi non, mais ça veut pas dire que je ne veux pas ? Ce que je veux pas c'est m'installer définitivement loin de ma famille, mais voyager 1 mois, 6 mois, 1 an ça me va ! Il n'est pas du tout proche de sa famille et moi oui, c'est une incompatibilité ? Comment on mesure l'incompatiblité ?

Peut être a t il juste dit ça parce qu'il voulait trouver une excuse ? Il aime bien les grandes phrases un peu drama. Est ce que je veux le changer ? Non pas forcément, je veux juste qu'il murisse un peu, et qu'il me rende pas jalouse. Et je veux prendre confiance en moi. Ne pas être blessée dès qu'il parle de son passé, ou qu'il parle de qqn en bien, ou qu'il dise qu'il a fait un truc génial aujourd'hui. C'est de l'incompatibilité ça ou je suis juste chiante ? J'en sais rien.

J'attends que le temps passe, pour qu'un jour peut être les choses s'éclairent et que je sache si ce que je ressens c'est une blessure d'égo qu'on m'ait enlevé ma bouée, que j'assume pas d'avoir échoué. Ou alors si c'était vraiment un problème de timing. Je me sens vide, c'est pourquoi je pense j'aime les personnes en souffrance. Je me sens utile. Je me nourris de ce que je donne aux autres. Et lui il va très bien. Il est pas en souffrance, il est pas vide, il est bien avec lui même. Je me sentais inutile. Je comprends pas comment on peut aimer quelqu'un autant qu'il le dit sans se sentir mal à l'idée de le perdre. Enfin c'est pas ça. Il m'aimait, je le voyais mais je le croyais pas. Il m'aimait énormément, et j'ai pas su le croire. J'ai toujours eu peur qu'il parte parce que vu qu'il avait pas "besoin" de moi, je me sentais nulle.

Voilà pour mes réflexions
Il me manque
Il y a 30 min je me disais "super, on est incompatibles, on aurait jamais été heureux, c'est pas une perte, il me tarde la vie, un jour je rencontrerai la bonne personne"
C'est tellement impensable
Mais bon, c'est la vidéo qui l'a dit

bonne nuit aux nocturnes du forum
#1308092
Bonjour Agathe,
Je voulais justement prendre de tes nouvelles ces derniers jours, et je vois que ce n’est pas la frite. :|

Je sais que tu n’attends pas de réponse, d’ailleurs je sais aussi qu’aucune réponse ne t’aidera toi à aller mieux mais encore une fois, quand je te lis je suis touchée.

C’est sans doute une projection mais quand je te lis j’ai vraiment l’impression d’être dans la tête de mon Ex. Mais vraiment. Tout ce que tu dis, il aurait pu le dire lui. Ma psy m’a suggéré d'ailleurs que oui il m’aurait surement préféré névrosée...

Sauf que je ne sais pas faire ça moi.
Je ne sais pas devenir comme ce qu’il a toujours connu, ses repères de souffrance.
Je ne sais pas devenir hystérique, alcoolique, culpabilisante.
Je ne sais pas devenir en besoin, dépendante, asociale.
Je ne sais pas devenir ce qui en fait lui manque.
Ça me tue, ça me bouffe. D’avoir été celle qui lui fallait et en fait non, assumer qu’en fait être trop bien ce n’est pas assez bien.

Ouais bon j’avoue ce n’est pas la frite non plus ici, ( :| ) et pourtant tu le sais je suis de l’autre coté de la barrière. Et pourtant tu le vois je ne suis pas en train de faire la nouba avec des hommes, quand bien même ça été mon choix de dire stop à la souffrance.

Les ruminations c’est ce qu’il a de pire. Je me suis niq** tout le we a réfléchir aussi a ce qu’il pouvait penser. Est-ce qu’il a déjà oublié tout ça ? Est-ce qu’il pense a moi quand il se connecte à son site à la noix ?
Je te lis et finalement j’imagine qu’il est triste du coup. Comme toi. Comme nous.
Et pour autant ça ne m’aide pas.
Peut être que j’aurais du laisser tout ça me bouffer en fait. Me laisser m’effriter. On aurait été malheureux ensemble comme ça et pas chacun de notre coté comme des idiots. Bref.

Je suis complètement Elieza ( :bisou: ) sur le fardeau à porter par l’Autre. Parce que même si on aime et que l’on veut aider de toutes nos forces, rien n’y fera.
J’ai le sentiment d’avoir tout fait et rien n’y a fait.
Parce que ce ne sont pas nos névroses et qu’il est difficile même si on essaie très fort de vous apporter de l’aide.

Bon par contre tu arrêtes de suite avec ces vidéos a la noix!! Incompatibilité ? c’est n’importe nawak. Je pense que quand on est incompatibles on aime pas tout simplement.
Et vous vous êtes aimés. En revanche est ce qu’il a pu se sentir impuissant fasse à ce que tu vivais ? très certainement. Et il aurait sans doute raison de le penser.
Et non t’es pas chiante ! Mais il ne pouvait pas faire grand-chose face a tes insécurités, tu es d’ailleurs très lucide avec cela.

Quant à sa grande phrase pleine de drama… j’ai ri parce que c’est tout moi également. La dernière phase que je lui ai dite c’est quand même que j’étais rassurée de voir que je n’avais rien perdu. C’est très con et surtout c’est très faux.
Mais on fait des choses parfois idiote quand on a de la peine...

Alors je te dirais bien d’essayer de sortir de sa tête là de suite. Mais ça ne t’aidera pas, parce que tu le sais. Alors je ne t’aide pas. Mais encore une fois je voulais t’écrire. Voila tout.
Je t’embrasse très fort
Myz
#1308109
Hello MyZ et merci pour ton message

Je trouve très intéressant ton point de vue à chaque fois, c'est marrant du coup, comme toi, d'avoir le point de vue inverse. Si en plus ça peut t'aider haha...

C'est vraiment difficile de ne pas penser à lui. Je suis vraiment dans un mood genre j'ai plein de projets, il me tarde d'aller à paris, je vais commencer une thérapie, faire du sport, lire plus. J'ai envie de changer, de me renforcer et de prendre confiance en moi et ça passe par plein de petits détails.
C'est dur de faire ça "pour soi", et non pour lui. Au final tant que je le fais, c'est déjà bien, c'est même le principal. Je me sens pas si morfonde. (par moments). Je rêve d'une nouvelle rencontre avec lui, comme si on s'était jamais connu, comme si notre passé était loin derrière, accepté, comme deux nouvelles personnes. Moi plus confiante, plus sûre de moi, capable de poser mes limites et lui, plus certains dans ses choix, avec plus de détermination à m'inclure dans son avenir, même si ça comprend des voyages, tout ça. Mais quand ? J'ai peur qu'avec le temps on s'oublie. Et puis si on s'oublie, c'était que c'était pas lui, c'était pas moi. Arrête donc de vouloir tout contrôler!!!
Parce que je peux pas dire que j'apprécie pas cette liberté retrouvée. Je trouve cool de me dire que j'ai de comptes à rendre à personne, que je peux trouver beau qui je veux, rêver de qui je veux, sans culpabiliser. Si je rencontre un nouveau mec, tout est possible... Mais est ce que c'est ce que je veux ? Je pense que j'aurais des réponses quand je serai moins dépressive. Que ma vie sera plus remplie, que je serai "assimilable à heureuse" (haha grosse optimiste). Que je sentirai plus de vide ou de jalousie. Que mon téléphone sonnera plus souvent, que j'aurai des activités plusieurs soirs par semaines, des soirées, des rdv, des projets, des trucs à penser. Là, est ce qu'il me manquera ?

Et qu'est ce qu'il se dit, lui ? Est ce qu'il se dit que de toute façon il a été capable d'embrasser l'autre meuf donc il se le pardonnera jamais, donc il reviendra jamais ? Il a dit qu'on était pas compatibles donc il m'aime pas ? Je peux pas le forcer. J'espère qu'un jour si je lui manque il aura le courage de revenir et de passer au dessus de ses questions, qu'il foncera. J'espère vraiment. Qu'il voudra se faire pardonner, recommencer une nouvelle histoire. Qu'il aura changé (enfin pas trop, juste muri). Il s'est bcp battu pour être avec moi au début de notre relation. C'est mignon, c'est fou quand j'y pense à quel point c'était la parfaite illustration du "on est attirant quand on a pas besoin de l'autre". J'étais tellement obnubilée par mes projets, combien de fois il est venu frapper chez moi, a essayé de me parler, a voulu m'écrire, et j'étais toujours distante ! Je l'aimais beaucoup et je pensais souvent à lui, mais j'étais tellement obnubilée, ça devait me rendre hyper séduisante (houhouu) ! Et un jour ça m'a frappée, j'ai eu comme un coup de foudre, et je l'ai embrassé. The rest is history.

Arrête de repenser à ça bordeeeeeeeeel.

D'ailleurs, je sais jamais si on est censé justement être heureux sans rien, ou pas. Genre est ce que "sans personne" veut aussi dire "sans rien" ? Est ce que je peux attendre de moi même d'être heureuse là, sans boulot, sans amis, sans projets ? L'homme est un animal social non ? C'est normal d'être triste quand notre vie est vide. Enfin je crois. Je pourrais changer mon regard sur ma vie aussi, être reconnaissante de tout ce temps que j'ai pour moi, et avec ma famille. Je sais qu'à paris ils me manqueront énormément (du coup je serai encore triste... boom, jamais contente). J'essaie de tjs me rappeler ça.



Myz, je t'apporte tout mon soutien. Je sais pas quoi te dire, ça doit etre tellement difficile d'être bien, d'être heureuse et bien dans ses baskets et de ne pas réussir à rendre la personne heureuse, de la voir s'enfoncer dans sa noirceur. J'aurais envie de te demander pourquoi, pourquoi tu t'accroches autant, comment tu arrives à toujours l'aimer malgré tout ça, comment tu arrives pas à te dire que tu serais bcp plus heureuse sans lui, qu'est ce qu'il t'apporte ? Indirectement c'est des questions que je poserais à mon ex bien sûr, je ne vous connais pas personnellement. Mais je sais pas ce que ca me fait de te lire, je veux pas dire du soulagement car je veux pas etre soulagée de lire ta souffrance, mais juste ça m'éclaire.
Le "seul" point commun que je nous vois serait que nous sommes des femmes. On cherche peut être plus à réfléchir, à sauver la situation, on est peut être plus touchées émotionnellement. Mais bon avec tous les hommes sur ce forum, ça tient pas vraiment la route.

N'hésite pas à m'écrire si ça ne va pas, ça sera toujours avec plaisir
Bises

Agathe
#1308116
Hello Agathe,

C’est drôle comme on peut voir que c’est nous même qui créons notre tristesse.
A supposer, élaborer, deviner. Quand on imagine pas ben ça va en fait. :lol:

Je te félicite, je te trouve dans une démarche hyper dynamique.
Tu as envie de faire plein de choses pour te guérir, pour aller mieux. Et c’est très bien.
Peu importe si pour le moment tu penses que tu ne fais pas tout pour Toi, l’essentiel étant que tu le fasses tout court.
D’ailleurs si tu n’avais pas été célibataire aurais tu lancé tout cela ? Ou te serais tu laissée porter par ce que tu vivais avant ? Que tu vivais mal certes, mais dans le confort que tu connaissais ?

Je me dis aussi que le mien a finalement lancé sa thérapie à cause (grâce ?) à Nous.
Oui on est plus ensemble mais ça lui aura permis de faire quelque chose pour aller mieux Lui...
Alors c’est bien et même si on est tristes.

Je te félicite de nouveau et je suis persuadée que tu t’en sortiras très bien.
Tu te poses de bonnes questions sur le Bonheur selon moi.
Il n'y a pas de réponses figées, c’est ce qui va te permettre de trouver ton équilibre rien qu’a toi ! Le reste en découlera. :)

Alors tu sais moi, je ne dirais pas que je m’accroche. Justement Non. En ça j’ai changé.
Avant j’aurais attendu d’être moi-même complètement éteinte.

Ce qui m’a amené ici à la base c’est justement une histoire de 10 ans avec un homme pas heureux (tu peux trouver ce récit si ça t’intéresse).
Il m’a fallu beaucoup de temps et bcp de moi pour finalement lâcher prise et admettre que je n’étais pas responsable de son bonheur à lui.
En revanche le mien de Bonheur il avait foutu le camp quoi…

La différence cette fois c’est que je ne m’accroche plus. Et si je ne suis plus avec mon dernier c’est précisément parce que j’ai répondu aux questions que tu me poses là avant que ça me grignotte.
Je ne suis pas ici parce je suis accrochée, ou que j’espère son retour.
Non je suis ici parce que je suis triste tout simplement. Je fais mon deuil, mon sevrage et c’est normal. Mais je n’attends rien de lui.

J’ai fais un bond ENORME en 2 ans. Alors je suis triste mais hyper fière :-Clap

Peut-être qu’il sera heureux lui tout seul a un moment donné et peut être qu’il aura envie a ce moment de me faire partager son bonheur. Peut être pas. Et peut être que je ne voudrais pas moi ;)

Mais c’est pas le propos. ^^

C’est marrant coucher les mots ça m’aide vraiment a sortir tout ça de mon ciboulot….
Alors je viendrais peut être des fois t’embêter ici ou en MP et aussi pour suivre ta belle évolution

Je t’embrasse :bisou:
Myz
#1308370
Encore un grand merci Myz pour ton message, je t'ai répondu en MP.

Je continue un peu ma documentation même si peu de changement.
J'hallucine à quel point je peux penser à lui TOUTE UNE JOURNEE, même en étant active. C'est permanent. Il est là.
Je pense avoir une grosse blessure d'abandon, je m'y reconnais grandement et ça colle avec mon vécu. Une des caractéristiques est justement cette façon de toujours se plaindre, toujours demander de l'attention et se morfondre dans des situations.

Je sais que c'est mon égo qui parle quand je l'imagine à toutes ses soirées, en train de rencontrer plein de nouveau monde. Par moments j'arrive à m'en réjouir, à me dire que la vie est belle, à vouloir travailler sur moi et à avoir envie de vivre. Mais c'est bref. Ca me rend folle qu'il me dise rien. Il m'a pas larguée comme une merde, je voulais aussi cette rupture, même si j'aurais aimé qu'elle n'arrive pas ("quand on aime, on ne quitte pas", je suis d'accord vu que je ne voulais pas quitter, mais en même temps pas d'accord car cette rupture était nécessaire). Je veux savoir s'il va mal lui aussi, comment il fait ? Comment il fait pour aller bien ? Je le sais, il fait tout pour ne jamais être seul et sinon il regarde des films. Est ce qu'il se pose des questions ? Est ce qu'il prend le temps de réfléchir sur nous ? Est ce qu'il se dit qu'il a fait le bon choix ?

Pourquoi moi j'ai le temps de me poser toutes ces questions ? "Toute cette colère, cette tristesse, mets la ailleurs" bah j'arrive pas ! Ca se fait tout seul. J'ai toujours des sanglots prêts à sortir, qui sortent même à des moments inopinés. Je pense à mon anniversaire dans quelques jours. Faut être heureux à son anniversaire. Je suis heureuse de le fêter avec ma famille, même si ça me fait un peu pitié. Et eux mêmes doivent se dire ah ce grand bébé de 23 ans... Ils sont peinés que je sois heureuse d'être avec eux. Jsuis un Tanguy ? Je me sens pas du tout soutenue par ma soeur, elle sort tout le temps, elle est jamais là, elle me propose jamais de venir. Ca me blesse.

Il me manque tellement. Qu'est ce que je ferais, si on était en couple ? Alors la nouvelle Agathe elle serait comment ? D'un claquement de doigt, je serais heureuse ? C'est pas sain que son absence soit la raison de mon mal être. Mais c'est pas ça l'amour ? Mais j'ai le droit d'avoir envie de savoir comment il va non ? Je sais pas, je sais rien, je suis perdue, je voudrais que ça s'arrête, et trouver la paix. Je voudrais que ma tête s'arrête.

Il me manque. Son visage, sa silhouette, sa voix. Parler avec lui, lui demander ce qu'il pense de ceci et cela. Qu'est ce qu'il pense de mes entretiens que je passe, et de ce nouveau projet que j'ai commencé. Etre juste heureuse qu'il soit là.

Je sais plus, je sais plus ce que c'est que l'amour. J'ai l'impression que j'ai tjs connu que de l'attachement, que du "besoin vital" comme une moule à son rocher. Je sais plus "qu'est ce qui est quoi". C'est quoi l'amour ? On peut ressentir de l'amour + "un attachement malsain" ? On peut être vraiment amoureux quand on est dépendant ? Quand on a peur d'être abandonné ?

de gros bisous à toutes et à tous, et bonne semaine à vous <3
agathe
#1309273
Re-bonsoir Agathe, je suis quand même revenu sur le forum ce soir et j'ai lu ton histoire. Les histoires ont beau être uniques, j'ai retrouvé plein de points communs avec la mienne.

J'ai sûrement eu beaucoup moins de réflexion post rupture que toi, mais si il y a bien quelque chose qui ressort c'est l'état d'esprit négatif et pessimiste.

J'ai eu aussi le droit de dévorer des articles sur la reconstruction en français et en anglais, et ce qui en ressort ce sont vraiment les notions de confiance en soi et d'être heureux seul avant d'être heureux avec quelqu'un.

Et j'ai lu ici que tu avais des objectifs à moyen terme, lecture, thérapie, sport (fais en ça défoule vraiment, soit en faisant ressortir ta rage/déprime, soit en ayant la volonté d'être plus confiant(e)! ),et des sorties ?

Je pense que ces objectifs sont très bons car ce ne sont pas des coups de tête, et ils sont pas non plus à "loooong" terme, donc tu peux arrêter de penser à "et dans 1-2-3 mois je fais quoi ?" et éventuellement remettre aussi tes pensée pour ton ex à plus tard.

Pour ce qui est de la confiance je sais que dans mon cas il m'a fallu un an pour la perdre et pour devenir négatif et pessimiste, c'est là que j'ai été au plus bas, et c'est là qu'elle m'a quitté.
Là j'ai pas juste la volonté d'être optimiste, joyeux etc...
J'ai la volonté de redevenir la meilleure version de moi-même.

Et tout ce que je peux te recommander c'est de trouver les bons objectifs, les bonnes personnes, les bons psys et les bons articles pour être la meilleure version de toi même.
Tu y seras quand tu auras toute ta confiance, tu t'accepteras comme tu es, et là tu auras tout le recul dont tu as besoin pour savoir ce qu'il te faut pour être heureuse.

Et tu auras des moments de galère c'est normal, j'ai aussi lâché un sujet ce soir et tu m'as bien aidé donc j'espère que mes pistes de réflexion pourraient aussi t'aider.

Bonne nuit !
M
#1314752
Hello à tous

J'espère que vous et vos proches allez bien.

Je reviens sur mon sujet donner quelques nouvelles. Pour remercier ceux qui m'ont aidée, et quelque part aussi pour documenter mon cheminement. En réalité je n'ai jamais vraiment quitté ce forum. Essayer d'aider les autres aide pas mal à prendre du recul sur sa propre histoire.

Alors, demain ça fera 6 mois qu'il m'a quittée. Je ne sais pas vraiment quoi dire. Je sais même pas quoi écrire en fait, c'est juste que ça fait quelques jours que j'en ressens le besoin. Il y a 6 mois, il m'annonce donc avoir embrassé cette autre fille, une fille de son master. Ça n'allait plus, c'était si prévisible mais si violent à la fois. "Il fallait le faire". Il y a eu cette brève entrevue 15j plus tard, puis plus rien. J'étais au chômage, chez mes parents. Pendant deux mois j'ai eu la même vie qu'on a tous actuellement, et ça me fait presque rire. Je sortais pas de ma chambre. Aucun rythme, aucun repère. A la différence que je voyais le monde continuer de vivre. Ca faisait déjà longtemps que je me sentais morte à l'intérieur, et la rupture était quelque part un soulagement. Je me sentais plus coupable de lui gâcher la vie. Je voulais vivre à Paris, même s'il y était. Il n'allait pas m'enlever ça. Donc j'ai postulé, postulé. Vers fin novembre les choses se précisent et j'ai un entretien qui me plaît. Cette petite voix qui me dit "vas y". Je fais court, j'ai commencé mi décembre, en pleine grève. Mais c'était cool. Heureuse qu'il se passe des choses dans ma vie. Ce boulot m'a sauvée, et j'en suis chaque jour reconnaissante. Mes collègues n'ont pas idée d'à quel point leur existence m'a aidée. Un jour je les remercierai mais ça les suprendrait. Ca m'énerve presque de constater à quel point j'arrive à jouer la comédie, à passer pour la nouvelle petite jeune toute souriante et solaire. "Tu t'es vachement bien intégrée dans ton équipe, c'est fou", "on nous a dit que du bien de toi", "on est super heureux de travailler avec toi". Merci, merci. C'est marrant d'entendre ça et de pleurer chaque soir en repensant à son ex. Ca fait quand même du bien, quelque part.

J'ai recommencé une thérapie, avec une psychologue formidable. Là encore, c'est marrant, à chaque fois que j'y vais j'ai l'impression d'aller très bien, et de n'avoir aucun problème. Juste envie de parler à quelqu'un de compétent. Ma famille ? Trop tabou. Mes amis ? J'ai l'impression de les souler, ou alors ils calquent trop leurs expériences sur la mienne. Donc bon, ça fera 80€ madame. Mais ça me fait du bien.

J'ai pleuré pendant longtemps. J'ai regardé toutes les techniques farfelues, à la limite de l'ésotérisme, et à côté de ça j'écrivais à qui veut l'entendre sur ce forum "ah mais il faut que tu passes à autre chose, il reviendra pas, il faut l'accepter". C'est beau l'ironie. A partir de 2020, je suis sortie avec des amis et des amis d'amis. Ça allait beaucoup mieux. J'avais repris confiance en moi. Fin janvier, une soirée, un mec super beau. On s'embrasse, on finit la soirée chez moi. Un soir, deux soirs. Et je mouline la journée au travail, je repense à mon ex, j'ai l'impression de le tromper. L'autre mec me gave. Il veut du sérieux avec moi, oupsi. Mais il n'est pas lui. Trop ceci, trop cela. J'ai replongé. Quelques jours. J'ai fini par lui dire gentiment que je préférais en rester là, que j'étais pas prête (avec lui... haha). Il l'a bien pris, encore heureux, mais il a dit à mon amie commune que ça l'avait beaucoup affecté. Je me suis sentie mal. Mais je me sentais alignée. J'avais posé mes limites. Je me faisais passer avant. C'est bien Agathe, un pas après l'autre. C'est donc ça, "penser à soi" ?

Et puis il y a eu cet autre mec, au boulot. Sournoisement. Il était plus jeune que moi, stagiaire de fin d'étude. Il m'a fait du rentre dedans tellement gros que c'est passé. On rigolait beaucoup ensemble, je le trouvais mignon. Il avait des belles phrases mais il était touchant. Je le sentais sincère. Il y avait quelque chose que je sentais pas, mais rien de grave. Genre trop jeune, trop immature. Mais touchant. Il m'aimait bien, je le sentais. On a commencé à passer énormément de temps ensemble. Je pensais tout le temps à lui. Papillons, tout ça. Même si je le comparais tout le temps. Il m'a dit des choses que mon ex ne m'avait jamais dites en 4 ans, même pas au début. Je me disais, voilà ce que je mérite, je mérite beaucoup mieux que mon ex nul qui me trompe. Mais bon, j'avais une réserve. Ca m'allait cette petite excitation au boulot, c'était marrant, c'était bien. Mais je voulais pas du sérieux. Lui oui, mais il le disait sur le ton de la rigolade. On s'est vu deux fois hors du boulot, et la dernière fois c'était le soir où on a annoncé que tous les commerces/resto fermaient. Ambiance un peu fin du monde. On s'est tenu la main, tout ça. Il m'a pas embrassée. Je demande si ce n'était pas par pudeur ou vis à vis de sa religion. Ou juste prendre le temps. Mais bon je lui avait dit que 2j plus tard je rentrais chez mes parents pour le confinement donc c'est pas comme s'il s'engageait pour la vie non plus.

Bref, confinement, je rentre chez mes parents. Ah oui je fais partie de ces abrutis qui ont fui la capitale pour la province dès que ça a été annoncé ! Mais bon c'est le vrai chez moi, ça compte pas ! Je reviens dans ma chambre, où j'étais après la rupture au chômage. Comme une spirale qui recommence. Heureusement que je télétravaille, mais bon. La moulinette s'en redonne à coeur joie. Je repense à lui, à lui, à lui. J'écrivais plus au mec du boulot. Il s'est énervé. Il était blessé. J'ai fini par lui dire clairement que "pour l'instant" il n'y aurait rien. Je regrette pas. Y avait pas d'étincelle, pas le petit truc, pas de conversations qui m'intéressaient. Il mérite mieux, il mérite quelqu'un qui le trouve formidable et qui l'aime, mais ce n'est pas moi. Il l'a vraiment mal pris. Quelle ironie, deux coeurs brisés en deux mois. Ca fait trois, avec le mien. Chacun porte sa croix. Je m'efforce de penser à moi, de poser mes limites. Je me sens comme anesthésiée, une fois de plus. J'ai recommencé à pleurer. Et j'entends mes parents se moquer des gens dépressifs. Ou me dire encore que j'exagère, que je parle mal, que je suis "vraiment difficile". Mdr excusez moi d'exister.

J'ai eu des félicitations par mon chef au travail, et même une prime. Ca m'a fait très plaisir. J'aurais aimé lui dire que ça vaudra jamais ce que lui m'a apporté juste par sa présence. J'ai parfois la sensation que les choses sont écrites, qu'il n'y a pas de hasard. Il y avait vraiment très peu de chances que j'obtienne ce poste pour plusieurs raisons. Et là je me retrouve à faire un truc hyper épanouissant, avec un chef exceptionnel que j'admire énormément, et en qui j'ai confiance. J'ai besoin d'admirer les gens. Et de leur faire confiance.

En fait pour être honnête j'ai l'impression de ne pas avoir avancé du tout. Je suis dans le même lit, sur le même ordinateur, avec les mêmes larmes, sur le même forum en train de parler du même mec. Je me plains même des mêmes choses. Je rumine encore sur des détails, je lui en veux encore, mais je l'aime encore, et j'assume pas du tout mais je me vois encore avec lui. Même si j'ai avancé, et que je compte pas sur lui. Je sais juste qu'il est confiné dans son pays d'origine avec sa mère. Et je sais pas du coup avec tout ça s'il partira à l'étranger comme c'était prévu. Je me force à m'en foutre. Promis, j'ai eu de ses nouvelles juste une fois, par un pote, au début du confinement. Sinon je regarde rien, je l'ai sur aucun réseau, j'ai même supprimé ses amis. Aucune source d'information possible. Mais bon. On empêche pas un coeur d'aimer. J'ai listé tout ce que je détestais chez lui. J'ai listé tout ce que je voulais dans une relation dorénavant, et je me suis promis de ne jamais accepter moins que ça. Même de lui.

Mais le problème quand on a pas confiance en soi, c'est justement qu'on est pas une personne fiable pour soi même. Quelle promesse faite à moi même ai je déjà tenue ? Aucune. Combien de fois me suis-je abandonnée moi même, laissée tomber ? Toujours. Comment je peux me dire : promis, avec moi t'es en sécurité, il t'arrivera rien, tout ira toujours bien ? Comment je peux me promettre ça quand toute ma vie est une preuve du contraire ? J'ai beau regarder des vidéos américaines avec des musiques entraînantes en fond du type "woo ! decide RIGHT NOS TO CHANGE YOUR LIFE", ça ne me fait rien. Je lis des livres, rien. J'écris, rien. Je découpe en petites étapes, rien. Je fais des plannings, rien. Rien.

Je fais un truc, tout est normal, et d'un coup mon cerveau : "mais quel con, de t'avoir trompée quand même ! comment il a pu faire ça ? mais en même temps, tu l'as poussé à bout, tu n'es pas toute blanche... mais quand même, quel genre de personne c'est, ça ? tromper sa copine, comment refaire confiance après ça? s'il revient ? bon, je ne dois pas vivre dans l'attente. Mais s'il revient ? Il m'a trompée, quand même....". Ou encore je repense à un événement précis où il m'a blessée, où j'ai rien dit sur le moment. Et j'y repense maintenant, 6 mois, 1 an, 2 ans plus tard. J'y repense en plein travail, en pleine peinture, en plein rangement de grenier. Et c'est là, ça s'installe. Je pense à etpourtant. Regarde la pensée passer, regarde la. Juste passer. Mais ça marche pas, je repars en "et si, et si". Je vis dans un monde parallèle. Ma vie réelle va très bien, famille amis boulot. Mais ma vie cérébrale est avec lui. Il me manque. Je le vois en rêve. Je me rappelle des sensations. Je me rappelle trop bien de tout. Il me manque ? Lui ? Ou la personne que je croyais qu'il était ? Ou notre relation ? Ou ma projection de notre relation ? Ou la personne qu'il me renvoyait quand j'étais avec lui ? Ou la vie que j'avais imaginée ? J'ai lu trop d'articles, je sais plus. J'ai acheté "Trop penser rend manipulable". Mais je l'ai pas lu. J'arrive même plus à lire des livres, à me concentrer. J'essaie de faire une détox de réseaux sociaux. Ca nuit à la concentration. Mais détox de RS, détox de nutella, sport, confinement, c'est trop, j'arrive pas. Je m'impose une discipline ou je m'autorise à être mal ? Qu'est ce qui est vraiment mieux ?

J'ai besoin de pardonner, je crois. A lui, et à moi même. Lui pardonner de m'avoir fait tellement de mal, et me pardonner de l'avoir laissé faire. Mais je suis trop têtue, trop têtue. Je doute toujours, je remets toujours tout en question, en perspective. C'est une qualité mais elle est devenue ma pire ennemie. Je rêve d'une vie sans doute. Ou d'une vie où j'accepte le doute. Quelle différence ?

Je suis partie trop loin, encore une fois.
De base je voulais juste dire : ça va un peu mieux, même si je pense toujours à lui, je lui en veux toujours, et j'arrive toujours pas à m'en défaire.
Ca m'a fait plaisir de vous écrire.

Des bises à tous
#1314754
Coucou Agathe,

c'est normal de toujours penser à ton ex, d'être nostalgique, de ressentir le manque, "même" 6 mois après, car ce n'est que 6 mois après. C'est si court face à la violence psychique d'une rupture ! Je sais que c'est pénible, qu'on a l'impression de ne pas avancer, d'en être encore à parler du même mec, à penser à lui tous les jours, jusqu'à se trouver parfois nulle d'y penser encore. Mais c'est comme ça, et c'est normal, et c'est ok.

Et bien sûr que tu as avancé. On mesure souvent le chemin parcouru à l'aune de celui qu'il nous reste à faire, mais ce dernier est infini, alors les progrès nous paraissent ridicules mais ils sont bien là.
Agatheyzac a écrit :Mais le problème quand on a pas confiance en soi, c'est justement qu'on est pas une personne fiable pour soi même. Quelle promesse faite à moi même ai je déjà tenue ? Aucune. Combien de fois me suis-je abandonnée moi même, laissée tomber ? Toujours. Comment je peux me dire : promis, avec moi t'es en sécurité, il t'arrivera rien, tout ira toujours bien ? Comment je peux me promettre ça quand toute ma vie est une preuve du contraire ?
C'est faux. Tu vis à Paris (bienvenue d'ailleurs !). Tu as décroché ton job de rêve. Ne sont-ce pas des choses que tu t'étais promises ?

Quant aux "toujours", aux "jamais" et autres "aucun", ma psy me répète souvent que cela n'existe pas, que l'on en sait rien, et que penser ainsi c'est s'enfermer dans des schémas de pensée qui ont des effets sur nos actions. Je ne crois pas du tout que tu te sois abandonnée dernièrement, bien au contraire. La réussite professionnelle, les papillons dans le ventre... Ce sont de jolis cadeaux, aime-toi pour cela.

Pour les pensées et les ruminations qui reviennent, un remède extrêmement efficace est la méditation. Dix minutes par jour suffisent à apaiser le mental, retrouver une capacité de concentration, et s'exercer à reconnaître que les pensées ne sont que des pensées, à laisser couler comme l'eau d'une rivière. L'application Petit Bambou propose un essai gratuit de 8 jours, ce peut-être l'occasion d'essayer.

Courage Agathe, tu avances ! Le confinement est rude pour les nerfs et le mental, mais ne laisse pas ce moment compliqué obscurcir le fait que tu vas mieux et que c'est une grande et belle victoire.
#1314756
Hello Agathe !

6 mois ce n'est rien tu sais , mais vraiment ( je crois qu'il m'en a fallu 2 à 3 fois plus pour me remettre tout à fait )

Et tu avances, bien sûr que tu avances, mais voilà il y a des avancées, et des semi victoires , et des semi défaites, et des rechutes, et des avancées, et des journées ou tu n'y penseras pas du tout, et des journées que tu passeras à mouliner de la colère et du chagrin et des hypothèses de retour , et un jour viendra où ce ne sera plus qu'une pensée fugace , peut être quotidienne , mais au même rang que ta liste de courses ( et même tu trouveras ta liste de courses beaucoup plus passionnante en fait :lol: ) ...

Tout ira bien ne t'en fais pas ;)
#1314815
Merci beaucoup les filles pour vos messages, ça m'a fait chaud au coeur.
Je me dis que oui, 6 mois c'est peu dans une vie et surtout pour une histoire si jeune et si intense.
Janysse, j'essaie la méditation. Je sais pertinemment que ça peut me sauver. Mais j'arrive pas, je lâche pas prise. Auto sabotage ? En tout cas j'en fais de temps en temps. Même si c'est pas de la vraie méditation je me dis que c'est un début.



J'ai peur car j'ai l'impression que quand il m'a quittée en 2017 (quand je me suis inscrite sur ce forum), je suis morte à l'intérieur. Ensuite il est revenu, j'ai continué ma vie et mon histoire avec lui, mais plus jamais je ne me suis sentie vivante. Tout m'apparaît comme un rêve. Comme si rien n'était réel. Combien de fois ai je essayé de me ressaisir, de reprendre ma vie en main. Avant j'angoissais car je pensais que c'était sa faute. Maintenant qu'il n'est plus là, je suis toujours morte.

Je peux faire toutes les analyses possible, j'aime à prendre les avis des autres car je sais que j'ai tendance à beaucoup broyer du noir. Mais au final, c'est mon histoire, et personne ne sait mieux que moi ce qui me concerne. Rien ne justifie certains comportements qu'il a eu, mais je dois me faire confiance. J'arrive toujours pas à croire, 4 ans après, qu'il ait pu m'aimer. Il m'aimait et j'ai martelé son coeur, comme j'ai martelé (plus légèrement certes) le coeur des deux autres garçons récemment. Il me l'a bien rendu. Je sais que je le méritais pas, et j'ai pas su voir la limite. Je suis énervée qu'on ait pu être aussi immatures. Aussi drama. Tout était si drama. L'amour n'est pas censé être drama. Je l'aimais tellement, tellement.

J'ai l'impression que tout est faux. J'ai beau me réjouir pour des choses, je me sens vide de tout. Je ne sais plus peindre, plus lire, plus créer. Je casse tout avant même de le construire. Je ne suis plus fière de moi. Pourquoi personne ne me croit quand je dis que je suis en dépression ? C'est que ça doit être faux. J'invente tout, pour attirer l'attention ? Comment je peux réussir si bien à berner les gens ? D'où me vient cette énergie pour être souriante, faire tout le temps la bonne blague, et être hyper attentionnée avec les gens ?

Un peu noir ce soir, désolée. Mais c'est comme je me sens vraiment au fond. C'est toujours là. Les jours où je vais bien sont des jours où j'arrive à me distraire. Une bonne journée au boulot, une bonne soirée avec les copines, une bonne journée confinés en famille. Mais je sais que c'est là. Je sais que c'est une façade. Je sais que je survis, mais que je suis éteinte à l'intérieur. Et que je ne dois compter ni sur lui, ni sur quelqu'un d'autre pour aller mieux.

Je sais juste pas, en fait. La vie me paraît longue.

Il est probable que j'efface ce message ou une partie d'ici quelques jours. Parce que j'aurais trop honte de me plaindre de la sorte. Surtout en ces temps ci. Je tiens donc à préciser que je relativise mes propos. Je sais que ma souffrance n'est que mentale et que j'ai énormément de chance d'être en bonne santé.

Bises à tous
Modifié en dernier par Agatheyzac le 13 avr. 2020, 02:53, modifié 1 fois.
#1314820
Ton message m’a fait pleurer.. Parce que je suis au même point que toi...
4 ans de relations aussi... Rupture pour une broutille... Et il est déjà avec une autre..
Je n’est rien à ajouter parce que tu as su dire tout ce que je n’arrive pas à écrire ou à exprimer...
Tiens nous au courant.. Voir que je ne suis pas seule me fait du bien (l’égoïsme.. )
#1314822
Hello
Courage...ça ira mieux un jour je le pense
Bon perso il m'a pas quittée pour une broutille (et je pense que toi non plus), la dépression peut parfois être lourde à porter pour le partenaire et j'en suis consciente. Je ne lui en veux pas.
Six mois après j'ai quand même pris un peu de recul, et tu en prendras aussi. Surtout respecte toi et respecte ta fierté, ne te mets pas en 8 pour le récupérer.
Bonne nuit :)
#1314823
Broutille ou pas j’avoue que j’en serais jamais plus... Pour moi ce n’était que des broutilles par rapport au bonheur.. Une dispute sur un message mignon le jour de la st Valentin... Je pensais pas que sa irait aussi loin...
Je suis éteinte, je n’arrive plus à dormir seule dans le noir.. J’ai pas envie de me larmoyer... Je ne pense pas avoir envie de le récupérer, parce que même si nous ne somme plus ensemble le faite qu’il soit déjà passé à autre chose avec temps de chose promise, temps de projet encore parler la veille de notre dispute... J’ai l’impression d’être trompé...
Il était mon première amour. Mais je pense que je l’est aimer plus que je me suis aimé moi même... J’ai doit travailler sur moi même avant de pouvoir réfléchir à la suite...
#1314825
Coucou Agathe,

Deux-trois choses :
Agatheyzac a écrit :Janysse, j'essaie la méditation. Je sais pertinemment que ça peut me sauver. Mais j'arrive pas, je lâche pas prise. Auto sabotage ? En tout cas j'en fais de temps en temps. Même si c'est pas de la vraie méditation je me dis que c'est un début.
La "vraie" méditation ça n'existe pas. Tu es dans ta méditation à partir du moment où tu t'installes dans la posture et tu lances la vidéo/l'audio. Tout l'enjeu est d'apprendre à accepter ce qui se passe pendant ces quelques minutes : ton esprit qui saute, ton dos qui fait mal, tes pensées qui vagabondent vers autre chose... Sans se juger. Il n'est pas question de "lâcher prise" ou de devenir super zen en quelques séances, mais d'apprendre à accepter que des fois ça coince, ça veut pas, ça ne "marche" pas, et c'est ok, c'est normal. Et c'est en acceptant que petit à petit les choses vont s'éclaircir. Peut-être que la méditation ne te sauvera pas, d'ailleurs ce n'est pas son objet (perso ce qui m'a sauvée c'est un traitement médicamenteux de longue durée). Tout ce qu'elle cherche à faire c'est te ramener encore et encore et encore à l'instant présent, même pour une demi-seconde, mais encore et encore et encore. C'est un long apprentissage, mais il vaut le coup ;)

Agatheyzac a écrit :je suis morte à l'intérieur.
Agatheyzac a écrit :Maintenant qu'il n'est plus là, je suis toujours morte.
Agatheyzac a écrit :J'ai l'impression que tout est faux.
Agatheyzac a écrit :Mais c'est comme je me sens vraiment au fond
Agatheyzac a écrit :Je sais que je survis, mais que je suis éteinte à l'intérieur
Agatheyzac a écrit : La vie me paraît longue.
À quelle fréquence te sens-tu ainsi ? Et depuis combien de temps ? As-tu échangé sur ces états avec ta psychologue (une autre preuve d'ailleurs que tu n'as pas "pas avancé", tu as entamé une nouvelle thérapie, c'est formidable et un grand pas en avant !) ? Qu'en pense-t-elle ? J'ai souvent pensé que la vie était trop longue, mais j'étais alors au fond du seau avec une belle dépression...
Agatheyzac a écrit :Je sais que ma souffrance n'est que mentale et que j'ai énormément de chance d'être en bonne santé.
Oui, tu as de la chance d'être en bonne santé physique. Ne jamais minimiser la souffrance mentale, elle n'est pas "que" mentale. Elle existe, entière, et n'est pas moins grave qu'une jambe cassée ou de l'asthme chronique. À choisir entre être diabétique et bipolaire, pas sûr que le plus facile à vivre soit la bipolarité. Autorise toi à être mal, à souffrir. Il n'y a pas à avoir honte d'avoir mal, d'aller mal, de souffrir "dans sa tête" alors que "tout va bien". Tu n'as pas non plus à avoir honte de "te plaindre", ce n'est pas du tout le cas. Tu n'as pas à te juger à chacun de tes pas. Reviens ici autant de fois qu'il te paraît nécessaire, autant de fois que ça te fait du bien. Et encore une fois, j'insiste comme une bourrine mais c'est tellement important, la souffrance n'est jamais "que" mentale. On meurt plus de dépression en France que de diabète...

Courage !
#1314834
Coucou,

Juste ce petit message pour te dire que je ressens tout ce que tu dis... J'avais lu sur ce forum une fois que c'est pas parce qu'il y a des gens qui vivent pire situation que tu n'as pas le droit de ressentir de la peine.

Tu es une belle personne prends soin de toi !

Belle journée

S.
#1314837
Hello Agathe,

Tout ce que dit Janysse est très juste.

J'aimerais revenir sur deux points :

-la méditation : j'ai découvert ça l'année dernière, avec mon next entre autres, j'ai pas mal écouté Christophe André ( une série de podcastsl'ete dernier sur France Inter ) , et je suis pas certaine de faire de la " vraie" méditation. Au de la de l'aspect " à la mode " sans doute, ce que j'en ai retenu c'est d'être dans l'instant et observer ( soi même ).. C'est totalement inverse au mode de vie contemporain qui consiste à être toujours en mouvement et à poursuivre un objectif , effet amplifié par les réseaux sociaux ( #couplegoal #revengebody :mrgreen: ) . Après avoir passé toute ma vie à poursuivre des objectifs ( étude, progression pro, achat de maison, maternité, déménagements, vacances ) , cette façon de voir a complètement changé ma vie.Et je sais que ça contribue aussi à ce que je vive très bien la période actuelle, malgré le contexte. Mais je ne suis pas sûre de faire de la vraie méditation. ;)

-le jugement sur soi même ( ça va avec ce qui précède ). Tu te juges beaucoup ( je n'ai pas avancé, je ne lâche pas prise, je ne suis qu'une enfant gatée qui chouine ). Ça ne fait pas de bien . Et d'autres le feront pour toi , pas la peine d'en rajouter ( il y a des gens qui pensent te rendre service en minimisant ta peine . J'ai eu une amie très proche qui me disait " oui bon ben c'est une rupture hein" . , mon ex à eu à peu près les mêmes mots, à l'époque où je voulais juste qu'il me dise " je te comprends , ça fait mal". ). Il n'y a que toi pour t'apporter de l'indulgence finalement, n'ai pas honte de ne pas aller bien.

Courage à toi
#1314890
Bonsoir à vous et merci encore de vos réponses, et de votre soutien

Ca va un peu mieux aujourd'hui. Je me suis réveillée les idées un peu plus claires, j'ai appelé des copines, j'ai fait des listes de projets.

@Choupi, j'espère que tu vas mieux aujourd'hui aussi. J'ai supprimé une partie de mon message cette nuit parce que ça m'a fait peur que des personnes puisse le lire et se dire "elle a raison, à quoi bon". Ca m'a fait réaliser que je dois faire attention. On s'en sortira et on retrouvera notre joie de vivre un jour, on est trop jeunes pour ne pas connaître le bonheur à nouveau ! Même si tous les âges ont droit au bonheur évidemment. Courage à toi et mes MP sont ouverts si tu veux parler.

@Janysse, merci beaucoup de ta douceur. J'ai lu tout ton post depuis que je suis inscrite et je suis tes avancées en sous marin. J'admire beaucoup ton courage et ta force. Je vais essayer les vidéos que tu me conseilles, ce soir même. Je me suis fixé pendant au moins une semaine, de faire 10 min chaque soir (ou matin)(ou les deux). Pour ce qui est de ces pensées négatives, je les ai par phases. C'était constant pendant les deux-trois mois qui ont suivi la rupture, avec des répits de qq jours ça et là. Puis une fois déménagé ça s'est estompé car j'ai été distraite par mon nouveau quotidien. C'était quelques fois par semaines, puis quelques fois par mois. Et là c'est revenu en trombe depuis environ deux semaines. Du coup la période où je voyais ma psy était, bêtement, celle où j'allais le mieux.
Je ne crois pas au fait que cela résolve tout, mais je sais que j'ai une hygiène de vie désastreuse, et ce depuis gamine. Très peu de sommeil, aucun sport, beaucoup de sucre. Et ça a empiré quand j'ai quitté le nid, en 2015. J'aimerais au moins pour voir, essayer d'améliorer cette hygiène de vie et voir si ça a un effet sur mon mental. J'ai peur des médicaments. Je me dis que c'est ma vie, je sais que j'ai un vide en moi. Qu'il pourrait être comblé par une passion, un projet. J'aurais tjs une tendance dépressive, c'est en moi (est ce possible ? sommes nous définis par la dépression?) je pense que c'est un peu lié au fait que je sois "HP", "zèbre", comme vous voulez. Cette hyperlucidité sur les choses et par conséquent cet état d'esprit "à quoi bon?". Mais je ne fais pas tout pour aller mieux. Je sens que j'ai pas tout testé. Il y a encore plein de choses que j'aimerais faire, et tellement de gens à aider sur cette Terre, notre existence ne peut pas servir à rien.

@Sophana, merci pour ton message. J'ai lu ton histoire. Et tu as totalement raison. Je dirais la même chose à quelqu'un d'autre mais c'est parfois plus complexe d'appliquer ses conseils à soi même. Courage à toi aussi <3

@Selma, merci aussi pour ton message. C'est vrai que c'est vraiment deux écoles, la team au jour le jour et la team objectif/pression. Je pense qu'il y a du bon dans les deux et perso j'ai toujours fonctionné à la pression. Mais c'est vrai que c'est à double tranchant et j'en vois aujourd'hui le côté négatif, alors que jusque là c'était toujours positif. Je vais essayer d'apprendre à mettre de l'eau dans mon vin, chose inconcevable pour moi qui suis très extrême, très intense. J'aimerais garder mon côté extrême mais seulement pour le positif, c'ets à dire continuer à exploser de bonheur pour un petit rien, mais ne plus être désespérée pour un autre rien. Est ce possible ? Pourquoi serait ce impossible ? Je verrais bien. J'essaie, de toute façon on ne change jamais vraiment contre notre gré. Enfin j'espère.
Pour le jugement, je pense avoir entendu ce conseil par à peu près tous les gens autour de moi, que ce soit mes propres parents, des collègues ou même des quasi inconnus comme ici (enfin même si j'ai la sensation de bien vous connaître depuis). C'est bien qu'il y a une raison. C'est lié à la méditation, quelque part. Observer, sans juger. J'ai en même temps la sensation de trop m'apitoyer sur mon sort et de me dire que ce que je ressens n'est pas valide. Il faut juste que j'arrête les jugements. Promis, j'essaie.

Merci encore et courage à vous pour ces prochaines quatre semaines..... Youpi !
#1314904
Bonjour Agathe,
J’ai lu ton message il m’a touché, je ne prend quasiment jamais la parole sur le forum car je ne sais pas si mon avis peut aider des personnes mais je te souhaite bcp de courage et de poursuivre tes efforts. J’ai à peu près ton âge ( j’ai 23 ans) et je sais que c’est dur de faire des choix amoureux et d’aller de l’avant du moins toujours essayer de faire de son mieux.
Cela ne peut aller quand s’arrangeant soit s’en certaine :)
Moi aussi j’ai connu cela bien que depuis quelque temps je re fréquente mon ex et j’essaie dans la mesure de mes moyen de lui redonner une chance petit à petit. J’ai mois aussi déménager de chez mes parents pour débuter mon premier travail.
Je suis également de retour chez eux pendant le confinement :)
N’hésite pas à me contacter si tu en ressent le besoin
Bien à toi !
#1315044
Hello Agathe,

Juste pour te dire que je suis ton post, mais aussi tes interventions depuis un petit moment.

Et j'adore. J'adore ta façon de voir les choses, de répondre aux autres aussi, avec beaucoup de bienveillance.

Je me retrouve beaucoup dans ton histoire. Le chaud, le froid, tout ça tout ça :roll:

Voilà, je voulais juste te lancer quelques fleurs, ça fait toujours du bien je crois ;) Encore plus en cette période inédite de confinement ...

Sois indulgente envers toi-même. Je pense que tu es une belle personne.
#1315048
@letempsestbon Hello, j'avais aussi suivi ton histoire. Merci pour ton message, parfois il n'est pas nécessaire d'avoir un avis, un peu de soutien fait déjà du bien. J'ai 23 ans tout pile aussi. On sait bien que la vie nous réserve encore plein de surprises bonnes comme mauvaises. Je suis consciente aussi que mes posts n'appellent pas vraiment de réponse car au final seul le temps peut m'aider, ce que je dois faire je le sais déjà, je reste juste bloquée sur mon "et si". Courage à toi et bon confinement !!

@clover, Ohhhh ton message m'a fait hyper chaud au coeur ! Vraiment, merci beaucoup ça me fait très plaisir. Ce forum me fait énormément de bien car il me permet de relativiser. Et aider les gens c'est surtout s'aider soi même (c'est du coup égoïste, paradoxalement...). Bon courage à toi !!
#1315051
Bonjour Agathe !

Des moments plus compliqués que d'autres, une situation sanitaire très très anxiogène pour tous, avec des interrogations sur l'avenir...
Et oui, parfois ça relance des moulinettes... Tu dis que tu essaies de laisser passer, mais les et si et les oui mais reviennent... Ils sont là, et tu ne peux pas les empêcher d'être là. Tu sais, il n'y a pas de choses qui "marchent" et d'autres qui ne "marchent pas". Non, tout est là, dans l'instant, et ce qui compte c'est ce que tu fais de ce qui se passe. Soit tu te laisses envahir et tu deviens actrice de ce qui mouline, et tu entres dans une spirale de souffrance, soit tu t'en détaches en l'observant dans toute ta conscience.
Il te vient un "et si". Aiguise ta curiosité sur ce "et si". En étant bienveillante avec lui, en l'accueillant comme on accueille quelqu'un sur le pas de la porte. Tu le connais ce "et si", tu les connais bien ces pensées. Donne leur un petit nom (Jocelyne ? ;) ), essaie de regarder avec curiosité si tu peux leur donner une texture, une forme, une couleur, une odeur. Comme ça te vient, sans y réfléchir.
Ah voilà la pensée, je la sens, elle est ronde, lisse, orange. Elle a un goût d'encre, une odeur de bitume... Personnalise la, pour bien la connaître et la reconnaître. Comme tu connaîtrais une personne, avec ses qualités et ses défauts.
L'idée c'est de ne pas te juger lorsque les pensées arrivent, mais au contraire de les laisser venir, de les observer à fond, et puis elles s'en iront comme elles sont venues, comme quelqu'un qui est venu te rendre une visite et que tu reconduis sur le pas de la porte.

Dans la méditation, et ça a été très bien dit par Janysse, il n'y a pas de but, juste observer avec curiosité tout ce que notre corps nous envoie de sensations, de pensées. Il ne s'agit pas de les chasser, mais de les laisser être, telle qu'elles sont, et de ressentir ce qui se passe dans notre corps à ce moment là. Une pensée c'est comme un gratouillement que l'on ressent à un moment dans la jambe ou sur la main. Il est là, on l'observe, avec bienveillance, et il s'en va... La méditation n'est pas un médicament, une technique de soin. C'est un moment que tu t'offres, pour toi, pour laisser être ce qui se passe en toi, ce qui t'environne. C'est un moment de présent intense, qui procure un relâchement de la pression, un relâchement de l'inconscient. C'est tout, et c'est bon.

Je te souhaite de trouver cette paix avec ce que tu ressens, avec ce que tu penses. Chaque petit moment dans lequel tu es présente est un grand pas.

Bonne continuation à toi !
#1315053
Coucou, Oui seul le temps peut donner des réponses et aider.
Comme l’a écrit Romain Gary dans son livre «  la vie devant soi » La vie est bien devant soi et nous devons donner le meilleur de nous même chaque jour et se pardonner nos erreurs :)
Alors nous avons le même âge, âge durant lequel il est parfois dur de ressentir toutes ses émotions dont le « et si »qui moi aussi m’a bcp fait souffrir. Et si j’avais fait cela et si j’avais fait ci, Il faut essayer de faire les choses pour au moins ne pas les regretter quand on peut les faire sans se faire du mal.
A 23 ans il faut essayer de se souvenir de l’énorme chance d’être là sur terre même si parfois c’est bien difficile de garder le sourire j’en ai bien conscience ! Continue tes efforts :)
je te souhaite de belles choses ! :) :) :)
Modifié en dernier par letempsestbon le 16 avr. 2020, 15:27, modifié 1 fois.
#1315054
Coucou Agathe,

Merci pour tes gentils mots :)
Effectivement, l'hygiène de vie joue beaucoup sur l'humeur, surtout quand on a tendance à avoir des troubles de l'humeur. Chez moi il suffit d'une nuit un peu trop courte pour que je sois sur les nerfs et à fleur de peau. Alors quand j'enchaîne les nuits courtes ou les couchers tardifs, levers tardifs, repas à pas d'heure, rester enfermée toute la journée, ne voir personne, traîner sur Internet, ne pas faire ma méditation et mon yoga, c'est la CATASTROPHE. Donc depuis quelques années j'essaie d'être plus rigoureuse, coucher 22, lever 7h (bon là depuis 6 mois mes médicaments m'en empêchent), méditation, yoga, manger sain, etc. J'ai une discipline et une routine très... routinières, et certaines amies me demandent comment je fais, comment laisser place à l'impromptu, au spontané, au lâcher prise dans ces conditions. Je pense qu'elles ne comprennent juste pas du tout de quoi il s'agit (parce que lâcher prise ≠ laisser-aller...). Ça ne convient pas à tout le monde, mais moi ça m'a aidée à stabiliser mon humeur. Et puis quand on fait de la recherche et qu'on dédie à sa vie à son travail, on a besoin de cette discipline quotidienne stricte. Mais bref je m'éloigne du sujet !

Pour revenir à toi plutôt, je ne suis pas persuadée qu'un nouveau projet ou une nouvelle passion viendront remplir le vide en toi. Ce vide de toi, c'est avec toi seule que tu peux le remplir, petit à petit, en y travaillant, en acceptant la lenteur et les échecs, et pas d'un coup parce que tu auras été frappée par la foudre divine qui aura soudainement donné un sens à ta vie. Je ne crois pas non plus que le fait d'être "HP" ou toute autre étiquette aux contours et contenus bien flous qu'on se plaît à élaborer ces dernières décennies ait un lien avec ce sentiment de vide et d'"à quoi bon". Je ne doute pas du fait que certaines personnes soient "câblées" différemment, ou dont la chimie neuronale déconne parfois, mais en général, se dire "à quoi bon" c'est plutôt la dépression qui s'exprime, de même que le sentiment de vide.

Quant à la dépression et au fait qu'elle sera toujours en toi, je n'en sais absolument rien. Pour mon propre cas je suis persuadée que oui (ne serait-ce que parce que l'anxio-dépression, mon diagnostic, ben on en guérit jamais en fait), même si ma psy(chologue) pense le contraire. Mais c'est ok. Enfin, maintenant je considère que c'est ok. Je suis comme ça. Je me soigne, je prends soin de moi, j'apprends à m'aimer, comme ça, avec la dépression qui refait parfois surface, avec les moments de répit, et j'apprends aussi à repérer les choses qui me font du bien, celles qui me font du mal et j'agis en fonction (parfois ça merde mais hé, j'ai toute la vie pour apprendre). Un diabétique chronique ou un asthmatique apprennent à composer avec leur condition, je pense que c'est pareil pour les affections mentales.

Ne te mets pas trop la pression non plus pour la méditation, mais les jours où tu n'y arrives pas par flemme/oubli/manque d'envie, essaie de comprendre ce qui fait que tu ne l'as pas fait - ça fait partie du chemin. Dernière suggestion pratique, je me suis lancée pendant ce confinement dans un 30 day yoga challenge (ne me jugez pas haha), et ça me fait un bien fou, c'est doux et tendre et 20 à 30 min par jour où je ne pense pas du tout à mes soucis.

Courage Agathe !
#1315086
Merci infiniment de vos réponses, etpourtant, Janysse

J'ai écouté hier soir Christophe André. C'est vrai que c'est bien. Ce qui est déjà une sensation étrange pour moi, c'est de vraiment "prendre du temps pour moi". Ca fait nulos à dire mais c'est vrai que vraiment prendre le temps, c'est bien. Il faut que je continue dans cette voie.
Et trop envie de faire le yoga challenge, ça a l'air vraiment bien ! Je vais essayer de motiver ma soeur.

Etpourtant, ton idée est vraiment belle. C'est vrai que vu comme ça ça me rassure presque. J'aime beaucoup l'idée de donner un nom et une texture aux pensées. Avec toutes les miennes je pourrais former une équipe de foot, entre tous "et si", "oui mais", "tu te rappelles ce jour où il a fait ça..." "et puis quand il a dit ça", "mais au final, on s'aimait et c'était beau", "non mais il y en aura d'autres". Je vais même l'écrire je pense.

Mille mercis encore. Je reviens plusieurs fois dans la journée pour relire ces messages et m'en imprégner.
Je suis vraiment très reconnaissante de ce forum.
#1315395
Re bonsoir à tous

Cela va mieux depuis la dernière fois, merci beaucoup de votre aide. J'essaie d'avoir un état d'esprit plus positif, j'imagine la vie que j'aimerais avoir, la personne que j'aimerais être, ça m'aide à me tourner vers le futur et non vers le passé. En général. J'arrive même à méditer, ça me fait du bien.

Mais j'en peux vraiment plus de ces pensées intrusives. Depuis trois jours je me rejoue dans ma tête le moment où il m'a appelée pour me dire qu'il avait embrassé une fille la veille. On s'est vus en vrai deux semaines plus tard, pour "se séparer proprement". Et là, une question me turlupine. Est ce qu'ils se sont juste embrassés ? Est ce qu'il y a eu plus ? Combien plus ? Est ce qu'ils se sont revus ? Il m'a dit que le lendemain, elle lui avait proposé un café et qu'il avait répondu "ecoute là je viens de me séparer de ma copine". J'en ai déduit qu'il n'y avait pas été. Biais de positivitié ?

Quand j'ai raconté ça à ma mère elle m'a dit "mais il est allé boire le café ou pas ? Et... Ben je sais pas. J'en sais rien en fait. Pour trouver la paix j'essaie de le pardonner. Notre couple n'allait plus autant émotionnellement que dans l'intimité. Un bisou en soirée, me le dire direct le lendemain... Même si ça reste une tromperie et que je l'ai quitté, je lui trouve des excuses pour le pardonner. Du style "je me respecte car je l'ai quitté mais bon c'est pas AUTANT un c**** que ça, c'était petit, c'était pas une grosse tromperie de plusieurs mois alors que je pensais que tout allait bien".

Une tromperie est une tromperie mais je toruve quand même qu'il y a une échelle de gravité. Et que selon cette échelle la personne trompée souffre plus ou moins.

Je suis résolue à ne pas briser mon SR. Qui n'est même plus un SR hein, maintenant c'est juste ma vie normale. Je ne veux pas non plus parler avec ses amis, avec qui je n'ai aucun différend mais auxquels je parle peu depuis tout ça. Et puis ma fierté, hein. Je m'en fous de lui, hein ? Ma vie est tellement mieux sans lui.

Je sais que ce vous allez dire... Qu'est ce que ça change ? Rien. Oui, il est encore là, tout petit tapi dans un recoin de mon coeur. Cet espoir. Et je sais que avec le contexte, tout ça, je peux m'autoriser et ne pas me blâmer à mort. Et que cet espoir est là parce que, pour l'instant, je n'ai pas trouvé mieux et qu'un jour je rencontrerai quelqu'un qui me fera penser que cette rupture est la meilleure chose qui me soit arrivée.

Mais quand même, j'ai ce besoin viscéral de savoir.
Voilà, c'est un problème sans solution. Mon cerveau n'est vraiment pas coopératif !!!

Belle soirée à vous

ps quand je dis pardonner c'est pardonner pour avancer, pas pour me remettre avec bien sûr
#1315398
Hello Agathe !

ça fait peu de temps ta rupture, 4-5 mois c'est ça ?

Ma foi, c'est normal la moulinette, et ça finit par passer. En revanche je suis persuadée que le fait de "savoir " ou d'obtenir des explications n'atténue pas l'effet moulinette , bien au contraire, ça remet un sou dans la machine à mouliner .

Pour autant, c'est l'étape que tu vis, et bien vis la ,il y en a eu d’autres avant et il y en aura après.

Il y a un peu moins d'un an (il y a un siècle) , j'avais appris pour la next de mon ex depuis qqs temps et j'ai ressassé pas mal de temps après ; sur toute la gamme hein , depuis "il a inventé avoir quelqu'un pour se débarrasser de moi" à "il l'a rencontrée dans son nouveau boulot et elle est la cause de notre rupture " (avec à chaque fois, le passage en revue des attitudes de mon ex qui corroborait telle ou telle théorie :roll: ) . Quelques mois après ça me fait assez sourire , cette capacité que j'avais à y penser en permanence et à élaborer des hypothèses et des scénarios s à ce sujet. (c'était désagréable comme un acouphène persistant, à avoir envie de s’arracher la tête )
Heureusement une ultime barrière salutaire m'a toujours empêchée d'essayer de recueillir quelque renseignement que ce soit à ce sujet , de quelque façon que ce soit. Et je m'en félicite vraiment à présent. Le petit (mais solide) rempart d'ignorance que je me suis construit m'a tellement protégée. Aujourd'hui nous sommes en contact superficiel et très sporadique , et je n'en sais pas davantage sur sa situation, et je ne cherche pas à savoir ni à conclure quoi que ce soit de ce qu'il me dit, ne me dit pas etc. Je ne suis plus en colère ni blessée, mais le rempart salvateur est toujours là ,et bien là.

Pense, mouline, c'est une étape normale . N'essaie pas de rééduquer ton cerveau "non coopératif" , ne te force pas non plus à lui pardonner ;) Ne crois pas que tu as besoin de savoir non. Savoir ne te fera pas de bien ( que tu apprennes qu'il soit seul et au fond du trou ou sur le point de se marier).

Bonne nuit ;)
#1315400
C'est la première fois que je tombe sur ton récit, après tout je ne zone pas tellement sur JRME, bien que lire certaines histoires permet parfois de se mettre quelques baffes pour ouvrir les yeux.

Quand c'est le cerveau qui n'a pas d'oeil, on peut tenter de les ouvrir autant qu'on veut, ça n'avance quasiment pas, ou alors très peu.

T'avoir lu a joué un rôle ce soir sur ma propre expérience. Peu importe l'âge, on s'en moque mais j'ai eu une relation de 4 ans et demi qui s'est donc soldée par une séparation. Des similitudes surtout dans la période post rupture, beaucoup moins dans la relation elle-même (je sais que j'ai fait des erreurs, que tu sembles ne pas avoir commises pour ta part).

Tu décris avec une précision chirurgicale TOUT ce que j'ai pu traverser. Les mots me bousculent parce que je ne sais pas coucher sur papier (ou écran) tout ce que tu as pu exprimer. La noirceur, les difficultés de se sentir heureux (on se met beaucoup de pression avec le bonheur), le fait de se sentir mal quand l'autre n'est pas là et de se dire que ça n'est pas normal, de se poser 150.000 questions, l'auto sabotage, essayer la méditation (Avec ces mêmes questions sur le sujet, est-ce que je lâche prise vraiment ? Est-ce que je le fais bien ? J'ai vu une réponse disant que ça n'était pas la question à se poser, et je crois que dans le fond c'est vrai, il n'y a pas de bonnes ou mauvaises (situations) façons de méditer), consultation d'une psy avec qui discuter permet de lâcher un peu de lest mais ça reste pas ça, enfin je vais pas résumer l'ensemble de ce que tu as dit. Juste, la période post rupture que tu décris avec une telle sincérité me réconforte sur mes propres ressentis, et je suis touché par la situation pour la connaître de mon côté. Les questions qui reviennent sans cesse, d'un jour à l'autre repenser à tout ce qu'il y a eu de positifs, puis bloquer de nouveau sur une phrase spécifique qui blesse, être en colère, puis culpabiliser etc.

C'est rien, peut-être une graine à semer parce que ma précédente relation (que je n'aime pas ce terme d'ex) m'aura appris à savoir dire merci, ainsi que le pardon, alors je souhaite te remercier pour cette franchise dont tu fais preuve. Merci d'écrire avec autant de qualité ce que tu ressens au fur et à mesure du temps, merci d'exprimer tout ça, et d'être qui tu es. La situation n'est pas facile, mais tu fais preuve de beaucoup de recul, de bienveillance envers les autres, et c'est touchant.

La seule chose que je peux te conseiller, si toutefois je suis légitime à le faire, c'est de faire preuve d'autant de bienveillance envers toi qu'envers les autres. Facile à dire, certes, je n'applique d'ailleurs même pas mon propre conseil, en tout cas je me joins aux autres membres du forum pour encourager tes démarches et tenter de traverser ces étapes. Enfin, banissons ce satané "à quoi bon", je le connais bien, on a fait les 400 coups ensemble, mais il est destructeur.

Bon courage, au plaisir de te lire et surtout au plaisir d'apprendre que les choses avancent petit à petit pour toi, c'est tout ce que je te souhaite ! Ou c'est tout ce que je souhaite à ceux qui vivent des temps difficiles, ou connaisse des émotions, sentiments, sensations similaires à tout ce qui est écrit dans tes messages.
#1316394
Chère Janysse
C'est fou, j'avais rédigé un message ce matin que j'allais poster ici, puis je l'ai effacé car j'avais un peu honte. Alors j'ai écrit dans mon journal plutôt puis je me suis forcée à sortir de mon lit.
De façon générale ça va, avec des hauts et des bas. Je suis toujours "confinée" chez mes parents, toujours à 100% en télétravail.
Je posterai ce soir car je sais que ça me fera du bien.

Merci pour ton message vraiment je suis surprise, c'est marrant le hasard!
#1316413
Bonsoir

J'espère que tout le monde va bien :)

Sept mois. Ça me paraît si lointain et pourtant tout est encore si vif.
J'ai trop de choses que j'aimerais exprimer, je vais essayer de structurer.

Déjà, il faut que je sois honnête avec moi même. Regarder la vérité en face. Il me manque. Terriblement. Je ne saurais pas dire avec certitude si je l'aime, mais les sentiments sont encore là. C'est fou comme le coeur n'oublie pas. Combien de temps le mien est il capable de tenir comme ça ? C'est peut être vrai, quelque part, qu'on n'oublie quelqu'un qu'en le remplaçant par quelqu'un d'autre. Il me manque. J'ai beau me rappeler de la douleur, de la tromperie, des manques de respect parfois, de notre incompatibilité, de son empathie inexistante. J'ai beau me dire que j'ai appris plein de choses sur moi même et sur les relations depuis cette rupture. Il me manque. Son souvenir est encore si clair dans ma tête, et quand je retombe (rare) sur une photo de lui, ça ne me fait rien, comme si on était encore ensemble et qu'il était normal de le voir. Mon coeur se serre quand je vois un mec qui a la même dégaine que lui. J'aimerais juste être dans ses bras, l'embrasser, ressentir encore une fois cette évidence. Tenir ses mains et lui raconter mon travail, lui raconter mes projets, mes pensées, mes idées, et qu'il me dise comment il va, son master, ses stages, comment il se sent, comment il voit l'avenir, de quoi il a envie, à quoi il pense. C'était si naturel. Il me manque même juste en tant que personne. J'ai beau ressasser ses défauts, je ne peux pas me leurrer moi même. Je sais ce qu'il a fait de mal, je sais ce qu'il a fait de bien. Je sais ce que j'ai perdu, je sais ce que j'ai gagné. Et il me manque. Voilà, c'est dit, c'est assumé. Bientôt huit mois et il me manque, mon coeur se serre toujours à sa pensée, à son nom. Je parle de lui au moins une fois par jour, parce que tout me ramène à lui. Une anecdote, un mot, un reportage, une situation, une musique. Bientôt huit mois et il occupe, honnêtement, 60 à 70% de mes pensées quitodiennes. Quel gâchis d'énergie. J'oscille entre le "quel connard" et le "quand on se retrouvera". Je lis des témoignages de personnes en couple depuis 5, 10 20 ans avec quelqu'un dont ils s'étaient déjà séparés une fois. Je ne veux plus de la personne avec qui j'ai été en couple. Je ne l'accepterai pas. Mais je fantasme, sur le fait qu'il ait un déclic comme j'en vois certains sur ce forum ou ailleurs. Qu'il réalise, l'importance de certaines choses dans la vie et la futilité de certaines autres. Pourquoi lui ? Je ne sais pas. J'ai parfois des éclairs où je me dis mais enfin, c'est n'importe quoi. Tu sais que tu vaux mieux que ça. Tu es triste mais un jour tu rencontreras celui qui te fera remercier l'autre de t'avoir trompée. Un monde utopique où mes doutes se taisent, où les questions se calment ou sont utiles, où je suis capable d'être là. Mais je ne peux pas avancer en regardant constamment en arrière. Ça ne mènera à rien. J'arrive pas à me discipliner, à me forcer, à me mettre un coup de pied au derrière. Je sais que la possibilité existe, fondamentalement. Mais il est aussi très possible qu'il m'ait complètement zappé, qu'il aille très bien, et qu'on ne se reparle plus jamais.
Je m'en veux parfois de ne pas avoir écrit ici en 2017 quand il est revenu vers moi. J'avais écrit la rupture, mais ensuite plus rien. Vous m'auriez conseillée, vous m'auriez dit que j'avais le droit de prendre mon temps, que ce que je ressentais était normal, que c'était à lui de ramer. Je regrette.

J'angoisse du déconfinement. Pas du tout à cause du virus. Mais j'étais bien, enfermée avec ma famille. Personne ne m'a manqué. C'est la vérité. J'ai envie de rester là. En fait un truc un peu plus profond, c'est que je me sens profondément seule. Je n'ai plus d'amis. Ils me soulent tous. C'est faux, j'ai quelques amis très proches, mais j'ai l'impression de les souler. Je ne peux parler que sur ce forum. Ils m'aiment beaucoup, mais chacun de mes amis proche (déjà ils se connaissent pas entre eux) a son propre groupe d'amis principal, dont je ne fais pas partie. C'est fort triste. J'ai des gens sur qui compter, en cas de problème, grave. Mais là ar exemple, déconfinement, j'ai personne où je me dis "trop bien je vais retrouver xxxx on va trop s'amuser". Je rêve de nouvelles rencontre. Des gens qui me comprennent. Avec qui je ne me sens pas épuisée, avec qui je peux être moi même. Triste mais joyeuse. Je suis si jalouse de tous ces gens qui ont un groupe d'amis solide. C'est important les amis. Je suis heureuse d'avoir une famille soudée, mais ça ne suffit pas. Et je ne sais plus trop quoi faire pour rencontrer des nouveaux gens. Il n'y a pas des groupes de parole en France ? Ça serait trop bien, un groupe de parole de personnes en dépression. Ça aiderait tellement. Ou un forum jrme dans la vraie vie ! Enfin bref, je sais pas, mais j'aimerais des amis. C'est de mon âge, quoi. 23 ans, et ma vie se résume à ma famille, mon travail et réussir à me lever le matin en ayant envie de vivre. C'est pas grave, c'est juste dommage. Dommage. Houuu comme j'adore faire la victime et me morfondre ainsi.

Sinon de façon générale, c'est toujours là. Comment l'appeler. On m'a dit de lui donner une forme, un nom, une odeur. J'ai pensé lui donner des attributs que j'aime, car il faut apprivoiser sa douleur et s'en faire une amie au lieu de la combattre. Mais je n'arrive pas. Elle a une texture de nuage, elle ressemble à un orage. Bouillonnante, noire avec des reflets bleus, et des éclairs (ça y est je suis zinzin). Elle fait un bruit sourd. Elle sent l'odeur de la pluie en été, et ça j'aime bien, mais c'est tout. Elle me fait mal au ventre, elle accapare mon énergie et mon attention. Elle me donne des palpitations, des poussées de boutons, des dérèglements de cycle. Elle s'appelle un peu comme mon ex (qui est un garçon mais bon, c'est comme ça), un peu comme tous ces gens qui ont des amis, un peu comme tous ces gens qui ne se posent pas de questions. Elle est souvent là au réveil, sous la forme d'un rêve lointain, presque une hallucination. Quand elle m'envahit trop, je me rabat sur des solutions d'urgence. De la malbouffe, de l'inaction, de l'agressivité, du jugement, des paroles violentes envers les autres et moi même. J'ai pas envie d'en parler, à personne, parce que j'ai peur de souler tout le monde. Même ma psy j'aurais peur de la déranger (stupide). Je sais que j'ai avancé mais pourtant j'ai l'impression de tourner en rond. Le 11 mai ma soeur a été voir ses copines en ville (a distance) et directement mon ventre s'est serré, j'étais jalouse, encore. Rien avancé. J'arrive toujours pas à me contrôler sur le sucre. J'ai pas fait tout le dessin que je voulais faire. J'arrive à être à peu près indulgente avec moi même mais ça me soule, j'aimerais que ça ne soit qu'une question de discipline. J'arrive vraiment pas à manger sainement, même si je suis sûre que ça aiderait grandement. Idem pour le sport et la méditation. Je ne fais rien pour m'aider, car je veux juste me morfondre, et réfléchir à ma douleur. M'assoir avec ma tempête, et attendre.

Je suis complètement déconnectée de mon corps, depuis toujours. J'ai vu un témoignage récemment qui m'a fait un tilt. Je ne prends aucun soin de mon corps. Mon corps n'est qu'un véhicule. Je ne suis qu'un cerveau, un esprit. Je ne suis jamais vraiment là. Je nourris mal mon corps, je ne l'entretiens pas. Même mettre de la crème je le fais rapidement, sans y mettre de l'intention. P'ailleurs j'en mets rarement, parce que j'ai la flemme. Pourtant quelque part c'est important. C'est lié. Tout est lié. Je lis pas mal de choses sur les énergies, les vibrations, les intentions, tout ça. C'est passionnant mais je reste sceptique. Le hasard existe t il ?

Voilà, où j'en suis. J'aimerais parler, parler, parler, et puis rigoler aussi. J'ai envie de partager. Je sais que ce n'est pas que lui qui me manque, c'est un manque général. J'ai besoin de partager. Je sais qu'il faut être heureux seul. La solitude ne m'effraie pas, je ne m'ennuie jamais, jamais. Mais j'ai envie de partage, de bienveillance, de donner, d'échanger. J'ai une soirée samedi mais je n'irai pas. J'aime pas les gens qui y sont, ça va parler sur les autres, dire des trucs irrespectueux, des blagues pas drôles, et je vais passer pour la fille qui fait la gaule alors que j'ai juste pas envie d'être là. C'est l'anniversaire d'une de ces amies proches, mais j'aime pas son groupe. Et je me sens trop mal, je vais ruminer, je pourrais même pleurer devant elles. Ça m'angoisse depuis qu'elle m'a invitée, bref, je sais pas pourquoi je raconte ça.

Voilà, voilà, je ne sais pas comment conclure ceci. Je suis reconnaissante pour mon travail de rêve et ma famille de rêve. Je sais que ça ira mieux un jour même si c'est difficile d'y croire parfois.

Bonne nuit
#1316414
Merci Agathe pour ce magnifique message et pour la franchise envers toi même et envers nous dont tu fais preuve.
Il y a énormément d'éléments ici qui me parlent, que j'ai vécu et que j'ai vaincu partiellement. Je ne vais pas trop en parler car je pourrais pondre un message qu'une page ne pourrait pas contenir.

J'ai également vécu cette situation où tout ce qui tournait autours de nous, ce qui nous faisait du bien, les personnes que l'on côtoyait, les situations, les lieux que l'on aimait, où tout ceci était balayé du jour au lendemain avec la rupture. Je pourrais dire aujourd'hui "grâce" à la rupture.

J'ai vécu 15 années avec celle qui était mon épouse, rupture, reset total de ma vie, 1-2 amis fidèles qui restaient, que j'ai soulé, mais qui ont tenu le choc et qui sont toujours là.
J'ai vécu par la suite une relation de 2.5 années, rupture, reset total de ma vie, 1-2 amis fidèles qui restaient, que j'ai soulé, mais qui ont tenu le choc et qui sont toujours là.
Les choses se répètent et à chaque fois j'ai dû remettre les compteurs à zéro, que cela soit dans mon coeur, avec mon corps et dans ma vie professionnelles (les objectifs, les buts changent chaque fois car au lieu de construire avec/pour deux, il faut recommencer pour soi). Mon histoire de 2.5 années s'est soldée par un échec, par ce qu'on mettra sur la faute à une incompatibilité, une vision différente des choses et de la vie et donc sur une relation qui était vouée à l'échec, tôt ou tard. Cela fait 4 mois maintenant, dont 2.5 mois confinés... un confinement seul (je n'ai aucune famille), toujours avec mes 1-2 amis saoulés et heureusement la bienveillance (quoique j'en ai pris sur les fesses), l'écoute et les conseils des membres de ce forum.

Alors je te dis franchement que je voyais l'avenir sombre, perdu en quelque sorte dans ma vie, sans objectifs, sans motivations à juste vouloir me laisser bercer par l'illusion que c'était la femme qui me fallait, qui je ne pouvais pas bouger/avancer sans elle, qu'elle me manquait et que peut-être un jour, elle reviendrait avec ses yeux pétillants et la bouche en cul de poule. Cet espoir me nourrissait, je me disais qu'elle avait merdé (il n' a pas eu tromperie malheureusement car cela m'aurait beaucoup aidé) mais que finalement ce n'était pas si grave, que j'étais bien avec elle, qu'il y avait encore beaucoup de marge de manœuvre, de choses à faire et à vivre ensemble... de la poudre aux yeux car finalement la réalité est bien là, elle est partie, elle m'a "dégagé" de sa vie (même si elle vient régulièrement aux nouvelles).
Le jour où j'ai compris qu'au final elle voulait vraiment vivre loin de moi, se reconstruire une histoire avec un autre (ce n'est toujours pas le cas car je crois savoir qu'elle est toujours seule), vivre à sa manière et que moi, je ne pèse plus (jamais) dans l'équation qui j'ai compris, accepté et surtout que je me suis dis qu'il fallait avancer et pas stagner.

Certes j'ai toujours une pensée journalière pour elle, je pense que c'est plutôt de la curiosité pour savoir comment elle va, si elle a bien vécu cette période de confinement (j'ai coupé tout contact, elle m'écrit mais je ne réponds plus), comment vont ses filles, un petit quart d'heure de spleen, ou plutôt de sentiment de bienveillance envers quelqu'un qui a partagé un moment de ma vie. Mais là, c'est différent, cela ne pique plus, au contraire, cela me fait du bien d'y penser positivement, d'être heureux pour quelqu'un qui ne veut plus de moi.

J'ai vécu ce confinement vraiment seul, télétravail, isolé dans mon chez moi, sans famille, sans cercle amical pour me taper un délire apéro en visio ou autre, rien. Est-ce que je pouvais changer cette situation? Non bien sûr, le fait est que les contacts, les relations étaient quasi impossibles (sauf au virtuel, sur ce forum notamment... et si vous saviez le nombre de verres de vin que j'ai bu à l'apéro avec votre compagnie, derrière mon écran! :roll: ). La seule chose où je pouvais agir, c'était modifier mon quotidien, seul. Deux choix, soit je vis cette période mal et je plonge, soit j'essaie de faire au mieux pour garder la tête hors de l'eau... Finalement, ce confinement, j'en ai fait mon allié, il m'a aidé à me séparer émotionnellement de mon ex, il m'a enlevé l'opportunité de pouvoir la croiser ou la voir (je pense que j'aurais sinon craqué pour un petit café "amical" avec elle), et je n'avais qu'une seule personne sur qui compter, c'était moi-même...
Je me suis levé un matin, je me suis dit qu'il ne fallait absolument pas rester statique, que la vie est là, même si elle est en mode ralenti à cause de la situation sanitaire, mais elle est bien là. J'ai donc décidé d'aller à contre sens, à me battre tous les jours pour me convaincre que je vais bien, que j'ai envie de lire, que j'ai envie de danser, que j'ai envie de me mettre un bon morceau de musique, que j'ai envie de boire un verre de vin, que j'ai envie de faire attention à mon corps et à faire du sport (j'ai la chance d'être équipé chez moi), que j'ai envie de me faire de bons petits plats, que j'ai envie de sombrer devant un bon film et que j'ai envie de prévoir/planifier le post confinement d'une manière positive, seul, sans que l'autre n'entre dans aucune équation... bref, j'ai eu envie d'avancer et de vivre. Positif tous les matins, positif en me disant que cela pourrait être pire, positif en me disant que c'est tellement plus dur pour d'autres, positif en me disant que c'est une p*** de belle vie que j'ai là.
Il m'a fallut quelques jours, 1-2 semaines au plus pour me convaincre que c'était cool, que j'étais heureux et que tout ce que la vie a mis en travers de mon chemin, il fallait en tirer que le bon, et le mauvais, l'utiliser comme terrain d'apprentissage et ne pas le subir.

Mes 1-2 amis saoulés sont devenu tout à coup sobres, ils ont recommencé à me soutenir et j'avoue qu'à la fin, c'est moi qui les soutenait. J'ai fait connaissance de quelques personnes virtuellement (maintenant physiquement aussi) qui étaient reconnaissante et étonnée de l'énergie positive que je diffusais. Je n'ai jamais voulu me laisser abattre, au contraire, je voulais utiliser toutes mes souffrances, toutes mes réflexions, tout ce spleen, ces questionnements comme une leçon que j'ai appris et qui finalement appartiennent au passé. Je l'utilise maintenant comme un atout, une expérience de laquelle je suis sorti grandi, intègre et heureux... et, pour finir mon plaidoyer, j'ai rencontré une fille, un ange tombé du ciel au moment où je ne pensais même pas à reprendre une relation car trop bien dans le présent. Et on récrit un nouveau chapitre, on recommence tout à zéro, on rencontre à nouveau de nouvelles personnes, on garde (ou non) les anciens (ils reviennent toujours quand ils voient que tu as une vie accomplie et que tu es heureux... je parle des amis hein? les ex ça appartient au passé et ils/elles n'ont plus rien à faire dans cette nouvelle vie), on fréquente, on sort, on se fait plaisir et on devient malgré nous un moteur, une motivation pour toutes ces nouvelles personnes. Et tu as raison, tout est énergie, maintenant c'est toi et toi seule qui a la clé pour savoir quel type d'énergie tu veux avoir et que tu veux diffuser.
Pour moi, tout ce que je viens d'écrire, c'est simplement: vivre
#1316436
Agathe, mon post n'était pas là pour ramener tout à moi. Je suis désolé si j'ai été long mais je voulais juste te faire partager mon vécu, à travers mes moments sombres mais surtout mes moments lumineux.
Tu écris énormément de choses qui sont focalisées sur lui... Je voulais (peut-être que je l'ai fait maladroitement en parlant de mon histoire) juste te dire qu'il y a deux visions à prendre en compte, deux points de focus à analyser. Le ressenti par rapport à toi, ta vie, tes sensations et les ressenti par rapport à ce blockbuster hollywoodien que ton cerveau te fais. Penses à toi, prends soin de toi et tu verras, tout ira bien parce que cette fichue vie elle est quand même 'hachement bien foutue :smile:
Encore une fois, je m'excuse si mon intervention n'était pas forcément centrée sur ton histoire, mais je voulais partager mon cheminement dans l'espoir que tu te dises que c'est possible, on y arrive, on y est presque tous arrivé, bref pour te booster et te dire que la vie est là, mais ce que l'on veut en faire n'appartient qu'à nous et à personne d'autre. J'espère que mes mots te feront réagir, réfléchir et agir, tout simplement... pour toi et personne d'autre.
#1316455
Hello Mike
Un grand merci pour ton message.
C'est normal que tu parles de ton histoire, on calque tous les histoires des autres sur les nôtres et justement ici c'est super d'avoir les témoignages de personnes qui ont avancé et qui ont plus de recul que nous. Et puis même si ton post parait long je sais que ce n'est rien comparé à la réalité et à l'intensité des émotions traversées.

Le côté "tout reprendre à zéro" m'a rassurée. C'est vrai, il faut tout recommencer. C'est même une opportunité en fait. Je sais que mon ex a son cercle d'amis proches dans sa ville natale, et ses nouveaux amis il va sûrement les garder aussi. Mais moi quelque part je suis contente d'avoir cette opportunité d'un peu tout secouer dans ma vie. J'aime l'idée de pouvoir faire ce que je veux. Encore une fois je ne ressens pas d'ennui, ni de solitude "passagère" ; je ressens une solitude plus fondamentale dans le sens où j'aimerais être entourée de gens qui me connaissent réellement et qui m'acceptent avec qui je peux être 100% moi. Mais c'est un autre sujet.
Et puis, plus on essaie d'arrêter de penser à quelque chose, plus ça s'intensifie. Chaque fois que j'ai un élan d'entrain à base de "yes allez à partir de tout de suite, je pense à moi, je vis ma vie, je me reprends en main", le jour d'après j'ai un énorme creux où je pleure toute la journée en mangeant des Kinder Bueno.

On dit souvent qu'il faut laisser le temps au temps mais j'ai juste parfois peur d'entretenir ma douleur en faisant ça. C'est vrai quoi, je veux bien être patiente avec moi même mais si je m'autorise à me morfondre comme ça, comment cela peut il s'améliorer ? A l'inverse, quand je me force je me prends un retour de bâton. La seule solution que j'aperçois serait de m'occuper l'esprit avec autre chose (pas forcément quelqu'un d'autre). Dur en confinement. Mais bon, ça ira.

Je relis mes journaux intime de quand j'avais 14 ans et j'écrivais que si je ne trouvais pas d'amoureux dans ma vie, je m'en fiche car j'aurai toujours mon travail (mes études à l'époque). Et bah, je m'auto approuve totalement ! Ma carrière pro me motive énormément, j'ai envie de faire plein de métiers différents. C'est cool ça. Et il me tarde aussi d'être maman... Ce qui implique un papa (no débat please) ! Donc on verra bien plus tard... J'ai du temps. Enfin je crois.

Bonne soirée à tous
#1316456
en mangeant des Kinder Bueno.
Roooo... c'est trop bon ça ;)
Plus sérieusement.. tu sais la vie est comme ça, des personnes entrent dans ta vie et ressortent, d'autres restent, certaines préfèrent vivre leur vie de leur côté, d'autres échanger et se lier d'amitié. Même chose pour nos ex, ils sont venus, on a vécu et ils sont partis (ce n'est pas pour rien qu'on les appelle les ex). D'autres resterons... Moi j'ai vécu toute ma vie de cette manière, avec des rencontres et des séparations, en tout point, que cela soit en amour ou en amitié. Et je crois avoir chaque fois appris quelque chose, j'en ai toujours tiré du bon tout en laissant le mauvais aux oubliettes.
Il faut recommencer, c'est vrai, parfois à zéro, parfois en jonglant avec les miettes qui nous reste. Et tu as totalement raison car c'est une opportunité et finalement c'est ça vivre... toucher, essayer, se brûler, se blesser, guérir, grandir, aimer, être aimer et même détester... tout ceci fait de nous ce que nous sommes et moi perso, je préfère garder tout ceci comme un apprentissage plutôt que de parler d'échec.
plus on essaie d'arrêter de penser à quelque chose, plus ça s'intensifie
C'est normal, c'est impossible d'arrêter d'y penser, à moins de trouver une occupation qui nous focalise à 100%... mais c'est impossible 24h/24. Il faut donc accepter d'y penser, mais juste changer l'angle de vision, changer le sens de la critique, tout ça pour finir en y pensant sans que ça pique. Moi franchement je n'ai jamais réussi à ne "plus jamais y penser". Je pense que tourner mes pensées au ridicule, avec humour mais avec respect de moi-même m'a beaucoup aidé... Tu sais la phrase: "Tu en rigoleras un jour..." voilà, c'est comme ça que j'ai essayé et j'avoue que ça a relativement bien marché.
On dit souvent qu'il faut laisser le temps au temps mais j'ai juste parfois peur d'entretenir ma douleur en faisant ça
Au risque de braquer quelques membres ici, oui, le temps aide beaucoup... mais ce n'est pas suffisant. Attendre passivement=souffrir plus longtemps... Le temps aide, mais vraiment c'est ce que tu en fais de ce temps qui t'aidera. Il faut donc du temps et des actions pour que cela marche.

Tu sais, les hauts et les bas, les journées euphoriques où on déchire tout et les lendemains où on a une certaine gueule de bois (je pense pas à la picole, mais au moral :) ), c'est totalement normal et humain. Nous sommes des êtres avec des émotions et c'est ce qui doit nous sentir vivants. Alors pour partager mon expérience, c'est comme avec la clope quand tu essaies d'arrêter, les premiers jours tu y penses tout le temps, genre allez, juste une petite bouffée, c'est pas grave... Si tu prends cette bouffée, tu vas le regretter et probablement replonger. Si tu ne la prends pas, ce sera un succès pour toi, une envie de tenir le coup sans craquer à nouveau... et ensuite, tu commences à moins y penser, plus qu'une fois par jour, puis une fois ou deux fois par semaine, puis une fois par mois, jusqu'à ce que tu n'y penses presque plus (on est fumeur à vie malheureusement, dixit un ancien fumeur) ou du moins cette pensée ne provoque plus chez toi les mêmes réactions. C'est à mon avis identique pour l'amour, c'est addictif, ça colle, c'est agréable et on ferait tout pour apaiser ses sensations... c'est de la bonne came mais qui peut faire mal quand on nous la retire.
Oulà, je me suis laissé emporté... Tout ça pour te dire que les hauts et les bas, c'est tout à fait normal et humain, le temps et les actions positives font que ces montagnes russes s'espaceront jusqu'à presque disparaître, où tu seras tous les jours plus ou moins au top, car tu te seras "récupérée" et que tu seras bien avec toi-même.
Ma carrière pro me motive énormément, j'ai envie de faire plein de métiers différents. C'est cool ça. Et il me tarde aussi d'être maman... Ce qui implique un papa (no débat please) ! Donc on verra bien plus tard... J'ai du temps. Enfin je crois.
Ah ben voilà, fonce, éclate toi au job, c'est vraiment cool ça... Si tu es motivée en plus alors pourquoi t'en priver?
Il me tardait d'être papa, je n'ai malheureusement pas eu cette chance (moi aussi j'aimerais éviter le débat :) ), et même si je suis un homme, cela devient compliqué du haut de mes 45 ans, non pas physiquement mais il faut être deux, trouver la bonne personne et construire tout ça et ça, ça demande du temps car je ne veux pas faire n'importe quoi... et la pensée que je ne le fera plus du tout me traverse l'esprit de plus en plus régulièrement. Je vais dire que c'est LA déception de ma vie.
Tu trouveras quand le moment opportun arrivera, quand tu seras prête, prends ton temps. En attendant, refais toi une petite santé (et arrête les Kinder, c'est dégueux ces trucs :D ) et reconstruit toi une belle petite vie
#1316460
Coucou Agathe,

Sept mois, au vu de l'histoire que vous avez vécue, et du fait que c'était ta première histoire, ce n'est pas si long que ça, c'est même assez court en fait. Il m'a fallu un certain temps avant de m'avouer qu'a moi aussi, des mois après la rupture, mon ex manquait. Et j'y pense encore des fois tu vois. Je ne me dis plus vraiment qu'il me manque parce que ce n'est pas le cas. Je me demande comment on a pu se faire autant de mal. Je me dis que j'aurais dû le quitter bien avant. Je me dis que je n'aurais jamais dû sortir avec lui vu mon état de l'époque. Je me dis finalement que tout ça c'est passé, que j'ai appris et avancé, que tout est bien à sa place. Et puis ça passe. Et pour toi aussi ça passera. On m'a dit un jour ici, "même le chagrin se fatigue". Et c'est vrai.
Agatheyzac a écrit :J'angoisse du déconfinement.
Je comprends. C'est très dur. Tu n'es pas la seule, beaucoup de gens en souffrent en ce moment. Je comprends aussi la jalousie, la tristesse de ne pas avoir un groupe d'amis à retrouver. Mes relations amicales sont pareilles. J'ai de très bons amis, mais ce sont des gens qui ne se connaissent pas. Étrangement j'ai toujours été en couple avec des garçons qui avaient des groupes d'amis tels que tu évoques, le genre qui grandit ensemble depuis 15 ans, part en vacances à la mer ensemble tous les ans, se confine ensemble, se retrouve après, organise des anniversaires surprises. Dans ce genre de groupe, tu ne te demandes jamais avec qui tu vas faire le nouvel an ou partir en vacances (moi si, tous les ans, avec angoisse). C'est la sécurité. La "famille". C'était double perte à chaque rupture : mon mec, et mon cercle social.

J'en ai énormément souffert, comme toi, mais je pense que je commence à faire la paix avec ça. Moi j'ai continué mes études et j'aimerais ne jamais quitter l'université de ma vie, c'est donc plus aisé de rencontrer de nouvelles personnes qu'en activité salariée, mais je suis sûre qu'il y a plein d'endroits propices à cela. J'ai intégré un choeur en début d'année, je m'y suis fait de chouettes copaines, de mon âge, des quadras, des retraités. Ma mère, retraitée, avec donc encore moins d'opportunités de faire des rencontres, s'est fait de nouveaux amis proches en faisant du bénévolat : il y a des jeunes, des moins jeunes. Il y a plein de possibilités. Bien sûr, c'est en stand by le temps que durera la crise sanitaire, et j'entends parfaitement que ce soit un enfer.
Agatheyzac a écrit :Sinon de façon générale, c'est toujours là.
Agatheyzac a écrit :Quand elle m'envahit trop, je me rabat sur des solutions d'urgence. De la malbouffe, de l'inaction, de l'agressivité, du jugement, des paroles violentes envers les autres et moi même.
Agatheyzac a écrit :Encore une fois je ne ressens pas d'ennui, ni de solitude "passagère" ; je ressens une solitude plus fondamentale dans le sens où j'aimerais être entourée de gens qui me connaissent réellement et qui m'acceptent avec qui je peux être 100% moi. Mais c'est un autre sujet.
Et puis, plus on essaie d'arrêter de penser à quelque chose, plus ça s'intensifie. Chaque fois que j'ai un élan d'entrain à base de "yes allez à partir de tout de suite, je pense à moi, je vis ma vie, je me reprends en main", le jour d'après j'ai un énorme creux où je pleure toute la journée en mangeant des Kinder Bueno.
Si je compte bien, cela fait plus de deux mois que tu n'as pas vu ta psychologue ? Est-ce qu'elle propose des séances à distance ? (Tu ne dérangeras JAMAIS ta psy)

Je ne suis pas médecin mais tu devrais peut-être en voir un pour ta dépression. Parce qu'en fait tu auras beau te "secouer" et te forcer à faire les choses, ce n'est pas quelque chose qui disparaît "avec de la volonté". Il y aura parfois des évènements dans ta vie qui t'en distrairont pour un temps plus ou moins long, un nouvel amour, un boulot chouette, un grand voyage, etc. mais si tu ne la soignes pas et que tu ne fais pas le travail de fond nécessaire pour comprendre d'où ça vient, il y a peu de chances qu'elle fasse ses valises toute seule. Pour le coup ce n'est pas vraiment une question de discipline, pas au début du moins.
Agatheyzac a écrit :Je relis mes journaux intime de quand j'avais 14 ans et j'écrivais que si je ne trouvais pas d'amoureux dans ma vie, je m'en fiche car j'aurai toujours mon travail (mes études à l'époque). Et bah, je m'auto approuve totalement ! Ma carrière pro me motive énormément, j'ai envie de faire plein de métiers différents. C'est cool ça. Et il me tarde aussi d'être maman... Ce qui implique un papa (no débat please) ! Donc on verra bien plus tard... J'ai du temps. Enfin je crois.
Ça c'est chouette et je relate totalement. C'était déjà au même âge (14 ans) une motivation importante pour moi et ça l'est toujours. C'est ma priorité en fait. Ce que mes exs ne supportaient pas d'ailleurs ! Le dernier m'a même sorti un jour que je finirai "seule au sommet". Bon eh bien à choisir je préfère être seule au sommet que seule avec un boulot qui me rend malheureuse, c'est toujours ça de pris ! Je crois aussi que tu as TOUT LE TEMPS d'être maman... !! Mais garde en tête qu'un enfant n'est pas là pour combler un vide ou te prémunir de la solitude.

Voilà, j'ai été longue, j'espère que tu tireras de ces quelques mots un peu de réconfort. Sache juste que tu n'es pas seule. Ton cerveau te joue des tours. Sache aussi que la vingtaine c'est loin d'être les meilleures années malgré ce qu'on veut nous faire croire. Enfin moi j'ai jamais autant souffert qu'à la vingtaine, et je suis convaincue que tout ne pourra qu'aller en s'améliorant.

Courage Agathe, tu as de belles ressources en toi

P.S.: je quitte Paris bientôt, mais si tu remontes avant mi-juin je serais ravie de partager un bout de banc au soleil et une bière avec toi (en l'absence de terrasses de café !)
#1321108
Bon, j’avais commencé à écrire dans mon journal mais finalement je vais écrire ici.
Demain on sera en octobre. Le mois anniversaire. Son anniversaire, ça fera 1 an qu’on s’est vus pour la dernière fois en tant que couple. Sept jours plus tard, 1 an qu’il m’a appelée pour me dire qu’il m’a trompée. Quatorze jours plus tard, 1 an qu’on s’est vus pour la dernière fois tout court.

Je songe parfois à qui lit sur ce forum. Est ce que quelqu’un qui me connaît lit ? Est ce qu’il lit ?

J’ai peur à l’approche de cette date, peur car je sens encore le chaos à l’intérieur de moi, et la honte qu’il soit encore là. On dit que lorsqu’on vit un traumatisme, chaque fois qu’on s’en souvient on le revit, comme si c’était maintenant. J’aimerais ne pas avoir une si bonne mémoire. J’aimerais ne pas me souvenir si bien de tout ça, de la douleur sourde. La douleur qui fait si mal qu’en fait, on ne sens rien, et le souvenir, c’est se souvenir qu’on ressentait rien. Comme si on était dans un vaisseau spatial et qu’il s’ouvrait. On meurt de dépressurisation, comme si on était un ballon de baudruche. On se vide d’air. C’est assez impressionnant comme spectacle.

Qu’ai je fait depuis un an ? Bon déjà, j’ai réalisé un rêve : je vis dans la ville de mes rêve, la ville où je me voyais vivre quand j’étais petite, la ville sur les cartes postales qui tapissaient mes murs. J’ai un appart formidable, dans un quartier formidable. J’ai aussi un boulot formidable, un boulot « auquel je pense tout le temps », texto comme j’en rêvais. Un boulot qui ne me donne pas vraiment la sensation de travailler. Un boulot difficile, où je ne m’ennuie pas. Je suis fière, je me la pète beaucoup, et ça fait du bien. Ce sont quand même deux points essentiels, qui manquaient à ma vie d’avant.

J’ai une vie sociale aussi. Mieux que ces deux dernières années, mieux que le néant. C’est pas encore ça, et récemment je m’autorise à admettre qu’en fait, j’adore être seule, et les gens en général me gavent. Je suis profondément humaniste, et bienveillante, et solidaire. Mais sérieux la plupart des gens avec qui je suis en contact, ils me gavent. Soit ils sont trop prévisibles, sans profondeur. Soit c’est moi qui ne veux pas m’ouvrir. J’ai la flemme de parler, la flemme de tout raconter, la flemme de me déverser encore une fois, comme une grosse valise en soute. Vous savez, les valises où il faut s’assoir dessus, jouer au Tetris, parfois même acheter un de ces sacs qui s’aspirent, pour les fermer. Et je rencontre quelqu’un, je me dis que je peux ouvrir ma valise. Je défais le zip, je sors quelques trucs, et puis non, en fait je suis pas bien, là. Alors je referme tout, et je repars en traînant ma grosse valise.

Un truc qui me sidère, c’est de relire mes to do list de l’an dernier, ou d’il y a deux ans. Boire de l’eau, faire du sport, dormir, dessiner, lire, manger des légumes. Un, deux, trois ans plus tard, je suis toujours incapable de faire une seule des choses sur cette liste. Vraiment. J’ai une volonté de fer, à ne pas aller mieux, à m’auto détruire, ou à être une grosse feignasse. Et ça vraiment, ça m’énerve. Quelqu’un sur le forum a récemment écrit que l’hygiène de vie c’était 70% du travail. Alors je ne suis absolument pas d’accord, mais je vous accorde quand même qu’avoir une hygiène désastreuse ne doit pas aider. J’ai déjà écrit ça moult fois sur mon feed, et ça marche pas. Vraiment, j’ai tout essayé. Hier j’ai fait des posters avec des jolies couleurs et des messages motivants sur mon mur. Et ce midi je suis allée m’acheter une pizza. Et hier j’ai mangé un burger. Et avant-hier… Bref vous voyez le topo.

Bon, je ne peux pas dire que ça ne va pas mieux depuis un an. Si, ça va mieux. Ca va comme si on m’avait enlevé un truc extérieur qui me détruisait. Donc forcément je me dis, si je suis seule avec moi même, il ne peut rien m’arriver de mal. Sauf que c’est pas si simple. Mais quand même, ça va mieux. Car je me sens plus forte. Plus indépendante, plus badass. Mais un tout petit peu, et encore trop peu. Pas assez.

Je me suis dit récemment, que ma plus grosse erreur dans la relation, ça a été de croire que je ne méritais pas d’être aimée. Que je devais tout accepter car qui d’autre m’aimerait autant ? Qu’est ce que je peux avoir de mieux que ça ? Et je me suis éteinte, éteinte, ma terreur de le perdre a pris le dessus, et rapidement il n’a plus jamais vu la fille dont il était tombé amoureux. Mais c’est sa faute ça, il a pas su être correct avec moi. Merde, c’était pas à moi à l’éduquer ! J’ai cru que ça viendrait tout seul. Mais le respect, c’est comme le bon sens. Tu l’as ou tu l’as pas. Et aujourd’hui encore j’ai du mal à y croire, qu’il ait pu être aussi bête. Les souvenirs sont de plus en plus flous, mais ils sont quand même là. Je me souviens des cris, de la violence parfois, de son immaturité, de tous ses défauts. Mais moi quand je décide que j’aime, j’aime pour toujours. C’est comme ça. Dire que je l’aime encore sonne juste à mon coeur. C’est horrible, bordel. Est ce que ça va partir un jour ? Personne ne peut me le dire, parce que personne ne me connaît. Et je ne connais personne. Je rêve encore de films où on se retrouve, où on discute, où les étoiles sont alignées, où il a compris, où je ne doute plus. Un monde parallèle quoi. Oui, je crois que je l’aime encore.

J’ai brisé des coeurs cette année, et ça m’a fait du mal ça aussi. Ou plutôt ça m’a soulée. Je coupais court. C’est peut être l’excès sur ce forum. A force de décortiquer les ruptures, je trouve que je deviens froide et sans coeur. Je vois la réaction des nouveaux, qui s’indignent, s’énervent, mais je les comprends un peu. Il n’y a pas de magie ici. Et c’est bien, parce que quand on arrive on a besoin d’une gifle. Cette gifle m’a fait du bien à l’époque. Mais maintenant, je n’arrive plus à voir la magie nulle part. Je pense à ce que diraient les forumeurs sur ma relation avec X ou Y. Et je coupe court, parce que je sens pas la magie. Je vois déjà le mec écrire sur le forum « tout allait bien, puis elle m’a quitté » et vous de répondre : « c’est son droit, elle a été claire, tu dois respecter son choix ». Oui, c’est vrai, c’est vrai. Mais du coup je me dis, que je retrouverai jamais personne car plus jamais je n’autoriserai mon coeur à ressentir à nouveau. Et il restera sur ce souvenir de notre relation, et de comment c’était, malgré tout, très beau. L’amour ne suffit pas, je sais bien. Mais avec le contexte, nos âges, la distance, les études, les boulots, c’était quand même beau. On a tiré, tiré sur la corde, au maximum. Je ne sais pas ce qu’on aurait été face à une naissance, une maladie, un chômage, une maison à construire. Honnêtement, je ne sais pas. Je sais que c’est inutile d’y réfléchir. Je l’aimais, c’est tout.

J’ai ouï dire qu’il avait une copine, en juillet. Je me félicite de ne me poser aucune question. Mais ça ne m’a pas surpris. Et ça n’altère pas mes plans d’étoiles alignées, dans quelques mois, années. C’est ma zone de confort aussi, je me dis. C’est pour ça que je ne me vois qu’avec lui, hein ? En tout cas j’ai fait un pacte avec moi même. Je ne veux plus de copain. Pendant longtemps. Mon travail me rend heureuse, et je veux consacrer les prochaines années à aider les autres, de quelque manière que ce soit. Je ne veux aucune limite, aucune attache, aucune règle. Je ne veux plus flirter, même gentiment, parce qu’après le mec s’attache, et c’est encore de la douleur. Non. Pendant quelques temps, plus rien. Plus rien. Je m’en serai reconnaissante à l’avenir. Je suis jeune, très jeune, mais j’ai quand même l’impression de perdre du temps. Surtout quand je mange des pizzas toute la journée dans mon lit. Pendant plusieurs semaines de suite. Mais bon. De toute façon on mourra tous bientôt, d’une pandémie, de chaud, de froid, alors quelle importance ?

Voilà, j’ai encore trop écrit. Je voulais juste dire que ça allait, pas trop mais ça allait. Je l’aime toujours, un an après, mais j’ai pris du recul. J’ai vu une psy, une kinésiologue, ça m’a fait un tout petit peu de bien, mais sans plus. Je travaille, je sors un peu, je réfléchis beaucoup. Ca va. C’est comme ça de toute façon, alors autant en tirer le meilleur.

Merci infiniment à vous. Ce forum est devenu mon endroit secret, où je me sens bien.

Un gros BISOU

PS il y a encore une fois trop de détails personnels dans mon message, je le couperai un peu en le relisant
#1321110
Lorcki a écrit : 30 sept. 2020, 23:37 Bonsoir Agatheyzac,

Je lirai ton post en entier demain et te répondrai avec plaisir ;)

Lorsque je parlais que l’hygiene de vie c’est 70% du travail dans la reconstruction, je voulais dire une alimentation saine, faire du sport, se sentir bien sur soi, et s’organiser dans son travail.
Je me suis peut-être mal exprimé :roll:

Mais ce n’est que ma vision des choses bien sur ...

Bonne nuit miss !
Hello
Cest tout à fait ce dont je parle aussi. Je ne fais rien de tout ce que tu as cité, et je pense que ça m'aiderait de façon générale si je le faisais. Cependant, je sens que c'est "plus profond" que ça et que malheureusement, sans vouloir faire la victime, ce n'est pas aussi facile que ça d'aller mieux.
Merci de ton message :)
#1321168
Merci Kylian pour ton message

Depuis quelques jours j'ai un nouveau petit coup de mou. La raison est nulle : mardi, je suis revenue pour la première fois à l'endroit où on s'est embrassés la première fois. Ca va, c'est une maison normale non ? J'avais des flash, la tête qui tournait, je me croyais dans un film.

Ca me fai peur, ce covid. Je ne pense pas que la solitude soit une bonne chose. Je me love dedans car elle me protège, elle m'évite de faire des efforts, de dépenser de l'énergie. Mais je sens que c'est mauvais. J'ai lu plein de papiers selon lesquels l'isolement peut sérieusement nuire à la santé mentale, et provoquer du stress. C'est vrai, c'est humain. Mais avec ce COVID, on peut rien faire. J'aimerais faire des ateliers avec des enfants, tout ça, mais on peut pas. Et mes amis sont trop dispersés, ils ne m'appellent pas, et j'en ai marre de relancer tout le temps.

Parfois je me sens forte, parfois j'ai peur de devenir folle.

J'aimerais le revoir, juste histoire de voir si, dès que je le vois, tout retomberait. Comment est il maintenant ? A t il réfléchi sur lui même depuis un an ? A t il changé ? Changé de projets, d'idées ? J'aimerais le revoir "sans conséquences" vous voyez, le revoir puis effacer ce moment de sa mémoire ahah.

Bon, je divague.
#1321262
Bonjour Agathe,

je viens de passé la dernière heure à lire l'ensemble de ton sujet et waw ça ma énormément toucher. Tu raconte ton histoire avec une précision incroyable et je suis sur ne pas être le seul à se reconnaitre dans ton désarroi, tu est vraiment une plume et je pense que tu as un réel talent de ce côté la :). Selon moi te confronter à ton ex ne va pas t'aider d'avantage, Certe on est tous différent mais je croise mon ex de temps en temps avec qui je suis rester 10 ans en voiture ou au détour d'une rue et tout ce qui me vient c'est une boule qui grossi et s'estompe quand je m'éloigne d'elle et qui me fait dire que je ne suis pas encore prêt (SR depuis plus d'un an). Au final chaque jour où l'on est blessé on pleure un peu moins et au final la douleur ne disparait pas complètement on vie simplement avec jusqu'à ce qu'un jour sans qu'on s'en aperçoive on ne souffre plus de cet situation.

On dis qu'il faut s'autorisé à être triste mais je pense qu'au bout d'un moment il faut aller de l'avant sinon tu va rentré dans un cercle vicieux en brassant du noir tout les jours. Si ma rupture m'a également bien appris quelque chose c'est qu'on ne cours pas après ses amis ( je t'invite à lire mon histoire je les ai tous perdu), s'ils veulent prendre de t'es nouvelles temps mieux sinon tempis tu as d'autre chose à faire que de courir après des gens qui ne font pas attention à toi. C'est ce que j'ai fais et j'ai eu de belle surprise de gens qui m'on tendu la main et que je ne soupçonné même pas. Surtout qu'a te lire on as envie de te connaitre donc d'autre le feront ;).

Courage, après la pluie viens le beau temps
#1326373
Hello tout le monde

A quelques jours de mes 4 ans sur le forum, je reviens pour faire un petit bilan/point d'étape. C'était le genre de messages qui m'ont le plus aidée à l'époque, donc je trouve important d'apporter ma contribution.

Déjà, première chose : je souhaite remercier (pour qui je me prends ???) ce forum et ses membres, pour leurs contributions, sur mon fil et ailleurs, qui, avec le recul je peux le dire maintenant, ont été l'aide la plus utile, la plus honnête, la plus tolérante et bienveillante qui soit. Plus que famille, amis et psychologues. Avoir ce forum m'apportait un sentiment de sécurité et de confiance, car je savais que j'aurais toujours une réponse, par des gens qui ne me jugeaient pas et ne me demandaient rien en retour. Et en plus, j'ai énormément appris des histoires des autres. Donc pour ça, merci.
Maintenant, fini la séance larmichette ;)

Bilan

1) La raison de ma venue sur le forum

Vous allez rire, mais cette partie va être courte. J'ai eu un déclic, en octobre dernier. En quelques jours, comme ça, je n'y pensais plus. J'ai "ressenti l'indifférence" tant recherchée. Pas d'amour, mais surtout pas de haine. Rien du tout. Je suis contente qu'on se soit séparée, ce fut une très bonne chose. J'ai beaucoup souffert et sûrement gâché quelques belles années, mais je ne regrette absolument rien. Je ne crois pas au destin, mais pour le coup j'aime me dire que "j'en suis là aujourd'hui grâce à ce que j'ai traversé". Donc voilà, c'est tout ce que j'ai à dire, car il n'y a rien à dire en fait. Je m'en fous de lui, j'ai coupé contact avec le peu d'amis qu'on avait en commun. Je n'ai aucune nouvelle (ok j'ai stalké son Linkedin il y a qq mois, je voulais savoir s'il vivait enfiiiiin sa vie taaaant rêvée de voyage à l'autre bout du monde)(spoiler : il a un boulot très basique, en banlieue d'une grosse ville)(en France, cocorico).

Cependant je pense que toutes mes ruminations pendant une année complète étaient nécessaires. Elles m'ont beaucoup appris, et j'ai la réelle sensation d'avoir grandi, mûri. D'avoir beaucoup appris sur moi même (ça se contredit avec ce que je vais dire ci dessous, mais pourtant les deux sont vrais...). C'est à ça que servent les "épreuves de la vie" de toute façon. Même si cette phrase fait philosophie de comptoir, c'est un fait. Quand on vit quelque chose de douloureux, quelle que soit l'échelle de douleur, forcément ça nous change, et si on réussit à aller mieux, alors on a gagné quelque chose. Du moins, c'est comme ça que je le vois.

J'ai un peu de peine pour la Agathe de 2017, 2018, 2019. Je m'en veux de ne pas m'être écoutée plus, de ne pas avoir eu la force de le quitter, moi qui étais si indépendante, si forte. Je m'en veux de ne pas avoir tenu mes positions, de ne pas m'être défendue. De m'être tue. Si je n'ai qu'un seul regret c'est celui ci : de m'être tue, de ne m'être jamais énervée, jamais crié. Je ne l'ai jamais confronté, jamais mis face à ses contradictions, face à ses actes. Je me suis énormément abandonnée, énormément pas respectée, et ça, j'ai du mal à me le pardonner.

2) Ma vision de l'amour

Aujourd'hui, en plus d'avoir du mal à faire confiance aux autres, c'est surtout à moi même que je ne fais plus confiance. Je ne me fais plus confiance pour me protéger. Je pense avoir compris la leçon, mais j'ai peur de recommencer. Peur que ça se reproduise. Peur de tout oublier si un jour j'ai à nouveau des sentiments forts pour quelqu'un. Peur de ne pas voir les signaux. Peur d'être bête, une nouvelle fois.

Oui, je peux me dire deux choses : 1) pourquoi ça se passerait mal ? et 2) si ça se passe mal, pourquoi je ne serais pas capable de m'en sortir mieux que la fois précédente ? Certes. Mais j'ai du mal avec l'échec. Je n'ai pas envie de développer ça ici car c'est trop personnel, mais j'ai un rapport assez mauvais avec l'échec. Je l'ai très peu vécu dans ma vie, car j'ai eu beaucoup de chance, mais par contre j'ai développé une énorme pression que je me mets, en permanence, pour que ça n'arrive jamais.

Donc ma vision de l'amour, pour l'instant, est plutôt inexistante. Ca m'intéresse sans m'intéresser. Je ne le cherche pas, pas du tout. Et ça me fait réaliser à quel point il monopolise les conversations. On me prend limite pour une meuf aigrie, voire une vieille fille. Et ça me désole de voir des relations nazes voir le jour sous mes yeux, seulement pour mourir quelques semaines plus tard, sans avoir servi à rien. Mais c'est mon point de vue, et je respecte celui des autres.

Bien sûr, que j'espère un tout petit peu. Mais la vérité c'est que ça me terrifie, pour les raisons citées ci dessus. Et puis j'ai peur, en plus, d'encore perdre du temps. J'ai sacrifié du temps avec mes amis, sacrifié des jobs, sacrifié des projets persos pour mon ex, et je ne veux plus de ça. Je me suis construit une vie, j'ai un boulot top, je fais du bénévolat, du tutorat, je me forme sur plusieurs sujets. J'ai plein d'idées, en permanence, et pas du tout la place, et surtout pas le temps, pour quelqu'un là dedans.

2) Mes ruminations incessantes

J'ai cru à un moment que j'étais dépressive. Puis bipolaire. Puis borderline.
Et puis j'ai essayé de me détacher des étiquettes, et surtout du fameux autodiag.

Je suis juste quelqu'un qui rumine beaucoup, qui réfléchit en permanence, et qui est extrêmement sensible à tout. Et c'est vrai, c'est épuisant, j'aimerais vraiment que mon cerveau s'éteigne, car il me rend folle. 99% de mes pensées ne se réalisent pas, et disons que 80% ne servent vraiment à rien. Ca m'épuise, pour rien.

Mais un petit déclic que j'ai eu un octobre, c'est ça : tout est temporaire. Alors ça paraît très con, mais vraiment je vous jure, ça m'a fait l'effet d'une petite bombe dans ma vie. Voilà, parfois, je suis mal, très mal, j'ai des idées extrêmements noires, je crois que tout va s'arrêter, je ne crois plus en rien, je crois que personne ne tient à moi, que personne ne réalisera si je meurs, que la vie n'a aucun sens. Mais je l'accepte. J'ai quelques techniques : j'essaie de m'isoler, de me changer les idées en regardant un truc sympa sur mon téléphone, j'essaie de discuter avec quelqu'un d'un truc qui n'a rien à voir, j'écris dans mon journal. Simplement, j'attends que ça passe. Je ne combats pas. Le pic dure au maximum quelques heures. L'état de déprime peut s'étendre sur plusieurs jours, mais ça se termine toujours.

Et je remonte. Comme ça, pouf. Mes idées s'éclairent, je vois les choses autrement. Encore mieux que de trouver réponse à mes questions : je ne me les pose plus, car je réalise qu'elles n'ont pas lieu d'être.

Je ne sais pas si je suis claire, mais vraiment, ça m'a aidée. On est encore loin de la méditation, du sport. Je suis encore quelqu'un de nerveux, j'ai encore des gestes rapides, brefs, je me tiens toujours courbée, je parle très vite, je m'essouffle, je m'emballe. Mais je vais continuer à m'apaiser avec le temps. Enfin je l'espère. Je pense que ma vingtaine n'est qu'un long moment à passer, mais nécessaire. Quand je prendrai de l'âge, je pense que j'irai mieux. J'essaie de ne pas me mettre de pression pour "vivre ma best life tant que je suis jeune". Je ne suis pas comme ça, c'est tout. Cette différence, j'ai du mal à l'accepter. Surtout qu'aujourd'hui, à l'heure où on essaie d'inclure toutes les minorités possibles, j'ai l'impression que se sentir "différent" est encore mal vu, parce que c'est vu comme prétentieux. Mais croyez moi, j'aimerais bien être comme mes amis, comme mes frères et soeur, comme mes parents. Voir les choses comme eux, avoir les mêmes envies qu'eux, les mêmes préoccupations qu'eux. J'aurais la sensation d'enfin appartenir à mon groupe. La sensation qu'ils m'aiment pour qui je suis.

3) Mes ruminations incessantes, partie 2

Je divague un peu.

Avec tout ce que j'ai appris, de nouvelles ruminations arrivent.

Et un motif que je retrouve un peu trop souvent, depuis bien longtemps, depuis bien avant ma rupture, c'ets le vide intérieur. Je sens ce vide en moi, toujours là, tapi quelque part. J'ai beau essayer de lire au maximum, de m'écouter, de me poser les bonnes questions, de me demander si "je fais ça pour moi ou pour les autres?", il est toujours là.

J'ai toujours cette sensation d'imposture. Cette sensation que je suis fausse, que je n'existe pas, que je ne suis personne. Je ressens un manque d'amour tellement grand, tellement infini, que j'ai l'impression d'avoir construit toute ma vie, en totale conscience, pour plaire aux autres et essayer de gratter les moindres miettes d'amour, d'admiration. Je me vois, je le fais tout le temps.

Je ne sais pas si mes goûts sont mes vrais goûts, ou si je m'invente ces goûts pour plaire et être admirée, et donc aimée ? Même chose pour absolument tout : mon travail, mes passions, jusqu'à mes activités, mon style vestimentaire. Jusqu'à mes plans d'avenir, mes désirs. J'avais l'impression de m'être trouvée, et en fait je n'ai aucune idée de qui je suis. Comment être s^re ? Vous voyez, là, j'aimerais ne pas me poser ces questions. Me dire que oui, j'aime mon travail, j'aime mon bénévolat, je suis alignée avec ce que je fais. Mais je me dis toujours, est ce que je suis dans le faux ? Est ce que je vais pas me réveiller à la moitié de ma vie, et réaliser que j'ai menti, à tout le monde et surtout à moi même ?

J'adore mon travail. Vraiment, tu l'adores ? Ou tu l'adores parce que c'est un poste ultra haut placé pour ton âge, et que tu aimes l'admiration que ça suscite chez les gens ? Je fais du bénévolat. Vraiment, pour aider ? Ou pour pouvoir te la raconter, et susciter l'admiration ? J'aime les sciences. Vraiment ? Ou c'est pour pouvoir te la raconter de maîtriser un domaine d'élite ?

Un détail qui m'a fait pleurer aujourd'hui. Je suis en vacance chez mes parents. Je vidais le lave vaisselle. Et je me suis dit, je vide le ave vaisselle, je fais plein de lessive, j'aide à ranger, j'aide à faire les courses, je répare l'imprimante, j'aide pour les devoirs, j'aide pour la lettre de motivation. Parce que j'aime aider, parce que ça me fait plaisir. Vraiment, Agathe ? Ou parce que tu crois que l'amour de tes parents est conditionné au fait que tu les aides, que tu excelles partout, que tu sois parfaite, comme tu l'as toujours été ? Mon frère et ma soeur ne font rien à la maison, et pourtant mes parents les aiment autant. Voire plus, car eux ils sont cools, ils sortent, ils sont drôles, ils ont plein d'amis. Ils sont sans prises de tête, ils sont sympas, ils ne sont pas aussi prout prout et parfaits que toi. Ils sont tout ce que je ne serai jamais.

Voilà, voilà où j'en suis dans mes questionnements aujourd'hui. Parfois ça part, parce que je pense à autre chose, mais ça revient toujours.

Qu'est ce que je ferais, si personne ne me regardait ? Je ne sais pas. Je ne comprends pas le concept d'égoisme, de vivre pour soi. J'ai besoin des autres pour me sentir vivante. Qu'est ce que ça veut dire, puiser l'amour en soi ? Comment être sûre que je ne suis pas dans le déni, que je ne suis pas une coquille vide ?

Je change de cap, tout le temps, pour m'adapter à tout le monde. Je le sens au fond et je me déteste pour ça. Mais en vrai je ne sais pas, je ne sais pas ! Si les sciences ne sont pas ma passion, alors quelle est elle ? Si mon métier ne me plaît pas vraiment, alors quel métier me conviendra ?

Existe t il vraiment un monde où je suis alignés ? Apaisée ? Vais je un jour moi aussi ressentir cette plénitude, ou suis je condamnée à écouter mon cerveau ruminer en boucle et douter de tout, même de lui même, jusqu'à la fin de mes jours ? Si cette plénitude existe, que dois je faire pour l'atteindre ? Où aller ? A qui parler ? Par où commencer ?

Voilà, voilà où j'en suis. Je garde la face la plupart du temps, comme je le dis souvent ici, j'ai un toit, des gens qui m'aiment (enfin...), de l'argent, la santé. Je suis chanceuse, tout va bien. Je me déteste, juste, mais c'est presque anecdotique.

Voilà, du coup ce post est un énorme paradoxe, je commence en vous disant que tout va mieux et que j'ai vu la lumière céleste, et je termine en vous disant qu'à chaque instant j'ai envie de crever.

En vérité, inquiétez vous plutôt si un jour je vous dit que tout va bien ;)

Des gros gros gros gros bisous à tous <3
#1326379
Hello Agathe,

Ça fait vraiment très plaisir d'avoir de tes nouvelles .

Comme je le disais à Janysse, comme vous êtes exigeantes avec vous même.
Cette exigence peut donner le meilleur, la réussite universitaire, professionnelle . en cela je me reconnais en vous , telle que je l'étais à votre âge ( " et je ne laisserai dire à personne que c'est le plus bel âge de la vie " selon la célèbre citation )

Et le pire aussi, tant on peut se faire violence , dans cette volonté de contrôle.

Pour autant, je suis assez admirative de cette capacité d'introspection à un si jeune âge. Ce travail, si douloureux soit il, est utile. Pour ma part j'ai avancé tel un bulldozer dans ma vie, études,passage sans état d'âme de relations foireuses à relations tordues dans ma vingtaine, carrière, concours , mutation pro , mariage, enfant , en me gardant bien de la moindre introspection ( ayant été élevée , qui plus est, dans un climat de mépris de la faiblesse psychologique ) . Et c'est à 40 ans passés, à la faveur de la sortie de route dans cette course folle qui m'a amenée ici que j'ai commencé à m'intéresser au sujet .

Sois douce avec toi même, essaie au moins Agathe .
J'ai l'impression que tu juges chacune tes actions.
C'est la même chose pour les " toujours" , les " jamais" , vraiment je pense qu'on conditionne son cerveau en utilsant ces termes. Janysse te l'a dit ici je crois, tu le conçois toi même, en disant que tout est temporaire . J'avais envie de le dire à Janysse aussi ,quand elle disait ne pas vouloir " renoncer à l'amour" ( or il n'est pas question de faire un choix définitif maintenant à 25 ans , telle une nonne prononçant ses voeux ;) )
Les mots ont un sens , et ceux qu'on se dit à soi même encore davantage . Donc de la douceur , pas de jugement, pas de " toujours, de " jamais" , de " jusque là fin de mes jours " . Pour ça la vie , les autres ,le monde l'entourage pro, et parfois l'entourage amical et familial sont là, malheureusement .
J'espère que vous ne m'en voudrez pas de vous associer dans ma réponse, il est vrai que je vous trouve beaucoup de points communs, telles deux petites soeurs que je considère avec tendresse ;)

Et puis les autres, les autres , les autres, toujours plus cool, heureux en amour, drôles, instagrammables....
C'est complètement illusoire de penser que l'autre n'a pas de soucis, ne se pose aucune question existentielle , tel un bulot décérébré et ravi de la crèche . ( et pour le coup c'est un raisonnement assez auto centré) .
Il n'y a pas de situation idéale, de clef ou de de voie du bonheur 100% garanti ( en revanche se comparer en permanence c'est du mal être pérenne 100 % garanti ).
Sais tu qu'il y a sûrement qqn qque part qui regarde ta vie' ton job, ton appart, etc..en se disant " quelle chance elle a à 25 ans , elle reussit tout et moi je quadruple mon BTS" ? ;)

Bref, cut yourself some slack, comme dirait Jean Claude Vandamme ( ou Confucius)

Bisous fabuleux :bisou:
#1326385
Hello

Et content d'avoir quelques news !
Je suis également d'accord sur le fait qu'il faut lâcher un peu la pression, que diable !! (j'avais envie de la placer celle là)
J'avoue que j'ai du mal à cerner les gens torturés (auto-torturés d'ailleurs si l'expression existe) à un si jeune âge

Alors oui, il y a les antécédents etc etc..mais bon des fois il est bon de respirer l'instant présent, non ?
La vie passe beaucoup trop vite et ce n'est qu'à un certain moment que l'on s 'en rend réellement compte, alors gâcher pour gâcher... perso c'est pas très rock'n'roll ...

Bref , je sais que ça risque être "mal lu" mais tant pis ...
A trop vouloir trouver le bouton sur son nombril, on oublie le bras coupé du voisin ...(proverbe congolais, le même que l'histoire de la noix de coco ^^)
Ne le prend pas mal, mais des fois il faut aussi relativiser certaines choses, ça aide pas mal !

Bon courage à toi :)
#1326455
Coucou Agathe,
coucou tout le monde
Selmasultane a écrit :J'espère que vous ne m'en voudrez pas de vous associer dans ma réponse, il est vrai que je vous trouve beaucoup de points communs, telles deux petites soeurs que je considère avec tendresse
Selma :bisou:

Agathe,

Je voudrais te dire que je comprends ta douleur, ta peine, tes ruminations, la torture incessante, l'impression que ça va mais en fait ça va pas, parce qu'il y a ce vide au fond du fond qui aspire toute la joie, ce vide insatiable, ce besoin d'amour hurlant et incessant. Je comprends aussi que "lâcher prise" et "arrêter de se prendre la tête" et "profiter de l'instant présent" sont des injonctions au mieux incompréhensibles, au pire insupportables.

Je ne sais pas si mes mots suffiront à te réconforter, ne serait-ce qu'un tout petit peu, mais je voulais vraiment te dire que tu n'es pas la seule à traverser cette vingtaine en pleurant de douleur, dans l'incompréhension constante de ce qui se passe autour, animée d'une lucidité violente sur tes propres défauts, parce que moi aussi j'ai voulu mourir tous les jours de ma vie de mes 11 à mes 26 ans.

S'aimer, tout le monde ne sait pas le faire, relâcher la pression non plus, se sentir bien dans le moment présent, non plus, si on ne l'a jamais appris. Si on ne t'a jamais appris à être en colère, à dire les choses, à t'énerver, à t'autoriser à ressentir ces émotions là qui sont saines et nécessaires, il est normal que tu ne te sois jamais défendue, jamais énervée face à ton ex. Apprendre à être en colère, à t'énerver, à te défendre, voilà une première piste. Apprendre à te pardonner d'avoir fait ce que tu as pu, comme tu as pu, au moment où, voilà une autre piste.
Agatheyzac a écrit :Bien sûr, que j'espère un tout petit peu. Mais la vérité c'est que ça me terrifie, pour les raisons citées ci dessus. Et puis j'ai peur, en plus, d'encore perdre du temps. J'ai sacrifié du temps avec mes amis, sacrifié des jobs, sacrifié des projets persos pour mon ex, et je ne veux plus de ça. Je me suis construit une vie, j'ai un boulot top, je fais du bénévolat, du tutorat, je me forme sur plusieurs sujets. J'ai plein d'idées, en permanence, et pas du tout la place, et surtout pas le temps, pour quelqu'un là dedans.
Et c'est tout à fait légitime, et ça s'appelle prendre du temps pour soi. Tu peux te féliciter pour ça. Tu t'investis dans ta vie à toi plutôt que de courir après des relations nazes qui durent quelques semaines comme tu dis. Moi je trouve ça plutôt bon signe. Après la peur... Tu sais ce qu'on dit, la peur n'évite pas le danger... Qu'on ait peur ou pas, aimer, s'investir dans une relation, c'est toujours prendre le risque de souffrir, que ça ne marche pas, que nos travers, nos peurs, nos schémas reprennent le dessus.

Pour revenir au vide que tu évoques, je le connais très bien, il m'accompagne depuis toujours. Enfin depuis que ma cellule familiale m'a détruite et continué son travail de sape pendant 20 ans. Je ne sais pas si c'est pareil pour tout le monde, mais le mien de vide, c'est un besoin de sécurité affective qui n'a jamais été rassuré, qui n'a jamais été satisfait par les personnes qui auraient dû le satisfaire, c'est une violence quotidienne qui a lentement mais sûrement bouffé tout ce qu'il y avait en moi pour laisser un grand trou béant. C'est l'absence de soutien de ceux qui auraient dû être là pour moi. Et quand ce besoin là n'est pas satisfait, on s'empresse de trouver ailleurs le soutien nécessaire, vital en fait. Ça peut être dans des amitiés solides, dans des passions lumineuses, dans tout un tas de choses jolies, et puis dans des relations pourries, dans une boulimie de travail, de sorties, d'activités, une boulimie alimentaire, des dépendances multiples (moi je fume comme un pompier, je travaille trop et je m'arrache les cheveux). Et quand on est HP ça n'arrange rien du tout (j'ai fini par accepter l'étiquette ;) ).

Voilà, je ne sais pas trop où je vais en te disant tout ça, je voulais juste te dire que tu n'es pas seule, tu n'es pas folle. Que ton travail, tu as eu cette chance et tu l'as saisie, tu l'as choisi, que ton bénévolat, tu l'as choisi aussi. Et si ça te fait du bien et que tu aimes ça, fais-toi confiance.
Agatheyzac a écrit :Existe t il vraiment un monde où je suis alignés ? Apaisée ? Vais je un jour moi aussi ressentir cette plénitude, ou suis je condamnée à écouter mon cerveau ruminer en boucle et douter de tout, même de lui même, jusqu'à la fin de mes jours ? Si cette plénitude existe, que dois je faire pour l'atteindre ?
Oui, avec du temps, et beaucoup de travail, et encore beaucoup de périodes difficiles. Ce sera plus difficile que pour celles et ceux qui ont grandi avec beaucoup d'amour, qui ont eu le droit d'échouer, de ramener des mauvaises notes, de se planter, de se mettre en colère, de dire des gros mots, de rire trop fort, de faire leurs choix, de pas toujours être parfait·es. D'être soi-même. Et ça ne sera jamais définitif, jamais fini, jamais stable, parce que l'hypersensibilité sera toujours là, parce que ton cerveau chauffera toujours beaucoup trop, et parce que la dépendance affective, l'anxiété, ne partiront jamais. Mais je crois qu'on peut apprendre à vivre avec, qu'on peut apprendre à vivre mieux et aspirer, même toutes cassées comme on est, à une vie épanouie, faite de réussites et d'échecs, et à traverser l'existence avec un peu plus de légèreté (sinon très honnêtement je me serais déjà tuée).
Où aller ? A qui parler ? Par où commencer ?
À un·e psychologue. J'insiste là-dessus à chacun de mes messages, j'espère que tu ne me trouveras pas trop lourde, mais ça me semble nécessaire. Je sais que tu en as déjà vu une. Je crois qu'il te faut une psy sensibilisée aux HP, aux hypersensibles, quelqu'une qui maîtrise des outils comme la TCC, l'EMDR (super efficace) et l'hypnose, ou encore l'ACT, et pourquoi pas spécialisée sur la dépendance affective. Il existe aussi des groupes de parole spécialisés (perso je ne peux pas me les payer en plus de ma thérapie mais si je pouvais j'essaierais). J'ai choisi ma psy actuelle parce qu'elle avait l'air super déconstruite sur des problématiques qui me parlaient, et effectivement c'est la seule personne au monde à ne pas me dire "vous en trouverez un autre" ou "il faut que vous lâchiez prise sur votre envie d'être en couple" ou encore "il faut relativiser" (comme me disait ma mère quand je lui faisais part de mon envie de crever) et ça fait du bien. Et on avance.

Je ne voudrais pas que cela sonne comme une énième injonction, mais c'est ma conviction profonde que "tout ça" ne passera pas tout seul, en attendant que la vie passe et que la trentaine arrive.

Je t'embrasse bien fort Agathe
#1329589
29 Juillet, voilà bientôt trois mois que tous les jours je me dis qu’il faut que je me pose pour écrire ici.
Donc premièrement, merci à toi Janysse de m’avoir demandé de mes nouvelles, ça m’a beaucoup touchée, même si je n’ai pas réagi à l’écrit. Je pense qu’on sait tous ici qu’on a parfois besoin de prendre de la distance avec le forum.

Bonjour à tous,

Cela fait quelques jours que la date anniversaire de ma rupture est passée. Deux ans. Que de chemin parcouru depuis, j’avoue être assez fière. Plusieurs choses que j’aurais pensé avoir accomplies, plusieurs choses que je n’aurais jamais pensé accomplir.

Je ne sais pas de tout par quoi commencer, ni où aller. En plus en ce moment je vais bien, donc ma plume mélancolique ne sera pas au rendez vous.

Je n’ai pas perdu mes 10kgs en trop. Je ne fais toujours aucun sport. Je n’ai toujours pas mon permis. Je ne dessine toujours pas plus qu’une ou deux fois par an. Je me nourris toujours uniquement de sucre industriel, et suis toujours incapable de faire un plat salé autre que des pâtes. Je n’ai toujours pas étudié un des multiples domaines qui m’intéressent. Je n’ai lu aucun livre autre que mon auteur de thriller préféré. Je ne médite toujours pas. Je n’ai même pas encore essayé la cohérence cardiaque. Mon eczéma s’est étendu à d’autres parties du corps.

Cependant, j’ai appris quelque chose de primordial, j’ai appris à accepter mes pensées. Non pas à m’accepter moi même, mais à regarder la pensée passer, sans la juger. C’est gigantesque.
Je me sens maîtresse de ma vie, j’ai compris que je pouvais partir si j’avais envie, compris que j’étais responsable de mes réactions aux événements. Je suis enthousiaste à l’idée de l’avenir, de la vie.

J’ai un copain.

J’ai du mal, beaucoup de mal. Lire les histoires et les conseils ici m’ont rendue très froide, très analytique, très terre à terre. Je refuse de laisser la magie opérer. J’attends le couperet. Mon ancienne relation plane au dessus de moi, et me recouvre parfois de son ombre, et je pars dans des angoisses, dans un tourbillon.

Je m’en veux encore infiniment. Je me sens coupable, chaque jour, de ne pas avoir su me protéger moi même. Coupable de ne pas avoir été assez bien, coupable de m’être oubliée pour vouloir plaire à quelqu’un pour qui je n’étais jamais assez.

J’ai envie d’écrire ce que je ressens, pour une fois. Peut être allez vous y voir des signes avant coureurs, une fuite en avant, une illusion. Un trop, trop encore. Peut être dans quelques mois reviendrai-je encore en pleurant, parce que c’est fini. Je sais que vous serez là pour m’accueillir.

Tout ça je ne lui ai pas dit, parce que je n’y arrive pas. Les mots ne franchissent jamais mes lèvres. J’ai peur, beaucoup trop peur, d’encore passer pour une conne, d’encore avoir l’air bête d’y avoir cru. Ici seulement je m’autorise à l’écrire, en espérant que personne ne me connaisse personnellement.

C’est arrivé par hasard, par un concours de circonstances, par un alignement d’étoiles ou de planètes. On se connaissait depuis plusieurs années, on avait vécu nos vies en parallèles, très près sans jamais se croiser. Jusqu’au jour où. Ce fut une évidence, et en écrivant ça je me sens niaise, mais c’est le seul mot qui décrive précisément. Evidence. Comme une pièce manquante. Comme si j’avais toujours eu ma place dans sa vie et lui dans la mienne.

Tout concorde, et si j’enlève mes angoisses dues à mon ancienne relation, sur lesquelles je travaille avec ma psy, je me sens apaisée. Je me sens en sécurité. Je me sens appréciée, et j’apprécie en retour. Nos qualités se magnifient, et nos défauts se complètent, ou se reflètent. Je n’ai pas besoin d’expliquer les comportements et réactions dont j’ai honte. Pas besoin de me perdre en justifications, pas besoin de tenter de comprendre, car on ressent la même chose. C’est nul, c’est niais, c’est presque bizarre.

J’ai l’impression d’avoir reçu ma récompense après mes efforts. Bravo Agathe, tu en as bien chié, voici ta récompense. Je ne pensais pas un jour être reconnaissante qu’une personne existe. C’est pourtant vrai. Je remercie le ciel, qu’il existe, que j’aie pu le rencontrer.

J’ai encore peur, je ne veux pas m’emballer, je veux attendre un an, trois ans, cinq ans, voir si je ressens toujours la même chose. On a peur tout les deux, parce que ce qu’on ressent est trop immense, on a peur de s’emballer, peur de souffrir. Mais on y va quand même, parce qu’on se dit qu’on ne peut pas passer l’un à côté de l’autre, que c’est trop beau, que c’est écrit alors on doit le vivre, quelle que soit l’issue.

Je l’aime.

Je réalise que mon ancienne relation n’a rien de comparable. C’était physique, passionnel, oui il y avait des sentiments, oui je me projetais, mais non, non je savais au fond de moi que ce n’était pas cette vie que je voulais. J’y ai cru, fort, jusqu’au bout, mais je savais qu’il fallait que ça se termine. Aujourd’hui c’est sain, c’est juste normal, ça s’insère dans ma vie, ça me va comme un gant.

Alors oui, je crois que je l’aime.

Mais je ne veux pas le dire. Je veux attendre encore que cette petite flamme grandisse, grandisse. Je veux vivre des choses avec lui, traverser des épreuves, se disputer. Je veux nous tester, quelque part. Je ne veux pas gâcher ces trois petits mots. Je veux prendre mon temps.

Ma psy me dit que je suis beaucoup trop dans l’intellectualisation, que parfois je perds le lien avec l’autre, et qu’il faut que je m’ouvre à la surprise. Elle a raison, je le vois dans mon message, il y a beaucoup de « je ». Mais je ne me juge pas. J’écris comme ça me vient.

Voilà, j’espère que vous allez toutes et tous plutôt bien. Je suis vos messages régulièrement sur le forum.
Vous avez une place spéciale dans mon coeur.

Bises
Agathe
#1329634
Coucou Agathe,

Ça fait plaisir d'avoir de tes nouvelles.

Et encore davantage plaisir de te voir écrire que tu ne juges plus tes pensées ( du coup tu fais de la méditation sans le savoir, comme M. Jourdain de la prose sans le savoir ;) )

Pour le reste , une relation qui te va comme un gant , et bien c'est très chouette .
Profite poulette ;)

Bisous fabuleux :bisou:
#1329923
Bonjour à tous

Je reviens quelques jours après vous avoir donné quelques nouvelles
Des questions me taraudent, encore et encore, et je fais appel aux esprits les plus "droit au but" du forum, ainsi qu'à votre expérience, maturité, sagesse

Un commentaire de ma psy lors de ma dernière séance me travaille. Elle m'a dit calmement, qu'il lui semblait que je n'avais pas effectué le deuil de mon ancienne relation. J'ai reçu cette information comme quelque chose d'assez violent. J'ai ressenti énormément de culpabilité, de colère envers moi même et envers mon ex, et d'impuissance.

Je m'en veux énormément, car je suis à nouveau en couple aujourd'hui, avec quelqu'un de merveilleux. Je sens un alignement, un apaisement. Je sens qu'il y a ce qu'il faut d'amour, de passion, qu'on est compatibles, que quelque part c'est évident entre nous. Je fais attention, j'attends un peu de voir, mais je sens que c'est clairement avec lui que je peux construire.

Mais je sens que ma psy a touché quelque chose. Mon ex est encore bien trop présent, ou je dirais plutôt mon ancienne relation est bien trop présente. Lui, je n'ai plus de contacts, je sais qu'on avait rien à faire ensemble, il n'y avait pas de compatibilité, il me manquait de respect et a été violent physiquement (j'ai du mal à l'accepter, je déteste faire la victime... mais c'est un fait).

C'est plutôt que je n'arrive pas à ne pas me remémorer chaque seconde de mon ancienne relation, comme pour me rappeler chaque fois des erreurs que j'ai faites, des signaux d'alarme que je n'ai pas vus, des abus que j'ai acceptés. Je réécris l'histoire, en permanence, je me remémore que j'ai accepté ça parce que j'étais jeune, immature, que j'étais "amoureuse" d'un amour passionnel, et lui aussi. Je n'arrive pas à décider de si cette histoire était un grand n'importe quoi, ou si elle était belle. Je me souviens qu'entre les mauvais moments il y en avait quelques uns de bons. Je me rappelle ressentir des élans d'affection, d' "amour" (je ne sais même plus reconnaître...), me dire que tout irait bien, qu'on allait faire notre vie ensemble. Puis me dire que je savais bien, que ça n'arriverait pas, qu'il fallait que je parte, car on avait pas la même vision de la vie, de l'éducation, de l'argent, du travail. Tout semble évident maintenant que j'ai rencontré mon copain actuel.

J'aimerais tout oublier, j'aimerais offrir à mon copain la Agathe qui n'a peur de rien, qui croit aux belles choses, qui vit au jour le jour. Mais non, à la place je lui fais subir mes remises en question, mes doutes. J'angoisse, je suis ailleurs, j'ai le regard dans le vide.

Je m'en veux encore, chaque seconde. Je m'en veux d'avoir accepté ça. J'ai encore énormément de colère envers mon ex. Encore aujourd'hui, j'ai l'impression que si je lui disais ce que je ressentais, tout ce que je lui reprochais, que je le mettais ENFIN face à ses actes, j'ai l'impression qu'il me ferait passer pour une folle, que j'exagère, que je tourne tout dans mon sens. Que j'étais insupportable, que j'étais très difficile à vivre avec mes angoisses, et que je le méritais, et que de toute façon c'est quasi impossible de tenir sur le long terme avec moi tellement je suis prise de tête.

Je me souviens de regarder d'autres garçons, de m'imaginer avec eux, de me demander si je serais plus heureuse. Je m'en voulais tellement, l'infidélité est vraiment le pire des péchés pour moi. Je me sentais sale, mauvaise, d'avoir seulement songé à comment ça pourrait être ailleurs. Jamais je ne me suis dit que je méritais mieux, que je pouvais le quitter. Je pensais que je perdais beaucoup trop. Aujourd'hui dès que je regarde un autre mec, je m'en veux à nouveau, j'ai peur de me sentir à nouveau enfermée, bloquée dans une relation qui me rend malheureuse. Même s aujourd'hui tout va bien, j'ai peur que ça tourne mal, d'être à nouveau trop accro pour partir.

Alors que ça n'a aucun sens, puisqu'avec mon copain tout est différent. Je ne sais pas, j'ai juste peur.
La psy m'a dit que j'avais vécu un traumatisme. Je trouve ce mot trop fort, comparé par exemple aux militaires. Mais bon, ça ne m'avance pas trp de raisonner comme ça. Elle m'a dit que je revivais le truc en permanence, comme si ça se passait encore actuellement. Que mon cerveau n'avait pas la notion de temps et que pour lui j'étais encore là bas.

Voilà, je ne sais pas quoi faire, comment faire
Avez vous déjà vécu cela ? Avez vous des conseils à me donner ?
Je suis triste, j'en veux à la terre entière de ne pas pouvoir juste profiter tranquillement de ma "nouvelle vie". L'angoisse est encore là, en permanence, mon eczéma s'agrandit de jour en jour. Alors qu'en deux ans j'ai quitté tout ce qui m'angoissait : ex copain, ex boulot, ex ville. "Tout va bien", maintenant. Je pensais que je serais apaisé. Je ne sais plus quoi faire.

Bisous fabuleux à toutes & tous
#1329924
Salut Agathe,

Je te trouve dure avec toi même.
Un traumatisme marque et nous change à vie. Tu ne peux pas sous estimer ton traumatisme en le comparant à d'autres (militaires).

J'ai eu une relation à 19ans qui fut un traumatisme pour moi. Une relation où je n'ai pourtant reçu ni violence morale ni physique. Mais dans mon esprit ce fut un traumatisme. Ça m'impacte encore dans la mesure où ça m'a changé et que je fais mes choix en fonction, avec le temps ça prend moins de place mais ça reste. On guérit lentement mais on oublie pas on en fait une force. Dix ans après j'y pense encore et j'en pleure même chez la psy.

Il faut que tu acceptes ton statut de victime et que tu arrêtes de t'en vouloir et d'être dure sans raison. Le violent ça a été lui pas toi.

Ce n'est pas parce que tu as un next merveilleux que tu n'y repenseras pas. Que tout deviendra d'un coup merveilleux sans ombre du passé. C'est tout à fait normal ne culpabilise pas. La vie t'a offert une deuxième chance prends les bras grands ouverts. Donne toi du temps et de l'indulgence.
#1329932
Bonjour,

Perso, je ne pense pas que le mot "traumatisme" soit erroné et ta psy me semble assez lucide sur ce qu'elle ressent en toi...
Quand on a vécu un truc choquant, ça laisse des marques qui sont, malheureusement, indélébiles pour la plupart, il faut juste arriver à passer au dessus, mais ça prend un temps certain et surtout de s'en donner les moyens.
Il n'y a que quand on arrive à se dire que le passé, ben c'est le passé et que chaque situation nouvelle doit être traité comme telle que l'on peut sortir la tête de l'eau (ce qui n'empêche pas les mauvaises pensées de revenir régulièrement).

Tu as déjà identifié pas mal de choses et tu sais que tu peux compter sur ton compagnon ? alors partage avec lui ces choses si tu penses qu'i lpeut "encaisser" , il sera sûrement un bon support pour toi et il pourra également te rassurer ...
#1329933
Tu es tellement intransigeante avec toi même Agathe.

Si quelqu'un te tenait les propos que tu tiens envers toi même ( " han tu as regardé d'autres garçons pendant ton ancienne relation , c'est pas bien " , " han mais tu étais aveugle ma pauvre fille de t'être laissée traiter comme ça , ", " han mais tu as tout pour être heureuse pourquoi te prends tu encore la tête ? ") , estimerais tu que c'est un ami ? Quelqu'un dont tu recherches la compagnie ? Je ne veux pas te faire le coup mega galvaudé de " sois ta meilleure amie " , mais pourtant, encore une fois " cut yourself some slack " ;)

Bref , pourrais tu te dire " bah oui c'est comme ça je n'ai pas fait le deuil de mon ancienne relation, jy pense encore énormément " . Oui c'est comme ça, tu n'es pas un robot , tu es imparfaite ...

Pour te répondre, oui dans ma relation dont la fin m'a amenée ici , j'ai eu des pensées envahissantes très très longtemps. En revanche j'ai cessé très tôt de culpabiliser à ce sujet. La culpabilité et le jugement, tu auras toujours des tonnes d'autres pour t'en faire part :roll:
Mon ex qui m'avait rendu très violemment responsable de la fin de notre relation( tout en minimisant ma douleur ) , parfois même des amis sur le mode " oui bon ben c'est une rupture , c'est banal hein " et sûrement un paquet pour qui je n'avais sûrement que la monnaie de ma pièce, cette relation ayant été le catalyseur de mon divorce .

J'ai décidé que j'avais le droit de souffrir beaucoup, et longtemps , même sil n'y avait pas eu " mort d'homme" et si par ailleurs tout allait très bien.

Plus de 2 ans après j'ai fait de l'EMDR aussi, car oui, il y avait eu un traumatisme qui tournait en boucle ( je me suis accordé ce droit même si je n'avais pas combattu en Irak ;) ). Je me rappelle dire à ma psy " ça m'agace j'y pense encore beaucoup trop, alors que par exemple je ne pense jamais au père de ma fille "- alors qu'on se prend la tête encore régulièrement :lol: . En discutant avec elle j'ai compris qu'il m'arrivait aussi de penser au père de ma fille , mais que je ne portais aucun jugement sur cette pensée( que jestimais légitime ) contraitement à l'ex qui m'a amenée ici où je retenais la pensée en la jugeant " anormale " . Et du même coup je lui donnais des proportions plus importantes au lieu de la laisser passer. Ces qqs séances d'EMDR ont vraiment parachevé ma guérison. Pour autant je m'autorise le droit d'être un peu chamboulée quand je passe une journée de réunion où cet ex est présent ;) ) . Bref, je ne suis sans doute pas très claire , j ai peu dormi et dans un avion ;)

Je ne sais pas si tu avais vu les vidéos rupture de Swann Perisse. Une fois j'ai vu une itw d'elle où elle disait que ces vidéos qu' elle avait faites l'avait aidée à comprendre deux choses : que oui elle avait beaucoup beaucoup aimé, et que oui elle avait beaucoup beaucoup souffert . L'admettre c'est déjà le chemin de la guérison ;)

Bisous fabuleux poulette :bisou:
#1329954
Coucou Agathe,

Contente de te lire <3

Bien sûr que tu as vécu un traumatisme, et non ce n'est pas un mot trop fort. Rien ne sert de comparer ton vécu à celui de militaires. Tu souffres, tu revis la situation de façon récurrente, donc c'est un traumatisme ; qui peut prendre du temps à guérir.

Pour ce qui est des fantômes du passé, tu sais, je crois que passé un certain âge, après certaines expériences plus ou moins douloureuses, voire traumatiques, il faut accepter de renoncer à l'insouciance qu'on avait à 20 ans. Tout le monde a un passé, et il n'y a rien d'anormal à ce que tu ressasses le tien, même si tu es dans une nouvelle relation qui t'apporte ce dont tu as besoin. Le travail psy de long terme t'aidera à vivre tout cela de façon plus apaisée avec le temps. Et ce n'est pas parce que tu as vécu tout ça une fois que cela se reproduira nécessairement avec ton nouveau copain. Cela demande une vigilance de tous les instants, mais cela vaut parfois le coup de prendre le risque.

Voilà je ne sais pas trop quoi te dire de plus parce que je vis un peu la même chose. J'ai peur à chaque instant, que mon nouveau copain parte, que ça tourne mal, que ça se finisse comme ça se finit d'ordinaire... Je ne suis pas d'une grande aide mais je comprends ce que tu traverses.

À bientôt Agathe ! D'ici là profite de cette douceur qui s'offre à toi...
#1334964
Bonjour à tous

J’espère que vous vous portez bien
C’est marrant, j’écris toujours ici à peu près à la même période
C’est marrant, c’est à peu près l’anniversaire de ma rupture

Que dire, que dire, si ce n’est qu’encore une fois c’est confus dans ma tête, j’ai tellement de choses dont j’ai envie de parler

C’est tellement cool ce forum, comme une sorte d’archivage de notre vie, sur lequel on peut revenir de temps en temps, pour se replonger, faire un bilan.

J’avais 20 ans quand je me suis inscrite, et je vais bientôt fêter mes 26. J’espère que dans 10, 20 ou 30 ans, la Agathe en paix et apaisée, une Christophe André au féminin, un Petit Bambou ambulant, pourra relire ces pages d’un air amusé et attendri, en me disant que j’ai atteint mon but de paix intérieure.

Mais bon, ce n’est pas encore pour aujourd’hui.

Je suis toujours avec mon copain dont je vous ai parlé l’an dernier, celui que j’appelle évidence. Ca va toujours, même si les angoisses sont bien évidemment venue grignoter. Angoisse de ne plus l’aimer un jour, angoisse d’être moi même, d’être trop négative, trop angoissée, trop prise de tête. Angoisse de ne pas savoir gérer cette relation saine. Culpabilité de chercher les noises, culpabilité de parfois trouver trop calme cette relation où tiens, on ne me manque pas de respect, on ne me pousse pas (littéralemen), ne m’insulte pas, ne crie pas dessus. Culpabilité de chercher quelque part les hauts aussi hauts que l'ancienne relation, mais qui ne devaient leur hauteur qu'aux bas qui les précédaient. Culpabilité de me sentir moi même la personne toxique dans la relation, de créer des problèmes, d’avoir des flash-back permanents de mon ancienne relation. De repenser à mon ex dans des moments où il ne faudrait pas, dans l’intimité, au détour d’une rue, à la vue d’une image ou de quelques mots.

Je vois toujours la même psychologue. Elle est merveilleuse, enfin, après trois échecs ! Elle m’a encore redit la semaine dernière que j’avais vécu un choc traumatique (j’avais oublié qu’elle l’avait déjà mentionné, c’est en relisant mon précédent message que je me le suis rappelé). Oui, le traumatisme. Le deuil non fait. La culpabilité, encore.

Combien de temps la relation va t elle planer au dessus de moi ? Me laisser dans son ombre permanente, comme un oiseau ou une tempête, qui plane au dessus de moi, menaçant ? Me maintenant en état d’alerte permanent, permanent.

Elle a aussi souligné sa surprise quand au fait que je ne ressente aucune colère envers mon ex. « Vous avez de la colère envers beaucoup de monde, sauf lui. Quand vous en parlez, je ne sens pas d’énergie, pas de réelle colère. Pourquoi ? » Silence. Elle a raison. Pourquoi ? Quelqu’un sait ? Pour moi, tout est ma faute. C’est irrationnel, je sais. Mais me dire que tout est ma faute sonne juste. Me placer en victime m’est insupportable. Ce n’est pas ma vision de la vie. Je n’aime pas les plaintifs, les victimes, ceux qui ne prennent pas leur responsabilités. Pour moi, tout est ma faute. Je n’aurai pas dû hésiter, souffler le chaud et le froid, avant même qu’on se mette ensemble, début 2016. Agathe, c’était il y a une éternité. J’avais 19 ans, aucune expérience. Je ne le sentais pas. Ô combien aurais je du écouter mon instinct. Et j’ai cédé au physique, à l’attention, au drama, à l’excitation. J’ai plongé dans la matrice.

Pour moi, tout est ma faute. J’ai fait des petites erreurs en début de relation, je ne sais pas si c’est utile de les raconter ici (comme ceux qui écrivent « c’est un détail très important » car ils pensent qu’on va leur dire ce qu’ils veulent entendre). Encore une fois, je ne veux ni douceur ni amour ni pitié, ni indulgence. Pour moi, je mérite. Il m’a toujours dit qu’il n’avait jamais été comme ça avec personne, cette colère, cette haine, cette violence. Je ne le crois qu’à moitié. Mais pour moi, je mérite tout. J’étais chiante, molle, paniquée, perdue. Le mot qui se rapproche le plus est « sidération ». Et pourtant, entrecoupé de moments où je me sentais si bien, si aimée, si heureuse, je me disais qu’il n’y avait rien de mieux, que c’était ça, la vie. Combien je donnerais pour qu’à sa place, c’eut été mon copain actuel.

J’ai l’impression que ma vie s’est arrêté environ au moment de mon inscription ici. Début 2017. Une version de moi est restée là bas. C’est pour ça que je trouve mes écrits d’alors si précieux. Comme si je pouvais retoucher encore cette version. J’ai l’impression que je n’arriverais plus jamais. C’est trop dur. Vivre au quotidien est épuisant. Alors évidemment j’ai des moments de hauts, mais c’est souvent lorsque je suis distraite, et tant mieux quelque part.

Mais ca commence de plus en plus à entacher ma relation actuelle.
Je ne me fais aucunement confiance, je ne sais pas ce qui est vrai, ce qui est faux, ce que je pense. Je suis déconnectée. Terrifiée. A la merci d’un monstre qui est là depuis si longtemps qu’il fait presque partie de moi.

Plus de cinq ans ont passé, et je suis encore là, avec les mêmes sanglots et les mêmes tremblements, sur le forum.

Je ne sais pas, de quoi l’avenir est fait. Vais je réussir à faire mon deuil ? Vais je un jour considérer cette relation comme simplement anecdotique ? Vais je finir par tout gâcher avec mon copain actuel ? Ses propres angoisses à lui ne vont elles pas se multiplier aux miennes pour finir par nous détruire ? A quoi ressemble ma vie apaisée ? Que reste t il dans mon cerveau si je sors l’angoisse, la terreur ? Existe t il un monde où ma sensibilité est maîtrisée ? Et quand, quand ? Aurai je l’occasion de voir ceci ? Une bombe va t elle nous raser ? Une autre épidémie ? Une vie comme à la guerre, rationnée ? Avant que je n’aie pu goûter au luxe qu’est une vie privilégiée sans souci ?

Encore tellement de questions.

Sinon pour ne pas finir sur une note triste, j’ai eu plein de bonheurs dans ma vie. Je suis heureuse chaque jour de vivre à Paris. En janvier je commence un nouveau job dans un domaine qui me passionne, j’ai énormément de chance. J’ai fait plusieurs voyages. Je vais au musée, je passe du temps avec mes amis, mes frères et soeurs. J’ai encore cette envie de vivre et de faire mille choses, même si je l’exprime par des plaintes. La santé va bien. Ma famille toute entière va bien, et de quoi puis je me plaindre lorsque c’est le cas ?

Je vous embrasse toutes et tous
Merci d’être toujours là et de me demander des nouvelles
<3
#1334967
Salut Agathe, c'est joliment écrit en tout cas, j'apprécie.
Bon par contre je suis obligé de bosser cet aprem je reviens plus tard pour l'étude de cas.
Mais bon déjà ça "Pour moi, tout est ma faute. " c'est niet d'entrée en entrant, nous ne sommes que les produits de nos environnements, y'a pas de faute intrinséque à nos êtres, à moins d'être dans le délire péché originel blabla.
#1334968
Coucou Agathe, c'est chouette d'avoir de tes nouvelles même si elles te semblent mitigées.

Je ne vais pas faire la vieille pleine d'expérience, déja parce que c'est loin d'être le cas (non, je ne suis pas vieille :P), mais si ca peut te "rassurer", 25 ans après ma toute première relation est toujours là, quelque part dans un coin de ma tête.
Comme toi c'est quelqu'un qui m'avait particulièrement mal traitée, j'étais loin d'être parfaite, je n'avais aucune expérience, mais ca n'empeche qu'il m'a traitée comme une merde pendant 2 ans et demi...et devine quoi...et bien il continue par intermittence a m'envoyer des mails, (tous les 2/3 ans, je dirais), et oh surprise, les 1 ers mails sont toujours super sympas, et rapidement ca dégénère et je suis la pire des nanas, là récemment je suis une "vaste blague"...bref tout ça pour dire que d'un, on n'obtiendra jamais de "réparation" (si tant est que ca ait du sens), et de deux, ce n'est pas donné a tout le monde de se remettre en question, d'analyser ses erreurs, d'essayer d'identifier ses besoins, se respecter, etc, ce que nous faisons, et qu'ils ne font pas...parce que longtemps j'ai aussi pensé que c'était de ma faute, que j'avais été trop ci ou pas assez ça, mais la vérité c'est que j'étais celle que j'étais, je faisais avec mes moyens et mes casseroles d'alors, et je prends mes responsabilités dans cette relation (en 1er lieu celle d'être restée 2 ans et demi alors que j'aurais du me casser bien avant) mais néanmoins et ca m'a pris du temps pour le digérer: je ne méritais pas la façon dont il m'a traitée.

Donc j'ai envie de te dire, OUI, c'est normal d'y penser, et petit a petit ca prendra de moins en moins de place, mais ca ne disparaitra jamais.
Ton copain actuel, malheureusement, tu n'as pas de prise ou de contrôle sur ce qu'il pense, ce qu'il ressent, et ca ne sert a rien de te faire des noeuds au cerveau a ce propos (je sais, c'est plus facile à dire qu'a faire...)

Que reste t'il dans ton cerveau quand tu enlèves tes angoisses? Plein de choses...tu l'écris toi même :)

Pour finir, cette version de toi "d'avant", elle existe toujours, mais elle a grandi, elle a muri, et même si tu ne t'en rends pas encore compte maintenant, promis, ca viendra.
Je t'embrasse Agathe, prends soin de toi!
#1334970
Too clever for your own good.

J'ai beaucoup de lecture dis donc Agathe, c'est dense depuis 2015.
Bon déjà je te rassure, « Ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à une société malade ». Jiddu Krishnamurti
Ta différence fait ta préciosité mais dans un monde préformaté, prêt à penser, prêt à aimer, les individualités ont peu de place, à moins d'être parfaitement détachée tu sentiras toujours sur toi leurs regards, au mieux surpris, au pire méprisant.
Tu es la passagére et aussi la pilote de ce corps qui semble encombrer ton être éthéré (ouep la ça part peut être en quenelles, mais t'inquiétes ça va reboucler)
Ca va toujours, même si les angoisses sont bien évidemment venue grignoter.
Je reformule "J'ai laissé les angoisses revenir me grignoter, je suis à l'aise dans mon confort mortifére" une situation familiére désagréable apparait souvent comme plus confortable qu'une situation inconnue, ça va bien avec ton copain actuel et une partie de toi flippe et préféres regarder en arrière pour essayer de trouver des points de projection, mais je t'en conjure ne rentre pas dans la prophétie auto-réalisatrice, et penses contre toi.

Tu es probablement ton pire ennemi, et tu sembles le savoir, pas d'injonction à lacher prise de ma part, tu fonctionnes sur un modèle connu (coucou Janysse) mais sur lequel mes rotomontades lexicales n'ont que peu d'effet, malheureusement.
Ma psy me dit que je suis beaucoup trop dans l’intellectualisation, que parfois je perds le lien avec l’autre, et qu’il faut que je m’ouvre à la surprise.
Je suis 200% d'accord avec ta psy, j'étais comme ça, c'était chiant.
Penses contre toi, je ne le répéterais jamais assez, prend volontairement et complétement le contrepied de ce qui te rassure, vois ce travail comme une désensibilisation allergique (tu sais une multitude d'expositions aux éléments allergénes, à des doses de plus en plus forte, jusqu'à ce que le mal n'existe plus.)
Procédes à ta propre mithridatisation, et le poison deviendra du miel.
#1334973
Hello IVV

Merci beaucoup de ton message qui m'a fait sourire. J'aime bien qu'on me secoue :smile:

Je comprends l'idée générale, mais ne sais pas exactement comment cela se matéralise.
Qu'entends tu par "Penses contre toi, je ne le répéterais jamais assez, prend volontairement et complétement le contrepied de ce qui te rassure, vois ce travail comme une désensibilisation allergique", dans la vie quotidienne ?

Merci encore
#1334974
Et merci Elieza (encore, et encore !) pour tes mots.
Le fais que ta relation soit toujours quelque part après 25 ans ne me rassure qu'à moitié, mais ne me surprend pas. On ne peut pas oublier une telle chose.
Mais j'aime à penser qu'un jour elle ne me fera plus souffrir.

Merci encore <3
#1334975
Agatheyzac a écrit : 18 oct. 2022, 19:05 Hello IVV

Merci beaucoup de ton message qui m'a fait sourire. J'aime bien qu'on me secoue :smile:

Je comprends l'idée générale, mais ne sais pas exactement comment cela se matéralise.
Qu'entends tu par "Penses contre toi, je ne le répéterais jamais assez, prend volontairement et complétement le contrepied de ce qui te rassure, vois ce travail comme une désensibilisation allergique", dans la vie quotidienne ?

Merci encore
IVV c’est un peu notre Mox Nox ou Seigneur des mouches actuels. Je vous laisse chercher si ça vous intéresse (sur le forum).
Je laisse IVV répondre mais il a raison à 100%
#1334977
Coucou @elieza, merci j’avais lu un peu leur prose et je prends ça comme un gros compliment car je ne pense pas avoir leur niveau.
Penser contre soi même ça se pratique dans la vie de tous les jours de manière simple, je pars du principe qu’on ne change fondamentalement jamais la façon dont on reçoit les choses, mais qu’on peut changer la façon dont on y réagit. Tu me semble avoir du recul sur ta personne, mais pas en direct. Pratiques en live le recul sur toi même, regarde toi réagir en observatrice et décides de ce que tu veux devenir. C’est pas facile ça demande de la discipline et de la rigueur mais c’est ça qui va te transformer en bambou qui plie mais jamais ne casse. Et puis le bambou c’est bien pour taper sur la tête des cons aussi, alors autant faire d’une pierre deux coups.
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