- 02 oct. 2017, 23:46
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Bonjour Elieza78
Je somatise, et mon corps traduit physiquement toutes les merdasseries qui me passent dans la tête. Parce que n'étant pas quelqu'un de "calme", il ne faut pas que ça sorte, il ne faut pas exprimer les émotions que les merdasseries engendrent. Alors ça coince, et le corps réagit autrement, pour m'envoyer des signaux d'alarme. Et quand les signaux physiques arrivent, comme je suis déjà dans un état d'esprit plutôt survolté et aux abois intérieurement, alors j'en rajoute une méga couche avec un bon film d'épouvante, deux troi slectures bien glauques sur le net comme quoi quand j'ai un bouton qui pousse là, ça peut être le début d'une scrofulo nécrose multidantesque vobulatoire de stade 3... vite, je fonce sur toubissimo et je me lamente en lisant toutes les histoires des victimes de cette maladie putritionnelle spino locabiotique à effets rétrofusiques incantatoires, et la spirale infernale se lance, tournez petits vélos...
Alors je vais observer me centrer un moment sur mon corps qui respire tout seul, sentir mon ventre se gonfler et se dégonfler tranquille, sentir le trajet de l'air dans mes poumons, sentir l'oxygène qui va partout porter la vie dans mes cellules, et puis je vais ressentir ces émotions, ces sensations qui parcourent mon corps, une à une, tranquille, sans les juger, sans me juger, juste ne pensant à ce que je ressens. J'ai une douleur au coude gauche, je la sens, elle est là, elle a la forme d'un ovale, une texture dure et granuleuse, une couleur orange fluo. Je vais mettre tous mes sens pour explorer cette douleur, pour l'observer. Dès que j'ai une pensée qui me vient, doucement je retourne vers ma respiration, tranquille, j'ai tout mon temps et c'est normal que des pensées viennent.
Et petit à petit comme ça, je m'enfonce doucement dans la méditation, et je deviens observateur, je conscientise ces émotions, ces douleurs, ces états, je leur met des noms, je les apprivoise. Et petit à petit je n'en deviens plus acteur mais spectateur. Et mon inconscient les lâche doucement.
La méditation de pleine conscience, c'est bon pour tout ça, parce que ça apprend à notre cerveau à lâcher l'effet de nos pensées, même les plus subtiles.
Quelques minutes par ci par là, quand je sens que mon cerveau se met à mouliner, quand je commence à ressentir des émotions et des douleurs, je me centre sur ma respiration, tout va bien, et je passe un bon moment à prendre soin de moi, à laisser tourner les p'tits vélos là où ils sont. Ils ont le droit de tourner, d'être là, mais j'ai aussi le droit de les regarder tourner, plutôt que de pédaler pour entretenir le mouvement.
Qu'en penses-tu ?