Chaos amoureux : Comment j''ai survécu 8 mois avec lui

[Elisa Seran]

Bonjour,

J'écris ici plutôt pour recevoir un peu de soutien et des conseils, même s'il n'y a rien à faire.

J'ai rencontré cet homme en Juillet dernier. Ce n'était au début qu'un coup d'un soir. Je n'en ai jamais, j'aime en général avoir une connexion avec quelqu'un avant de passer à l'acte, mais voilà, sur le moment j'en avais envie. Il a voulu qu'on se revoit. Tout ressemblait à un début de relation, à son initiative.

Je vous épargne les détails des premiers mois, mais les 8 derniers mois ont été assez chaotiques.

Il m'a dit très vite ne pas être prêt pour une relation et ne pas être remis de son ex.

J'ai pris mes distances et me suis protégée mais j'ai accepté de continuer, car tout ressemblait à une relation dans les faits et qu'il avait vraiment l'air de beaucoup m'apprécier.

Il m'a jetée en novembre me disant qu'il avait peur de souffrir et de me faire souffrir. On s'est recroisé en Décembre dans le bus, il a voulu qu'on se revoit.

J'ai accepté, j'avais comme un gout de "pas fini", on a beaucoup discuté, on s'est "battu" sur le mot "relation" pendant des heures (il acceptait de ne voir personne d'autre, mais ne voulait toujours pas de "relation"). Je lui ai demandé s'il aurait été avec moi s'il avait été prêt, il m'a directement répondu que oui.

Après ce rendez-vous et après avoir passé la nuit avec lui, j'ai pris du recul et pris mes jambes à mon coup. J'ai été forte et lui ai dit que je méritais mieux, que je n'avais pas envie d'un plan cul amélioré, et que c'était dommage mais c'était comme ça.

Une amitié foirée...

Il m'a répondu qu'il était désolé de ne pas être prêt et a voulu qu'on reste amis. Et c'est là où tout a vraiment dérapé.

Au début, je gérais. Je gardais mes distances, il prenait très souvent de mes nouvelles, on se voyait souvent, on se faisait des restos, on a prévu un week-end tous les deux et un autre avec d'autres amis. Bref, on était vraiment amis.

Puis il a commencé à vouloir que je reste dormir chez lui, juste pour "des câlins". On a recommencé à être de plus en plus proche physiquement, jusqu'au moment où j'ai craqué.

J'ai craqué car j'ai eu la naïveté de penser qu'on était devenus "trop" amis pour pouvoir coucher ensemble sans sentiments. Je me disais "on verra bien" car je pensais sans m'en rendre compte qu'on finirait par tenter quelque chose tous les deux.

Au début, cela me convenait, on était proches, il était attentionné, on prévoyait plein de choses, je laissais faire et n'avais pas d'attentes particulières.

Puis la semaine dernière, je l'ai senti distant. J'ai commencé à me sentir jalouse. A avoir peur qu'il voit d'autres filles. J'ai commencé à me rendre compte que je faisais parti de son quotidien, mais pas de ses plans. Qu'il avait d'autres priorités, bref, que je n'étais tout simplement pas sa copine.

Tout m'est soudainement revenu en pleine face, alors je lui en ai parlé.

Et la sentence est tombée...

Il ne tombera pas amoureux de moi. Car il n'est pas prêt, mais pas seulement. Il le sait. En gros, même s'il était prêt, ce ne serait pas moi. Il m'apprécie énormément et il a beaucoup d'affection pour moi, mais non.

Lui me dit qu'il était clair depuis le début, qu'on en a parlé plusieurs fois. Moi je trouve qu'il s'est caché derrière des "je ne suis pas prêt" et sous entendait que s'il l'avait été, ça aurait collé. Je me le prends ça en pleine face.

Pourquoi ?

En fait, c'est pour ça que j'écris ici. Ce n'est pas qu'il ne soit pas amoureux qui fait mal. C'est qu'il ose affirmer que c'est impossible que ça arrive. Aie.

Ca fait mal à l'égo. Ca fait mal tout court. La romantique en moi s'imaginait, qu'un jour, peut-être... C'est horrible de s'entendre dire que ça ne peut pas arriver.

Je ne saisis pas ce qui cloche chez moi au point qu'il n'ait pas envie d'essayer et me laisser une vraie chance, alors que dans les faits, on est déjà plus ou moins ensemble.

Il est bien avec moi, il aime passer du temps avec moi, se blottir contre moi, me parler, coucher avec moi, partir en week-end avec moi, quand je ne donne pas de nouvelles il en prend et à l'air de penser à moi, il a envie de continuer, mais il ne veut pas essayer de me laisser une place dans sa vie. Si je n'avais rien dit, si je n'avais pas commencé à vouloir l'avoir pour moi et à mettre des mots sur la relation, ça aurait pu continuer un bout de temps. C'est bien qu'il y a quelque chose entre nous, non ?

Il n'a jamais accepté de s'ouvrir à moi, évidemment qu'on est pas tombés amoureux.

Je me suis empêchée de tomber amoureuse depuis le début. Evidemment et comme en témoigne ce message, je me suis quand même projetée, j'ai espéré. Mais voilà, je ne suis pas tombée amoureuse, on a pas atteint ce stade.

Mais je sais que j'aurais pu l'être. Avec le temps. Si on avait continué comme ça et qu'on avait continué à s'ouvrir peu à peu.

Ca m'est déjà arrivé de ne pas avoir le "truc" au point d'être certaine que je ne tomberai pas amoureuse. Mais pas avec quelqu'un avec qui je partage autant de choses pendant si longtemps. Pas avec quelqu'un avec qui je me sens bien, qui m'attire, avec qui j'ai envie de passer du temps et que j'aime avoir dans ma vie. Je serai incapable de faire toutes ces choses avec quelqu'un que je mets dans la case "no go", ça me soulerait, j'aurais l'impression de trainer un boulet. C'est du délire.

Il veut qu'on reste amis. Je suis complètement confuse sur ce que je ressens. Et j'ai l'impression d'avoir perdu un ami. D'avoir tout gâché. Je me dis que si j'avais attendu un peu, qu'on parte en weekend, qu'on sorte de sa période d'exam, peut-être que ca aurait changé. Alors qu'en soit je me doute que non, ca n'aurait rien changé.

La malchance de ne pas avoir de coup de foudre...

Je ne comprends pas ce qu'ont les mecs avec ce "je ne serai pas amoureux". On a plus 15 ans à avoir des coups de foudre. J'ai l'impression qu'avec les hommes que je fréquente, c'est soit tout de suite soit jamais.

Mais ça ne dure pas toute la vie un "coup de foudre". Parfois l'amour, ça vient avec le temps. Du moins c'est ma vision des choses maintenant que j'ai quelques relations derrière moi.

Avec lui c'était différent. Je n'ai pas eu le coup de foudre, loin de là. Notre relation évolue très (très) lentement.

Mais j'ai appris à l'apprécier lui, et pas l'image que je me faisais de lui. Je pense vraiment que la raison pour laquelle on a pas ressenti "ce truc" hyper fort et qui donne des papillons dans le ventre, ce n'est pas car on est pas compatibles, mais juste car on ne s'est pas encore vraiment ouverts l'un à l'autre. Il s'est bloqué dès le début, alors je me suis bloquée.

Ce n'est pas parce-que ce n'est pas arrivé que ça n'arrivera jamais. Je tiens à lui et il y a tellement de choses que je trouve bien dans notre relation et que je n'ai pas envie de perdre. Des choses qui sont beaucoup plus importantes et solides que la passion folle selon moi (d'autant plus qu'on est pas un vieux couple sans étincelle non plus).

J'aimerais qu'il comprenne tout ça. J'aimerais comprendre pourquoi il est si sur que ça n'arrivera jamais.

Désolée pour le pavé. Je suis perdue. Je me sens minable. Et je suis tellement déçue. La seule personne qui pourrait me consoler, c'est lui. Peut-être que c'est moi qui délire. Peut-être que c'est moi qui n'arrive pas à faire la différence entre une amitié mélangée à du sexe VS une relation amoureuse

Je dois le voir pour en parler, mais bon, que dire. On sera toujours attirés l'un par l'autre. Je ne vais pas le forcer. Je ne veux pas perdre son amitié, mais je ne veux pas souffrir.

[JRME]

Salut Elisa Seran!

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[Lavieenrose123]

Bonjour Elisa,

Je suis désolée de ce qu'il t'arrive, et qui arrive souvent, d'ailleurs : il y a des hommes (et des femmes aussi) qui ne sont pas bien dans une relation stable, alors que tous les ingrédients pour que ça fonctionne semblent présents... Mais eux n'y sont pas bien, et donc, tous les arguments sont bons : "pas prêt, pas oublié l'ex, problèmes d'emploi du temps, et bien sûr le fameux "je ne suis pas assez amoureux" ou "je ne tomberai pas amoureux", etc...

Partant de là, il y a à comprendre que lui ne veut pas de cette relation, du moins pas comme toi tu souhaites la vivre, et c'est quelqu'un qui t'insécurisera toujours.

De ce fait, à quoi bon vouloir "le convaincre" ? Ce qui, au passage, aura plutôt l'effet inverse (celui de le faire fuir...).

Un seul conseil : couper définitivement, en gardant ta dignité. C'est à dire, ne même pas le revoir. Pour discuter de quoi ? Il ne veut pas, point.

Alors, ça implique de gros efforts de ta part, au début surtout, mais c'est le seul moyen, je pense, de sortir de cette relation qui ne fait que te blesser (ou en tous cas, trop...). Et tant pis, s'il y a eu des bons moments : ça restera de bons souvenirs, c'est déjà ça ! Mais ça ne construira pas une relation dont lui ne veut pas.

Bises et bon courage à toi :cherry_blossom:

[Elisa Seran]

Merci beaucoup pour ton retour.

Tu as raison, il faut couper même si c'est difficile car on était "amis". Après tout, c'est toujours la même chose, avec mes ex (ceux avec qui j'étais vraiment), j'avais aussi l'impression de perdre un "ami". Mais c'est nécessaire.

Juste pour rebondir sur ce que tu dis plus haut: "Mais eux n'y sont pas bien, et donc, tous les arguments sont bons" --> C'est bien ça le problème et qui fait que je me pose autant de questions. C'est qu'il a l'air bien, qu'il me dit qu'il est bien. Alors il est où le probème s'il est bien ?!

Bref, comme tu dis, je ne vais pas le forcer. Je ne veux pas essayer de le voir pour le convaincre, plutôt pour essayer de comprendre. Mais bon, ça ne sert surement à rien.

[Lavieenrose123]

Effectivement, ça risque surtout de remuer ce qui est douloureux chez toi, donc mieux vaut "couper".

Ceci dit, ce qu'il serait intéressant, plutôt que de chercher à le comprendre lui, ce serait d'essayer de comprendre pour quelles raisons tu te retrouves, toi, souvent dans ce type de schéma.

Sur le forum, on conseille souvent de consulter, pour se comprendre soi (ce que j'ai commencé à faire aussi, chez un psychologue, qui est à l'écoute, même si ça ne fait pas des miracles...). Donc, pourquoi ne pas tenter ? L'idée, c'est d'avancer, pas seulement par rapport à cette histoire-là, mais rapport à toi-même, d'une façon plus globale...

Voilà, bon courage encore !

[Elisa Seran]

Merci!

A vrai dire je vais déjà voir une psychologue depuis deux ans. Je vais travailler dessus, mais pour lui en avoir parlé, je pense aussi que c'est la faute à pas de chance...

Même si en effet, j'aurais du couper plus tôt et je sais que je dois bosser sur pas mal de choses, mais disons que je fais "des progrès". Il m'en faut de plus en plus pour m'accrocher et je reste de plus en plus sur mes gardes, mais voilà, cette relation était particulièrement ambigue et il était difficile de voir qu'il ne serait jamais amoureux de moi jusqu'à ce qu'il me le dise... Contrairement à mon habitude et probablement grâce à ma thérapie, j'ai mis beaucoup plus de temps à m'attacher, je me suis protégée, je n'ai pas "tout" donné et je suis restée hyper indépendante du début à la fin (à part ces deux dernières semaines où je sentais que ça commençait à foirer). J'ai juste eu envie d'y croire, et il y a contribué à plusieurs reprises... J'ai pris le risque. Je n'aurais pas du. Mais au fond même si ca fait mal je ne regrette pas, car quand ça s'est arrêté en novembre, je ne pouvais pas m'empêcher de me dire "et si...". Et c'est ce même "et si" qui m'a poussé à retenter quand on était amis. Car les relations amoureuses, même si dans 90% des cas on peut prédire quand c'est foireux, ça reste des relations humaines.. Et parfois, de belles choses se produisent alors qu'on ne s'y attendait pas.

Maintenant, je sais.

J'espère sincèrement que le prochain sera le bon. Parce-que se prendre dans la gueule la même chose à chaque fois ca fait mal. Je finis vraiment par me dire que quelque chose cloche chez moi. Que je ne suis pas "aimable" parce que c'est clair que ca commence à faire beaucoup pour que ce soit juste une question de poisse. Mais quand j'en parle à ma psy elle me dit qu'objectivement j'ai agi de manière différente dans chaque relation, de manière très mature dans celle-ci notamment, et qu'il ne faut pas que je me remette la faute dessus.

Qui sait..

[Kakahuet]

Bonjour,

Désolé de ce qu'il t'arrive

 

Je finis vraiment par me dire que quelque chose cloche chez moi. Que je ne suis pas "aimable" parce que c'est clair que ca commence à faire beaucoup pour que ce soit juste une question de poisse...

Plutôt que de te dépeindre comme quelqu'un non "aimable" , comment te définirais-tu, en étant objective ? (pas nous le dire nécessairement, mais poses toi la question)

Est ce que tu n'attires pas justement une catégorie de personnes, même si les relations sont différentes, qui comblent certains vides en toi et toi qui comble les leurs? (c'est juste une piste).... si c'est le cas, tu ne pourras que difficilement pérenniser une relation.

Tu vois tu dis : "Je ne comprends pas ce qu'ont les mecs avec ce "je ne serai pas amoureux". ... J'ai l'impression qu'avec les hommes que je fréquente, c'est soit tout de suite soit jamais. "

Et bien, tu sais, il y a une majorité de gars qui pensent le contraire...

Qu'on te dise "je ne serai pas amoureux" (ne pas oublier le "de toi" à la fin) pour éviter de te blesser plus que nécessaire parce qu'au final, bah, il considère que tu ne peux pas faire partie de son avenir, admettons...

Mais comme tu le soulignes, ce sont les hommes que tu fréquentes, et peut être qu'il faudrait revoir tes critères de fréquentations? (je n'en sais rien c'est juste une piste là encore).

[Elisa Seran]

Salut Kakahuet

Oui, en l'occurence il m'a bien dit qu'il ne serait pas amoureux "de moi", c'est bien ce qui me blesse. Il ne s'imagine pas une seule seconde avec moi de ce que je comprends, sans aucun doute. Et juste je ne comprends pas. Parce-que perso je ne passe pas 50% de mon temps à parler/voir/coucher/partir en week-end avec quelqu'un avec qui je n'arrive pas du tout à m'imaginer. Ca m'angoisserait juste.

Quant à mes critères de fréquentation, c'est possible. Peut-être que je cerne mal les gens (en général c'est plutôt le contraire pourtant). Mais ce mec à l'air d'être un mec bien ... Il m'a toujours respecté, a toujours été attentionné, à l'air équilibré (d'un point de vue extérieur en tout cas), et il m'a clairement fait une place dans sa vie. Pas comme je l'aurais voulu du coup, mais franchement c'est un peu le mec "parfait". Juste, il ne veut pas de moi, ni maintenant ni plus tard, et je viens seulement de le comprendre.

En soi, c'est un classique. En général, quand on nous dit "je veux veux pas de relation", ca veut dire "avec toi". Mais dans le cas présent on s'est rencontrés 3 mois après une rupture hyper douloureuse pour lui (et ça je sais que c'est vrai), on passait de bons moments, on ne faisait pas que "coucher" ensemble, au contraire, il venait vers moi régulièrement, alors j'ai vraiment pensé que ce n'était pas une excuse et qu'il fallait laisser du temps. J'ai vraiment pensé que c'était le genre de mecs à ne pas donner d'excuses. Autant j'ai eu pas mal de relations foireuses avec des mecs foireux par le passé, autant lui je le trouve toujours top. Et c'est pour ça que ca me dégoute encore plus, parce-que le jour où il sera prêt et rencontrera quelqu'un qui lui plait plus que moi, la fille sera vraiment chanceuse.

Et objectivement et sans prétention, je ne comprends pas trop pourquoi j'attire ces mecs. Certes, il m'arrive de me sentir vide et seule parfois, comme tout le monde j'imagine, mais justement j'essaye d'être indépendante et de ne surtout pas me reposer sur l'autre, parce que c'est nul et ça fait mal.

Il y a probablement un truc qui fait qu'on ne m'aime pas et je n'ai pas une confiance en moi hyper exacerbée, mais si je suis objective, je ne mérite clairement pas de me retrouver dans ce genre de situations. Je pense vraiment mériter qu'on m'aime et qu'on me fasse rêver pour une fois dans ma vie!!!

Je sais que je ne suis pas idiote, j'ai une situation pro équilibrée, je plais beaucoup physiquement en général, je pense être quelqu'un de bien, j'ai vécu des choses douloureuses au niveau familial qui me rendent assez mature et indépendante, bref, ça me fous un peu des coups à l'égo car je ne vois pas ce qui fait qu'on ne tombe pas plus amoureux de moi.

Je suis tombée sur un de mes "exs" (encore un qui ne voulait pas s'engager) en soirée il y a quelques temps qui m'a dit "en soi je n'ai rien à te reprocher, je te trouve belle et intelligente, il y a beaucoup de choses que je respecte chez toi, j'aimais passer du temps avec toi, mais je savais juste à l'avance que je ne t'aimerais pas. Je n'avais même pas besoin d'essayer, je le savais".

Et là, c'est un peu la même chose. Sauf que j'ai partagé 15 fois plus de trucs avec le dernier qu'avec cet ex en question, donc ca m'emmerde encore plus... J'ai envie de secouer ces mecs et de leur dire d'arrêter de rêver à une fille qui n'existe pas et pour une fois de voir un peu ce qui est sous leur nez.

Bref.

[Lavieenrose123]

Pas tout à fait faux non plus, le fait que beaucoup d'hommes cherchent "la femme si idéale qu'elle n'existe pas" (même chose du côté des femmes...), avec toujours l'idée que "bon, là, c'est pas mal... mais ça pourrait être tellement mieux", alors que la réalité, ce n'est pas du tout rose tout le temps.

Je dis ça, mais au fond, j'ai ce même problème, d'idéaliser...

Bises :cherry_blossom:

[Elisa Seran]

Oui, moi aussi à la base

C'est aussi pour ça que je suis déçue, car pour une fois j'ai pris cette relation de manière assez "mature" du début à la fin, j'ai arrêté de chercher "l'âme soeur".

Au début, je lui trouvais beaucoup de défauts, je ne le trouvais pas fun, il ne comprenait pas mes blagues, bref, l'alchimie n'était pas là.

Mais je me suis dit que pour une fois, j'allais faire un effort et voir comment ça évoluait, ca je me sentais quand même bien avec lui. Et finalement j'ai découvert d'autres choses dans une relation amoureuse. Je me sens vraiment en confiance. Je vois qu'on a énormément de centres d'intérêts communs, même si ce ne sont pas des trucs exceptionnels ou hyper romantiques (on est sportifs, on aime voyager, on est curieux, on aime la rando, on aime les comédies musicales, bref ce genre de conneries).

Et du coup j'en suis arrivée à me dire "ouah, mais c'est trop cool en fait, on peut difficilement se lasser". Je ne suis toujours pas amoureuse. Il ne me fait pas vibrer comme certains mecs m'ont fait vibrer.

Mais en fait je m'en fous, parce-que je suis heureuse et je ne cherche plus forcément cette passion hyper intense comme avant.

Mais c'est une des raisons qui me fait énormément cogiter et hésiter depuis que j'ai posté. D'un côté, je pense qu'il faut couper pour éviter de me faire du mal.

D'un autre, je vois bien que je ne ressens pas pour lui ce que j'ai ressenti pour certains hommes. Que depuis le début je prends quand même pas mal de recul sur la relation, je ne m'ouvre pas, je ne m'emballe pas. A part lundi où j'ai vraiment paniqué d'un coup, ce n'était pas arrivé une seule fois en 8 mois, j'ai toujours réussi à prendre sur moi et à faire ma vie.

Même là, j'ai été hyper triste deux jours et je vais encore être triste si on décide d'arrêter de se parler définitivement (je n'ai pas encore pris la décision car on a un weekend entre amis booké, le même avion, et au delà de ça c'est un ami, donc si je coupe je me vois mal couper du jour au lendemain sans qu'on en parle, d'autant plus que lui me dit qu'il tient à moi et veut qu'on reste amis, même si la conversation risque de ne pas être très agréable), mais je vois bien que je ne suis pas aussi triste ou malheureuse que les fois où j'ai été amoureuse.

Je suis hyper confuse sur mes sentiments. Peut-être que je m'aveugle, que ce n'est clairement pas le bon et que c'est lui qui a raison, qu'on peut juste être amis. Mais que j'ai tellement envie de trouver le bon et de croire que ça peut arriver, que je me contente de quelqu'un avec qui je suis "bien" et confortable après tant de mois, au lieu d'attendre l'exceptionnel. Ma vision de l'amour à complètement changé ces dernières années, je n'y crois plus vraiment, du moins, plus comme quand j'avais 16 ans :)

Alors peut-être que c'est moi qui délire complètement et qui m'aveugle sur ce coup là... C'est peut-être simplement moi qui refuse de voir que oui, on est pas faits pour tomber amoureux l'un de l'autre.

[Lavieenrose123]

Donc si je saisis bien, vous n'êtes pas amoureux tous les deux, mais lui pose comme condition à la relation pérenne de l'être, tandis que toi, plus réaliste, ne poses pas cette condition...

Partant de là, vous n'êtes effectivement pas sur la même longueur d'ondes... même si oui, d'un certain point de vue, la relation fonctionnait bien. Après, sans sentiment amoureux, ça peut donner l'impression de "se caser", et si beaucoup le font, d'autres ne le veulent pas.

En tous cas, je te trouve très lucide !

Encore bon courage à toi, et surtout, fais attention à ne pas souffrir, puisque vous êtes amenés à vous revoir...

Bises, belle journée :cherry_blossom: !

[ManuKanti]

Je te confirme, en tant que membre du genre masculin, que certains d'entre nous sont très patients et n'idéalisent pas, ou peu. C'est ce qui m'est arrivé pour ma dernière relation : je ne l'aimais pas au départ et j'ai attendu, attendu et attendu encore jusqu'au jour où c'est arrivé. Par quel miracle, je ne saurais trop dire, mais ça arrive. Bon pas forcément un miracle : tu parles d'ouverture à l'autre, d'abandon, c'est de cet ordre-là je crois, et ça va aussi de pair avec le fait d'accorder beaucoup de son temps à quelqu'un. Temps qui est la chose la plus précieuse dont nous puissions disposer.

Mais ça suppose à la fois de très bien se connaître, et de se refuser à tout miser sur l'amour. C'est paradoxal mais je crois que c'est en adoptant une attitude quasiment je-m'en-foutiste vis-à-vis de l'amour que ça se passe le mieux... J'ai réussi à attendre parce que je n'espérais pas mieux, que je savais que je pouvais construire mon bonheur à moi. Bon je me suis fait larguer aussi, mais je suis tombé sur un phénomène. Le problème, comme dit Kakahuet, c'est que cette attitude est très difficile à atteindre si on veut combler un vide, et comme on veut toujours plus ou moins en combler un, on risque toujours de se perdre si l'on n'y fait pas attention. C'est un idéal personnel...

Moi je me suis laissé du temps parce que je n'étais pas spécialement pressé et que je garde toujours en tête l'idée que l'amour "incroyable et immédiat", c'est un leurre. Donc je préfère que ce soit plus "difficile" en ce sens, je n'aime pas la facilité et je trouve ça "suspect" en fait. Enfin disons que tôt ou tard, celle-ci sera remise en cause quoi qu'il arrive si l'on rêve d'une vie à deux...

Tu as une phrase que je trouve chouette : "peut-être qu'on n'est pas faits pour tomber amoureux l'un de l'autre". S'il refuse de s'abandonner à cette chute, oui en effet. J'essaye d'y réfléchir encore :).

[Elisa Seran]

WOW

Je n'aurais pas mieux résumé la situation. C'est exactement ce que je ressens et la manière dont je vois cette relation. Je ne suis pas pressée, je ne crois plus en l'amour immédiat (ce qui ne veut pas dire que j'ai envie de me caser avec n'importe qui et de me faire chier dans une relation avec quelqu'un qui me fait l'effet d'une soupe aux brocolis), mais bref, je pense que parfois le temps et la patience peuvent surprendre.

D'ailleurs, c'est exactement ce que j'avais envie de lui dire quand on en discutera (pas pour le convaincre mais simplement car je trouve ca intéressant). Que je ne m'attendais pas à ce qu'il soit amoureux de moi ni à être amoureuse de lui, car depuis le début aucun n'accepte de s'ouvrir à l'autre, d'être vulnérable. Après 8 mois, je connais son quotidien, on est là l'un pour l'autre, mais au final, je ne connais rien d'important sur lui. De la même manière qu'il ne connait rien d'important sur moi, mon passé, mes expériences, ce qui me définit.

De ce point de vue là, évidemment qu'on est pas tombés amoureux!!! Ca me parait complètement logique. Ca ne veut pas dire qu'on le sera si on accepte de s'ouvrir l'un à l'autre, mais en tout cas, c'est une possibilité. Et je ne comprends pas comment il peut être si certain que ça n'en est pas une.

A la limite, s'il ne se sentait pas bien avec moi, ne me trouvait pas attirante, n'appréciait pas de passer du temps avec moi, ok. Mais ce n'est pas le cas ici.

C'est la première fois que j'entame une relation avec le mode de pensée que tu décris plus haut et honnêtement je ne trouve pas ça moins excitant que l'amour fou et immédiat. Au contraire, j'adorais le voir, lui parler et me dire "ah, peut-être qu'on finira par s'aimer". C'est con mais ça rendait le truc hyper excitant, un peu comme si le premier rendez-vous et la phase d'entre deux durait des mois.

Je pense aussi (j'y réfléchissais hier), qu'on idéalise beaucoup plus quand on est pas remis d'une rupture. Car on a encore des émotions associées à son ex, et sans le vouloir, on compare. Au lieu d'être patient et voir la relation comme tu la décris plus haut, on passe son temps à se dire que c'est moins bien, moins fort, bref, on est encore sous le coup de l'émotion et accrochés aux sentiments qu'on avait pour l'autre. La personne en face n'a aucune chance en fait.

C'est peut-être aussi ça qui clash ici.

Merci pour ton message en tout cas, ravie de voir que je ne suis pas la seule à voir les choses différement!!

[ManuKanti]

Et je ne comprends pas comment il peut être si certain que ça n'en est pas une .

. Si tu veux te l'expliquer, c'est peine perdue... C'est tellement complexe. C'est parfois inconscient en grande partie : ça peut être lié à sa rupture hyper douloureuse en effet, mais aussi à une petite voix intérieure qui reprend mécaniquement des vieux schémas, familiaux, relationnels passés, ça peut être une vague comparaison à ce qu'il attend de manière idéale, ça peut être une peur de l'engagement momentanée. Le fait qu'il ne veuille pas mettre de mots sur la relation colle très bien avec ça, et parfois il vaut mieux ne pas vouloir mettre de mots.

Mais ça peut être tout à fait conscient aussi, si vraiment il avait des reproches à te faire par exemple, mais je n'ai pas l'impression que ce soit le cas. Par contre dire que tu ne sais rien de très important sur lui en 8 mois, ça me paraît étrange. Après moi je suis du genre à attaquer la psychologie profonde assez tôt, j'aime bien ça... Mais en l'occurrence ça pouvait traduire une volonté de te maintenir à l'écart de quelque chose, de garder une certaine légèreté, donc un moyen de se protéger. Comme de ton côté d'ailleurs. Disons que ça aurait dû te mettre la puce à l'oreille si vraiment il y avait une part d'ombre importante. Enfin livrer ton passé, tes expériences et ce qui te définit, ça me paraît essentiel... La soirée "grosses confidences/cadavres dans le placard" n'a pas eu lieu ? En général, c'est ma préférée :).

Mais évidemment, s'ouvrir à l'autre, c'est pas forcément suffisant. Pour moi je crois que l'élément fondamental, c'est quelque chose de l'ordre de la sécurité. A tous les niveaux hein, sexuels ou mentaux. Je vais finir par tomber réellement amoureux quand je sentirai une vraie sérénité, une confiance particulière et ce que j'appelle un "dialogue sans mots", et ça, ça prend du temps.

[Elisa Seran]

Hello!!

Non, jamais eu cette conversation "grosses confidences". Je pense qu'en effet, je me tiens à l'écart depuis le début et lui aussi. Non pas qu'il me cache des choses, mais on évite d'en parler, la relation ne s'y prête pas vraiment. Il n'y a pas eu de "perche" en fait.

On s'est vus hier et on a eu une grande discussion, ca m'a fait un bien fou, et j'ai eu l'impression que ça nous rapprochait (en tant qu'amis du moins). Je me suis vraiment ouverte à lui pour une fois, c'était cool :)

Pour lui, on est des amis "avec bénéfices", rien d'autre. Il me dit qu'il ne s'en fou pas, qu'il ne ressent pas "rien" et qu'il a énormément d'affection pour moi, mais c'est tout.

Il m'a redit qu'il ne tomberait pas amoureux, qu'en général soit il a le déclic directement ou pas (ça m'énerve), mais que de toute façon, il était complètement incapable de ressentir quoi que ce soit et de s'imaginer aimer quiconque. Que l'attachement était le maximum de ce qu'il pouvait ressentir. J'ai encore du lui tirer les vers du nez pour qu'il me répète que même dans d'autres circonstances il n'aurait pas été avec moi, car il a tendance à associer les deux (il ne veut pas de relation, il ne veut pas tomber amoureux, donc il ne ressentira rien pour moi).

J'ai complètement oublié de lui demander pourquoi il m'a dit qu'il aurait été avec moi s'il avait été prêt il y a un mois, j'aurais bien aimé savoir mais je n'ai pas envie de reparler de ça, donc tant pis!

Je pense que j'ai un peu sous estimé sa dernière rupture. Enfin, je ne me trouve pas cela comme excuse, quoi qu'il arrive c'est cuit pour moi, mais disons que je pensais qu'il vivait une rupture "comme une autre", c'est toujours douloureux, mais après quasi un an, ça passe la plupart du temps ... En fait, je me rends compte qu'il était (et est probablement toujours en train) de vivre la rupture la plus horrible de sa vie. Pour lui, son ex était "the one", il était complètement fou d'elle, il imaginait sa vie avec, bref, impossible de rivaliser avec ça.

Il me parlait hier du fait d'être amoureux et me disait qu'il distinguait complètement affection et amour. Il me disait que pour lui être amoureux, c'est perdre le contrôle complètement, s'abandonner complètement, bref, l'amour qui se rapproche de la folie.

Du coup, on est pas sur la même longueur d'ondes quoi qu'il arrive. Déjà, parce-que ce genre d'amour arrive très rarement et me parait impossible quand on est pas remis de son ex. Et en plus parce-que personnellement, je n'ai plus envie de ressentir ce genre d'amour...

Je ne dis pas que je n'ai pas envie de m'abandonner et perdre un peu le contrôle, au contraire, mais plus à ce point. Je ne peux plus. Pour moi, c'est aussi illusoire que prendre de la drogue, c'est incroyable et ça fait planer, mais c'est illusoire. Le jeu n'en vaut pas la chandelle, ca fait trop mal quand ça ne fonctionne pas, et même quand ça fonctionne, ce sentiment s'évanouie pour laisser place à autre chose. Je l'ai vécu, plusieurs fois, ça m'a suffit. Ce n'est plus ce que j'attends :)

Donc voila. Quoi qu'il arrive, il n'a pas envie de laisser une chance à une quelconque relation. Ni maintenant ni dans un futur proche. Peut-être qu'une autre le fera changer d'avis, peut-être que le temps fera les choses, en tout cas, ce qu'il y a (ou pas) entre nous est assez clair !