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Elle m''a trompé et j''oscille entre amour et haine


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(Re)bonjour à tous,

je vais me dire que le site me manquait et forcé de constater que me voilà de retour en ces terres sentimentales désolées après quelques mois..


Je ne sais pas si ce message servira d'exemple, mais j'aimerais qu'il le soit. Juste parce que j'avais parcouru trop de fois sur ce site, lu trop de témoignages, pour finir par me dire que c'était de la foutaise et que ça pouvait très bien marcher pour moi. Pour ceux qui veulent se préserver et consacrer leur temps aux meilleurs choses possibles, et pour ne plus en perdre. Peut-être que quelques âmes charitables me reliront, ou se souviendront de mon histoire.


Je dois d'ailleurs faire mon mea culpa parce qu'en me relisant - expérience intéressante - je suis passé pour un gros arrogant sûr de lui... Ce n'est pas du tout ce que je voulais, je crois que je souffrais simplement trop et que j'essayais de me cacher derrière une posture de mec qui peut tout subir en comprenant, sans se remettre en question.


Mon histoire est un peu longue alors je refais un petit topo sur la situation là où je l'avais laissée : ma copine était partie en Erasmus en Pologne jusqu'en février 2018, elle a fait n'importe quoi, m'a trompé et a été en-dessous de tout, j'ai morflé, j'ai décidé de faire une pause en décembre 2017 pour me protéger (lol), ça l'a fait vriller et elle a fait n'importe quoi ++, elle a rencontré un polonais avec qui elle a continué d'être quand elle est revenue en France, m'a dit qu'elle l'aimait, qu'on avait plein de problèmes, que je lui faisais pitié, j'en passe et des meilleures... On s'est revus malgré tout et je l'ai re-séduite parce que je ne supportais pas l'idée de la perdre comme ça et que j'ai toujours pensé que c'était une posture de sa part (je dis ça comme ça mais c'est à peu près ce qui s'est passé), et on s'est "remis ensemble" en mai-juin, même si on avait jamais vraiment arrêté de se voir. Elle l'a quitté pour moi, j'ai "gagné" et on est retombé dans les bras l'un de l'autre en se disant que tout ça c'était derrière nous.


Cette période janvier-mars a été rude, parce qu'elle était avec son polonais à distance, mais qu'elle me cherchait quand même ici et qu'on couchait ensemble. A côté de ça, j'étais un peu perdu et j'avais rencontré d'autres filles avec qui j'aurais bien aimé que ça fonctionne, pour me sortir de tout ça. Mais je n'avais pas trouvé la personne qu'il me fallait. Et je me rendais compte que je l'aimais toujours énormément, à tort ou à raison. Ça n'a pas vraiment été source de conflit avec elle parce qu'elle m'avait vite excusé d'avoir fait ça avec quelqu'un d'autre, sachant qu'elle le faisait aussi sûrement.. Je ne savais pas si je devais culpabiliser ou pas à l'époque, mais ce n'était pas du tout de la vengeance que je cherchais. Plutôt du réconfort. En tout cas ça m'est tombé dessus, mais il n'y a jamais eu de vrai reproche vis-à-vis de ça.


J'avais réussi à lui montrer, pour la "reconquérir", l'image de quelqu'un qui avait totalement récupéré et qui se battait, loin de la dépendance affective dont j'avais pu faire preuve quand elle était loin. Quand j'y repense la dépendance affective c'est quelque chose de très particulier, c'est multi-facettes. Je ne l'aurais jamais subie si j'avais eu confiance : c'est l'absence de confiance, l'absence de preuves et le vide occasionné qui ont eu tendance à m'aspirer. A côté de ça je ne m'étais jamais vraiment considéré comme ayant un profil abandonnique. Ça peut vite déraper...


Si je suis ici aujourd’hui, c'est que j'en viens presque à regretter cette reconquête. A tous ceux qui sont dans la même position, posez-vous sincèrement la question de ce que vous devez travestir pour obtenir ce que vous voulez, je crois qu'on ne devrait jamais jouer à quoi que ce soit pour être heureux. Mais ça je ne l'avais pas encore compris, et je commence seulement à le réaliser.


A ce moment-là je m'étais naturellement dit "Oh chouette, je vais faire partie de ceux pour qui ça a marché, ceux qui ont réussi et maintenant on est grands, on est plus forts, on se connaît par cœur et ça va fonctionner". Et en effet, tout me semblait plus équilibré, on s'était remis sur les rails, elle s'était "assagie", me paraissait plus mûre et plus sûre d'elle et de nous. Le futur se profilait bien, et ça m'avait permis de regagner ma confiance et mon allant.


Mais il y avait encore quelques hics. Dans ses mots surtout parce qu'elle est très maladroite.

Elle me parlait du passé avec un peu de nostalgie, en me disant en même temps qu'elle m'aimait plus que tout et qu'elle ne pouvait pas vivre sans moi. Ça ne la dérangeait pas de parler de son ex polonais, parce que maintenant "on est au-dessus de ça", alors que ça faisait seulement quelques semaines qu'on s'en relevait... Elle me suggérait, parfois, que ce qui s'était passé pourrait se reproduire un jour (la tromperie), parce qu'elle n'était pas sûre de pouvoir se maîtriser, tel un être de pulsion primaire. Ou en tous cas, elle ne me donnait pas tous les gages de confiance.


Un autre élément important est qu'après tous ces épisodes, je réalisais petit à petit que nous n'avions jamais retrouvé la vie sexuelle que nous avions avant qu'elle parte et à son retour, ou seulement par intermittence. Je ne sais pas si c'est la durée de la relation, la lassitude ou le manque de désir qui sont en question, mais dans les trois cas, c'est étrange de parvenir à se retrouver pour du "moins bien" à ce niveau, alors que tout était parfait avant ça. Je crois que ces moments ont laissé des traces indélébiles, de son côté.


L'été est finalement passé, émaillé de tensions. Mais toujours de l'amour. Nous avons notamment passé des vacances vraiment chouettes en août. Et puis elle est finalement repartie à la rentrée de Septembre à 700km, dans une autre ville de France pour continuer ses études. Nous en avions parlé, après tout ce que la distance avait engendré la première fois, en décidant de se voir beaucoup plus souvent, minimum toutes les deux semaines. Ça me paraissait jouable, et encore une fois, au moment de l'accompagner la première fois, je nous trouvais plus forts et plus mûrs. Pour moi c'était sur les rails.


Et puis passé le premier mois de manque intense, j'ai commencé à progressivement ressentir cette froideur, cette distance qui lui sied si bien. Elle était de moins en moins disponible, ne voulait plus parler au téléphone, ne me parlait pas de ses soirées, ses rencontres. J'ai fini par apprendre qu'elle avait flirté, embrassé quelqu'un d'autre.

Elle ne peut pas s'en empêcher. J'ai découvert le pot-aux-roses en lisant ses messages, je sais que c'est ridicule, je me voyais même être ridicule, et pourtant je le sentais. C'est terrible. Et pourtant, après tout ce qui s'était passé, j'étais navré de me dire que ça ne faisait pas grand-chose, après tout j'avais vu pire. Mais en fait je n'en pensais absolument pas un mot, tout ça était stocké inconsciemment pour nourrir une nouvelle fois ma rancœur.


On ne faisait plus l'amour quand je venais, elle avait "mal" mais je savais que c'était très psychologique, alors j'essayais d'en parler avec elle pour trouver la cause profonde, mais elle résistait, n'était pas dans la re-construction.. Encore une fois, pendant deux mois, j'ai essayé tant bien que mal de résister et de tenir, pour ce qu'on s'était promis en se remettant ensemble. Je faisais 700km en train toutes les deux semaines pour que tout ça ne fane pas, ne se plante pas, pas encore. Oui c'est toujours moi qui allais la voir, j'ai un salaire, pas elle, mais au fond j'ai toujours pensé que c'était totalement déséquilibré et même si c'était compliqué, j'aurais aimé qu'elle fasse le voyage, même une fois seulement. Elle a 23 ans, encore à la fac, alors il y a aussi le poids du travail qui fait qu'elle ne pouvait pas forcément se le permettre, et j'entendais bien tout ça, mais vu comme les choses se sont passées, entre négligence, flirt et mensonges, je ne supportais plus l'idée d'être le seul à donner.


Petit à petit, elle en est revenue à mettre en cause notre relation, depuis la fin novembre je dirais, et ça n'a fait qu'empirer, jusqu'à notre séparation il y a quelques jours. On a eu quelques moments de retrouvailles corporelles, mais le désir chez elle s'est éteint. Quand je repense à toute cette histoire, je vois beaucoup de négatif, trop, et je me sens immensément triste en me disant que j'ai donné tout ce que j'avais à donner pour un résultat comme celui-là. Je sais qu'on ne doit pas regretter, mais j'ai vécu tellement de choses qui allaient contre mes principes fondamentaux, j'ai accepté tellement de choses que je ne comprends toujours pas comment on a pu en arriver là. Que j'aime quelqu'un qui m'a fait tant de mal. Que j'aie cette capacité de pardon, de cécité, ou d'un mélange des deux. Je me suis rendu compte que toute notre histoire passée m'avait tellement anesthésié à la douleur sentimentale et émotionnelle que je pouvais encaisser des choses que je n'aurais jamais cautionné en temps normal. Anesthésié c'est le mot. Je ne laissais rien passer pour autant, j'étais très virulent, mais tout au fond de moi, je sentais que son comportement ne m'atteignait presque plus, beaucoup moins qu'avant en tous cas. C'est ce qui m'a fait résister.


J'ai l'impression de l'aimer toujours, je ne sais pas vraiment de quoi il s'agit. Nous nous séparons parce que nous réalisons que nous nous tirons mutuellement vers le bas. On devient tous les deux des fantômes. Nous ne nous reconnaissons plus. Mais en même temps nous ne pouvons pas, ou nous avons beaucoup de mal à nous passer l'un de l'autre. J'ai arrêté de lui répondre, de lui parler, parce qu'elle ne peut pas s'en empêcher et qu'elle se sent terriblement seule sans ça. Elle me veut dans sa vie, mais ne sait plus si elle aura du désir pour moi. Elle m'aime sans m'aimer réellement, et je crève encore de son malheur et de la penser en train de pleurer parce que je ne lui réponds pas. Je m'en veux de ne pas être là pour elle. Je m'en veux de la penser si triste si je m'éloigne. Et je sens que je suis fragile tout seul, et que je serai immédiatement tenté de retourner vers elle quand elle reviendra dans la région. Je sombre dans l'idée qu'on aura quelque chose de beau un jour, je me perds dans les conjectures. Dois-je continuer à être proche d'elle ? Dois-je nous laisser un temps pour respirer ? Dois-je partir sans me retourner ? Je suis perdu. Elle a été ma boussole, et elle m'a égaré.

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Je suis perdu. Elle a été ma boussole, et elle m'a égaré

 

Je resumerai ton post a ceci...


Tu es ta propre boussole, personne d'autre que toi ne doit te diriger. Au mieux, avec une autre personne, vous allez dans la meme direction pour X temps.


Au pire, vos chemins se séparent mais c'est quand meme toi ta propre boussole. Pas X ou Y

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Ouh la la..

Il faut que tu coupes tout contact avec elle et que tu tournes la page. Tu as tout essayé, tu as pardonné, tu t'es remis avec, tu as accepté un ménage à 3 ou presque et elle continue... Elle ne changera pas elle est comme ça... Désolé de te dire ça, mais cette fille est une grosse salope. Et malheureusement pas dans le bon sens du terme. C'est une égoïste qui pense à son bien être avant celui du couple, du tien, elle veut tout à la fois. En fait avec ce genre de personnes tu as deux choix, soit tu acceptes un couple libre et tu adaptes tes désirs et ta sexualité en fonction de ça, mais bien sûr ça demande un grand pouvoir de détachement, soit tu continues seul. Mais elle ne changera jamais elle. Malheureusement dans ton histoire je vois un garçon triste et sentimental et une fille malhonnête, impulsive et destructrice. En toute franchise, tu dois couper le membre avant que la gangrène ne se propage. Tourne la page, supprime tout, bloque tout, ne lui laisse aucune chance de revenir. Parce que là, ça va te détruire à force...

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Salut Manu,


Tu es allé au bout de ton truc. Effectivement, d'autres personnes, peut-être un peu plus saines, peut-être un peu moins dépendantes, se seraient arrêtées bien avant. Peu importe, ce qui est fait est fait, et comme me l'a dit ma psy "Vous aviez besoin de vous faire piétiner encore".


Maintenant, tu ne penses plus qu'à toi. Tu coupes tout contact, ce qui signifie non seulement ne pas répondre à ses messages mais aussi faire en sorte de ne plus en recevoir. Tu la bloques, c'est tout. Elle est peut-être triste de son côté, et alors ? Garde ta compassion pour toi, tu en as bien plus besoin qu'elle - qu'elle ne t'a jamais donnée, souviens-toi...


Et à la lecture de ton histoire, je me permets de te conseiller d'entamer des démarches pour te faire aider par un professionnel. Parce que se laisser écraser comme ça, en redemander et se sentir triste et coupable envers la personne qui nous a piétiné.e, ça indique que quelque chose n'est pas réglé. Sinon, tu ne l'aurais jamais reprise en mai-juin. Tu savais qu'elle allait te refaire le coup. Je ne dis pas "enfin Manu, tu n'as pas sorti ta boule de cristal ? Tu aurais dû le savoir que le 22 septembre 2018 elle embrasserait Michel à la boum de la fac pauvre bougre". Je dis que tu savais, intimement, qu'une petite voix t'alarmait, te disait "Non Manu ! Danger !". Pourtant tu y es allé. C'est là qu'est le souci.


Courage

 

Désolé de te dire ça, mais cette fille est une grosse salope. Et malheureusement pas dans le bon sens du terme.

 

Je rebondis haha, parce qu'il y a "être une salope dans le bon sens du terme" ? :roll:

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Je rebondis haha, parce qu'il y a "être une salope dans le bon sens du terme" ? :roll:

 

Sexisme banal (et banalisé) et quotidien... malheureusement en 2019 on en est encore là.

 

Ridicule!

 

On se demande qui est le plus ridicule des 3 hein...bref, l'histoire est close.


Manu, bon courage.

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Merci pour vos réponses et votre soutien. C'est un peu dur cette semaine et je m'interroge sur les raisons de mon spleen, parce que tout me montre que cette histoire était toxique pour moi. J'ai beaucoup plus de souvenirs négatifs que positifs. Alors pourquoi je suis si marqué bordel ? Pourquoi l'oubli pur et simple est si difficile ?


Janysse, tu as raison, au fond je savais bien que ce serait compliqué en se remettant ensemble. Mais je me suis fait violence, je me suis employé aussi fort que j'ai pu à croire l'inverse pour nous donner une chance. Parce que je savais au fond de moi que si j'étais persuadé qu'elle me ferait encore le coup, ça allait finir par transparaître sur ce que je dégageais. Toujours cette idée que les choses qu'on craint trop finissent par arriver nécessairement. Donc j'ai mis mes doutes en sourdine. Enfin en théorie, parce qu'en pratique je les voyais bien repointer le bout de leur nez de temps en temps, évidemment. La base était viciée.


Je ne sais pas si j'en ai redemandé, dans ma démarche il y a aussi le fait que j'ai sincèrement cru que je pouvais mettre ses premières "erreurs" sur le compte de l'immaturité, et j'espérais encore qu'on puisse tirait un trait là-dessus. Elle semblait vraiment s'être assagie après son retour, être revenue de tout ça, et j'avoue lui avoir fait (presque) confiance là-dessus. Encore une fois ça relève de la confiance, je n'étais pas dans son esprit et j'aurais dû me méfier.


A côté de ça, quand nos démons sont progressivement réapparus après son départ dans le Sud, je me suis rendu compte que tout ce que j'avais subi m'avait en quelque sorte éteint, et que je pouvais désormais supporter les choses sans trop souffrir, c'est là que ça m'a fait peur. Je me suis dit que j'en étais arrivé à un point où j'avais j'avais tellement subi que quelque chose qui m'aurait totalement mis hors de moi avant, me paraissait plus acceptable. Du type "elle m'avait trompé en Pologne mais là ce n'est qu'un bisou, ça va".


Depuis que tout ça s'était produit, j'en étais venu à beaucoup m'interroger sur la notion d'appartenance physique et d'amour libre Krouk. Je me suis sincèrement posé la question, représenter la situation, pour savoir ce qui me dérangeait vraiment. Et je me suis fait mal à penser à des choses qui me rebutaient totalement parce qu'au fond ce n'est pas ce que je veux. Dans une optique de tolérance et d'acceptation, j'ai pourtant fait cette démarche en me disant que c'était moi qui n'avait rien compris et qui devait m'adapter... Quel idiot. Là pour le coup je me suis un peu détruit en partie parce que ça a remis en cause toute ma vision du couple, et je vais avoir besoin de temps pour cicatriser et "renormaliser" tout ça. Normal pour moi j'entends.


J'ai un tempérament qui fait que je veux à tout prix comprendre les choses quand j'estime qu'elles en valent la peine pour ne rien laisser en suspens, ou ne pas regretter. Mais à côté de ça, je vois bien comme j'étais - je suis - pétrifié par l'idée du monde sans elle, que je dois réapprendre à connaître. C'est terrible, je n'ai jamais été comme ça. J'ai toujours eu peur de la solitude au fond, et du monde comme il est. L'amour m'a offert une escapade à un moment de ma vie où je n'étais pas assez fort, pas suffisamment indépendant pour mener la barque convenablement ? C'est étrange, parce qu'avant ça je ne m'étais jamais considéré dans une dépendance particulière. Je crois aussi parfois que j'étais prêt à une belle relation et que je suis simplement tombé sur la mauvaise personne qui a servi de révélateur à ce qu'il y avait de pire en moi. Est-ce que c'est possible ? Est-ce que quelqu'un peut nous extirper de nous-même à ce point ? Je me laisse de la marge pour aller consulter quelqu'un, j'attends un tout petit peu.


J'ai beaucoup souffert. J'ai énormément donné. C'est ce qui a mené à la séparation, je n'en pouvais plus de donner. En n'ayant plus désir pour moi sans le reconnaître, en m'ignorant ou en me trompant, elle n'a fait que réduire tous mes efforts en miettes. On a fini par se dire tous les deux qu'une séparation était la meilleure solution. Mais je lui en veux au fond. Je lui en veux parce qu'elle s'en tire bien, c'est moche. Parce qu'on s'est quitté en bons termes, avec toute ma bienveillance, en se disant qu'on avait des problèmes. Alors que c'était elle le problème. Je lui en veux donc de me pousser à continuer à réfléchir à ce que j'aurais pu faire. J'aurais voulu au moins gagner dans la séparation. Et je suis encore triste. Je lutte contre ces pensées, je ne sais pas ce qu'elles vous inspireront. Evidemment je sais aussi que c'est totalement débile, et que je devrais me satisfaire de pouvoir passer à autre chose, en tous cas d'oublier cette histoire qui m'aura bien abîmé, mais je me sens floué. C'est injuste et ça le restera. Alors j'ai l'impression de devoir accepter cette injustice en plus, ce qui rend la tâche plus difficile.


On ne se parle plus du tout, je l'ai bloquée. Evidemment parfois je rêve d'un baroud d'honneur pour lui redire toutes ses errances, tous ses mensonges, toutes ses violences, physiques ou verbales, pour qu'elle se sente mal, pour que je sois témoin, ne serait-ce qu'une fois, qu'elle se sente réellement mal vis-à-vis de ce qu'elle m'a fait. Juste une fois. En deux ans, ça a dû arriver une fois, et encore. Il y avait des excuses, et sûrement un pardon trop rapide de ma part (pas par faiblesse mais par volonté d'être constructif tout de suite). Et en même temps je me dis que c'est inutile, et qu'il faut que je me sorte cette idée de la tête, que je ne dois pas me perdre dans cette "vengeance" émotionnelle. J'en suis certain même.


Donc j'essaye de l'oublier, et d'oublier que je me suis senti plus bas que terre. J'ai tout donné parce que j'y croyais sincèrement et je ne me faisais pas rouler dessus en permanence contrairement à ce que je peux laisser croire, loin de là. Non j'étais simplement habité par l'idée que si l'on s'en donnait la peine, on pouvait y arriver et que la souffrance que je ressentais parfois n'était que passagère. Mais j'ai fini par renoncer. J'espère que ce sera pour le meilleur car pour l'instant, j'en suis encore à me dire qu'on n'avait pas encore tout essayé.

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Salut,


Eh oui, même si on sait qu'une histoire nous est toxique, c'est toujours difficile de s'en détacher quoiqu'il arrive : il faut passer par une phase de sevrage, exactement comme pour les drogues physiques (d'ailleurs les mécanismes de récompense du cerveau sont très similaires !).


Je comprends que tu lui en veuilles à fond (c'est sacrément moche quand même). Mais elle n'est pas entièrement le problème. Si elle est complètement responsable de ses actes, tu l'es aussi des tiens, à savoir être restée avec elle, et l'avoir reprise. Tu pouvais très bien lui dire non, mettre un stop à tout ça. Tu as dit oui. Personne ne doute du fait que tu y croyais sincèrement (on y a tous cru). Mais ce sont des histoires que ton esprit se raconte pour enrober ta dépendance. C'est tellement plus noble de se dire "J'ai tout donné, j'y ai cru, je nous ai donné une nouvelle chance" que "j'étais accro, je ne pouvais pas vivre sans elle, je voulais être avec elle à tout prix" (y compris celui de ton propre bien-être). Tout ça se joue inconsciemment. C'est pour ça que l'aide d'un professionnel est recommandée, parce que quand on en arrive à un tel marasme, c'est très difficile de s'en sortir tout seul, d'arrêter de se raconter des histoires (mécanisme de défense du cerveau/de l'inconscient blessé) et de devenir lucide.


Quant à ta vengeance, ça s'appelle remettre des sous dans la machine. Laisse tomber ça ne t'apportera rien du tout, en plus elle risque de ne rien te répondre du tout, alors pour voir qu'elle se sent réellement mal...


Je pense qu'au contraire tu ne devrais pas chercher à oublier que tu t'es senti plus bas que terre, mais partir précisément de ça pour réfléchir.


Courage !

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