Janysse Posté(e) le 3 mai 2021 Auteur Partager Posté(e) le 3 mai 2021 Coucou tout le mondeLe soir c'est difficile. J'avais oublié à quel point. Je pleure, je me sens triste, seule, démunie, je ne sais plus quoi faire face à ma douleur. J'écris ici, je sais que quelqu'un me lira. Mon ex m'a supprimée de ses amis facebook. C'est débile mais ça m'a fait mal. J'avais encore de l'espoir. Mais cet homme ne m'a jamais aimée et ne m'aimera jamais. Je dois intégrer ça. 5 mois , c'était suffisant pour vivre de belles choses, me projeter et l'aimer d'une certaine façon. Pour lui c'était sans doute pas grand chose. Je m'enfonce dans la noirceur. J'ai mal, la petite fille au fond a mal, et je ne sais plus quoi faire pour nous apaiser, pour lui dire que je l'aime et que je suis là pour elle, que je suis solide et que tout ira bien, qu'elle n'a plus à avoir peur, parce que moi j'ai peur, que je suis fragile et qu'il n'y a personne pour me rassurer. J'ai relu mon fil depuis ma dernière grosse rupture début 2019. J'ai relu tous les conseils, tous les messages, tout tout tout. Je n'arrive pas à savoir si j'ai avancé, si j'ai appris à m'aimer, si j'ai appris à me donner de la valeur, à m'estimer, à considérer que je mérite un mec bien. J'ai appris à découvrir mes goûts, ce que j'aime faire, ce que je n'aime pas faire, ce que je veux, ce que je ne veux pas. Et pourtant je me retrouve au même endroit, à pleurer dans mon lit chez ma mère parce qu'un homme m'a quittée. Ce n'est pas possible. Il faut que je me secoue. Je ne peux pas replonger encore une fois. Je ne comprends pas pourquoi les ruptures me bouleversent à ce point, pourquoi elles remettent autant mon monde en question, pourquoi j'en vis autant aussi. Je voudrais juste pouvoir pleurer dans les bras de quelqu'un, en sécurité. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
-Numéro 7 Posté(e) le 4 mai 2021 Partager Posté(e) le 4 mai 2021 Des idées intéressantes à appliquer, Janysse... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
miu Posté(e) le 5 mai 2021 Partager Posté(e) le 5 mai 2021 Je sais pas si tu connais notre grand moine Thich Nhat Hanh avec sa méditation en pleine conscience? Il a fondé Lang Mai (Le village prunier près de Bordeaux, là où beaucoup de personnes viennent pour apprendre et pratiquer la méditation). J'espère que tu vas mieux. Courage ma jolie. De gros bisous fabuleux avec ce beau temps dans le sud :bisou: Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 6 mai 2021 Auteur Partager Posté(e) le 6 mai 2021 Chères Kylian, Numéro 7 et Miu,Vous lire en pleine détresse, savoir que vous êtes là, m'a fait beaucoup de bien. Merci pour ça.Merci pour tous ces liens également. Je comprends Kylian pourquoi tu la trouves réconfortante cette chanson même si ma première pensée a été "mais QUI est "là" à part moi-même ?". J'ai fini par avoir la conversation dont je parle avec ma mère depuis 2 ans. Je lui ai demandé pourquoi elle n'a pas protégée contre la violence de notre père, elle a répondu que si, elle était souvent intervenue, mais qu'elle ne pouvait pas être tout le temps là. Je lui ai dit que j'avais eu envie de mourir de mes 11 à mes 25 ans, elle a répondu que ce n'était pas vrai, que je ne l'avais jamais exprimé (alors qu'une enfant de 11 ans insomniaque, une ado de 15 ans qui s'écorche les poignets, une toute jeune femme de 18 ans qui pèse 43 kilos et ne mange plus et s'arrache les cheveux, ce devrait être alarmant non ???). Qu'elle se sentait coupable d'avoir loupé quelque chose. Qu'elle a fait ce qu'elle a pu avec ce qu'elle avait. Que je devrais comprendre le point de vue des autres aussi. Je crois que ça ne sert à rien de discuter plus avant, j'ai dit ce que j'avais à dire, elle m'a écoutée à moitié. Et m'a dit, presque candidement "ton problème, c'est que tu ne t'aimes pas". La faute à qui hein ? Je lui demandé pourquoi elle n'était pas partie plus tôt avec ses enfants, elle a répondu que mon père menaçait d'être violent que ç'aurait été pire. Je comprends qu'elle a fait ce qu'elle a pu au moment où. Je dois vivre avec ça maintenant, même si je ne sais pas trop comment.Et puis, "il ne faut pas rester bloquée dans le passé, il faut aller de l'avant". Ma psy avait raison, je n'aurai pas d'elle le soutien dont j'ai besoin. Elle ne me donnera pas raison, elle a ses propres mécanismes de défense. Je ne peux rien faire de plus. Il est temps maintenant de tâcher de faire mon deuil d'une enfance heureuse, d'une famille aimante et protectrice, et d'aller de l'avant. Je ne sais pas du tout comment faire, mais j'imagine que je n'ai pas le choix, et si d'autres l'ont fait moi aussi je peux le faire.C'est très personnel tout ce que je raconte mais je galère tellement dans ma vie, je me sens si démunie, si seule face à tout ça, que j'espère que celles et ceux qui passeront par là avec le coeur brisé comme moi y trouveront un peu de réconfort, un peu d'espoir, peut-être même celui d'aller mieux un jour. Des idées intéressantes à appliquer, Janysse... J'ai essayé de mettre en application la méthode. Sur des pensées comme "Je suis seule, je vis seule, je dors seule, je n'ai pas d'amoureux" je ne peux rien faire. Mais je m'entraîne sur des choses plus "faciles" comme "Mon ex m'a supprimée de ses amis facebook, il me déteste et il ne reviendra jamais vers moi ».1/ Est-ce vrai ? Peut-être, je ne sais pas. 2/ Est-ce que je suis 100% sûre de ça ? Qu’il me déteste ? Non je ne sais pas. Il se protège peut-être ou il est juste indifférent. Je ne sais pas.3/ Comment est-ce que je me sens quand je pense à ça ? J’ai la gorge nouée, une boule dans la poitrine, et dans ma tête ça tourbillonne, ça s’emballe. Comment est-ce que je me comporte ? Je me sens énervée, j’en ai parlé à toutes mes copines, j’essaie de les monter contre lui, je panique et j’en parle aux mauvaises personnes, je suis tout sauf bienveillante (d’ailleurs il m’a supprimée après que j’ai dit à une amie commune que je préférais ne pas le croiser).4/ Si on me prouvait que c’était faux, comment je me sentirais, qu’est-ce que ça changerait ? Hmm, franchement je suis sûre qu’il ne reviendra pas, il vaut mieux ne pas penser l’inverse. 5/ Inverser ? Je vois pas non plus. Par contre je peux me dire « Il m’a supprimée de ses amis fb, il ne reviendra jamais… Et c’est ok. » Et qu’est-ce que j’en tire comme avantage ? Ça m’évite d’espérer après un mec qui avance sans moi, ça m’empêche drastiquement d’aller stalker son profil dans un moment de faiblesse, ça supprime toute attente de ma part. Ça me fait mal mais j’y gagne en tranquillité d’esprit. C’est pour le mieux au final. Je me suis procuré le livre dont elle parle. Et je vais reprendre la méditation.Voilà. J’ai frôlé dangereusement la phase où je me roule dans mon malheur. Oui je suis triste, oui je suis malheureuse, mais ça n’est pas une fatalité. Paige me l’avait écrit ici, même le chagrin se fatigue. Et tout est temporaire. Les histoires d’amour, la joie, comme la douleur. Je profite de ces quelques jours qui me restent pour ne rien faire, rester au fond de mon lit en faisant du tricot, pour glander un maximum. Et quand je sortirai de mon lit, je serai prête à affronter le reste de la vie.Je vous embrasse Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
-Numéro 7 Posté(e) le 6 mai 2021 Partager Posté(e) le 6 mai 2021 Janysse, à la première lecture de ton texte du 1 mai, la seule et unique question qui m'est venue en tête, et que je me suis abstenue de te poser à ce moment est " Pourquoi fréquentes tu tes bourreaux ? " À présent, je peux te la poser... prends le temps d'y réfléchir Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
louise75 Posté(e) le 6 mai 2021 Partager Posté(e) le 6 mai 2021 Bonjour Janysse,Dur de ne pas avoir de ta mère ce que tu attendais, le soutien et la reconnaissance de ta souffrance. Elle ne t’a écoutée qu’à demi, dis-tu... je ne te connais et je ne la connais pas assez pour savoir, mais peut-être que ce que tu as dit fera quand même son chemin. Là elle est convoquée frontalement par ce que tu énonces, elle essaie peut-être de se sauver de son propre sentiment de culpabilité, mais qui sait ? Par un détour, elle pourrait plus tard reconnaître ce que tu voudrais qu’elle reconnaisse. Quoi qu’il en soit, tu ne peux pas faire grand’chose de plus pour le moment.Bon, en réalité, je voulais surtout rebondir sur ta réaction à la vidéo partagée par Numéro 7, que j’avais regardée avec intérêt aussi. Tu dis « sur des pensées comme je suis seule, je dors seule, je n’ai pas d’amoureux, je ne peux rien faire ». Sans doute. Mais il me semble que le côté pernicieux de ces pensées, c’est qu’en fait, elles ne se limitent à ce qu’elles semblent être = des constats factuels. Elles emportent des interprétations : je n’ai pas d’amoureux (et je n’en aurai jamais), je dors seule (alors que toutes mes amies sont en couple et heureuses et qu’elles peuvent se blottir contre leur amoureux le soir), je suis seule (et la vie passe sans que je construise rien), etc. Ce sont les parenthèses qui sont aussi à déconstruire. Tu souffres d’être seule, et honnêtement, ça peut se comprendre. Mais je me demande en pensant à ta dernière histoire si le pire, pour toi, ce n’est pas le manque de sécurité = l’incertitude = l’impossibilité de savoir si le célibat dont tu souffres prendra durablement fin un jour. Et c’est vrai que cette incertitude est très inconfortable, même si elle est inhérente à la vie (et c’est quelqu’un qui s’est fait débarquer de son couple au bout de 18 ans, sans rien avoir vu venir, qui te le dit. Rude leçon pour rappeler que rien n’est sûr). Et - je spécule, bien sûr, pardon pour le petit exercice purement intellectuel qui suit s’il est complètement à côté de la plaque - peut-être même que tu te dis que tu n’en sortiras jamais, parce qu’au moins ça permet d’énoncer quelque chose de net et définitif. Compte tenu de ce que tu esquisses de ton histoire familiale, on peut imaginer que la crainte est un affect dominant chez toi. Or si le pire est déjà réalisé, tu n’as plus à en avoir peur. Enfin si, tu le crains toujours, mais tu conjures le sort en pensant à demi qu’il est déjà là. Une formation de compromis, quoi. En tout état de cause, tu sembles aller un peu mieux, et c’est bien. Quand je dis à mon psy que j’ai l’impression de stagner et de retomber éternellement dans les mêmes angoisses, il me répond qu’en fait, la blessure initiale demeure, mais que j’apprends à l’apprivoiser. Qu’il y a (et qu’il y aura sans doute encore) des moments de creux, des moments de crise, mais qu’à chaque fois ils sont un peu moins violents et un peu moins longs. J’espère et je crois que c’est la même chose pour toi ! Bon courage. :bisou: Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 7 mai 2021 Auteur Partager Posté(e) le 7 mai 2021 Coucou Louise,Je suis très heureuse de te lire, merci d'être intervenue :) Dur de ne pas avoir de ta mère ce que tu attendais, le soutien et la reconnaissance de ta souffrance. Elle ne t’a écoutée qu’à demi, dis-tu... je ne te connais et je ne la connais pas assez pour savoir, mais peut-être que ce que tu as dit fera quand même son chemin. Là elle est convoquée frontalement par ce que tu énonces, elle essaie peut-être de se sauver de son propre sentiment de culpabilité, mais qui sait ? Par un détour, elle pourrait plus tard reconnaître ce que tu voudrais qu’elle reconnaisse. Quoi qu’il en soit, tu ne peux pas faire grand’chose de plus pour le moment. Oui, il y a des choses qu'elle ne peut pas ou ne veut pas entendre, et que je ne sais pas formuler de façon claire et non violente ; comme le fait qu'elle a été complice de la violence de mon père, puis de celle de ma soeur - la dernière fois qu'elle a été violente physiquement avec moi, ma mère a juste dit que je "l'avais cherché, quand je le lui ai rappelé elle a levé les yeux au ciel en maintenant que je l'avais cherché. Donc à partir de là moi je lâche l'affaire. Bon, en réalité, je voulais surtout rebondir sur ta réaction à la vidéo partagée par Numéro 7, que j’avais regardée avec intérêt aussi. Tu dis « sur des pensées comme je suis seule, je dors seule, je n’ai pas d’amoureux, je ne peux rien faire ». Sans doute. Mais il me semble que le côté pernicieux de ces pensées, c’est qu’en fait, elles ne se limitent à ce qu’elles semblent être = des constats factuels. Elles emportent des interprétations : je n’ai pas d’amoureux (et je n’en aurai jamais), je dors seule (alors que toutes mes amies sont en couple et heureuses et qu’elles peuvent se blottir contre leur amoureux le soir), je suis seule (et la vie passe sans que je construise rien), etc. Ce sont les parenthèses qui sont aussi à déconstruire. Oui c'est vrai tu as parfaitement raison, et j'y vois plus clair maintenant. En lisant ces parenthèses je me suis mise immédiatement à pleurer (et en te répondant c'est la 5e ou 6e fois que je relis ce message). Ces pensées me font très mal. Tu souffres d’être seule, et honnêtement, ça peut se comprendre. Mais je me demande en pensant à ta dernière histoire si le pire, pour toi, ce n’est pas le manque de sécurité = l’incertitude = l’impossibilité de savoir si le célibat dont tu souffres prendra durablement fin un jour. Et c’est vrai que cette incertitude est très inconfortable, même si elle est inhérente à la vie (et c’est quelqu’un qui s’est fait débarquer de son couple au bout de 18 ans, sans rien avoir vu venir, qui te le dit. Rude leçon pour rappeler que rien n’est sûr). Et - je spécule, bien sûr, pardon pour le petit exercice purement intellectuel qui suit s’il est complètement à côté de la plaque - peut-être même que tu te dis que tu n’en sortiras jamais, parce qu’au moins ça permet d’énoncer quelque chose de net et définitif. Compte tenu de ce que tu esquisses de ton histoire familiale, on peut imaginer que la crainte est un affect dominant chez toi. Or si le pire est déjà réalisé, tu n’as plus à en avoir peur. Enfin si, tu le crains toujours, mais tu conjures le sort en pensant à demi qu’il est déjà là. Une formation de compromis, quoi. Je vois ce que tu veux dire. C'est vrai que j'ai tout le temps peur. Je ne saurais pas dire de quoi, mais les mots qui me viennent pour désigner cette sensation, c'est la peur, l'angoisse, la crainte. J'ai beaucoup de mal à supporter l'incertitude de façon générale, j'ai besoin de savoir à l'avance si on va au bar avec les copines, besoin de fixer des dates, de redemander 3 fois si on a toujours rdv, etc. Pour ce qui est de la vie quotidienne et professionnelle, le double évènement de l'entrée en thèse et du début de la pandémie de covid m'a pas mal forcée à faire avec l'incertitude. J'ai un plan général sur 2-3 ans, je me projette, mais je garde en tête que tout peut être remis en question à tout instant ; et c'est ok. Par contre en amour... Oui l'incertitude est très dure à vivre. Elle est épuisante en fait. Je ne demande pas la lune, même si je voudrais rencontrer "le bon", quelqu'un avec qui construire sur du long terme, je crois que même une relation de ""seulement"" trois ans ça serait déjà énorme pour moi. Pour me rassurer sur ma capacité à construire quelque chose avec quelqu'un, pour partir en vacances, pour aimer et être aimée, pour me reposer un peu. Oui j'ai peur de ne jamais rencontrer l'amour. En me disant que ça n'arrivera jamais, ça diminue peut-être un peu l'incertitude. Or c'est exactement comme ça que les prophéties de malheur se réalisent, et ça m'angoisse d'autant plus, etc etc. Il m'arrive de penser que si je n'ai rien construit à 45 ou 50 ans, si je n'ai pas eu d'enfants, que je n'ai pas connu l'amour, je me suiciderai. C'est définitif c'est sûr.Je ne sais pas si les moments de crise sont moins violents. Chaque rupture (jamais de mon fait) est un peu plus dure à encaisser, et quand j'y pense en ce moment, même une seconde, je panique. Alors j'essaie de ne pas y penser, je passe mes journées au lit à regarder une série et chiner des meubles sur leboncoin. Ça vaut ce que ça vaut mais ça repose et je vais mieux, un peu. Janysse, à la première lecture de ton texte du 1 mai, la seule et unique question qui m'est venue en tête, et que je me suis abstenue de te poser à ce moment est " Pourquoi fréquentes tu tes bourreaux ? " À présent, je peux te la poser... prends le temps d'y réfléchir Coucou Numéro 7,J'ai réfléchi. Par obligation familiale principalement, parce qu'on me met la pression pour que j'aille voir mon père, sinon il est malheureux, sinon il est vexé, patati patata. Pendant longtemps j'ai nourri l'espoir inconscient d'enfin trouver grâce à ses yeux, en redevenant la petite fille parfaite qu'il adorait, l'espoir qu'il redeviendrait le gentil papa qu'il a été, je continuais de courir après son amour et chaque fois j'étais de nouveau rabaissée, humiliée, etc. Mais cette fois c'est fini. J'étais une petite fille sage, solitaire mais joyeuse, infiniment absorbée dans son monde intérieur et il m'a détruite, il a écrasé tout ce qu'il y avait de gai et confiant en moi ; je ne lui dois plus rien, et j'ai refusé de voir mon père et ma soeur, je suis seulement chez ma maman. Je n'arrive pas à admettre qu'elle puisse être elle aussi un bourreau, que je n'ai vraiment nulle part où aller quand ça va mal. J'ai besoin de ma maman, de me réfugier chez elle, de manger ses petits plats, de recevoir ses attentions, quand je suis au fond du trou. J'ai essayé de faire ça, d'être forte toute seule, pendant un mois après la rupture, et je me suis effondrée. Voilà, quand il n'y a plus personne, il y a ma maman. Voilà, je ne sais pas si c'était bien cette question que tu posais... ?Je vous embrasse Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
-Numéro 7 Posté(e) le 7 mai 2021 Partager Posté(e) le 7 mai 2021 Je ne sais pas... je dois dire que j'associais tes mots à tes actes qui pour moi se contredisent beaucoup, parce que je ne les comprends pas... j'ai, après avoir lu que tu avais relu ton fil depuis ta rupture de 2019, fait de même - et même un peu avant en 2018. Et Elieza évoquait l'idée que celle que tu appelles meilleure amie usurpait peut-être ce titre... tantôt tu l'évoques en propos relativement négatif, tantôt tu te réjouis qu'elle ait pris soin de toi... idem avec ta maman... En fait, lorsque j'ai lu que tu allais dans ta famille après avoir écris les lignes que tu as écrites à son propos je me suis demandée pourquoi tu n'allais pas chez Miu... Pour souffler auprès de quelqu'un contre qui tu n'as - d'après tes mots lus sur le forum - aucunes animosités, une personne que tu sembles apprécier... alors si tu as contacté du monde avant de te résoudre à aller chez ta maman et que personne n'a pu te recevoir, j'en suis sincèrement désolée... mais si tu n'as contacté personne... demandé à personne... il serait tant te questionner, Janysse... dans ce retour en 2018 et 2019 sur ton fil, j'ai également lu une jolie invitation d'Elieza à prendre contacte avec elle pour papoter avec ses coordonnées perso... Je vois des mains, des bras, des coeurs tendus vers toi... alors lire " Voilà, quand il n'y a plus personne, il y a ma maman. " ça me secoue un peu... surtout que tu ne fais aucune allusion à des personnes que tu aurais contacté et qui n'auraientt pu venir chez toi, ou t'accueillir... ce qui m'a laissé - me laisse - penser que tu t'es rendu chez ta maman sans évaluer aucune autre option... si tel est le cas... vraiment, Janysse, questionne toi... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elieza Posté(e) le 7 mai 2021 Partager Posté(e) le 7 mai 2021 Et cette invitation tient toujours... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 8 mai 2021 Auteur Partager Posté(e) le 8 mai 2021 Je ne sais pas quoi vous dire, vous lire me perturbe, je ne sais pas pourquoi exactement. C'est un mélange de culpabilité, de colère contre moi-même, d'angoisse profonde, le sentiment aussi de ne pas faire les choses comme il faut, d'être sur la mauvaise voie, de me planter. J'ai honte de moi. De ne pas être capable de me détacher de cette obsession du couple. Je n'y arrive pas. En fait, lorsque j'ai lu que tu allais dans ta famille après avoir écris les lignes que tu as écrites à son propos je me suis demandée pourquoi tu n'allais pas chez Miu... Pour souffler auprès de quelqu'un contre qui tu n'as - d'après tes mots lus sur le forum - aucunes animosités, une personne que tu sembles apprécier... alors si tu as contacté du monde avant de te résoudre à aller chez ta maman et que personne n'a pu te recevoir, j'en suis sincèrement désolée... mais si tu n'as contacté personne... demandé à personne... il serait tant te questionner, Janysse... dans ce retour en 2018 et 2019 sur ton fil, j'ai également lu une jolie invitation d'Elieza à prendre contacte avec elle pour papoter avec ses coordonnées perso... Je vois des mains, des bras, des coeurs tendus vers toi... alors lire " Voilà, quand il n'y a plus personne, il y a ma maman. " ça me secoue un peu... surtout que tu ne fais aucune allusion à des personnes que tu aurais contacté et qui n'auraientt pu venir chez toi, ou t'accueillir... ce qui m'a laissé - me laisse - penser que tu t'es rendu chez ta maman sans évaluer aucune autre option... si tel est le cas... vraiment, Janysse, questionne toi... Ça ne m'est tout simplement pas venu à l'esprit, pas une seule seconde. J'avais besoin de m'effondrer quelque part, qu'on prenne soin de moi, comme d'une enfant. C'est peut-être égoïste ou puéril, mais c'était tout ce que j'étais capable d'envisager. Je viens de passer les 6 derniers jours au lit, à pleurer, regarder des séries, broder, tricoter, fumer, lire, me questionner, écrire ici. J'aurais eu honte de m'effondrer chez quelqu'un d'autre que ma mère ou passer une semaine sans sortir de mon lit, incapable de socialiser. Donc tu conditionnes ton existence à ta mise en couple… À tes yeux, « toi en couple » est plus important que « toi tout court » … :/ Peut-être, je ne sais pas. Pourtant, tu as déjà construit et tu es déjà en train de construire certaines choses… Tu n’as pas « rien construit ». Oui, j'exprime mal les choses. J'ai déjà construit tout un tas de choses, je suis fière de moi pour ça, mes études, mes voyages, mes séjours à l'étranger, mes jobs, les villes où j'ai vécues, mes diplômes, mes amitiés, mes amours. Il y a un truc que je ne comprends pas trop : tes écrits donnent limite l’impression que tu n’as jamais été en couple. Or, tu es jeune et tu as déjà eu plusieurs relations. Elles n’ont certes pas duré aussi longtemps que tu l’aurais souhaité, mais tu en as eu. En la matière, tu n’es pas dans une situation « hors norme », le « vilain petit canard ». Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire… Beaucoup de gens vivent la même chose que toi, tu ne connais pas moins « l’amour » ou moins « le couple » ou moins « le beau couple » que plein de gens. Des relations se nouent et se dénouent tous les jours ; toutes ne durent pas. Il y a plus de relations qui ne durent pas que de relations qui durent, d’ailleurs. Oui, je comprends absolument d'un point de vue rationnel et raisonnable. J'ai beaucoup de mal à prendre de la distance et du recul, mes pensées à ce sujet sont de la panique pure. J'ai eu des relations, certaines très peu satisfaisantes, mais de plus en plus chouettes à mesure que je me suis affirmée et que j'ai avancé dans ma thérapie. C'est de penser au futur qui m'angoisse. 1 an, 3 ans, cela change quoi ? Il est de belles relations courtes, et des relations longues bien moisies… La « beauté » d’une relation ne dépend pas forcément de sa durée. Je comprends que tu souhaites construire une relation solide et pérenne… Mais je ne comprends pas trop ton « raisonnement », pourquoi une relation de 3 ans serait forcément mieux qu’une relation d’1 an… Parce que « le couple idéal… », « la famille idéale… » ? Tu veux te prouver que tu es capable de rester plus d’1 an en couple ? Dans ce cas, on ne parle plus vraiment d’amour, mais de chiffres, de cases à cocher… Je sais que tu as raison. Je sais aussi que, j'ai eu beau lire et me déconstruire, je suis pétrie de déterminismes et d'injonctions. J'écoute le podcast "Le coeur sur la table" en ce moment, qui cherche précisément à déconstruire ça, l'idéal monogame, la pression pour être en couple, la dévalorisation du célibat. Je lis des livres de sociologie pour comprendre les ressorts systémiques de mes chagrins d'amour. J'aborde tout ça en sociologue, en chercheuse, pour comprendre. Mais. J'ai honte de n'avoir "pas su garder un homme", j'ai honte d'avoir été quittée à chaque fois et aussi fréquemment, je suis fatiguée de chercher et de ne pas trouver, de traverser tous ces chagrins d'amour pour rien. Avec mon dernier ex, c'était reposant. Et je voudrais pouvoir me reposer et être bien comme ça un peu plus longtemps que quelques mois. Tu te compares et tu envies autrui. Mais je t’assure que si je compare ta situation (les éléments que tu prends en considération lorsque tu te compares à autrui : situation professionnelle, vie sociale, etc.) à celle de plein d’autres personnes, tu n’es pas moins bien lotie qu’autrui, loin s’en faut. Tu es mal dans ta peau ; c’est cela qui te fait voir le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein. Mais, outre le fait que tout cela (les éléments précités, ceux que bien des gens prennent en considération pour dire qu’une vie est « réussie » ou « ratée ») est assez superficiel, même si tu parvenais à « exceller » dans tous les domaines, tu ne te sentirais pas forcément mieux pour autant. Car c’est un faux problème ; le vrai problème n’est pas là. Ou plutôt, la solution à tes maux ne se trouve pas forcément là où tu le crois. Je me sens prisonnière de tout ça. J'ai l'impression qu'il y a tellement de choses à régler. Je voudrais être forte en étant célibataire, heureuse, et m'aimer, mais je n'y arrive pas. Je me démène, je ne suis pas passive, je suis en thérapie, je lis des choses, j'écris, je médite, je fais de l'hypnose, je viens écrire ici, je lis avidement tout ce qui s'y dit, et je réfléchis, et je me confronte à mes contradictions grâce à vous toustes, mais je n'y arrive pas. Ou pas encore. Et j'essaie d'être indulgente avec moi, de me rappeler que j'ai beaucoup souffert pendant longtemps et que tout ne va pas se résoudre d'un coup, que j'ai déjà beaucoup avancé, que je fais ce que je peux. Mais des fois je suis rattrapée par l'angoisse. Je ne sais pas quoi faire de plus. Bien sûr que je suis mal dans ma peau, et je m'accroche à l'espoir que ça ne durera pas toute la vie, et que je progresse déjà beaucoup mais ça devient trop dur parfois.En fait c'est ce que pointait Louise. Si on m'assurait que oui oui je VAIS rencontrer l'amour un jour, que nous vivrons ensemble et que nous construirons un foyer tout doux et sécurisant, un refuge, je vivrais ma vie de façon beaucoup plus sereine, en profitant de tous ces moments toute seule, de tout ce que je peux faire et fais déjà solo. Je ne sais pas quoi dire de plus, j'ai l'impression de ressasser la même vieille soupe depuis des pages, des mois, des années. 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-Numéro 7 Posté(e) le 8 mai 2021 Partager Posté(e) le 8 mai 2021 " Voilà, quand il n'y a plus personne, il y a ma maman. " C'est ta décision d'aller chez ta maman, pour éviter d'imposer ta détresse à d'autres, ok... mais cela ne signifie pas qu'il n'y ait personne pour toi... je comprends vraiment pas cette phrase, dans ce contexte, Janysse... pourquoi l'as tu écrites ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
louise75 Posté(e) le 13 mai 2021 Partager Posté(e) le 13 mai 2021 Alerte message longuissime, mais il y a une histoire sympa à la fin 😌Bonjour Janysse,J’ai été frappée par ta réaction à mon message et cela fait plusieurs jours que je cherche comment t’aider (modestement, à l’échelle d’un forum anonyme, bien sûr). En réalité, malgré notre différence d’âge et de parcours de vie, je me reconnais en nombre de tes doutes, de tes réactions justement, et je me suis dit que j’allais juste t’indiquer ce qui, moi, m’avait aidée. Qui sait si cela ne pourra pas t’être utile aussi.- l’ « injonction » à être en couple durable et monogame. Je vois que tu te reproches non seulement de ne pas avoir su garder un homme, d’être seule, etc., mais aussi d’avoir encore et toujours envie de ce couple monogame, envie qui n’est pas très conforme aux entreprises déconstructionnistes auxquelles tu sembles t’intéresser. Et hop, nouvelle injonction : « ne désire pas être en couple monogame », etc. Ça fait un peu lourd pour une seule personne, tout ça... je crois que le problème n’est pas que tu aies cette envie. Tu as sans nul doute de bonnes raisons pour cela, par héritage familial, goût charnel ou même mimétisme social. Selon moi, le problème survient quand cela devient obsessionnel et/ou que cela vient peser sur les relations que tu engages. Dans le genre, mon psy m’a dit qu’il serait sans doute préférable de ne pas déballer mes angoisses tout de go à mes nouveaux partenaires, parce que le partenaire veut commencer une relation, mais pas nécessairement une thérapie de couple :shock: . Dans ton cas (mais sans doute en a-t-il déjà été question sur ton fil, je ne m’en souviens plus), ton envie de couple doit être sensible (même si on croit donner le change, ça se voit comme le nez au milieu du visage, ce genre de choses), et l’autre sent peut-être qu’il n’est pas là pour lui-même, mais pour remplir un vide ou une aspiration impérieuse chez toi. Tu vas me dire, c’est le serpent qui se mord la queue : si j’ai tant besoin de couple, de la présence et du corps de l’autre, c’est précisément parce que je ne les ai pas ; si l’autre me les donne, je ne serai plus travaillée par ce manque, je ne le lui ferai pas sentir, et nous pourrons couler des jours tranquilles dans les bras l’un de l’autre. Sauf que, sauf que, malheureusement ou pas, ça ne se passe pas comme ça. D’une part parce que, donc, on a tous besoin d’être reconnus et appréciés pour nous-mêmes dans une relation, et le gars qui sent qu’il remplit une fonction qu’un autre pourrait plus ou moins assurer aussi bien à sa place, eh bien ça ne peut pas trop lui plaire ; et d’autre part parce que c’est juste trop lourd : si tu arrives trop pantelante, trop blessée, l’autre se sent investi d’une responsabilité écrasante et ne se pense pas nécessairement à la hauteur. Ça, c’était pour le « je n’ai pas su garder un homme ». Ce n’est pas toi comme personne qui n’a pas su « garder » un homme (formulation qui a le grave défaut d’escamoter le libre arbitre du monsieur - je me permets de te le dire parce que, bien entendu, ça m’est arrivé un nombre incalculable de fois de l’utiliser) ; C’est éventuellement ta blessure qui a pu jouer lors de situations où le lien était trop fragile.- alors, que faire? Aucune recette miracle chez moi (d’autant que je ne suis pas sortie de l’auberge, loin de là), mais des ptits trucs. S’obliger, à chaque pensée obsédante du type « je ne suis pas capable d’être en couple », « personne ne veut durablement de moi », à se contester soi-même, à rationaliser, inlassablement. Tu as été en couple. Des hommes ont voulu ta présence. Tu as des amis, etc. Et y revenir autant de fois que nécessaire. Tu sais, chacun sa névrose, moi la mienne c’était « on finit toujours par me quitter, je suis une personne dont on fait le tour et qu’on jette ensuite ». J’ai pris un poste un jour dans un endroit où je me suis fait un très bon ami. Je faisais beaucoup de sorties avec lui, on avait des grosses affinités, on riait énormément, je le considérais comme mon meilleur ami. Et puis un jour, paf, il me parle de sa meilleure amie (ah bon, donc pour lui, ce n’était pas moi :/) ; pendant de longues périodes, il rejetait mes propositions pour se voir, arguant du fait qu’il était débordé. C’était parti pour la petite moulinette dans ma tête, personne ne m’aime, je vais crever seule avec 10 chats de toute façon, etc. Et puis un jour, je me suis dit que je ne lui reproposerais plus rien jusqu’à ce qu’il fasse un geste vers moi. S’il ne faisait rien, je n’aurais rien perdu de toute façon, ce n’aurait pas été un véritable ami. Je suis sortie avec d’autres personnes. Puis le premier a pris l’initiative de me recontacter, et même de me gâter, à intervalles un peu éloignés, mais réguliers. Alors j’ai certes accepté de ne pas être la meilleure de ses amies (ce qui m’a, en fait, beaucoup apaisée en dissipant la frustration), mais ça m’a incroyablement renforcée de me dire que c’était, quand même, quelqu’un qui tenait sincèrement à moi. Petite expérience fondatrice ! - pour la peur du futur (et crois-moi que passé la quarantaine, tu as d’autres raisons de te dire que tu ne trouveras plus jamais personne - et pourtant, même là, c’est faux), et les petites phrases dangereuses comportant le mot jamais ou toujours, ce qui m’a aidée, ce sont d’autres petites phrases, qui m’ont atteintes en pleine tête et qui y sont restées fichées, pas seulement concernant la peur du futur, d’ailleurs. Je t’en donne une, enfin elle ne vient pas de moi, elle est incluse dans une histoire que tu connais peut-être et que l’on m’a transmise dans une séquence de 21 jours de méditation quotidienne. Je la trouve assez puissante, à vrai dire. J’espère qu’elle pourra servirL’HISTOIRE ANNONCÉE Un jour, un roi dit aux sages de sa cour:"Je veux créer une bague très particulière. J'ai acheté l'un des plus beaux diamants du monde, je veux cacher dans l'anneau un message qui puisse servir dans les moments de désespoir. Cela sera mon héritage. Ce doit être une phrase courte, que je placerai sous le diamant de la bague."Tous ceux qui écoutaient, étaient des sages.Ils réfléchirent longtemps mais en vain: s’ils pouvaient écrire des essais, ils n’étaient pas capables d’écrire un message court, ne contenant pas plus de deux ou trois mots, qui puisse aider dans les moments difficiles ...Le roi fut élevé par un vieux serviteur. Lorsque la mère du roi mourut prématurément, c’est ce serviteur qui prit soin de lui. Il fut donc traité comme un membre de la famille. Le roi éprouvait un grand respect pour le vieil homme et décida d’aller le consulter.Le vieil homme lui dit:"Je ne suis ni sage, ni instruit, ni académique, mais je connais un message. On me l’a transmis petit et cela m’a beaucoup aidé durant ma vie au palais.”Le vieil homme écrivit quelque chose sur un morceau de papier, le plia et le tendit au roi. "Mais ne le lisez pas. Gardez-le caché et ne l'ouvrez que lorsqu'il n'y aura pas d'autre choix."Des années plus tard, il y eut une invasion du royaume et le roi perdit la bataille. Il s'enfuit sur son cheval mais ses ennemis le suivirent. Il était seul et les ennemis étaient nombreux. Il atteignit l'endroit où la route se terminait. Il n’y avait plus d’issue. Devant lui, un abîme donnant sur une vallée profonde. La chute serait fatale. Il ne pouvait pas revenir en arrière car les ennemis avaient traversé le chemin. Il pouvait entendre le bruit de leurs chevaux. Il n'y avait pas moyen de s'en sortir.C’est à ce moment qu’il se souvint de la bague. Il l'ouvrit, sortit le morceau de papier et lut le message court mais précieux:"Cela passera aussi".Lorsqu'il lu le message, il sentit un grand silence l'envelopper. Les ennemis qui le poursuivaient s’étaient peut être perdus dans la forêt ou bien étaient-ils partis dans la mauvaise direction. On n’entendait plus les chevaux.Le roi fut reconnaissant envers le serviteur. Ces mots étaient merveilleux! Il plia le morceau de papier et le remit sous la bague en diamant. Il rassembla son armée dispersée et rentra au royaume.Il retourna au palais avec un sentiment de triomphe, on lui organisa une grande fête avec chants et danses, il se sentait très bien.Le vieux domestique se tenait à côté de lui et lui dit:"Ce moment aussi est approprié, regardez à nouveau le message.”"Mais je viens de gagner, les gens célèbrent mon retour, je ne suis pas désespéré, je ne suis pas dans une impasse."Et le vieux serviteur dit: "Écoutez-moi, ce message est utile lorsque vous êtes battu, mais également lorsque vous gagnez.”Le roi ouvrit la bague et lut le message:"Cela passera aussi".De nouveau, il ressentit la même chose, un silence qui l’enveloppa, bien qu’il fût dans une foule qui célébrait et dansait. Sa fierté et son ego avaient disparu. Le roi avait compris le message. Il était éclairé.Puis le vieil homme dit:"Vous souvenez-vous de tout ce qui vous est arrivé dans votre vie ? Rien ni aucune émotion ne sont fixes, il existe le jour et nuit, il y a des moments de bonheur et des moments difficiles, acceptez-les comme une partie naturelle des choses parce qu'elles font partie de la vie. C'est la grande respiration qui développe en nous l'humilité et le contact avec la puissance de notre vulnérabilité."À méditer, vraiment... Courage, je t’embrasse. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 6 juin 2021 Auteur Partager Posté(e) le 6 juin 2021 Chers et chères ami·esJe suis désolée du temps passé sans prendre le temps de vous répondre, sachez que je vous ai bien lues et relues, que je voulais que tout ça décante en moi. Je sais que vos mots sont précieux, et je voulais les laisser résonner (et raisonner ?) un peu. Et la vie s'est passée et je ne me pose que maintenant. " Voilà, quand il n'y a plus personne, il y a ma maman. " C'est ta décision d'aller chez ta maman, pour éviter d'imposer ta détresse à d'autres, ok... mais cela ne signifie pas qu'il n'y ait personne pour toi... je comprends vraiment pas cette phrase, dans ce contexte, Janysse... pourquoi l'as tu écrites ? Peut-être que je me suis réfugiée dans cette noirceur confortable qui consiste à me dire "il n'y a personne pour moi, je n'ai personne, je suis seule au monde, personne ne m'aime, à part ma mère qui a toujours été là". Je ne sais toujours pas pourquoi j'ai écrit cela. Je réalise aujourd'hui que j'ai vécu un véritable effondrement psychique, qu'il a été difficile de remonter la pente, que c'était tentant de rester roulée en boule sous la couette en pleurant de solitude. C'est peut-être lié. Louise, merci pour tes mots. J'y pense très souvent. Je me dis très souvent "cela passera aussi". Les joies comme les peines. Ma première réflexion a été de me dire "ben oui elle a raison, puisque la joie ne dure jamais, les hommes me quittent, et je me retrouve à pleurer, la joie passe aussi et ça je connais très bien". Mais ce n'était pas le sens de ton message. J'y réfléchis encore, tous les jours en fait. (Carrie si tu passes par ici, je n'oublie pas non plus la métaphore de la serveuse, je regarde encore mes pieds au lieu de regarder droit devant, j'en ai conscience...) Dans ton cas (mais sans doute en a-t-il déjà été question sur ton fil, je ne m’en souviens plus), ton envie de couple doit être sensible (même si on croit donner le change, ça se voit comme le nez au milieu du visage, ce genre de choses), et l’autre sent peut-être qu’il n’est pas là pour lui-même, mais pour remplir un vide ou une aspiration impérieuse chez toi. Tu vas me dire, c’est le serpent qui se mord la queue : si j’ai tant besoin de couple, de la présence et du corps de l’autre, c’est précisément parce que je ne les ai pas ; si l’autre me les donne, je ne serai plus travaillée par ce manque, je ne le lui ferai pas sentir, et nous pourrons couler des jours tranquilles dans les bras l’un de l’autre. Sauf que, sauf que, malheureusement ou pas, ça ne se passe pas comme ça. D’une part parce que, donc, on a tous besoin d’être reconnus et appréciés pour nous-mêmes dans une relation, et le gars qui sent qu’il remplit une fonction qu’un autre pourrait plus ou moins assurer aussi bien à sa place, eh bien ça ne peut pas trop lui plaire ; et d’autre part parce que c’est juste trop lourd : si tu arrives trop pantelante, trop blessée, l’autre se sent investi d’une responsabilité écrasante et ne se pense pas nécessairement à la hauteur. Tu as sans doute raison, ça m'a fait mal de le regarder en face et de l'accepter, mais c'est très certainement le cas. Eva Illouz dans Pourquoi l'amour fait mal explique que tout ça est très récent. Jusqu'au 19e siècle, les jeunes hommes et jeunes femmes en âge de se marier cherchaient explicitement un partenaire. Les rendez-vous, les rencontres, étaient très clairement tournés vers cet objectif de l'engagement, de se caser, de fonder une famille. Et aujourd'hui, débarquer sur "le marché" en ayant clairement cette envie et cet objectif est visiblement rédhibitoire, voire considéré comme pathologique. C'est entièrement une construction sociale, un fait culturel récent et situé (et limite ça me met en colère du coup, parce que je dois vivre avec mon temps, qui est celui du moi détaché, profondément libre et auto-suffisant, et j'ai du mal, beaucoup de mal, à devenir ça). Je croyais aussi avoir avancé, être plus forte, plus solide, et n'être pas arrivée toute pantelante dans les bras de mon ex...J'ai parlé à ma psy de tout ça. Et elle m'a répondu que j'étais en boucle, que nous passions la moitié de chaque séance à me rassurer, que nous n'avancions pas autant que l'on pourrait si je ne commençais pas par dire que j'allais mal et que je souffrais d'être seule. Que c'était l'arbre qui cache la forêt. Et c'est vrai, je ne vois que ça, je ne pense qu'à ça. Tu as tout à fait raison Louise, je suis partagée entre mes convictions féministes et la réalité de mes émotions, de ma vie amoureuse, et de ne pas pouvoir lâcher cette obsession du couple, de l'amour, rajoute une couche de culpabilité. Alors je me répète en boucle, dès que j'ai une pensée pour ça, que l'amour n'est pas le problème, le couple n'est pas le problème, le célibat n'est pas le problème, pour contrer ces pensées obsédantes. Et ça marche un petit peu.Aussi elle pense que j'ai un trouble de la personnalité obsessionnel, dans lequel je me reconnais pas mal. Ma psychiatre, elle, pense que pas du tout, que je suis juste en dépression et puis elle m'a lâché "et comme en plus vous êtes bipolaire". Ça sortait vraiment de nulle part, elle m'a assuré que je lui avais parlé de ça lors de notre première séance alors que pas du tout. J'ai halluciné. Trichotillomanie, dépression, dermatillomanie, trouble obsessionnel, trouble anxieux généralisé, HPI et maintenant bipolaire ? Euh, est-ce qu'on pourrait arrêter deux minutes de charger la barque svp ? J'ai l'impression de me noyer dans une galaxie de diagnostics, d'injonctions à m'aimer, à rester seule, à être bien seule, à ne pas penser au couple, à méditer, à lâcher prise, à profiter, à faire ci ou ne pas faire ça... wow. J'ai également lu récemment que ce que nous appelons l'amour de soi, le self-help, le développement personnels, étaient aussi des faits culturels, des constructions sociales. J'ai l'impression d'être déchirée entre des explications sociologiques qui me paraissent avoir du sens en plus d'être brillantes, et des injonctions tout partout, des représentations culturelles avec lesquelles je dois bien vivre puisque c'est comme ça maintenant. Il y en a trop dans tous les sens et je suis comme une cocotte minute avec la pression qui monte, qui monte... Cela dit, je voulais aussi vous dire que je vais beaucoup mieux. Je ne sais pas si je vais "bien", mais mieux, oui, absolument. Après avoir bien touché le fond (petite rechute dépressive comme d'hab) j'ai trouvé le courage de me relever un peu, de passer du temps avec mes copines, de faire des sorties rando, et j'ai retrouvé le plaisir de vivre toutes ces choses, je me suis remise un petit peu à méditer, à prendre soin de moi, à me projeter dans un futur qui n'est pas celui que j'avais prévu à deux, mais qui me fait envie et que j'ai envie de construire un jour après l'autre. Et je suis repartie, de nouveau sur le terrain. Je n'arrête pas, je participe à des fêtes (pas super légales), je vais voir des expos, du théâtre, du cirque, je fais du jardinage, du canoë, je partage mon quotidien avec une dame de 65 ans dont la vie a été (et est toujours) passionnante. Je loue une chambre chez elle. Nous avons de longues conversations sur des choses de la vie assez intimes, la dépression, comment agir, retrouver la joie. Et jour après jour, l'humeur est meilleure. (Aussi, réaliser que je paie 65 euros par séance de psy pour ne pas avancer, je me suis dit qu'il fallait me bouger le cul.) Nous hébergeons un jeune migrant, j'ai l'impression de me transformer en mère de famille, je passe mon temps à cuisiner et faire la lessive ! Et j'aime ça. J'aime prendre soin de ces deux personnes et leur cuisiner des petit plats. J'ai toujours adoré cuisiner pour mes amoureux et ça me manquait terriblement, jusqu'à ce que je cuisine pour cette dame et cet adolescent. On ne va pas se mentir, mes obsessions sont loin de s'être envolées. Je rêve presque toutes les nuits de mon ex, je rêve qu'on se remet ensemble en mode feuilleton, chaque rêve que je fais est la suite du précédent :shock: Ma cousine a eu un bébé, je suis incapable de me réjouir pour elle. Ma mère ne fait que me parler de ce bébé au téléphone, comme c'est génial, comme elle a hâte d'être grand-mère, et ça m'est insupportable. Deux de mes copines de fac se sont mariées ce mois-ci. Je ne vois que des annonces de fiançailles, d'emménagement, de projets immobiliers dans mon fil facebook. Enfin mon cerveau ne retient que ça. Je ne ressens que de l'amertume, de la rancoeur pour ce que je n'ai pas, et je me juge pour ça en plus. Je pense tous les jours à mon ex, et je suis encore très triste. Ça fait tout juste deux mois, c'est tout récent, j'essaie d'être douce avec moi-même, de me dire que c'est normal d'avoir de la peine, que je suis entourée de plein de belles choses, que j'avance sur mon propre chemin, et qu'il est aussi beau que celui des autres. Je me répète aussi que le mec a pris zéro nouvelles depuis 2 mois, que c'est mort, qu'il faut avancer.Bref, ici aussi je suis en boucle.Alors j'agis. Je jardine, je marche, je travaille, je mène des entretiens, je rencontre des gens. Je profite de chaque instant dans les Cévennes, je mesure la chance que j'ai, je planifie mon futur professionnel, je reste concentrée sur mon objectif. Je ne cherche pas un nouveau mec, je n'ai pas ré-installé Tinder. Aussi parce que j'ai l'impression que je vais revivre la même chose, un mec qui va me quitter parce qu'il ne s'attache pas alors que moi je cherche à me poser et vivre un vrai engagement de couple. Je suis assez écoeurée en fait et j'ai encore plus peur qu'avant. Je me concentre sur mon travail, c'est le plus important. Je n'ai plus de contact avec mon père, j'ai réduit ceux avec ma "meilleure amie" au minimum (en attendant de trouver le courage de lui dire ce que j'ai à lui dire).Voilà, il y a encore des jours difficiles, mais je vais quand même beaucoup mieux. Je me débats avec des questions sans fin, c'est probablement aussi lié au moment où j'arrive dans ma thérapie. Je suis perdue entre une hyper lucidité sur ce qu'il m'arrive et l'impression de patauger dans la semoule. J'essaie de "faire confiance à la vie" comme me l'a conseillé ma logeuse, et accueillir ce qui se présente. J'espère que vous allez bien, que ce début d'été s'annonce resplendissant et rempli de joies :bisou: Je vous embrasse Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sev77 Posté(e) le 6 juin 2021 Partager Posté(e) le 6 juin 2021 Bonsoir Janysse,Je suis très touchée par ton message et par tes interrogations. A 40 ans je t'avoue que j'ai aussi ce schéma de couple idéal, un peu bercé par l'exemple de mes parents amoureux depuis l'adolescence et qui ont été marié et heureux jusqu'au bout. Moi aussi j'ai du mal avec ces nouvelles relations je me demande si je n'en demande pas trop mais au final nous sommes des femmes exceptionnelles alors pourquoi devrions accepter des relations médiocres qui ne nous comblent pas ? Je reviens sur le message de Louise c'est vrai et je me le répète souvent car c'est ce que ma maman me disait et que je répète a mon tour à ma fille qui découvre ses premiers chagrins d'amour "ça passera ça aussi" la vie est ainsi faite nous pensons ne jamais nous relever mais la résilience dont l'être humain est doté nous permet d'aller de l'avant et de remonter à la surface. 2 mois c'est très peu tu as encore le droit d'etre triste parfois et je vois que tu fais tout pour remonter la pente. Tu es très touchante dans tes mots et dans tes maux. Je te souhaite des jours meilleurs et un bel été 🌞 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
louise75 Posté(e) le 6 juin 2021 Partager Posté(e) le 6 juin 2021 Bonsoir Janysse,Contente de te lire, de voir que tu vas mieux et de constater que ma petite histoire t’est utile!Tu sais, ça me fait sourire de voir apparaître dans ton message la référence à Eva Illouz. Il y a vraiment bien des points en lesquels je m’identifie à toi. L’intellectualisation de sa propre situation en fait partie (et crois bien que sous ma plume ou mon clavier, le mot « intellectualisation » n’est pas un blâme). Cependant, pour mon compte, je crois que cet esprit d’analyse, qui est quasi un pli professionnel, est une vraie gêne, et je me demande s’il n’y a pas de ça dans le fait que tu te retrouves à te débattre dans des injonctions contradictoires. « Tu réfléchis trop » est bien le reproche qui m’a été le plus souvent adressé, y compris (mais pas seulement) par mes « amoureux » successifs (hélas successifs, pour moi qui rêve d’une relation stable). Se prendre trop la tête, crime capital de nos jours pour beaucoup ! En tout cas (je te parle de moi pour ne pas être dans une énième injonction à ton égard - donc à simple titre de comparaison), moi j’assume de vouloir une vraie relation amoureuse avec engagement qui n’attende pas trois ans, et petits messages matin et soir, et dans la journée si possible, et réveils dans les bras l’un de l’autre, et tout ça. Tout le monde ne veut pas, eh bien ok, je respecte (même si je souffre quand un homme qui me plaît et à qui je plais manifestement aussi arrête une relation parce que j’en demanderais trop pour lui, ce qui vient de m’arriver), mais je ne remets pas en cause mon propre désir. Effectivement, comme le dit Séverine, on a bien le droit de ne pas vouloir d’une relation au rabais, de ne pas vouloir juste les « bons moments sans prise de tête » (expression qui me débecte). Et cette envie - et je t’assure que ce n’est pas une question d’âge, bien des hommes dans la quarantaine aiment batifoler plus que se poser - il y a des hommes pour la partager - si si, j’en ai croisé ;). Mais bon, je comprends bien que pour toi, le problème vient de ce que ce désir est envahissant. Je ne sais pas si l’accepter et l’assumer explicitement t’aiderait à apaiser l’obsession? Peut-être que si. À tenter, comme tu sembles décidée à le faire.À ce propos, pour revenir à Illouz et au diagnostic très pessimiste qu’elle émet concernant la possibilité de relations amoureuses engagées de nos jours (voir aussi La fin de l’amour, de la même... le titre parle de lui-même), je serais volontiers tentée de la suivre les soirs de déprime, mais à tort, je pense. Peut-être que c’est moins facile de trouver un homme (ou une femme) qui soit disposé(e) à s’investir dans une relation, et les sites de rencontre, bien entendu, favorisent la superficialité et la brièveté des rencontres (je ne reviens pas sur les analyses d’Illouz que tu connais), mais même par ce canal, on en trouve quand même, et en-dehors aussi. Je crois que la période de tri est juste plus longue et fastidieuse, et impose, sauf si on a un coup de bol, d’en passer par de longs moments de rencontres pas trop trop satisfaisantes. J’ai demandé récemment à mon psy quelle était selon lui ma responsabilité dans l’échec de mes relations récentes, et il m’a répondu que ma responsabilité, je la prenais déjà en maintenant mon désir, ie en ne renonçant pas à essayer, et dans les termes qui me conviennent. Ce n’est pas en renonçant à soi-même qu’on fera naître l’amour chez autrui, de toute façon. Je vois qu’en tout cas, tu ne renonces pas au désir de sortir, de voir du monde, de prendre soin de ta logeuse et de son hôte, et c’est excellent! Elle a raison, d’ailleurs, ta logeuse, je vais me tatouer sa phrase dans le cerveau :D. Se détendre sur le sujet ne peut avoir que des effets positifs. Et quelle chance pour tes fêtes ;). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
-Numéro 7 Posté(e) le 6 juin 2021 Partager Posté(e) le 6 juin 2021 « J’ai l'impression que je vais revivre la même chose, un mec qui va me quitter parce qu'il ne s'attache pas alors que moi je cherche à me poser et vivre un vrai engagement de couple. »Je ne saisis pas pour quelle(s) raison(s) tu penses à un non-attachement - une noirceur confortable ?… « Je sentais que ça n'allait pas bien de son côté, ses parents malades et lui fils unique, un burn out au travail, alors j'ai proposé une soirée, un petit dîner chez moi, et qu'on prenne notre matinée dans la semaine, ce jeudi, pour aller se promener au bord de la mer, je m'occupais de tout, je voulais prendre soin de lui. Il accepte, on se dit qu'on a hâte. Je ne réponds pas trop, je suis préoccupée par le travail, par mon poids, par ma thérapie, j'angoisse et je dors mal, je ne suis pas très disponible par message, je me dis qu'on se rattrapera en tendresse mercredi soir. »Si je pense que ton ex aurait pu vous laisser une seconde chance après votre échange, je ne peux également m’empêcher de me dire que sa décision de rompre a été motivée par le fait que tu ne te sois pas montrée très présente alors qu’il traversait un moment difficile et qu’il avait visiblement besoin de toi… parce que j’aurais rompu avec un homme s’il n’avait pas été présent pour moi - même si je l’aimais beaucoup. Être enfant unique et avoir à s’occuper - se préoccuper - de ses parents est une charge mentale très lourde, ajoute le mal être au boulot, et se tourner vers sa compagne, son compagnon me semble légitime dans ces cas là… tu as su qu’il avait eu très peu de compagnes - voire aucune - par une connaissance commune… c’est quelque chose qui m’échappe un peu… ce que tu nommes, toi, manque de communication, a pu être ressentie par lui - sur certains points - comme du manque de curiosité pour sa personne, du manque d’intérêt… Tu dis vouloir un vrai engagement, avoir envie de te poser, mais ne pas être présente pour son conjoint lorsqu’il est en demande - et tu as été cette personne Janysse en demande de présence - d’un point de vue « stratégique », pour mener à bien une relation telle que tu dit la vouloir, c’est questionnant… Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 7 juin 2021 Auteur Partager Posté(e) le 7 juin 2021 Coucou,Merci pour vos messages et vos retours :bisou: Louise, je crois que tu as raison, je suis entourée de couples hétéros engagés, c'est bien qu'il y a des hommes (de moins de 40 ans) qui veulent s'engager... Et je vais assumer ce désir, parce que faire semblant que je veux un truc "sans prise de tête" ça m'a toujours menée à la catastrophe et en plus je sais pas faire. Ce désir est envahissant pour moi parce que je ne vois que ça, alors que derrière il y a des pathologies qu'on peut soigner, des relations parentales compliquées sur lesquelles je peux travailler, etc. C'est la partie émergée de l'iceberg. Il n'empêche qu'au quotidien c'est difficile oui.Lors de cette dernière rupture, je me suis jetée sur Illouz, j'avais besoin de comprendre ce qui m'arrivait, de comprendre pourquoi j'avais aussi mal, pourquoi je n'arrivais pas à me mettre en couple durablement, j'avais besoin de me réfugier dans quelque chose de "sûr", et la sociologie m'est apparue comme ce refuge. J'ai presque fini son bouquin (et La Fin de l'amour attend après), et j'y ai appris plein de choses, tout un tas de pièces du puzzle se sont emboîtées, mais je n'ai pas l'impression d'y avoir trouvé quelque chose de pratique à appliquer pour moins souffrir dans ma vie. Je poursuis ma thérapie... « J’ai l'impression que je vais revivre la même chose, un mec qui va me quitter parce qu'il ne s'attache pas alors que moi je cherche à me poser et vivre un vrai engagement de couple. »Je ne saisis pas pour quelle(s) raison(s) tu penses à un non-attachement - une noirceur confortable ?… Non-attachement ou absence de sentiments amoureux. Pour le coup j'ai peur tout simplement. Ce schéma se répète si souvent, j'ai été à chaque fois celle qu'on quitte, je suis terrifiée à l'idée de recommencer. Si je pense que ton ex aurait pu vous laisser une seconde chance après votre échange, je ne peux également m’empêcher de me dire que sa décision de rompre a été motivée par le fait que tu ne te sois pas montrée très présente alors qu’il traversait un moment difficile et qu’il avait visiblement besoin de toi… parce que j’aurais rompu avec un homme s’il n’avait pas été présent pour moi - même si je l’aimais beaucoup. Être enfant unique et avoir à s’occuper - se préoccuper - de ses parents est une charge mentale très lourde, ajoute le mal être au boulot, et se tourner vers sa compagne, son compagnon me semble légitime dans ces cas là… tu as su qu’il avait eu très peu de compagnes - voire aucune - par une connaissance commune… c’est quelque chose qui m’échappe un peu… ce que tu nommes, toi, manque de communication, a pu être ressentie par lui - sur certains points - comme du manque de curiosité pour sa personne, du manque d’intérêt… J'ai lu ça ce matin au réveil et je ne fais que chialer depuis. En te lisant je me suis dit mais non, elle a mal compris, cette période de disette de messages a duré quelques jours au plus, mais en fait je sais que tu as raison. C'est hyper dur de lire ça, ça me sonne un peu, mais ça a du sens. J'ai été égoïste. À mon tour j'ai été celle qui prend sans donner en retour, qui reçoit et...c'est tout. Sur le moment quand il m'en parlait, rarement, et toujours en mode "mais parlons d'autre chose", je ne savais pas comment réagir, je ne creusais pas trop le sujet, je ne voulais pas être indélicate, mais en fait en couple on parle de ce genre de choses. Ta suggestion me semble très juste. J'ai l'impression d'avoir sacrément merdé. Je m'en veux beaucoup.Depuis que je t'ai lue je ne pense qu'à une chose : est-ce que c'est rattrapable ? Est-ce que je peux tenter de faire mon mea culpa ? Jusque là je m'étais gravé dans la tête "il n'est pas tombé amoureux, il s'en cogne maintenant, il ne t'a jamais aimée, avance, oublie-le". Mais si c'était rattrapable ? Tu dis vouloir un vrai engagement, avoir envie de te poser, mais ne pas être présente pour son conjoint lorsqu’il est en demande - et tu as été cette personne Janysse en demande de présence - d’un point de vue « stratégique », pour mener à bien une relation telle que tu dit la vouloir, c’est questionnant… Oui c'est très étrange. Est-ce que c'est parce que je ne sais pas aimer ? Que je suis immature d'un point de vue émotionnel ? Que je suis une enfant dès qu'il s'agir de gérer une relation ? Que je suis encore en apprentissage ? Que je cherche à saboter chaque relation qui pourrait fonctionner ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 8 juin 2021 Auteur Partager Posté(e) le 8 juin 2021 Coucou tout le mondeJ'ai passé la journée d'hier à imaginer que j'allais revoir mon ex, qu'on allait boire un café, discuter de notre relation, que j'allais lui dire que j'étais désolée de ne pas avoir été là, que j'avais compris maintenant blablablabla et qu'on pouvait se donner une deuxième chance. J'ai redémarré la machine à illusions sur les chapeaux de roue... Toute la journée j'ai senti mon coeur serré, l'angoisse dans le corps, j'ai travaillé, travaillé mais j'avais toujours le coeur au bord des lèvres. Et cette idée dans la tête, que je voulais tenter une nouvelle relation avec lui.Alors j'ai écrit à une amie, que j'ai rencontrée à Montpellier, qui me connaît, qui le connaît (bien avant moi), et qui a été la seule, il y a un mois et quelques, à trouver les mots pour me réconforter, qui était la première à avoir compris que j'étais un peu amoureuse quand même, qui ne m'a pas servi la soupe habituelle "tu en trouveras un autre", "ça arrive" "c'était que 5 mois", qui ne m'a pas jugée pour la peine immense que je ressentais. Je lui fais confiance, alors je lui ai demandé ce qu'elle pensait d'une deuxième chance. Et elle a été franche et je lui en suis très reconnaissante. Elle a dit que nous connaissant tous deux, les motifs invoqués étaient une excuse, qu'elle n'y croyait pas du tout, qu'il voulait juste mettre fin à notre relation et qu'il a trouvé ce moyen là (me faire porter le chapeau quoi), que c'est un gars qui aime plaire, qu'il ne sait pas ce que c'est d'avoir une relation sérieuse. Que si c'était vrai, il serait revenu quand je lui ai dit qu'il était très important dans ma vie.Et j'ai senti ce poids dans ma poitrine s'envoler. Aujourd'hui peu m'importe à la limite de savoir si ce qu'elle dit est ce qui s'est vraiment passé (on ne saura jamais le fond de l'histoire, lui seul détient sa vérité), je veux juste retenir que ce n'est pas de ma faute. Que je ne suis pas uniquement la célibataire obsessionnelle, folle, pleine de problèmes et pas aimable que je suis parfois persuadée d'être, nulle en amour ou nulle en sentiment. J'ai tout un tas de soucis et cette histoire de ne pas avoir été si soutenante que ça est en effet un point de vigilance, mais à la fin de la fin ne je suis pas responsable de ses sentiments à lui. Et même en étant bizarre, un peu cassée, fantasque, blessée, un peu folle, et tout ce que vous voudrez, je suis parfaitement aimable. Voilà. Je me sens bien mieux depuis. Je sens que je peux avancer sans regret, sans me dire "et si" ? Merci encore pour vos retours et ces échanges. J'ai passé une bonne grosse journée d'angoisse hier, mais je sens que j'ai un peu avancé.Je vous embrasse bien fort ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
galaad Posté(e) le 8 juin 2021 Partager Posté(e) le 8 juin 2021 Janysse,je me retrouve tellement dans tes mots et maux!tes sensations me rappellent mes journées, égalementCes pensées , ce coeur serré, cette machine à illusionsQue cela est devastateurCe poids qui part et qui revient insidieusement, moi uassi j'en ai marreLe "lacher-prise" met du temps a arriver....c 'est epuisant!nos soirées me manquest terriblement, sa presence aussimais je n'ai pas le choix ..nous devons avancer souhaitons-nous du courage! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Selmasultane Posté(e) le 8 juin 2021 Partager Posté(e) le 8 juin 2021 (modifié) hello Janysse,avant de lire ce que t’avait dit, si justement, ton amie qui vous connait bien , je voulais t'écrire "nooooon ce n'est pas de ta faute!" et surtout "noooon ne le recontacte pas pour , t'excuser et dire que tu vas faire mieux ! " Quand tu voulais évoquer ses problèmes, il semble qu'il bottait en touche , donc non tu n'aurais pas pu faire mieux ou plus. Dans ton discours revient souvent la notion d'échec personnel , tu dis souvent "pourquoi je n'arrive pas à maintenir une relation longue ?" de la même façon que tu dirais " pourquoi je n'arrive pas à finir la lecture de cet essai de 800 pages ?" ; or (attention tautologie) , il y a deux personnes dans un couple, qui interagissent . Au cas présent , ton ex ne semble pas particulièrement féru de relations longues et de stabilité.je t'embrasse Janysse, je repasserai plus tard plus longuement sur le post de Miu :bisou: Modifié le 8 juin 2021 par Selmasultane Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Loupiote22 Posté(e) le 8 juin 2021 Partager Posté(e) le 8 juin 2021 Coucou Janysse,Je viens de lire le début ton histoire puis la fin, c'est fou ce que je suis touchée. J'ai regardé les dates et j'ai l'impression que nous avons traverser certaines étapes au même moment... L'espoir puis la remise en question : est ce de ma faute ? Qu ai je fait pour qu'on en arrive la ? Et si et si ? Mon ex etait comme le tien novice en relation et je pense qu'aujourd'hui sont petit confort personnel lui plait plus que notre vie a deux... Qu es ce que ca fait mal quand on a tout donné pour une personne de le voir réagir aussi egoistement et qu'es ce que ca fait mal de devoir se remettre en question alors qu on a tout donné... C'est terrible, moi aussi ca bouillone,il est omniprésent c'est une évidence et pour lui tout est simple. Ca fait terriblement mal et j'avais l'impression d'être seule au monde avant d atterir sur ce forum... J'ai consulté de nombreuses vidéos sur Youtube d'Antoine et je peux te dire que ca m'a reboosté, j y ai passé des heures aussi de quoi se faire un bon lavage de cerveau mais POSITIF. Je pense que ses conseils sont bons a prendre que la personne aimée revienne ou non... Je sais aussi que c'est super dur de se raisonner dans cette période (j y suis actuellement je sais de quoi je parle), comme une impression que mon cerveau essaie de me tuer a petit feu avec toutes ces pensées, mais il faut garder espoir. Le pire ne peut qu'être derriere nous... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 10 juin 2021 Auteur Partager Posté(e) le 10 juin 2021 Coucou tout le monde,Merci pour vos réponses, qui me confortent dans mon silence radio et mon premier instinct. Petit moment de bad ce matin en repensant que jusqu'à la veille de la rupture il m'envoyait des messages du style "j'ai hâte de te voir coeur coeur" alors qu'en fait il voulait me quitter. Un peu l'impression qu'il s'est bien foutu de moi - mais je sais pour avoir lu des tas d'histoires similaires, que c'est juste le cas du mec qui veut y croire +++ mais en fait non. Tout ça pour dire, je suis bien contente de ne pas avoir écrit, de ne pas lui courir après. Merci pour votre soutien. Dans ton discours revient souvent la notion d'échec personnel , tu dis souvent "pourquoi je n'arrive pas à maintenir une relation longue ?" de la même façon que tu dirais " pourquoi je n'arrive pas à finir la lecture de cet essai de 800 pages ?" ; or (attention tautologie) , il y a deux personnes dans un couple, qui interagissent . Au cas présent , ton ex ne semble pas particulièrement féru de relations longues et de stabilité. C'est tout à fait vrai, je ne suis pas seule dans cette affaire. Au moins l'essai de 800 pages ne se rebiffe pas à la lecture (il manquerait plus que ça) ! souhaitons-nous du courage! Merci pour ton mot, courage à toi ! J'ai consulté de nombreuses vidéos sur Youtube d'Antoine et je peux te dire que ca m'a reboosté, j y ai passé des heures aussi de quoi se faire un bon lavage de cerveau mais POSITIF. Je pense que ses conseils sont bons a prendre que la personne aimée revienne ou non... Pour avoir aussi consulté de nombreuses vidéos JRME à une époque, (il y a quoi, 6 ans peut-être), je peux te dire que ça retarde le deuil et la guérison plus qu'autre chose. Ça fait du bien sur le moment parce qu'on se dit "ah ok il y a de l'espoir, donc je fais ça ça et ça et hop tout ira mieux". Et lorsqu'on se dit "non mais j'ai compris nos erreurs, je ne veux pas revenir avec ellui mais recommencer une nouvelle histoire sur de nouvelles bases", on est encore dans le déni, dans l'espoir que, or ça n'arrive quasiment jamais, et on perd du temps à se dire que peut-être, et si.. Courage !Bisous tout le monde :bisou: Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 23 juin 2021 Auteur Partager Posté(e) le 23 juin 2021 Coucou tout le monde !Après mon petit moment de doute/espoir, je me suis mise à aller beaucoup mieux. J'ai décidé que OK je suis obsédée par les relations amoureuses, l'amour, le célibat, etc, et c'est ok. C'est là, quelque part, tout le temps, tapi au fond, et je n'y peux rien : c'est pathologique, culturel, sociologique, etc. J'ai décidé que c'était là, et que ça n'était pas grave, que je n'ai pas à me culpabiliser pour ça, me sentir nulle, me sentir violentée par des injonctions à la con. C'est là, c'est comme ça, et depuis je vis ma vie avec plus de légèreté. Je prends beaucoup de plaisir à vivre les choses que je vis, à enquêter, rencontrer des gens, faire mon travail. Je me sens en forme, gaie, puissante. Presque libre.Et puis je suis allée à une fête il y a 10 jours, je ne connaissais personne. J'ai passé une soirée à rire, chanter, boire, comme avant, et j'ai passé une nuit torride avec un charmant garçon. Ça faisait des années que je n'avais pas été désirée comme ça. Tout y était - la passion, la sensualité, la tendresse. Nos regards qui s'accrochent sans cesse et mon coeur qui bat, ses mains partout, il a tout fait pour faire tomber mes défenses et mes réserves. Le lendemain on s'est dit "à bientôt". On a échangé par messages, convenu de se revoir. Et depuis je lui cours après. Il m'invite chez lui, je lui dis "tel jour ?", il n'est pas dispo, on prévoit un verre, il annule au dernier moment, je propose un autre jour et depuis plus rien. Plus de réponse à mes messages. Que ce soit clair, je n'attends absolument rien de sérieux de cet homme, je ne suis pas folle. Je voulais juste partager des moments tendres le temps de mon séjour ici, un truc entre amants ou copains d'oreiller. Je suis très déçue.En fait, à moins de trois mois de la rupture, je suis encore trop fragile pour encaisser même un rejet d'un inconnu dont je sais assez peu de choses finalement. J'ai passé un si joli moment, je n'ai qu'une envie, c'est de recommencer. J'essaie de ne pas me sentir nulle. Je me sens amère et blessée, mais je sais que j'ai passé un cap, que le souvenir de mon ex s'éloigne...Voilà, des nouvelles en demi-teintes, mais vraiment positives dans l'ensemble ! :)Bisous Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Carrie007 Posté(e) le 23 juin 2021 Partager Posté(e) le 23 juin 2021 Bonjour Janysse, J'ai passé un si joli moment, je n'ai qu'une envie, c'est de recommencer. Justement, ce moment était peut-être si "joli" parce qu'il était unique.Une nuit, une seule fois et au revoir. Et depuis je lui cours après. Il m'invite chez lui, je lui dis "tel jour ?", il n'est pas dispo, on prévoit un verre, il annule au dernier moment, je propose un autre jour et depuis plus rien. Plus de réponse à mes messages. Que ce soit clair, je n'attends absolument rien de sérieux de cet homme, je ne suis pas folle. Je voulais juste partager des moments tendres le temps de mon séjour ici, un truc entre amants ou copains d'oreiller. Je suis très déçue.Mouais :roll: Ne m'en veux pas mais je ne te crois pas.Je ne pense pas que tu es "amoureuse" de lui, mais je pense que si, tu attends quelque chose de cet homme. Et si ça pouvait devenir sérieux, tu sais, comme tous ces films et téléfilms alakon où au départ le mec ne veut rien, célibataire endurci, limite goujat, et d'un coup, il se rend compte de la fille formidableeeeee qui est en face de lui, et hop, il tombe éperdument amoureux.Je pense, Janysse, que tu es encore dans ce fantasme. A ton corps défendant, inconsciemment mais quand même.Janysse, sois déjà au clair avec ce que tu veux. Les coups d'un soir, si c'est ton truc, pas de problème, ça pourrait même te faire du bien. Mais pour que cela reste le coup d'un soir... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 23 juin 2021 Auteur Partager Posté(e) le 23 juin 2021 Bonjour Carrie,Ça me fait très plaisir de te lire, merci d'être passée ! Je ne pense pas que tu es "amoureuse" de lui, mais je pense que si, tu attends quelque chose de cet homme. Et si ça pouvait devenir sérieux, tu sais, comme tous ces films et téléfilms alakon où au départ le mec ne veut rien, célibataire endurci, limite goujat, et d'un coup, il se rend compte de la fille formidableeeeee qui est en face de lui, et hop, il tombe éperdument amoureux.Je pense, Janysse, que tu es encore dans ce fantasme. A ton corps défendant, inconsciemment mais quand même. Ce que tu me dis me parle. C'est effectivement à mon corps défendant parce que d'un point de vue rationnel et raisonné je sais très bien que ça ne marche pas comme ça, je serais la première à le dire à une amie. Vu le personnage, 36 ans, qui picole à fond, qui bédave à fond, qui n'a pas de téléphone, qui marche à l'improvisation et qui se laisse porter (une copine m'a dit d'ailleurs qu'il était "perdu"), je me suis dit parfait, aucun risque de m'attacher sur le long terme, c'est pile poil ce que je ne veux pas. J'ai vu ma psychiatre après vous avoir écrit, qui m'a dit "euh fuyez, c'est quoi ce type, c'est pas pour vous, vous n'êtes pas prête, vous êtes encore fragile et blessée, vous êtes en quête d'affection que vous essayez de combler avec le premier venu". Je me suis dit qu'elle avait raison, et j'ai décidé de ne pas poursuivre nos échanges.Et puis il m'écrit pour me proposer de passer chez lui. Enfin ! Bim boum, je retombe dans le truc. Et puis "mais il faut qu'on parle". Comme j'avais une heure de route avant de rentrer par chez moi, je lui ai demandé de me déballer le fond de l'histoire avant que je me tape le chemin. Et là le mec me raconte qu'il a rencontré quelqu'un, qu'il a eu un coup de coeur, tu comprends ça se décide pas, c'est un truc de ouf, qu'il veut me voir mais qu'il pourrait pas faire quoique ce soit sans penser à cette personne, qu'il est chamboulé. Alors là je vois enfin l'arnaque et je lui dis que je ne passerai pas, qu'il vaut mieux en rester là. Je vous épargne les détails mais après mon stop il a passé plus d'une heure à m'écrire pour me dire qu'il a envie de me voir, qu'il voudrait qu'on boive un verre ensemble, que je compte pour lui (on s'est rencontré il y a 10 jours hein), que j'ai tout son respect (allô) et blablabla. Je n'ai même pas répondu. Du coup ça va beaucoup mieux, je me sens plus légère, j'ai repris le contrôle de la situation, je refuse d'être un second choix si ça ne marche pas avec le coup de coeur, j'hallucine en fait. La question c'est "pourquoi et comment je me suis embarquée dans un truc pareil ?". Comment j'ai fait après tout ce qui s'est passé ces dernières années, pour me laisser piétiner comme ça, encore ? Parce que je suis fragile et tendre, qu'il a senti ça, que mes défenses ce soir-là n'étaient pas suffisantes, qu'il les a perçues, et au lieu de respecter ça, de respecter cette distance, il a forcé le passage, il a fait tomber toutes les barrières. Et moi j'ai laissé faire. Le travail n'est pas fini visiblement.Ma logeuse a dit "ce qui est pris est pris, ça t'a rendue joyeuse et heureuse", et elle a raison. C'était un joli moment, c'est un joli souvenir qui m'appartient à moi. Et pour le reste, comme m'a dit une vieille amie au téléphone "tu vides tes tiroirs". Maintenant c'est ceinture, travail, ami·es, et moi moi moi. Et j'arrête les bêtises avec le premier venu en espérant qu'il comble mon besoin d'affection, tapi dans l'ombre et qui bondit à la première occasion pour me faire faire n'importe quoi. Janysse, sois déjà au clair avec ce que tu veux. Les coups d'un soir, si c'est ton truc, pas de problème, ça pourrait même te faire du bien. Mais pour que cela reste le coup d'un soir... Oui. J'aurais aimé quelque chose d'un peu suivi, un amant sur le court terme. Ça m'aurait fait du bien. Maintenant je ne suis plus trop sûre, je me mens peut-être et tu as sans doute raison. J'aurais appris des choses de cette affaire : prendre le temps de panser ses plaies, se protéger, ne pas se laisser embobiner par le premier venu avec des belles paroles... J'ai tout de suite trouvé les ressources pour me protéger de cette violence gratuite (c'est hyper dur pour l'estime de soi quelqu'un qui vous dit "tu me plais mais tu n'es pas mon coup de coeur" :shock: ). J'ai appelé une amie, j'ai partagé ma peine avec ma logeuse, j'ai fait du yoga et je me suis sentie bien dans mon refuge intérieur. Je commence à comprendre que mon refuge est là, et pas dans une hypothétique relation amoureuse qui serait parfaite et comblerait tout...Voilà, je chemine, cahin caha.Je vous embrasseEdit : en fait j'avais fait la même après ma rupture de 2018-2019, je m'étais laissé embobiner par ce type dans ma promo qui avait en réalité une copine... c'est quand même fou de refaire exactement la même chose... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sophana Posté(e) le 24 juin 2021 Partager Posté(e) le 24 juin 2021 <3 Courage Janysse je te souhaite tant le meilleur ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 15 août 2021 Auteur Partager Posté(e) le 15 août 2021 Coucou tout le monde !Petit message pour vous dire que je vais bien (eh oui) !Cette dernière non-histoire stupide m'a fait pas mal réfléchir. Tous les signaux étaient au rouge, mais rouge vif (notamment le non respect de mon consentement au pieu, j'ai fini par me l'avouer, ç'a été un peu dur d'admettre que j'avais dit plusieurs fois "non" et qu'à chaque fois ce non n'avait pas été respecté), et j'y suis allée quand même. Pourquoi ? J'en ai parlé avec ma psy (coeur sur elle cette femme est extraordinaire) qui m'a expliqué que j'avais encore un peu de mal à prendre soin de moi. Mais que des fois, ça fait du bien de se faire du mal. Cet épisode ne m'a pas traumatisée plus que ça au final, et j'ai repris ma vie, soulagée de la façon dont ça s'est terminé. Soulagée parce qu'entretenir quoique ce soit avec ce type aurait été absolument destructeur et je le savais.Alors je suis rentrée chez moi, j'ai revu mes ami•es, j'ai picolé, fumé comme un pompier, je suis allée à la rivière, à la mer, j'ai fêté mon anniversaire (ce que je ne fais jamais), j'ai profité de la vie, j'ai pris soin de moi et j'ai aimé chaque instant de ces deux semaines de vacances que je me suis octroyées. Et puis j'ai réinstallé Tinder, pour mes vacances, pour me faire plaisir, pour aller boire des verres avec des garçons, comme ça. J'ai discuté avec plusieurs, on a swipé pendant des heures en rigolant avec mes colocs, j'ai rencontré l'un d'entre eux, c'était sympa, je n'ai pas donné suite. Et puis... j'y ai rencontré mon copain actuel. Ça fait un mois. Sa situation est compliquée, il est séparé depuis le début d'année de la mère de sa petite fille, c'est elle qui est partie (après plus de 10 ans..), ils sont encore pacsés, il est en garde alternée. Au début je pensais que ça ne serait qu'un coup d'un soir, je repartais sur le terrain dans la foulée, mais il s'est passé quelque chose et nous avons voulu nous revoir, ébahis par ce truc qui nous arrive. Alors on s'est revu, et revu, et on a décidé d'essayer quelque chose ensemble. Tout est fluide, simple malgré la situation. Nous parlons énormément, de tout, de nos relations passées, de cette relation-là, de sa fille, de son ex. C'est la première fois que je parle autant avec un garçon, aussi simplement. J'arrive à m'exprimer, à communiquer - j'en reviens à peine. Nous sommes d'accord que la petite distance qui nous sépare (je suis sur le terrain à 150 km) est une bonne chose, pour éviter d'aller trop vite, ne pas se voir tous les jours, ne pas s'emballer. Il m'a dit qu'il ne savait pas s'il était prêt, qu'il n'avait pas prévu de se remettre aussi vite avec quelqu'une, mais qu'on ne choisit pas quand on rencontre quelqu'un, qu'il ne voulait pas passer à côté d'un truc. Ma psychiatre est super emballée, elle trouve sa transparence très saine, et me dit que c'est normal, sa situation est compliquée mais il veut être avec moi. Il est HPI (tiens tiens) et dépressif, et est suivi pour ça. Moi je flippe un peu. Beaucoup. Je lui ai dit que j'avais peur qu'il me lâche à tout moment, il a répondu que ce n'était pas prévu. Qu'il était désolé, que ça ne serait pas très rassurant au début. J'aime beaucoup nos moments ensemble, je les vis à fond. Mais j'ai peur que ça s'arrête vite, qu'il réalise qu'il n'est vraiment pas prêt. Je suis contente qu'on soit honnête l'un envers l'autre. Mais au vu de mes expériences passées, je flippe ma race en fait. Cette distance me protège je crois.Voilà, je ne sais pas où ça va tout ça, mais on y va. Et quoiqu'il se passe j'en apprendrai toujours quelque chose. Et ça c'est chouette :) Je vis un joli truc, j'en suis hyper reconnaissante, je prends ce qu'il y a à prendre et je continue mon petit bonhomme de chemin, ma thèse, ma vie.Je vous embrasse Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
sandstorm Posté(e) le 15 août 2021 Partager Posté(e) le 15 août 2021 Bonsoir Janyssece que cette jeune relation te procure c'est cela "C'est la première fois que je parle autant avec un garçon, aussi simplement. J'arrive à m'exprimer, à communiquer - j'en reviens à peine."si cette relation amoureuse te fait flipper et que cette homme n'a pas l'air de vouloir s'engager alors pourquoi pas la transformer en amitié? ça te permettra de garder ce qu'il te procure. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
louise75 Posté(e) le 16 août 2021 Partager Posté(e) le 16 août 2021 Bonsoir Janysse,Je suis heureuse de voir que tu vas bien. Mais… tu commences ton message en disant que tu vas bien, et tu le finis en disant que tu flippes beaucoup. Petit gap, non? Et surtout, je suis frappée par l’extrême pertinence du message de Kylian. J’ai été choquée moi aussi de lire que ton précédent coup de cœur n’avait pas respecté ton consentement au lit, alors qu’à l’époque tu avais parlé de votre nuit de manière totalement euphorique. De même pour les gros signaux d’alerte concernant ta relation actuelle.Concernant l’emballement de ta psy, laisse-moi te raconter une petite anecdote. J’ai rencontré un homme au printemps, qui me plaisait vraiment beaucoup, et l’attirance et l’intérêt, selon toute apparence, étaient réciproques. Mais diverses choses m’insécurisaient dans ce début de relation (et certes, il en faut peu avec moi :roll:). J’ai voulu lui en parler, il a accepté qu’on se voie brièvement à cette fin, mais il m’a câlinée et embrassée sans qu’on puisse véritablement discuter. Eh bien je suis sortie un peu perplexe de cette entrevue, mais mon psy (qui est très bien par ailleurs, hein) était enchanté, car selon lui l’homme en question avait su éviter les pièges du discours, et en était revenu au corps et à son pouvoir archaïque de réassurance. Bon. Je ne suis donc pas revenue sur le sujet. Une semaine ou 10 jours après, le gars me quittait, hyper brutalement (par sms :roll: ), suite à une dispute causée précisément par mon insécurité (dont je n’avais pas eu l’occasion, donc, de lui parler). Tout ça pour dire qu’un psy, aussi valable soit-il/elle, a le droit de se tromper, de lire ton histoire à travers un certain prisme, etc. Ça ne veut pas dire que nous avons forcément raison, à l’inverse. Ça veut juste dire : prends soin de toi, vraiment, protège-toi émotionnellement, quitte à imaginer, comme le dit Sandstorm, que cet homme pourrait être un ami plutôt qu’un compagnon de vie. Mais tu sais qu’on souhaite tous le meilleur pour toi. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 20 août 2021 Auteur Partager Posté(e) le 20 août 2021 (modifié) Coucou les filles,Merci pour vos messages <3Pour revenir sur la nuit avec ce garçon/agresseur, en fait c'est très bizarre. J'ai à la fois vécu un super moment, j'étais toute joyeuse et bondissante le lendemain ET il n'a pas respecté mon consentement sur certains points. Je ne sais pas si c'est un mécanisme de défense de mon esprit, mon corps, ou si mon vécu est juste ambivalent et il n'y a rien d'autre à comprendre. Je comprends que ce soit étrange à lire, moi-même j'ai du mal à me l'expliquer, mais il ne s'agit pas d'un moment horrible que je vous aurais raconté en mode tout va bien en me mentant sciemment, c'est plus complexe que cela. J'ai pris beaucoup de plaisir, c'était réellement une nuit torride. Border, bizarre, mais torride (il y a sans doute tout un ensemble de représentations culturelles qui explique cela ceci dit).Concernant mon copain actuel, je sais qu'il y a de gros warnings. Je sais qu'il est perdu, qu'il ne sait pas où il en est, que tout fout le camp en ce moment pour lui, que c'est archi compliqué, qu'il n'est peut-être pas prêt. Je sais que c'est clairement moi qui choisit d'y aller, et que je n'aurais que moi-même à blâmer, si ça tournait mal, d'avoir fait ce choix-là. J'y vais quand même, parce qu'on vit un truc très joli. Est-ce que savoir qu'il a été plus de 10 ans en couple me rassure parce que je m'imagine que peut-être du coup il voudra/il sera capable d'avoir une relation longue avec moi ? Oui, je mentirais si je disais le contraire. Je sais en même temps que ça ne veut rien dire, qu'au contraire, il a peut-être plus envie de "liberté", de ne pas être en couple, d'être seul, que d'être avec quelqu'un (ou d'être avec moi). Toujours est-il que pour le moment, il est avec moi. Qu'est-ce qui me plaît chez lui ? Je n'aurais jamais imaginé être avec un garçon comme lui, et pour lui c'est pareil (être avec une fille comme moi). Il est très loin des obsédés du travail que j'ai connus (moi-même je le suis), des cercles que je fréquente d'ordinaire, pas du tout dans le paraître, franc du collier, il parle librement de sa vie, de son ressenti, d'où il en est (ça change des derniers tiens), il n'a pas fait 10 ans d'études comme moi, il se fringue n'importe comment, il n'est pas chercheur. On est très différent finalement, même si on se ressemble sur certains points, et on se rejoint sur l'essentiel, sur des valeurs communes (la politique notamment, grosse passion commune). Il est étonnamment tendre, doux, gentil, attentionné... On dirait un loubard en fait, un petit voyou des îles, mais ce n'est pas ça. Bien sûr, il est beau, drôle, et intelligent (mais ça tout le monde peut l'être). C'est ça et tout le reste qui me plaît, sa fragilité, son côté dur aussi, sa vulnérabilité qu'il n'essaie pas de planquer (et qui certes, parle à ma vulnérabilité à moi). Et voilà, je l'adore. Et j'entends ce que vous dites, mais je ne pourrais pas être ami avec lui, parce qu'au lit c'est complètement fou et qu'il me plaît beaucoup trop.Bien sûr qu'il faut que je me protège, que je me distancie émotionnellement, même si, à me lire, vous comprendrez que je suis déjà en train de passer de l'autre côté. Je sais pas trop faire, vous le savez bien. Mais j'ai déconné dernièrement. Le boulot n'avance pas, je suis souvent seule, loin de mes points de repère et de mes ami·es et ça ne va pas. J'ai fait une grosse crise d'angoisse quand je vous ai écrit ce weekend. J'ai besoin de réinvestir ma vie, ma vie solide avec mes relations solides (y compris avec moi), que j'avais avant de le rencontrer, de partir sur le terrain et d'être loin de tout ce que j'ai construit pour moi. La distance me protège, mais c'est une distance aussi avec le reste de mon existence. Peut-être allez-vous lire cela en vous disant "Mais pauvre Janysse elle ne comprend toujours pas, qu'elle va droit dans le mur" et vous aurez peut-être raison, mais là je ne suis pas armée pour mettre fin à ce truc. Je n'en ai pas envie. Et si ça doit prendre fin et que ce n'est pas moi qui pars (car je serai peut-être celle qui partirai, qui sait ?), c'est ok. Je sais me remettre de tout ça. Oui je serai en miettes, oui ça fera mal, mais je saurai me relever. Je ne sais pas où ça va, je ne sais même pas si moi-même je suis si prête que ça, vraiment prête je veux dire, à faire de la place à quelqu'un, à accepter ce qui va avec, et pas dans la quête d'affection, dans la quête des papillons, mais j'ai envie d'y aller, de voir justement, où ça va. Peut-être que dans 10 jours je vous annoncerai que c'est fini. On ne sait jamais. Et vous me direz peut-être "on te l'avait bien dit"... Peut-être.Je vous embrasse et vous souhaite un bel été :) Modifié le 21 août 2021 par Janysse Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
sandstorm Posté(e) le 21 août 2021 Partager Posté(e) le 21 août 2021 alors moi quand il m'est arrivé de tomber sur un gars qui m'a pas respecté totalement au niveau consentement, j'ai quand même continué et quand ça s'est fini je me susi mordue les doigts pour ne pas avoir vu le red flag du non consentement, ça a été totalement toxique pour moi Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 21 août 2021 Auteur Partager Posté(e) le 21 août 2021 alors moi quand il m'est arrivé de tomber sur un gars qui m'a pas respecté totalement au niveau consentement, j'ai quand même continué et quand ça s'est fini je me susi mordue les doigts pour ne pas avoir vu le red flag du non consentement, ça a été totalement toxique pour moi Pardon je n'ai pas été claire dans mon message, j'ai enchaîné les paragraphes sans précision (j'ai rectifié) ; le gars qui ne m'a pas respectée est sorti de ma vie depuis un moment, tout de suite après en fait, et tant mieux ! Je parle d'un autre garçon (appelons le Johnny) qui lui, respecte absolument mon consentement pour le coup. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
sandstorm Posté(e) le 21 août 2021 Partager Posté(e) le 21 août 2021 et je me disais que c'est bizarre parce qu'avec le gars qui avait pas respecté le consentement c'était fini, et j'avais trouvé ça curieux,. c'est peut être moi qui a mal lu! ok: donc le nouveau il respecte ton consentement. pour le reste : tu sembles être consciente des choses, mais tu veux quand meme vivre cette histoire. par contre je suis pas certaine que si ça tourne mal c'est que toi qui sera à blamer comme tu dis... dans une relation on est deux, si les responsabilités ne sont pas toujours 50/50 l'autre a quand même une part de responsabilité si ça tourne mal. mais bon tu verras! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 21 août 2021 Auteur Partager Posté(e) le 21 août 2021 et je me disais que c'est bizarre parce qu'avec le gars qui avait pas respecté le consentement c'était fini, et j'avais trouvé ça curieux,. c'est peut être moi qui a mal lu! Non non j'ai en effet enchaîné les paragraphes sans préciser que je parlais d'un autre ! pour le reste : tu sembles être consciente des choses, mais tu veux quand meme vivre cette histoire. par contre je suis pas certaine que si ça tourne mal c'est que toi qui sera à blamer comme tu dis... dans une relation on est deux, si les responsabilités ne sont pas toujours 50/50 l'autre a quand même une part de responsabilité si ça tourne mal. mais bon tu verras! Tu as raison, il faut que j'arrête de considérer que mes histoires se terminent à cause de moi, parce que je ne suis pas aimable, que j'ai fait n'importe quoi, que j'ai merdé, ou que je n'ai pas su garder un mec. Disons, de façon plus mesurée et plus juste, que je serais responsable de mon choix d'essayer si jamais ça tournait mal/court. Tout comme lui serait responsable de son choix d'avoir voulu essayer... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 31 août 2021 Auteur Partager Posté(e) le 31 août 2021 Coucou tout le monde,Quelque chose m'a frappée ce matin, en ouvrant les pages du forum, en lisant les posts sur le fil de Miu. C'est si bon et réconfortant de vous lire, de continuer à vous lire, après toutes ces années. Vous êtes un peu comme une bande de copaines que l'on retrouve, pour se donner des nouvelles ; mais l'on connaît des choses si intimes les un·es des autres, sans se connaître du tout, c'est un peu spécial. Au sens où, vous êtes spécial·es pour moi. Tout ça pour dire, je voulais juste vous déclarer ma joie de vous retrouver régulièrement, de vous lire, et reconnaître le fait que ce forum n'est pas seulement le SAV de mes histoires d'amour pourries, mais aussi de jolies rencontres textuelles et humaines, et pour ça un grand merci :kissing_heart: Sinon, je vais beaucoup mieux. J'ai accepté le fait que ma nouvelle relation peut s'arrêter à tout instant, que je n'en connais pas la durée, et c'est ok. Je n'ai pas le choix que d'accepter cela de toute façon, cette incertitude. Ce que je constate, c'est qu'il libère du temps pour moi, qu'il s'organise pour qu'on se voit, même s'il déteste l'organisation, qu'il est attentionné, et que nos moments ensemble se passent très bien. Après un mois sans voir mes amies, j'ai fini par les retrouver, et ça m'a fait énormément de bien. Comme j'étais seule sur le terrain, cette relation naissante a pris toute la place dans ma tête et mon temps, j'ai un peu négligé le reste de mon existence - et c'est pour ça que j'ai pété un câble il y a deux semaines. Mais là j'organise aussi un déplacement pro à Paris, et d'autres choses, et ça me fait du bien de me recentrer sur mon travail, sur les choses à faire, sur mes relations amicales, après le flottement estival. Je me réjouis des choses à venir et qui ne sont pas lui (c'est la base mais pour moi c'est assez nouveau). Là on ne peut pas se voir avant deux semaines, nos emplois du temps ne coïncident pas (je suis encore sur le terrain). Mais c'est ok, et c'est même chouette, de se laisser de l'espace, du temps pour soi. On s'est présenté certain·es de nos ami·es, et c'était chouette. Je reste prudente, tout doucement. Je ne sais toujours pas où ça va, mais j'imagine que seul le temps pourra nous apporter des réponses. Et puis il y a ma thèse, j'en suis tous les jours reconnaissante. J'ai de la gratitude envers la vie, envers les personnes qui m'ont fait confiance pour me permettre de faire ce travail, et surtout envers moi-même, pour m'être offert, malgré toutes les difficultés, tous les sacrifices pendant 10 ans, la possibilité de vivre cela. Je vous souhaite une très douce fin d'été.Je vous embrasse ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 11 novembre 2021 Auteur Partager Posté(e) le 11 novembre 2021 Coucou tout le monde, je viens donner quelques nouvelles !L'été s'est terminé, et avec lui mon terrain, j'ai enchaîné beaucoup de choses, un déplacement à Paris, plusieurs échéances avec des dossiers et conférences, et je suis depuis 10 jours repartie sur un autre terrain. Je suis très fatiguée, mes dernières vacances datent d'il y a 4 mois, je n'arrive pas à prendre de repos. Je ne me l'autorise pas vraiment. Je suis toujours avec mon copain. On avance tout doucement, on construit petit à petit, j'ai peur, il a peur. Sa relation avec son ex est très conflictuelle, il est encore très en colère, parfois submergé de tristesse. Et je comprends, je suis là. On se rapproche un peu plus à chaque fois qu'on se voit (tous les weekends). Moi je le prends comme il est : avec son chien, son ex, sa fille, son histoire compliquée, tous ses défauts. Peu m'importe de vivre une histoire simple, sans enfant dans l'équation, où on peut bouger quand on veut, où on serait "the one" l'un pour l'autre. Je renonce absolument à ce fantasme d'adolescente. Mon chéri, il a une toute petite fille et une histoire très longue, une "the one" avant moi, une vraie, et elle sera toujours là, et c'est ok parce que ce mec là il vaut le coup, et que notre histoire aussi je pense. Il est transparent sur tout. Il continue de dégager du temps pour me voir, pour autant on a nos activités chacun de notre côté. Je crois qu'il me comprend, qu'il comprend chez moi des choses dont je n'ai pas tout à fait conscience. En fait je me sens super bien avec lui.Mais je suis angoissée. Je n'ai plus l'insouciance de mes relations à 20, 22 ans. J'ai peur à chaque instant. J'ai peur qu'il parte, peur qu'il réalise que c'est trop tôt pour lui, peur qu'il ne soit pas du tout prêt, peur peur peur. Ces derniers temps j'étais plus rassurée, par les jolies choses qu'on vit, parce qu'on commence à se projeter un tout petit peu, on parle de maison dans les Cévennes, pour rigoler mais quand même, de voyage à l'étranger, comme ça mais quand même. Et récemment je crois que je me suis un peu autorisée à y croire, à avoir de l'espoir, je me suis autorisée à me sentir vraiment bien, vraiment confortable, à lâcher un peu l'angoisse. Et puis tout est revenu au galop, la peur et tout le reste. Une amie de longue date, qui a le même passé amoureux que moi, a rencontré son copain cet été sur tinder, un gars qui sortait tout juste d'une relation de 5 ans. Tout est allé très vite entre eux, présentation aux amis, aux parents, weekends ensemble, je t'aime, mon amour etc. Elle avait très peur comme moi. Et puis au début de leur 5e mois de relation, il l'a quittée, pas prêt, trop vite, veut être seul etc. C'était il y a un peu plus d'un mois et depuis je balise tellement. C'est irrationnel, ma psychiatre dit que je fais un transfert, et j'ai coupé doucement tout contact avec cette amie. Je ne peux pas encaisser son histoire. Et voilà, tout se passe à merveille avec mon chéri, c'est un univers de douceur et de tendresse, de complicité, je ne pensais pas avoir droit à tout ça, mais on entame notre 5e mois et j'ai toujours peur de le perdre comme au premier jour. Ma psychiatre dit que je suis traumatisée.En plus, je crois que je l'aime. Et je ne sais pas quoi en faire. Je n'ose pas lui dire. Je n'ose pas me le dire. Quelque chose en moi, malgré tout le travail que je fais sur moi depuis des années, quelque chose d'horrible en moi continue de penser que je n'ai pas droit à tout ça. Que je ne suis pas aimable. Qu'il va partir comme tous les autres. Que je ne suis qu'un pansement. Que je ne vaux pas le coup. Que je n'aurais pas dû m'autoriser à y croire, même un tout petit peu, parce que maintenant je vais souffrir et ce sera bien fait pour moi, d'avoir cru que je pouvais être aimée. Ma psy me dit que ça serait bien de communiquer avec lui sur ça, mais j'en suis incapable. Je ne veux pas lui faire peur. Je ne peux pas lui faire sentir cette partie sombre de moi, même si je crois qu'il a déjà compris, je ne peux pas m'exposer, je ne peux pas exposer cette partie de moi que je n'arrive pas à aimer, celle qui me répète que je ne suis pas aimable. Voilà pour l'angoisse. La fatigue n'aide pas. Je lutte en permanence contre ces pensées négatives obsédantes qui me minent le moral. Je crois que même s'il me disait qu'il m'aime lui aussi, je ne serais pas rassurée, j'aurais peur qu'il parte quand même. Je ne sais pas quoi faire de cette angoisse, si ce n'est essayer de l'apaiser en travaillant sur sa source (mes relations familiales). C'est long et difficile. Alors en attendant je pratique les outils données par ma psy pour vivre avec tout ça, je continue mon traitement, ma thérapie, et je profite de tous ces jolis moments que je vis avec mon amoureux.Je crois que comme Agathe, la fréquentation du forum et la lecture de toutes ces histoires depuis 10 ans m'ont rendue un peu désabusée voire cynique. Je sais que les mots ne sont que des mots, les actes ne valent qu'à l'instant où ils sont réalisés, et que tout peut partir en fumée à tout moment. Je ne sais pas comment on fait pour vivre avec cette incertitude.Je vous embrasse Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
sandstorm Posté(e) le 11 novembre 2021 Partager Posté(e) le 11 novembre 2021 Bonsoir moi je me dis qu'après un âge, environ 30 ans, il est presque impossible de trouver une histoire simple. Chacun a ses occupations pros et autres, ses anciennes histoires d'amour plus ou mois cicatrisées, une façon de se mettre en relation avec l'autre plus ou moins standard et difficile à changer, etc. Et j'ai l'impression que l'amour c'était beau à 20 ans, après c'est nul. lol, je caricature un peu mais c'est un peu ça. Alors comment vivre avec cette incertitude? Soit on se dit que ça vaut la peine et on tente et ce, quelque soit le résultat, soit on se dit qu'on pourra pas encaisser/gérer etc et on quitte la relation. Et c'est pas facile du tout... je ne pense pas que mon intervention est une intervention qui est très rassurante mais c'est ce que je pense et je l'exprime sans "filtres". Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 11 novembre 2021 Auteur Partager Posté(e) le 11 novembre 2021 Merci sandstorm pour ton retour. J'ai grand besoin d'être rassurée mais encore plus de franchise. Tu as raison, autant à 20 ans on pouvait encore se faire croire que tout est beau et rose et simple, autant maintenant je sais que l'amour, le couple, construire, sont un choix qui se fait à deux. C'est pas "nul" haha, on vit de jolies choses tous les deux vraiment, et ça faisait super longtemps que je n'avais pas ressenti ça, mais c'est tout sauf simple c'est sûr. Tant pis, je l'ai choisi lui et tout le package, je crois que ça vaut la peine... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
sandstorm Posté(e) le 11 novembre 2021 Partager Posté(e) le 11 novembre 2021 ah mais je disais pas que ton histoire actuelle est nulle!!! j'exprimais un sentiment général (de mon coté). peut être aussi parce que ça fait longtemps que j'ai pas eu de coup de coeur, de rencontre vraiment intéressante. disons que c'est fade. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 11 novembre 2021 Auteur Partager Posté(e) le 11 novembre 2021 ah mais je disais pas que ton histoire actuelle est nulle!!! j'exprimais un sentiment général (de mon coté). peut être aussi parce que ça fait longtemps que j'ai pas eu de coup de coeur, de rencontre vraiment intéressante. disons que c'est fade. Ah oui oui j'avais bien compris que ça n'était pas pour moi ! :) Et je vois ce que tu veux dire par "nul". Pour être tout à fait honnête, la relation que j'ai entamée avec mon ex il y a bientôt un an était aussi fade, sympa mais pas ouf ouf non plus et je m'étais un peu résignée à ce que ce soit tout ce que je pouvais avoir. Là au début on avait tous les deux l'impression d'avoir de nouveau 17 ans c'était absurde et tendre à la fois. Sauf qu'on n'a plus 17 ans... Je ne suis pas spécialement nostalgique de l'époque où je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, où je subissais mes émotions, je souffrais atrocement et je suis fière de tout ce chemin parcouru, ces années de thérapie, de travail, de réflexion, de lecture ici aussi. Mais c'est vrai que l'insouciance est un peu perdue à jamais...Bisous Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 25 février 2022 Auteur Partager Posté(e) le 25 février 2022 Coucou tout le monde !Je passe donner quelques nouvelles :)J'ai enfin terminé mes déplacements de terrain et je suis enfin posée dans mon chez-moi : terminés les départs tous les deux mois, les valises à trimballer d'une maison à l'autre, les allers-retours ! Ma thèse se passe bien, j'ai énormément avancé, je vais bientôt me consacrer à l'écriture et je l'espère à l'enseignement :smile: Le fait d'être rentrée chez moi me permet de réorganiser mon quotidien et retrouver une routine : cuisine, yoga, travail. J'ai été très stressée ces derniers mois, très anxieuse, et je pense que tous mes déplacements n'y étaient pas pour rien. Je suis toujours avec mon amoureux. Les choses se passent si bien entre nous que j'ai parfois du mal à y croire. On s'aime, on se le dit, et une petite part de moi n'y croit parfois pas, mais j'essaie de contempler cette petite part de moi avec bienveillance, et je me répète que j'ai le droit d'être aimée et que j'ai le droit d'y croire et de le croire lui quand il le dit. Nous passons tous nos weekends ensemble, nous nous appelons plusieurs fois par semaine, et je trouve ça absolument fou qu'un garçon veuille bien passer plus de trois jours avec moi ou m'appeler le soir pour me raconter sa journée. Avec le recul, je réalise encore plus à quel point mes relations précédentes ont pu être frustrantes, blessantes, si ce n'est toxiques. Avec lui je ne suis jamais frustrée. Les premiers mois j'étais bouffée d'angoisse, avec l'impression d'être sur un siège éjectable et la peur de n'être qu'un pansement. Tout ça s'est un peu envolé lorsqu'il m'a présenté sa fille pour la première fois il y a deux mois, parce que je n'étais "pas une fille de passage". Là je me suis dit bon, tu as peut-être le droit d'y croire un peu. Depuis, on continue d'avancer, mais tout doucement, sans précipiter les choses. C'est devenu doux et serein. On a convenu que je viendrai un peu plus souvent, en semaine, quand il a sa fille. C'est un peu flippant, on ne va pas se mentir. Mais il ne me met aucune pression et on en discute régulièrement. Aller doucement mais sûrement, je crois que c'est notre cap.De mieux en mieux, j'arrive à exprimer ce que je ressens, à poser des questions que je n'aurais jamais osé poser avant, à m'avancer sur des territoires inconnus ; en fait on communique, et c'est assez nouveau pour moi. Il y a encore beaucoup de chemin à faire (j'ai gardé pour moi tout ce temps la peur dévorante que j'avais qu'il me quitte pendant les premiers mois) mais j'apprends chaque jour, et c'est très chouette. Je suis prudente et je veille à ne pas me verser toute entière dans cette relation, et à me préserver des espaces à moi, du temps pour mes ami·es, pour mes activités personnelles, pour mon travail. J'essaie de maintenir cet équilibre que je n'ai jamais su trouver lors de mes relations précédentes.Voilà pour les nouvelles, le moral est bon même si la fatigue est très présente. Je ne suis pas dans l'euphorie ou la joie permanente, mais je ressens parfois ce sentiment de sécurité affective qui m'a tant manqué dans ma vie. Les démons de l'angoisse et de la dévalorisation sont toujours tapis, mais je suis toujours ma thérapie et j'ai confiance dans le fait que j'arriverai à en parler à mon amoureux. J'espère que vous allez toutes et tous bien et je vous embrasse très fort :bisou: Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 19 mai 2022 Auteur Partager Posté(e) le 19 mai 2022 Coucou tout le monde !Je voulais passer donner des nouvelles très positives mais en très peu de temps pas mal de choses ont été ébranlées...Tout se passe super bien avec mon amoureux. On est très complices, très tendres, très attentionnés l'un envers l'autre, on se parle, on échange, on fait des projets (weekend dans la région, gros voyage en outre-mer en décembre pour voir sa famille), il m'intègre de plus en plus dans sa vie et celle de sa fille, on passe un weekend tous les trois où on sort tous les trois, la petite au milieu et chacun de nous qui lui tient une main, et tout ça me plaît, la douceur de notre rythme, les choses qui avancent concrètement, tout ce temps qu'on passe ensemble et qui est toujours du bon temps. Je commence à m'y voir, à me projeter avec ce bonhomme et sa toute petite et leur chien, à y voir un refuge. Je suis heureuse, il est heureux, et tout va bien. Côté boulot pour moi c'est un peu difficile, j'arrive dans un moment délicat où il faut envisager la rédaction de la thèse, ça me fait peur, je croule sous les responsabilités, je dis oui à tout et j'ai beaucoup de travail mais je me sens motivée. Et le soir, le weekend, je retrouve mon cocon avec mon chéri et je repars requinquée le lundi matin.Jusqu'à il y a 2 semaines environ. Chéri m'appelle un soir, tard, après une semaine où on s'est vu tous les soirs ou presque et c'était super, et me dit que ça ne va pas, qu'il est déprimé, qu'il a appris que son ex avait un nouveau mec, que ça le remue, qu'il n'arrive pas à dormir, qu'il se sent mal. Je me montre rassurante, je lui dis que c'est normal, qu'on savait tous les deux que ça allait arriver, qu'il faut qu'il encaisse, que je viens demain s'il veut. Il dit oui. Je ne dors pas de la nuit.Le lendemain soir je vais chez lui, clairement il est ailleurs, il ne va pas bien. Il se montre très câlin mais je sens qu'il plane. Je ne dors pas de la nuit.Je passe ensuite deux journées horribles où l'angoisse monte, quand je l'ai au téléphone il me dit que c'est compliqué dans sa tête, je me réveille un vendredi matin en pleurant toutes les larmes de mon corps. Mon cerveau s'emballe, je me dis ça y est, c'est arrivé, il doute, il ne m'aime pas en fait, il va réaliser que c'est trop tôt, qu'il n'était pas prêt, qu'il faut qu'on arrête. Je meurs d'angoisse. Le soir, on se voit, je veux lui parler. Je ne sais pas faire en temps normal alors pour moi c'est vraiment un acte de courage et d'amour. Il dit que c'est compliqué, qu'il voit bien qu'il me fait du mal, qu'il est désolé de me faire subir ça. Je lui demande de m'expliquer ce qui se passe exactement (parce qu'à part "c'est compliqué", il ne me dit rien), il répond qu'il ne veut pas en parler, qu'il lui faut le temps de digérer et qu'après on en rediscuterait. Je dis que j'ai besoin de savoir que nous deux c'est ok, d'être rassurée. Il me dit que oui bien sûr, tout va bien, que je suis fantastique, qu'il sait que je suis là. La soirée et le weekend qui suivent sont tendres et rassurants. Je rentre chez moi en début de semaine, tout va bien, je me sens mieux, je sais que c'est difficile pour lui, pour moi, mais je vais être soutenante, et on va en sortir plus forts. On s'appelle, je lui demande s'il veut que je vienne un soir dans la semaine, il dit pourquoi pas, mais on se voit déjà vendredi... Je panique, je lui force la main à base de "tu veux pas que je vienne ?" il dit si si, viens si tu veux. Je passe une très mauvaise nuit. Je pleure dès 9h30 au boulot. Mes collègues me conseillent de le rappeler et lui dire que je comprends qu'il ait besoin de temps pour lui, que c'est ok, qu'on peut tout à fait se retrouver vendredi soir (Nous partons en weekend dans le coin tous les deux de vendredi à dimanche (c'était prévu avant cette affaire de nouveau conjoint, il ne m'a jamais demandé de reporter, et je me suis dit que ça lui ferait du bien de changer un peu d'air...). Le soir, c'est ce que je fais. Il me répond que olala mais c'est pas du tout ça, c'est juste que dans ma tête je sais pas où j'en suis. Quelque chose en moi s'effondre. Je lui demande, ok, je dois comprendre quoi ? Il s'exclame mais rien, rien du tout ! Et ajoute "j'ai l'impression que ça te met mal à chaque fois". La conversation se poursuit avec lui qui me dit qu'il ne veut pas me parler parce qu'il sait que ça me met mal, et moi qui lui dis que je gère même si c'est difficile, et que je ne veux pas qu'il se sente mal de me faire du mal en plus de tout le reste. Il insiste pour me dire que ça n'a rien, mais vraiment rien à voir avec moi. On décide de se voir le lendemain soir, la fin de la conversation est détendue.J'ai l'impression de tout faire de travers. Je sais que j'ai rencontré un homme qui n'avait pas tout à fait fini son deuil, et je m'apprêtais à lui dire adieu à chaque instant, mais il m'a intégrée dans sa vie, on a construit petit à petit quelque chose de doux et solide, de rassurant, pour lui comme pour moi, où on se sentait tous les deux en sécurité. On s'aime, on se projette, on s'adore. Et là, depuis deux semaines, toutes ces peurs, cette insécurité affective, tout s'est réveillé. Je n'arrive pas à prendre du recul, à être lucide sur la situation, à ne pas agir sous le coup de la panique. Pire encore, je n'arrive pas à le croire quand il me dit que je suis fantastique, qu'il m'aime, que ce n'est pas du tout moi le problème. J'en ai trop vues, lues, des histoires où le gars dit être fou amoureux et en fait non. J'ai peur de l'étouffer, j'ai peur d'être trop distante, j'ai peur d'être moi, je ne sais pas comment me comporter. Rationnellement, je sais que ce qu'il traverse est normal. Je sais que ça n'a rien à voir avec notre histoire à nous, qu'il doit régler des choses dans sa tête avec cette histoire passée - à la fois son ex femme, mais aussi la mère de son enfant, potentiellement un nouvel homme dans la vie de sa fille, bref ça fait beaucoup d'un coup. Je ressens beaucoup d'empathie pour sa situation, et je me sens impuissante, je ne peux pas faire le travail à sa place. Je voudrais faire ce qu'il faut pour le soutenir et me préserver en même temps, mais je suis saturée de pensées horribles, toute la noirceur qui était bien planquée ces derniers mois ressurgit très violemment, et c'est difficile à gérer (d'autant plus que côté thèse c'est un peu angoissant aussi).Voilà. Je voudrais juste un peu de votre aide bienveillante pour comprendre ce qui se passe et agir au mieux pour être soutenante, présente et aimante, mais aussi me protéger... Merci merci d'avance pour votre aide.Je vous embrasse Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
sandstorm Posté(e) le 19 mai 2022 Partager Posté(e) le 19 mai 2022 Bonjour Janyssej'ai l'impression en te lisant que cette jolie histoire qui a commencé simplement, qui a progressé lentement te plait, tu t'y sens bien, mais tu es angoissé que ça va capoter : peut être que tu te dis que c'est trop beau pour que ça soit vrai? que c'est trop beau pour que ça dure? Ton coté rationnel te dit que sa réaction est normale, et effectivement quand on apprend qu'un(e) ex a refait sa vie ça fait toujours un petit quelque chose...Alors quoi faire? De ma fenêtre du moins il n'y a pas grande chose à faire: c'est à lui de réfléchir sur tout ça, gérer cette nouvelle situation. Tu ne peux donc pas vraiment le soutenir d'ailleurs tu es lucide malgré tout sur ça: tu dis toi même que tu ne peux pas faire le travail à sa place. Mais par contre tu peux être présente et aimante et être "toi" même si tu dis avoir peur d'être toi même... Je pense que la seule solution c'est d'y aller au fur et à mesure, voir comment les choses évoluent, faire confiance à ton intuition sans tomber dans le piège de tes angoisses, ce n'est pas une situation facile pour toi non plus, je ne peux pas te dire le contraire mais à part attendre pour voir si cet homme veut continuer cette histoire ou non, je vois pas trop qu'est ce que tu peux faire d'autre... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elieza Posté(e) le 19 mai 2022 Partager Posté(e) le 19 mai 2022 Coucou Janysse!Et si tu écoutais simplement ce qu’il te dit…?Comme tu le dis très justement, le travail c’est à lui de le faire.Tu lui as dit que tu étais présente, je pense qu’il le sait.Continues tu a voir ta psy? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 19 mai 2022 Auteur Partager Posté(e) le 19 mai 2022 Mes chères amies !Merci infiniment pour vos retours bienveillants. Vous avez toutes les deux raison, et je suis consciente d'être en train de céder à la panique (et de faire n'importe quoi). j'ai l'impression en te lisant que cette jolie histoire qui a commencé simplement, qui a progressé lentement te plait, tu t'y sens bien, mais tu es angoissé que ça va capoter : peut être que tu te dis que c'est trop beau pour que ça soit vrai? que c'est trop beau pour que ça dure? Ton coté rationnel te dit que sa réaction est normale, et effectivement quand on apprend qu'un(e) ex a refait sa vie ça fait toujours un petit quelque chose... C'est tout à fait ça. Je me sens bien avec lui ET dans la relation, mais une part de moi se dit que c'est trop beau pour être vrai, que je ne devrais pas y croire, que ça ne peut pas durer, que j'ai eu l'outrecuidance de penser que je pouvais être aimée. Résultat des courses, cette part de moi essaie de tout saboter... Et si tu écoutais simplement ce qu’il te dit…?Comme tu le dis très justement, le travail c’est à lui de le faire.Tu lui as dit que tu étais présente, je pense qu’il le sait.Continues tu a voir ta psy? Oui, il sait que je suis présente. Maintenant j'ai peur de l'être trop, de l'étouffer, que sais-je. Je me pose beaucoup de questions parce que tout ça remue des blessures encore très vives chez moi. Et oui, bien sûr, je vois toujours ma psy, une à deux fois par mois, c'est un engagement envers moi-même que je continue de tenir. Je devais la voir demain justement mais elle a annulé car elle est malade :/ À vous lire, je me sens un petit peu mieux. Je vais prendre sur moi et le laisser respirer, être la Janysse pétillante que je suis d'ordinaire. Je dis que j'ai peur d'être moi-même parce que j'ai l'impression que "moi" est terrifiée en permanence, angoissée à l'idée de le perdre et donc pénible, needy, peu aimable. Je sais que j'ai encore des failles immenses dans mon estime de moi - même si ça tend à s'améliorer avec le travail psy - et c'est ce qui me fait dire ça. Parce qu'en prenant du recul je sais que "moi", Janysse, est aussi rigolote, joyeuse, fiable, résiliente, généreuse...C'est peut-être une opportunité pour grandir et apprendre à composer avec l'incertitude.En matière de relations humaines (amicales et surtout amoureuses), il n'y a qu'à vous, ce forum, que je fasse vraiment confiance... Merci encore pour votre aide. :bisou: Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sophana Posté(e) le 19 mai 2022 Partager Posté(e) le 19 mai 2022 Coucou Janysse,J'ai pas trop les mots mais je comprends tellement ta situation... je vais pas être d'une grande aide.. mais que tu paniques ou non ça changera pas l'issue de ses sentiments... donc ne stresse pas fais lui confiance sois présente mais pas insistante mais écoute quand même tes besoins. Quoi que tu fasses tu pourras pas faire faux ou mal si t'écoutes ton cœur et que tu agisses en conséquence.. t'es une femme en or et il le sait sûrement aussi ;)Tiens nous au courant de la suite de cette situation.En pensée très forte avec toi !! :bisou: Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 20 mai 2022 Auteur Partager Posté(e) le 20 mai 2022 Coucou Sophana,Merci pour ton message, ça me fait très plaisir de te lire et je crois que tu as entièrement raison, quoique je fasse ça ne va pas changer grand chose alors autant prendre les choses à la cool !Comment vas-tu ? Quelles sont les nouvelles ?Je l'ai vu hier soir, et nous avons passé une bonne soirée. Il boit pas mal en ce moment, et il a fini un peu ivre vers 22h30, on racontait n'importe quoi et puis il a commencé à parler de pourquoi ça n'allait pas. Il y a une histoire de meubles à se partager. Il vit dans la maison qu'ils avaient prise en location ensemble, et qu'ils ont meublée avec leurs meubles (accumulés pendant leurs 13 ans ensemble) et leur déco. Mais en fait il ne sait pas trop, parce qu'une partie des meubles a été achetée par elle (et pas en commun) donc au final il n'a pas grand chose à lui. Toutes ses affaires sont encore dans le garage, elle vit chez une amie depuis plus d'un an et ne semble pas chercher de nouveau logement. Il a toutes ses affaires et ses meubles sur les bras, dont il ne sait pas quoi faire. Il ne sait pas si elle veut récupérer ses meubles à elle, ses affaires, ce qu'elle veut faire, apparemment elle est incapable de lui donner une réponse et chacune de leur interaction lui pèse. Accessoirement si elle reprend tout il ne lui restera pas grand chose dans la maison. Voilà, j'ai écouté, je n'ai rien dit. C'est venu tout seul. Je comprends un peu mieux et je constate qu'effectivement ça n'a rien à voir avec moi. Je me sens plus sereine, c'est exactement ce dont j'avais besoin, de comprendre ce qui se passait dans sa tête. Par conséquent je serai moins angoissée et en demande, et plus capable de lui donner de l'air. J'espère aussi qu'en parler un peu lui aura fait du bien.Ce soir, weekend en amoureux.Je vous embrasse fort Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
sandstorm Posté(e) le 20 mai 2022 Partager Posté(e) le 20 mai 2022 à te lire il attendait juste une occasion pour se livrer à toi. et effectivement ça n'a rien à voir avec toi!!! contente pour toi !!!des bisous Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 20 mai 2022 Auteur Partager Posté(e) le 20 mai 2022 Hmmm ça faisait 2 semaines que j'essayais de lui tirer les vers du nez, et à chaque fois j'avais droit à "j'ai pas envie d'en parler". Là je crois que le rhum a eu raison de lui et que ça a fini par sortir malgré lui (il ne voulait pas en parler). Enfin le résultat est le même, c'est ce qui compte. Je vais redoubler de douceur parce que j'ai encore plus de tendresse pour lui de savoir ça.Bisous sandstorm Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
sandstorm Posté(e) le 20 mai 2022 Partager Posté(e) le 20 mai 2022 c'est une situation qui a l'air bien compliquée ce qui peut expliquer ses réticences à t'en parler... tiens nous au jusbises Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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