- 29 août 2012, 06:00
#530121
A tous, bonsoir (ou bonjour, selon votre point de vue sur la question)
Je viens quêter vos avis sur un problème tout bête qui me travaille un peu ces temps derniers. Il y a de cela quelques années, j'ai eu le plaisir de connaître une fille avec laquelle je suis resté quelques mois, si tant est que je puisse "rester" avec quelqu'un. Non sans mettre à profit la distance qui nous séparait pour découcher fréquemment et le lui laisser savoir (inventant parfois, quand les circonstances l'exigeaient, de nouveaux objets de jalousie pour elle). Mademoiselle était remarquablement possessive, amoureuse et jeune. Ce qui en faisait une victime toute désignée pour les petits jeux d'amour cruels qui sont le sel de l'adolescence.
Lorsque las de la faire couiner, j'ai repoussé mon jouet, je me suis dit que c'était fini et n'y ai plus vraiment pensé. Je mentirais en disant qu'elle ne s'est pas présentée à moi en songe certain soir d'hiver particulièrement mélancolique, mais globalement, c'était bouclé. Elle avait même la bonté de faire ma pub indirectement en racontant à toutes et tous la bassesse de ma conduite (ce qui est un argument de vente non-négligeable à cet âge étrange où les garçons ne savent plus comment faire mal à celles qu'ils aiment sans s'en douter, et où les filles désespèrent de souffrir de ceux qu'elles n'aiment pas vraiment).
Je gardais donc de cette non-relation un excellent non-souvenir, jusqu'à ce qu'elle me recontacte. Elle se disait très malheureuse, et j'ai toujours eu beaucoup de peine à contenir mon excitation face à une fille malheureuse. Je n'exclus d'ailleurs pas qu'elle en ait joué : comme beaucoup de jeunes femmes intelligentes, trop jeunes et trop intelligentes, elle cumule une naïveté comique et une roublardise terrifiante. Toujours est-il qu'après 5 ans de ce que vous semblez appeler ici "SR", c'est Bibi qu'elle appelle en pleurs pour lui demander s'il a une minute pour discuter, sous le prétexte étrange de lui souhaiter un bon anniversaire. Je me méfie et la force à se mouiller un peu, elle encaisse mon interrogatoire sans broncher et se débrouille même pour m'expliquer de manière cohérente et sensée une situation parfaitement ubuesque. Me propose un café. Je ne suis toujours pas tranquille, mais je mords à l'appât pour voir ce qui se passe. La tentation nostalgique de voir comment baise la partenaire de mes premières passes d'armes m'enchante et vient à bout de mes réticences. Mes ex sont comme les films que j'aimais petits : j'y reviens toujours avec appréhension quand l'occasion se présente, dans la crainte de voir comment ils ont vieilli et ce que valait mon goût de l'époque.
Je vous épargne le récit sans grand intérêt de ce long "café". Vous devrez vous contenter de savoir qu'il a commencé au bistrot et fini dans ma piaule, malgré les protestations d'usage en pareille circonstance. Elle dort (ou plus vraisemblablement fait semblant de dormir), je grille une clope. L'ordre règne à Varsovie.
Nous remettons cela quelques jours plus tard. Une autre fois quelques jours plus tard. Puis une autre ... quelque jour plus tard. Je retrouve avec plaisir sa peau laiteuse et ses grains de beauté, qui la faisaient ressembler dans le souvenir ému de ma prime jeunesse à un léopard des neiges échappé du zoo. Je l'initie (avec plaisir) au BDSM, que j'avais découvert après l'avoir plaquée, la forme à mes nouvelles moeurs, trouve en elle une élève ... ma foi, obéissante et appliquée. Tout va bien dans le meilleur des mondes, à tel point que notre commerce prend un tour régulier presqu'à mon insu. Presque. Seulement ...
... Patatra ! la semaine dernière, alors que je lui ramène de jolies fleurs, un nouveau fouet et un bon film (La voie lactée de Bunuel, pour ceux qui ne l'auraient pas vu), elle se refuse à moi. Je la trouve aussi récriminatrice et casse-bonbon qu'elle est habituellement serviable et enjouée. Elle commence à me râper les raisins avec mon inconduite (pour mémoire, vieille d'une demie-décennie !), en me disant qu'elle refuse d'être une nouvelle fois le jouet de ma volonté, qu'elle a pas confiance, qu'elle veut du stable, etc etc ... Elle me dégueule un long trauma nébuleux qui aboutit à ce dilemne imbécile : je la prends pour de bon ou j'ai plus le droit de la tirer. Je suis un homme de raison et de modération : l'abstinence étant aussi excessive et déraisonnable que la monogamie fade à laquelle elle prétend m'astreindre, j'ai refusé en bloc et me suis tiré (et en gardant les fleurs !).
Depuis cet épisode, tragique s'il en est, je n'ai seulement pas daigné rappeler l'impertinente. Et pourtant, je me surprends à la regretter comme cela ne m'était pas arrivé lors de notre première rupture. La seule idée de la perdre m'afflige profondément, mais je me vois très mal rempiler pour 3-4 mois de "relation fixe". Pensez-vous que l'attente soit la meilleure option dans ma position ? Et sinon que lui dire pour fléchir sa crainte mesquine que je la laisse tomber après m'être amusé (c'est le grumeau que je retrouvais le plus dans la soupe de sa diarrhée verbale) ? Y a-t-il un baratin tout fait pour les cas de ce type ? Entrevoyez-vous un possible compromis sur nos attentes respectives ?
Je vous remercie d'avance de vos réponses éventuelles et vous souhaite à tous, plus de chance (ou de talent, les deux se ressemblent souvent) dans vos affaires de coeur.
Père Lebrun
Je viens quêter vos avis sur un problème tout bête qui me travaille un peu ces temps derniers. Il y a de cela quelques années, j'ai eu le plaisir de connaître une fille avec laquelle je suis resté quelques mois, si tant est que je puisse "rester" avec quelqu'un. Non sans mettre à profit la distance qui nous séparait pour découcher fréquemment et le lui laisser savoir (inventant parfois, quand les circonstances l'exigeaient, de nouveaux objets de jalousie pour elle). Mademoiselle était remarquablement possessive, amoureuse et jeune. Ce qui en faisait une victime toute désignée pour les petits jeux d'amour cruels qui sont le sel de l'adolescence.
Lorsque las de la faire couiner, j'ai repoussé mon jouet, je me suis dit que c'était fini et n'y ai plus vraiment pensé. Je mentirais en disant qu'elle ne s'est pas présentée à moi en songe certain soir d'hiver particulièrement mélancolique, mais globalement, c'était bouclé. Elle avait même la bonté de faire ma pub indirectement en racontant à toutes et tous la bassesse de ma conduite (ce qui est un argument de vente non-négligeable à cet âge étrange où les garçons ne savent plus comment faire mal à celles qu'ils aiment sans s'en douter, et où les filles désespèrent de souffrir de ceux qu'elles n'aiment pas vraiment).
Je gardais donc de cette non-relation un excellent non-souvenir, jusqu'à ce qu'elle me recontacte. Elle se disait très malheureuse, et j'ai toujours eu beaucoup de peine à contenir mon excitation face à une fille malheureuse. Je n'exclus d'ailleurs pas qu'elle en ait joué : comme beaucoup de jeunes femmes intelligentes, trop jeunes et trop intelligentes, elle cumule une naïveté comique et une roublardise terrifiante. Toujours est-il qu'après 5 ans de ce que vous semblez appeler ici "SR", c'est Bibi qu'elle appelle en pleurs pour lui demander s'il a une minute pour discuter, sous le prétexte étrange de lui souhaiter un bon anniversaire. Je me méfie et la force à se mouiller un peu, elle encaisse mon interrogatoire sans broncher et se débrouille même pour m'expliquer de manière cohérente et sensée une situation parfaitement ubuesque. Me propose un café. Je ne suis toujours pas tranquille, mais je mords à l'appât pour voir ce qui se passe. La tentation nostalgique de voir comment baise la partenaire de mes premières passes d'armes m'enchante et vient à bout de mes réticences. Mes ex sont comme les films que j'aimais petits : j'y reviens toujours avec appréhension quand l'occasion se présente, dans la crainte de voir comment ils ont vieilli et ce que valait mon goût de l'époque.
Je vous épargne le récit sans grand intérêt de ce long "café". Vous devrez vous contenter de savoir qu'il a commencé au bistrot et fini dans ma piaule, malgré les protestations d'usage en pareille circonstance. Elle dort (ou plus vraisemblablement fait semblant de dormir), je grille une clope. L'ordre règne à Varsovie.
Nous remettons cela quelques jours plus tard. Une autre fois quelques jours plus tard. Puis une autre ... quelque jour plus tard. Je retrouve avec plaisir sa peau laiteuse et ses grains de beauté, qui la faisaient ressembler dans le souvenir ému de ma prime jeunesse à un léopard des neiges échappé du zoo. Je l'initie (avec plaisir) au BDSM, que j'avais découvert après l'avoir plaquée, la forme à mes nouvelles moeurs, trouve en elle une élève ... ma foi, obéissante et appliquée. Tout va bien dans le meilleur des mondes, à tel point que notre commerce prend un tour régulier presqu'à mon insu. Presque. Seulement ...
... Patatra ! la semaine dernière, alors que je lui ramène de jolies fleurs, un nouveau fouet et un bon film (La voie lactée de Bunuel, pour ceux qui ne l'auraient pas vu), elle se refuse à moi. Je la trouve aussi récriminatrice et casse-bonbon qu'elle est habituellement serviable et enjouée. Elle commence à me râper les raisins avec mon inconduite (pour mémoire, vieille d'une demie-décennie !), en me disant qu'elle refuse d'être une nouvelle fois le jouet de ma volonté, qu'elle a pas confiance, qu'elle veut du stable, etc etc ... Elle me dégueule un long trauma nébuleux qui aboutit à ce dilemne imbécile : je la prends pour de bon ou j'ai plus le droit de la tirer. Je suis un homme de raison et de modération : l'abstinence étant aussi excessive et déraisonnable que la monogamie fade à laquelle elle prétend m'astreindre, j'ai refusé en bloc et me suis tiré (et en gardant les fleurs !).
Depuis cet épisode, tragique s'il en est, je n'ai seulement pas daigné rappeler l'impertinente. Et pourtant, je me surprends à la regretter comme cela ne m'était pas arrivé lors de notre première rupture. La seule idée de la perdre m'afflige profondément, mais je me vois très mal rempiler pour 3-4 mois de "relation fixe". Pensez-vous que l'attente soit la meilleure option dans ma position ? Et sinon que lui dire pour fléchir sa crainte mesquine que je la laisse tomber après m'être amusé (c'est le grumeau que je retrouvais le plus dans la soupe de sa diarrhée verbale) ? Y a-t-il un baratin tout fait pour les cas de ce type ? Entrevoyez-vous un possible compromis sur nos attentes respectives ?
Je vous remercie d'avance de vos réponses éventuelles et vous souhaite à tous, plus de chance (ou de talent, les deux se ressemblent souvent) dans vos affaires de coeur.
Père Lebrun
Modifié en dernier par Père-Lebrun le 29 août 2012, 12:13, modifié 2 fois.