- 08 mai 2011, 02:40
#328303
Bonjour à tous…
Moi j’ai dû faire plusieurs périodes de SR et plusieurs fois le deuil pour un même homme…. Et pendant 2 ans, ma vie sentimentale s’est résumée à ça. Cet homme me quittait à répétition, sans explications, j’avais mal (très très mal), je décidais de ne pas revenir vers lui et portait ma croix en silence pour faire le deuil de cette relation, bien décidée à tourner la page (le SR est devenu une seconde nature pour moi !)… En général, après 3 semaines de SR tenu sans faux pas, je commençais à aller mieux : je me forçais à prendre soin de moi et aller de l’avant. Il m’avait fait tellement souffrir qu’il ne me manquait même pas (youpi, j’suis pas maso ! lol) et je pensais de moins en moins à lui, au point que je croyais ne plus l’aimer du tout… Sauf qu’à ma grande surprise et pour mon plus grand malheur, il finissait toujours par revenir…
La première fois, c’est moi qui ai fait l’erreur de le recontacter après 9 mois… Je me sentais totalement remise (durant le deuil, j’avais fait beaucoup de nouvelles rencontres, m’étais bien éclatée et avais beaucoup avancé dans mes projets pro : j’ai créé ma propre entreprise). Bref, une période très bénéfique et constructive pour moi qui étais si déterminée à ne pas me laisser aller, malgré la souffrance. J’étais assez fière de la façon dont j’avais surmonté cette épreuve. Le pire c’est que j’avais vraiment fait ce SR dans le but, non pas de le récupérer, mais de l’oublier. J’avais totalement abdiqué et ne pensais plus du tout à lui…
Et puis, un jour, 9 mois après (je ne me l’explique toujours pas
), j’ai eu une pensée « éclaire » pour lui… « Tiens, qu’est-ce qu’il devient ? », me suis-je dit. Le lendemain (transmission de pensée ? lol), je le vois connecté sur msn (n’étant quasiment jamais sur msn, j’en avais oublié qu’il était dans mes contacts). Et là, c’est spontanément que je lui envoie un message type « Coucou ! Que deviens-tu ? ». Comme on s’était quitté en très mauvais termes et n’avions pas eu de contact pendant 9 mois, il fut très agréablement surpris que je lui adresse la parole sur msn. Sur le coup, j’étais contente mais j’ai très vite senti son « emballement » ! Il était quasiment euphorique de converser avec moi, n’arrêtant pas de souligner à quel point je lui avais manquée après la rupture, qu’il pensait très souvent à moi et qu’il comptait justement prendre de mes nouvelles (bah voyons !!!) etc. La discussion msn en résumé ça donnait ça :
- Moi : tout va très bien ; vie bien remplie ; création d’entreprise ; plein de nouvelles connaissances… bref, la bonne humeur.
- Lui : « ma vie en résumé depuis notre rupture = la lose ! ».
Je vous laisse imaginer la petite satisfaction personnelle que je savourais en silence derrière mon écran…
Lui qui à l’époque m’avait traitée comme une moins que rien et qui m’avait fait pleurer des litres de larmes… Je me suis dit à ce moment-là « La roue tourne ! » 
Moi je restais assez détachée et neutre dans l’échange : aucune référence à notre relation passée, aucune nostalgie etc. Lui, à l’inverse (théorie de l’élastique ?), n’arrêtait pas d’évoquer les bons souvenirs et me tendait des perches que je n’attrapais pas. Au moment où j’allais mettre fin à l’échange, il me fait savoir qu’il aimerait plus que tout me revoir, que cela lui ferait très plaisir. J’hésite (après tout ce qu’il m’a fait et vu comment je l’ai aimé par le passé, était-ce bien raisonnable de prendre le risque de le revoir, même si j’avais le sentiment d’être incapable de retomber sous son charme ?). Je lui dis que je le recontacterai pour lui dire ça dans quelques jours.
Prendre de ses nouvelles ok, mais sincèrement je n’avais pas pensé à la suite et à un éventuel RDV…
J’ai fini par accepter son invitation à prendre un verre après le boulot (et j’ai pris un malin plaisir à fixer les conditions qui m’arrangeaient quant au jour, à l’heure et au lieu… puisqu’à l’époque c’est lui qui décidait toujours de tout…
). J’étais en train de commettre une grosse « erreur » qui allait me coûter très cher… mais je ne le savais pas encore. Avec le recul, je crois que j’ai péché par un « trop plein d’assurance »… j’étais trop convaincue d’être au-dessus de tout ça à présent et de ne plus rien avoir à craindre… C’est en toute bonne foi que je me mentais à moi-même, que j’occultais ou minimisais la force et profondeur des sentiments amoureux que j’avais eus pour cet homme.
Donc, le jour du RDV arrive… Très bonne journée au boulot, j’arrive toute guillerette sur le lieu où nous devons boire un verre. On se fait la bise (ça ne m’a rien fait et ça je l’ai vécu comme une grande victoire, confirmant dans mon esprit que pour moi c’était bien fini et digéré
) et on s’installe à une table. Echange sympa (on parle de tout et de rien, surtout d’anecdotes de boulot). Moi très à l’aise ; lui un peu « bizarre », limite un peu triste… Puis, il se propose ensuite de me raccompagner chez moi en voiture (c’est bien la 1ère fois qu’il me rend un service lui !!
). Arrivée en bas de chez moi, je lui fais la bise, le remercie pour cet instant plaisant et prends la poudre d’escampette, intérieurement ravie de constater que l’ex homme de ma vie ne me faisait plus l’effet d’antan… a priori ! Je m’apprête à aller me coucher quand je reçois un appel de sa part. Il me dit que ça lui est plus que pénible de me faire la bise, qu’il déteste ça, que ça lui fait mal. Il conclut sur le fait que me revoir lui avait fait très plaisir mais que ce n’était pas « l’idée du siècle » (normal, c’était son idée !!
mdr) car maintenant il en souffrait. Aïe ! Je lui réponds que moi ça m’avait juste fait plaisir mais que si, en effet, lui en souffrait, ce n’était pas une bonne idée. On se laisse là-dessus.
Une semaine plus tard, il me recontacte et revient sur ses propos… Finalement, ça lui ferait très plaisir de me revoir à nouveau car il adorait ma compagnie etc. J’avoue que moi aussi j’appréciais beaucoup la sienne… De nouveau j’hésite… "Ce n’est pas une très bonne chose pour lui etc. Et puis mince : n’ai-je pas le droit d’être égoïste ?? Après tout, libre à lui de prendre le risque d’avoir mal ! Ce ne sont pas mes oignons ! J’ai déjà bien assez pensé à ses intérêts et à son bien-être à l’époque où nous étions ensemble…" Alors, oui j’accepte cette 2e invitation au restau. C’est l’été, il fait beau, il fait chaud et de toute façon au mois d’août tous mes amis sont en vacances et moi je travaille et j’ai envie de me divertir… Voilà comment j’ai raisonné (connement donc… avec le recul ! lol).
Petite crêperie sur Paris. Encore une soirée très agréable. De mon côté, toujours pas de coup de cœur pour mon ex… mais un sentiment de rapprochement, la renaissance d’une franche complicité, avec beaucoup de fous rires… Après le restau, il me propose un verre en terrasse. Un Gin tonic pour lui, un verre de vin blanc pour moi ! (détail qui ne sert à rien ! lol). On continue de papoter, côte à côte, assis à cette petite terrasse, sur une charmante petite place. L’air est doux mais c’est la nuit et je commence à avoir un peu froid. Il le sent et dépose sur nous deux une couverture vert anis (trop sympa le concept du bar qui met des couvertures à disposition des clients qui sont en terrasse !
). Et là, arriva ce que je ne redoutais même pas tant je me pensais indifférente à lui… : mon cœur se serra, tandis que je l’écoutais évoquer tout ce que j’avais représenté pour lui. Il se souvenait de si petits détails que ça en était hyper attendrissant… et moi qui croyais avoir tout oublié, j’ai été à mon tour envahie par la nostalgie de ces instants « magiques » que nous avions partagés (rien qu’en écrivant cela, je le ressens encore…
). Je pensais avoir vraiment oublié mais à ce moment-là, j’ai compris que j’avais sûrement dû refouler le souvenir de tous ces petits moments de bonheur tout au fond de mon cœur pour ne plus me torturer et me forcer à avancer… On oublie jamais et on le sait… mais on aime parfois se convaincre du contraire
parce qu’on n’a pas envie de se souvenir de quelqu’un qui nous a trahi et manqué de respect
. Bref, une vague de tendresse amoureuse s’est subitement abattue sur moi…
J’ai tenté de cacher mon émotion mais il a dû la deviner puisqu’à ce moment précis, il a posé ses lèvres sur les miennes… Tout s’est arrêté autour de moi et en moi… C’était exquis et terrifiant à la fois : j’aimais toujours cet homme du plus profond de mon cœur et j'en étais la 1ère surprise... J’étais, dans le même temps, heureuse et inquiète: qu’allait-il se passer si je me remettais avec lui ? Il fut par le passé si instable si odieux… Je ne voulais pas revivre un tel enfer sentimental… Et pourtant…
Après ce voluptueux baiser qui m’avait transportée dans les hautes sphères et laissée toute chose, il m’a pris la main très tendrement et m’a dit ceci : « Ce n’est sans doute pas très rassurant (tu m’étonnes !!
) mais je savais déjà qu’en te laissant partir je commettais l’erreur de ma vie (moi aussi j’étais convaincue qu’il faisait une grosse erreur et qu’il s’en mordrait les doigts un jour !
). Lorsque je t’ai revue, la 1ère chose qui m’est venue en tête fut de me dire que j’avais vraiment été très con de laisser filer une femme comme toi (là encore : tu m’étonnes !!
). Je suis très sérieux, le fait que tu aies pris de mes nouvelles est la plus belle chose et la seule chose positive qui me soit arrivée en 2010 ». A la fin, il me fait savoir qu’il avait très envie de s’endormir à mes côtés. J’avoue que j’en avais envie aussi mais j’ai pris sur moi et ne lui en ai rien dit. Je me suis faufilée dans la bouche de métro et suis rentrée chez moi, seule, heureuse et déroutée à la fois.
Jusque-là, me direz-vous, tout va bien… ça pourrait presque faire rêver les plus optimistes. C’est vrai que sur le coup, même moi, je me suis surprise à rêver : peut-être que le moment du dénouement heureux que je n’espérais plus était venu ? Le rêve que j’ai longtemps nourri et auquel j’avais renoncé était-il devenu réalité ? Mon ex semblait (je souligne le « semblait » !) si « repenti » de tout ce qu’il m’avait fait. Il a même déclaré, avec force et conviction, que ces 9 mois sans moi lui avaient bien servi de leçon… comme si j’étais, à ses yeux, irremplaçable…
Je sais, ça peut paraître stupide… mais que ceux et celles qui ne rêveraient pas d’entendre leur ex leur dire des choses pareilles et qui ne seraient pas tenté de croire en sa sincérité me jettent la première pierre !
. Donc oui, même si pendant plusieurs semaines je l’ai un peu laissé mariner, j’ai fini, une fois de plus, par lui faire confiance et baisser ma garde… Je me suis dit que 9 mois c’était assez long pour qu’il ait pu évoluer et se stabiliser. Pffffffffff impressionnante cette faculté qu’on a à se mentir à soi-même et à ne voir que ce qui nous arrange lorsqu’on est amoureux… non ??
Bref, on s’est revu plusieurs fois puis on a fini par recoucher ensemble… C’était magique ! Il m’a même dit que depuis nous, il n’avait pas été capable de faire l’amour à une autre femme (moi j’avais eu des aventures… mais je n’en ai rien dit !
). Bon là encore c’était peut-être « pipeau » mais ça m’a fait plaisir quand même… et je l’ai cru (oui, oui « conne » jusqu’au bout !
). Nous étions officiellement à nouveau ensemble (j’ai eu beaucoup de mal à l’avouer à mes proches… vu tous les sales coups qu’il m’avait faits… mais je tenais à partager mon bonheur avec eux… donc j’ai pris mon courage à deux mains pour le leur dire… Je vous passe les réactions immédiates de l’entourage…
).
Durant un mois ou deux, tout allait pour le mieux… Vous ne pouvez pas vous imaginer (ah si si en fait, je sais que vous pouvez !
à quel point j’étais heureuse. Je nageais en plein bonheur et après toute cette souffrance, je me disais que ce n’était que justice… Je disais souvent à ma sœur qu’il me semblait plus posé, plus mûr (il a quand même 35 ans bientôt)… que son comportement de l’époque ne devait être que circonstanciel (il était encore très marqué, à l’époque, par son divorce). J’étais totalement rassurée et tellement soulagée à l’idée que le pire était derrière nous… Il multipliait les attentions, exprimait son envie de faire plus de choses avec moi. Il prenait de nouvelles initiatives qu’il n’avait pas par le passé (comme m’emmener en soirée avec ses amis). Il disait souvent qu’il ne voulait plus jamais me perdre… me faisait plein de compliments etc. J’étais aux anges, rien à redire. La « reconquête », version idéale…
J’étais surtout à des années lumières de me dire qu’il me ferait revivre le même enfer qu’il y a un an.
Les fêtes de fin d’année approchent et là, miracle : il insiste pour que je vienne passer le jour de l’An dans sa famille !! Rappel de l’épisode précédent : la première fois, il m’avait larguée la veille de noël, juste après m’avoir présentée à ses proches et avoir rencontré les miens… soit juste après que notre relation ait pris la tournure d’une relation dite « sérieuse »… Autant vous dire que n’ayant rien vu venir (la veille il me disait encore qu’il m’aimait et nous devions passer les fêtes ensemble !), j’en ai été très affectée. J’étais effondrée par la brutalité du retournement de situation… Je suis passée du paradis à l’enfer en un temps record… Bref, du coup, dans le cadre de notre nouvelle relation, je n’avais même pas osé envisager passer les fêtes avec lui et ses proches… d’où le « miracle » qu’il prenne une telle initiative. Cela devait être une super soirée, réunissant toute sa famille, avec déguisement et feu d’artifice au programme. J’avais tellement hâte d’y être !! Je nous voyais déjà déguisés, moi en Petit chaperon rouge et lui en grand méchant loup ! lol. Mon ex m’a dit que lorsqu’il avait dit à sa mère que je serai de la partie, elle en avait eu les larmes aux yeux tant elle était heureuse de savoir son fils à nouveau avec moi (elle n’en savait rien jusqu’alors car mon ex n’est pas très fort pour dire les choses). J’étais super touchée de la réaction de « belle-maman » et comblée qu’elle m’apprécie à ce point. Jusque-là, pas une ombre au tableau…
Excitée comme une enfant devant ses cadeaux de noël, amoureuse et confiante comme jamais, j’avais totalement laissé derrière moi, le traumatisme de l’an passé survenu à la même période des fêtes. Pas une seule seconde je n’ai pensé qu’il pourrait me refaire un coup pareil… Vous pressentez la suite, n’est-ce pas ? Eh oui, la veille du 31, il change brutalement d’avis, sans explication, me dit se sentir à nouveau perdu et me laisse ainsi par téléphone. L’horreur pour moi !! J’ai cru mourir de douleur et de rage... de honte aussi. Comment pouvait-il être si cruel et me refaire subir ça ?!! Je vous passe les détails de la fin d’année catastrophique que j’ai passée… Le 31 au soir, j’étais seule, chez moi, prête à affronter cette souffrance sans nom… J’ai profité de cette douloureuse soirée pour faire le bilan…
Quelques jours après, j’ai exigé de lui qu’il assume ses responsabilités et qu’il accepte simplement de me dire les choses en face et de m’expliquer son comportement parce que le même scénario à 1 an d’intervalle ça faisait un peu beaucoup à encaisser. Qu’espérais-je au fond ? Je crois que j’avais besoin, sur le plan affectif, qu’il « répare » le tort causé… et, pour moi, cette « réparation » passait par une simple confrontation et des explications. Le voir se défiler ainsi, après tout ce qu’il m’avait déjà infligé, me rendait malade. Le voir se comporter comme s’il n’avait aucun compte à me rendre me laissait totalement perplexe et je le vivais comme une cruelle injustice de sa part. Me quitter, ok mais me quitter de cette façon, non !! Pas encore !!
Sa fuite et sa lâcheté m’étaient devenues insupportables, intolérables…
J’en ai frôlé la dépression… Face à mes demandes d’explications, il se contentait de m’ignorer froidement… J’ai vite compris que je devrais me passer de son mea culpa et de la moindre réponse. Cela rendait le deuil encore plus difficile mais j’allais avoir 30 ans d’ici peu… et mon anniversaire était la date buttoir que je m’étais fixée pour me relever de cette nouvelle épreuve, avec ou sans réponse. Hors de question pour moi de m’effondrer … Souffrir était inévitable mais je m’étais jurée que je n’aborderais pas ma trentième année au 36e dessous… à cause de cet homme dont l’attitude m’écœurait au plus haut point. Ce fut douloureux une fois de plus mais ma détermination paya. J’abordais mes 30 ans avec le sentiment agréable qu’il ne ferait plus jamais partie de ma vie et que cette relation toxique appartenait au passé. Il savait que je m’étais donnée jusqu’à mes 30 ans pour passer à autre chose et je lui avais fait savoir que s’il avait quelque chose à me dire, il devait le faire maintenant ou se taire à jamais (je ne l’ai pas dit sur un ton si dramaturgique mais c’était l’idée). Pas de réponse. Bon, tant pis. Deux mois se passent ; je vais bien mieux. Il ne m’a pas contactée pour mon anniversaire : j’en suis soulagée, pensant que c’était le signe qu’il ne se manifesterait jamais plus à moi (car malgré tout, j’avais longtemps craint un énième retour de sa part…).
15 jours après mes 30 ans, je reçois un email de mon ex !! Oups !! J’m’y étais pas préparée à ça… pensant qu’il s’était enfin résolu à me laisser tranquille et assumer le fait qu’il m’avait fait trop de mal pour se permettre une reprise de contact (surtout après avoir ignoré froidement tous mes messages post-rupture). Son message fut assez succinct, presque timide… et, à vrai dire, assez banal. Il disait en substance qu’il avait pensé à moi le jour de mon anniversaire, que sur le coup, il n’avait pas osé me le fêter mais que finalement il se décide à le faire parce que les 30 ans c’est un âge important et qu’il tenait vraiment à me souhaiter un joyeux anniversaire. Il s’excuse pour le cas où sa démarche m’importunerait et où son mail serait mal venu. Et termine sur le fait qu’il aimerait vraiment avoir de mes nouvelles et savoir ce que je deviens…
Vous allez vous dire que je ne suis vraiment pas rancunière (ce qui est en effet le cas de façon générale) et/ou totalement inconsciente (ce qui fut peut-être vrai avec lui) mais je lui ai répondu, après avoir hésité un temps. Par politesse, je l’ai simplement remercié de son message et répondu que j’allais bien. Une ligne pas plus… mais j’aurais dû faire fi de la politesse et ne rien répondre du tout car il s’est engouffré dans la brèche que je venais d’ouvrir, en relançant l’échange et posant plein de questions. Cette fois, pas d’insinuations ni d’avances de sa part… mais je sentais malgré tout qu’il tâtait le terrain sous couvert d’un échange amical. Au début, je restais très évasive et puis je me suis laissée aller à la discussion, jusqu’à plaisanter avec lui. De taquineries en taquineries, il me demande si ça me tente de venir boire un verre avec lui pour trinquer à mes 30 ans (il me sait amatrice de bons vins et me tente avec une de ses meilleures bouteilles… Voyez quand on dit que l’alcool est dangereux pour la santé ! lol). Oui, vous avez le droit de me huer : j’ai accepté… comme ça, sur un coup de tête. Une demi-heure après j’étais chez lui. Super soirée, on a bien rigolé et bien bu… Ce qui m’énerve c’est cette foutue complicité qui renaît toujours comme par magie quand tout aurait dû la réduire à néant et qu’on la croyait morte à jamais ! Quand on dit « femme qui rit, femme à moitié dans ton lit », ça se vérifie parfois… Je riais de si bon cœur avec lui que je finissais par en oublier à chaque fois qu’il m’avait tant fait pleurer… A croire que je suis « écervelée » ou pire : « amnésique » !!
J’essaie en ce moment de ne pas m’auto-flageller car c’est déjà assez pénible comme ça mais j’aurais tendance à avoir envie de dire que j’ai été « nullissime » ce soir-là (ça vous évitera de le faire !
). Je suis restée dormir chez lui et vous passe les détails que vous devinerez sans problème… J’étais grisée par la soirée, hilare et sous son charme à nouveau… J’avais envie de lui et je n’ai pas réfléchi : ma seule pensée était « plaisir » et j’ai ignoré un instant le terme pourtant fondamental que j’aurais dû avoir en tête : « conséquences » ! Autant, j’avais géré d’une main de maître sa 1ère reconquête, autant là, je n’avais fait que suivre mes impulsions du moment, n’envisageant plus de faire ma vie avec lui. Pour moi, il n’y avait donc plus d’enjeux (et je le pensais vraiment… le pire !
).
Le lendemain, je me sentais plutôt bien. Je ne me posais pas de question… D’autant moins que, même après avoir fait l’amour avec lui, pour la 1ère fois je ne ressentais rien de fort. C’était bien mais cela ne m’a pas transporté d’émoi et j’en concluais ne plus être amoureuse.
Ce qu’il faut savoir, en plus, c’est que j’étais au même moment assez courtisée et que je voyais un autre homme sur lequel j’avais des vues un peu plus sérieuses mais avec lequel je voulais prendre mon temps. Pendant 2 semaines environ, je n’ai pas revu mon ex et ne lui ai quasiment pas donné de nouvelles car j’étais trop occupée et passais beaucoup de temps avec mon potentiel « next ». Puis, à l’occasion d’un petit coup de fil, il me proposa de m’inviter dans un très bon restau dans lequel nous étions allés une fois ensemble pour mes 29 ans et dont nous étions fans tous les deux. J’accepte avec plaisir. J’arrive toute bien apprêtée et ravie de le voir. Encore une fois, soirée très agréable. Au cours du dîner, il en revient à parler de nous et là il me dit d’un ton des plus sérieux que je suis vraiment quelqu’un de bien… Touchée mais gênée par le compliment, je rigole niaisement (c’était moi qu’il fallait prendre dans le rôle de Bridget Jones… enfin la culotte gainée en moins lol) et rétorque en plaisantant « ouais disons que je suis une fille gentille ! » (l’auto-dérision
). Et là, il me lâche un « c’est clair… et avec moi tu ne l’as que trop été. J’ignore comment tu as fait pour ne jamais t’emporter et me gifler (ah bah on est deux dans ce cas !
) ». Je ne sais pas pourquoi, il avait l’air tout triste en disant cela… Regrettait-il à nouveau ? Que voulait-il au juste ? Il faut savoir que depuis que nous avions recouché ensemble, nous n’avions absolument pas abordé le sujet d’un « nous » éventuel… De retour chez lui, il me pose la question fatidique « tu vois un autre homme en ce moment ? ». Je le sentais gêné de me poser la question et un peu tendu. Je lui réponds la vérité sur un ton neutre « oui ». Et là, j’ai été très surprise de sa réaction : lui qui ne montre jamais ses émotions, il a fait un effort phénoménal pour ne pas laisser couler les larmes qui lui montaient aux yeux. Cela a dû lui faire un gros gros choc car malgré tout ce qu’il m’avait fait et les longues périodes d’absence, il avait toujours été certain de ne pouvoir être remplacé… que mon amour pour lui était éternel et exclusif ou quelque chose dans ce genre (et j’assume ma part de responsabilité : en lui rouvrant ma porte à chaque fois, je le confortais malgré moi dans cette idée). Malgré tout, je ne savais pas si sa réaction était une blessure d’orgueil ou si cela signifiait qu’il m’aimait vraiment (de toute façon, ça reste un grand mystère et je ne saurais jamais s’il m’aimait… ce qui est très déstabilisant et blessant pour moi). En fait, ça m’a fait mal au cœur de le sentir blessé… Il a rebondi en disant qu’il ne pouvait pas me le reprocher, qu’il comprenait etc. J’étais un peu confuse et triste, tout en sachant qu’il n’y avait pas lieu de m’en vouloir : c’était plus que légitime de ma part d’avoir eu envie d’un autre homme dans ma vie, après 2 ans où ma vie sentimentale c’était résumée à un grand désert… Il a senti ma gêne et m’a dit que je n’y étais pour rien, que c’était de sa faute… qu’il avait désormais le nez dans sa propre « M….. » (je reprends ses termes
). Il était normalement convenu qu’il vienne dîner chez moi le week-end suivant. J’étais contente à cette idée car en 2 ans, il n’avait jamais rien vu de mon univers, n’avait jamais mis les pieds chez moi… Mais après mon aveu qui l’a manifestement bouleversé, il s’est levé et m’a froidement demander de finir ma cigarette et de m’en aller, précisant qu’il ne viendrait pas ce week-end. Et là, moi qui croyais cette fois dur comme fer ne plus rien ressentir hormis de l’affection et une certaine attirance, j’ai explosé en sanglots. Je me suis laissée surprendre par ma propre réaction émotionnelle et j’ai écouté le message que mes émotions m’envoyaient : « arrête de te leurrer, fillette, cet homme tu l’aimes encore, tu l’as toujours aimé… !! ». Aïe aïe aïe !! Avait-il été si froid et direct pour me tester et vérifier si mon indifférence était réelle ? Je ne sais pas mais une chose est sûre : si c’est le cas, il aura vite compris que je l’aimais toujours… et ce fut une grande découverte pour nous deux (très bonne nouvelle pour lui ; catastrophe pour moi !
). En me voyant pleurer, il s’est immédiatement radouci et m’a prise tendrement dans ses bras, l’air navré. J’ai eu un mouvement de recul et lui ai dit vouloir partir à présent. Il m’a retenue, prétextant que je ne pouvais pas partir dans cet état (bah depuis quand il se soucie de moi, celui-là ?
Seulement quand ça l’arrange !). J’ai un peu résisté puis ai consenti à passer la nuit chez lui. On s’est endormi direct, sans câlin car je n’étais pas du tout d’humeur à ça et un peu perturbée par la révélation que je venais d’avoir ce soir… Le lendemain matin, je fus assez distante (toujours déboussolée) et suis partie sur un « au revoir », sans aucun commentaire.
Je pense que ma distance lui a fait peur car sur le chemin du retour, j’ai reçu un texto de sa part qui disait « Excuse-moi d’avoir tout gâché hier. Je ne pensais pas ce que j’ai dit et j’ai besoin de continuer à te voir… Je suis vraiment désolé et j’aurais plaisir à découvrir enfin ton univers ». Je ne savais pas quoi répondre ; j’étais littéralement bloquée et ne savais plus du tout quoi faire. Du coup, j’ai été incapable de répondre dans l’immédiat. En fin de journée, je lui renvoie un texto en lui expliquant mon ressenti (je déteste laisser quelqu’un sans réponse… ça me pèse) : que la soirée d’hier m’avait déstabilisée, que je ne savais pas quoi faire etc. Il m’a dit qu’il comprenait fort bien et qu’il ressentait la même chose, que c’était la « misère » car il ne savait plus quoi faire (sa rengaine préférée !)…
Finalement, il n’est pas venu dîner chez moi le week-end mais un soir de la semaine suivante car il devait, entre autre installer des choses sur mon pc… Même si je me doutais qu’il s’agissait encore d’un faux prétexte pour nous voir, j’étais contente car en 2 ans, il est très rare qu’il m’ait rendu service (alors qu’il est très serviable avec tout le monde ! lol). Tout se passe bien : il bidouille mon pc, on mange et puis avant qu’il ne reparte, je le retiens par le bras pour lui parler. Je lui fais savoir qu’on ne peut pas éviter le sujet et que j’avais besoin de lui dire franchement les choses même si, par orgueil, j’aurais eu envie de les lui cacher. Je lui ai dit très posément que je l’aimais toujours et qu’il était peut-être temps pour lui soit de s’investir enfin dans la relation soit de la clôturer de façon nette, claire et précise, dans le respect de ma personne. A nouveau, j’ai été confrontée à son regard perdu… Il ne savait que répondre, a pris sa tête dans ses mains et m’a dit avec gravité (comédien ?) « je ne peux pas te demander de ne pas t’engager avec un autre car je n’en ai pas le droit ; je ne peux pas pour autant accepter l’idée de te perdre pour de bon »… Gloups !! Mais mince, il ne la refermera donc jamais clairement cette porte qu’il a toujours maintenue entrouverte pour s’assurer que je ne puisse pas facilement tourner la page ! C’est son ambivalence qui m’a piégée…
Je l’ai laissé s’en aller, ne sachant plus que dire… Il m’a fait un petit smack timide avant que je ne referme la porte. Je suis restée de marbre, totalement blasée par son incapacité à savoir ce qu’il veut et par son immaturité. Avant de me coucher, je reçois un texto de lui : « Merci pour cette agréable soirée. J’ai été très touché par tes petites attentions et ce délicieux dîner que tu as préparé. Je voulais également te dire que j’admire ta force de communication et ton courage. Respect ! ». Mouais… ça fait plaisir mais je ne peux pas franchement en dire autant de lui…
Pendant plusieurs jours, je décide de ne pas lui donner de nouvelles… ne sachant plus que faire (c’est contagieux la confusion de nos exs ?
). J’avais besoin de temps pour y voir plus clair et faire un choix, déterminer ma ligne de conduite. J’ai fait le bilan sur ces 2 années de « torture sentimentale », de « désert affectif », j’ai évalué mon envie de connaître à nouveau les joies d’une vie de couple assumée, où on partage un quotidien et pas quelques soirées de-ci de-là… Dans ma tête, il était clair (comme ce fut déjà le cas par le passé) que je n’aspirais pas du tout à la seule vie amoureuse que cet homme était capable de m’offrir : une relation sans fond, inconsistante, marquée par des fuites irrationnelles et répétitives de sa part… Non, comme beaucoup, j’aspire à une relation stable et épanouissante. Comme tout le monde j’ai besoin de sécurité affective. Donc oui, j’étais prête à accepter l’idée, une bonne fois pour toute, que malgré tout l’amour que je lui porte, cet homme n’était pas pour moi et que je méritais mieux (c’est pas par prétention mais j’aime à me le répéter car ça m’aide à ne pas craquer…). Je comprenais que j’avais idéalisé, non pas mon ex (dont je ne connaissais que trop bien les nombreuses imperfections), mais la relation en elle-même, refusant de voir pendant si longtemps que d’un point de vue objectif, elle se résumait en fait à « quelques miettes de bonheur contre 2 ans de galère affective ». Bercée par ses douces paroles et ses déclarations enflammées des débuts et de ses retours, j’avais complétement perdu de vue la réalité, sublimant malgré moi une relation qui, dans les faits, ne rimait à rien. La seule chose que je voyais (et ça par contre, c’était bien réel) c’était cette extraordinaire complicité qui avait survécu à toutes ces déchirures, ces drames et qui demeurait intacte… J’en oubliais tout le reste. Certes, je ne le renierai jamais, c’est jusqu’à ce jour la complicité la plus parfaite et grisante que j’ai eu avec un homme… oui mais elle ne s’inscrivait pas du tout dans le cadre d’une relation amoureuse stable et épanouissante.
Notre hédonisme et notre humour nous a rapprochés et expliquent que nos soirées furent à ce point enivrantes et magiques… mais sortie de ces soirées mémorables et des quelques week-ends en amoureux que nous avons partagés, notre relation n’existait pas vraiment… car elle ne s’inscrivait pas dans un quotidien et que nos projets communs n’existaient qu’en paroles… J’ai longtemps fantasmé le moment où la relation s’inscrirait enfin dans une réalité quotidienne, me contentant de ses promesses et profitant, en attendant qu’il ne les concrétise, du moment présent et de ces délicieux instants… Je l’aimais très fort et pour moi, il était l’homme de ma vie… vraiment. J’ai dû lutter nombre de fois contre moi-même pour me défaire de cette idée… et j’ai parfois été convaincue d’y être arrivée… mais à chacun de ses retours, j’ai fini par réaliser que je me mentais à moi-même et que je l’aimais toujours autant. Pourtant et paradoxalement, dans ses longues périodes d’absence, je vivais plutôt bien, je ne ressentais aucun manque, aucune envie pressante de le contacter, encore moins de le voir… Je me passais très bien de lui, en fait… Alors comment expliquer que je n’ai jamais pu faire totalement le deuil et que je lui ai rouvert ma porte à chaque fois ?? Je crois avoir enfin compris pourquoi… Outre le fait que mes sentiments pour lui avaient été très profonds, ce qui a maintenu le lien si longtemps, malgré l’absence, c’est mon désir d’avoir enfin de vraies réponses et la fin respectueuse que j’estimais mériter…
Ce n’était plus la fin de la relation que je n’arrivais pas à accepter mais « l’imperfection » voire l’inexistence de cette fin… et de cela je n’avais pas conscience ou pas pleinement conscience. Si je me sentais la force d’assumer de ne plus l’avoir dans ma vie, j’avais par contre beaucoup de mal à accepter l’idée d’avoir subi tant d’injustices sans jamais obtenir réparation… M’étant toujours bien comporté à son égard, je ne pouvais tolérer qu’il me laisse à chaque fois du jour au lendemain, sans réponses, sans conclusion digne de ce nom, sans remords, à chaque fois révoltée et atterrée par tant de lâcheté et d’abus… Je ne voulais pas le haïr car je tenais à une fin «digne » mais je laissais tout de même parfois éclatée une saine colère… Je me demandais pourquoi il tirait à ce point sur la corde avec moi ? Pourquoi, il me refusait, après avoir fait beaucoup de mal et après tout ce que je lui ai donné de bon cœur, cette simple discussion en adulte censée clôturer l’histoire une bonne fois pour toute ? Je me posais mille questions inutiles car je refusais de me rendre à l’évidence : les hommes comme mon ex ne peuvent pas donner de réponses car ils ne les ont pas eux-mêmes. Le problème vient d’eux. Ils sont incapables de remise en question et d’introspection. Ils sont déconnectés de leur réalité intérieure et ne comprennent même pas leur propre comportement (combien de fois l’ai-je entendu me dire qu’il ne savait vraiment pas pourquoi il agissait ainsi, sur un ton dépité que je pense sincère !). Pour quelqu’un de « normal », c’est très dur à concevoir qu’on puisse à ce point être incohérent et perdu… Sur le coup, on est en colère car on pense l’autre de mauvaise foi… Et puis, on finit par se calmer parce qu’on sait au fond que l’autre ne le fait pas exprès. Et c’est ça qui est insupportable !! L’idée de se dire qu’il est vain d’espérer d’eux des réactions normales, des explications cohérentes, de sincères excuses et surtout une rupture « explicite »et assumée.
« Phobique de l’engagement », « homme ambivalent » ou autre : peu importe le nom qu’on donne à ce type de comportement pathologique. La seule chose à en savoir c’est que c’est totalement destructeur pour le partenaire… Un véritable enfer. Un long combat contre soi-même et contre l’autre (qui disparaît puis réapparaît dans votre vie au grès de ses névroses…).
Retour aux faits : suite à ces quelques jours de réflexion et de bilan pendant lesquels j’ai rompu le contact, la seule chose dont j’étais absolument certaine était de vouloir et devoir mettre fin à ce lien toxique pour de bon. Néanmoins, je sentais en moi ce besoin profond, devenu quasi obsessionnel, d’avoir cette fois-ci le droit à une « fin saine et apaisante », marquant ma sortie définitive de cet enfer sentimental. Comme une sorte de « récompense » pour la loyauté que j’avais eue pour lui, le soutien que je lui avais apporté, la patience dont j’avais su faire preuve, mon incroyable « self-control » (parce que parfois son comportement me donnait quand même la désagréable sensation d’être à 2 doigts du pétage de plombs) et surtout pour toutes les fois où je lui avais (à tort !) accordé mon pardon… Voilà tout ce que je voulais : un point final explicite que j’avais bien mérité. Pourquoi était-ce si important pour moi ? Parce que j’étais déterminée à faire le deuil pour de bon, ce qui impliquait pour moi qu’il y ait une vraie fin et non une énième fuite de sa part. Une rupture ça fait mal mais ça clôture une relation, tandis que la « fuite » de l’être aimé nous laisse complètement désorientée, hantée par un sentiment pesant de non-dit, de choses laissées en suspens : bref on reste sur un goût d’inachevé… Or comment bien faire son deuil et avancer vraiment lorsqu’il n’y a eu ni « avis de décès » ni enterrement ? Si notre amour était mort, alors je demandais à être mise en condition pour me recueillir sur sa tombe, triste mais sereine. Je ne voulais pas vivre plus longtemps avec la crainte d’être un jour à nouveau hantée par mon homme fantôme… Il y avait eu trop de larmes, trop de temps perdu, pour qu’il ne m’offre pas cette toute petite satisfaction. Cela devenait à mes yeux une nécessité « libératrice » et cette fois-ci, j’espérais plus que tout qu’il ne se dérobe pas comme un voleur…
Je lui ai donc envoyé un email où je lui ai expliqué du mieux que je pouvais ma démarche et pourquoi c’était très important pour moi. Je n’ai fait aucun reproche ; j’ai juste fait valoir mon besoin à moi qu’il clôture sans plus d’ambivalence la fin de notre lien. Je savais bien qu’il avait un sens de l’empathie très limité et un système émotionnel défaillant mais ayant pesé chacun de mes mots avec soin, j’espérais tout de même qu’il réagisse positivement… Je crois au fond que j’essayais, sans pour autant employer un ton larmoyant, de le toucher dans son « humanité », de l’interpeller dans ses « principes » (oui car le comble du comble est que monsieur a toujours trouvé méprisable le fait de jouer avec les sentiments d’autrui et ne supporte pas les injustices… En ce cas, peut-être que ses principes ne valent que lorsqu’il est lui-même victime de tels abus?).
Suite à l’envoi du mail, j’ai laissé passer plusieurs jours, priant en silence qu’il me réponde favorablement… Puis je l’ai recontacté, n’ayant dans l’intervalle obtenu aucune réponse… De nouveau, il se permettait de m’ignorer. Il ne répondait pas à mes messages. Je m’étais préparée à ce type de réaction et à une nouvelle « fuite » de sa part mais ceci ne m’a pas empêché d’éprouver une profonde déception et une vive douleur… Je ne dis plus rien mais j’étais au summum de l’écœurement. Etre purement et simplement ignoré par quelqu’un à qui on a jamais rien fait de mal et qui nous devrait en théorie des excuses et une explication, c’est vraiment insupportable ! Il ne pouvait tout de même pas s’en tirer à si bon compte et me laisser à nouveau en « plan » comme ça. Non, il m’avait fait ce coup-là trop de fois… Après tous « ses coups bas amoureux » comment pouvait-il encore me faire subir ça… ? Après tout le temps que je lui ai accordé et tout l’amour donné, je n’avais même pas le droit à ce qu’il daigne m’accorder quelques minutes de son temps ? Non pour moi, c’était vraiment inconcevable et injuste… Même ses problèmes ne pouvaient justifier un tel égoïsme. Et pourtant…
Il finit finalement par m’envoyer un texto pour me faire savoir que cela lui pesait de ne pouvoir me répondre d’autant que je ne méritais pas ça mais qu’il ne savait vraiment plus quoi faire (euh, je suggère d’aller consulter peut-être ??!!). Je lui réponds très calmement « ok mais si tu es vraiment dans l’incapacité de me donner des réponses, accepte au moins de m’écouter, que je puisse te dire ce que je conclus de ces 2 années, quel est mon ressenti… Cela me fera le plus grand bien et sera une fin bien plus saine». Aucune réponse. De nouveau, un pesant silence. J’étais au bout de mes limites, totalement exaspérée et déprimée…
Puis un matin, je me suis réveillée avec le sentiment que le « flou » suscité par son comportement instable, flou qui m’aura habité malgré moi pendant 2 longues années, était en train de se dissiper. Je cessais de tenter de comprendre son comportement à lui… et décidais de ne me concentrer que sur la seule problématique importante à mes yeux : la mienne… Une question me taraudait : « pourquoi attends-tu que ce soit lui qui écrive la fin de cette histoire qui ne te convient plus à toi ? Pourquoi lui donnes-tu ce rôle si important qui consiste à refermer le livre de l’histoire ? Parce que c’est lui qui l’a ouvert et qu’il lui incombe donc de le refermer?? Non, voyons, réfléchis bien, sois bien honnête avec toi-même… La réponse ne peut-être si simpliste… ». La réponse je pense l’avoir trouvée tout au fond de moi (et elle ne se résume pas à l’amour profond que j’avais pour lui… cela n’est qu’une partie de l’explication)… J’y reviendrai peut-être sur un autre post car je pense m’être un peu beaucoup littéralement épanchée là en fait…
Désolée pour ce « pavé » (et je remercie au passage ceux qui auront gentiment eu le courage et pris le temps de me lire jusqu’au bout… Personne ?? lol Je peux comprendre
)… Cela m’a fait du bien d’écrire… J'avais besoin d'extérioriser pour cesser de refouler tout ça... Je sors épuisée de cette relation mais fermement décidée à m'en sortir une bonne fois pour toute.
Il reviendra comme à chaque fois… j’en suis intimement convaincue, connaissant par cœur ses schémas de répétition… je dois me préparer à ce retour comme on se prépare à une « guerre » mais bon, ma guerre à moi est pacifiste si je puis dire… Je ne recherche ni reconquête ni vengeance : juste la paix et l’assurance nécessaire pour laisser ma porte close une bonne fois pour toute. Je dois accomplir par moi-même ce que lui n’aura jamais eu le courage de faire : achever pour de bon « cet amour de tant de peines qui n’en finit pas de mourir »… et comme Barbara, j’ai envie de chanter « attendez que ma joie revienne et que se fane le souvenir… ».
Le problème est que tout en étant très consciente des choses… je crains d’être, au jour fatidique de son retour, à nouveau frappée d’ « amnésie » (d’autant qu’il revient en général bien longtemps après) et si je vous écris tout cela, chers Jrmistes, c’est pour que ce jour-là, vous soyez en quelque sorte ma « Mémoire »… si vous le voulez bien.
Je ne dois plus jamais oublier tout le mal qu’il m’a fait. Il ne changera pas : je le sais… et quand bien-même, aurais-je envie de relaisser la moindre chance à un homme qui m’aura tant de fois négligée ? JE NE VEUX PLUS DE CA ; JE NE VEUX PLUS DE LUI… A chaque fois que mon cœur cicatrisait, lui revenait en rouvrir la blessure pour mieux me délaisser ensuite, encore et toujours… Moi, je le laissais faire. Je me donnais l’illusion d’avoir repris le contrôle, d'être passée au-dessus de tout ça mais depuis le début, c’est lui qui tient les rênes… Et dernier aveu : j’ai presque honte de l’aimer encore après tout ça… Ne me jugez pas trop sévèrement svp : il fut ma plus grande faiblesse…
Mais le happy end approche : je suis plus que déterminée à reprendre le contrôle de ma vie sentimentale et à le chasser purement et simplement de mon univers malgré ses tentatives de retour. J’ai perdu des batailles mais je n’ai pas perdu la guerre. Je me prépare en bonne « warrior » (euh pour ceux qui iraient à la Fnac de Créteil Soleil, ne vous étonnez pas de trouver le rayon « auto-développement » totalement dévalisé : je suis passée par là !!
On ne gagne pas une guerre sans munitions, soldats !!
».
Ah j’me sens bien boostée là !!! Droit devant !
« Please, never stop dreaming » … Je rêve de la fin du cauchemar et me délecte déjà de ce que sera ma vie une fois cette épreuve surmontée!! Freedom !!!!!!!!!!!!!!!!
Moi j’ai dû faire plusieurs périodes de SR et plusieurs fois le deuil pour un même homme…. Et pendant 2 ans, ma vie sentimentale s’est résumée à ça. Cet homme me quittait à répétition, sans explications, j’avais mal (très très mal), je décidais de ne pas revenir vers lui et portait ma croix en silence pour faire le deuil de cette relation, bien décidée à tourner la page (le SR est devenu une seconde nature pour moi !)… En général, après 3 semaines de SR tenu sans faux pas, je commençais à aller mieux : je me forçais à prendre soin de moi et aller de l’avant. Il m’avait fait tellement souffrir qu’il ne me manquait même pas (youpi, j’suis pas maso ! lol) et je pensais de moins en moins à lui, au point que je croyais ne plus l’aimer du tout… Sauf qu’à ma grande surprise et pour mon plus grand malheur, il finissait toujours par revenir…

La première fois, c’est moi qui ai fait l’erreur de le recontacter après 9 mois… Je me sentais totalement remise (durant le deuil, j’avais fait beaucoup de nouvelles rencontres, m’étais bien éclatée et avais beaucoup avancé dans mes projets pro : j’ai créé ma propre entreprise). Bref, une période très bénéfique et constructive pour moi qui étais si déterminée à ne pas me laisser aller, malgré la souffrance. J’étais assez fière de la façon dont j’avais surmonté cette épreuve. Le pire c’est que j’avais vraiment fait ce SR dans le but, non pas de le récupérer, mais de l’oublier. J’avais totalement abdiqué et ne pensais plus du tout à lui…
Et puis, un jour, 9 mois après (je ne me l’explique toujours pas

- Moi : tout va très bien ; vie bien remplie ; création d’entreprise ; plein de nouvelles connaissances… bref, la bonne humeur.
- Lui : « ma vie en résumé depuis notre rupture = la lose ! ».
Je vous laisse imaginer la petite satisfaction personnelle que je savourais en silence derrière mon écran…


Moi je restais assez détachée et neutre dans l’échange : aucune référence à notre relation passée, aucune nostalgie etc. Lui, à l’inverse (théorie de l’élastique ?), n’arrêtait pas d’évoquer les bons souvenirs et me tendait des perches que je n’attrapais pas. Au moment où j’allais mettre fin à l’échange, il me fait savoir qu’il aimerait plus que tout me revoir, que cela lui ferait très plaisir. J’hésite (après tout ce qu’il m’a fait et vu comment je l’ai aimé par le passé, était-ce bien raisonnable de prendre le risque de le revoir, même si j’avais le sentiment d’être incapable de retomber sous son charme ?). Je lui dis que je le recontacterai pour lui dire ça dans quelques jours.
Prendre de ses nouvelles ok, mais sincèrement je n’avais pas pensé à la suite et à un éventuel RDV…



Donc, le jour du RDV arrive… Très bonne journée au boulot, j’arrive toute guillerette sur le lieu où nous devons boire un verre. On se fait la bise (ça ne m’a rien fait et ça je l’ai vécu comme une grande victoire, confirmant dans mon esprit que pour moi c’était bien fini et digéré



Une semaine plus tard, il me recontacte et revient sur ses propos… Finalement, ça lui ferait très plaisir de me revoir à nouveau car il adorait ma compagnie etc. J’avoue que moi aussi j’appréciais beaucoup la sienne… De nouveau j’hésite… "Ce n’est pas une très bonne chose pour lui etc. Et puis mince : n’ai-je pas le droit d’être égoïste ?? Après tout, libre à lui de prendre le risque d’avoir mal ! Ce ne sont pas mes oignons ! J’ai déjà bien assez pensé à ses intérêts et à son bien-être à l’époque où nous étions ensemble…" Alors, oui j’accepte cette 2e invitation au restau. C’est l’été, il fait beau, il fait chaud et de toute façon au mois d’août tous mes amis sont en vacances et moi je travaille et j’ai envie de me divertir… Voilà comment j’ai raisonné (connement donc… avec le recul ! lol).
Petite crêperie sur Paris. Encore une soirée très agréable. De mon côté, toujours pas de coup de cœur pour mon ex… mais un sentiment de rapprochement, la renaissance d’une franche complicité, avec beaucoup de fous rires… Après le restau, il me propose un verre en terrasse. Un Gin tonic pour lui, un verre de vin blanc pour moi ! (détail qui ne sert à rien ! lol). On continue de papoter, côte à côte, assis à cette petite terrasse, sur une charmante petite place. L’air est doux mais c’est la nuit et je commence à avoir un peu froid. Il le sent et dépose sur nous deux une couverture vert anis (trop sympa le concept du bar qui met des couvertures à disposition des clients qui sont en terrasse !






Après ce voluptueux baiser qui m’avait transportée dans les hautes sphères et laissée toute chose, il m’a pris la main très tendrement et m’a dit ceci : « Ce n’est sans doute pas très rassurant (tu m’étonnes !!



Jusque-là, me direz-vous, tout va bien… ça pourrait presque faire rêver les plus optimistes. C’est vrai que sur le coup, même moi, je me suis surprise à rêver : peut-être que le moment du dénouement heureux que je n’espérais plus était venu ? Le rêve que j’ai longtemps nourri et auquel j’avais renoncé était-il devenu réalité ? Mon ex semblait (je souligne le « semblait » !) si « repenti » de tout ce qu’il m’avait fait. Il a même déclaré, avec force et conviction, que ces 9 mois sans moi lui avaient bien servi de leçon… comme si j’étais, à ses yeux, irremplaçable…
Je sais, ça peut paraître stupide… mais que ceux et celles qui ne rêveraient pas d’entendre leur ex leur dire des choses pareilles et qui ne seraient pas tenté de croire en sa sincérité me jettent la première pierre !


Bref, on s’est revu plusieurs fois puis on a fini par recoucher ensemble… C’était magique ! Il m’a même dit que depuis nous, il n’avait pas été capable de faire l’amour à une autre femme (moi j’avais eu des aventures… mais je n’en ai rien dit !



Durant un mois ou deux, tout allait pour le mieux… Vous ne pouvez pas vous imaginer (ah si si en fait, je sais que vous pouvez !


Les fêtes de fin d’année approchent et là, miracle : il insiste pour que je vienne passer le jour de l’An dans sa famille !! Rappel de l’épisode précédent : la première fois, il m’avait larguée la veille de noël, juste après m’avoir présentée à ses proches et avoir rencontré les miens… soit juste après que notre relation ait pris la tournure d’une relation dite « sérieuse »… Autant vous dire que n’ayant rien vu venir (la veille il me disait encore qu’il m’aimait et nous devions passer les fêtes ensemble !), j’en ai été très affectée. J’étais effondrée par la brutalité du retournement de situation… Je suis passée du paradis à l’enfer en un temps record… Bref, du coup, dans le cadre de notre nouvelle relation, je n’avais même pas osé envisager passer les fêtes avec lui et ses proches… d’où le « miracle » qu’il prenne une telle initiative. Cela devait être une super soirée, réunissant toute sa famille, avec déguisement et feu d’artifice au programme. J’avais tellement hâte d’y être !! Je nous voyais déjà déguisés, moi en Petit chaperon rouge et lui en grand méchant loup ! lol. Mon ex m’a dit que lorsqu’il avait dit à sa mère que je serai de la partie, elle en avait eu les larmes aux yeux tant elle était heureuse de savoir son fils à nouveau avec moi (elle n’en savait rien jusqu’alors car mon ex n’est pas très fort pour dire les choses). J’étais super touchée de la réaction de « belle-maman » et comblée qu’elle m’apprécie à ce point. Jusque-là, pas une ombre au tableau…
Excitée comme une enfant devant ses cadeaux de noël, amoureuse et confiante comme jamais, j’avais totalement laissé derrière moi, le traumatisme de l’an passé survenu à la même période des fêtes. Pas une seule seconde je n’ai pensé qu’il pourrait me refaire un coup pareil… Vous pressentez la suite, n’est-ce pas ? Eh oui, la veille du 31, il change brutalement d’avis, sans explication, me dit se sentir à nouveau perdu et me laisse ainsi par téléphone. L’horreur pour moi !! J’ai cru mourir de douleur et de rage... de honte aussi. Comment pouvait-il être si cruel et me refaire subir ça ?!! Je vous passe les détails de la fin d’année catastrophique que j’ai passée… Le 31 au soir, j’étais seule, chez moi, prête à affronter cette souffrance sans nom… J’ai profité de cette douloureuse soirée pour faire le bilan…
Quelques jours après, j’ai exigé de lui qu’il assume ses responsabilités et qu’il accepte simplement de me dire les choses en face et de m’expliquer son comportement parce que le même scénario à 1 an d’intervalle ça faisait un peu beaucoup à encaisser. Qu’espérais-je au fond ? Je crois que j’avais besoin, sur le plan affectif, qu’il « répare » le tort causé… et, pour moi, cette « réparation » passait par une simple confrontation et des explications. Le voir se défiler ainsi, après tout ce qu’il m’avait déjà infligé, me rendait malade. Le voir se comporter comme s’il n’avait aucun compte à me rendre me laissait totalement perplexe et je le vivais comme une cruelle injustice de sa part. Me quitter, ok mais me quitter de cette façon, non !! Pas encore !!


15 jours après mes 30 ans, je reçois un email de mon ex !! Oups !! J’m’y étais pas préparée à ça… pensant qu’il s’était enfin résolu à me laisser tranquille et assumer le fait qu’il m’avait fait trop de mal pour se permettre une reprise de contact (surtout après avoir ignoré froidement tous mes messages post-rupture). Son message fut assez succinct, presque timide… et, à vrai dire, assez banal. Il disait en substance qu’il avait pensé à moi le jour de mon anniversaire, que sur le coup, il n’avait pas osé me le fêter mais que finalement il se décide à le faire parce que les 30 ans c’est un âge important et qu’il tenait vraiment à me souhaiter un joyeux anniversaire. Il s’excuse pour le cas où sa démarche m’importunerait et où son mail serait mal venu. Et termine sur le fait qu’il aimerait vraiment avoir de mes nouvelles et savoir ce que je deviens…
Vous allez vous dire que je ne suis vraiment pas rancunière (ce qui est en effet le cas de façon générale) et/ou totalement inconsciente (ce qui fut peut-être vrai avec lui) mais je lui ai répondu, après avoir hésité un temps. Par politesse, je l’ai simplement remercié de son message et répondu que j’allais bien. Une ligne pas plus… mais j’aurais dû faire fi de la politesse et ne rien répondre du tout car il s’est engouffré dans la brèche que je venais d’ouvrir, en relançant l’échange et posant plein de questions. Cette fois, pas d’insinuations ni d’avances de sa part… mais je sentais malgré tout qu’il tâtait le terrain sous couvert d’un échange amical. Au début, je restais très évasive et puis je me suis laissée aller à la discussion, jusqu’à plaisanter avec lui. De taquineries en taquineries, il me demande si ça me tente de venir boire un verre avec lui pour trinquer à mes 30 ans (il me sait amatrice de bons vins et me tente avec une de ses meilleures bouteilles… Voyez quand on dit que l’alcool est dangereux pour la santé ! lol). Oui, vous avez le droit de me huer : j’ai accepté… comme ça, sur un coup de tête. Une demi-heure après j’étais chez lui. Super soirée, on a bien rigolé et bien bu… Ce qui m’énerve c’est cette foutue complicité qui renaît toujours comme par magie quand tout aurait dû la réduire à néant et qu’on la croyait morte à jamais ! Quand on dit « femme qui rit, femme à moitié dans ton lit », ça se vérifie parfois… Je riais de si bon cœur avec lui que je finissais par en oublier à chaque fois qu’il m’avait tant fait pleurer… A croire que je suis « écervelée » ou pire : « amnésique » !!

J’essaie en ce moment de ne pas m’auto-flageller car c’est déjà assez pénible comme ça mais j’aurais tendance à avoir envie de dire que j’ai été « nullissime » ce soir-là (ça vous évitera de le faire !


Le lendemain, je me sentais plutôt bien. Je ne me posais pas de question… D’autant moins que, même après avoir fait l’amour avec lui, pour la 1ère fois je ne ressentais rien de fort. C’était bien mais cela ne m’a pas transporté d’émoi et j’en concluais ne plus être amoureuse.
Ce qu’il faut savoir, en plus, c’est que j’étais au même moment assez courtisée et que je voyais un autre homme sur lequel j’avais des vues un peu plus sérieuses mais avec lequel je voulais prendre mon temps. Pendant 2 semaines environ, je n’ai pas revu mon ex et ne lui ai quasiment pas donné de nouvelles car j’étais trop occupée et passais beaucoup de temps avec mon potentiel « next ». Puis, à l’occasion d’un petit coup de fil, il me proposa de m’inviter dans un très bon restau dans lequel nous étions allés une fois ensemble pour mes 29 ans et dont nous étions fans tous les deux. J’accepte avec plaisir. J’arrive toute bien apprêtée et ravie de le voir. Encore une fois, soirée très agréable. Au cours du dîner, il en revient à parler de nous et là il me dit d’un ton des plus sérieux que je suis vraiment quelqu’un de bien… Touchée mais gênée par le compliment, je rigole niaisement (c’était moi qu’il fallait prendre dans le rôle de Bridget Jones… enfin la culotte gainée en moins lol) et rétorque en plaisantant « ouais disons que je suis une fille gentille ! » (l’auto-dérision





Je pense que ma distance lui a fait peur car sur le chemin du retour, j’ai reçu un texto de sa part qui disait « Excuse-moi d’avoir tout gâché hier. Je ne pensais pas ce que j’ai dit et j’ai besoin de continuer à te voir… Je suis vraiment désolé et j’aurais plaisir à découvrir enfin ton univers ». Je ne savais pas quoi répondre ; j’étais littéralement bloquée et ne savais plus du tout quoi faire. Du coup, j’ai été incapable de répondre dans l’immédiat. En fin de journée, je lui renvoie un texto en lui expliquant mon ressenti (je déteste laisser quelqu’un sans réponse… ça me pèse) : que la soirée d’hier m’avait déstabilisée, que je ne savais pas quoi faire etc. Il m’a dit qu’il comprenait fort bien et qu’il ressentait la même chose, que c’était la « misère » car il ne savait plus quoi faire (sa rengaine préférée !)…
Finalement, il n’est pas venu dîner chez moi le week-end mais un soir de la semaine suivante car il devait, entre autre installer des choses sur mon pc… Même si je me doutais qu’il s’agissait encore d’un faux prétexte pour nous voir, j’étais contente car en 2 ans, il est très rare qu’il m’ait rendu service (alors qu’il est très serviable avec tout le monde ! lol). Tout se passe bien : il bidouille mon pc, on mange et puis avant qu’il ne reparte, je le retiens par le bras pour lui parler. Je lui fais savoir qu’on ne peut pas éviter le sujet et que j’avais besoin de lui dire franchement les choses même si, par orgueil, j’aurais eu envie de les lui cacher. Je lui ai dit très posément que je l’aimais toujours et qu’il était peut-être temps pour lui soit de s’investir enfin dans la relation soit de la clôturer de façon nette, claire et précise, dans le respect de ma personne. A nouveau, j’ai été confrontée à son regard perdu… Il ne savait que répondre, a pris sa tête dans ses mains et m’a dit avec gravité (comédien ?) « je ne peux pas te demander de ne pas t’engager avec un autre car je n’en ai pas le droit ; je ne peux pas pour autant accepter l’idée de te perdre pour de bon »… Gloups !! Mais mince, il ne la refermera donc jamais clairement cette porte qu’il a toujours maintenue entrouverte pour s’assurer que je ne puisse pas facilement tourner la page ! C’est son ambivalence qui m’a piégée…
Je l’ai laissé s’en aller, ne sachant plus que dire… Il m’a fait un petit smack timide avant que je ne referme la porte. Je suis restée de marbre, totalement blasée par son incapacité à savoir ce qu’il veut et par son immaturité. Avant de me coucher, je reçois un texto de lui : « Merci pour cette agréable soirée. J’ai été très touché par tes petites attentions et ce délicieux dîner que tu as préparé. Je voulais également te dire que j’admire ta force de communication et ton courage. Respect ! ». Mouais… ça fait plaisir mais je ne peux pas franchement en dire autant de lui…

Pendant plusieurs jours, je décide de ne pas lui donner de nouvelles… ne sachant plus que faire (c’est contagieux la confusion de nos exs ?

Notre hédonisme et notre humour nous a rapprochés et expliquent que nos soirées furent à ce point enivrantes et magiques… mais sortie de ces soirées mémorables et des quelques week-ends en amoureux que nous avons partagés, notre relation n’existait pas vraiment… car elle ne s’inscrivait pas dans un quotidien et que nos projets communs n’existaient qu’en paroles… J’ai longtemps fantasmé le moment où la relation s’inscrirait enfin dans une réalité quotidienne, me contentant de ses promesses et profitant, en attendant qu’il ne les concrétise, du moment présent et de ces délicieux instants… Je l’aimais très fort et pour moi, il était l’homme de ma vie… vraiment. J’ai dû lutter nombre de fois contre moi-même pour me défaire de cette idée… et j’ai parfois été convaincue d’y être arrivée… mais à chacun de ses retours, j’ai fini par réaliser que je me mentais à moi-même et que je l’aimais toujours autant. Pourtant et paradoxalement, dans ses longues périodes d’absence, je vivais plutôt bien, je ne ressentais aucun manque, aucune envie pressante de le contacter, encore moins de le voir… Je me passais très bien de lui, en fait… Alors comment expliquer que je n’ai jamais pu faire totalement le deuil et que je lui ai rouvert ma porte à chaque fois ?? Je crois avoir enfin compris pourquoi… Outre le fait que mes sentiments pour lui avaient été très profonds, ce qui a maintenu le lien si longtemps, malgré l’absence, c’est mon désir d’avoir enfin de vraies réponses et la fin respectueuse que j’estimais mériter…
Ce n’était plus la fin de la relation que je n’arrivais pas à accepter mais « l’imperfection » voire l’inexistence de cette fin… et de cela je n’avais pas conscience ou pas pleinement conscience. Si je me sentais la force d’assumer de ne plus l’avoir dans ma vie, j’avais par contre beaucoup de mal à accepter l’idée d’avoir subi tant d’injustices sans jamais obtenir réparation… M’étant toujours bien comporté à son égard, je ne pouvais tolérer qu’il me laisse à chaque fois du jour au lendemain, sans réponses, sans conclusion digne de ce nom, sans remords, à chaque fois révoltée et atterrée par tant de lâcheté et d’abus… Je ne voulais pas le haïr car je tenais à une fin «digne » mais je laissais tout de même parfois éclatée une saine colère… Je me demandais pourquoi il tirait à ce point sur la corde avec moi ? Pourquoi, il me refusait, après avoir fait beaucoup de mal et après tout ce que je lui ai donné de bon cœur, cette simple discussion en adulte censée clôturer l’histoire une bonne fois pour toute ? Je me posais mille questions inutiles car je refusais de me rendre à l’évidence : les hommes comme mon ex ne peuvent pas donner de réponses car ils ne les ont pas eux-mêmes. Le problème vient d’eux. Ils sont incapables de remise en question et d’introspection. Ils sont déconnectés de leur réalité intérieure et ne comprennent même pas leur propre comportement (combien de fois l’ai-je entendu me dire qu’il ne savait vraiment pas pourquoi il agissait ainsi, sur un ton dépité que je pense sincère !). Pour quelqu’un de « normal », c’est très dur à concevoir qu’on puisse à ce point être incohérent et perdu… Sur le coup, on est en colère car on pense l’autre de mauvaise foi… Et puis, on finit par se calmer parce qu’on sait au fond que l’autre ne le fait pas exprès. Et c’est ça qui est insupportable !! L’idée de se dire qu’il est vain d’espérer d’eux des réactions normales, des explications cohérentes, de sincères excuses et surtout une rupture « explicite »et assumée.
« Phobique de l’engagement », « homme ambivalent » ou autre : peu importe le nom qu’on donne à ce type de comportement pathologique. La seule chose à en savoir c’est que c’est totalement destructeur pour le partenaire… Un véritable enfer. Un long combat contre soi-même et contre l’autre (qui disparaît puis réapparaît dans votre vie au grès de ses névroses…).
Retour aux faits : suite à ces quelques jours de réflexion et de bilan pendant lesquels j’ai rompu le contact, la seule chose dont j’étais absolument certaine était de vouloir et devoir mettre fin à ce lien toxique pour de bon. Néanmoins, je sentais en moi ce besoin profond, devenu quasi obsessionnel, d’avoir cette fois-ci le droit à une « fin saine et apaisante », marquant ma sortie définitive de cet enfer sentimental. Comme une sorte de « récompense » pour la loyauté que j’avais eue pour lui, le soutien que je lui avais apporté, la patience dont j’avais su faire preuve, mon incroyable « self-control » (parce que parfois son comportement me donnait quand même la désagréable sensation d’être à 2 doigts du pétage de plombs) et surtout pour toutes les fois où je lui avais (à tort !) accordé mon pardon… Voilà tout ce que je voulais : un point final explicite que j’avais bien mérité. Pourquoi était-ce si important pour moi ? Parce que j’étais déterminée à faire le deuil pour de bon, ce qui impliquait pour moi qu’il y ait une vraie fin et non une énième fuite de sa part. Une rupture ça fait mal mais ça clôture une relation, tandis que la « fuite » de l’être aimé nous laisse complètement désorientée, hantée par un sentiment pesant de non-dit, de choses laissées en suspens : bref on reste sur un goût d’inachevé… Or comment bien faire son deuil et avancer vraiment lorsqu’il n’y a eu ni « avis de décès » ni enterrement ? Si notre amour était mort, alors je demandais à être mise en condition pour me recueillir sur sa tombe, triste mais sereine. Je ne voulais pas vivre plus longtemps avec la crainte d’être un jour à nouveau hantée par mon homme fantôme… Il y avait eu trop de larmes, trop de temps perdu, pour qu’il ne m’offre pas cette toute petite satisfaction. Cela devenait à mes yeux une nécessité « libératrice » et cette fois-ci, j’espérais plus que tout qu’il ne se dérobe pas comme un voleur…
Je lui ai donc envoyé un email où je lui ai expliqué du mieux que je pouvais ma démarche et pourquoi c’était très important pour moi. Je n’ai fait aucun reproche ; j’ai juste fait valoir mon besoin à moi qu’il clôture sans plus d’ambivalence la fin de notre lien. Je savais bien qu’il avait un sens de l’empathie très limité et un système émotionnel défaillant mais ayant pesé chacun de mes mots avec soin, j’espérais tout de même qu’il réagisse positivement… Je crois au fond que j’essayais, sans pour autant employer un ton larmoyant, de le toucher dans son « humanité », de l’interpeller dans ses « principes » (oui car le comble du comble est que monsieur a toujours trouvé méprisable le fait de jouer avec les sentiments d’autrui et ne supporte pas les injustices… En ce cas, peut-être que ses principes ne valent que lorsqu’il est lui-même victime de tels abus?).
Suite à l’envoi du mail, j’ai laissé passer plusieurs jours, priant en silence qu’il me réponde favorablement… Puis je l’ai recontacté, n’ayant dans l’intervalle obtenu aucune réponse… De nouveau, il se permettait de m’ignorer. Il ne répondait pas à mes messages. Je m’étais préparée à ce type de réaction et à une nouvelle « fuite » de sa part mais ceci ne m’a pas empêché d’éprouver une profonde déception et une vive douleur… Je ne dis plus rien mais j’étais au summum de l’écœurement. Etre purement et simplement ignoré par quelqu’un à qui on a jamais rien fait de mal et qui nous devrait en théorie des excuses et une explication, c’est vraiment insupportable ! Il ne pouvait tout de même pas s’en tirer à si bon compte et me laisser à nouveau en « plan » comme ça. Non, il m’avait fait ce coup-là trop de fois… Après tous « ses coups bas amoureux » comment pouvait-il encore me faire subir ça… ? Après tout le temps que je lui ai accordé et tout l’amour donné, je n’avais même pas le droit à ce qu’il daigne m’accorder quelques minutes de son temps ? Non pour moi, c’était vraiment inconcevable et injuste… Même ses problèmes ne pouvaient justifier un tel égoïsme. Et pourtant…
Il finit finalement par m’envoyer un texto pour me faire savoir que cela lui pesait de ne pouvoir me répondre d’autant que je ne méritais pas ça mais qu’il ne savait vraiment plus quoi faire (euh, je suggère d’aller consulter peut-être ??!!). Je lui réponds très calmement « ok mais si tu es vraiment dans l’incapacité de me donner des réponses, accepte au moins de m’écouter, que je puisse te dire ce que je conclus de ces 2 années, quel est mon ressenti… Cela me fera le plus grand bien et sera une fin bien plus saine». Aucune réponse. De nouveau, un pesant silence. J’étais au bout de mes limites, totalement exaspérée et déprimée…
Puis un matin, je me suis réveillée avec le sentiment que le « flou » suscité par son comportement instable, flou qui m’aura habité malgré moi pendant 2 longues années, était en train de se dissiper. Je cessais de tenter de comprendre son comportement à lui… et décidais de ne me concentrer que sur la seule problématique importante à mes yeux : la mienne… Une question me taraudait : « pourquoi attends-tu que ce soit lui qui écrive la fin de cette histoire qui ne te convient plus à toi ? Pourquoi lui donnes-tu ce rôle si important qui consiste à refermer le livre de l’histoire ? Parce que c’est lui qui l’a ouvert et qu’il lui incombe donc de le refermer?? Non, voyons, réfléchis bien, sois bien honnête avec toi-même… La réponse ne peut-être si simpliste… ». La réponse je pense l’avoir trouvée tout au fond de moi (et elle ne se résume pas à l’amour profond que j’avais pour lui… cela n’est qu’une partie de l’explication)… J’y reviendrai peut-être sur un autre post car je pense m’être un peu beaucoup littéralement épanchée là en fait…


Désolée pour ce « pavé » (et je remercie au passage ceux qui auront gentiment eu le courage et pris le temps de me lire jusqu’au bout… Personne ?? lol Je peux comprendre

Il reviendra comme à chaque fois… j’en suis intimement convaincue, connaissant par cœur ses schémas de répétition… je dois me préparer à ce retour comme on se prépare à une « guerre » mais bon, ma guerre à moi est pacifiste si je puis dire… Je ne recherche ni reconquête ni vengeance : juste la paix et l’assurance nécessaire pour laisser ma porte close une bonne fois pour toute. Je dois accomplir par moi-même ce que lui n’aura jamais eu le courage de faire : achever pour de bon « cet amour de tant de peines qui n’en finit pas de mourir »… et comme Barbara, j’ai envie de chanter « attendez que ma joie revienne et que se fane le souvenir… ».
Le problème est que tout en étant très consciente des choses… je crains d’être, au jour fatidique de son retour, à nouveau frappée d’ « amnésie » (d’autant qu’il revient en général bien longtemps après) et si je vous écris tout cela, chers Jrmistes, c’est pour que ce jour-là, vous soyez en quelque sorte ma « Mémoire »… si vous le voulez bien.


Mais le happy end approche : je suis plus que déterminée à reprendre le contrôle de ma vie sentimentale et à le chasser purement et simplement de mon univers malgré ses tentatives de retour. J’ai perdu des batailles mais je n’ai pas perdu la guerre. Je me prépare en bonne « warrior » (euh pour ceux qui iraient à la Fnac de Créteil Soleil, ne vous étonnez pas de trouver le rayon « auto-développement » totalement dévalisé : je suis passée par là !!


Ah j’me sens bien boostée là !!! Droit devant !

« Please, never stop dreaming » … Je rêve de la fin du cauchemar et me délecte déjà de ce que sera ma vie une fois cette épreuve surmontée!! Freedom !!!!!!!!!!!!!!!!