- 05 févr. 2019, 15:55
#1297939
Coucou Lili,
C'est très très dur, je sais bien
Mais pour te répondre, non, il n'y a rien de plus INEFFICACE que d'"attendre et souffrir en attendant". Le temps bien sûr est d'une grande aide, mais il faut être actif pour qu'il fasse son oeuvre. Être actif ne signifie pas accomplir d'un seul coup "de grandes choses", quelles que soient les choses en question qu'on met dans cette toute petite case. C'est, tout petit à petit, regagner du terrain sur le chagrin, reconquérir sa vie et réapprivoiser son quotidien. Aller courir par exemple. Retrouver le sommeil, retrouver l'appétit... Tu vois, tu es déjà en mouvement...
Si tu ressens l'envie et/ou le besoin de te barrer et t'installer seule dans une grande ville, et pourquoi pas ? Sinon, à quoi servirait de se faire encore plus de mal ? (Parce que les citadins qui dépriment en ville, ils sont déjà pléthore, alors les non-citadins...)
Ce qui m'a aidée, ce qui m'aide, c'est d'essayer de prendre conscience de chaque toute petite chose que je fais pour me faire du bien : un masque pour le visage, une soupe bien chaude que j'ai cuisinée, un moment de méditation quotidien que je m'accorde, etc etc. Pendant un long moment j'en étais incapable. Je me rappelle avoir pris un bain alors que je n'en prends jamais, y avoir mis des huiles, des trucs et des machins. C'est idiot car personne ne m'y a forcée, mais j'ai subi ce moment, passivement, en me disant que "oh tiens la dernière fois que j'ai pris un bain c'était avec lui, toute seule c'est tout pourri". C'était long et nul. J'étais dans un sale état, je lorgnais le balcon de ma fenêtre, j'avais envie de mourir en fait. Depuis mon traitement a fait effet et j'ai plus d'énergie pour faire les choses et mettre en place des changements. Tout ça pour dire que ça prend du temps, beaucoup de temps, mais qu'il faut être actif, accomplir chaque jour des choses minuscules qui deviendront très grandes plus tard.
Aussi, pour t'apaiser, je me permets de te conseiller d'essayer l'hypnose. Il y a des vidéos très bien faites (par de vrais praticien.ne.s qui exercent par ailleurs en cabinet), les chaînes de Frédéric Barbey et Benjamin Lubczynski sont mes préférées. Il y en a beaucoup, qui traitent de nombreux sujets différents. Celles qui m'ont aidée traitent de la confiance en soi, de l'anxiété et de la dépression, du deuil, des blessures intérieures. D'autres te parleront peut-être plus. Pour dormir aussi, cela m'aide.
Pour les enfants, je n'en suis pas du tout à ce stade dans ma vie, mais ma mère m'a eue très tard, et ma soeur encore plus, à 42 ou 43 ans, alors tu as encore du temps
Je terminerai en te disant que bien sûr ton message a de l'intérêt, ta souffrance, ta peine, ta douleur sont dignes d'intérêt.
Courage, nous sommes là !
C'est très très dur, je sais bien
Mais pour te répondre, non, il n'y a rien de plus INEFFICACE que d'"attendre et souffrir en attendant". Le temps bien sûr est d'une grande aide, mais il faut être actif pour qu'il fasse son oeuvre. Être actif ne signifie pas accomplir d'un seul coup "de grandes choses", quelles que soient les choses en question qu'on met dans cette toute petite case. C'est, tout petit à petit, regagner du terrain sur le chagrin, reconquérir sa vie et réapprivoiser son quotidien. Aller courir par exemple. Retrouver le sommeil, retrouver l'appétit... Tu vois, tu es déjà en mouvement...
Si tu ressens l'envie et/ou le besoin de te barrer et t'installer seule dans une grande ville, et pourquoi pas ? Sinon, à quoi servirait de se faire encore plus de mal ? (Parce que les citadins qui dépriment en ville, ils sont déjà pléthore, alors les non-citadins...)
Ce qui m'a aidée, ce qui m'aide, c'est d'essayer de prendre conscience de chaque toute petite chose que je fais pour me faire du bien : un masque pour le visage, une soupe bien chaude que j'ai cuisinée, un moment de méditation quotidien que je m'accorde, etc etc. Pendant un long moment j'en étais incapable. Je me rappelle avoir pris un bain alors que je n'en prends jamais, y avoir mis des huiles, des trucs et des machins. C'est idiot car personne ne m'y a forcée, mais j'ai subi ce moment, passivement, en me disant que "oh tiens la dernière fois que j'ai pris un bain c'était avec lui, toute seule c'est tout pourri". C'était long et nul. J'étais dans un sale état, je lorgnais le balcon de ma fenêtre, j'avais envie de mourir en fait. Depuis mon traitement a fait effet et j'ai plus d'énergie pour faire les choses et mettre en place des changements. Tout ça pour dire que ça prend du temps, beaucoup de temps, mais qu'il faut être actif, accomplir chaque jour des choses minuscules qui deviendront très grandes plus tard.
Aussi, pour t'apaiser, je me permets de te conseiller d'essayer l'hypnose. Il y a des vidéos très bien faites (par de vrais praticien.ne.s qui exercent par ailleurs en cabinet), les chaînes de Frédéric Barbey et Benjamin Lubczynski sont mes préférées. Il y en a beaucoup, qui traitent de nombreux sujets différents. Celles qui m'ont aidée traitent de la confiance en soi, de l'anxiété et de la dépression, du deuil, des blessures intérieures. D'autres te parleront peut-être plus. Pour dormir aussi, cela m'aide.
Pour les enfants, je n'en suis pas du tout à ce stade dans ma vie, mais ma mère m'a eue très tard, et ma soeur encore plus, à 42 ou 43 ans, alors tu as encore du temps
Je terminerai en te disant que bien sûr ton message a de l'intérêt, ta souffrance, ta peine, ta douleur sont dignes d'intérêt.
Courage, nous sommes là !