Ici, trouvez des conseils et stratégies pour récupérer son ex : silence radio, règles, comportements à éviter. Partagez vos expériences, posez vos questions, et explorez les étapes pour surmonter les interdits et recréer des liens. Que vous débutiez ou cherchiez à comprendre, cet espace est là pour vous guider
#1332670
sandstorm a écrit :pourquoi endosser ce rôle? là est la question...
si tu lui dit que tu veux pas en parler et qu'il continue de le faire il y a un souci ...
Parce que j'ai baissé la garde et que je me suis embarquée dedans sans trop m'en rendre compte... Quand il se met à pleurer dans mes bras et me demande si je reste dormir ce soir, j'ai envie de rester et d'être là pour lui. Mais là c'est trop, on est en train de basculer dans un truc super déséquilibré et ce n'est pas possible pour moi. Il me parle d'elle parce que je suis là, je suis présente, son rdv psy est dans une semaine et en attendant c'est sur moi qu'il déverse. Et des fois je laisse faire, mais il faut que j'arrête.
sandstorm a écrit :
c'est effectivement une grande maladresse!
Je ne lui en tiens pas rigueur parce qu'il est dans un moment de grande détresse et qu'il n'a clairement pas les idées claires ni idée de ce qu'il raconte (surtout qu'il m'a sorti ça en soirée samedi soir après avoir picolé), mais je vais revenir dessus parce que sur le moment je me suis fermée et je n'ai pas su dire où était le problème - je ne peux pas accepter ça.
#1332673
Parce que j'ai baissé la garde et que je me suis embarquée dedans sans trop m'en rendre compte... Quand il se met à pleurer dans mes bras et me demande si je reste dormir ce soir, j'ai envie de rester et d'être là pour lui. Mais là c'est trop, on est en train de basculer dans un truc super déséquilibré et ce n'est pas possible pour moi. Il me parle d'elle parce que je suis là, je suis présente, son rdv psy est dans une semaine et en attendant c'est sur moi qu'il déverse. Et des fois je laisse faire, mais il faut que j'arrête.
mais ma belle tu n'as pas besoin de te justifier. la question c'était plus pour relever le fait qu'il est toujours possible de rectifier le tir si tu estimes que ça te mine.
Je ne lui en tiens pas rigueur parce qu'il est dans un moment de grande détresse et qu'il n'a clairement pas les idées claires ni idée de ce qu'il raconte (surtout qu'il m'a sorti ça en soirée samedi soir après avoir picolé), mais je vais revenir dessus parce que sur le moment je me suis fermée et je n'ai pas su dire où était le problème - je ne peux pas accepter ça.
oui c'est le mieux!
#1332676
Coucou Janysse,

ce déplacement à Marseille tombe à pic , parce qu’effectivement je n'aime pas trop ce que je lis.

Je suis étonnée par exemple qu'il commence le cheminement intellectuel sur les conséquences de la séparation, sur la garde alternée notamment . Il me semble que tu l'as rencontré l'été dernier, et que lui même était séparé depuis qqs mois ; la garde alternée n'est elle donc pas en place depuis plus d'un an ?

Je n'aime pas que tu aies du mal à te concentrer sur ta thèse, que tu développes tous ces bobos physique.

Et pour l'avoir subie en son temps, je n'aime pas du tout la comparaison (qui est pourtant inévitable lorsqu le temps de deuil n'a pas eu lieu, je crains bien d’ailleurs de l'avoir fait subir moi même de façon implicite)

En revanche j'aime beaucoup que tu aies conscience de tout ça, la force de t'affirmer (et que tu saches aussi, que la vie commune et la prise en charge même partielle d'une toute petite fille - en plus de son père ;) - ne serait pas compatible avec ton projet universitaire/professionnel actuel)

bisous, take care :bisou:
#1332677
sandstorm a écrit :mais ma belle tu n'as pas besoin de te justifier. la question c'était plus pour relever le fait qu'il est toujours possible de rectifier le tir si tu estimes que ça te mine.
Au temps pour moi je pensais que c'était une vraie question et qu'il fallait que j'en trouve la raison ! Mais oui, il faut rectifier le tir et c'est ce que je vais faire.

Coucou Selma
Selmasultane a écrit :Je suis étonnée par exemple qu'il commence le cheminement intellectuel sur les conséquences de la séparation, sur la garde alternée notamment . Il me semble que tu l'as rencontré l'été dernier, et que lui même était séparé depuis qqs mois ; la garde alternée n'est elle donc pas en place depuis plus d'un an ?
Si cela fait plus d'un an qu'il la garde en semaine et sa mère la récupère le weekend. J'ai l'impression que pendant 1 an après la rupture les choses sont restées en suspens, lui a tout mis sous le tapis, c'était un entre-deux pas forcément agréable mais pas inconfortable non plus et maintenant il doit dealer avec toutes les autres conséquences concrètes. Enfin je crois, je ne me suis pas plus penchée sur la question, j'ai assez dans mon assiette comme diraient les britanniques.
Selmasultane a écrit :Je n'aime pas que tu aies du mal à te concentrer sur ta thèse, que tu développes tous ces bobos physique.
Je suis tellement anxieuse que je n'arrive pas à arrêter de me faire du mal (arrachage de cheveux, triturage de peau). Je suis épuisée en fait... Je pense que ce soir je vais pleurer sur l'épaule de mon amie...
Selmasultane a écrit :Et pour l'avoir subie en son temps, je n'aime pas du tout la comparaison (qui est pourtant inévitable lorsqu le temps de deuil n'a pas eu lieu, je crains bien d’ailleurs de l'avoir fait subir moi même de façon implicite)
Moi non plus...
Selmasultane a écrit :En revanche j'aime beaucoup que tu aies conscience de tout ça, la force de t'affirmer (et que tu saches aussi, que la vie commune et la prise en charge même partielle d'une toute petite fille - en plus de son père - ne serait pas compatible avec ton projet universitaire/professionnel actuel)
Je crois que j'arrive à un point dans ma vie où j'ai trop souffert, j'en ai trop soupé de m'écraser comme une gentille serpillère. Je me dis que s'il m'aime et veut vraiment construire quelque chose avec moi il attendra que je sois prête et que la situation soit opportune.

J'espère vraiment que les choses vont s'arranger, sa dépression, leurs histoires de garde, et qu'il va enfin la laisser partir et me donner la place que je mérite... :(
#1332683
in vino veritas a écrit :Bonjour Janysse, bien du courage à toi.
Décidément, site de rencontre + deuil pas finalisé + enfants avec ex = recette du désastre
J'ai mangé aussi et c'était pas bon.
Merci pour ton passage mais le désastre on y n'y est pas encore....
#1332983
Bonjour tout le monde,

Bon finalement on y est peut-être au désastre...

Mon déplacement à Marseille, puis celui à Paris la semaine suivante, se sont très bien passés. Me replonger dans le milieu de la recherche, échanger avec mes pairs, recevoir moults compliments pour mon travail, tout ça m'a redonné la motivation et la foi d'avancer, de m'y remettre, et m'a rappelé à quel point c'était ça, ma priorité. Je suis revenue en me sentant plus forte, plus solide, plus sûre de ce que je suis. Mes multiples bobos ont fini par passé les uns après les autres. Je suis revenue de Paris très fatiguée mais joyeuse.

Depuis quelques semaines, mon chéri ne répondait plus à mes je t'aime. J'essayais de mettre ça en arrière plan, de me dire que c'était encore compliqué pour lui, que c'était le bazar dans sa tête, mais qu'on était solide. Le weekend dernier nous avons fêté mon anniversaire, j'ai fait une soirée chez moi, c'était hyper chouette, il m'a fait un très beau cadeau, a été très câlin. Le lendemain soir je suis tombée malade, une sorte d'indigestion qui m'a fait frissonner toute la nuit en plus d'avoir la nausée. Donc la soirée était cool, le weekend moins bien parce que j'étais KO.

La semaine précédente j'avais rdv avec ma psy. Je lui fais part de mon angoisse concernant cette disette de je t'aime, je lui explique aussi que la "date de péremption" de notre relation approche (1 an, c'est le max que je suis restée avec un garçon), que ça m'angoisse, qu'il y a tout un tas de choses de mon histoire personnelle qui viennent me pourrir le cerveau. Elle suggère que je lui parle de cette pénurie de mots doux, que je pose mes besoins.

C'est donc ce que je fais hier soir. Après un je t'aime enthousiaste de ma part, nous sommes couchés, il me dit "Il faut pas me le dire tout le temps ça". Là, ça s'alarme partout dans mon corps et ma tête. Il dit que ça fait trop, que ça le gêne. Je dis que c'est ce que je ressens, que j'ai envie de lui dire, mais que je peux essayer de le dire moins. Par contre j'ai besoin de l'entendre aussi de temps en temps. Et là, il dit que c'est compliqué, qu'il est un peu paumé. Je demande, connaissant la réponse "par rapport à nous ?" Oui. Pour la faire courte : il est paumé, il est à la ramasse, il a peur de s'enfermer de nouveau dans un truc hypra sérieux, il sait que c'est lui qui m'en a parlé et il s'en veut pour ça, de m'avoir embarquée là alors que maintenant il se retrouve à douter, il voit que je suis à fond et ça le fait flipper, il a rien anticipé, jamais réfléchi, il y a cru très fort et maintenant il commence à se poser des questions.

Moi, le vide intersidéral. Je ne savais pas quoi dire, pas quoi faire, je suis juste restée là en silence, abasourdie - mais pas si étonnée pour être tout à fait honnête. N'est-ce pas le moment que je redoutais du jour où je me suis embarquée dans un truc avec lui ?

Qu'est-ce qu'on fait alors ? On ralentit ? Il dit que oui, ralentir c'est bien, il a besoin de temps seul pour réfléchir, mettre de l'ordre dans sa tête. Je dis ok, moi aussi. Je dis que j'ai envie d'être avec lui, mais que je ne mérite pas ça.

On passe la nuit enlacés dans les bras l'un de l'autre. Quelques larmes m'échappent. Je dors tant bien que mal. Dans ma tête, cette pensée obsédante : c'est peut-être la dernière nuit qu'on passe ensemble. Ce matin, je caresse le chien, peut-être pour la dernière fois - à cette pensée je m'effondre en larmes. En partant, je ne sais pas quand on se reverra, dans quelles circonstances, si j'ai perdu mon amoureux, je ne sais pas, je ne sais rien. Je lui dit que j'ai peur, il répond qu'il sait.

Voilà. Je me sens immensément triste et en colère. Je lui ai fait confiance quand il a dit qu'il voulait vivre avec moi. Je l'ai cru quand il me disait toutes ces belles choses, quand il me disait qu'il faisait tout pour que ça fonctionne, qu'il voyait un avenir avec moi, qu'il voulait être avec moi, que notre relation était belle et saine. Je me suis autorisée à croire qu'il m'aimait. Je me suis sentie en sécurité affective. Et je me sens très, très déçue aujourd'hui. Tout ça ce n'était que des mots.

On va pas se mentir, ça sent carrément la fin. J'ai ce petit espoir en moi qu'il va vraiment prendre le temps de réfléchir et se rendre compte qu'il a envie d'être avec moi, que ça n'a pas à être "hypra sérieux" avec emménagement et tout le tralala, que ça peut être comme c'est maintenant encore un moment. Mais bon, j'ai trop traîné ici et trop entendu les histoires de mes amies, et trop vécu aussi pour me voiler vraiment la face.

C'est fini.

Histoire d'en rajouter, je dois partir demain matin pour un gros congrès en Suisse, je ne connais pas la ville, je ne connais personne, il va falloir socialiser, être brillante et chaleureuse, alors que je veux juste pleurer sur des épaules amies. Je ne sais pas où sont les ressources pour affronter ces deux jours.

Je ne sais pas comment je vais affronter cet été.
#1332986
Salut Janysse, je suis désolé d'avoir joué les oiseaux de mauvaises augures mais il y avait beaucoup de choses qui me rappelaient ma dernière histoire.....
Moi elle m'avait demandé d'arrêter de lui dire qu'elle était belle et que je l'aimais car "les mots s'usent" ....
De la merde à mon avis, les mots c'est gratuit et je suis honnête et en paix avec mes propres émotions.
Nous méritons mieux.

Tu es intelligente tu écris bien et tu as du recul sur toi même, mais que demande le peuple ??
#1332987
Bonjour Janysse
Après un je t'aime enthousiaste de ma part, nous sommes couchés, il me dit "Il faut pas me le dire tout le temps ça". Là, ça s'alarme partout dans mon corps et ma tête. Il dit que ça fait trop, que ça le gêne. Je dis que c'est ce que je ressens, que j'ai envie de lui dire, mais que je peux essayer de le dire moins. Par contre j'ai besoin de l'entendre aussi de temps en temps. Et là, il dit que c'est compliqué, qu'il est un peu paumé. Je demande, connaissant la réponse "par rapport à nous ?" Oui. Pour la faire courte : il est paumé, il est à la ramasse, il a peur de s'enfermer de nouveau dans un truc hypra sérieux, il sait que c'est lui qui m'en a parlé et il s'en veut pour ça, de m'avoir embarquée là alors que maintenant il se retrouve à douter, il voit que je suis à fond et ça le fait flipper, il a rien anticipé, jamais réfléchi, il y a cru très fort et maintenant il commence à se poser des questions.
Quelqu'un qui se projette dans un truc sérieux n'éprouve aucun gêne quand sa compagne exprime des sentiments..
c'est son discours qui me fait tilter les "j'ai rien anticipé" accompagné de "j'y ai cru très fort" c'est pas très net...
On passe la nuit enlacés dans les bras l'un de l'autre. Quelques larmes m'échappent. Je dors tant bien que mal. Dans ma tête, cette pensée obsédante : c'est peut-être la dernière nuit qu'on passe ensemble. Ce matin, je caresse le chien, peut-être pour la dernière fois - à cette pensée je m'effondre en larmes. En partant, je ne sais pas quand on se reverra, dans quelles circonstances, si j'ai perdu mon amoureux, je ne sais pas, je ne sais rien. Je lui dit que j'ai peur, il répond qu'il sait.
cette situation réveille toutes tes insécurités...
Voilà. Je me sens immensément triste et en colère. Je lui ai fait confiance quand il a dit qu'il voulait vivre avec moi. Je l'ai cru quand il me disait toutes ces belles choses, quand il me disait qu'il faisait tout pour que ça fonctionne, qu'il voyait un avenir avec moi, qu'il voulait être avec moi, que notre relation était belle et saine. Je me suis autorisée à croire qu'il m'aimait. Je me suis sentie en sécurité affective. Et je me sens très, très déçue aujourd'hui. Tout ça ce n'était que des mots.
le souci c'est que probablement au moment des faits il se pensait sincère...
On va pas se mentir, ça sent carrément la fin. J'ai ce petit espoir en moi qu'il va vraiment prendre le temps de réfléchir et se rendre compte qu'il a envie d'être avec moi, que ça n'a pas à être "hypra sérieux" avec emménagement et tout le tralala, que ça peut être comme c'est maintenant encore un moment. Mais bon, j'ai trop traîné ici et trop entendu les histoires de mes amies, et trop vécu aussi pour me voiler vraiment la face.
la seule façon de le savoir c'est d'attendre... hélas... rô que c'est usant ces situations où on sait pas où ça va...
Histoire d'en rajouter, je dois partir demain matin pour un gros congrès en Suisse, je ne connais pas la ville, je ne connais personne, il va falloir socialiser, être brillante et chaleureuse, alors que je veux juste pleurer sur des épaules amies. Je ne sais pas où sont les ressources pour affronter ces deux jours.

Je ne sais pas comment je vais affronter cet été.
peut être penser au fait que la recherche c'est ce qui te fait vibrer? c'est ce que tu aimes, ce qui te passionnes? ;)
#1332992
Coucou Janysse, alors d'abord je suis désolée de lire tout ça.
Mais, mais...alors oui tu en as lu des histoires ici de "paumé.e.s", et c'est vrai que généralement c'est pas top moumoute pour la suite....mais, mais...
A la différence des la majorité de ces histoires, ca ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe, vous avez déja parlé, échangé, beaucoup, et ca c'est déja une victoire.
De ma fenêtre, il décompense le garçon, il prend "enfin" acte de la rupture avec son ex, et il panique.
Tu connais ça, la panique...

Perso je pense qu'il faut effectivement que tu prennes du recul, en te fixant, A TOI, une date jusqu'à laquelle tu le laisses souffler, réfléchir, retomber sur ses pattes.
Et à ce moment là, tu verras.
N'oublies pas que tes angoisses, tes peurs, toussa toussa, tu les transpire, (ce n'est pas un reproche), mais dans un moment de trouble cela peut lui faire du bien que finalement, Janysse, elle est forte, et qu'elle ne se laisse pas submerger.
Je ne dis pas avec certitude que ça va s'arranger, mais franchement, j'y crois très fort.

Remets toi au centre, quelques temps, profite justement de pouvoir partir, rencontrer tes pairs, souffler toi aussi (car mine de rien ces dernières semaines ont été aussi éprouvantes pour toi), et peut être réfléchir, déja de ton coté, a comment faire fonctionner cette relation pas à pas.
Comme Sand, je suis sûre qu'au moment M il les pensait ses paroles, et que ce n'était pas "que " des paroles!

En tous cas plein de gros bisous!
#1332999
Merci du fond du coeur pour vos réponses les filles :bisou:
sandstorm a écrit :c'est son discours qui me fait tilter les "j'ai rien anticipé" accompagné de "j'y ai cru très fort" c'est pas très net...
Il sait pas où il en est, visiblement...
sandstorm a écrit :la seule façon de le savoir c'est d'attendre... hélas... rô que c'est usant ces situations où on sait pas où ça va...
Je suis littéralement épuisée.
sandstorm a écrit :peut être penser au fait que la recherche c'est ce qui te fait vibrer? c'est ce que tu aimes, ce qui te passionnes?
Oui tu as raison. Et j'ai plein d'autres raisons d'être joyeuse parce que j'ai construit ici une vie joyeuse, avant lui, en même temps que lui, et qui est sans lui. Pour l'heure je suis épuisée et j'ai la tête dans le guidon mais je vais tâcher de me concentrer sur ça, de toute façon c'est ma priorité cette fichue thèse, ma carrière, la recherche, je ne dois pas perdre de vue mes objectifs.

La journée est terminée, j'ai survécu. Je me suis réfugiée chez une amie ; la pauvre je l'ai appelée à 9h, elle dormait encore elle revenait la veille d'un voyage dans sa famille en outre mer. Elle a répondu présente, et je suis allée chez elle. On a parlé, parlé, j'ai pleuré, beaucoup, et elle m'a fait à manger à midi (je ne m'étais pas nourrie depuis la veille, j'avais seulement fumé clope sur clope et commençais à sérieusement flancher). J'ai réussi à avoir un rdv téléphonique avec ma psy dans l'après-midi. Elle m'a dit que pour le moment rien n'était fait, que c'était normal dans un couple qu'il y ait des moments de doute, où l'un ou l'autre ou les deux questionnent leur engagement. Elle m'a aussi rappelé, à maintes reprises, à quel point j'avais avancé - et que cette relation, cette situation, n'étaient pas celles que j'avais vécues par le passé, notamment en 2018 où mon ex m'avait mise en "pause" pour me larguer par sms 1 mois plus tard. Aussi, je n'ai pas (encore) envie de crever, aucune pensée suicidaire, et j'ai eu le réflexe de l'appeler elle et d'aller voir une amie. Je gère du mieux que je peux.

Elle m'a rappelé que c'était important de partir de mes besoins à moi. De quoi j'ai besoin là ? De ne pas lui parler pendant 1 semaine. Alors je lui ai écrit.
Elieza a écrit :Perso je pense qu'il faut effectivement que tu prennes du recul, en te fixant, A TOI, une date jusqu'à laquelle tu le laisses souffler, réfléchir, retomber sur ses pattes.
Et à ce moment là, tu verras.
N'oublies pas que tes angoisses, tes peurs, toussa toussa, tu les transpire, (ce n'est pas un reproche), mais dans un moment de trouble cela peut lui faire du bien que finalement, Janysse, elle est forte, et qu'elle ne se laisse pas submerger.
Je lui ai écrit que je comprenais qu'il ait besoin de temps seul pour réfléchir, moi aussi j'ai besoin de temps pour moi et pour réfléchir. J'ai proposé qu'on se recontacte la semaine prochaine et qu'on en rediscute à tête reposée. Il a répondu que ça lui convenait tout à fait, je t'embrasse, essaye de profiter de ton voyage. Ça me laisse le temps de souffler, de gérer l'urgence, de me libérer de l'espace mental pour gérer ce congrès à la con, et surtout de réfléchir à ce que je veux. Et si la semaine prochaine j'ai besoin de plus de temps j'aviserai. Mais je me demande quelle durée cette affaire doit durer, est-ce que je lui laisse 2 semaines, 3 semaines, 1 mois, deux mois ? Je sais que tout ne sera pas réglé en 1 semaine, deux semaines, 3 semaines, même un mois ou deux mois, alors que faire ? Vous en pensez quoi ?

Après, trois options quand on se reverra (que je vois pour le moment). Soit il me dit qu'il veut faire le boulot nécessaire, qu'il a peur de me perdre, qu'il veut que ça fonctionne et qu'il a envie de notre histoire, ok, j'accepterai. Parce que là à aucun moment il ne m'a donné l'impression qu'il avait peur de me perdre. Il m'a balancé tout ça dessus et démerde toi avec ça, alors que ça lui appartient à lui. Deuxième option, il a réfléchi, il ne veut pas poursuivre/ne m'aime pas assez/ne veut pas me faire trop souffrir, et il me quitte. L'horreur, mais ça aura le mérite d'être clair et c'est tout sauf mon option préférée mais c'est à envisager. Troisième possibilité, "je ne sais pas, c'est compliqué, je sais pas quoi faire" bref zéro réflexion, zéro avancement, là c'est trop pour moi, rester dans cette incertitude c'est non. C'est moi qui serai obligée de partir.

Mais encore une fois ça me paraît tôt d'avoir cette conversation la semaine prochaine, tu as raison Elieza ç'a été horriblement éprouvant et je ne suis plus du tout en état de gérer quoique ce soit, j'ai besoin de vivre pour moi, me rappeler que je peux très bien vivre sans lui, me reposer, dormir, voir mes ami·e·s, me donner plein d'amour et lui laisser le temps de vraiment mesurer les conséquences possibles.
Elieza a écrit :De ma fenêtre, il décompense le garçon, il prend "enfin" acte de la rupture avec son ex, et il panique.
Tu connais ça, la panique...
Oui je connais la panique. J'ai paniqué toute la journée. Et ça se sent très clairement, mais je ne peux pas le cacher et là j'avais besoin qu'il sache aussi l'effet que ça me fait. Je crois aussi qu'il mesure ce que ça veut dire être avec moi, je veux du sérieux, du stable, du durable, et je ne veux pas qu'il m'épouse et me fasse 3 gosses et qu'on achète une maison, ce n'est pas ça que je veux. Mais je veux être avec un mec fiable, qui m'aime et qui tient debout tout seul. J'ai suffisamment d'empathie pour comprendre et lui laisser le temps pour se poser et réfléchir et travailler, mais faudrait pas que ça dure 6 mois non plus.
Elieza a écrit :Remets toi au centre, quelques temps, profite justement de pouvoir partir, rencontrer tes pairs, souffler toi aussi (car mine de rien ces dernières semaines ont été aussi éprouvantes pour toi), et peut être réfléchir, déja de ton coté, a comment faire fonctionner cette relation pas à pas.
J'imagine que ça voudrait dire ne plus se voir 3 jours et 4 nuits par semaine, peut-être revenir à un rythme plus lent, 2 nuits dans le weekend, plus de temps pour nos ami·e·s respectif·ve·s le weekend, pas forcément passer tous nos weekends, tout le weekend ensemble comme on le fait depuis 8 mois, mais garder des soirées pour d'autres personnes ou juste être seul·e, et la journée faire des activités chacun de son côté. Poursuivre cette relation d'exclusivité, de complicité, sans horizon d'emménagement, repartir doucement et laisser le temps à chacun/chacune de respirer. Mais bon tout ça ça ne vaut que si les sentiments sont là. En fait je ne sais même pas si c'est la relation telle qu'elle est qui ne lui convient pas ou plus, ou si ce sont vraiment ses sentiments pour moi qui ont diminué voire disparu. J'imagine qu'il faudra que je lui demande...
Elieza a écrit :A la différence des la majorité de ces histoires, ca ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe, vous avez déja parlé, échangé, beaucoup, et ca c'est déja une victoire.
Elieza a écrit :Je ne dis pas avec certitude que ça va s'arranger, mais franchement, j'y crois très fort.
Je souhaite de tout, tout mon coeur, que la suite des évènements te donne raison...
in vino veritas a écrit :Tu es intelligente tu écris bien et tu as du recul sur toi même, mais que demande le peuple ??
Ben oui je suis vraiment merveilleuse (et je peux le dire aujourd'hui sans égotisme ou supériorité, mais parce que je le pense sincèrement et que je m'aime un peu), j'espère bien qu'il s'en rend compte et qu'il sait ce qu'il risque de perdre...!

Je vous embrasse - demain, la Suisse :shock:
#1333013
Coucou

un petit message de ma chambre d'hôtel à Genève. J'y suis arrivée après 7h de voyage, dont 2h30 de retard, et après 3 trois trains différents. Je viens de passer 15 minutes à pleurer dans la douche, j'ai raté deux conférences avec ce retard, et là je dois me bouger pour assister à la soirée festive à laquelle je me suis inscrite. Je n'ai pas la moindre idée de ce que je fiche ici. Je me sens extrêmement seule.

Je pense à mon amoureux, je ne sais pas du tout ce qu'il se passe de son côté. Je suis épuisée et le voyage m'a encore plus fatiguée. Je me répète en boucle que je suis une guerrière, que je l'ai toujours été et que c'est précisément ça qu'il ne sait pas ou n'a pas su voir en moi. Il connaît mes failles, il sait que je suis fragile, que je suis vulnérable, que j'ai peur, que je suis angoissée, mais je ne suis pas sûre qu'il connaisse cette part de moi la plus précieuse, celle qui résiste encore et encore et encore - la guerrière en moi.

Juste un petit message pour me donner le courage d'aller affronter cette soirée pleine d'inconnus, cette ville totalement inconnue.

je vous embrasse
#1333015
Coucou jolie Janysse,

Un pas après l'autre , juste maintenant , ce congrès à Genève ( son jet d'eau , ses ŕösti à 40 boules ... désolée les amis suisses j'ai vécu 10 ans à proximité et je suis pas la meilleure ambassadrice ) , bref toi ici, maintenant .
Pas d'anticipations négatives sur l'été etc...si possible. Et peu importe qu'il ne t'ait pas donné l'impression d'avoir peur de te perdre , ou qu'il ne connaisse ( peut être ) pas tel ou tel aspect de toi ...
Lui est empêtré dans son truc , soit , mais ça n'enlève rien de ta valeur à toi
Bisous fabuleux :bisou:
#1333017
Bonjour Janysse,
Alors je vais te donner mon avis d'homme,ça fait un certain temps que je suis ton fil mais sans intervenir puisque pour une fois,dans une histoire assez complexe,la quasi-totalité des interventions dz ce forum allaient dans le sens de ne pas perdre espoir (à part celle d'in vino veritas que pour le coup je trouve très objective et ça n'a pas manqué car quelques semaines plus tard tu reviens avec des nouvelles qu'il avait anticipées).
Je me suis donc abstenu de répondre malgré que je ne voyais pas tellement de différence par rapport à d'autres histoire du forum.
Finalement je vois que ton histoire suit un peu la même trame.
Je pense donc que l'homme que tu aimes s'est beaucoup attaché à toi,car tu as su lui donner le sourire,le soutenir et lui faire vivre de très agréables moments.
Et je pense qu'il a voulu tenter de se projeter avec toi pour tenter de déclencher quelque chose chez lui,car après tout ce que tu lui as apporté il pense que tu es vraiment une belle personne et que tu mérites une reconnaissance.
Mais malgré tout ça,au fond de lui il ne parvient pas à ressentir avec toi la sensation des papillons tout ça,qui nous fait vibrer et il se sent coupable par rapport à ça vu tout ce que tu lui apportes.
Il t'aime beaucoup,il aime beaucoup vos moments,mais il n'a pas trouvé chez toi le fameux truc qui le fait vibrer.
C'est moche,c'est injuste c'est sûr mais hélas les sentiments ne se contrôlent pas.
Peut-être que ton absence de messages le fera réagir et qu'il aura le fameux déclic mais objectivement je ne le pense pas.
En tout cas,cette histoire t'aura permis de vraiment travailler sur toi et de réussir à enfin poser tes besoins et d'apprendre à communiquer et ça c'est très positif.
Courage à toi
#1333022
Bonsoir tout le monde

Ce congrès est une véritable épreuve. Hier soir je suis allée à la soirée, j'ai trouvé une nana devant l'entrée, on est devenu copines, on a picolé ensemble, on a ri, on a parlé de nos travaux, et je me suis couchée un peu ivre, distraite de toute cette situation. Ce matin, l'horreur, petite gueule de bois, il a fallu s'extraire du lit, marcher jusqu'au lieu du congrès. Assister à des conférences, socialiser. Passer la journée toute seule. J'ai retrouvé la nana de la veille, on a passé un moment ensemble. Elle ne sait pas à quelle point je suis reconnaissante de sa présence, sans laquelle je me serais effondrée. Et puis j'ai présenté mon papier, j'ai répondu à des questions, j'ai été d'une force inimaginable. Et puis tout a été fini. Je suis rentrée à mon hôtel, seule. Et là, là je me suis effondrée.

J'ai pleuré plus d'une heure au téléphone avec des amies, parce que je suis seule dans cette chambre d'hôtel, dans cette ville chère à en crever, que je ne sais pas où aller pour manger, qu'il faut encore affronter la soirée et le retour en train demain.

J'ai mis en place certaines choses. Demain soir je ferai un petit saut rapide à une soirée, juste histoire de ne pas rester seule chez moi. La semaine prochaine, j'irai passer plusieurs jours dans un village à 1h de ma ville chez une très gentille connaissance (pas plus !) qui a spontanément proposé de m'accueillir chez elle pour que je puisse souffler. Je suis entourée de très belles personnes et la gratitude que j'ai pour elle m'empêche de complètement sombrer.

Et surtout, j'essaie de tuer l'espoir. Je ne pense pas Bibo bobo que ce soit une histoire de vibrations ou de papillons dans le ventre. Je pense que c'est une question de place émotionnelle. Ce gars-là n'a pas de place dans sa vie pour moi à l'heure actuelle. Je n'essaie pas de me raconter des histoires de timing, je prends juste acte du fait que là ce n'est plus possible.

Je crois qu'il va falloir que moi je le quitte. Quand on va se revoir. C'est horrible j'ai envie de vomir. Mais je me le dois. À moins que j'aie en face de moi une personne sereine, prête à faire le travail, qui veut vraiment construire avec moi et tout faire pour se stabiliser, et me donner de la place, pour qu'on reconstruise tout doucement mais sûrement, à moins de tout ça, et je n'y crois pas beaucoup même si l'espoir est putain de tenace, eh bien la prochaine fois qu'on se verra sera la dernière. Parce que c'est trop dur. Et je ne le quitterai pas par manque de sentiments. On dit toujours ici que quand on aime on ne quitte pas mais je crois que j'arrive à cette situation où si, je l'aime, je l'aime profondément, je suis très amoureuse de lui et j'ai envie d'être avec lui, j'ai envie de construire avec lui, j'ai envie de me projeter avec lui, mais là je ne peux pas faire ça dans ces conditions.

Je vais passer les 8 prochains jours à me préparer à cette fin de relation. Parce que c'est ce qui est le plus probable en vrai. Vous êtes adorables mes chères, très très chères amies de ce forum, et vos mots m'ont tellement apaisée, et j'ai encore de l'espoir parce que je crois que dans une telle situation c'est normal, j'ai envie de croire Elieza à sa panique, à sa peur, et in fine à son envie sincère d'être avec moi, à son amour parce qu'on s'est aimé, pour de vrai, et qu'il lui a peut-être fallu beaucoup de courage à lui pour accepter ses sentiments alors même que la situation était si compliquée. Mais je ne peux pas continuer comme ça, mon corps me hurle que ça ne va pas, que ce n'est pas ok. Je donne là, je donne sans chercher à avoir quelque chose en retour, mais un tel déséquilibre n'est pas viable sur le long-terme.

À moins d'avoir des garanties solides et concrètes qu'on a un futur stable et serein ensemble, auquel cas cela demandera de reconstruire lentement, doucement et patiemment la confiance, l'envie et la solidité, je ne peux plus donner de moi. Je n'ai plus rien à donner, je suis vidée. Et je lui redirai, encore et encore, pour la toute dernière fois que je l'aime, mais je ne peux plus, c'est trop pour moi. Je suis d'une solidité incroyable, je suis forte, et je m'en rends compte c'est fou tout ce que j'arrive à continuer à faire, tous ces réflexes de survie que j'ai maintenant, ce soin de moi que je découvre, cet amour que je me donne à moi malgré la situation. Mais j'ai besoin d'être avec quelqu'un qui m'aime et qui m'aime bien, avec qui je suis en sécurité, avec qui je suis sereine.

Donc voilà, en écrivant que je vais le quitter ou qu'on va se quitter je sais que c'est vrai. Mais l'espoir que. Mais c'est fini. Mais l'espoir que. Voilà où j'en suis.

Je vous embrasse
#1333024
Salut jaunisse (je fais exprès )
Je suis peiné de te lire alors que je ne te connais pas mais c’est la magie des bonnes vibrations communicatives de certaines personnes ici.
Tu penses trop, ça ne sert à rien. Le quitter pas le quitter, ce n’est pas ce que tu souhaites et tu le regretteras quel que soit ton choix je pense car tu me parais très cérébrale. Alors débranches, laisse couler, va faire du sport, bois un coup, fumes un pet, n’importe quoi mais sors de ta zone de confort qui devient une zone d’inconfort en fait. Ce que l’on connaît nous rassure même si c’est de la merde, ça nous rassure. C’est humain, c’est naturel et on est tous comme ça. La meilleure chose à faire, c’est de ne rien faire et la tu seras libre. Tu es attachée à lui et tu ne maitrises plus rien, mais justement c’est ce qui peut te faire avancer en te considérant juste comme une toute petite partie d’une poussière d’étoile qui ne fais que passer dans le grand univers.
Tout cela est bien insignifiant et je suis convaincu à te lire qu’au fond de toi tu le sais bien.
Alors vis ta vie et memento mori.
EDIT ET NB pour moi même : ne pas poster à l’heure de l’apéro, la ponctuation est déplorable….
#1333026
Salut Janysse,
Petit mot pour te dire que les papillons ou les vibrations dont je te parlais,c'est la même chose que la connexion émotionnelle,seuls les mots diffèrent.Je ne pense absolument pas que ce soit une question de "timing" car je ne crois pas à cette chose là.Toutefois,il a essayé de te faire une "place émotionnelle" car rationnellement il a senti que tu étais une personne avec qui sa vie aurait été top mais ça n'a pas marché car tout au fond de lui (inconsciemment) il sait qu'il manque un truc dont il a besoin mais que tu n'as pas.
Tu n'y es absolument pour rien et on voit bien d'après ton histoire que l'un comme l'autre vous avez essayé mais que ça ne colle pas.
Maintenant que tu as appris à poser tes besoins dans une relation,la prochaine étape est d'apprendre à lâcher prise quand tu vois que l'autre t'apprécie mais ne parviens pas à développer autant de sentiments que toi bien que rationnellement il sait que c'est ce qu'il lui faudrait.Hélas,la phrase bateau "l'amour à ses raisons que la raison ignore" à encore de beaux jours devant elle
#1333028
Hello Janysse,

Ce que je retiens de cet épisode c'est le grand éventail de tes ressources :
-ressources pour trouver une alliée dans un endroit où tu ne connais personne ;
- énergie pour accomplir ta mission pro ;
- capacité à mobiliser tes amies et connaissances

Tout cela est très positif Janysse.

Quant à cette future entrevue , essaie de ne pas bâtir cette semaine X logigrammes du type : ""s'il fait ça, je dis ça " et " s'il ne dit pas ça, alors je vais faire ça " ... essaie de débrancher comme le dit IVV , autant que faire se peut . Soigne le corps aussi ( cette " sorte d'indigestion " à ton retour avec lui ...en plus de tout les petits bobos d'avant ..effectivement ton corps te crie qque chose )

Bisous :bisou:
#1333029
Coucou Selma, coucou tout le monde,

Oui. Je suis en train de tomber amoureuse de moi. C'est peut-être idiot mais au milieu de cette tempête je me trouve formidable. Tout ce que tu soulignes Selma et plus encore, je m'admire en fait de faire tout ça. Perdue toute seule au milieu de Genève, je ne suis pas seule parce que je suis avec moi. Alors c'est dur hein, c'est horriblement dur et je chiale comme une enfant par moments. Mais bizarrement ça va.

J'ai hâte de rentrer dans mon pays, dans ma ville. De retrouver mes amies, de me poser dans mon refuge. Ce matin au réveil je n'avais plus du tout envie que ça s'arrête avec mon chéri.

J'ai besoin effectivement de débrancher parce que je n'arrive pas à être calme et lucide.

Le train est bondé les gens sont debout, avec cette histoire j'en avais oublié l'essentiel : les grandes vacances commencent...

Pour ce qui est du corps, je vais atterrir chez mon amie plus âgée dans ce village à la campagne, et dormir, manger, nager, passer du temps avec ses enfants. Et j'ai rendez-vous avec l'ostéo pour soigner mon corps. Ça n'a rien à voir avec la choucroute mais la dernière fois elle m'avait fait du bien. Je prends soin de moi, je me donne beaucoup d'amour.

La suite on verra après.
#1333059
Merci Carrie, je sens que les choses ont changé. Pour la première fois je ne suis plus la Janysse d'avant, je me rends compte maintenant.

Je suis enfin rentrée chez moi, pour réaliser que j'avais oublié mes clés à l'hôtel. Là c'était trop j'ai appelé ma mère en pleurant. Bon depuis ça s'est arrangé, je ne vis pas seule donc ma coloc a pu m'ouvrir, et je récupère un double demain en attendant que l'hôtel me renvoie mon jeu. Mais c'était vraiment la goutte d'eau. Après je me suis motivée à aller à une soirée prévue depuis très longtemps, je savais que chéri ne serait pas là parce qu'il garde sa fille. J'ai fait des rencontres très chouettes, potentiellement de nouvelles copines. Une fille m'a dit "je voulais te dire que je te trouve absolument magnifique" et j'ai fondu en larmes, elle m'a fait un câlin, et c'était vraiment joli.

Aujourd'hui j'ai aidé une amie à faire son ménage d'état des lieux de sortie et j'ai atterri ensuite chez une autre copine qui m'a fait à manger (je ne mange quasi plus depuis plusieurs jours). Et ça va mieux. Les filles me trouvent forte et solide, de tout gérer comme ça, de ne pas me morfondre dans mon lit. Alors il y aura sûrement des moments comme ça mais pour le moment je prends les choses tout petit à petit. Un jour après l'autre, car à chaque jour suffit sa peine.

Je trouve que je gère super bien. Je peux vivre sans lui, je le savais déjà mais je me le prouve tous les jours en ce moment. Je ne sais pas comment tout ça va finir, si ça va finir, j'espère vraiment que non, mais quoiqu'il arrive j'aurai tellement grandi en une année, tellement appris, et ça c'est ce qu'il y a de plus précieux.

Je vous embrasse
#1333061
Tu as raison Sand, on a le droit de se montrer faible parfois. Je pleure tout le temps depuis mercredi... Mais je ne considère pas que pleurer est se montrer faible. Je me trouve forte dans mes propres yeux en fait. J'ai écrit à mon directeur de thèse pour lui dire que j'étais incapable de gérer quoique ce soit en ce moment et qu'il ne fallait pas compter sur moi pour les prochaines semaines - est-ce que c'est un aveu de faiblesse ou la force d'admettre que ça ne va pas ?

Du coup je vois complètement ce que tu veux dire mais je n'essaie pas de planquer ma fragilité ou d'avoir l'air plus forte que ce que je suis. J'ai juste hâte d'atterrir chez l'ostéo tout à l'heure, chez la psy demain et j'ai mon amie pour lâcher les vannes justement, être toute petite et fragile et qu'on prenne soin de moi.
#1333077
C'est fini.

Pas de nouvelles, rien en une semaine. Je lui ai écrit pour qu'on s'appelle. Sa réponse :

Coucou Janysse. Est-ce que ça te convient si je passe plutôt chez toi lundi ou mardi entre midi et deux si tu es dispo bien sûr?

Rien d'autre, rien rien rien. Il ne me donnera plus rien. Je ne sais pas quoi faire. Le gars va me larguer entre midi et deux et repartir au boulot comme si de rien n'était. Je suis à la campagne, mon amie m'a proposé de rester plus longtemps, je me sens en sécurité et entourée chez elle.

Je ne veux pas le voir. Je ne veux pas qu'on clôture notre histoire entre midi et deux.

Je ne sais pas quoi lui répondre. Je suis sous le choc même si je savais que ça finirait comme ça.

Je ne sais pas quoi lui répondre.
#1333089
Bravo Janysse, tu as eu la force de demander, tu auras la force de faire face à ce qui va suivre, quelle que soit l'issue.
Acceptes de ne pas maitriser la situation, tu es jeune, tu es intelligente, la vie est longue, il fait beau blablabla

Mon conseil est peut être pourri mais je me l'applique: laisses la vie t'amener ton bonheur, ne cours pas aprés.
#1333091
Il a répondu "pour discuter de visu mais on peut parler au téléphone si tu préfères". J'ai dit que je n'étais pas dispo, que je préférais qu'on s'appelle. Il a dit je ne peux pas ce soir, je t'appelle dans le weekend si c'est ok pour toi. J'ai répondu "Ok".

Voilà. Tant de précautions oratoires, de souplesse. Ha. Ha. Je sais que c'est fini. J'essaie d'accepter l'idée. Je me suis réveillée en pleurant, là maintenant ça va mieux. Tout ne m'est pas encore tombé sur la tête mais ça va arriver. Je SAIS qu'il va me quitter. C'est comme ça.
#1333092
Janysse a écrit : 08 juil. 2022, 13:35 Il a répondu "pour discuter de visu mais on peut parler au téléphone si tu préfères". J'ai dit que je n'étais pas dispo, que je préférais qu'on s'appelle. Il a dit je ne peux pas ce soir, je t'appelle dans le weekend si c'est ok pour toi. J'ai répondu "Ok".

Voilà. Tant de précautions oratoires, de souplesse. Ha. Ha. Je sais que c'est fini. J'essaie d'accepter l'idée. Je me suis réveillée en pleurant, là maintenant ça va mieux. Tout ne m'est pas encore tombé sur la tête mais ça va arriver. Je SAIS qu'il va me quitter. C'est comme ça.
ce que je comprends de ce que tu dis c'est que tu cherches à te préserver d'une façon ou d'une autre.
mais peut être ce qui peut t'aider parce que ça va peut être te faire mal au début mais tu te sentiras libérée après plutôt que d'attendre ce fameux coup de tél, c'est de lui demander de quoi il veut discuter.
peut être que oui il va te quitter Janysse mais si c'est pour passer un sale aprèm de vendredi juste avant le weekend ça vaut pas la peine d'attendre, demandes lui carrément ma belle
#1333093
Je comprends ce que tu dis. Mais là ça va, j'accepte, je procède par étapes. Je sais ce qui va se passer et c'est ok. Bientôt tout sera fini. Cet après-midi je suis entourée et occupée, je suis en train de monter un plan pour passer le mois de juillet ici, parce que je m'y sens bien, avant d'affronter la suite. Ça va aller. Je vais attendre le coup de fil, ça va aller.
#1333095
Coucou ma jolie Janysse,

Personne ne peut présumer à 100% de ce qu'il va dire, mais en effet, ça ne sent pas bon du tout. Tu le sais, il le sait, il sait que tu as compris (à moins d'être un idiot mais je ne crois pas qu'il le soit).

Et pour le coup, Janysse, je suis totalement raccord avec toi concernant cette attente. En effet, cela ne servirait à rien de mon point de vue de lui demander "mais de quoi veux-tu me parler?", parce que ce serait, pour toi, dans ton esprit, te rabaisser, te montrer une nouvelle fois en demande alors que ce n'est pas ce que tu souhaites.

Essaie aussi de ne pas éterniser la conversation avec lui. J'ai malheureusement déjà été quittée par téléphone (deux fois), je n'ai pas cherché à connaître le pourquoi du comment en profondeur, une fois que la messe était dite, et bien basta. Et je peux t'assurer que je ne regrette absolument pas d'avoir su couper court à ces moments-là.

Après tu verras bien ce qu'il te dit mais pense surtout à te préserver. :bisou: :bisou:
#1333096
Carrie007 a écrit : 08 juil. 2022, 14:46 En effet, cela ne servirait à rien de mon point de vue de lui demander "mais de quoi veux-tu me parler?", parce que ce serait, pour toi, dans ton esprit, te rabaisser, te montrer une nouvelle fois en demande alors que ce n'est pas ce que tu souhaites.
je ne vois pas du tout en quoi demander des infos est rabaissant.
#1333097
sandstorm a écrit : 08 juil. 2022, 14:52
Carrie007 a écrit : 08 juil. 2022, 14:46 En effet, cela ne servirait à rien de mon point de vue de lui demander "mais de quoi veux-tu me parler?", parce que ce serait, pour toi, dans ton esprit, te rabaisser, te montrer une nouvelle fois en demande alors que ce n'est pas ce que tu souhaites.
je ne vois pas du tout en quoi demander des infos est rabaissant.
Je ne dis pas que ça l'est mais que celui qui le demande peut le penser ou que celui qui reçoit la demande peut également le percevoir ainsi.

N'oublions pas que nous sommes tous différents, alors entre ce que je dis, ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je dis vraiment, ce que l'autre entend, ce que l'autre veut entendre, ce que l'autre croit entendre, il y a pléthore de situations.

Et je pense que pour Janysse, lui demander de quoi il veut parler, ce serait en rajouter une couche et ce serait la fatiguer encore plus.

Et puis elle l'a déjà fait, en lui demandant tout à l'heure pour quoi il voulait passer la voir, et il a répondu.
Autant je pense que le message suggéré par Elieza était pertinent (j'aurais pu le suggérer également), autant insister serait contre-productif. Pour Janysse surtout

Et ce n'est évidemment que mon point de vue (et pas sûre de mon côté que j'aurais agi de la même manière à sa place, je me connais, j'aurais été capable d'appeler tout de suite et d'exiger la conversation immédiatement, mais Janysse n'est pas moi ;) )
#1333098
Carrie007 a écrit : 08 juil. 2022, 15:12
Et puis elle l'a déjà fait, en lui demandant tout à l'heure pour quoi il voulait passer la voir, et il a répondu.
moi ce que je comprends (mais c'est mon ressenti) c'est qu'il n'a pas répondu, il répond partiellement
#1333100
Je comprends vos deux points de vue (coucou les filles :bisou: ), et honnêtement j'ai déjà ma réponse. L'absence totale de tendresse, et de nouvelles toute cette semaine, ne laissent pas vraiment place au doute. J'ai été quittée suffisamment de fois pour savoir ce que ça veut dire, nul besoin de lui demander de préciser. Cette temporalité me permet aussi d'avancer à petits pas. J'ai pris une grosse claque hier soir parce que je m'étais remise à y croire, à croire que c'était possible que ça fonctionne entre nous, mais maintenant je sais ce qu'il en est. Alors ce weekend on va clôturer notre histoire, je sais déjà pourquoi il part : son deuil n'est pas terminé, il n'a pas la place émotionnelle pour moi, il ne m'aime plus ou pas assez - les sentiments ne suffisent jamais.

Tu as raison Carrie, il n'y aura pas besoin de palabrer des heures.

En fait je l'ai aidé à se réparer ce mec. Je sais qu'il va entamer toutes les démarches nécessaires pour lui, qu'il va faire son deuil, qu'il va avancer, qu'il va devenir l'homme merveilleux que j'ai aimé, les casseroles trop bruyantes ou les bagages trop lourds, en moins. Et dans 6 mois, un an, il en rencontrera une autre et ça sera parti. Et ça ne sera pas moi. C'est ça qui me rend tristissime, ce n'est pas la petite fille qui parle et qui a peur de perdre, c'est la femme adulte là qui pleure parce qu'elle sait qu'elle rate un truc. Je pense vraiment qu'on rate un truc. Mais c'est comme ça, des gens qui se loupent, pas la bonne personne au bon moment il y en a tous les jours.

En fait je réalise que toutes les pensées que j'ai habituellement lors d'une rupture ne sont pas là. Je ne me sens pas nulle, je ne me sens pas merdique. Je n'ai pas envie de mourir. Je n'ai pas envie de le récupérer. Je me trouve merveilleuse et forte, et je le trouve très con de lâcher ça. C'est vraiment tant pis pour lui en fait. Je me trouve vraiment aimable. Et clairement il n'est pas prêt pour une relation comme ça, pas prêt pour choisir d'être heureux, pas prêt pour m'aimer moi - ou il n'en a pas envie. Et c'est comme ça.

Il y a des jours encore très sombres qui m'attendent mais là je me sens presque apaisée, juste très très très triste, et c'est normal - et rassurant, ça veut dire qu'il y a eu de la vie, qu'il s'est passé quelque chose. Et je ne me dis plus que je l'ai cherché en me mettant avec lui, on a vécu une très, très jolie histoire d'amour - parce que oui, il m'a aimée -, pendant 10 mois, et ça merde depuis 2 mois et on ne peut pas aller plus loin pour des raisons qui ne m'appartiennent pas.
#1333101
En fait je réalise que toutes les pensées que j'ai habituellement lors d'une rupture ne sont pas là. Je ne me sens pas nulle, je ne me sens pas merdique. Je n'ai pas envie de mourir. Je n'ai pas envie de le récupérer. Je me trouve merveilleuse et forte, et je le trouve très con de lâcher ça. C'est vraiment tant pis pour lui en fait. Je me trouve vraiment aimable.
ça c'est vraiment une grande avancée! et c'est probablement le plus important pour toi!
#1333102
Carrie007 a écrit : 08 juil. 2022, 15:40 Bien sûr qu'il n'a répondu que partiellement, mais il a répondu.

Et sa réponse en soi était peut-être ce que lui pouvait faire de mieux, "pour discuter de visu". C'est une réponse.
il a donné la réponse qui l'arrange lui pour le moment, il pense à lui, et pas à Janysse et à ce que ça peut lui faire.
#1333103
Coucou jolie Janysse,

Théoriquement j'aurais attendu , pris en considération son désir d'attendre le début de semaine prochaine " de visu" , respecté le tempo qu'il m'impose , attendu calmement ce qu'il avait à dire

En vrai dans la vraie vie , n'y tenant plus, j'aurais rappelé quasiment immédiatement et provoqué une discussion par téléphone absolument bordélique qui se serait terminée dans les larmes ( c'est en tout cas ce que le moi d'il y a 4ans a fait dans la rupture qui m'a amenée sur ce forum :mrgreen: ).

Tu as choisi une solution intermédiaire et ma foi tu fais comme tu peux , et je trouve que tu as grandi Janysse .

On ne va pas se mytho comme dirait ma fille, je pense que toutes ces précautions oratoires , cette grande politesse , ne sentent pas très bon.

Il,est normal que tu aies un peu d'amertume , mais bon ne te projette pas dans son avenir à lui . J'ai pu développer aussi ce genre de pensées ( "ressassé à l'infini pendant de longs mois "serait plus exact :D ) sur les relations futures de mon ex pavées de roses et d'harmonie , pendant que moi j'etais seule et malheureuse . 4 ans après je peux te dire que ça ne s'est pas du tout passé comme ça.
Et au fond peu importe . Si une relation ne doit pas être, elle n'est pas , et finalement c'est très bien comme ça, rien ne sert de vouloir contrer le destin.

Ce que je crois surtout , c'est que tu as sacrément évolué Janysse . Ça ne veut pas dire que tu ne seras plus jamais triste, et tu as tout à fait le droit de l'être, de pleurer , de pester et de ressasser , mais ça veut dire que tu as en toi de sacrées ressources .

Bisous fabuleux :bisou:
#1333107
sandstorm a écrit : 08 juil. 2022, 17:53 il a donné la réponse qui l'arrange lui pour le moment, il pense à lui, et pas à Janysse et à ce que ça peut lui faire.
Certes , mais chacun " joue sa partie " comme on peut souvent le lire ici . Lui pense aux conditions qui lui conviennent , à ses impératifs à lui et je ne pense pas qu'on puisse lui reprocher.
" Ce qui est terrible , c'est que tout le monde a ses raisons " et il fait l'accepter aussi je crois ;)
Biz
#1333108
Selmasultane a écrit : 09 juil. 2022, 09:35
sandstorm a écrit : 08 juil. 2022, 17:53 il a donné la réponse qui l'arrange lui pour le moment, il pense à lui, et pas à Janysse et à ce que ça peut lui faire.
Certes , mais chacun " joue sa partie " comme on peut souvent le lire ici . Lui pense aux conditions qui lui conviennent , à ses impératifs à lui et je ne pense pas qu'on puisse lui reprocher.
" Ce qui est terrible , c'est que tout le monde a ses raisons " et il fait l'accepter aussi je crois ;)
Biz
oui exactement, il joue sa partie, Janysse doit donc penser à elle, et faire ce qu'elle pense lui fera du bien sans se soucier de l'image qu'elle peut renvoyer à l'autre (d'autant plus que l'on contrôle pas l'image que l'autre a de nous).

biz
#1333109
Coucou,
Je vous réponds très vite (pour le moment), je me fiche de l'image qu'il peut avoir de moi maintenant. Je pense à moi. C'est moi qui ai choisi le téléphone donc ça va je suis sereine. Je sais ce qui m'attend, je sais que ça va être horrible mais ça va aller.

Je sais où j'habite. Et oui je trouve aussi que j'ai progressé et je suis fière de ce que je fais et ce que je suis.

Je vous embrasse
#1333111
Elieza a écrit :Coucou Janysse.
Comment vas tu?
Des nouvelles?
Coucou

Ça va. J'ai retrouvé une amie à la rivière cet après-midi, je n'ai fait que pleurer (elle était avec son nouveau boyfriend, j'y peux rien ça me fait mal de les voir jouer ensemble dans la rivière, c'était comme ça que j'imaginais mon été avec mon amoureux). Là je viens vous écrire rapidement entre deux parties de pétanque. Je reste dans le village jusqu'à lundi, je dois absolument rentrer ensuite (j'héberge une copine et je dois récupérer des colis), mais dès mardi je repars dans ce village, un couple d'amis me donne l'asile jusqu'au 23 et après je trouverai encore d'autres personnes pour m'accueillir jusqu'à la fin du mois.

Je ne sais pas si je suis dans la fuite, l'évitement ou juste que je fais ce qui est bien pour moi. Ce que je constate c'est que je passe de bons moments à jouer à la pétanque, à rire de tout autre chose avec toutes ces personnes. Aussi, dès que j'ai parlé de la situation à ces différentes personnes (toutes et tous sont beaucoup plus âgé·e·s que moi, on a entre 20 et 30 ans de différence d'âge - j'ai toujours apprécié le temps passé avec des personnes beaucoup plus âgées), toutes et tous m'ont immédiatement proposé de rester chez elleux ou ont dit oui quand j'ai demandé. Je suis entourée de personnes qui sont prêtes à faire ça pour moi et si ça n'est pas ça, "réussir sa vie", vraiment, je ne vois pas ce que c'est. Je suis aimée. Ma douleur les touche. C'est absolument merveilleux ce qui se passe et j'en suis reconnaissante à chaque instant et pour le moment c'est ça qui me tient. Je suis triste, j'ai mal, je pleure, mais je ne suis pas en train de m'effondrer parce qu'au dedans c'est putain de solide en fait.

Et donc, pas de nouvelles. Je ne sais pas quand il va m'appeler - ni s'il va vraiment le faire - et pour le coup ça m'angoisse un peu mais je ne veux pas lui écrire ou l'appeler. Pas par fierté ou stratégie, seulement parce que je n'en ai pas du tout envie, c'est à lui de faire un peu le taff.

Je redoute ce moment, je redoute le moment d'après, mais je sais que j'ai besoin d'être libérée, et que ça sera horrible mais ça ira mieux après. Et je sais ce que je veux lui dire. Peu importe ce que ça dit de moi, je veux lui dire qu'on loupe un truc, qu'il a tout gâché, qu'on n'en est pas au même stade, que ça arrive tous les jours, qu'il n'y a plus rien à dire. Je ne lui donnerai ni ma colère, ni ma peine, ni rien de plus. Je lui souhaite d'être heureux, je veux qu'il aille bien, mais ça je le garderai pour moi parce qu'il est hors de question que je lui allège (ENCORE) le truc.

Je retourne boire l'apéro avec ces gens qui m'ont accueillie comme une des leurs, je retourne plonger dans la bonté et la générosité, et même si je ne me sens pas tout à fait prête à lui dire adieu (je suis amoureuse, très amoureuse de cet homme), je le ferai, et je sais que ça ira.

Tendres baisers
#1333119
J'ai suivi le conseil de mon amie chez qui je loge, j'ai éteint mon téléphone, je refuse qu'il m'appelle à 21h40 un dimanche soir. Je ne pensais pas qu'il me ferait un coup pareil, tant de lâcheté je suis dégoûtée. C'est effectivement pas réglo du tout, moi je veux juste que ça se termine et passer à autre chose. Là c'est assez clair, il a perdu ses couilles, il attend que ça vienne de moi, il essaie de me dégoûter. Bien joué. Je vais regarder ma série, me coucher, et demain c'est terminé. Je ne l'appellerai pas, j'ai bien compris. Me faire ça à moi c'est vraiment odieux.
#1333123
Je suis tellement blessée d'avoir été traitée comme ça. Je suis ultra surprise aussi, rien dans notre relation ou sa façon de fonctionner ne laissait présager un truc pareil. Quand je me sentirai prête, dans la semaine, c'est moi qui vais appeler pour mettre un terme. Je ne veux pas laisser passer ça.
#1333125
Janysse, j'ai commenté avant de voir ton dernier message. En effet, je pense que moi j'aurais fait le pas toute suite apres son message de parler de visu machin parce que je suis incapable d'être dans l'attente pour un truc semblable. Aller courage, montre qui est le plus mature des deux.
#1333128
Coucou ma jolie Janysse,

Je voudrais te passer un mot d'encouragement pour ces moments difficiles à la fois douloureux.

Le chagrin d'amour, la déception, l'attente interminable, ne plus reconnaitre la personne, la perte de confiance, les fausses belles paroles et les fausses promesses....Je sais que ce que tu es en train de vivre, est inconsolable. Mais on sait que cela passera aussi.

Attendre ou ne plus attendre, être la largueuse ou larguée, finalement, à mon avis, ne change pas la propre vérité de l'histoire.

Je te trouve bcp plus grandie et indépendante. Les ressources intérieures acquises au fur et à mesure des expériences de vie.

Je suis contente que tu sois bien entourée. Et je t'encourage à te trouver seule, face à toi-même et à ton histoire, votre histoire, pour être lucide et faire un choix en sorte que cela t'apaise et te donne de la force pour avancer dans la vie.

Courage à toi.

Gros bisous fabuleux :bisou:
#1333130
Un jour, un roi dit aux sages de sa cour:

"Je veux créer une bague très particulière. J'ai acheté l'un des plus beaux diamants du monde, je veux cacher dans l'anneau un message qui puisse servir dans les moments de désespoir. Cela sera mon héritage. Ce doit être une phrase courte, que je placerai sous le diamant de la bague."

Tous ceux qui écoutaient, étaient des sages.
Ils réfléchirent longtemps mais en vain: s’ils pouvaient écrire des essais, ils n’étaient pas capables d’écrire un message court, ne contenant pas plus de deux ou trois mots, qui puisse aider dans les moments difficiles ...

Le roi fut élevé par un vieux serviteur. Lorsque la mère du roi mourut prématurément, c’est ce serviteur qui prit soin de lui. Il fut donc traité comme un membre de la famille. Le roi éprouvait un grand respect pour le vieil homme et décida d’aller le consulter.

Le vieil homme lui dit:

"Je ne suis ni sage, ni instruit, ni académique, mais je connais un message. On me l’a transmis petit et cela m’a beaucoup aidé durant ma vie au palais.”

Le vieil homme écrivit quelque chose sur un morceau de papier, le plia et le tendit au roi. "Mais ne le lisez pas. Gardez-le caché et ne l'ouvrez que lorsqu'il n'y aura pas d'autre choix."

Des années plus tard, il y eut une invasion du royaume et le roi perdit la bataille. Il s'enfuit sur son cheval mais ses ennemis le suivirent. Il était seul et les ennemis étaient nombreux. Il atteignit l'endroit où la route se terminait. Il n’y avait plus d’issue. Devant lui, un abîme donnant sur une vallée profonde. La chute serait fatale. Il ne pouvait pas revenir en arrière car les ennemis avaient traversé le chemin. Il pouvait entendre le bruit de leurs chevaux. Il n'y avait pas moyen de s'en sortir.
C’est à ce moment qu’il se souvint de la bague.
Il l'ouvrit, sortit le morceau de papier et lut le message court mais précieux:
"Cela passera aussi".

Lorsqu'il lu le message, il sentit un grand silence l'envelopper.
Les ennemis qui le poursuivaient s’étaient peut être perdus dans la forêt ou bien étaient-ils partis dans la mauvaise direction. On n’entendait plus les chevaux.

Le roi fut reconnaissant envers le serviteur. Ces mots étaient merveilleux! Il plia le morceau de papier et le remit sous la bague en diamant. Il rassembla son armée dispersée et rentra au royaume.

Il retourna au palais avec un sentiment de triomphe, on lui organisa une grande fête avec chants et danses, il se sentait très bien.
Le vieux domestique se tenait à côté de lui et lui dit:
"Ce moment aussi est approprié, regardez à nouveau le message.”

"Mais je viens de gagner, les gens célèbrent mon retour, je ne suis pas désespéré, je ne suis pas dans une impasse."

Et le vieux serviteur dit: "Écoutez-moi, ce message est utile lorsque vous êtes battu, mais également lorsque vous gagnez.”

Le roi ouvrit la bague et lut le message:
"Cela passera aussi".

De nouveau, il ressentit la même chose, un silence qui l’enveloppa, bien qu’il fût dans une foule qui célébrait et dansait. Sa fierté et son ego avaient disparu. Le roi avait compris le message. Il était éclairé.

Puis le vieil homme dit:
"Vous souvenez-vous de tout ce qui vous est arrivé dans votre vie ? Rien ni aucune émotion ne sont fixes, il existe le jour et nuit, il y a des moments de bonheur et des moments difficiles, acceptez-les comme une partie naturelle des choses parce qu'elles font partie de la vie. C'est la grande respiration qui développe en nous l'humilité et le contact avec la puissance de notre vulnérabilité."
#1333132
C'est ça le plus dur,qu'accepter que la personne pour laquelle on s'est vraiment investie n'était en vérité qu'attachée et pas amoureuse.
Je vois que tu es encore un peu dans le déni puisque tu parles d'amour de 10 mois,mais en réalité même s'il t'appréciait énormément il ne t'aimait pas de la même façon que toi tu l'aimais.
Un amour à sens unique ça fait toujours mal mais comme tu es bien entourée et que tu commences à penser à tes propres besoins ça ira mieux bientôt.
Et je rejoins les autres commentaires,le fait de ne pas t'appeler du week-end c'est très moyen
#1333137
Ça y est, c'est fini.

Profitant du fait qu'une amie était à la maison pour la soirée et la nuit, je l'ai appelé. "J'allais t'appeler" a-t-il dit - mon oeil. Ç'a été très bref. Je lui ai dit, tu voulais discuter, alors je t'écoute. Il m'a sorti "Comme je te l'ai dit la dernière fois, c'est compliqué pour moi pour l'instant". J'ai dit ok mais moi je peux plus. Ça n'est plus possible, il faut que ça s'arrête. Il a dit "Je sais que je te fais souffrir". La liaison téléphone entre chez lui et chez moi est étrangement pourrie, je n'entendais pas grand chose. Ce qui force à abréger une telle conversation. J'ai dit "Je t'aime encore, mais là c'est plus possible". Et puis, tout ce qu'il y avait de joli entre nous, il n'y a plus rien, tu as tout gâché. "Je sais". J'ai dit que je le recontacterai pour mes affaires. J'ai fini par "Aurevoir Machin" et j'ai raccroché. J'ai pleuré pendant deux heures c'était horrible.

C'est moi qui ai pris les devants, mais c'est moi la larguée. Pas une seule seconde il n'a essayé de me retenir, de s'opposer à cette décision, il a juste laissée faire. Il m'a poussée à la rupture en fait - affreusement banal dans ce genre de situation. J'ai été obligée de quitter l'homme que j'aime parce que lui n'y arrivait pas alors même qu'il ne m'aime plus.

Parenthèse à ce sujet, Bibo bobo je ne suis pas d'accord avec toi, cette histoire n'a pas été un amour à sens unique, pas entièrement, on s'est aimé, il m'a aimée, rien de ce qui s'est passé dernièrement n'enlève de la valeur aux sentiments qui ont pu être partagés, et je ne suis pas dans le déni en disant ça. Et en fait ça m'appartient à moi et pour le coup je ne laisserai personne m'enlever ça.

Bref, je suis en vrac. Les copines me disent que j'ai été courageuse, mature, que j'ai pris la bonne décision pour moi mais j'ai l'impression de n'avoir rien décidé du tout, d'avoir agi seulement parce que j'étais au pied du mur et parce que je n'avais plus le choix. Une petite part de moi est en train de paniquer, de se dire "mais tu ne lui as même pas demandé ce qu'il voulait lui, où il en était" etc etc alors même que je sais très bien que ça n'aurait servi à rien. Il n'a pas protesté un instant, n'a pas voulu me retenir.

Je n'arrive pas à me sentir bien avec ce que j'ai fait.
#1333138
Il savait que tu avais compris, il a peut être voulu que tu prenne le devant, ou peut être il voulait juste éviter ce moment en pensant que t'avais compris et que donc tu n'allais pas l'appeler, lui non plus et que ça en resterait là.

l'important c'est que tu as agis pour toi, pour cesser cette attente...

La situation était difficile... s'il t'avait appelé lui ça aurait été quand même difficile, si vous ne vous étiez pas appelé idem, etc.

Il faut penser à l'après aussi hélas: pour les affaires est ce que tu comptes récupérer tes affaires toute seule en mains propres, par la poste, demander à un copain, copine de le faire à ta place? Aussi il faut penser au reste: est ce que vous avez des amis en commun? est ce qu'il y a un risque de le voir quelque part? les réseaux? pense tu le bloquer de partout? ou non?
je sais que c'est des questions pas agréables mais elles vont se poser à un moment donné...

courage à toi!
#1333141
coucou Janysse,

oh comme je n'aime pas cette lâcheté de sa part.
Je trouve ça moche ( je l'ai vécu) car en plus de la douleur inhérente à toute rupture , tu te retrouves avec la sensation que c'est toi qui as rompu ( la bonne grosse double peine et la sensation de s'auto larguer , la douleur du largué et la culpabilité du largueur )
Bref
Tu vas forcément passer par des moments où tu vas te demander "mais si je n'avais pas appelé etc..." .Bon , tu le sais au fond de toi, tu n'as fait qu'avoir le courage que lui n'avait pas , et tu as juste mis fin à cette mort à petit feu qui consiste à constater le désinvestissement croissant de l'autre.
Ca n'enlève rien à cette histoire qui a été , qui a eu sa fonction dans ton cheminement ( je ne suis pas d'accord non plus Bibo Bobo, ce n'est pas parce qu'une histoire se termine que l'amour n'a pas été à un moment partagé et mutuel)

Tu ne vas pas te sentir bien aujourd'hui, et sans doute pour quelques temps, mais ça va passer jolie Janysse.

Gros bisous :bisou:
#1333143
Selmasultane a écrit : 12 juil. 2022, 17:27
Ca n'enlève rien à cette histoire qui a été , qui a eu sa fonction dans ton cheminement ( je ne suis pas d'accord non plus Bibo Bobo, ce n'est pas parce qu'une histoire se termine que l'amour n'a pas été à un moment partagé et mutuel)
moi j'ai plutôt l'impression que Bibo Bobo voulait dire qu'il l'a peut être pas aimée autant qu'elle l'aurait voulu, (mais ça n'enlève rien à cette histoire effectivement).
#1333144
Personnellement, je serais très en colère avec ce type. Tout ce qui t'as fait vivre c'est dernier mois, dernière semaine.... la séparation d'avec son ex, tout ce qui te contais. Pas comme si tu avais vécu que tu bonheur a ses cotés hen ? et la cerise sur le gateau, même pas capable de s'assumer et te laisser proprement. Oui tu as pris une décision pour toi, celle de ne plus être dans l'attente, celle de penser a ton inconfort dans cette relation. Maintenant tu peux avancer plutôt que souhaiter un hypothétique revirement de situation. Tu as gagné probablement beaucoup de temps.
#1333147
Coucou Janysse,

Quand je suis arrivée sur ce forum en 2019 tu as été la première à me répondre je m’en souviens encore, cela m’avait fait énormément de bien, tes mots, ton soutien…

Ce que je lis ici me fait beaucoup de peine, Je compatis sincèrement.
Tu n’as rien à te reprocher, tu as été fiable, juste. Je trouve vraiment que tu es une belle personne.

Bon courage, je t’envoie plein de force.
Bisous
#1333148
sandstorm a écrit : 12 juil. 2022, 11:20 Il faut penser à l'après aussi hélas: pour les affaires est ce que tu comptes récupérer tes affaires toute seule en mains propres, par la poste, demander à un copain, copine de le faire à ta place? Aussi il faut penser au reste: est ce que vous avez des amis en commun? est ce qu'il y a un risque de le voir quelque part? les réseaux? pense tu le bloquer de partout? ou non?
je sais que c'est des questions pas agréables mais elles vont se poser à un moment donné...
On est juste amis sur Facebook où il ne poste rien, je ne le stalk pas, il me retirera de sa liste s'il veut, moi si j'en sens le besoin je le virerai mais bon c'est pas un truc qui m'inquiète. Et oui je risque de le croiser dans nos bars de prédilection mais pour le moment je ne suis pas en ville donc aucun risque cet été. Pour les affaires je ne sais pas encore. Je pensais passer par un.e intermédiaire pour ne pas le revoir. Ce n'est pas urgent, je verrai au moment où je le sens. J'ai rangé ses cadeaux, rangé la seule photo que j'ai de nous, acheté de nouveaux draps que j'ai mis sur mon lit. J'ai jeté sa brosse à dent.
Selmasultane a écrit :Bon , tu le sais au fond de toi, tu n'as fait qu'avoir le courage que lui n'avait pas , et tu as juste mis fin à cette mort à petit feu qui consiste à constater le désinvestissement croissant de l'autre.
Oui. Il vaut mieux ça que 2 mois de plus d'insécurité affective, des moments à deux arrachés à son incertitude et un sentiment de rejet croissant à chaque nouvelle entrevue.
sandstorm a écrit :moi j'ai plutôt l'impression que Bibo Bobo voulait dire qu'il l'a peut être pas aimée autant qu'elle l'aurait voulu, (mais ça n'enlève rien à cette histoire effectivement).
Justement, il y a eu plusieurs mois de réel équilibre, où je me sentais aimée à la mesure de ce que je lui donnais. C'est la première fois que je me suis sentie en sécurité affective et paisible avec un garçon. Je sais qu'il m'a aimée de la même façon. Les choses ont tourné de façon merdique mais il y a eu cet amour mutuel équilibré.
Powercath a écrit :Personnellement, je serais très en colère avec ce type. Tout ce qui t'as fait vivre c'est dernier mois, dernière semaine.... la séparation d'avec son ex, tout ce qui te contais. Pas comme si tu avais vécu que tu bonheur a ses cotés hen ? et la cerise sur le gateau, même pas capable de s'assumer et te laisser proprement. Oui tu as pris une décision pour toi, celle de ne plus être dans l'attente, celle de penser a ton inconfort dans cette relation. Maintenant tu peux avancer plutôt que souhaiter un hypothétique revirement de situation. Tu as gagné probablement beaucoup de temps.
C'est le souvenir de ces mois de joie qui m'a fait tenir le coup pendant toutes ces semaines, et la perspective que ce n'était que temporaire. Je ne regrette rien. Je ne regrette pas d'avoir été un pilier pour mon amour qui était en détresse, de l'avoir soutenu comme je l'ai fait, je le referais dix fois. Mais je ne peux pas continuer à occulter le fait que j'étais malheureuse depuis deux mois.

Je ne ressens rien pour le moment. Pas de colère, pas de soulagement. J'ai juste mal. Je m'occupe à 100%, je ne suis presque jamais seule, je vais à la rivière, je dîne avec des amis, je bois l'apéro, il y a plein d'activités ici et ça me fait du bien, je ne pense pas à cette histoire. Là je voulais vous répondre à toutes et j'y repense et j'ai de nouveau mal et envie de pleurer. Je sais qu'une part de moi essaie de fuir la douleur - parce que je la connais par coeur et que je n'en peux plus de traverser ça aussi souvent. En même temps ça va à peu près. Je dors, je mange, je ris, je vis ma vie. Je refuse d'y penser. Voilà j'y pense, j'ai perdu mon amour, je pleure à chaudes larmes. Et ça fait juste mal. Le monde est une plaie immense, tout me fait penser à lui, à nous, le monde n'est que douleur. Il me manque. Chaque. Jour. La colère viendra plus tard. Je sais que je suis dans la fuite.

Je vais essayer de me remettre un peu au travail parce que j'ai pris beaucoup de retard.
Lili9 a écrit :Coucou Janysse,

Quand je suis arrivée sur ce forum en 2019 tu as été la première à me répondre je m’en souviens encore, cela m’avait fait énormément de bien, tes mots, ton soutien…

Ce que je lis ici me fait beaucoup de peine, Je compatis sincèrement.
Tu n’as rien à te reprocher, tu as été fiable, juste. Je trouve vraiment que tu es une belle personne.

Bon courage, je t’envoie plein de force.
Bisous
Merci Lili pour ton message et ton soutien. Tu as raison je n'ai rien à me reprocher.

Je vous embrasse
#1333150
Merci Elieza

Je suis dans du coton, j'en reviens pas que ça soit arrivé, qu'il m'ait fait faire ça. Qu'il n'ait pas pris de mes nouvelles après la Suisse. Qu'il ait refusé qu'on s'appelle. Qu'il m'ait fait attendre sans nouvelle tout un weekend. Qu'il m'ait laissée partir sans un mot. Sans tendresse, sans rien. Il n'y a plus rien.

Je suis toute seule aujourd'hui, mes logeurs sont partis pour 24h. Je suis dans la fuite depuis deux semaines, tout le temps occupée, avec quelqu'un. Tous les souvenirs me reviennent en pleine poire. Je rêve de lui la nuit et je me réveille dans un lit vide. On dormait toujours enlacés toute la nuit, cette tendresse-là me manque à en crever.

Je suis jalouse de son ex. Qui a passé 13 ans avec lui. Cette femme a eu treize ans avec lui, et moi je n'ai eu qu'une toute petite année. J'aurais voulu tellement plus, et je croyais vraiment qu'enfin, j'avais le droit d'être heureuse et d'être aimée.

Je suis épuisée
#1333151
Je passe te faire un gros bisou de soutien Janysse.

Toutes ces phases sont normales et même sans doute nécessaires, inutile de le dire . Comme une mue j'imagine .

Prends le temps d'être complètement down . Le manque physique est toujours le plus criant au début

Tu as le droit d'être heureuse , tu es aimée de beaucoup de personnes.

:bisou:
#1333157
Merci Selma :bisou:

Je fais tout pour ne pas y penser. Lorsque j'en parle c'est de façon posée et calme. C'est assez étrange, je n'arrive pas à savoir si je vis plutôt bien la situation (parce que c'est quand même mieux que l'incertitude anxieuse des deux derniers mois) ou si je suis dans le déni.

Hier je me suis retrouvée à hurler de douleur entre deux larmes toute seule. Le temps me paraissait infiniment long d'ici le coucher du soir, et impossible de dormir. J'ai fini par trouver une copine disponible pour une rivière et un mojito. Et d'un seul coup tout allait mieux. Les nuits sont compliquées, je crois que je rêve de lui. Heureusement que j'ai un traitement stable et efficace depuis des années, ça me permet de dormir correctement 8 à 9h.

Je suis en vacances pour un mois dans un charmant village des Cévennes et je me laisse porter. Et ça va. Il y a des moments difficiles mais globalement ça va bien - je suis vraiment surprise. Il y a un truc infiniment solide au fond de moi.

Théoriquement je lui souhaite d'être heureux et d'aller bien, mais j'espère qu'il va quand même en chier quelques années, et qu'il en chie un max en ce moment ce gros lâche (il n'a pas besoin de connaître ma bienveillance).

Allez je file, ce soir c'est la fête au village... Je vous embrasse !
#1333166
Bon, mes logeurs ont le covid, j'ai dû changer de crèmerie. Je suis dans une maison qu'on me prête 3 semaines mais toute seule. J'appréhende énormément la solitude, je ne me sens pas capable de rester 3 semaines ici toute seule. Il y a plein de gens au village et plein de choses à faire mais personne qui vit avec moi, avec qui prendre le petit-déjeuner, le café, les repas de la journée, avec qui papoter toute la journée. Je vais essayer de trouver une copine pour venir avec moi quelques jours ici mais là ce covid tombe vraiment mal, je me sens très angoissée. J'ai grand besoin d'être entourée et qu'on s'occupe de moi pour me reposer de tout, c'est une vraie épreuve là qui s'annonce (mais toujours mieux que d'être seule à Montpellier). Même me nourrir est compliqué, au moins là on me faisait à manger.

J'ai rêvé de lui cette nuit. Je rêvais qu'il devait m'appeler, j'attendais son coup de fil des jours entiers.

J'ai hâte que ça aille mieux...
#1333226
Hello

Depuis que je ne suis plus chez mes amis, je sombre. Je pleure tous les jours, plusieurs fois par jour. Je vois des gens, je passe du temps au téléphone avec mes amies, mais dès que je suis seule c'est l'horreur tout me tombe dessus. Je dors très mal - en partie à cause de la chaleur, en partie à cause du bruit dans la rue. J'ai peur de m'effondrer totalement.

J'ai repris des vidéos d'hypnose sur YouTube, cela m'apporte un réconfort ponctuel. J'ai l'impression d'être coincée au purgatoire, le temps est suspendu, le temps est infiniment long. Je ne veux pas rentrer à Montpellier, j'y serai encore plus seule. Ici il y a du monde autour.

Les pensées négatives commencent à ressurgir. Je n'ai été qu'un pansement. Aucun homme ne veut rester avec moi plus d'un an. Je n'ai jamais rien construit de concret avec qui que ce soit. Je voudrais construire et partager ma vie avec un partenaire. J'ai peur que ça ne m'arrive jamais. Je me répète tous les jours que je suis aimable, que je m'aime, que je suis aimée - mais je me sens seule à crever.
#1333227
Janysse a écrit : 18 juil. 2022, 15:46
Les pensées négatives commencent à ressurgir. Je n'ai été qu'un pansement. Aucun homme ne veut rester avec moi plus d'un an. Je n'ai jamais rien construit de concret avec qui que ce soit. Je voudrais construire et partager ma vie avec un partenaire. J'ai peur que ça ne m'arrive jamais. Je me répète tous les jours que je suis aimable, que je m'aime, que je suis aimée - mais je me sens seule à crever.
tu es sans aucun doute quelqu'un de très aimable et d'entouré, regarde tous les copains, copines, connaissances qui te soutiennent..
par contre une piste intéressante c'est de te poser la question de savoir pourquoi cette rupture te fait penser que tu n'es pas aimable.
#1333228
Bonjour Janysse,

Je comprends tout à fait ce que tu ressens, étant moi même dans quasi le même état d'esprit que toi.. Je sais ce que ça fait de pleurer toute la journée ( j'ai développé une espèce de sècheresse oculaire tellement j'ai passé mes 3 derniers mois à chialer comme une madeleine ) :shock:

Mon ex s'est déjà recasé avec le genre de nana trop parfaite, trop bien foutu, trop tout va bien, qui voyage, cool et qui ne se prend pas la tête.. Et moi maman célibataire deux gosses sous le bras, Je peine à m'en sortir, un rien me fait pleurer et j'ai remarqué que je suis devenu beaucoup trop fragile émotionnellement ( je chope tout ce qui passe dans l'air comme virus) .. Je t'écris ce message seulement dans le but de te dire que tu n'es pas seule, que tu n'es pas nulle, qu'on est plusieurs à en chier mais ça passera.

N'hésites pas si tu as besoin de parler, vider ton sac, pleurer, tu n'es pas seule et même si je suis qu'une simple inconnue je comprends ta douleur ! Et pareil que toi, plusieurs fois dans la journée ce sentiment de solitude est pesant.. Mais tu peux m'écrire en privé si cela peut t'aider.

Je t'envoie plein de courage & ondes positives :bisou: :bisou:
#1333229
Janysse,
Et si on faisait une petite retrospective....?
Si je me souviens bien, au début de votre histoire, tu doutais aussi, et c'est normal. Le timing avec lui n'est pas bon, mais regarde les progrès que tu as fait, tout ce que tu as accompli depuis que tu as débarqué sur ce forum...
Si j'étais plus près, je te ferais un immense calin. Alors je t'en fais un de loin. TU n'est pas nulle, tu ne finiras pas seule, tu es aimable ET aimée :)

Je t'embrasse très fort!
#1333231
Janysse,
Les pensées négatives commencent à ressurgir. Je n'ai été qu'un pansement.
C'est noble de soigner les gens, si il est instable ça ne concerne pas ta personne, mais son chemin de vie à lui, quoi que tu eusses pu faire ça n'aurait pas fonctionné si il n'était pas prêt
Aucun homme ne veut rester avec moi plus d'un an. Je n'ai jamais rien construit de concret avec qui que ce soit.
Bon alors la j'ai trés envie de te secouer... C'est définitif, c'est négatif et c'est de la merde.
Tu me sembles avoir construit bien des choses pour toi et avec toi, ne serait ce que dans le domaine professionnel.
Moi je suis resté 16 ans avec la même personne et je n'ai rien construit.
Donc l'engagement sur la durée ne semble pas être la panacée....
Je voudrais construire et partager ma vie avec un partenaire. J'ai peur que ça ne m'arrive jamais.
Peut être bien qu'on touche ici au noeud gordien du problème, à trop chercher et à se dévaloriser comme tu le fais on devient en demande, on se berce d'illusions pour accommoder le réel à notre futur fantasmé, et on se colle des oeilléres.
Je me répète tous les jours que je suis aimable, que je m'aime, que je suis aimée - mais je me sens seule à crever.
Tu l'es trés certainement, maintenant laisse venir des hommes de ta valeur et arrête Tinder. Je suis trés sincérement convaincu aprés ma dernière expérience que ces sites sont des nids à emmerdes, sauf pour les coups d'un soir.
#1333250
Okay Janysse, tu ne travailles plus sur ta maitrise?
Il va falloir que tu commences a penser a t'occuper l'esprit car visiblement tu n'arrives pas a te détacher de ces pensées négatives. Mon copain travaille a distance. Il est partit toute la semaine et on se voit que quelques jours par mois. Bien au début je trouvais tres dur d'etre seule. De me faire a dejeuner seule, diner seule, faire le sport, je télétravail alors oui, je suis tout le temps seule et j'ai appris a vivre comme cela. Apprecié ce temps pour moi et je m'occupe. Oui il faut s'occuper. Penses a ce que tu pourrais faire de tout ce temps ou tu es triste. Je dis pas de te lancer dans une activité intelectuelle demandante, mais de quoi qui t'occupe. Il a quoi au village? Tu pourrais t'inscrire a des cours en art ou quelque chose ? tu dois sortir de la maison...
#1333282
Bonjour tout le monde, merci beaucoup à toustes pour vos messages dans un moment de détresse.
sandstorm a écrit :tu es sans aucun doute quelqu'un de très aimable et d'entouré, regarde tous les copains, copines, connaissances qui te soutiennent..
C'est très vrai. Il y a toujours quelqu'un·e pour répondre au téléphone quand ça ne va vraiment pas.
sandstorm a écrit :par contre une piste intéressante c'est de te poser la question de savoir pourquoi cette rupture te fait penser que tu n'es pas aimable.
Je ne sais pas, peut-être parce que l'homme que j'aime ne m'aime plus, peut-être parce que mon estime de moi est trop fragile.
Sashadubled a écrit :Je t'envoie plein de courage & ondes positives
Merci Sasha :)
Elieza a écrit :Janysse,
Et si on faisait une petite retrospective....?
Si je me souviens bien, au début de votre histoire, tu doutais aussi, et c'est normal. Le timing avec lui n'est pas bon, mais regarde les progrès que tu as fait, tout ce que tu as accompli depuis que tu as débarqué sur ce forum...
Si j'étais plus près, je te ferais un immense calin. Alors je t'en fais un de loin. TU n'est pas nulle, tu ne finiras pas seule, tu es aimable ET aimée

Je t'embrasse très fort!
Oui, tu as raison. Je ne suis plus du tout la même personne, je suis beaucoup plus forte et mature et c'est ça la vraie victoire. Je t'embrasse très fort aussi. :bisou:
in vino veritas a écrit :Tu l'es trés certainement, maintenant laisse venir des hommes de ta valeur et arrête Tinder. Je suis trés sincérement convaincu aprés ma dernière expérience que ces sites sont des nids à emmerdes, sauf pour les coups d'un soir.
J'entends mais je suis plus nuancée à ce sujet. Je connais un paquet de couples de mon âge (durables) qui se sont rencontrés comme ça. De mon expérience, tinder ou pas tinder j'ai toujours galéré avec mes relations amoureuses. Et de fait, cette dernière histoire a été ma plus chouette relation.
Powercath a écrit :Okay Janysse, tu ne travailles plus sur ta maitrise?
Si si, ma thèse attend toujours... Je suis incapable de travailler dessus en ce moment, c'est beaucoup trop exigeant intellectuellement et j'ai le cerveau en bouillie depuis plus de deux mois. Soutenir mon ex, être un pilier pour lui et moi et gérer mes angoisses toute seule, en plus de cette rupture qui me brise le coeur, tout ça m'a épuisée. Je me suis octroyé des vacances jusqu'à mi-août.
Powercath a écrit :Mon copain travaille a distance. Il est partit toute la semaine et on se voit que quelques jours par mois. Bien au début je trouvais tres dur d'etre seule. De me faire a dejeuner seule, diner seule, faire le sport, je télétravail alors oui, je suis tout le temps seule et j'ai appris a vivre comme cela. Apprecié ce temps pour moi et je m'occupe. Oui il faut s'occuper
J'ai d'ordinaire l'habitude d'être seule, vivre seule, etc. C'est comme ça depuis presque 10 ans en fait. Mais là cette solitude est difficile à vivre. Enfin là ça va un peu mieux. Je passe du temps au téléphone avec mes amies, ma maman. Je joue du piano, je chante. Je regarde une série feel-good. J'ai même réussi à aller faire des courses (même si je dois manger des tartines de houmous pendant 3 jours, au moins j'ai à manger). Je prévois beaucoup d'activités avec les gens sur place, il y a.pas mal de choses à faire dans le village. Et finalement hier j'ai passé la journée seule mais c'était bien, je suis allée toute seule à la rivière, j'ai lu un recueil de poèmes, et le soir j'ai dîné chez des voisins.

Disons que le moment de panique où je me suis retrouvée seule est passé.

Et puis j'ai vu ma psy hier, qui m'a un peu embrouillée dans mes pensées. Elle dit qu'il y a du flou autour de la rupture, que lors de cette conversation téléphonique de 5 minutes finalement on ne s'est rien dit, que je ne sais pas ce qui s'est vraiment passé, que je n'ai pas eu l'occasion de lui exprimer tout ce que j'avais à lui dire. Et que c'est pour ça que mes émotions sont aussi violentes. Je passe mon temps à essayer de me distraire mais dès lors que la distraction cesse, tout ça, ce gros paquet de colère, tristesse, incompréhension, me retombe dessus. Mais moi je ne veux pas le voir. Je ne veux pas discuter avec lui. En même temps je ne veux pas rester coincée dans cet état émotionnel. Mais je ne veux pas le voir, je crois qu'on s'est déjà tout dit... Je ne veux pas tomber dans le "et s'il y avait quelque chose à sauver ?".

Mon exercice de la semaine est de lui écrire une lettre pour exprimer tout ce que je ressens. Pas pour lui envoyer bien sûr, pour travailler dessus. J'espère que ça me libèrera un peu. Je rêve de lui toutes les nuits.

Je vous embrasse
#1333325
Coucou,

Je commence à m'accommoder de mon nouveau logement, être seule. Je prévois chaque jour ou soir quelque chose avec des gens. La journée, je m'abrutis devant une émission de télé-réalité captivante, puis je vais me baigner à la rivière, et je reviens pour l'heure de l'apéro. J'ai une copine qui est passée me voir ce weekend. Je m'installe dans un nouvel état larvaire, mes émotions sont moins violentes, la tristesse toujours en fond.

Hier soir j'ai raconté toute l'histoire à ma copine. J'avais l'impression que rien de tout ça n'était vrai, que c'était un mauvais rêve, que j'allais me réveiller. Ça fait presque un mois depuis la dernière fois que je l'ai vu, et cette discussion qui a tout précipité. C'est très bizarre, j'ai l'impression d'être partie en vacances ou en mission, et qu'à mon retour en ville on va se revoir, tout reprendre comme avant. Je crois que je suis encore sous le choc, sidérée, dans le déni. Je me sens découragée d'avance à l'idée de toutes ces étapes de merde qui m'attendent.

Je ne sais toujours pas si je vais le revoir pour une dernière discussion, une vraie discussion, pas les 5 minutes au téléphone où je n'entendais rien. Des copines me disent "mais peut-être que c'est temporaire ? Qu'il est vraiment perdu, que vous vous retrouverez un jour ?" et je commence à avoir envie de ça et ça me terrifie, j'ai trop peur de ne pas avancer, de me faire du mal.

Je n'arrive pas à croire qu'on en soit arrivé là. J'aimerais le laisser partir mais je n'y arrive pas.
#1333330
Janysse a écrit : 24 juil. 2022, 13:07
Je ne sais toujours pas si je vais le revoir pour une dernière discussion, une vraie discussion, pas les 5 minutes au téléphone où je n'entendais rien. Des copines me disent "mais peut-être que c'est temporaire ? Qu'il est vraiment perdu, que vous vous retrouverez un jour ?" et je commence à avoir envie de ça et ça me terrifie, j'ai trop peur de ne pas avancer, de me faire du mal.
qu'attends tu de cette "dernière" discussion?
#1333334
sandstorm a écrit :
Janysse a écrit : 24 juil. 2022, 13:07
Je ne sais toujours pas si je vais le revoir pour une dernière discussion, une vraie discussion, pas les 5 minutes au téléphone où je n'entendais rien. Des copines me disent "mais peut-être que c'est temporaire ? Qu'il est vraiment perdu, que vous vous retrouverez un jour ?" et je commence à avoir envie de ça et ça me terrifie, j'ai trop peur de ne pas avancer, de me faire du mal.
qu'attends tu de cette "dernière" discussion?
Je ne sais pas trop. Une partie de moi espère un retour, voudrait prendre la température pour voir où il en est - tout en sachant que ça ne mènera nulle part et que c'est bel et bien fini.

Peut-être une clôture, j'ai besoin d'avancer mais je n'y arrive pas. Quelque chose qui m'aide à avancer, clôturer. Je suis en boucle sur mon incompréhension, je ne comprends pas comment ça a pu arriver si vite, passer si vite de "Je t'aime, je veux vivre avec toi, je te choisis car je choisis d'avoir le droit d'être heureux" à plus rien. Les fois précédentes, les relations s'étaient lentement mais sûrement dégradées. Alors oui il y a eu ces deux mois de tempête, mais ses paroles ET ses actes allaient dans le sens de "je veux être avec toi, on va traverser ça, je fais tout pour que ça fonctionne". Je sais qu'on voit ici des gens largués la veille de leur mariage. Je sais que c'est possible. C'est différent de le vivre, surtout quand cette relation était si saine et respectueuse avant.

Dans tous les cas ça ne sera pas cet été, et ça n'arrivera pas tant que je ne serai pas au clair avec moi-même, de ce que j'attends d'une éventuelle discussion de rupture.
#1333337
Bonjour Janysse, ce sera ma dernière intervention sur ton fil.

Tout cela est vain. Sa décision lui appartient et rien de ce que tu entendras ne t'apportera l'apaisement.
Aurais tu un "probléme" avec le "controle" ? Ou peut être tu mets beaucoup trop d'égo la dedans, et tu ne veux pas t'avouer que tu es vexée, blessée.
des gens largués la veille de leur mariage. Je sais que c'est possible. C'est différent de le vivre, surtout quand cette relation était si saine et respectueuse avant.
Non ce n'est pas différent, nous somme tous des "gens"

Il est temps de lâcher prise.
Memento mori.
#1333342
Bonjour in vino veritas,
in vino veritas a écrit :Ou peut être tu mets beaucoup trop d'égo la dedans, et tu ne veux pas t'avouer que tu es vexée, blessée.
Ah ben si je suis ultra blessée et vexée, je ne le nie pas !
in vino veritas a écrit :des gens largués la veille de leur mariage. Je sais que c'est possible. C'est différent de le vivre, surtout quand cette relation était si saine et respectueuse avant.
Non ce n'est pas différent, nous somme tous des "gens"
Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Ce que je veux dire c'est que je sais que ça arrive tous les jours, que cela n'a rien d'exceptionnel comme situation, je le sais théoriquement, intellectuellement. C'est une chose de le savoir (je traîne ici depuis 10 ans, j'ai vu/lu pas mal de trucs), et une autre de le vivre vraiment.
in vino veritas a écrit :Il est temps de lâcher prise.
Oui je sais, c'est précisément ce que je n'arrive pas à faire en fait.
#1333343
tu espères un retour, prendre la température, une clôture... mais tout ça c'est des trucs très différents. effectivement le mieux serait de prendre le temps de réfléchir à ce que tu veux.

est ce qu'une discussion t'aidera à avancer? j'en doutes fortement... ça ne dépend pas de lui mais de toi.
Je suis en boucle sur mon incompréhension, je ne comprends pas comment ça a pu arriver si vite, passer si vite de "Je t'aime, je veux vivre avec toi, je te choisis car je choisis d'avoir le droit d'être heureux" à plus rien.
parce qu'au moment des faits il le pensait très probablement mais il a ensuite changé d'avis.
#1333345
Bon je mentais, je réponds à nouveau. Je vois que tu éludes ma question sur le contrôle.
Penses tu avoir une personnalité contrôlante ?
C'est le moment de bosser la dessus.
Yoga, jogging, sac de frappe, n'importe quoi pour fabriquer des endorphines et de la sérotonine.
Ou une grosse cuite, tu vas bien chialer et aprés tu te mets un coup de pied aux fesses.

En tout cas tu mérites sûrement mieux qu'un lâche qui a déjà un marmot.
#1333376
sandstorm a écrit : 25 juil. 2022, 16:38 tu espères un retour, prendre la température, une clôture... mais tout ça c'est des trucs très différents. effectivement le mieux serait de prendre le temps de réfléchir à ce que tu veux.

est ce qu'une discussion t'aidera à avancer? j'en doutes fortement... ça ne dépend pas de lui mais de toi.
Je suis en boucle sur mon incompréhension, je ne comprends pas comment ça a pu arriver si vite, passer si vite de "Je t'aime, je veux vivre avec toi, je te choisis car je choisis d'avoir le droit d'être heureux" à plus rien.
parce qu'au moment des faits il le pensait très probablement mais il a ensuite changé d'avis.
Coucou, oui c'est vrai ce sont des choses très différentes et je ne suis pas au clair. J'espère que d'ici quelques semaines je me sentirai mieux et plus au clair avec ce que je veux, ce que j'attends d'une telle discussion. Je sais qu'on dit souvent ici que ça ne mène nulle part et c'était plutôt mon avis aussi, mais ma psy considère que c'est un vrai challenge d'avancer alors que cette discussion n'a pas eu lieu.

Et une part de moi comprend ce qui a pu se passer et comment il a pu changer d'avis, et c'est absolument ce que j'aurais répondu à une personne du forum qui aurait posé cette question, mais la tempête d'émotions que je traverse me fait perdre cette lucidité là (en plus du fait que ça fait super mal).
in vino veritas a écrit :Bon je mentais, je réponds à nouveau. Je vois que tu éludes ma question sur le contrôle.
Penses tu avoir une personnalité contrôlante ?
Je suis une véritable control-freak oui, notamment dans le domaine professionnel, mais j'ai appris au cours de mon parcours à lâcher prise sur certains trucs et à m'appuyer sur cet aspect de ma personnalité de façon utile et positive dans ce domaine (cela fait de moi une très bonne professionnelle, rigoureuse, capable et fiable). Dans le domaine sentimental cela s'exprime aussi (notamment par la peur de perdre l'autre, ce qui provient plutôt d'une construction personnelle marquée par un manque flagrant de sécurité affective) mais je n'ai jamais cherché à contrôler quoique ce soit de sa vie à lui, de ses passions, de sa façon d'être ou à essayer de le changer, de le façonner à une certaine image. Je sais que je n'ai aucun pouvoir sur sa décision. Je me demande véritablement si une discussion de rupture m'aiderait à avancer ou pas. Ma psy (et d'autres amies) considèrent que la rupture n'est pas la même et le deuil non plus selon que l'"explication" est "je ne t'aime plus" ou "je t'aime encore mais je ne peux pas". Jusque là pour moi une rupture était une rupture et il ne fallait pas chercher midi à quatorze heures mais désormais je doute.

L'injonction au "lâcher prise", très à la mode mais délétère pour les personnes souffrant de troubles anxieux, n'a jamais fonctionné sur moi.
in vino veritas a écrit :En tout cas tu mérites sûrement mieux qu'un lâche qui a déjà un marmot.
Sa lâcheté est inacceptable je suis d'accord et je mérite mieux que ça - après le fait qu'il ait un enfant n'entre pas vraiment dans le calcul du "mérite", on a l'histoire et les bagages qu'on a.
#1333385
J'espère que d'ici quelques semaines je me sentirai mieux et plus au clair avec ce que je veux, ce que j'attends d'une telle discussion. Je sais qu'on dit souvent ici que ça ne mène nulle part et c'était plutôt mon avis aussi, mais ma psy considère que c'est un vrai challenge d'avancer alors que cette discussion n'a pas eu lieu.
Je comprends cette histoire de challenge : il a été assez évasif, il t'a laissé comprendre que c'est fini, n'a même pas fait ce qu'il avait promis de faire (t'appeler pour parler) et quand tu l'as appelé c'était bancal...
Ma psy (et d'autres amies) considèrent que la rupture n'est pas la même et le deuil non plus selon que l'"explication" est "je ne t'aime plus" ou "je t'aime encore mais je ne peux pas". Jusque là pour moi une rupture était une rupture et il ne fallait pas chercher midi à quatorze heures mais désormais je doute.
Je sais pas si ma remarque va -t'aider, mais je vais quand même te dire la réflexion que je me suis faite en lisant ce passage.
Il y a effectivement une différence entre 'je ne t'aime plus' et "je t'aime encore mais je ne peux pas". ça c'est clair. Mais il y a un mais: s'il t'aime encore mais ne peux plus ça peut te laisser espérer, te laisser penser que c'est une question de timing. Aussi du moins si on se tient à son comportement après le fameux 'faut qu'on s'appelle" je doute fortement qu'il a l'audace de te dire ce qu'il ressent vraiment, il a choisi la solution de facilité alors rien ne garantie qu'il sera clair là dessus de peur de te blesser, de peur que tu réagisses mal ou autre chose.
Bref la différence est importante mais je ne sais pas s'il faut vraiment, pour le moment du moins, te focaliser dessus.
#1333392
Aussi du moins si on se tient à son comportement après le fameux 'faut qu'on s'appelle" je doute fortement qu'il a l'audace de te dire ce qu'il ressent vraiment, il a choisi la solution de facilité alors rien ne garantie qu'il sera clair là dessus de peur de te blesser, de peur que tu réagisses mal ou autre chose.
Bref la différence est importante mais je ne sais pas s'il faut vraiment, pour le moment du moins, te focaliser dessus.
+1000
#1333394
sandstorm a écrit :Je sais pas si ma remarque va -t'aider, mais je vais quand même te dire la réflexion que je me suis faite en lisant ce passage.
Il y a effectivement une différence entre 'je ne t'aime plus' et "je t'aime encore mais je ne peux pas". ça c'est clair. Mais il y a un mais: s'il t'aime encore mais ne peux plus ça peut te laisser espérer, te laisser penser que c'est une question de timing. Aussi du moins si on se tient à son comportement après le fameux 'faut qu'on s'appelle" je doute fortement qu'il a l'audace de te dire ce qu'il ressent vraiment, il a choisi la solution de facilité alors rien ne garantie qu'il sera clair là dessus de peur de te blesser, de peur que tu réagisses mal ou autre chose.
Bref la différence est importante mais je ne sais pas s'il faut vraiment, pour le moment du moins, te focaliser dessus.
Merci pour ta douceur sandstorm. Oui tu as raison, si j'entends "je t'aime encore mais je ne peux pas" je serai peut-être capable de me mettre en attente indéfiniment. Il y a sans doute une histoire de timing pas bon dans notre histoire, mais on parle pas de 2 ou 3 mois, il s'agit plutôt d'années de thérapie, de construction, de travail sur soi. Pas les mêmes stades de vie, donc pas d'avenir commun possible.

Et pour être tout à fait honnête, je crois que je préfère relever le challenge de faire mon deuil avec toute cette merde floue qu'il m'a laissée, plutôt que de prendre le risque d'entendre quelque chose du genre "je ne t'ai jamais aimée" de la part du mec avec qui j'ai vécu ma plus belle histoire. Ça me bousillerait tout à fait. Même si en vrai je n'y crois pas une seconde, je sais qu'on s'est vraiment aimé, j'ai peur d'entendre ça. Mais là encore, ma psy me dirait "vous faites les questions et les réponses, vous conversez toute seule au lieu d'être dans le dialogue avec lui". Donc bref, je ne sais pas quoi faire, mais je ne ferai pas n'importe quoi - mieux vaut ne rien faire du tout et dans 1 moins j'aurai peut-être plus du tout envie de lui parler.
#1333402
Mais là encore, ma psy me dirait "vous faites les questions et les réponses, vous conversez toute seule au lieu d'être dans le dialogue avec lui". Donc bref, je ne sais pas quoi faire, mais je ne ferai pas n'importe quoi - mieux vaut ne rien faire du tout et dans 1 moins j'aurai peut-être plus du tout envie de lui parler.
Oui je pense que tu es effectivement dans un dialogue interne, avec des questions et des réponses, "s'il me dit qu'il m'a jamais aimé alors ça va me bousiller" "s'il me dit qu'il m'aime mais qu'il peut plus alors je vais penser que c'est une question de timing".
La situation est délicate: d'un coté faut te protéger car quoi qu'il te dise ça va te blesser (pour des raisons différentes) de l'autre coté tu voudrais savoir ce qu'il en est. Il n'y a que toi pour décider ce qui est le mieux pour toi

courage et prends soin de toi!
#1333454
sandstorm a écrit :courage et prends soin de toi!
Merci sand :bisou:

Je vais continuer à panser mes plaies, j'en ai bien besoin.

Hier était une belle journée, aujourd'hui je me suis réveillée en pleurant dans mon café, ça fait un mois tout pile depuis la dernière fois que je l'ai vu, la dernière nuit qu'on a passée ensemble, la dernière fois que j'ai vu sa fille, son chien, et la dernière conversation correcte qu'on a eue. Alors je me dis que je vais parler un peu du positif, des belles choses qui se passent dans ma vie quand même.

Il y a tous les matins, la lumière du soleil qui me réveille, le ciel bleu et les bruits du village, quand la vie reprend après la nuit. Il y a la fraîcheur de la nuit malgré l'été étouffant. Il y a la rivière verte et sa lumière qui danse en fin de journée, la fraîcheur de l'eau et la chaleur sur ma peau. Il y a les parties de pétanques, les barbecues improvisés, les verres qu'on boit, les cigarettes qui brûlent et les peaux moites, les rires, les sourires, et cette joie qui persiste malgré les circonstances, dont je suis la première surprise - mais elle est bien là, la joie. Il y a tous ces gens qui m'ont ouvert leurs portes, toutes ces épaules qui ont bien voulu que je m'y arrête un instant pour pleurer toutes les larmes de mon coeur, toutes ces âmes qui me donnent un peu de douceur et apaisent un peu la douleur que je ressens en permanence. Il y a mon travail, dans lequel je suis de plus en plus confiante. Il y a ce roman qui grandit en moi, prend doucement forme, qui sera prêt un jour. Il y a la musique, le chant, les concerts à venir. Il y a ce petit mur en moi, pas bien solide, un peu branlant sur les côtés, qui n'est pas encore la muraille de Chine mais qui le deviendra un jour, un petit mur d'amour, de sécurité, qui a pris un sacré coup, qui s'est pas mal effondré sous le poids du chagrin et de la peur, mais dont les fondations sont toujours là, qui attendent d'être reconstruites. Il y a toutes ces choses toutes douces que je ne pensais pas mériter il y a encore quelques années, que je ne pensais pas être capable de vivre. J'ai longtemps pensé que j'étais faite pour le chagrin et la douleur, j'y retournais toujours avec soulagement, parce que je connaissais par coeur mais cette fois c'est différent, je ne veux pas y retourner, je ne veux plus y retourner parce que j'ai aussi le droit d'être heureuse. Il y a la conviction que ça va aller, même si je pleure tous les jours, même si je rêve de lui toutes les nuits, même si j'ai l'impression d'être dans un rêve et que rien de tout ça n'est vrai, il y a une toute petite voix en moi, toute petite petite parce qu'elle n'était pas vraiment écoutée avant, qui dit que ça va aller - et j'ai envie de la croire.

Je ne regrette rien de ce qui s'est passé avec ce garçon. Quand on s'est rencontré j'avais peur, la situation n'était pas rassurante, mais j'y suis allée, ou plutôt nous y sommes allés ensemble, je l'ai choisi. J'ai connu ce sentiment de sécurité affective pour la première fois de ma vie, je me suis autorisée à le croire quand il disait m'aimer, et je l'ai aimé lui, et pas une image de lui ou d'une relation rêvée. Je me pensais fragile et incapable de m'aimer, et je me suis découverte aussi forte, fiable, tendre, douce, y compris avec moi-même. Quand on s'est rencontré j'avais peur : peur que ça s'arrête, peur de le perdre, peur que ça ne dure pas, peur d'avoir mal, peur d'avoir peur. Et tout ce dont j'avais peur est arrivé - il n'y a plus à avoir peur.

Voilà pour le positif, en attendant la prochaine vague de chagrin.

Je vous embrasse
#1333500
Hello Janysse,

j'aime beaucoup ton message.

je suis admirative de la façon dont tu as conscience des ces petites joies, très "sensorielles" du quotidien( il y a quatre ans, il m'a fallu plusieurs mois et une solide initiation à la méditation pour en arriver là ;) )
Bref, montagnes russes il y aura certes, mais les fondations sont là, je n'en doute pas , et ...you're gonna be fine ;)

Sinon sur cette histoire de dernière conversation frustrante, (un peu après la bataille) sur ce que dit ta psy .......je suis partagée.
Oui 5 minutes de conv tel où on ne s'entend pas bien c'est très frustrant. Dans la rupture qui m'a amenée ici "on" a rompu par téléphone ( appel à mon initiative pour savoir où on était ,il s'est mis à hurler ...bref , grand courage là aussi ) . J'ai longtemps cru qu’une "vraie conversation'" me permettrait d'avancer.
Mais au fond je pense que c'est la fin qui me tuait , quelle que soit la forme qu’elle prenait. Et puis comme dit justement ci dessus, il est peu probable qu'il aurait abordé les choses avec sincérité (je crois même que s'il avait eu cette forme de personnalité qui consiste à mettre les sujets sur la table, nous n’aurions pas rompu "in the first place" ) . Bref, parfois il faut juste accepter que l'autre ne nous apportera pas de "closure " ( je suis Jean Claude Vandamme aujourd'hui) satisfaisante,pour plei n de raisosn qui lui appartiennent ( la lâcheté n'en étant pas une des moindres ) et qu'on est les seuls à pouvoir faire les questions et les réponses .

:bisou:
#1333514
Merci Selma :bisou:

Tu as sans doute raison, une discussion de clôture ne m'apportera sans doute rien de plus que du chagrin et de la colère. Je vais prendre encore le temps de me retaper et reconsidérer la chose. Rien ne presse.

Aujourd'hui je me suis baignée dans un coin secret qu'on m'a montré il y a 10 jours. L'eau de la rivière est verte et totalement transparente, glacée en raison de la proximité de la source et de la pluie de la nuit dernière. Il y a une petite cascade qui mousse, une toute petite plage, des tas de libellules. J'étais avec 2 copines, nous nous sommes baignées nues dans le soleil. L'eau froide de cette rivière lave tout : la crasse, la peine, la colère.

L'angoisse est toujours là, lui toujours dans mes nuits et mes pensées à chaque instant mais je suis en vie, bien en vie, bien là.

Je vous embrasse :bisou:
#1333522
Bonjour Janysse,
J'ai tout lu, depuis le début....
En gros tu sors d'une déception pour te précipiter dans une autre.

Mais dans tout ce que j'ai lu j'ai relevé ça "Et ma priorité à moi c'est ma thèse, et je ne veux pas me retrouver à gérer une maison et une enfant de 3 ans alors que je veux me consacrer à mon écriture".
Donc voilà ta priorité, cet homme n'est pas (n'était pas) ta priorité.
Et In vino veritas a raison, en évoquant un problème de contrôle. J'ai l'impression que tu veux bien les choses mais seulement quand et de la façon dont TOI tu décides que ça se passe.
Enfin c'est une hypothèse ;)
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