- 29 janv. 2023, 15:48
#1336651
Bonjour à toutes et à tous,
Je vais tenter d'être à la fois la plus brève et la plus explicite possible. La plus honnête aussi. Car aujourd'hui j'ai besoin de me poser les bonnes questions pour avancer.
J'ai 45 ans, et je suis la maman d'un petit bout de 2 ans. Je viens très régulièrement sur le forum car j'y pioche toujours quelque chose qui m'aide à mieux me comprendre et à prendre du recul sur certaines situations.
Il y a 3 ans j'ai rencontré A. via un site de rencontres. A cette époque là je pense que j'avais encore besoin d'être avec quelqu'un. Les choses vont très vite. Avant de rencontrer A. je venais de commencer un processus pour avoir un enfant seule. Je revenais de Belgique avec tout le protocole. Je lui ai parlé de ce désir d'enfant et il le comprenait très bien. Il a 46 ans et n'avait pas d'enfant de son côté, car vie d'adolescent attardée avec les potes...
Nous nous confinons ensemble, il me parle des soirées alcoolisées avec ses amis, j'ai un rapport à l'alcool qui est très compliqué. Moi même je bois très peu, et je ne supporte pas les gens qui boivent trop, ne sont plus dans leurs états normaux, bégaient etc. Donc j'ai des gros warnings qui s'allument et je ne comprends pas pourquoi je reste. Je crois que j'essaie de relativiser. Au bout de 3 mois seulement, je lui propose de faire un enfant et il accepte.
Je tombe enceinte tout de suite et nous sommes très heureux. Il est présent, il m'accompagne à tous les RV médicaux, à part quand il rentre en ayant bu, les choses se passent plutôt bien. Je me sens moi même avec lui. Il y a quand même des choses qui me dérangent : il ne me fait pas vraiment de place chez lui, il est plein de tocs, à traquer les miettes quand je suis davantage "bohème".
J'accouche 1 an après notre rencontre et là, c'est littéralement la descente aux enfers : notre enfant est certainement porteur d'une anomalie génétique et donc d'un handicap. Le cauchemar éveillé commence. Je ne sais pas comment j'ai fait pour tenir mais j'ai tenu. Je me suis battue sans répit pour mon fils et je continue aujourd'hui. Très rapidement, A est devenu extrêmement fuyant, il a commencé à déserté l'appartement pour être avec ses amis, nous délaissant bébé et moi. Pour donner un détail qui me semble important, sa maman n'est pas venue voir notre bébé à l'hôpital car il était différent...
Heureusement que ma maman était auprès de moi car les premiers mois ont vraiment été extrêmement difficiles, d'une violence telle qu'il est difficile de la décrire. Au bout de 7 mois, je suis partie avec bébé car je n'en pouvais plus d'avoir cette double peine. Ce père absent et mon enfant et ses difficultés.
Loin de créer un électrochoc, mon ex a repris son ancienne vie, prenant bébé de temps en temps le week-end comme ça l'arrangeait. Il m'a fait un nombre incalculable de coups pendables. Je l'ai haï comme je n'ai jamais haï personne. Il me disait vouloir être plus présent mais ce n'était que des paroles. Jamais ce n'était suivi d'actes ou alors pas plus d'une semaine.
A force de le provoquer et de le mettre face à ses manquements, il a fini par me dire qu'il perdait pied, qu'il ne savait plus où il en était et qu'il allait se faire suivre. Il voit une psy depuis 2 mois. Il m'a écrit une lettre dans laquelle il écrit noir sur blanc qu'il va se prendre en charge au niveau de l'alcool, qu'il sait qu'il nous a abandonné. Que j'ai tout fait pour notre fils et que c'est grâce à moi qu'il en est là aujourd'hui. Après plusieurs longs mois sans lui parler, je parle avec lui et lui pose un ultimatum. Je le laisse réfléchir (il dit pour la énième fois vouloir s'investir davantage auprès de bébé) et savoir s'il souhaite réellement s'engager car s'il dit oui et ne le fait pas pour moi c'est la dernière fois, avant de saisir un juge pour mettre les choses noir sur blanc, et protéger mon fils).
La chose qui me gêne, c'est que je pense que sous toute cette haine, j'ai toujours des sentiments pour cet homme, et cela fait des mois en fait, même si tout ça était étouffé. J'ai des envies de réparation, de happy end. Je me dis qu'on aurait pu former une famille, être une équipe pour notre bébé. Je ne sais pas pourquoi j'ai un espoir malgré tout ce que j'ai vécu. Envie de soutenir quelqu'un, envie de voir quelqu'un prendre conscience... Et devenir un nouvel homme. Alors que je n'ai eu que des déceptions. C'est comme si j'avais un schéma amoureux toxique qui m'empêche d'aller vers une nouvelle histoire qui me porterait vers le haut. Limite ça ne me tente même pas.
C'est vraiment ce sentiment là. Réparer.
Merci de votre attention, bien sûr je n'ai fait aucun geste, je ne laisse rien paraître. Je vais laisser le temps œuvrer mais j'ai besoin d'interroger mon mode de fonctionnement.
A bientôt, au plaisir de disserter avec vous.
Maeva.
Je vais tenter d'être à la fois la plus brève et la plus explicite possible. La plus honnête aussi. Car aujourd'hui j'ai besoin de me poser les bonnes questions pour avancer.
J'ai 45 ans, et je suis la maman d'un petit bout de 2 ans. Je viens très régulièrement sur le forum car j'y pioche toujours quelque chose qui m'aide à mieux me comprendre et à prendre du recul sur certaines situations.
Il y a 3 ans j'ai rencontré A. via un site de rencontres. A cette époque là je pense que j'avais encore besoin d'être avec quelqu'un. Les choses vont très vite. Avant de rencontrer A. je venais de commencer un processus pour avoir un enfant seule. Je revenais de Belgique avec tout le protocole. Je lui ai parlé de ce désir d'enfant et il le comprenait très bien. Il a 46 ans et n'avait pas d'enfant de son côté, car vie d'adolescent attardée avec les potes...
Nous nous confinons ensemble, il me parle des soirées alcoolisées avec ses amis, j'ai un rapport à l'alcool qui est très compliqué. Moi même je bois très peu, et je ne supporte pas les gens qui boivent trop, ne sont plus dans leurs états normaux, bégaient etc. Donc j'ai des gros warnings qui s'allument et je ne comprends pas pourquoi je reste. Je crois que j'essaie de relativiser. Au bout de 3 mois seulement, je lui propose de faire un enfant et il accepte.
Je tombe enceinte tout de suite et nous sommes très heureux. Il est présent, il m'accompagne à tous les RV médicaux, à part quand il rentre en ayant bu, les choses se passent plutôt bien. Je me sens moi même avec lui. Il y a quand même des choses qui me dérangent : il ne me fait pas vraiment de place chez lui, il est plein de tocs, à traquer les miettes quand je suis davantage "bohème".
J'accouche 1 an après notre rencontre et là, c'est littéralement la descente aux enfers : notre enfant est certainement porteur d'une anomalie génétique et donc d'un handicap. Le cauchemar éveillé commence. Je ne sais pas comment j'ai fait pour tenir mais j'ai tenu. Je me suis battue sans répit pour mon fils et je continue aujourd'hui. Très rapidement, A est devenu extrêmement fuyant, il a commencé à déserté l'appartement pour être avec ses amis, nous délaissant bébé et moi. Pour donner un détail qui me semble important, sa maman n'est pas venue voir notre bébé à l'hôpital car il était différent...
Heureusement que ma maman était auprès de moi car les premiers mois ont vraiment été extrêmement difficiles, d'une violence telle qu'il est difficile de la décrire. Au bout de 7 mois, je suis partie avec bébé car je n'en pouvais plus d'avoir cette double peine. Ce père absent et mon enfant et ses difficultés.
Loin de créer un électrochoc, mon ex a repris son ancienne vie, prenant bébé de temps en temps le week-end comme ça l'arrangeait. Il m'a fait un nombre incalculable de coups pendables. Je l'ai haï comme je n'ai jamais haï personne. Il me disait vouloir être plus présent mais ce n'était que des paroles. Jamais ce n'était suivi d'actes ou alors pas plus d'une semaine.
A force de le provoquer et de le mettre face à ses manquements, il a fini par me dire qu'il perdait pied, qu'il ne savait plus où il en était et qu'il allait se faire suivre. Il voit une psy depuis 2 mois. Il m'a écrit une lettre dans laquelle il écrit noir sur blanc qu'il va se prendre en charge au niveau de l'alcool, qu'il sait qu'il nous a abandonné. Que j'ai tout fait pour notre fils et que c'est grâce à moi qu'il en est là aujourd'hui. Après plusieurs longs mois sans lui parler, je parle avec lui et lui pose un ultimatum. Je le laisse réfléchir (il dit pour la énième fois vouloir s'investir davantage auprès de bébé) et savoir s'il souhaite réellement s'engager car s'il dit oui et ne le fait pas pour moi c'est la dernière fois, avant de saisir un juge pour mettre les choses noir sur blanc, et protéger mon fils).
La chose qui me gêne, c'est que je pense que sous toute cette haine, j'ai toujours des sentiments pour cet homme, et cela fait des mois en fait, même si tout ça était étouffé. J'ai des envies de réparation, de happy end. Je me dis qu'on aurait pu former une famille, être une équipe pour notre bébé. Je ne sais pas pourquoi j'ai un espoir malgré tout ce que j'ai vécu. Envie de soutenir quelqu'un, envie de voir quelqu'un prendre conscience... Et devenir un nouvel homme. Alors que je n'ai eu que des déceptions. C'est comme si j'avais un schéma amoureux toxique qui m'empêche d'aller vers une nouvelle histoire qui me porterait vers le haut. Limite ça ne me tente même pas.
C'est vraiment ce sentiment là. Réparer.
Merci de votre attention, bien sûr je n'ai fait aucun geste, je ne laisse rien paraître. Je vais laisser le temps œuvrer mais j'ai besoin d'interroger mon mode de fonctionnement.
A bientôt, au plaisir de disserter avec vous.
Maeva.