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Si le coeur vous en dit, racontez-nous votre histoire en détails
#1265997
Bonsoir à tous/toutes,

Je lance mon post après des mois d’hésitation et de « je ne vois pas en quoi mes problèmes donneraient envie à d’autres personnes de réagir et de m’offrir du soutien ». J’ai suivi certains posts de loin et même si un forum reste virtuel, il y a de réelles personnes derrière et l’entraide s’en fait ressentir. Je pense que ce sentiment de valoir la peine d’être écoutée/conseillée pourrait me faire du bien à moi aussi, en tout cas cela ne coûte rien d’essayer et je remercie d’avance ceux/celles qui prendront la peine de me lire et d’y porter de l’intérêt.

J’ai ajouté ma pierre à l’édifice au fil « 20 bonnes raisons de ne pas le récupérer », avec une liste très longue de 67 points qui en dit déjà long sur mon histoire actuelle. Quand je la lis en essayant d’imaginer que c’est celle d’une autre femme, j’aurais envie de dire à cette femme que je peux comprendre qu’on s’entête parfois jusqu’à souffrir, mais jusqu’à un certain point. Qu’il y a des limites, et que même si je ne suis personne pour juger ce Monsieur, son attitude est objectivement intolérable et que je ne comprends pas comment/pourquoi elle s’accroche à lui.

Si une amie me racontait tout ça, je pense que j’aurais beaucoup de mots sages à lui dire. Ces mots, je me les dis à moi-même mais ils ne m’empêchent malheureusement pas de rester et d’espérer que tout s’arrange malgré l’évidence du contraire. Je ne manque pas (trop) de lucidité sur ma situation (relation dysfonctionnelle) et sur les problèmes que je dois régler dans ma petite tête (Moi dysfonctionnel), et c’est justement ce qui me fait peur et m’amène ici :
si je suis consciente du danger pour ma santé mentale (voire physique), si je sais d’expérience qu’avec lui que RIEN ne s’améliorera, pourquoi je n’arrive pas à m’en protéger dans les faits ? C’est comme si mon cerveau limbique et mon cerveau reptilien ne coopéraient pas, malgré le fait que le 1er fonctionne pas si mal. Je veux dire par là que je ne suis pas en plein déni comme on en voit parfois, et où un déclic suffit à faire bouger les choses…

J’ai tout à fait conscience du fait que rester avec quelqu’un qui me fait autant de mal dévoile un gros souci dans mon fonctionnement. J’espère que vous m’aiderez à trouver des pistes auxquelles je n’ai pas pensé, ou simplement un peu de réconfort et d’espoir (pas celui que mon couple s’arrange, évidemment).

Je ne vois pas de solution, car je pense que le bon fonctionnement de ma relation avec lui ne dépend pas que de mes efforts (je pense que la plupart d'entre nous est d'accord sur le fait que ce n'est jamais le cas, les ajustements doivent se faire des 2 côtés). Or, je ne peux pas changer ce qui est entre ses mains mais seulement faire ma part. Les seules options que je vois sont celles 1) de le quitter 2) de rester mais d'apprendre à m'en détacher et de prendre les choses comme elles viennent sans me prendre la tête (autrement dit, de n'en avoir plus grand chose à faire, ce qui me semble peu réaliste car si c'était possible cela serait déjà fait).

Peut-être que j’espère tout de même, malgré ce que j’ai écrit plus haut, que les choses s’arrangent "si je parviens à travailler sur moi et à adopter un comportement irréprochable". Peut-être que j’espère réussir à faire les efforts nécessaires dans ma relation, et que si elle capote cela serait uniquement sa faute finalement, ce qui me consolerait un peu, peut-être, me disant que j’aurais tout essayé et que ce n’est pas moi qui l’ai perdu… Je ne sais pas…

Je ne sais pas trop par où commencer pour décrire le fonctionnement/l’histoire de mon couple, alors je mets le lien de mon post sur l’autre fil. J’attends les réactions/questions de ceux et celles qui en seront interpellé(e)s et je partirai de là…

Merci beaucoup

https://forum.jerecuperemonex.com/viewt ... start=1160
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#1266013
Le problème est justement que je n’accepte pas son manque de respect envers moi (enfin, ce n’est pas un problème en soi mais c’est ce qui créé les explosions, j’ai l’impression que le fait que je ne sois pas plus docile le dérange fortement). Je résiste, m’insurge et m’offusque car le respect est important pour moi et je ne fais aucun compromis là-dessus… Il faut savoir être flexible sur beaucoup de choses, mais pas sur nos valeurs fondamentales, enfin ce n’est que mon avis. Et je constate qu'une de ses valeurs fondamentales est le droit de manquer de respect sans devoir assumer une discussion derrière... Je pense que pour garder une bonne entente avec lui, je devrais oublier mes valeurs et mes besoins, et ça je n'y arrive pas. Mais le quitter, je n'y arrive pas non plus...

Je trouve difficile de faire ce choix de partir, parce que selon moi on devrait pouvoir communiquer ses frustrations à son partenaire sans pour autant se faire hurler dessus des horreurs ou devoir le quitter. Oui il faut prendre les gens tels qu’ils sont, mais soyons honnêtes, sans compromis rien n’est possible lorsqu’on est 2. Ce principe du « tu me prends comme je suis, si t’es pas contente barre-toi », je trouve ça un peu facile et je traduis cela par « je veux bien une nana pour passer du bon temps, mais elle ne doit rien attendre de moi, si je dois faire un effort pour être en relation alors ça ne m’intéresse pas ». Or il nie cette interprétation des choses.

Je suis certaine de mériter "mieux" (en tout cas, un mode de relation qui me convient). Je ne reste donc pas parce que je pense ne mériter que cela.

J’ai besoin d’attention et d’intérêt comme la plupart des êtres humains, mais avec lui c’est comme si je cherchais de l’eau dans une oasis sèche. Et c’est cet entêtement de ma part que je ne comprends pas… Pourquoi ne pas lâcher… ? Ce qui amène à ta question suivante :

Trouves-tu une certaine jouissance dans la souffrance ? Je comprends que l’on puisse penser cela, mais ce n’est justement absolument pas le cas. Bien au contraire, je rêve de sérénité et je déteste souffrir psychiquement. J’aime les papillons dans le ventre et la peur du grand 8 au parc d’attraction, mais pas ce déchirement qui me pourrit la vie. Et je pense que c’est ce refus de la frustration, cette résistance face à ses comportements blessants qui fait que je reste dans quelque chose qui me fait mal. Le refus de lâcher prise. Le refus d’admettre que non, on n’est pas tous capables de chercher à améliorer les choses, pas tous capables de se remettre en question… Je pensais qu’il n’existait pas de personne bonne ou mauvaise, que nous étions tous bien plus nuancés… Peut-être que cette naïveté y est pour quelque chose (ou plutôt idéalisme?). Après cette rencontre, je ne suis plus si sûre de mes convictions.

Essaies-tu de le sauver ? Il n’a pas besoin d’être sauvé, il ne souffre pas de son fonctionnement.

Penses-tu qu’il t’aime ? Je pense qu’il est attaché à moi d’une façon encore plus malsaine que la mienne, je ne sais pas de quoi il s’agit mais pas d’amour (de l’emprise, un sentiment de contrôle, un faire-valoir peut-être)…

(Différence d’âge = une 20 aine d’années)

Peut-il encore changer d’après moi ? Non, plus maintenant. J’ai toujours pensé que même si chacun a une certaine base, une certaine nature, un individu n’est jamais fixement rigide et peut toujours modifier quelques comportements problématiques s’il y est motivé et y voit un « bénéfice ». On n’y arrive pas nécessairement, mais en ayant déjà l’intention on lance la démarche…

J’aimerais préciser que malgré le tableau noir que je dresse de tout ça, quand tout va bien nous vivons des moments sereins qui font vraiment du bien... Ces moments relancent chaque fois un bien-être que je ne supporte pas de me voir retirer dès qu’il y a le moindre souci. Ça m’embête de ne pas pouvoir surmonter des petits problèmes comme des adultes normaux sans que cela ne devienne un drame à chaque fois. Ça fait aussi partie des « raisons » pour lesquelles je m’accroche je pense: mon shoot n'est pas la descente mais la remontée.
#1266015
Salut Neurone.

Je tenais déja à te "féliciter", même si le mot n'est pas très bien choisi, pour ton courage a venir raconter ici a des inconnus non seulement ton "calvaire", mais aussi ta lucidité par rapport a cela. C'est assez rare pour être souligné.

Par ailleurs, et je te cite, " que les choses s’arrangent "si je parviens à travailler sur moi et à adopter un comportement irréprochable"."...je crois que tu sais toi même que c'est un vœu pieu, parce que je crois que tu sais, au fond de toi, que d'une, le problème n'est pas ancré en toi, et que quoi que tu fasses (même a devenir "irréprochable"), ça ne changera pas.

Voilà, je voulais juste te souhaiter beaucoup de courage, et t'apporter, si c'est possible, un peu de soutien.
#1266020
Pierrot Lunaire,
Oui tu as très bien saisi le paradoxe qui me tiraille... Le problème est justement que la souffrance pèse lourd dans la balance, et pourtant je reste… Et je sais que me séparer de lui ne sera pas plus douloureux que ce que je vis en ce moment. Je sais aussi qu’il y a d'autres choses dans la vie, et d’autres personnes qui valent la peine d’être rencontrées. Que tout ce que je peux donner de positif est jeté à la poubelle à ses côtés. Pourtant je reste…

Tu as raison, il ne comprendra jamais mes théories. Et quelqu’un de raisonnable arrêterait de s’entêter comme je le fais. Alors comment tuer l’once d’espoir qui visiblement est là quelque part et ne me permet pas de lâcher prise ? La raison, l’expérience et le caractère douloureux de tout cela ne suffisent pas… Apparemment, je garde la croyance erronée que tout le monde peut comprendre les choses à force d’écoute, et je n’arrive pas à graver dans ma petite tête étrange que tout le monde ne sait/ne veut pas écouter/comprendre.


Elieza,
Merci pour ton intervention. En effet, je suis consciente que le problème ne vient pas complètement de moi, et j’ai l’impression que j’aimerais, une nouvelle fois, qu’il s’en rende compte. J’aimerais arrêter cette relation mais sur la note « j’ai travaillé sur moi, je suis fière de mes efforts, ils me serviront à l’avenir, lui n’a pas su suivre, tant pis pour lui ». Partir en me disant que c’est lui qui m’a perdue me semble le seul lot de consolation qui me permettrait de tourner la page un peu plus sereine. J'ai besoin de ressentir un peu d'amour-propre mais je n'y parviens pas. Et malheureusement, ne pas lâcher prise avec lui me fait adopter des comportements qui ne sont pas très dignes, et diminuent encore un peu plus mon estime de moi.
#1266022
Salut NeuroneTriste.

Je viens sur ton post apres avoir lu attentivement te 67 bonnes raisons non pas pour te donner avis et conseil, car au fond j'en suis incapable mais juste pour te souhaiter force et courage.

Il est malheureusement des personnes que l'on laisse entrer dans nos vie et qui ne se privent pas, avec notre accord inconscient, pour y foutre la merde. Des personnes qui nous font nous sentir speciales, mais dans le mauvais sens et il y a aussi nous, et notre cerveau, qui mouline, qui espere, qui tolere parfois l'intolerable au pretexte que c'est une mauvaise periode, que ca va changer, que l'autre finira par comprendre.

Et puis il y a la realite, celle ou malgre tous les efforts conssentis, rien ne change, bien au contraire, la realite ou l'on se met en danger, mentalement, physiquement, ou l'on ne se respecte plus assez pour parvenir a dire stop tout en etant comme toi lucide quant a la situation et a ce qu'elle implique.

Et puis, un jour, avec de l'aide, du soutien et de la volonte, on sort de cette espece de torpeur et on prend les decisions qui s'imposent, on se dit que l'on merite mieux, meme si c'est dur et que c'est long et angoissant.

Enfin bref, j'ai pris pas mal de raccourcis mais en tout cas c'est ce que je te souhaite et au vu de la lucidite et de l'honnetete dont tu fais preuve envers toi meme malgre l'ambivalence de ta situation, je ne doute pas que tu arriveras a te tirer et a sortir de cette relation. Car oui, comme tout un chacun, tu merites mieux qu'une relation destructrice.

Plein de courage a toi et n'hesites pas a venir echanger si le besoin s'en fait sentir.
#1266041
Bonsoir

J’avouerai que je n’ai pas de conseils constructifs à te donner mais sache que je suis de tout cœur avec toi !
Tout ce que je sais c’est qu’il ressemble à l’un des mecs de ma mère et qu’il faut beaucoup de force pour en sortir ! Et qu’il faut que tu sois bien entouré et protège ... famille , ami , juste qq’un
J’espère juste qu’il n’y a pas de gamins dans l’équation !

Gros bsx de soutient
#1266042
Tout d’abord j’aimerais remercier sincèrement les personnes qui ont pris le temps de me lire et répondu à mon post. Sebastien1979, ta compassion me touche et tes mots mettent du baume au cœur.

Oph, j’en ai conscience mais lire cela de la part de quelqu’un d’autre a plus de poids que mes propres conclusions sur lesquelles je doute en permanence (manque de confiance en soi, bad). Tu as tout à fait raison sur la notion de référentiel. Je ne gagnerai pas sur mon terrain. Ni sur le sien car je ne peux pas non plus adopter son référentiel. C’est perdu d’avance.

Tu soulèves un point intéressant sur lequel je vais travailler quand tu dis que je n’ai pas conscience de qui est en face. Cela me fait penser à l’image d’un gamin qui regarde un tigre au zoo et dit à ses parents « Regarde comme il est mignon, il a l’air touuuut doux, je peux le toucher ? Pourquoi non ? Mais pourquoi ? ». C’est comme s’il me manquait un mécanisme de survie. Je vois le panneau DANGER mais je n’ai pas cette impulsion de peur qui me fait fuir sans trop me poser de questions.

Cellen, merci pour tes mots de réconfort. Non, il n'y a pas d'enfants heureusement !
#1266097
Bonjour
Cellen a écrit : 22 déc. 2017, 23:04 Oui le cœur ou la force d’y croire
Pardonne moi Cellen, je n'ai pas compris: tu penses que c'est une "force" de croire à une histoire possible avec un homme malade mentalement?

Personnellement je pense que c'est au contraire une "faiblesse" dans le sens où tôt ou tard, ça va te tuer NeuroneTriste...tu n'es déjà pas indemne, continue à creuser tu seras une loque...non la force serait précisément d'arriver à "comprendre"/"entendre" que tu n'es pas Dieu et que tu ne sauveras pas ce garçon de lui-même...la force est précisément de comprendre que notre place n'est pas là et d'arriver à fuir...

La force n'est jamais dans le déni, la force est toujours dans la prise de conscience