Ici, trouvez des conseils et stratégies pour récupérer son ex : silence radio, règles, comportements à éviter. Partagez vos expériences, posez vos questions, et explorez les étapes pour surmonter les interdits et recréer des liens. Que vous débutiez ou cherchiez à comprendre, cet espace est là pour vous guider
#1296587
Merci Sebastien :)

J'ai un grand chantier devant moi, prendre soin de ma santé, que j'ai pas mal négligée dernièrement faute de temps, d'envie, de répugnance à l'idée de laisser passer une occasion de voir mon ex (quand on était ensemble). Mais là j'ai mal partout, mon corps hurle alors ça va être kiné, piscine et surtout me remplumer (je n'ai pas de balance mais je rentre désormais dans une taille 32, je pense qu'il est temps d'agir !).

Et lire, lire beaucoup de romans :)

Je vous embrasse
#1296589
Bonjour Janysse,

Je ne suis jamais intervenu sur ton feed mais sache que je suis ton histoire.
Félicitations pour les avancées, la prise de conscience et tout ce que tu souhaites entreprendre. Il me semble que tu as compris une des choses les plus importantes : Prendre soin de soi. On ne peut que prendre soin de soi, toute notre vie, nous serons qu'avec une seule et unique personne : nous.

Être bien en accord avec nous, s'aimer soi même permet ensuite de s'ouvrir aux autres.

Pour le Kiné, je compatis.. Le corps encaisse souvent nos maux. Libère tout ça et ménage toi.

Bonne journée ;)
#1296642
Bonjour tout le monde

Aujourd'hui, beaucoup de nostalgie, une nostalgie toute douce.

C'est curieux, maintenant que c'est fini, beaucoup de souvenirs remontent, de très jolis souvenirs, pleins de tendresse et de douceur.

Mon ex me manque, mais je comprends que ce qui me manque, ce sont tous ces jolis moments, et toute cette joie et cette douceur qu'on a partagées ensemble, pas celui avec qui je souffrais depuis plusieurs mois. J'ai l'impression que mon cerveau et mon inconscient travaillent à intégrer tout ça et à accepter que c'est terminé, que la vie continue, que la vie sera de nouveau belle. Je n'avais aucun souvenir pendant ce dernier mois et demi, juste de la douleur, de la tristesse, de la peur et de la panique. Je me sens soulagée. Soulagée que tout ça soit fini. J'imagine parfois qu'il rencontrera quelqu'un d'autre, ça arrivera bien sûr, mais je ne vois pas l'intérêt de m'attarder sur cette pensée alors elle me serre le coeur, un peu, et puis je la chasse gentiment. Je me recentre sur moi. Il se passe quelque chose de très doux en moi. Très triste, mais très doux.

Je crois que je peux enfin commencer mon deuil, tout simplement. Que le déni et l'angoisse dans lesquels je vivais depuis ces dernières semaines (et comment ne pas vivre dans l'angoisse et le déni lorsqu'on n'a pas vraiment été quittée, lorsque la porte a été laissée ouverte ?), s'effacent enfin. Enfin. Voilà c'est ça, si on pouvait mettre un mot sur ce sentiment, ce serait celui-là : enfin.

Il y aura encore des moments de profond chagrin et de tristesse, mes sentiments ne sont pas éteints, loin de là. Mais je crois que tout ce qui relevait de l'angoisse, de la terreur pure, est derrière moi.

Je commence même à m'activer. J'ai hier traîné dans mon lit à ruminer jusqu'à 17h, avant de me lever, de m'habiller, faire des courses, trouver un kiné, sortir de chez moi, prendre l'air. Aujourd'hui je devais donner un cours, annulé au dernier moment - d'ordinaire j'aurais paniqué, j'aurais été frustrée de façon exagérée, ç'aurait été un vrai drame. Bien sûr c'est foncièrement emmerdant, parce que si je ne travaille pas, je ne suis pas payée. Mais je laisse passer, tant pis, on reportera.

J'ai repensé à nos derniers mois aussi, j'ai rapidement remonté le fil de nos conversations sur fb. Je réalise que depuis longtemps, depuis son échec au concours en fait, cela n'allait plus. J'allais déjà mal de mon côté, mais lui a complètement abandonné l'affaire. Tous mes efforts de communication étaient vains, il s'est laissé sombrer dans quelque chose de très noir, et moi j'ai plongé avec, involontairement, mais sans rien faire pour stopper la machine. C'est très triste, mais ça ne pouvait pas se passer autrement je crois.

Je découvre, tout petit à petit, que c'est bon de s'occuper de soi, que c'est bon d'aller ver soi et panser ses blessures. Comme après le passage d'une tempête on retrouve ici et là des objets chers, des objets ordinaires, des bouts de quotidien qui avaient éclaté dans la tourmente. Comme après un naufrage on regagne la rive où l'on peut enfin s'étendre et respirer et se dire que ça y est, ça y est, c'est terminé.

Je vous envoie à toutes et à tous beaucoup de douceur, et beaucoup de gratitude.
#1296685
Coucou Janysse,

Je n'étais pas passée sur le forum depuis bien bien longtemps et je ne pensais pas reposter un jour, mais j'ai lu ton thread et tes derniers messages m'ont beaucoup touchée.

Tout d'abord, je tenais à saluer les anciens avec qui j'ai beaucoup échangé il y a une époque (Paige, Elieza, et les autres que je ne cite pas), vous souhaitant à toutes et à tous une merveilleuse année 2019.

A toi, Janysse, je voulais te dire que tu es enfin sur la bonne voie. On dit qu'il faut savoir toucher le fond pour pouvoir remonter, et c'est un peu ce qui t'arrive. Et... c'est une bonne chose, parce que ça te permet enfin de te secouer et de prendre les rênes de ta vie.

Tes questionnements, tes doutes, tes échecs, je les ai connu. J'ai enchaîné les histoires foireuses, les mecs qui ne savaient pas ce qu'ils voulaient, qui me trouvaient merveilleuse mais... Et sais-tu quel était en réalité mon problème : mon manque d'amour et d'estime de moi. Ces hommes, je les ai aimé sincèrement, aussi sincèrement que tu as aimé ton ex, j'en suis sûre, mais en réalité, je les aimais pour qu'ils m'aiment moi, pour qu'ils me réparent. Je ne m'estimais pas assez pour m'aimer moi-même alors j'avais besoin de l'amour de quelqu'un d'autre, que je faisais passer avant moi, son amour validant la valeur de ce que j'étais.

Il m'a fallu une dernière histoire foireuse, qui a laissé un champ de ruine, pour enfin ouvrir les yeux. J'ai fait une thérapie, j'ai fait face à mes peurs, et j'ai commencé à régler les problèmes chez moi. J'ai passé un an à vivre pour moi.

Et crois-moi, ça n'a pas été du temps de solitude, mais du vrai temps pour me réparer.

Alors, ta rupture, c'est une chance pour toi. Je sais que tu l'aimes, ton ex, mais pas pour les bonnes raisons. Cet ex, cette relation, tu les as aimé plus que tu ne t'aimes toi, sinon, tu n'aurais pas accepté cette souffrance, tu aurais acté toi-même la rupture au lieu d'accepter une pause qui t'a fait terriblement souffrir.

Vous vous êtes tout dit, il ne te quitte pas par manque d'amour de ta part, ça ne sert à rien de le lui répéter, de vouloir te dire que tu veux laisser une bonne image. Tout ça, ce sont des techniques pour essayer de réparer ton égo, or, la vraie bonne image de toi, c'est celle que tu lui donnes là en prenant les choses avec philosophie et en pensant à toi en priorité. C'est l'image de cette fille qui ne court plus après des explications qu'elle a déjà, qui sait ce qu'elle veut et avance dans sa vie. Et crois-moi, ton ex le voit, c'est pour ça, selon moi, qu'il insiste pour un échange en face à face. Pas parce qu'il pourrait changer d'avis et vouloir se remettre avec toi, mais parce qu'il est déstabilisé face à cette nouvelle Janysse qui se fait passer avant lui, qui ne lui court plus après. Ton ex savait que tu étais à ses pieds, mais là, tu ne l'es plus, et c'est son égo qui parle.

Janysse, tu sais ce qui est le plus séduisant, c'est une personne qui s'aime, s'estime et se respecte, et veut le meilleur pour elle-même, c'est donc une personne qui se donne de la valeur. Parce qu'une personne comme ça donnera de la valeur à la relation, si elle s'engage, c'est qu'elle est sur un pied d'égalité et n'est pas là par besoin, mais par choix.

Il faut donc profiter au maximum de cette période de célibat pour justement te mettre au centre de ta vie et vivre uniquement pour toi. Quand tu te connaîtras mieux, que tu auras plus confiance en toi, tu attiras des personnes beaucoup plus saines pour toi, qui ne seront pas là pour te guérir mais au contraire qui vont t'aider à grandir. Ca sera tellement différent, tu n'en reviendras pas d'avoir accepté de telles souffrances quand les relations peuvent être si belles et équilibrées.

C'est parce que tu ne sais pas ce que tu veux vraiment pour toi, que tu attires des gens comme ton ex et que tu leur laisses une telle place, tu leur permets de faire ce qu'ils veulent, et comme des gamins à qui on ne laisse aucune limite, ils finissent par retourner ta maison. Tu dois apprendre tes limites et à les poser. Un homme qui ne sait pas ce qu'il veut, il ne faut pas le prendre par la main, le plaindre et essayer de le convaincre, il faut juste lui montrer la porte, et avancer.

Parce que si tu ne sais pas toi-même ce que tu veux, tu obtiens ce que tu viens de vivre : des semaines de souffrance, et ton ex qui te dit j'ai bien réfléchi et j'ai pas envie d'être avec toi. Alors que ça, il te l'avait déjà dit il y a quelques temps, tu lui as juste permis de te garder sous le coude, et tu lui as montré que tu pouvais accepter d'être gardée sous le coude parce que tu avais peur de perdre la relation (pas lui, puisque lui avait été clair sur le fait qu'il ne voulait pas être avec toi (ne pas savoir ce qu'on veut, c'est déjà savoir ce qu'on ne veut pas)).

Tu es jeune, même si c'est valable à tout âge, alors prend du temps pour toi, je te conseillerai bien de te faire une année tranquille sans mec, sans embrouille, à profiter de ta soeur, de te faire des copines, des activités (sorties OVS, etc, pleins de trucs qui ne nécessitent pas ou peu d'argent), de faire des projets qui te rendront fière de toi. Et si un type bien apparaît dans le décor, alors profite sans te projeter, sans te mettre de pression, en faisant bien respecter tes limites.

Ton ex, c'est une ex-périence, ça t'a permis de découvrir des choses dans une relation qui te plaise, de voir les erreurs que tu peux faire, ce que tu peux apporter. Voilà, il faut en rester là et tourner la page.

Si vraiment ton ex insiste, je te conseille simplement de lui répondre "désolée mais ça ne convient pas, j'avance de mon côté et j'ai décidé de laisser le passé derrière moi, tu auras tes affaires prochainement, j'attends ma clé". Pas de justification, lui ne te considérait pas assez pour t'offrir au moins une rupture en face, tu ne lui dois plus rien. Il ne faut jamais récompenser le manque de respect. Ce n'est pas de la mesquinerie (ça, c'est ton manque d'estime de toi qui parle, vois le comme ça : tu voudrais donner une magnifique image de fille magnanime, alors que ça donne complètement l'inverse en réalité, ça donne l'image d'une fille qu'on peut piétiner et qui continuera à sourire et dire je t'aime).

Tu verras Janysse, on s'en sort, et même plutôt très très bien, une fois qu'on le veut et qu'on s'en donne les moyens :D. ;)
#1296688
Même si tes mots ne me sont pas adressés, j'aimerai te remercier pour ce poste Daenyan.

Tout ce que tu dis est d'une telle justesse. J'espère un jour pouvoir avoir ta sagesse. Je te souhaite rien que le meilleur.

Courage Janysse pour la suite et ça me fait plaisir de voir que ça va :D

Belle journée
#1296981
Bonjour Daenyan,
et coucou Sophana :)

Merci infiniment pour ce message. Je l'ai lu et relu, plusieurs fois. Tout ce que tu écris me semble si juste !

C'est très dur de se regarder en face. D'accepter qu'on n'est pas une fille forte, libre et indépendante. Qu'on est une toute petite fille apeurée, qui voudrait qu'on l'aime. Pourtant, tout a toujours été là, dans mon journal intime que je tiens depuis 3 ans, quasi quotidiennement à certains moments. Je consigne tous mes états d'âme dans ce journal, sans réfléchir, au fil des pensées, au fil de ce que je suis. J'ai relu le moment de ma rencontre avec mon ex. Tout est là : "Il y a ce garçon (...) je suis si triste de ne pouvoir être en mesure de l'aimer comme il faudrait" ; plus tard "Je suis désolée, je suis un champ de ruines (...) ; je ne sais pas aimer".

La plupart du temps, ça va. Ca va même tellement ok, que ma psy a proposé d'espacer nos séances (j'ai refusé, je ne vais pas ok du tout). Et puis il y a des fois, comme aujourd'hui, où la nostalgie se loge dans ma gorge, et déborde parfois. Je suis mieux maintenant, sans lui, tellement mieux. Je ne comprends pas encore comment c'est possible, mais tu as sûrement raison Daenyan quand tu dis que j'aimais notre relation, plutôt que lui. Parfois, la solitude de mon lit, la solitude de ma peau dans ce lit sans lui, c'est trop. Et puis je me souviens qu'il m'a quittée, de cette façon, et ça pique.

Je me suis sentie légère pendant quelques jours. Et puis l'angoisse est revenue - mon directeur m'a fait comprendre que j'étais à la bourre, qu'il fallait que je me mette un peu la pression. Depuis, j'ai la pression, et la boule dans la gorge. Et mal à la tête. Et ma nuque est raide, j'en ai mal la nuit. Je me sens abattue, nostalgique d'une chose que je n'ai jamais eue.

Daenyan, comment as-tu fait pour t'en sortir ? Je sais que vous me l'écrivez tous, mais je ne comprends pas, je n'arrive pas à comprendre, vivre pour soi qu'est-ce que ça veut dire ? S'estimer, s'aimer, qu'est-ce que ça veut dire ? Comment on fait ?

Je comprends que je ne m'aime pas, je ne m'estime pas, je ne vis pas pour moi. J'ai été publiée, très récemment. J'ai eu la nouvelle il y a quelques jours, un article scientifique, mon tout premier, dans une bonne revue. Ma réaction - j'en ai presque honte, je m'en sens encore pire : "oui bon, ok, c'était prévu, et puis c'est pas un truc de fou non plus, c'est parce que mon directeur a dirigé le numéro, c'est parce que j'ai été pistonnée, c'est tout". J'ai partagé le lien sur les réseaux sociaux. Réactions enthousiastes de mes amis, bravo Janysse, tu peux être fière de toi. Deux leçons de cet épisode. Premièrement, je ne me suis pas sentie fière, je ne me sens toujours pas fière. Deuxièmement, j'ai eu besoin que mes proches (et moins proches, on est sur facebook quoi) valident cette réussite comme réussite. C'est quand même grave.... Troisième leçon donc : quoique je fasse, quel que soit le niveau de prestige que puisse atteindre ma carrière, si je ne bouge pas je ne serai jamais, jamais satisfaite ni heureuse.

Je ne veux plus de ça, ça me fait trop souffrir. Mais alors comment faire ? Car j'ai déjà passé des années célibataire, à "vivre pour moi" (du moins le croyais-je), pour toujours me ramasser au final. Je me sens très démunie.

Je vous embrasse
#1297004
Chère Janysse,

D'abord, félicitation pour ta publication. C'est très chouette, tu le sais ;- )

Je voudrais partager avec toi aussi mon manque d'estime en soi. Depuis plus de 10 ans, plusieurs mes poèmes, mes nouvelles poétiques ont été publiés sur de nombreux journaux, magazines en ligne, dans les recueils de livres bien vendus. J'ai reçu bcp, vraiment bcp de compliments au fil des années.

Mais, face à toutes ces appréciation, je me trouve tj nulle et inutile...

La reconnaissance, la bonne estimation, la confiance en soi-même, c'est surement ce que toi et moi, on en a besoin absolument.

De mes expériences, ne te laisse pas bouffer par le stress, ce qui cause seulement le mal à la tête et les angoisses. Vas - y tout droit par une concentration. Je sais que c'est facile à dire, et moi, pour le moment, je n'arrive pas encore à cerner cette concentration au travail. Mais tu vas arriver. Seulement te mettre au boulot, quand ça commence, ça finira.

Je t'embrasse fort et je te fais des gros bisous fabuleux ma jolie.

:bisou:
#1297015
Bonjour Janysse,

Je rejoins Miu et te félicite pour ta publication :) .

N'oublie que tu n'as QUE 25 ans Janysse... A 25 ans, on s'amuse, on sort, on rigole. Tu as encore le temps devant toi pour rencontrer une personne "spéciale". Tu te mets une pression monstrueuse, je trouve. Mais pourquoi? Et je précise que c'est une vraie question.

Pour tes études, par contre, c'est davantage problématique. Il va falloir secouer le coco comme dirait l'autre, là c'est ton avenir qui est en jeu.

Je ne sais plus quoi te dire, j'avoue. Repense à mon image du plateau, arrête de te regarder le nombril si tu veux avancer (et je me permets de te le dire car à une époque j'étais très forte à ce jeu là). Et fais une chose à la fois: tes études d'abord, ta vie sentimentale après.
#1297038
Bonjour Janysse,

Je partage l'avis de Carrie, mais est ce bien surprenant et aussi le long post de Daenyan (coucou d'ailleurs).

Bravo Janysse pour la publication, dis toi bien que si c'était mauvais, tu n'aurais pas été publiée, piston ou non!

En revanche accélère un peu sur tes recherches, je sais c'est chiant le stade de la rédaction, mais vraiment une fois fini tu éprouveras une immense satisfaction. Celle que tu éprouves en terminant une version élégante ou une belle démonstration mathématique...

Je vais répondre juste à cela
Je sais que vous me l'écrivez tous, mais je ne comprends pas, je n'arrive pas à comprendre, vivre pour soi qu'est-ce que ça veut dire ? S'estimer, s'aimer, qu'est-ce que ça veut dire ? Comment on fait ?
Tu ne t'estimes pas parce que on ne t'a pas donné de confiance en toi, on ne t'a pas trouvée aimable : que ce soit parce que tu as été abandonnée, niée, rejetée, battue, parce que tu as été sans cesse rabaissée enfant... il y a forcément une raison de ce genre qui explique ton manque d'amour pour toi même... oh tu compenses, tu fais illusion, tu montres la fille brillante, sûre d'elle, sexy, belle, indépendante... mais en réalité c'est un masque que tu portes et tu n'espères qu'une chose ne plus avoir à le porter, que quelqu'un aime et devine la petite fille apeurée et en besoin d'amour qui est derrière la Janysse fière et conquérante. Cette petite fille pour qui rien se suffira jamais à combler ce manque, cet amour inconditionnel non reçu.

Te rends tu compte que tu séduis par une personnalité qui n'est pas toi ?et que quand tu tombes le masque ben les hommes ou femmes que tu as su séduire ont l'impression d'avoir été floués, ils veulent un socle et se retrouvent avec un sol meuble! et c'est le début de la fin, tu veux plus ils donnent moins... cela te conforte dans ton idée que tu n'es pas aimable ce qui est donc la preuve que ceux qui ne t'ont pas aimés avaient raison.

Comment faire pour se réparer? vaste sujet... c'est le combat d'une vie! car toujours il faudra te méfier de ta névrose tapie au fond de toi... tu sais j'en suis encore là parfois.
Je comprends que je ne m'aime pas, je ne m'estime pas, je ne vis pas pour moi. [...] J'ai partagé le lien sur les réseaux sociaux. Réactions enthousiastes de mes amis, bravo Janysse, tu peux être fière de toi. Deux leçons de cet épisode.

Premièrement, je ne me suis pas sentie fière, je ne me sens toujours pas fière. Deuxièmement, j'ai eu besoin que mes proches (et moins proches, on est sur facebook quoi) valident cette réussite comme réussite. C'est quand même grave.... Troisième leçon donc : quoique je fasse, quel que soit le niveau de prestige que puisse atteindre ma carrière, si je ne bouge pas je ne serai jamais, jamais satisfaite ni heureuse.
Ton constat est juste, mais une fois que tu sais cela le chemin est long. Peut être que te confronter à ceux qui ont merdé dans ton enfance, pourrait t'aider, tu as 25 ans, tu peux encore discuter avec eux, laisser exprimer ta colère, leur dire tout le mal que cela a produit en toi, mais aussi accepter le bien, ce besoin de prouver que tu es la meilleure, ta réussite quelque part s'est nourrie de cette douleur. Mais maintenant c'est un frein... Tu es proche du terme, donc de la réussite finale et si tu réussissais et que malgré cela la petite Janysse ne soit pas aimée?
Alors si on sapait vite le travail et ne le terminait pas? ou pas dans les temps? Méfie toi ton inconscient a plus d'un tour dans son sac.
Je ne veux plus de ça, ça me fait trop souffrir. Mais alors comment faire ? Car j'ai déjà passé des années célibataire, à "vivre pour moi" (du moins le croyais-je), pour toujours me ramasser au final. Je me sens très démunie.
Parce que tu attends le prince charmant, ou la moitié d'orange... tu crois que tu n'existeras vraiment qu'à ce moment là... que tu ne seras guérie à ce moment là. Mais l'autre ne comble pas nos manques car ce manque est infini. L'autre est un humains avec ses propres besoins et ses limites et ses propres névroses.

Je n'ai pas de recette miracle à te soumettre, j'ai uniquement des pistes à te donner... parle le plus rapidement possible à ceux qui t'ont fait mal, pose la pierre dans leur jardin.

En revanche ne t'attends pas à ce qu'ils approuvent, il y a de fortes chances que tu aies des réponses du genre:
tu es totalement folle
on a cru bien faire
ce n'est pas vrai on n'a pas fait ce que tu dis.

Ne cherche pas à les convaincre alors, ton ressenti t'appartient.

Si ta famille est toxique, tu peux ne pas vouloir la voir, tu peux avoir besoin de couper les ponts de temps en temps. Tu peux du moins apprendre à la tenir à la distance qui ne te fait pas souffrir.

Courage Janysse, Courage!
Modifié en dernier par Albane06 le 21 janv. 2019, 12:03, modifié 1 fois.
#1297136
Coucou ma chère Janysse

Je ne fais que passer, je ne peux guère faire mieux, mais je voulais t'embrasser très fort, te rappeler l'adage de ma maman "même le chagrin se fatigue"....je me dis qu'il est impossible qu'une fois, qu'un moment, qu'un jour, le chagrin ne s'arrête pas de s'abattre ...pour revenir bien sûr, mais profiter des bons moments, aussi fugaces soient-ils, aussi petits soient-ils, est une lutte...permanente...

Se dire que la vie offre des merdes intenses mais aussi des plaisirs: un chocolat chaud, un rire sur une blague débile, un câlin au chat du voisin, la fin de la vie signera aussi la fin de ces plaisirs. Je ne sais pas si je suis claire et surtout je ne sais pas si cela t'aide.

Comme disait le poète "la vie est merdique mais on n'a rien trouvé de mieux"

Je t'embrasse fort ainsi que tous mes camarades à qui je pense souvent même si la vie (rien de grave au demeurant, juste très....chiant (oh je suis bien grossière tiens^^)) m'a éloignée du forum!

des gros bisous :bisou: :bisou:
#1297177
Bonjour les ami.e.s,

Je ne vous réponds que maintenant car maman était avec moi ce weekend, mais sachez que je vous ai lues, et relues, et relues, avec attention, en étant piquée, triste, presque en colère... Et je vous en remercie infiniment.
Carrie007 a écrit : 18 janv. 2019, 10:20 N'oublie que tu n'as QUE 25 ans Janysse... A 25 ans, on s'amuse, on sort, on rigole. Tu as encore le temps devant toi pour rencontrer une personne "spéciale". Tu te mets une pression monstrueuse, je trouve. Mais pourquoi? Et je précise que c'est une vraie question.
Pourquoi ? Mais je ne sais pas. Peut-être parce que, contrairement à ce que je veux me faire croire, et comme l'a pointé Albane, je crois toujours au Prince Charmant. Nombre de mes ami.e.s autour de moi sont "casés", avec emménagement commun, adoption de chat, pacs voire mariage... Et ça me fait envie. Et juste après m'être dit "Comme ils ont de la chance", je me dis "au moins ils n'auront plus jamais à s'inquiéter de leur vie affective, un truc de réglé". Comme si on pouvait cocher les cases les unes après les autres, sans se retourner et de façon linéaire. Mais vous avez raison, mon manque est infini, et quand bien même je serais mariée avec 5 enfants et 3 prêts avec mon conjoint, la "sécurité affective" que je recherche ne serait peut-être pas là (et c'est complètement utilitariste comme vision de la famille/du couple).
Carrie007 a écrit : 18 janv. 2019, 10:20Je ne sais plus quoi te dire, j'avoue. Repense à mon image du plateau, arrête de te regarder le nombril si tu veux avancer (et je me permets de te le dire car à une époque j'étais très forte à ce jeu là). Et fais une chose à la fois: tes études d'abord, ta vie sentimentale après.
C'est quelque chose que m'a souvent dit ma maman, "arrête de te regarder le nombril !" :lol: Mon premier réflexe est une bouderie adolescente, mais tu as complètement raison, et ça a vraiment du sens pour moi. Merci, sincèrement, pour ce rappel à l'ordre ! De même Albane, l'idée que "mon inconscient a plus d'un tour dans son sac" m'a secouée, et je me suis rendue compte que je pouvais parfaitement passer les 2 prochaines années de ma vie sous ma couette, médicamentée, à me lamenter. Alors, je m'y suis remise. Je vais être en mode travail, travail, travail.

Cette histoire de masque que je porte me perturbe beaucoup aussi. Je sais que c'est très juste, cela résonne (raisonne aussi) complètement en moi, et avec des choses qu'on a pu me dire ("Je t'ai aimée tout de suite parce que tu avais l'air forte" "Je t'ai aimée parce que tu avais l'air heureuse" "Je sais quand tu ris pour de vrai, et ce qui relève de la convention" etc etc). Je n'en suis pas moins perturbée, moi qui ai toujours pensé être honnête avec ces gens, m'afficher comme forte et solide en public, et avouer mes faiblesses dans l'intimité. Je ne m'y appesantis pas, je laisse le cheminement se faire. Merci encore pour ces pistes.

Et profitant de sa présence, j'ai parlé avec ma maman. Beaucoup. Pas assez peut-être. Mais cela m'a fait du bien, même si je n'ai pas ressenti le grand soulagement que naïvement j'espérais. Bien que j'aie compris de nombreuses choses, et elle aussi, je sais maintenant que la personne à affronter c'est mon autre parent, ce père qui me fait peur depuis 25 ans. En attendant d'en avoir la force, je prends mes distances.

Merci pour ton message Miu, je ne suis pas étonnée d'apprendre que ta poésie a été publiée !

Et merci Paige pour ton passage, quel plaisir de te lire ; j'espère que la vie n'a pas été trop rude et qu'elle rentre dans l'ordre tout doucement.

Je vous embrasse bien fort
#1297419
Bonjour Janysse, et un profond merci pour ton témoignage et ton grand talent à dépeindre tes émotions, on rit et on pleure avec toi c'est fou.

Je me joins à la conversation parce que je vis également une rupture très particulière. C'est une histoire qui dure depuis deux ans, j'avais raconté le contexte sur le forum et à l'époque j'avais énormément apprécié les réflexions de certaines personnes que je retrouve sur ce fil. Sur sa propre capacité d'auto-guérison et de résilience. Je pense que je réécrirai la suite de l'histoire pour partager ma situation personnelle, mais je voulais surtout évoquer quelque chose en particulier te concernant, nous concernant plus généralement nous les anxio-dépressifs à profil abandonnique (s'il faut mettre une étiquette).

A te lire, on se ressemble beaucoup. J'ai en tous cas partagé beaucoup si ce n'est la quasi-totalité de tes vécus émotionnels, de ton rapport étrange à toi-même, aux autres et au monde. Chez moi il y a (y avait) cette comparaison permanente, cette envie de "cocher des cases", cette disparition à soi-même, cette perte de repères, ce relativisme intégral, parfois blasé, cette volonté d'être quelqu'un dont on ne sait pas forcément bien de qui il s'agit, tantôt nous tantôt un autre, dans un genre de personnalité fluide, à tel point qu'on s'oublie et qu'on se fatigue progressivement dans la farce qu'on joue.

Comme tu le vois, je parle au passé. C'est exprès. Je ne saurais dire si ce sera toujours le cas. Mais je parle au passé. Comme de mes crises d'angoisse, de mon anxiété permanente, de mes crises de larme, de mes cris, seul dans ma chambre, de mes faiblesses et mes renoncements, de mon envie de tout arrêter. Je parle au passé. Bon en ce qui me concerne je ne suis jamais allé voir de psy et ai toujours refusé de me médicamenter. Je ne m'érige pas du tout en exemple, je l'ai même parfois regretté, mais je dis seulement ça pour mettre l'accent sur ce qui m'a vraiment aidé.

En fait dans mon parcours sentimental, l'amour est arrivé après tout ça. Après toute cette souffrance et quand je n'étais pas encore guéri. Mais j'ai sauté dans le train quand même. Je me suis "forcé" à sauter dedans, ayant bien conscience d'emporter avec moi ces vêtements un peu sombres et crades. Et boum. La couleur. C'est terrible parce que c'est une décharge qui colore tout instantanément et qui gomme les défauts, parfois artificiellement on le sait bien. Avec mon terrain psychologique et le recul, je me dis que l'amour, appliqué à moi, c'est du Photoshop de pro. Ça retouche la réalité pour la rendre merveilleuse, quasi-mystique. Mais la réalité demeure toujours, en-deçà. Je me suis rendu compte que tomber amoureux est un gros risque quand on a ce profil. C'est toujours un risque mais ça l'est d'autant plus dans ce cas-là.

Bon ce sont un peu des lieux communs, mais dans mon cas c'est vraiment l'amour qui m'a permis de comprendre ce qui n'allait pas chez moi. C'est en tombant dans la dépendance affective que mes névroses ses sont révélées au grand jour, et que j'ai pu apprendre à les accepter. L'amour sert de révélateur, c'est le plus puissant des miroirs.

J'en viens à ma "piste". Evidemment je n'ai pas de mode d'emploi.. Mais ce qui m'a mis sur la voie de la guérison profonde en tous cas. On parle beaucoup de se remuer, de s'aimer, de se faire du bien, de vivre pour soi. Ça c'est très bien pour l'être social et il faut à tout prix essayer de trouver ses aspirations naturelles en étant indulgent avec soi-même. Mais je trouve que dans l'ensemble la société est violente, elle nous inhibe et nous renvoie à notre solitude intérieure. Les autres, les gens, nous y renvoient aussi nécessairement, parce qu'ils ne combleront jamais totalement le vide, en amour ou en amitié. En bref, avec une analogie mécanique, le moteur principal de nos vies à nous c'est le manque, de ce qu'on n'est ou qu'on n'a pas, et l'on est condamné à ne se sentir jamais plein si on cherche toujours à se remplir. Et le mouvement qui va avec, c'est l'aspiration (pense à un vrai aspirateur). On se fait littéralement aspirer de partout, par des désirs qui ne sont même pas forcément les nôtres. En amour c'est particulièrement vrai : si on se méfie pas on se fait aspirer. C'est la dépendance affective. Mais c'est vrai aussi de toute autre forme d'addiction, c'est très similaire.

Alors on doit faire notre transition énergétique à nous. C'est dans l'ère du temps ;). On doit se détacher du manque, à tout prix. Se détacher de l'idée qu'on se fait d'une vie jalonnée d'étapes obligatoires. Sans tout abandonner évidemment, mais plutôt que de les voir comme des buts, les voir comme des possibilités, parmi tant d'autres. Il faut s'employer à réduire leur importance, à les rendre moins critiques. Il faut apprendre à s'en foutre. Mais vraiment. Etre dans une attitude de détachement par rapport à ce qui pourrait arriver parce que tout ce qui pourrait arriver ne dépend pas que de nous. C'est dans le registre stoïcien mais sans viser pour autant "l'extinction de toute passion", au contraire. C'est apprendre à se désengager en gardant intacte sa capacité à s'émerveiller de tout, celle que je sens si fort chez toi malgré tout. Je sais que ce que je dis va à l'encontre des discours volontaristes sur le bien-être, mais j'ai toujours pensé que la volonté n'était pas un muscle et qu'on est inégaux par rapport à elle. Il faut donc s'employer, sans sombrer pour autant, à vivre le renoncement. Sans être jamais sûr qu'il s'agira d'un vrai renoncement, mais le prendre pour ce qu'il est en arrêtant de le stigmatiser parce que la société le stigmatise et se dire qu'il mérite d'être vécu.

Quel moteur alors ? Se dire que quoi qu'il arrive, on a le droit d'être-là. Que cette vie, parfois moche, est une fenêtre sur l'éternité et que la souffrance ne doit pas empêcher d'en profiter. Il y a une certaine beauté à reconnaître dans la souffrance. C'est une sorte de conversion esthétique que je te propose. Tu as utilisé un mot que j'aime énormément dans un de tes posts passés : la joie. La joie n'est pas le bonheur, la joie c'est le malgré tout, c'est le fait d'apprécier la vie pour ce qu'elle est, dans son inertie, sa laideur ou son exaltation. C'est Spinoza qui nous enseigne ça. Parfois quand je pleure, je me dis que je suis beau, que les larmes sont belles, et ça me fait sourire. Quand je souffre, je me dis que je n'étais rien avant, que je ne serai rien après. Que je suis ici et maintenant une souffrance, toujours par rapport à ma position dans ce monde. Est-ce que les plantes pleurent ? Je me soigne en m'intégrant dans le grand tableau cosmique, ça va sûrement te paraître totalement perché mais ça m'aide énormément à relativiser. Je suis là et pas moins que les arbres, les animaux ou les étoiles, j'ai le droit d'être ici. Je n'ai aucun doute que le monde puisse exister sans moi, mais puisque je suis là, faisons en sorte qu'il fasse avec.

La dépression, pour moi, c'est vivre un monde "informe", c'est la perte de forme, la perte d'unité, la perte d'enchaînements harmonieux parce qu'on s'est mis en tête certains schémas stériles. C'est la théorie de la Gestalt, je ne sais pas si tu connais d'un point de vue thérapeutique ? La clé est donc de remettre de la vie et de la forme dans tout ça. Les passions, les aspirations naturelles sont le comburant, le combustible c'est ton petit corps qui passe 80 ans sur ce caillou, et l'énergie c'est la joie.

Courage Janysse ! Pour nous tous :).
#1297424
Salut à toustes

Désolée je n'ai pas eu le temps de répondre à certain.e.s d'entre vous, je me traîne, je traîne, je me bats un peu contre moi-même en ce moment.

Je passe en coup de vent, juste pour lâcher ces quelques larmes sur mon clavier. J'essaie de travailler, c'est dur, je manque de temps, je manque d'énergie. J'ai écrit une page aujourd'hui. Je me sens mélancolique, nostalgique. J'ai commencé la kiné. Mon praticien est doux, attentif, bienveillant. J'ai failli pleurer lors de notre première séance, lorsqu'il a posé ses mains sur ma peau nue. Le contact physique me manque. Nostalgique de mon ex et ça m'énerve. J'ai relu les quelques pages le concernant ici, il a été si dur et je me noie depuis si longtemps.

Pardon si je ne vous réponds pas, je vous lis (Krouk, ManuKanti, Daenyan), je vous répondrai. La montagne est si haute.

Je file au yoga, je vous embrasse
#1297441
Re bonsoir,

Je reprends. En sortant de ma douche, je me suis observée. Traits tirés, cernes immenses et marquées (je n'ai jamais eu de cernes), peau dans un état catastrophique. J'ai zoomé, me suis trouvée laide ; dézoomé, me suis trouvée mal habillée, pas en forme... etc etc. OK ok ok, mais stop, stop en fait. Ca ne va pas du tout, de se complaire dans les larmes, dans l'auto-dénigrement, dans l'apitoiement (le calimérisme ? ^^) . Moment de bas tout à l'heure, mais je me laisse trop facilement happée par les bas. Je suis toujours très encline à exprimer le négatif, rarement le positif. Alors, je reprends, parce qu'il y a des choses positives quand même.

Je me lève tôt le matin, fini le zombie. Je suis enfin allée chez le kiné, après un an de warnings de mes médecins, j'y suis enfin. Ca me plaît, ça me parle, et le kiné est beau comme un dieu histoire de ne rien gâcher. Je pars voir mon amie qui vit à l'étranger dans un mois. J'ai été publiée (je vais donc pouvoir m'auto-citer haha). Je progresse au yoga. Ma thérapie avance et depuis deux semaines, depuis le fameux sms, je suis sortie de ma misère noire. Il y a des moments de rechute, parfois la tristesse me serre le coeur mais enfin, je n'ai pas pleuré depuis. Et puis, j'ai écrit une page. Et une page, comparé au rien du tout des 4 dernières semaines, c'est déjà beaucoup.

Voilà, histoire de restaurer un peu d'équilibre dans ce ouin-ouin interminable que je vous ponds depuis 4 ans haha !

ManuKanti, merci beaucoup pour tes jolis mots, d'avoir pris ce temps pour m'écrire. Ce que tu dis de la joie est très juste, c'est effectivement un malgré tout. Merci pour la formule, elle a beaucoup de sens et de douceur. Ce que tu écris me parle beaucoup, merci pour ces pistes. Tu as raison également de parler au passé ; figure-toi que c'est ce que ma psy m'oblige à faire. "Vous ETIEZ dépendante" "Vous ETIEZ une petite fille perdue", etc etc.. L'amour est effectivement un coup de Photoshop. Et c'est foncièrement problématique, car nos vies devraient être déjà colorées et belles à nos yeux, sans avoir besoin d'un coup de retouche derrière (la métaphore est super bien trouvée !).

Merci mille fois pour tes précieux conseils. La Gestalt Theorie, un des nombreux trucs que je suis censée connaître mais non haha. Mais cette histoire de monde informe met des mots sur des sensations et des sentiments que je trouvais difficiles à formuler. J'irai jeter un oeil par chez eux.

Courage il y aura !
#1297786
Bonsoir tout le monde,

Un petit message pour donner quelques nouvelles.

Eh bien... ça va. Pour de vrai. Depuis mes derniers messages, je me suis sérieusement sécoué le coco, je me suis bougée et ça porte ses fruits. J'ai enfin remis de l'ordre dans ma vie. MA vie. Toute ma vie était organisée en fonction des moments où je voyais mon ex, j'essayais de composer entre mes obligations, mes marathons bibli-cours-bibli-psy-métro quotidiens, et toutes les petites merdes qui nous tombent dessus dans la vie. Puis j'ai essayé, en panique de combler le vide, en courant après les gens, bref de m'organiser au prisme de l'injonction à avoir une vie sociale débordante et passionnante. J'ai arrêté ces conneries, et me suis donné une discipline qui ME convient. On est vendredi soir, ma soupe est sur le feu, soirée télé en perspective, et j'en suis hyper contente. Je fais toujours mes marathons bibli-métro-etc, mais tout ça je le fais pour MOI. Je ne pensais pas y arriver il y a quelques semaines.

Je suis fière de moi. Sincèrement.

Ma thérapie m'aide beaucoup, ma psy m'accompagne vraiment, me donne plein d'outils pour sortir du verre d'eau dans lequel je me noie encore très souvent. Mais les choses ont commencé à changer. Et j'apprécie, sincèrement, le processus.

Mon corps va mieux. Je m'endors le soir en faisant des séances d'hypnose, c'est un outil vraiment puissant. Je me force à cuisiner le plus souvent possible, pour des raisons financières d'une part (donc je me fais du bien en gardant mes sous pour des trucs plus fun que des sandwichs à 5 balles) et parce que c'est mieux en fait, plus sain, plus agréable, plus gratifiant (donc je me fais du bien en me faisant à manger).

Je prends les choses tout petit à petit. Et sur les conseils de Daenyan, que je remercie infiniment pour ça, je me remercie et me félicite TOUS LES JOURS pour ce que j'ai accompli de minuscule et d'immense à la fois. J'écris, tous les jours, les petites choses que j'ai faites : me cuisiner un truc, être allée chez le kiné, avoir donné mes cours, etc etc. C'est une discipline quotidienne, mais je le fais et ça change tout.

Et puis, je pense toujours à mon ex. Beaucoup et c'est normal. Mais je pense être entrée dans la phase de colère. Toutes les petites choses qui m'ont fait du mal reviennent. Elles apparaissent jusque dans mes carnets de notes (les données de mes recherches), où j'ai parfois écrit qu'il me faisait du mal, que je n'en pouvais plus de sa noirceur, de son ton désagréable, etc etc. Ne pas apparaître dans les remerciements de son mémoire (j'étais là tout du long à le soutenir bon sang !) m'a horriblement blessée sur le coup mais j'ai mis vite ça sous le tapis. Ca remonte aujourd'hui, et je suis en colère pour ça aussi. Pour les baisers refusés. Pour les regards qui se dérobent. Pour les mains qui se dérobent au cinéma parce que "je veux être dans mon truc". Et tout un tas d'autres choses aussi, qui me mettent les larmes aux yeux de colère triste.

J'accepte ce processus. Je crois que c'est bon signe. Je commence à comprendre que j'ai accepté des choses qui n'étaient pas bonnes pour moi.

Bref les choses changent tout doucement. L'écriture de mon mémoire avance même, c'est pour vous dire !! (J'ai 10 pages de n'importe quoi, mais c'est 10 pages de plus que la semaine dernière ^^)

Et puis je crois qu'on me drague. Non, je rectifie (#ConfianceEnSoi) : on me drague. Il y a ce type dans ma promo, qui me lance des regards appuyés qui me donnent chaud. C'est plaisant. Je ne veux rien de plus, je ne suis pas solide, je ne sais pas encore qui je suis. Mais c'est agréable, ça veut dire que je suis vivante, que je peux encore kiffer des mecs et ne pas rester noyée dans le souvenir de mon ex.

Mon ex dont j'ai demandé des nouvelles à mon amie, avant de me raviser (j'étais en larmes à la bibli ce jour-là). Je ne veux pas savoir.

Et puis, je commence à vivre un peu plus l'instant présent. Quand je sens que je pars dans l'anticipation négative ou dans le passé douloureux, je me recentre sur le moment présent. Dans le moment présent, tout va bien.

Je vous remercie encore mille fois pour votre soutien, malgré mes élucubrations nombrilistes, malgré mon refus de comprendre parfois. Merci vraiment.

Une belle soirée à toutes et tous <3
#1297908
Merci les ami.e.s !!

Aujourd'hui, journée up, malgré une insomnie hier soir (super relou pour attaquer la semaine), et des choses qui m'ont perturbée.

D'une part, confirmation, mon crush m'aime bien, moi aussi. (HELP)

D'autre part, j'ai écrit à mon ex pour régler cette histoire d'affaires, en lui demandait si ça lui convenait qu'on passe par mon amie pour l'échange. Il m'a répondu que non, pas vraiment, que ça n'était pas à elle d'avoir ce rôle (peut-être, certes, mais moi je suis dans mes derniers retranchements là). Que si je tenais vraiment à ne pas le croiser (Oui voilà, bravo tu as compris) il préférait encore venir les déposer chez moi quand je suis absente (Victoire !). Qu'il espère que je vais aussi bien que possible et que mes projets portent leur fruit. (Ce qui m'inspire la réflexion suivante : c'est fou les tournures nulles qu'on emploie quand on écrit à nos exs, moi la première, je parlerais jamais à qui que ce soit d'autre de cette façon... :lol: )

Ca m'a un peu gonflée, j'ai rien répondu, j'ai essayé de continuer à bosser, mais mes pensées alternaient entre nouveau crush/ex/nouveau crush/ex. Colère/excitation/nostalgie/tristesse/confusion. Parfait pour rédiger son mémoire.

Mon ex a fini par me renvoyer un message disant "Après si tu le souhaites vraiment, on fera comme ça". Comprendre par là : en fait j'ai réfléchi et j'ai la flemme de me taper tout le chemin jusqu'à chez toi du coup en vrai c'est pas mal ta proposition, mais je tourne ça en mode grand prince, si tu y tiens vraiment, je peux être magnanime.

Il m'énerve. Plein de trucs me manquent, notre intimité, notre complicité, nos blagues etc ("être en couple" quoi :/ ). Et ça m'énerve aussi. Grrrrr.

Et je viens vous demander de l'aide, parce que les réponses que vous m'aviez conseillées lors de la rupture par sms (je digère toujours pas) m'ont aidée à sentir que j'avais gardé la tête haute, et mon ego intact. :) :)

Bref, j'hésite entre lui répondre un truc du genre "Bah moi je proposais pour t'éviter le trajet, mais bon. Fais comme ça t'arrange tant que j'ai mes affaires". (en mode Screugneugneu) Ou quelque chose d'hyper lisse comme les messages précédents, qui ne prend même pas acte de ses délibérations internes, juste "Ok ! Je te laisse préparer les affaires pour Machine, je la vois tel jour. Merci !"

Et c'est tout. Je penche pour la 2 ?
#1297919
Hello Janysse !

J'arrive après la bataille pour voter 2 aussi :mrgreen:

Lesréponses de ton ex m'énervent,tout drapé dans son ego qu'il est .

Mais moi avec mon âme de midinette, je voudrais surtout en savoir davantage sur ton crush :-Lov Comment en as tu eu confirmation ? et pourquoi "help "?
#1297943
Selma tu es adorable !

Oui mon ex est parti sur une autre planète là... Je lui souhaite de trouver la paix :/

Bon mon crush, en gros, est un type de ma promo, que j'avais vaguement remarqué l'an dernier en me contentant de noter avec détachement que c'était un beau garçon dans le paysage, on a dû discuter de temps en temps mais je ne me souviens pas bien. J'étais folle amoureuse de mon ex et tout se passait bien. Et puis, à mon retour de mission, je l'ai recroisé en cours. Là, ça allait beaucoup, beaucoup moins bien avec mon ex (j'avais même recommencé à écrire ici). Une nuit, après une longue discussion avec ce garçon en sortant d'une conférence, j'ai rêvé de lui, j'étais toujours avec mon ex, alors je l'ai évité comme la peste. Il y a quelques semaines tout a changé, avec le sms de rupture. Et on s'est retrouvé assis à côté plusieurs fois, et enfin à se lorgner d'un bout à l'autre de la salle de classe. Hier je l'ai recroisé par hasard dans un bâtiment, il est venu faire un brin de causette (oui je dis "un brin de causette") : comment ça se passe, le mémoire ah oui le mémoire, et piapiapia... et tu vas à quels cours au prochain semestre ? Je lui dis que je vais à tel truc, c'est plutôt chouette, c'est tel jour, tiens regarde je te montre et sa réponse a été "Ok je passerai ça a l'air bien. Et puis ça fera une occasion de se voir." Sur ce mon directeur m'a appelée et à la prochaine. Raconté comme ça, ç'a l'air de rien mais si.

Et pourquoi "help" ? Ca me terrorise. Quand j'y pense je suis toute excitée et triste à la fois, je repense à mon ex, tout se mélange. Ca ne me plaît pas du tout. Je n'essaie pas de démêler le pourquoi du comment, je me dis que le temps aidera, que je récupère mes affaires bientôt et que je pourrai clôturer cette affaire. Et puis... Je commence tout juste à vivre pour moi, ça n'est vraiment pas une bonne idée ni le bon moment. Je voulais faire comme me l'a conseillé Daenyan (et comme tout le monde le conseille, comme moi-même je le conseille aux autres !), à savoir prendre du temps encore, pour moi, vivre un an au moins sans mec sans embrouille sans rien. Voilà :/

Rien à voir, mais j'ai lu quelque part Selma que ton ex avait rencontré quelqu'un. Je suis vraiment désolée pour ce coup dur, j'espère sincèrement que tu n'en rebondiras que mieux et plus haut <3
#1297948
Hello Janysse!

Merci pour ta pensée. Ça a été un coup de massue c'est sûr. Et à la fois, un soulagement, je lui souhaite que cette n ième relation lui apporte toute satisfaction, corresponde à ses projections, et comble tout ce qu'il y a combler chez lui.

Bon , ce crush , alors :mrgreen: un beau garçon dans le paysage , miam miam.
Attendre au moins un an c'est peut être excessif :mrgreen:
En tout cas c'est chouette je pense que ça aide à avancer ..Tu verras bien ce qu'il'advient....
Bisous fabuleux
#1297972
Coucou,

Oui ça m'aide à me détacher c'est sûr ! Hier je disais à ma psy en parlant de mon ex, "Je crois que je ne l'aime plus et ça me rend triste". Je ne pourrais pas expliquer, tout est dans cette phrase. Il y a quelque chose que je n'ai pas encore lâché, la colère très certainement - qui n'est pas vraiment contre lui, mais contre moi-même je réalise...

Mais j'ai décidé de ne pas palabrer sur cette situation, ce moment de transition/avancement même si je le ressens parfois comme un truc qui stagne mollement, je n'ai pas envie de me noyer dans un verre d'eau pour ça et je fais exactement comme tu dis, je verrai bien ce qu'il advient, ou pas... :)

Bisous fabuleux aussi :kissing_heart:
#1297986
Ce qui est bien, Janysse, c'est que dans quelques années, tu n'auras quasi aucun souvenir de tout ça ! Juste que ce n'était pas une période facile... et encore... c'est en tout cas se que j'ai remarqué de tous mes chagrins, franchement, ça n'a ensuite plus aucune importance... penser à cette persective objective peut, peut être, t'aider :)
#1298037
Salut Heloise,
Heloiseheloise a écrit : 06 févr. 2019, 15:08 Ce qui est bien, Janysse, c'est que dans quelques années, tu n'auras quasi aucun souvenir de tout ça ! Juste que ce n'était pas une période facile... et encore... c'est en tout cas se que j'ai remarqué de tous mes chagrins, franchement, ça n'a ensuite plus aucune importance... penser à cette persective objective peut, peut être, t'aider :)
Eh bien je crois que tu as raison...! Quelque part c'est un petit peu triste, non, de voir que la mémoire s'efface comme ça ? Pour ma part, je me suis rendu compte que les bons souvenirs, ceux qui me faisaient m'accrocher à mes ex après rupture, je ne les avais pas gardés non plus... :(
Mais je commence à me dire qu'en fait, la rupture d'il y a 4 ans m'a littéralement traumatisée, que je ne l'ai jamais entièrement digérée, qu'elle me hante d'une certaine manière. J'ai rêvé de cet ex la nuit où mon dernier m'a quittée/breakée. Des fois les souvenirs se mélangent. Peut-être que c'est seulement la situation qui me ramène à cette rupture-là, comme cette rupture-là m'a ramenée à la précédente. Je ne sais pas trop. Tout est encore un peu brouillon, le temps éclaircira les choses.

Demain je récupère mes affaires. Je suis allée en cours ce matin, et j'espérais y croiser ce beau garçon mais il n'y était pas. J'y ai pensé toute la journée. J'ai envie de le revoir. À ça et à mes affaires. Et à mon ex. Et à mon amie rentrée de l'étranger pour le weekend. Et à tous nos potes qui feront sûrement la fête avec elle, et lui, ce weekend. Moi je n'ai rien de prévu, si ce n'est de travailler (et c'est très bien). Mais je ne peux m'empêcher de ressentir cette petite morsure d'être (et évidemment, comment faire autrement ?) exclue de ce weekend de retrouvailles. Nous allons nous voir bien sûr avec mon amie. Mais merde, j'ai mille deuils à faire, celui de ma relation, mais aussi celui de mon beau-frère, de mes potes, de ma belle-famille... Je sens la colère contre moi grandir. Je suis en colère contre moi-même de m'être laissée marcher dessus comme ça. Pour tant de choses.

Tout est encore très brouillon, le temps éclaircira les choses... (je pense aussi que les hormones foutent sacrément le bordel, et que ça ira mieux dans 2-3 jours :-Blue )

Belle soirée
#1298040
Hello Janysse ,

Je n'avais pas suivi le debut de l'histoire, mais tu avais rencontré ton ex dans ton cercle d'amis c'est ça ?
Mais pourquoi faire le deuil de tes potes ? Ce sont les siens au départ ? tu ne les vois pas par ailleurs ?
#1298044
Je comprends ta tristesse, Janysse, vis à vis des potes communs. Il y a ceux qui tournent le dos, il y a ceux qui restent aussi.

Et ceux qui restent, je t'assure, ils deviennent tes amis pour une vie :bisou:

Courage, ma jolie.

Le weekend-end s'approche. Tu vas voir ton amie, rigoler avec elle.

Fais - toi belle pour les sorties hein :lol: :bisou: :bisou:

Bonne nuit à toi.

Des très gros bisous fabuleux.
#1298045
Coucou les filles,

Oui ce sont ses potes à la base. J'en ai rencontré quelques uns bien avant de le connaître lui, par mon amie qui sort avec l'un d'eux. J'ai rencontré tout le reste quand j'étais avec mon ex. J'aimais beaucoup ce groupe d'amis mais je ne les voyais pas en dehors de ma relation avec mon ex. Je ne suis pas prête pour des soirées en commun, donc pour le moment je fais une croix sur eux. Comme pour le Nouvel an.

Ce qui me fait ch**, et c'est peut-être juste mon ego ou mon côté gnagnagna qui parle, c'est que moi je perds tous ces potes dans cette rupture. Mais mon ex peut continuer à voir mon amie (on se connaît depuis 15 ans), faire la fête avec SES potes ET elle, alors que pour moi c'est toute une logistique pour réussir à la voir, faire une soirée quand ça arrange tout le monde... Je sais pas, y'a un truc fondamentalement injuste. C'est moi qui me tape tous les inconvénients de la disparition du cercle social. Je crois aussi peut-être que j'aurais aimé que mon amie fasse la gueule à mon ex, qu'elle prenne ouvertement parti pour moi, que sa loyauté crève les yeux. Pour lui au final ça ne change rien, c'est comme si je n'avais jamais existé et en prime il a MON amie.

je réagis peut-être en petite fille.
#1298046
Si ton ex a ton amie en "Prime", ça veut dire que ton amie l'aime bien aussi pour rester en contact avec lui.

Je te comprends tout à fait, Janysse, car j'ai été comme toi, côtoyé énormément les amis de mon ex et j'ai bcp apprécié, aimé ce cercle social.

Mais tout comme toi, malheureusement je n'ai pas réussi à les avoir comme mes propres, mes "vrais amis". J'ai cru, je croyais qu'ils m'ont pris pour leur amie, pas pour "la copine de leur ami". Mais j'ai eu tort.

Actuellement, quelques amis communs qui me parlent encore, qui me soutiennent bcp et qui parlent encore aussi avec mon ex.

Ce n'est pas qu'ils n'apprécient pas la façon que mon ex m'a quittée, pour que ces amis cessent d'être son ami. Je sais que ces amis m'aiment beaucoup mais leur amitié avec mon ex est solide aussi. Même mes amis à moi, qui parlent encore avec mon ex, lui souhaitent son anniversaire.

Juste pour te dire que la séparation entre les deux personnes et les relations sociales sont deux choses différentes.

L'avantage appartient aux gens qui sont plus sociables et ouverts et sincères aussi :lol:

Je n'ai été pas suffisamment sociable et ouverte pour que la plupart des amis de mon ex deviennent mes propres amis.

J'en retire des leçons de ça. Et je voudrais te dire, ma jolie Janysse, que tu t'en fous des amis qui te tournent le dos. Une fois que t'es sincère, ouverte, tu trouveras les bons, bonnes amies ^=^ Peut-être tu en tires aussi de belles leçons concernant l'amitié et la façon de comporter en amitié? ;- )

Bisous fabuleux ma belle :bisou: Bonne journée :bisou: :bisou: :bisou:
#1298049
Janysse,

Ton amie le bat peut-être froid, tu n'en sais rien en fait. Mais elle ne va pas non plus faire la gueule lors des soirées, surtout, si j'ai bien compris, qu'elle sort avec un ami de ton ex.

Si à la base il s'agissait des amis de ton ex, je comprends qu'ils se tournent davantage vers lui que vers toi. C'est bien beau le "quoiqu'il arrive entre vous, on restera proche de toi", ça fait bien joli, mais dans la réalité, il est extrêmement rare de rester "ami" avec les deux ex. Cela n'empêche pas que les amis de ton ex t'appréciaient/t'apprécient beaucoup mais leur ami c'est lui.

Moi-même je m'entends plutôt bien avec les amis de mon chéri d'amour, on s'envoie même des messages régulièrement avec l'une de ses meilleures amies. Pourtant, si on venait à rompre, je suis sûre qu'ils prendraient fait et cause pour lui, ça me ferait de la peine de ne plus les voir mais je trouverais ça normal aussi.

Ton amie restera ton amie. Comprends aussi que vu la situation elle ne doit pas non plus être très à l'aise vis à vis de toi, elle ne peut pas se montrer tout à fait naturelle car il y a, disons, certains sujets à éviter :roll: ...

N'as-tu pas un cercle d'amis qui t'est proche, rien qu'à toi?
#1298051
Bonjour,

Ben en fait c'est ton amie mais aussi l'amie de ce groupe donc sa réaction me paraît relativement logique en soit...
Que tu te sentes blessée me semble normal mais elle a le droit de mener sa barque comme elle l'entend et de ne pas prendre partie.

Et il me semble également normal que tu ais la réaction de râler sur le fait de perdre tout le lot ... (bien que tu ne l'ais pas perdu, c'est juste une façon d'exprimer les choses).

D'où l'intérêt (souvent abordé dans le forum) d'être "bien avec soi", donc de construire quelque chose pour nous et de créer un cercle d'amis propre avant de penser à avoir une relation avec quelqu'un.
Ce n'est pas anodin, à la base on a toujours des amis avant d'avoir des amours...

Après, il est vrai que l'on fait aussi la part des choses lorsqu'on est en couple, certains amis n'étant simplement pas/plus compatibles avec le cercle proche, mais on trouve toujours moyen de garder un contact avec eux.

M'enfin bref je parle un peu pour ne rien dire :) (ça change pas hein)
#1298056
Je sais bien que vous avez raison, et d'un point de vue objectif et rationnel je suis parfaitement d'accord. La situation n'est simple pour personne. Mon amie fait ce qu'elle peut, je ne doute par ailleurs absolument pas de sa loyauté et de son amitié. Ce sont devenus ses amis à elle aussi. Je comprends vraiment.

Miu tu as raison, c'est moi qui ne suis pas devenue leur amie. Enfin dans le sens où, même s'ils m'aiment bien, je ne suis pas une amie, j'étais la copine de machin. Machin qui est leur ami depuis 15 ans.

Je me souviens, quand mon ex a emménagé avec mon amie et son copain, qu'il m'a dit que peut-être à partir de maintenant je pourrais faire attention à ce que je disais à mon amie, vu qu'ils étaient en train de développer une relation d'amitié. Que ce que je pouvais lui raconter de nous, de notre vie intime (c'est-à-dire tous les bavardages de filles qu'on avait), pouvait affecter sa relation avec elle. En gros qu'il fallait que j'arrête de me confier à elle, parce que si je disais des choses négatives cela pouvait rebondir sur leur relation.

Ma réaction n'est peut-être pas légitime, mais j'ai trouvé ça de trop. Hors de propos, indécent. À ce moment-là c'était la seule personne à qui je pouvais me confier, j'ai trouvé ça complètement déplacé qu'il me demande ça. Je ne sais même pas pourquoi je raconte ça, mais ça tourne aussi dans ma tête, autour de ces pensées-ci.

Pour te répondre Carrie, non. Mon cercle proche, du lycée, s'est désagrégé avec la vie. Une copine est à Lyon, une autre dans une autre ville. Une autre encore ailleurs. Mon amie est à l'étranger. Puis à l'université, la même chose s'est passée. J'ai gardé de très solides amitiés, mais disséminées dans le monde. Pareil pour mon école ensuite. Mes amis je les ai gardés, mais ils sont dans d'autres villes encore. Et encore ces deux-trois dernières années. J'ai quelques très fortes amitiés, mais ces personnes ne se connaissent pas, ne sont pas forcément dans ma ville, et donc les rencontres sont sporadiques ou bien du one to one. Je n'ai jamais été invitée à un secret santa. Tous les ans au Nouvel an j'angoisse d'être invitée quelque part, d'avoir quelque chose à faire avec quelqu'un. Je n'ai plus de groupe d'amis avec qui partir en vacances. Fêter des conneries comme la chandeleur, la galette des rois, faire une raclette... Quand j'ai rencontré les amis de mon ex, puis mon ex, d'un seul coup il y avait tout ça. C'étaient en plus des gens qui venaient de ma ville natale, avec qui on se comprenait, avec qui l'intimité s'est tissée très vite en raison de nos origines communes (on a même fait le lycée ensemble pour certains). Je me suis sentie "à la maison". J'avais ce petit cocon de ma ville natale dans la grande capitale. Quelque chose de rassurant.

C'est raconté d'un ton un peu mélo et j'en suis désolée mais voilà, tout ça c'est fini, du moins pour le moment. Moi je n'ai pas envie d'y renoncer pour toujours, j'ai envie d'être leur amie à part entière cette fois. Je sais que mon ex ne serait pas contre. Je crois que ça ne va vraiment pas aujourd'hui et du coup toute la noirceur que j'arrive d'ordinaire à éclairer, patiemment, avec beaucoup de discipline et de conscience, s'abat sur moi.

Je ne reste pas à me morfondre sur ma solitude, je tisse, patiemment, en restant ouverte, généreuse, sympathique, de nouvelles relations à la fac. Je renoue, recouds, d'anciennes amitiés. Mais j'ai parfois l'impression que plus l'"âge" avance (pardon de parler comme ça, je n'ai que 25 ans mais ça n'en est pas moins vrai), et plus les gens que je rencontre ont déjà leur groupe d'amis bien ancré, ne sont pas contre un café ou un déjeuner de temps en temps, mais sans plus.

Bref, aujourd'hui jour sans :(

Edit : MAIS, je vais faire une petite séance d'hypnose, prendre du temps pour moi, prendre du recul (mauvaise période du mois = tout est nul et sombre), et laisser tout ça s'apaiser tranquillement ;)
#1298057
Janysse a écrit :En gros qu'il fallait que j'arrête de me confier à elle, parce que si je disais des choses négatives cela pouvait rebondir sur leur relation.
Moi aussi je trouve ça hors de propos, ça biaise forcément les relations. Et, surtout, ce que tu confies/confiais à ton amie, sous le coup de la confidence donc, ne le regarde/regardait pas, même si tu parlais de lui.

Je crois qu'on a toutes et tous cette soupape de décompression de pouvoir se confier à des ami/es quand on est exaspéré/e parfois par chéri/e d'amour...

Généralement, j'apprécie plutôt les conjoint/es de mes ami/es. Pour autant si mon ami/e me confie un truc, de un, je le garde pour moi; de deux, je ne vais pas commencer à voir l'autre différemment (sauf cas TRES particulier).

Une pierre de plus: il ne pensait qu'à lui, pas à toi sur ce coup là.

Janysse a écrit :Mais j'ai parfois l'impression que plus l'"âge" avance (pardon de parler comme ça, je n'ai que 25 ans mais ça n'en est pas moins vrai), et plus les gens que je rencontre ont déjà leur groupe d'amis bien ancré, ne sont pas contre un café ou un déjeuner de temps en temps, mais sans plus.
Oui et non :)

J'ai 38 ans, bientôt 39, et je réussis encore à nouer des liens avec d'autres, pour davantage qu'un déjeuner ou un café. Mais il faut aussi se montrer ouvert/e à la rencontre ;) ...
#1298059
Je suis d'accord avec Carrie sur les deux points qu'elle a cités.

Ton ex s'est mal placé en te disant cela vis à vis de ta relation avec ton amie. J'espère que c'était plutôt un humour pourri qu'une parole sérieuse quoi.

Sinon pour les autres amis du groupe, pense - tu qu'avec du temps, tu pourrais essayer de revenir doucement vers quelques uns, quelques unes que tu apprécies vraiment et récipropre, je pense que si la complicité, la sympathie sont là, il reste encore de chance de renouer et tisser l'amitié avec les gens qui méritent :lol: Au moins, c'est ce que j'ai fait et je ferai. Après ma séparation, je suis revenue vers un des meilleurs amis à mon ex, cet ami qui m'avait énormément apprécié mais à cause de ma maladresse et par son caractère un peu rancunier, on n'a plus resté l'ami. Je me suis excusée auprès de lui. Et je pense qu'à mon retour à Aix, je vais lui proposer tel ou tel rendez-vous au café pour tisser le lien car c'est une personne qui fait pas mal d'activités que j'aime et que dans le passé, on a eu une belle amitié et j'espère sincèrement de la retrouver :bisou:

Sinon, Janysse, à 31 ans je fais encore de très belle amitié avec quelques personnes que j'ai vues depuis l'année dernière, qui ont 40 ans, 25 ans, 28 ans...L'amitié, il y a pas d'âge. C'est la question de complicité, de partage, d'ouverture d'esprit et de sympathie :bisou:

Je fais aussi de belles amitiés sur ce forum, et toi aussi, et vous aussi.

Hi hi, j'ai envie d'inviter vous tous, toutes à venir à Aix à mon retour en France :bisou: :bisou: :bisou: On pourra faire un bon repas au weekend, prendre du bon thé et manger de bonne pâtisserie. Tu pourrais jouer du piano dans un bar où il y en a du piano, et on raconterait plein des conneries, des choses rigolotes, on rit avec Selma, Albane, Numéro 7, Seb, et qui d'autres? :bisou:

Hi hi, laisse mon imagination s'étaler un peu hein. :mrgreen:

Bon, gros bisous fabuleux à toi et aux amis d'ici :bisou: :bisou: :bisou: Bonne après-midi à vous tous.
#1298073
salut Janysse,
Janysse a écrit : 08 févr. 2019, 11:36 Je me souviens, quand mon ex a emménagé avec mon amie et son copain, qu'il m'a dit que peut-être à partir de maintenant je pourrais faire attention à ce que je disais à mon amie, vu qu'ils étaient en train de développer une relation d'amitié. Que ce que je pouvais lui raconter de nous, de notre vie intime (c'est-à-dire tous les bavardages de filles qu'on avait), pouvait affecter sa relation avec elle. En gros qu'il fallait que j'arrête de me confier à elle, parce que si je disais des choses négatives cela pouvait rebondir sur leur relation.
"For what it's worth", je trouve ça tellement tellement auto centré de sa part :roll:
Janysse a écrit : 08 févr. 2019, 11:36 Mais j'ai parfois l'impression que plus l'"âge" avance (pardon de parler comme ça, je n'ai que 25 ans mais ça n'en est pas moins vrai), et plus les gens que je rencontre ont déjà leur groupe d'amis bien ancré, ne sont pas contre un café ou un déjeuner de temps en temps, mais sans plus.
bon, je me permets de te taquiner gentiment sur "l'âge qui avance", car je suis encore plus "vieille" que Carrie ;) , et des amis je m'en suis fait à tous les âges . Mes amis d'"ici" , je me les suis faits entre 24 et 30 ans , et malgré 10 ans passés ensuite à 800 km dans la montagne , je les ai conservés ; dans ma "montagne" , je me suis fait des amis assez chers aussi , ça donne des buts de week end :mrgreen: ; cette année encore, je suis devenue très copine avec une collègue qui a 10 ans de moins que moi et qui est isolée ici .
Outre le milieu pro, à partir de ma grossesse j'étais sur un forum de mamans, et j'y ai rencontré plein de filles chouettes IRL , à proximité, et j'ai été témoin de mariage de l'une d'entre elles.
Donc tu vas encore te faire pleinnnnn d'amis dans ta vie jolie Janysse . Et quand tu seras apaisée, tu pourras aussi redevenir amie avec ce groupe.
miu a écrit : 08 févr. 2019, 12:21 Hi hi, j'ai envie d'inviter vous tous, toutes à venir à Aix à mon retour en France :bisou: :bisou: :bisou: On pourra faire un bon repas au weekend, prendre du bon thé et manger de bonne pâtisserie. Tu pourrais jouer du piano dans un bar où il y en a du piano, et on raconterait plein des conneries, des choses rigolotes, on rit avec Selma, Albane, Numéro 7, Seb, et qui d'autres? :bisou:
Attention Miu, je risque de te prendre au mot, car je suis amenée à allée Aix 1 ou 2 fois par an voir mon amie enceinte ( à Berre ,chez qui j'étais au Nouvel An)
#1298085
Selmasultane a écrit : 08 févr. 2019, 17:40 Attention Miu, je risque de te prendre au mot, car je suis amenée à allée Aix 1 ou 2 fois par an voir mon amie enceinte ( à Berre ,chez qui j'étais au Nouvel An)
Hi hi, j'ai écrit que "laissez mon imagination naviguer" :mrgreen: :lol: :lol: C'est fou mais j'aime trop que notre forum fasse un meeting, une sortie quoi, pour vous rencontrer tous en vrai, devenir les amis pas que virtuellement mais en vraie vie aussi :lol: :P 8-)

En tout cas, j'espère de te voir un jour soit à Aix, soit ailleurs.

Désolée ma jolie Janysse d'avoir pollué ton topic, j'effacerai demain ce spam :mrgreen:

Bonne nuit les filles. Je vous fais des gros bisous fabuleux. :bisou:
#1298296
Bonjour !

Je ne réponds que maintenant, je continue mon marathon quotidien... et en plus j'ai la crève haha

Merci pour vos retours, c'était bien complètement à côté de la pompe de me demander un truc pareil... Et non Miu, ça n'était malheureusement pas un humour un peu pourri, c'était une demande sérieuse.

Pour les amitiés, je me suis mal exprimée haha ! Ce que je voulais dire c'est que c'était plus simple quand on était tous des bébés perdus à l'université, loin de nos familles, mais c'est sûrement seulement mon expérience à moi !

Et Miu tu ne pollues rien du tout !! Viens boire le thé chez moi quand tu veux ^^

Bon sinon, côté ex. J'ai récupéré mes affaires et... J'ai passé un super weekend avec mon amie, un autre pote en visite et son copain. J'avais très peur de quelque chose, je ne sais pas trop quoi, mais en lien avec la possibilité qu'elle passe le weekend à l'appartement avec son mec et leur coloc (mon ex donc), et que moi je sois là à ronger mon frein de mon côté... Mais pas du tout, on s'est beaucoup vu, c'était tellement rassurant !

Mais mon ex m'a écrit. Pour me demander de quitter le groupe facebook de sa bande de potes, puisque je voulais couper contact avec lui (précisément "faire rideau"). Je ne sais pas quoi lui répondre. Je ne sais pas quoi faire. Je sais que perdre les amis de son ex fait partie du truc, mais là, je sais pas, j'étais pas prête, je trouve sa demande violente... J'ai envie de lui dire que j'ai besoin de temps, que ça me fait de la peine ce qu'il me demande. Je crois qu'il ne comprend pas à quel point son comportement a pu m'affecter.

Vous allez me dire : mais pourquoi tu l'as pas bloqué de partout ?? Ben parce que j'ai pas besoin, et que la perspective d'être potes dans un futur futur ne me paraît pas absurde, que je veux garder ses potes... Je sais pas.
#1298297
Janysse, je vais te demander une faveur - peut-être deux en fait. Tu vas rester absolument concentrée sur « je veux garder ses potes » - c’est ton désir, c’est ton envie, et tu vas ignorer sa demande = tu ne réponds pas

« Je sais que perdre les amis de son ex fait partie du truc, »

C’est faux, Janysse ! C’est absolument faux. Il te faut déconstruire cette croyance. Regarde le lui, sa coloc était ton amie, et il t’a demandée de ne plus te confier à elle le concernant... cette dernière demande qu’il te fait est du même ordre. Tes ami.es peuvent devenir les siens et les siens non. C’est ce qu’il te dis, c’est ce qu’il te demande... personne n’appartient à personne, Janysse, et regarde cet énorme, ce gigantesque deux poids deux mesures... regarde le... ici on écoute ta peine, Janysse, on la reçoit, on l’écoute - lui ne le fera pas. Il n’est pas en mesure même d’anticiper le mal que ça peut te causer de te faire une demande pareille... ignore cette demande et ne lui réponds pas, Janysse...
Modifié en dernier par -Numéro 7 le 14 févr. 2019, 19:16, modifié 1 fois.
#1298298
Bonsoir Janysse,

Sa demande est violente mais ne m’étonne pas en soi. Je vois cela comme un caprice en plus... si tu es bien dans cette situation (garder un lien avec ses amis et lui), reste-y, tu ne lui dois strictement plus rien.
#1298299
Coucou Numéro 7,

Merci pour ton message, et ton soutien. Je lui ai déjà répondu en fait :/

Sur conseil de mon amie, je lui ai dit que j'avais besoin de temps, que ça me faisait de la peine, mais que si c'était ce qu'il voulait, ok. Autant te dire que j'ai immédiatement regretté vu la réponse qui a suivi : "Pourquoi ne me l'as-tu pas dit ? Cela évite les malentendus... Plutôt que de répondre de façon lapidaire voire froide, tu aurais dû me dire ça... Et je le comprends totalement. La porte est toujours ouverte en ce qui me concerne. J'espère que ça va aller." Suivi de "Tu connais ma position sur le sujet. Si tu parviens à passer outre, ce sera un plaisir de te revoir."

Ces mots sont... Je ne sais même pas comment les qualifier, je soulignerai juste "J'espère que ça va aller" et "Si tu parviens à passer outre". Cette espèce de "conciliance", de compréhension affectée... En mode "oh mais ma petite Janysse, il fallait me le dire (= tu ne sais toujours pas communiquer va), je suis un gentil garçon moi, allez, prends soin de toi, remets toi bien, petite loque que tu es."

Bon, je me dis que c'était peut-être nécessaire pour apaiser le truc (hahaha mais qui est-ce que j'essaie de convaincre là ?), et que ça m'apprendra à accepter le contact.

Je regrette, mais ce qui est fait est fait. J'aurais pourtant aimé/dû te faire ces deux faveurs Numéro 7.
#1298301
« je lui ai dit que j'avais besoin de temps, que ça me faisait de la peine, mais que si c'était ce qu'il voulait, ok. »

Concentre toi sur ça, Janysse... la dernière fois, tu lui a demandé si ça ne le dérangeait pas de passer par sa coloc-votre amie pour tes affaires personnelles - de l’extérieur j’ai perçu ça comme une manière de tendre le bâton pour te faire battre - et ce que je lis là - ta réponse que tu lui as faite - c’est « j’ai besoin de - je ressens beaucoup de violence - mais ok si tu veux, je vais m’assoir sur mon besoin et subir cette violence » tu ne dis pas autre chose, Janysse. Détourne ton attention de sa réponse. Concentre toi sur ce que j’expose et qui te concerne.
#1298303
Numéro 7, je n'avais pas vu la seconde partie de ton message !

Tu as parfaitement raison. Je regrette beaucoup d'avoir envoyé ce message. Mais maintenant que c'est fait je vais me concentrer sur ce que tu me dis. Je suis les conseils de mon amie et je la remercie, mais vous êtes de bien meilleur conseil. Je me sens un peu super nulle maintenant.

C'est effectivement dégueulasse. Je réalise que je perds beaucoup plus que lui, mais que ça n'a pas à forcément se passer comme ça. Je ne vais pas lui répondre, je vais rester dans ce groupe, continuer à voir ces gens si j'en ai envie.

Je repense à ce que m'avait écrit Albane, en croyant être la fille sympa et conciliante, je ne faisais qu'accepter de me faire marcher dessus. Bon ben j'ai récidivé. :(
#1298304
On est sympa et conciliante tout en disant non, Janysse. Ce qui doit toujours importer - et pour nous tous - c’est « est-ce que j’en ai envie - est-ce que ça me fait du bien - est-ce que je suis en accord avec ça ? » ta psy te donnes des exos pratiques - vous ces 3 questions de la même façon - à force de pratiquer, Janysse, tu vas le faire automatiquement. N’oublie jamais que chaque jour est un apprentissage et que se tromper et recommencer une même « erreur » est inclus dans l’apprentissage. Et puis... très logiquement, tu « fonctionnes » ainsi depuis très longtemps... c’est dur de changer... petit scarabée deviendra grand :)
#1298306
Hello Janysse,

Je ne peux qu'approuver totalement ce qui t'a été dit au dessus, par numéro7 et sarah ( ces 3 questions me donnent beaucoup à réfléchir d'ailleurs ) .
Il fait sa diva,de façon extrêmement égocentrée , une fois de plus et ça t'entraine à te plier à ses désirs, en oubliant les tiens ....
Mais ne te sens surtout pas nulle , aucune progression n'est linéaire .

Bisous
#1298321
Janysse a écrit : 14 févr. 2019, 17:39
Et Miu tu ne pollues rien du tout !! Viens boire le thé chez moi quand tu veux ^^

Mais mon ex m'a écrit. Pour me demander de quitter le groupe facebook de sa bande de potes
Salut ma jolie,

Je note ton invitation avec très grand plaisir. C'est adorable de ta part ^=^ Dans les prochains mois, si je vais à Paris, j'irai surement squatter chez toi pour les heures du thé alors. J'adore thé vert !!! Cela dit que je vais amener de bon sachet du thé vert vietnamien pour toi à ce moment là :lol: :bisou: :bisou:

Perso, je pense que si t'aimes beaucoup ces potes et qu'ils t'apprécient également, ça va faire de vraie amitié. Quant à la demande de ton ex, il est arrogant et insensé là.

Les amis sont précieux, tu peux toujours garder ceux qui sont les vrais :bisou: :bisou: :bisou:

Je te fais des gros bisous fabuleux, ma mignonne. Bon courage pour tes journées bien remplies de course et de travail. T'es forte et aimante, tu vas t'en sortir de toutes les galères :bisou: :bisou: :bisou:
#1298338
Ton ex Janysse est très manipulateur!
Arrête de croire que tu lui dois qqch ! Il t'a plaqué tu ne lui dois rien!
Cest son nombril et les autres fuck... alors si toi tu ne sais pas communiquer tu peux lui dire de ma part que lui manque absolument d'empathie!
Donc ne lui dis plus rien c'est mieux!
Ton amie n'a pas le recul que nous avons et c'est bien normal!
Alors tu connais le proverbe tourner 7 fois son clavier dans sa main avant de répondre!
#1298517
Coucou Numéro 7, Selma, Miu, Albane et tous les autres,

Merci pour vos retours et votre soutien encore et toujours.

Je crois que vous avez raison, et une part de moi est très surprise de découvrir mon ex aussi manipulateur, tandis qu'une autre part de moi le savait déjà... Ma psy était du même avis que vous, quel gros égoïste, ne lui dites plus rien, même un gamin de 14 ans est plus mature.

Je me souviendrai avec sagesse de ne pas répondre à chaud, voire de ne pas répondre DU TOUT. Cette fois je ne ferai plus la bêtise, je suis vaccinée !

Depuis cependant, je commence à me dire que je m'accrochais à ce groupe de copains peut-être aussi pour m'accrocher à mon ex, ou bien parce que j'y avais connu une socialité hyper chouette et facile, dans un groupe soudé, et que maintenant c'est plus difficile. C'est vraiment ça le plus dur pour moi aujourd'hui, c'est faire le deuil de cette vie sociale là. Alors je me suis reconcentrée sur moi, sur MA vie, SANS lui, et sans ses amis. Et la vie étant parfois si jolie (moi qui dit ça hahaha), j'ai retrouvé ces derniers jours des copains de mon école que je n'avais pas croisé depuis longtemps, et nous avons discuté, et déjeuné ensemble, et dans ce beau soleil de fin d'hiver, j'ai lâché quelque chose. Il m'a suffi de changer de bibliothèque haha. En y pensant ce soir, ça ne me fait plus vraiment ni chaud ni froid cette histoire de groupe facebook. Enfin, je suis blessée du message de mon ex, peinée à l'idée de ne plus voir ces copains, mais après tout personne ne m'a demandé de mes nouvelles non plus, donc bon.

Et puis j'ai d'autres chats à fouetter. Je n'arrive qu'à grand peine à gérer mes angoisses, mon stress et mon sentiment permanent de ne pas être à la hauteur de ce que je fais, de ne pas avoir assez lu, de ne pas lire assez vite, de ne pas être suffisamment brillante etc etc. Ma priorité c'est de gérer tout ce bazar-là dans ma tête qui m'oppresse la poitrine et me fait faire des cauchemars. Mon ex, il est à mille lieues de tout ça, il n'est plus dans ma vie.

Je pars une semaine en vacances à l'étranger dans quelques jours, avec interdiction de travailler ! C'est un vrai challenge pour moi, mais ma psy dit qu'au stade où j'en suis (elle dit qu'elle voit ma tête fumer haha) c'est la seule solution. Du repos !

Miu si tu passes sur Paris, ma porte t'est ouverte ! Et j'attends le thé vert vietnamien héhé

Des bisous à vous toustes
#1299301
Daenyan a écrit : 27 févr. 2019, 15:02 Coucou Janysse !

Alors cette semaine de vacances (en espérant que tu ne reviennes ici que dans un long moment parce que tu es en train de profiter à fond de ta vie) ?
Coucou Daenyan !

La vie va si vite je ne sais pas quoi dire ! Ma petite semaine de vacances m'a fait le plus grand bien. J'étais au bord de l'implosion avant de partir, tendue, coincée de partout, jusqu'à sangloter comme jamais chez ma psy. Et la veille encore du départ je me disais "olala mais je ne peux pas partir, j'ai trop de choses à faire". J'ai dû prendre sur moi pour faire taire toutes ces petites voix... Mais je l'ai fait. C'est un grand grand pas.

Pendant une semaine je n'ai RIEN FAIT, à part visiter, picoler, fumer, profiter de mes copines, lire, et rire, rire à n'en plus pouvoir. Et je suis revenue en forme, et déterminée à affronter les 3-4 mois qui me séparent de la fin de l'année. Je vais avoir besoin de courage et de beaucoup de motivation, surtout ce mois-ci où les échéances s'accumulent. Entre le mémoire, mon projet de thèse, les articles à rendre, les devoirs à faire, les exams à passer, les cours à donner... :shock:

Mais je tiens bon, et j'affronte tout ça avec beaucoup de joie, car j'en tire beaucoup de plaisir. Après avoir traversé cet hiver atroce et douté d'absolument tous mes choix de vie, je savoure chacun de mes projets, avec la conscience aigüe qu'il sont l'exercice de ma liberté. Cette liberté que je conquiers encore, jour après jour, petit à petit. Je me sens plus forte, plus sûre de moi. Je me sens super forte en fait.

Et chose étonnante, malgré tout ça, ou peut-être parce que je suis super efficace, je trouve quand même le temps de dormir 8 à 9h par nuit :P

Côté crush, j'ai des nouvelles... Pour la faire courte, il m'a proposé d'aller boire un verre ! Entre temps je suis partie en vacances et lui aussi, mais on se voit la semaine prochaine... J'ai un peu peur d'être déçue, de découvrir qu'il n'a aucun charisme, rien à dire ou qu'il est super cliché, super parisien, alors que je suis super beauf et blablablabla. Du coup, je me souviens de l'adage "our worst fears lie in anticipation" et je dirige mon attention vers autre chose (au hasard, mon mémoire). Je verrai bien. Rien ne sert de me torturer maintenant. D'ici là, je savoure ce petit frisson de olala un garçon que j'aime bien m'aime bien.

Je pense tout le temps à ce que tu m'as dit Daenyan, et ton conseil de prendre une année pour moi, sans mec, sans embrouille et là arrive la vraie peur : et si je faisais tout de travers ? Et si mon attrait pour cet homme n'était que l'expression de ma peur de la solitude ? Que se passe-t-il en fait ?

Voilà pour les nouvelles, j'espère que vous allez toustes bien et je vous embrasse bien bien fort :bisou:
#1299305
Bravo Janysse :)

Continue sur ta lançée, tu vois que tu as les ressources pour le faire!

Pour ce charmant jeune homme, traaaaaaaanquille, vous allez boire un verre, pas signer un crédit sur 25 ans ;)
Tu verras bien ce que ça donne. C'est ça aussi la vie, rester ouvert aux opportunités, aux belles rencontres, légèrement, sans pression...

Je t'embrasse, et encore bravo!
#1299350
Coucou Janysse !

Ce sont de très bonnes nouvelles là ! J'aime beaucoup ce que je lis là :D

On commence à bien sentir une évolution positive chez toi, bien sûr, les questionnements et les frayeurs, les freins, mettront du temps à se défaire mais tu as pris la bonne route de te remettre au centre de ta vie.

Tu as tout à fait compris comment il fallait voir les choses : ne pas anticiper. Profite bien de ta rencontre avec ton crush, vous serez peut-être amis, peut-être amoureux, peut-être rien du tout, nul ne peut le savoir. Ta vie que tu construis : c'est le gâteau, un amoureux, c'est la cerise :D !

Moi c'était ma vie, c'était ce qu'il me fallait à ce moment là, mais ça ne veut pas dire que tu ne peux pas te construire pleinement et vaincre tes démons sans faire de rencontre, tant que tu vas vers le positif c'est tout bénéf pour toi ! Alors vas le coeur léger à ton rencard :mrgreen:
#1299565
Coucou tout le monde,

Merci les filles pour votre soutien et vos encouragements ! Je vous ai écoutées, et je me suis dit qui vivra verra.

J'ai eu quelques journées difficiles (les hormones, la météo radieuse), mais le soir du fameux rdv, j'étais surexcitée et super contente. Un peu stressée, un peu en panique, je me suis même dit "Mais qu'est-ce que je fais ?" "Je peux pas faire ça je vais annuler" avant de balayer ces pensées d'un revers de main (n'importe quoi !).

Et la soirée s'est hyper bien passée. Pendant plusieurs heures au bar, j'ai découvert quelqu'un de charmant, cultivé, intelligent, sensible et doux, et mort de rire à mes blagues (très important). Je me suis dit ah yes c'est cool ! Il m'a raccompagnée au métro, bien alcoolisée. Et j'ai profité du fait qu'il me fasse la bise pour l'embrasser (Jean sans Peur les gars). Il m'a rendu mon baiser. Et puis, il a eu mini-mouvement de recul, m'a souhaité bonne soirée et s'est échappé. Je me suis dit merde.

Quelques minutes plus tard, il m'annonçait par message qu'il avait une copine. J'étais abasourdie. Je me suis posé bien sûr la question à un moment, il y a plusieurs mois... mais le type me fait de l'oeil depuis des semaines, m'invite à boire un verre, me tient le crachoir pendant 4h, se montre super tactile, fait plein d'allusions à tous les endroits où il m'emmènera dîner... Je ne pense pas avoir mal lu les signaux. Il a admis qu'il aurait dû en parler.

Bref. Je suis déçue et super dégoûtée. Bien sûr, on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs, ça arrive à tout le monde, c'est rien de grave. Ca ne vient pas de moi, il est évident que je lui plais, je ne l'ai pas non plus agressé, et il a eu l'honnêteté de me le dire avant que ça aille trop loin (et heureusement que je lui ai sauté dessus je vais vous dire, autrement je serais rentrée chez moi en rêvant à notre prochain rencard, la bonne blague !). Mais après trois bonnes grosses journées nulles, c'est pas cool. C'est rien, mais ça me fout un coup quand même.

Voilà, les bonnes aventures de Janysse ! Je vais retourner patiemment me mettre au travail et tirer un trait sur les garçons, c'est n'importe quoi !

Je vous embrasse les ami.e.s

EDIT: je suis incapable de me concentrer sur mon travail ce matin, ça m'énerve beaucoup. Je suis plus perturbée que ce que je pensais :(
#1299575
Hello Janysse

Bon, c'est pas cool en effet . Il me semble qu'il a envoyé des signaux effectivement, et ce n'est pas " de ta faute " si tu les as mal décodés, car ils paraissent assez ambigus ces signaux.

Mais c'est un pas en avant malgré tout, tu as passé une bonne soirée, et tu t'es mise en condition d'échanger avec un autre homme que ton ex . Et de trouver intéressant et attirant qqn d'autre, c'est une étape importante dans la reconstruction.

Point n'est besoin de tirer un trait sur les garçons , le moment viendra ..quand il viendra ;)
#1299587
Coucou Selma,

Merci pour ton message :)

Oui tu as raison, c'est une bonne chose dans tous les cas ! J'apprends la vie au passage, c'est positif ^^

Ca me laisse malgré tout un goût amer. Je vais laisser passer du temps et proposer qu'on reparte à zéro (en tout bien tout honneur je veux dire), on a quand même plein de choses à se dire, plein de points communs et puis on sera peut-être amenés à travailler ensemble dans les prochaines années, ce serait dommage de rester sur ce truc. Maintenant que l'ambiguïté est levée haha. Il me plaît/plaisait mais pas au point de ne pouvoir passer outre ce couac. Et puis comme ça je peux me concentrer sur mon travail jusqu'au bout :)
#1299596
Coucou ma jolie Janysse,

Chuis contente de prendre tes nouvelles. Même si l'histoire avec ce garçon n'aboutit pas à grande chose pour le moment, mais le principal est que tu n'es plus bloquée sur ton ex, tu reprends le goût et que d'autres garçons te plaisent ! Puis une bonne personne, ça viendra au bon moment ^^

L'histoire et baiser me fait bien sourire. Chapeau, ma petite Janysse. T'es trop chouette et courageuse ^=^ Moi j'ai jamais osé embrasser un mec comme ça, haha, mais je pense que dans l'avenir, si qqn me plaît, je vais aller vers lui et lui faire une déclaration ^=^

Bon travail pour ton mémoire fin d'études ^^ ça va aller.

Gros bisous fabuleux chère Janysse, t'es en plein d'énergie, forme et d'enthousiasme là, j'en suis ravie :bisou: :bisou: :lol:
#1299600
Bonjour à tous,

Pour ma part, jolie Janysse, je n'ai envie de ne retenir que le meilleur de cette histoire.

De un, tu as passé une agréable soirée avec un homme et donc ton coeur et ton esprit ne sont pas fermés.

De deux, tu as osé l'embrasser (oui, je sais, avec l'effet de l'alcool...), il ne t'a pas repoussée violemment mais a déjà une copine. Et tu vois que tu n'es pas morte de ce rejet. C'est la vie, c'est tout. Et tu peux te féliciter pour ça. Moi, je retrouve la Janysse combattante et c'est très agréable.

Je ne pense pas non plus que tu aies mal lu les signaux. Je ne doute pas que tu lui plaisais et je pense que lui a aussi voulu jouer avec le feu (pour les raisons qui le regardent) mais au moins il s'est montré honnête assez rapidement.
Une seule chose: quand tu verras ce garçon, garde la bonne distance, pour toi. Ni trop éloignée, ni trop proche car je ne serais pas étonnée qu'il instaure un climat de séduction, même inconsciemment. Je pense que tu lui plais (physiquement et intellectuellement) et il sait désormais qu'il te plait. Donc attention à ne pas te retrouver dans un ménage à trois ou à espérer des choses qui n'arriveront pas. Et aussi: rappelle-toi de te fier aux actes et non aux paroles.

Tu es sur une avoie ascendante, Janysse.
#1299621
Chère Miu, chère Carrie,

vos messages me font si chaud au coeur !

Hier (après une mauvaise nuit alcoolisée) je n'ai vu que les aspects négatifs de l'affaire, mais vous lire m'aide à prendre du recul et me dire qu'en fait... J'avance :o C'est une petite remise en selle disons ! Ca ne fait que quelques mois (3 et demi en réalité) que c'est fini avec mon ex et ça y est, je regarde vers l'avenir et je bouge, je suis très fière de moi :)

L'alcool aide un peu c'est sûr, mais je crois aussi surtout que je suis devenue plus confiante en moi et en ce que je vaux, donc j'ose plus faire ce genre de choses, embrasser un garçon, proposer un verre, et me dire que rien n'est grave parce que ce qui compte vraiment pour moi en ce moment c'est tout le reste.

Cet épisode m'a fait repenser à mon ex, et quelque chose me manque. Son corps, l'odeur de son corps, son corps encore plein de sommeil au réveil... En fait c'est me réveiller avec quelqu'un que j'aime qui me manque, plutôt que lui. J'en ai conscience, et me méfie de ça.
Carrie007 a écrit : 14 mars 2019, 10:39 Je ne pense pas non plus que tu aies mal lu les signaux. Je ne doute pas que tu lui plaisais et je pense que lui a aussi voulu jouer avec le feu (pour les raisons qui le regardent) mais au moins il s'est montré honnête assez rapidement.
Une seule chose: quand tu verras ce garçon, garde la bonne distance, pour toi. Ni trop éloignée, ni trop proche car je ne serais pas étonnée qu'il instaure un climat de séduction, même inconsciemment. Je pense que tu lui plais (physiquement et intellectuellement) et il sait désormais qu'il te plait. Donc attention à ne pas te retrouver dans un ménage à trois ou à espérer des choses qui n'arriveront pas. Et aussi: rappelle-toi de te fier aux actes et non aux paroles.
Tu as parfaitement raison, et mis en mots ce que je pensais confusément jusqu'ici. Je n'ai pas l'intention d'être disponible pour lui dans ce sens, je suis arrivée très jeune sur ce forum, et j'ai lu suffisamment d'histoires qui tournent mal pour savoir ce qu'il faut éviter. Je me débats avec mes schémas, mais j'ose croire que j'ai assez de recul sur d'autres types de schémas pour ne pas me laisser piéger. D'autant plus que son ambiguïté me gêne. Il a certes été honnête, mais son premier message juste après signifiait en gros "ça n'est pas que je n'avais pas envie de continuer". Je n'aimerais pas être sa copine.. Ca me refroidit suffisamment pour ne plus envisager qu'une camaraderie un peu complice.

Par ailleurs, c'est quelqu'un de malin, au sens de petit malin, et dans le milieu dans lequel on évolue, je suis convaincue qu'il vaut mieux m'en faire un allié qu'un ennemi. Je ne veux pas qu'on reste sur ça et j'attends le bon moment pour en discuter et mettre les choses à plat.
Tu es sur une avoie ascendante, Janysse.
Je crois bien oui :bisou:

Doux bisous à toutes et tous :)
#1299742
Coucou

Un petit passage ici parce que ça va pas tip top, j'ai besoin d'écrire ici.

Je suis mangée d'angoisse, j'ai l'impression tous les jours que je ne vais pas y arriver. De l'extérieur tout ce que j'accomplis paraît impressionnant mais en dedans c'est un combat permanent.

Je dépose une candidature pour un financement de thèse d'ici 15 jours, je n'ai encore rien écrit, je n'arrive pas à me concentrer, je suis bouffée, bouffée par l'angoisse et je n'arrive plus du tout à la gérer. Je recommence à faire de l'insomnie, mes douleurs physiques se réveillent, je suis tombée malade, pour la deuxième fois en un mois... Je n'en peux plus.

Je vis seule, loin de ma famille, loin de mes ami.e.s, je me suis fait larguer cette année, je me débats avec des troubles psy, je donne plusieurs heures de cours par semaine, je dois écrire mon mémoire, valider mon année, trouver des financements, tout ça en ayant la crève et pas de sous, et je ne sais pas, je craque. Je dois partir dans 10 minutes donner un cours, je suis en larmes. Je craque mes amis...

Je fais tout ça toute seule, et je suis fière, fière de moi et je sais que je force l'admiration de réussir de tout ça, mais à la fin de la journée, je n'ai personne à qui parler, pas d'épaule sur laquelle pleurer ou un amoureux avec qui regarder la télé. Elle est où ma récompense ? Elle est où ma cerise ? Je crois que j'avais projeté des choses sur ce garçon, que je n'aurais pas dû projeter. C'est con. C'est peut-être le vide qui parle encore, l'angoisse d'être seule, la dépendance affective. Ou la maladie et la fatigue. Je n'ai peut-être pas la bonne façon de penser. Et quand mes amis, ma famille, ma maman, me disent avec tout l'amour qu'ils ont pour moi "Courage ma Janysse, courage tu vas y arriver" moi j'y crois plus, j'y arrive plus, je suis au bout.

Je continue à me battre, à lutter, je ne vais pas m'écrouler maintenant il en est hors de question. Mais parfois c'est si dur.

Voilà, j'avais juste besoin de vider mon sac. De verser quelques mots avec les larmes, avant de repartir au front. Pardonnez-moi cet élan de ouin ouin.

Je vous embrasse
#1299746
Hello Janysse !

Tu es fatiguée et malade, ce sont des situations où il est difficile de voir lavie en rose.

En ce qui me concerne, il suffit que je sois crevée par une semaine de boulot, ou stressée par un évènement, pour que je recommence à ressasser au sujet de mon ex :roll:
Alors que je sais bien qu'être en couple n'est pas la panacée : je pouvais aussi être crevée, contrariée par le boulot , ou blessée par mes parents ou des amis , ou faire des insomnies quand j'étais en couple ( et d'ailleurs je préfère être seule, ou en parler à des proches que de compter sur le soutien d'un partenaire qui n'est pas à l'écoute)

Soigne toi bien Janysse, l'aspect physique avant tout.

Et garde en tête que cette situation ( comme toutes les autres ) n'est que temporaire .

Bon courage

Bisous
#1299755
Coucou ma jolie,

C'est normal que tu as des coups de blues comme cela. Mais t'as bcp bcp avancé, tu sais.

Repose - toi bien, et puis sois fière de ce que tu as traversé et ce que tu fais. T'es sur la bonne voie de guérison et t'es sur la bonne voie pour ton projet prof. Courage pour la présentation de ta thèse. Je sais que c'est pas facile du tout. Mais tu as toutes mes pensées positives pour cela ^^ Je croise les doigts pour ton projet.

Courage, et ne sois pas stressée. Zen, calme, ça va aller.

Courage ma jolie, tu as bcp bcp avancé.

Je t'embrasse. Des gros bisous fabuleux :bisou: :bisou:

Je profite pour dire coucou à Selma et Seb aussi. Prenez soin de vous. Bisous fabuleux gros :bisou:
#1299761
Bonjour,

Attention, je ne veux surtout pas te blesser ou évoquer quoique ce soit d'autre de négatif, et si c'est le cas je m'en excuse d'avance ...

Je pense que l'on est tous là pour essayer de t'apporter un peu de réconfort à défaut de réponses, mais que dans ton "état" actuel, je ne suis pas certain que tu puisses avoir la lucidité nécessaire pour acter certains commentaires très pertinents des "collègues" ^^, ce qui est très compréhensible au regard de ta situation.

je ne pourrai que te conseiller la méthode (et oui, des fois il en existe et qui fonctionnent si on s'y prend bien) du "step by step".
Alors c'est tout con, mais surtout cela permet de "prioriser" les choses.
D'un part il faut réellement identifier et lister l'intégralité des choses qui peuvent poser problème (ton taf, tes horaires, tes relations etc...) puis arriver à les classer par ordre d'importance (et je parle d'un ordre pragmatique et non pas "sentimental") et enfin, d'une manière objective (ou du moins le plus approchant) déterminer leur degré de solvabilité.

Tu fais un tableau croisé dynamique du bouzin et il en ressort un "ordre de priorité" et tu t'atèles (H) au premier de la liste et uniquement à celui -ci.

Bon ok, c'est pas très glamour raconté comme cela, mais ça permet à l'esprit de ne se focaliser que sur une chose, c'est moins épuisant et on a pas l'impression de s'éparpiller (ce qu'il me semble ressentir à te lire) ou de se noyer sous les contraintes.

Pas sûr que je sois très clair dans mes propos, mais dis toi quand même que tu n'as QUE 25 ans et la vie devant toi qui sera, j'en suis persuadé longue et pleines de belles choses et personnellement ça me chiffonne de voir que l'on puisse plonger dans le marasme alors que tu as certainement bien plus de billes que la plupart d'entre nous pour rebondir.

je te souhaite de reprendre du pwal de la bête et de surmonter cette situation provisoire

bon courage
#1299781
Bonjour tout le monde,

Merci, merci infiniment pour vos messages de soutien, ils m'aident réellement à traverser la tempête et me dire que cette fois-ci non, je ne me noierai pas.

Selma tu as raison, je me suis souvenue que j'étais malade (miam la vieille toux sèche qui t'étouffe) et fatiguée, que le lendemain tout irait mieux. Et effectivement aujourd'hui j'ai été productive et je suis rentrée tôt pour pouvoir me soigner et me chouchouter. Et ça va mieux.

Merci Miu, Seb et Elieza pour vos encouragements. Je me souviens que je suis courageuse et que je peux le faire, et que ça va le faire.

Il est vrai que la situation est provisoire et que je donne l'impression de m'enfoncer dans un marasme injustifié, mais le provisoire dure depuis longtemps, c'est ma énième année d'études très exigeantes, je n'ai jamais pris d'année de césure ou de pause, l'an dernier n'en était pas une du tout, et j'arrive au bout en fait, et cette dernière ligne droite est proprement épuisante, doublée du fait que tout se joue maintenant, tout ce pour quoi j'ai bossé tout ce temps, c'est maintenant que cela se résout...
Kakahuet a écrit : 18 mars 2019, 09:25je ne pourrai que te conseiller la méthode (et oui, des fois il en existe et qui fonctionnent si on s'y prend bien) du "step by step".
Alors c'est tout con, mais surtout cela permet de "prioriser" les choses.
D'un part il faut réellement identifier et lister l'intégralité des choses qui peuvent poser problème (ton taf, tes horaires, tes relations etc...) puis arriver à les classer par ordre d'importance (et je parle d'un ordre pragmatique et non pas "sentimental") et enfin, d'une manière objective (ou du moins le plus approchant) déterminer leur degré de solvabilité.

Tu fais un tableau croisé dynamique du bouzin et il en ressort un "ordre de priorité" et tu t'atèles (H) au premier de la liste et uniquement à celui -ci.
Eh bien figure-toi que j'ai depuis des années des tableaux excel récapitulant les tâches à accomplir, les échéances et l'état d'avancement de chacune :lol:

Si je panique, même si mon état de fragilité y joue beaucoup, c'est parce que c'est réellement la catastrophe ^^ Mais aujourd'hui ça va mieux et ma priorité c'est ma santé, alors j'y vais doucement, tout en poursuivant mes activités, mon écriture, mes cours etc.
Kakahuet a écrit : 18 mars 2019, 09:25 Je pense que l'on est tous là pour essayer de t'apporter un peu de réconfort à défaut de réponses, mais que dans ton "état" actuel, je ne suis pas certain que tu puisses avoir la lucidité nécessaire pour acter certains commentaires très pertinents des "collègues" ^^, ce qui est très compréhensible au regard de ta situation.
Il est vrai que je manque de lucidité, je ne vais pas le nier, surtout quand je panique, mais de quels commentaires parles-tu (que j'ai peut-être réellement loupés, je demande cela en toute candeur) ?

Merci encore pour tous vos gentils mots, je reprends du poil de la bête, je suis incroyablement forte bon sang ! :roll:

Des bisous
#1299875
Coucou

J'ai repris un peu le dessus sur la panique, j'enchaîne les mauvaises nuits (un coup la voisine qui fait la fête, un coup le nez bouché qui empêche de respirer etc) mais ça va, j'avance, je garde le cap malgré tout.

Monsieur crush m'a écrit pour me proposer un cinéma. Je suis tellement surprise que je ne sais même pas quoi répondre. Je ne le sens pas, je vais dire non...
#1299876
Hello,

Tiens tiens. Pour ma part je ne suis pas surprise du tout ;)

Et c'est bien de savoir déterminer que non, tu ne le sens pas . Je ne pense pas que ce genre de relation ( il a une copine etc..) soit de nature à te faire du bien.

Je te souhaite une bonne nuit de sommeil.
#1299877
Janysse a écrit : 21 mars 2019, 21:11

Monsieur crush m'a écrit pour me proposer un cinéma. Je suis tellement surprise que je ne sais même pas quoi répondre. Je ne le sens pas, je vais dire non...
Et si tu lui demandais ce qu'il cherche, pour voir?
#1299884
Coucou les filles !

Je ne pense pas non plus avoir envie de m'embarquer dans un truc pas clair...

Tu as raison Elieza, je vais lui demander ! J'ai envoyé un truc du genre "comprends pas ce que tu attends de moi étant donné que tu as une copine ?"
#1299886
Coucou ma belle,

Je suis désolée de te savoir dans cet état, que ce qui aurait dû être un simple bon moment se soit transformé en chemin de croix par la suite.

Mais je suis fière de toi, on sent toujours cette évolution, que tes phases de bas ne te font plus penser que tu ne t'en sortiras pas.

Par rapport à ce garçon, je pense que tu aurais du simplement décliner la proposition. En effet, dans des situations ambiguës, il ne faut jamais se positionner vis à vis de quelqu'un (lui demander ce qu'il veut alors qu'il a une copine), mais au contraire, se positionner uniquement vis à vis de soi (toi, tu sais qu'il a une copine, tu ne peux pas avoir une relation ambiguë avec lui donc pas de cinéma en tête à tête). Parce que cette ambiguité... malheureusement, il l'a quand même bien entretenue. Et maintenant que tout est dit, tu ne peux pas te cacher derrière l'ignorance, si tu le fréquentes, tu le fais en toute connaissance de cause, même en pensant que c'est en tout bien tout honneur. Sans vouloir vraiment faire de généralités (désolée KKH et les autres ;) ), mais les hommes sont plus simples que nous, il t'a caché sa copine (par omission mais ça revient à la cacher quand même) parce qu'il avait envie de te fréquenter, maintenant, tu sais, donc si tu acceptes de le voir, c'est parce que tu acceptes cette condition.

Pour toi qui est dans une situation compliquée, financièrement, professionnellement, sentimentalement, je ne pense pas du tout que ce soit une bonne idée de rentrer dans une relation qui sent les complications à cent kilomètres (ce mec, tu as eu un crush pour lui, tu nous parles de lui déjà depuis quelques pages, que tu le veuilles ou non, il a déjà une certaine importance pour toi, peut-être parce qu'il était pour toi une possibilité d'avoir cet amoureux qui prendrait soin de toi ?). Même en ami, j'ai peur que ce soit compliqué à gérer.

En thérapie, j'ai appris que les inconscients se parlent, donc que le premier homme sur qui tu aies un crush soit un homme indisponible me ferait réfléchir (deuil pas réglé de ton ex, solitude, manque de confiance en toi), et inversement, c'est parce qu'il a senti une ouverture avec toi qu'il vient vers toi et te relance. Mon psy m'avait dit que quand on attire des connards pendant une période, c'est souvent qu'inconsciemment, on ne pense pas mériter mieux (et ça s'est révélé plutôt vrai dans ma situation).

Ce ne sont que des conseils ma jolie, c'est vraiment à toi de voir ce que tu veux pour ta vie. Là, tu as vraiment besoin de calme et d'équilibre pour mettre ta vie sur les rails, guérir tes blessures. Quelques mois de célibat à profiter de ta vie sans les questionnements incessants que tu as aujourd'hui sur ta vie amoureuse pourraient vraiment te faire du bien. Parce que j'ai peur que plus tu veuilles cet amoureux pour prendre soin de toi, plus ça se complique pour toi dans un enchaînement de rencontres peu concluantes comme celle-ci.

On dit que la pâtisserie est compliquée, c'est vrai, c'est pour ça que tu dois prendre le temps de bien travailler ton gâteau (ta vie à toi) avant de passer à la décoration (la fameuse cerise), parce que la cerise qui en vaut la peine, elle ne voudra pas d'un gâteau qui ne soit pas bien réussi, parce qu'elle voudra que tu sois toi aussi la jolie cerise sur son propre gâteau.
#1299929
Coucou

J'ai été frontale et sa réponse n'a été pas frontale. "Blablabla si j'aime bien passer du temps avec toi je te propose de faire un truc c'est tout, je sais pas quoi te dire, j'appréhende pas les relations avec les gens de cette façon". J'ai expliqué que j'avais besoin que certaines choses soient claires, il a répondu qu'aujourd'hui notre relation était une relation d'amitié (je ris tellement cette conversation était nulle). J'ai dit que le cinéma c'était super intime, il a proposé une expo (il lâche pas hein) j'ai dit on verra, suis occupée.

Mais peu importe ce qui s'est dit au final, c'est du brassage de vent. Je ne me sens pas très lucide sur cette affaire. Je SAIS que je suis en train de me faire entuber par moi-même, mon inconscient et mes schémas mais je n'arrive pas à comprendre comment ça a pu arriver, et comment je peux continuer comme ça.
Daenyan a écrit : 22 mars 2019, 10:56 En thérapie, j'ai appris que les inconscients se parlent, donc que le premier homme sur qui tu aies un crush soit un homme indisponible me ferait réfléchir (deuil pas réglé de ton ex, solitude, manque de confiance en toi), et inversement, c'est parce qu'il a senti une ouverture avec toi qu'il vient vers toi et te relance. Mon psy m'avait dit que quand on attire des connards pendant une période, c'est souvent qu'inconsciemment, on ne pense pas mériter mieux (et ça s'est révélé plutôt vrai dans ma situation).
Ce qui me sidère c'est que quand il m'a regardée, quand il m'a proposé un verre, pendant ce verre, à aucun moment ça n'était louche, comment mon inconscient a-t-il pu "choisir" un type pas fiable sans avoir aucune autre information ? Je suis perplexe mais je dois bien admettre que ce tu écris donne complètement du sens à cette non-rencontre. Que ce que tu écris me parle. Merci pour tes mots toujours justes.

J'ose croire cependant que j'ai avancé. Parce que même s'il y a beaucoup de résistances à l'intérieur, je pense que je mérite mieux que ça.Mieux que d'être celle qu'on emmène au cinéma de temps en temps parce qu'on ne supporte plus sa régulière ou qu'on s'ennuie mortellement avec soi-même. Après l'inconscient...

Je n'ai plus envie de complications, il y en déjà trop pour ma vie là ! Je ne sais pas exactement ce qui s'est joué/se joue, du besoin qu'on s'occupe de moi, de la solitude (que je ne ressens pas plus que ça en ce moment, au contraire je voudrais qu'on me fiche la paix), du manque de confiance en moi (toujours cruellement présent, notamment professionnellement et académiquement).

Mais ça me ramène de nouveau à ma priorité absolue, qui est de m'assurer un avenir. Je laisse toute la place aux nouvelles rencontres et aux nouvelles amitiés (et de jolies choses se passent de ce côté !), mais visiblement je ne suis pas prête pour autre chose. J'en arrive à la conclusion que je vais vraiment suivre ton conseil, célibat, pas de garçon, gérer le fragile équilibre que je suis en train de reconstruire.

J'accepte complètement la condition qu'il a une copine, je ne veux rien de plus, je trouve un peu dégueulasse qu'il ait entretenu le truc jusqu'au dernier moment, ça m'a bien refroidie. Mais cet épisode me rappelle, grâce à vos lumières surtout, qu'il faut se méfier de son inconscient et, comme dit ma maman (qui débarque dans quelques heures pour prendre soin de moi et gérer le champ de ruines qu'est devenu mon appart :roll: ), "ne pas aller plus vite que la musique". Par conséquent, je pense que j'éviterai de le revoir en dehors de l'école.

J'ai de la pâtisserie qui m'attend (moi qui déteste ça :lol: )...!

Je vous embrasse toutes et tous bien bien fort
#1299930
Hello Janysse,

" je n'appréhende pas les relations avec les gens de cette façon " .
Il a vraiment écrit ça ?

Je trouve ça tellement prétentieux , tellement verbeux alors que ça veut juste dire " tu me plais bien mais bon comme j'ai une copine on verra bien , je me laisse toutes les options ouvertes mais bon faudra rien venir me reprocher j'avais bien prévenu que c'était que de l'amitié " :roll:

So full of shit

Bref

Tu fais bien de te recentrer sur toi ;)

Gros bisous et bon week end
#1299931
Selmasultane a écrit : 23 mars 2019, 09:03 " je n'appréhende pas les relations avec les gens de cette façon " .
Il a vraiment écrit ça ?

Je trouve ça tellement prétentieux , tellement verbeux alors que ça veut juste dire " tu me plais bien mais bon comme j'ai une copine on verra bien , je me laisse toutes les options ouvertes mais bon faudra rien venir me reprocher j'avais bien prévenu que c'était que de l'amitié " :roll:

So full of shit
Plus précisément "en ces termes". Je trouve ça fascinant comme on peut être chercheur, intellectuel, et complètement se voiler la face sur ses propres pratiques et relations (car bien sûr que si tout le monde appréhende les relations avec les gens en ces termes, et de manière relativement codifiée).

Mais OUI tu as raison. Et je ne suis pas une option parmi d'autres, merde ! Et puis les petits garçons paumés stop.

Bisous ma Selma, bon weekend à toi :bisou:
#1300108
Coucou ma belle !

Hahaha sa réponse m'a bien fait rire pour le coup, et ne me surprend pas du tout, c'est exactement à ça que tu pouvais t'attendre à partir du moment où il t'a relancé et que tu as voulu savoir "pourquoi alors que tu as une copine". Il est assez futé pour ne pas laisser une réponse qui pourrait un jour tomber devant les yeux de la demoiselle et provoquer une crise.

Je vais rebondir sur tes questionnements précédents :
Ce qui me sidère c'est que quand il m'a regardée, quand il m'a proposé un verre, pendant ce verre, à aucun moment ça n'était louche, comment mon inconscient a-t-il pu "choisir" un type pas fiable sans avoir aucune autre information ? Je suis perplexe mais je dois bien admettre que ce tu écris donne complètement du sens à cette non-rencontre. Que ce que tu écris me parle. Merci pour tes mots toujours justes.
En fait, c'est très simple : ce type te plaisait et tu le savais (tu nous en as parlé déjà il y a quelques pages), est-ce que tu lui as posé clairement et ouvertement la question "est-ce que tu sors avec quelqu'un ?". La réponse est non puisque tu l'as découvert après ce rendez-vous. Disons que lorsqu'on a l'esprit clair et que quelqu'un nous plaît, on a envie d'en savoir plus, surtout à ce niveau là, on ne présuppose rien, on apprend à le connaître et on pose des questions.

Quand on ne pose pas de questions, qu'on suppute des choses (il m'invite, je pars du principe qu'il est libre puisque je n'ai pas entendu parler d'une quelconque petite amie, et je suis persuadée d'être face à un mec honnête et droit qui ne va pas me la faire à l'envers), c'est qu'en fait, on projette un rôle sur la personne d'en face (il me parle = il est libre et il veut sortir avec moi, j'ai peut-être trouvé un chéri pour prendre soin de moi), on fait en sorte de ne pas casser l'illusion. Donc on ne va pas poser la question qui fâche.

C'est une supposition, mais il est possible que tu avais tellement envie de sortir avec lui que tu as soigneusement occulté le flou qui entourait sa situation amoureuse (s'est-il présenté comme célibataire ? je ne pense pas non plus, et c'est ce qui a du te faciliter les choses inconsciemment (ce fameux inconscient qui a été vers quelqu'un de non disponible), et c'est ce qui t'a donné le courage de faire le premier pas. Donc ce n'était pas tant la personne, que tu ne connaissais pas du tout en réalité, qui te plaisait, mais plutôt ce qu'il symbolisait qui te plaisait.

Un mec libre et intéressé le dira très rapidement (il te posera la question de ta situation amoureuse, en profitera pour parler de la sienne). Pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, pour que tu saches que tu peux lui faire confiance.

Dis-toi que c'était une expérience, et garde ce type en camarade de classe, loin de toi, et profite de ta vie ! Tu penses prévoir un prochain voyage dans les prochains mois ? Pourquoi pas partir en sac à dos et aller voir un peu du monde pendant quelques semaines ?
#1300142
Coucou Daenyan,

merci pour ton message Daenyan. Tes mots me transpercent de nouveau, et c'est comme ça que je sais que tu tapes juste.

Je crois bien que tu as raison sur toute la ligne. Je ne le connaissais pas et quelque part je m'en foutais sûrement un peu. Je voulais juste un pansement. Si je suis parfaitement honnête, en enlevant la couche de meurtrissure idiote qui s'est collée par dessus cette affaire, je dois admettre qu'en plus, bien qu'il soit absolument charmant (enfin, si on fait abstraction du fait que c'est un fuckboy), je me serais ennuyée avec lui.

Je me sens très bête en fait. D'une naïveté crasse, à penser que ça va mieux alors qu'en fait en moi travaillent des forces qui continuent à tout prix de chercher à remplir le vide. C'est très certainement une expérience, malheureusement elle ne me fait pas de bien et tombe vraiment au pire moment. Je me sens de nouveau un peu abattue, nostalgique de mon ex, bref ça a remué quelque chose que j'arrivais jusque là à garder sous contrôle. Je pense toujours à ce type en plus. Je voudrais me le sortir de la tête. C'est complètement con, réussir à passer outre mon ex pour me remplir la tête avec un autre crétin qui ne veut pas de moi. Ha. Ha. Je ris jaune.

J'aimerais partir oui. Cet été si je réussis à terminer tout à temps, que j'ai soutenu mon mémoire et que j'ai eu une bourse de thèse, je me barre. En Italie sûrement, car l'Italie m'a toujours guérie. Et je suis terrorisée à l'idée de partir seule, mais je le ferai cette fois. Mais avant cela, il faut terminer cette année, garder un mental d'acier, ne pas se laisser sombrer, car les jours sont désormais comptés. Chaque journée compte. C'est un peu une course contre la montre. Je râle mais j'aime ça, je ne continuerais pas à le faire depuis 8 ans autrement.

Je sais que de nouvelles beautés arrivent et qu'il faut juste tenir le coup, comme je l'ai toujours fait - même si cette fois tout est plus dur et les enjeux plus grands. Tout le reste attendra.

Je t'embrasse très fort Daenyan
#1300153
Coucou Janysse,

Tu n'es pas naïve ou bête ! Tu ne dois pas te dénigrer comme ça :o ! Ces forces qui te travaillent sont presque aussi vieilles que toi, puisque la construction de tes schémas mentaux a commencé dès la petite enfance, et ce ne sont pas quelques semaines qui vont changer les choses.

Par contre, chaque jour que tu passes à t'améliorer toi même fait son petit travail de sape sur ces fausses croyances, tu en vois déjà les bénéfices alors pense à ce que ce sera dans quelques mois.

C'est normal que tu penses toujours à lui, c'est ainsi que tu fonctionnes, tu le faisais déjà avec ton ex qui t'a amené sur le forum. Ton cerveau se concentre sur l'autre, parce que c'est plus facile, il a l'habitude de fonctionner ainsi, plutôt que d'utiliser ses ressources sur toi-même. C'est plus une question d'habitude, il faut faire un effort conscient pour casser ça, et c'est plus fatiguant, et comme nous sommes naturellement paresseux, nous allons vers ce qui est plus facile pour nous car habituel (dans ton cas, penser à l'autre).

Regarde tous les projets que tu as en cours :
- terminer ton année
- soutenir ton mémoire
- obtenir ta bourse
- partir en Italie

Toi qui aime les listes, les tableaux excel, fais toi des post it de soutien que tu colles partout chez toi "je termine mon année brillamment", "j'obtiens ma bourse", "je pars en italie cet été", je collerai même des photos des coins que tu vas aller visiter pour encore plus de motivation.

Fais toi un petit plaisir tous les jours (selon tes moyens : un bon croissant, un ciné, une expo, une balade, etc.), occupe toi de toi quand tu sens que tes pensées repartent dans un cycle négatif. Que fait-on pour distraire les enfants quand ils sont tristes ou qu'ils font un caprice ? On attire leur attention sur autre chose. Fais la même chose avec toi-même.

Je t'embrasse fort également ! Ce mauvais moment va passer tu verras !
#1300173
Daenyan,

Merci infiniment pour la piqûre de rappel ! Ma maman me le dit tout le temps "ça ne sert à rien d'aller plus vite que la musique". Je commence à prendre conscience depuis quelques mois de mes grandes qualités, mais la patience n'en fait certainement pas partie :roll:

Il est vrai qu'aussi loin que je me souvienne (déjà adolescente) j'ai toujours eu un garçon auquel penser, même si rien ne se passait... Ton message me rappelle que le chemin est encore long (et passionnant !), et que saper ces croyances négatives prendra encore du temps, de la discipline, de la douceur... Alors j'ai suivi ton conseil, en plus d'avancer mon projet de thèse (bientôt fini mon dieu) j'ai pris du temps pour rêver à mes futures vacances, à mes projets de cet été... qui ont pris la place des garçons :)

Une bonne nouvelle, pour moi et toustes les autres, j'ai appris dans un super documentaire sur la conscience qu'on peut reprogrammer son cerveau, et que les pensées conscientes et dirigées ont petit à petit un réel effet sur tout ce qui se trame inconsciemment. Ma psy et nombre d'entre vous le répètent depuis longtemps, mais visionner ce film m'a fait du bien aussi. Je le recommande vivement, c'est un documentaire d'Arte passionnant et magnifiquement réalisé :)

Je vais reprendre mon travail pas à pas, un jour après l'autre, faire des choses pour moi, me recentrer sur moi, ne pas laisser mon esprit divaguer sur des choses qui n'arriveront pas.

Je suis forte et de plus en plus.

Belle soirée à toi :bisou:
#1300246
Coucou Janysse,

En fait je n'ai pas répondu à ton histoire de crush, parce que je me suis dit tout de suite c'est pas étonnant encore un qui n'est pas libre...
et comme je suis un peu la casse pied de service sur ce fil, toujours à ramener le problème sur tes névroses au lieu de te plaindre, j'ai préféré resté avec mes observations de côté. mais puisque Daenyan le relève alors je vais même te dire plus je pense 2 choses :

1 que tu as pour des raisons qui te sont propres besoin d'avoir toujours une histoire d'amour en tête, être libre ne te vas pas, tu carbures à l'affectif à l'amour tu as besoin de penser à qq1 d'avoir qq1 dans tes pensées.
2 cette histoire doit par préférence être compliquée, inaccessible ou à défaut malheureuse.
Daenyan a écrit : ↑
ven. 22 mars 2019 10:56
En thérapie, j'ai appris que les inconscients se parlent, donc que le premier homme sur qui tu aies un crush soit un homme indisponible me ferait réfléchir (deuil pas réglé de ton ex, solitude, manque de confiance en toi), et inversement, c'est parce qu'il a senti une ouverture avec toi qu'il vient vers toi et te relance. Mon psy m'avait dit que quand on attire des connards pendant une période, c'est souvent qu'inconsciemment, on ne pense pas mériter mieux (et ça s'est révélé plutôt vrai dans ma situation).
et je vais même rajouter et pardonne moi si j'en oublie, mais tu aimes que tes amours ne soient pas possible pour toi et tu n'es attirée que par ce genre de profil.

on parle du mec homo sur lequel tu avais flashé ? il y en a des pages et des pages sur la manière dont il te regarde et que tu penses être maltraité tout ça pour te rendre compte qu'il est gay! largement indisponible pour toi
ou de ta copine et de l'amour que tu as développé pour elle ? pas possible vu vos orientations sexuelles à l'une et à l'autre,
ou de ton ex qui te refuse des marques d'affections et à qui tu t'accroches comme une moule à son rocher... avec des il faut le comprendre et tout le toutim
et maintenant le mec en main...

je suis d'ailleurs certaine que si on remonte le fil de tes amours on va trouver encore des histoires de ce genre...
et tu t'étonnes :
comment mon inconscient a-t-il pu "choisir" un type pas fiable sans avoir aucune autre information ?


parce que une ENORME part de la communication est non verbale...et que c'est elle qui te fait aller vers ce genre de personne et encore elle qui fait que tu les attires.

j'ai une amie qui a ce que j'appelle "un radar à cons" il y a un gros c*****d et 15 mecs bien dans un endroit tu peux être certaine qu'elle va flasher sur le c*****d.
Elle peut rester seule pendant des mois, ne trouver personne à son goût mais tu peux être certaine que dès qu'elle va tomber amoureuse et être attiré par qq1 c'est un sale c***

et comme elle s'acharne à penser que le pb vient d'eux, du manque de chance ou du destin on a pas le cul sorti des ronces....

donc je maintiens abstinence amoureuse et une bonne analyse des familles me semble plus que nécessaire. Vire les cadavres des placards, demande toi pourquoi tu penses avoir besoin de personnes qui ne sont pas libres pour toi alors que tu as peur de l'abandon...
bref si tu dois consacrer du temps à autre chose que ton mémoire que ce soit à toi...

creuse quand même le rapport à ta famille

courage Janysse
#1300270
Lis, relis, rerelis 10 fois, 15 fois le dernier message d'Albane, c'est clair comme de l'eau de roche.

Ton avenir radieux se situe dans ce qu'Albane pointe du doigt. Si tu parviens sincèrement à te questionner et à remettre en question tes choix (car inconscients ou non, ce sont TES choix), tu arriveras à mettre un terme à ce cercle vicieux.

Et à la liste d'Albane (des histoires pas possibles), j'ajouterai, de mémoire, ton directeur de recherche ou de stage sur qui tu fantasmais il y a deux ou trois ans il me semble.

Je pense aussi qu'il faut arrêter de remettre en question les mecs avec qui tu sors (même si ce sont des cons, ben c'est leur problème hein) mais te remettre toi au centre de ces relations et du pourquoi de ces relations.

Pour le dernier type en question, sincèrement, perso, je ne vois pas le mal de sa proposition d'aller au cinéma. Ok, on se retrouve dans le noir mais mis à part ça ce n'est pas le lieu le plus intime du monde. De plus, il t'a dit qu'il avait une copine, pour lui ça peut tout à fait être très clair (ou pas, mais ça c'est son problème, ce sera à toi de dire STOP si nécessaire), et se dire "je vais au ciné avec Janysse que j'apprécie".
Janysse a écrit :J'ai envoyé un truc du genre "comprends pas ce que tu attends de moi étant donné que tu as une copine ?"
Sincèrement, je ne comprends pas ce message. Tu attaques bille en tête alors qu'il t'a proposé d'aller au ciné, pas de participer à une partouze!

Par contre je comprends davantage la sienne, quand il te dit qu'il t'aime bien, qu'il te propose, qu'il n'appréhende pas les relations aux gens de la même manière.

Je pense que tes névroses t'empêchent d'avoir un regard clair et simple sur les relations aux autres.
Je ne dis pas qu'il n'a pas d'arrière-pensée, ça je n'en sais rien, mais tu montes en épingle la moindre petite chose. Tu sais qu'il y a de la jouissance dans la souffrance, Janysse? Et tu es en plein dedans.

Par contre, si toi tu n'as pas envie de le voir davantage, tu as raison de t'écouter. Mais un simple refus aurait suffi, tu ne penses pas?

Je pense, et ça n'engage que moi, que ce genre de "problème" t'anime. Et je trouve ça très dommage que ce soit ça qui te fasse te sentir vivante car tu as, je n'en ai aucun doutes, bien d'autres choses plus belles et plus intéressantes à vivre.

Courage jolie Janysse!
#1300285
Bonjour Albane et Carrie,

Merci beaucoup d'avoir pris le temps de m'écrire.

Très honnêtement, à la lecture de vos messages j'ai sangloté à gros bouillons. Il est évident que vos intentions sont bienveillantes, et je les reçois avec beaucoup de gratitude, mais je me suis sentie merdique. Minable. À toujours tout faire de travers. Même si je me dis que je fais comme je peux avec les ressources que j'ai au moment où j'agis (au passage, pour moi le cinéma c'est une activité super intime, d'où ma réaction), je me sens super nulle. La liste que vous dressez avec justesse me déprime.

Fondamentalement le problème vient du fait que je me déteste et que je suis convaincue au fond de moi, même si je tente de combattre cette idée tous les jours, que je ne mérite pas d'être aimée. Que l'amour ça se "mérite", comme on mérite une récompense (la cerise), et que moi j'en suis pas digne.

Je pense que vous avez raison, que je n'ai aucune lucidité sur mes relations aux autres, je vois le monde à travers un prisme tordu et douloureux, et je voudrais que ça cesse, je ne sais pas trop comment on fait mais je crois que j'essaie quand même tous les jours, même si ça ne se voit pas. Ma psy m'a rassurée sur ce point, "vu votre situation actuelle, vous faites déjà le maximum, il n'y a rien d'autre à faire qu'attendre que la tempête passe" et je m'accroche à cette idée.

Je ne sais pas trop quoi dire d'autre. J'essaie de rester optimiste, de me rappeler que ça n'est pas ma faute, que je ne suis coupable de rien, que je peux changer.

Bisous
#1300287
Janysse a écrit :
Très honnêtement, à la lecture de vos messages j'ai sangloté à gros bouillons.
J'en suis désolée mais, en même temps, je ne suis pas étonnée. Oui, ça pique et je crois que ça réveille quelque chose chez toi, et c'est très bien.
Ce n'est pas grave de pleurer, Janysse.

Janysse a écrit : Il est évident que vos intentions sont bienveillantes,
Oh que oui!

Je ne peux parler qu'en mon nom mais je ne pense pas trop m'avancer en disant qu'Albane est dans le même état d'esprit que moi.

Janysse a écrit :mais je me suis sentie merdique. Minable. À toujours tout faire de travers. Même si je me dis que je fais comme je peux avec les ressources que j'ai au moment où j'agis (au passage, pour moi le cinéma c'est une activité super intime, d'où ma réaction), je me sens super nulle. La liste que vous dressez avec justesse me déprime.
La question sur le cinéma est très personnelle.
Pour le coup, moi j'y vais très souvent toute seule et c'est une activité que je trouve très banale et basique.
Et quand j'y vais avec mon amoureux, ce n'est pas pour se galocher comme des mômes dans le noir (on a passé l'âge) mais pour aller voir un film.

Par contre, je ne comprends pas ton sentiment de merditude et de nullitude :) . Tu n'es ni l'une ni l'autre. Tu dois juste apprendre à sortir de ton nombril (je te l'ai déjà dit) et à changer ton curseur de place sur pas mal de choses. Et ça viendra.

Janysse a écrit :Fondamentalement le problème vient du fait que je me déteste et que je suis convaincue au fond de moi, même si je tente de combattre cette idée tous les jours, que je ne mérite pas d'être aimée. Que l'amour ça se "mérite", comme on mérite une récompense (la cerise), et que moi j'en suis pas digne.
Le noeud - ou plutôt l'un des noeuds - du problème est bien là. Comme tu ne te sens pas aimable, tu t'adaptes en fonction des autres. J'ai longtemps connu ça, moi aussi.

Il n'y a aucun mérite dans l'amour. Des gens vont des choses affreuses et sont pourtant aimés par d'autres. Tant que tu seras dans le "qu'est-ce que je vaux" plutôt que le "qu'est-ce que je veux", tu ne sortiras pas de ton schéma. Repense à mon histoire de plateau.

Et au passage, comme on parlait cinéma, je te conseille de regarder le film "Zelig" de Woody Allen sur l'homme-caméléon.

Janysse a écrit : Je ne sais pas trop quoi dire d'autre. J'essaie de rester optimiste, de me rappeler que ça n'est pas ma faute, que je ne suis coupable de rien, que je peux changer.
Bien entendu que tu peux et que tu vas changer ta façon de voir les choses, les relations, ta perception de toi, de toi avec les autres. Mais ça peut prendre du temps.

Je pense qu'il faut te bousculer un peu. On peut compatir avec toi, on peut décortiquer par A + B le comportement de ton crush/ex/ami homosexuel, etc..., mais ça ne réglera pas le problème, ton problème.
C'est à toi de savoir discerner ce qui est bon pour toi de ce qui ne l'est pas; de savoir dire STOP quand il le faut.
Les autres ne s'adapteront pas à toi et tu n'as pas à t'adapter aux autres. Tout le monde fait les choses avant tout pour soi et interroge-toi sur ce que t'apporte la souffrance (car tu y trouve nécessairement des bienfaits).

Il y a quelque chose de bloqué mais il ne manque pas grand chose pour que ça balance de l'autre côté.

Relis le dernier message d'Albane, pour moi c'est hyper clair. Mais c'est à toi de trouver le chemin, ton chemin :) .
#1300562
Coucou !

J'ai beaucoup cogité cette semaine sur nos derniers échanges
Carrie007 a écrit : 29 mars 2019, 17:12 Il y a quelque chose de bloqué mais il ne manque pas grand chose pour que ça balance de l'autre côté.
Le lendemain, un ami m'a dit exactement la même chose. J'y pense beaucoup. Je me dis qu'il y a quelque chose que j'ai loupé, un truc qui s'est rouillé quelque part et qui coince. Alors même que cela fait plusieurs années que je me bats pour faire sauter ce petit truc, pourtant il est toujours là. Je me débats entre l'espoir que tout ce que j'ai mis et continue de mettre en place dans ma vie portera un jour de magnifiques fruits et la fatigue d'être encore en train de me débattre précisément. Je ne sais pas quoi faire de plus.

J'ai fini par déposer ma candidature de thèse, et ça m'a laissée sur le carreau. Epuisée et... immensément vide. On m'a dit de me reposer, mais au-delà du fait que je n'ai pas trop le temps, ça me faisait peur, parce que ne rien faire c'est faire face au vide. Encore. Alors je m'agite, je m'agite. J'adore mon travail, mais c'est aussi une formidable distraction pour ne pas penser à toutes ces choses qui fâchent et qui coincent, précisément. Aujourd'hui je me suis forcée à ralentir. J'ai pris soin de moi (sommeil, cuisine, ménage), j'ai vidé mon cerveau (émissions débiles sur M6) et voilà, maintenant je ne suis pas quoi faire de moi-même. C'est là que je me rends compte de tout ce vide que j'ai en dedans, et que j'essaie de remplir par tous les moyens possibles. Je me sens très mal, très triste, parce que ce vide c'est le même depuis des années, et je n'ai toujours pas réussi à le remplir de moi.

Alors bien sûr, avec le vide, mon cerveau en a profité pour faire revenir les fantômes. Mon ex auquel je n'avais pas pensé depuis un bon moment, sur lequel je n'avais plus pleuré depuis des mois, est venu prendre de la place, remplir un peu ce vide. J'ai pensé à lui, et j'ai eu envie qu'en cette journée ensoleillée on soit de nouveau ensemble, je me suis dit qu'il me manquait... Avant de comprendre que c'était juste la peur du vide qui parlait. Peut-être qu'il me manque pour de vrai, sûrement que mon deuil n'est pas achevé, mais c'est aussi la peur qui parle. Oui, c'est un garçon plein de qualités, oui je suis nostalgique de nos réveils le samedi matin, de nos corps qui s'accordaient si bien, de nos promenades dans le quartier et de nos courses du matin chez les petits commerçants, chez le primeur, chez le boucher, comme si nous étions deux bourgeois bien installés alors qu'on était complètement fauchés. Puis je me force à me rappeler que c'était toujours moi qui payait, qu'il m'a larguée par sms, qu'il a été odieux, qu'on ne se supportait plus. Que mettre deux personnes comme ça ensemble, c'était la catastrophe assurée.

Souvent je me dis que je voudrais qu'on s'occupe de moi. Que c'est injuste de traverser ça toute seule. Que j'ai besoin d'amour moi aussi. Je m'arrête deux secondes et je réalise que ces pensées sont très puériles, que c'est la petite fille perdue au fond qui pleure. Alors je me lève, je fais ma vaisselle, je récure ma salle de bain, je cire mon parquet. Je crois que c'est une distraction de tout le reste mais non, c'est le retour à l'action, à la puissance d'agir, aussi dérisoire que cela semble être.

J'ai croisé mon fameux crush cette semaine. C'était court, c'était gênant, je me suis dit qu'il n'était pas si beau, je me suis souvenue de certaines choses qu'il avait dites au bar, et je me suis dit qu'il n'était si impressionnant - après je n'y ai plus pensé. J'ai tellement manqué de lucidité. Merci d'avoir été là, à me le dire encore et encore, même si ça ne percutait pas, pas encore. Ce garçon n'était là que pour combler le vide. 2 jours après je pense à mon ex. Je crois qu'on ne peut pas faire plus clair en termes de schéma. J'en ris presque ...

J'ai réfléchi aussi à cette histoire de souffrance dans laquelle je me complais. C'est une idée qui est très très dure à accepter, parce que ça fait 10 ans au moins que je souffre, quand j'avais 15 ans je voulais mourir tous les jours, que j'ai cette douleur insupportable à l'intérieur, au point d'avoir voulu parfois tout faire cesser. Comment est-ce qu'on peut trouver du plaisir là-dedans ? Et puis, je me rappelle que je m'arrache les cheveux compulsivement depuis 10 ans, qu'il y a du plaisir là-dedans. Qu'à 15 ans je me taillais les poignets, qu'il y avait du plaisir là-dedans.

Je crois que la souffrance je la garde parce qu'elle remplit le vide, parce qu'elle est autre chose que le vide. Et que je ne mérite pas d'être heureuse et patati et patata. Bon. Je fais quoi maintenant ?

J'ai décidé d'affronter le vide aujourd'hui. C'est dur olala ! Je ne sais pas quoi faire de moi. Ca dit tout je crois. C'est compliqué les weekends, j'ai toujours détesté ça (sauf quand j'avais un amoureux avec qui le passer). J'ai envie de pleurer, d'appeler ma maman, d'appeler ma psy, d'appeler mon ex. Alors que la seule personne dont j'ai besoin, c'est de moi.

Voilà, c'est un long monologue, j'avais besoin d'écrire certaines choses hors de mon journal intime, pour sortir de moi un peu, pour arrêter de me regarder le nombril (vous allez me dire, vu le pavé, on n'y est pas encore), pour être sûre que je ne suis pas encore folle. Pour vous dire que malgré tout je chemine.

Je vous embrasse
#1300716
Janysse,

je ne passe pas souvent par ici, je ne poste quasi plus.

mais ce que tu viens de dire
trichotillomanie, scarification, tout ce besoin d'amour, cette angoisse, ce vide que tu remplis.... devrais clairement t'interpeller!

je sais que je me répète mais c'est avec toi que tu dois faire la paix, tu dois te convaincre que tu es aimable, pas parce que tu es jolie, brillante ou pour ce que tu offres, parce que tu donnes ceci, MAIS juste parce que tu es Janysse.

tu connais ce proverbe "Aide toi et le ciel t'aidera"
Bien dis toi que c'est pareil avec l'amour; Charité bien ordonnée....

Commence par t'aimer, par ne pas trop exiger de toi tu ne répareras pas la défaillance des objets primaires d'attachement comme cela.
règle tes comptes avec cet objet et tiens le à distance.

Bien sûr tu ne vas pas découvrir la voie de la zenitude et du lâcher prise dans les jours qui vienne. mais cesser de vouloir te remplir d'amour, de science, de bouffe, de boisson, de musique bref de vouloir t'occuper.
Va en bord de seine et laisse toi porter au fil du courant, laisse tes pensées divaguer, ou si dans un premier temps c'est trop demander, prend un livre, un polar ou une histoire d'amour ou ... mais rien en rapport avec ta thèse.

prends soin de toi.
#1300722
Coucou jolie Janysse,

Je t'avais dit par MP dans quel coin je vis, donc si jamais tu traînes par la prochainement, je te propose qu'on aille papoter un peu, je connais un salon de thé divin qui mettrait du baume au coeur de n'importe qui, ou je te ferai un gâteau et on ira pique niquer au soleil.

Pour le reste, à part prendre le temps de prendre soin de toi (et comme le dit Albane, pas à coup de musique ou autre, qui remplisse le vide par défaut) pour apprendre à t'aimer. Tu sais ce que tu as régler chez toi : ce manque d'amour et d'estime. Et ça commence par se remplir soi-même d'amour, petit à petit. C'est ce qu'on te dit depuis longtemps, c'est t'enrichir toi en tant que personne, pas forcément professionnellement, scolairement, mais c'est remplir la jolie bouteille qu'est Janysse de jolies choses, de jolis moments.

Une belle vie, ce n'est pas forcément réussir tout ce qu'on fait. C'est plutôt accepter qu'on ait le droit d'échouer, de ne pas avoir bien fait. On n'est pas heureux parce qu'on réussit tout ce qu'on fait, qu'on a décroché sa thèse, trouvé un super job, réussi son mariage, eut des enfants. Non, on est heureux parce qu'on arrive à apprécier ce que l'on a, même si ce n'est pas ce dont on rêvait, même si on perd son boulot, même si notre mari nous quitte. C'est accepter la vie telle qu'elle est en réalité, ni juste, ni injuste, mais un chemin parfois rocailleux, parfois sablonneux. Ca ne veut pas dire voir le monde via des lunettes roses, c'est accepter que parfois, ça aille moins bien, parce qu'on a les ressources pour faire face à l'adversité.

Beaucoup d'études montrent que les gens en Occident se sentent malheureux, malgré le fait que nous disposions de tout le confort de la modernité, que nous mangions à notre faim, que nous sommes en sécurité, nous avons même le luxe d'avoir des loisirs, et pourtant, la consommation d'AD n'a jamais été aussi élevée. Pourquoi ?

Quand je te lis, j'ai l'impression que tu veux tout réussir, que ça bouillonne en toi et qu'il faut absolument que tu sois bonne partout (je dois réussir ma thèse, je dois obtenir cette bourse, je dois obtenir ce poste, je dois réussir à plaire à ce mec, je dois ceci, je dois cela, etc.). Peut-être qu'il faut que tu recules un peu vis à vis de tout ça et que tu te dises plutôt : est-ce que ce que je fais me rend heureuse aujourd'hui ? Pourquoi est-ce que je le fais ? Parce que je crois que ça va me rendre heureuse plus tard si ça marche, donc j'accepte un certain inconfort maintenant ? Ou parce que ça me rend heureuse de le faire, ça me permet de m'épanouir, d'apprendre de nouvelles choses, donc même si ça ne marche pas (doctorat non obtenu, bourse non obtenue, etc.), le chemin en valait la peine ?

Tu vois un peu la différence que ça peut apporter ? Ca ne veut pas dire s'en ficher de ne pas réussir, ça veut dire plutôt être capable d'accepter l'échec comme faisant partie de la vie sans que ça ne te remette en question continuellement.

J'ai l'impression que tu veux tout pour les mauvaises raisons, parce que tu crois que la réussite et la perfection vont te donner ce bonheur que tu imagines te fuir. Alors que la première leçon finalement, c'est qu'être heureux, ça se choisit en soi. Qu'est-ce que ça te fait en toi quand je te dis ça ? tu es d'accord ? Pas d'accord ?

Petite vidéo intéressante sur les choses importantes de la vie :
https://youtu.be/KmIMB4U739s

Bouquin lu et que je te conseille (j'ai pas de parts chez amazon, c'est juste le premier lien que j'ai eu) :
https://www.amazon.fr/Lapprentissage-du ... 2266219383
#1301026
Coucou

Je ne reviens vers vous que maintenant je suis désolée de vous avoir laissées sans réponse alors que vous prenez de votre temps pour moi. Je vous ai pourtant bien lues et relues, j'ai laissé vos mots s'ancrer un peu en moi.

Bien sûr que ces mutilations m'interpellent, mais au bout de 10 ans, elles interpellent un peu moins, et puis lorsque j'y pense je panique, alors pour le moment je mets ça de côté, je m'en occuperai (POUR DE BON) lorsque les choses seront plus calmes. Puis ce n'est qu'un symptôme, vous vous en doutez, du profond désamour que j'ai pour moi. :( C'est un constat un peu (non, très) triste.

Je vous avoue que j'ai un peu arrêté de réfléchir à tout ça ces derniers temps. Je suis consciente de mes problèmes à régler, mais là j'ai un mémoire sur le feu et ça urge méchamment. J'alterne entre les moments où je me sens bien, heureuse d'être dans ma bulle, d'écrire, de réfléchir, de faire des liens et les moments (comme ce soir tiens tiens) où je me sens ravagée par l'angoisse à l'idée de tout ce qu'il me reste à faire, et du peu de temps qu'il me reste pour tout faire. Mon traitement n'aide pas vraiment, je suis assommée dès 22h, impossible donc de travailler le soir, ce que je faisais avant. Bref c'est un peu compliqué à gérer, du coup je mets un peu de côté tous mes autres questionnements, personnels.

Un peu mais pas complètement, car j'en discute avec ma psy bien sûr. Ce matin justement, nous parlions de cette angoisse-là, liée à la réussite, à la peur de l'échec, etc. J'y mets trop de choses. J'essaie de prouver trop de choses à des gens qui s'en fichent au fond. Je me sens jugée en permanence, mais la seule personne qui me juge, et sévèrement en plus, c'est moi. Ma priorité absolue est de terminer mon année et rendre mon mémoire avant l'été, mais je suis accompagnée par cette conscience, nécessaire mais assez cruelle, que je me juge tout le temps et ça pourrit bon nombre de mes interactions sociales. Lorsque je discute avec des ami.e.s qui sont plus avancés, ou qui semblent cheminer beaucoup plus tranquillement, et avec plus de facilité, je me sens en danger, ramenée au fait que pour moi c'est un combat quotidien. Alors même que la personne en face est parfaitement bienveillante, ou a minima neutre. C'est moi, moi et encore moi qui me tape dessus.
Daenyan a écrit :accepter qu'on ait le droit d'échouer, de ne pas avoir bien fait.
Je ne sais pas pourquoi pour moi c'est inenvisageable. Hors de question. Je ne saurais pas en dire plus, à part que je sais que ça me fait du mal, mais que je suis incapable pour le moment d'accepter ça. Peut-être parce que ç'a toujours été un de mes moteurs les plus forts (avec tout le cortège d'enjeux qui l'accompagne), et que j'ai l'impression qu'en lâchant prise sur ça, je n'aurais plus d'incitation à réussir. Ce qui peut paraître complètement con on est d'accord, puisque jusqu'ici réussir a été la norme pour moi, et pas franchement une source de bonheur. Je ne sais pas. J'ai peur en fait sûrement.
Daenyan a écrit :Quand je te lis, j'ai l'impression que tu veux tout réussir, que ça bouillonne en toi et qu'il faut absolument que tu sois bonne partout (je dois réussir ma thèse, je dois obtenir cette bourse, je dois obtenir ce poste, je dois réussir à plaire à ce mec, je dois ceci, je dois cela, etc.). Peut-être qu'il faut que tu recules un peu vis à vis de tout ça et que tu te dises plutôt : est-ce que ce que je fais me rend heureuse aujourd'hui ? Pourquoi est-ce que je le fais ? Parce que je crois que ça va me rendre heureuse plus tard si ça marche, donc j'accepte un certain inconfort maintenant ? Ou parce que ça me rend heureuse de le faire, ça me permet de m'épanouir, d'apprendre de nouvelles choses, donc même si ça ne marche pas (doctorat non obtenu, bourse non obtenue, etc.), le chemin en valait la peine ?
On ne dirait pas je sais, mais je me suis vraiment posée la question cet hiver. Ç'a été très douloureux, parce que c'était prendre le risque de trouver que la vraie réponse est "en fait ça ne m'apporte rien" ou "je n'ai pas envie de faire ça finalement". Mais la réponse a été que oui, ça m'apporte de la joie, des connaissances, mille autres choses qui relèvent du plaisir intellectuel mais pas que, et que quoiqu'il se passe ça en valait sacrément la peine. Et si je devais ne pas poursuivre en thèse, ce serait une immense douleur. Mais je patauge sûrement dans la panique, ton impression de lecture est la bonne...
Daenyan a écrit :J'ai l'impression que tu veux tout pour les mauvaises raisons, parce que tu crois que la réussite et la perfection vont te donner ce bonheur que tu imagines te fuir. Alors que la première leçon finalement, c'est qu'être heureux, ça se choisit en soi. Qu'est-ce que ça te fait en toi quand je te dis ça ? tu es d'accord ? Pas d'accord ?
Je suis sincèrement d'accord. Mais je ne sais pas comment faire. J'essaie d'apprendre :/
Daenyan a écrit :Je t'avais dit par MP dans quel coin je vis, donc si jamais tu traînes par la prochainement, je te propose qu'on aille papoter un peu, je connais un salon de thé divin qui mettrait du baume au coeur de n'importe qui, ou je te ferai un gâteau et on ira pique niquer au soleil.
Et c'est une proposition qui me touche profondément. Ce n'est malheureusement pas prévu pour le moment, mais si c'est le cas ce sera avec un immense plaisir (et beaucoup de gratitude) que j'accepterai.

Je ne sais pas trop où j'en suis, si j'avance ou pas. Tout ce que je sais c'est que je suis un peu plus consciente de toutes ces choses que j'ai refusé de regarder pendant très longtemps. Maintenant je ne sais pas trop comment on fait pour grandir et apprendre à être heureuse, mais je prends un jour après l'autre, j'essaie de me dépatouiller, de me faire des petits plaisirs, de ne pas être trop dure avec moi mais c'est difficile mon dieu (là je culpabilise parce que je suis partie de la bibli à 17h15 avant d'avoir fini un truc, parce que mon cerveau allait exploser, mais quand même j'aurais pu me forcer et blablabla).

Voilà

:bisou:
#1301038
Coucou :)
Kylian a écrit :Je ne sais pas trop comment l’exprimer, mais vu que tu ne t’aimes pas en profondeur, ne te dis-tu pas que tu n’as (entre guillemets) que cela (ta réussite scolaire/professionnelle, ton « intellect », etc.) pour toi, et que si tu échouais en la matière, tu n’aurais décidément plus rien (de particulier) pour toi (ce qui est faux, bien entendu) ? « Si je ne suis pas la meilleure - une bonne note ne te suffit pas -, et ce, dans tous les domaines - tant qu’à faire - (mais vu que je réussis surtout à l’école, je vais tout miser là-dessus), je ne suis plus rien du tout, je ne me distingue plus, je ne suis plus ‘spéciale’ », en gros. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles tu as si peur de l’échec… Parce que tu en fais une question d’ « identité », parce que tu te définis au gré de tes réussites, en quelque sorte. Parce que si tu ne te trouves peut-être pas extraordinaire, tu cherches peut-être à l’être aux yeux d’autrui. Parce qu’à chaque examen, c’est ton « toi » (ce que tu vaux à tes yeux, ce que tu vaux aux yeux des autres, etc.) que tu joues. Je pense que tu aurais un peu moins peur de l’échec si tu ne te « réduisais » pas qu’à cela, en quelque sorte. (Tu t'épargnerais d'ailleurs un certain nombre de souffrances... Car il y a toujours plus doué, plus beau, etc., que soi...)
Oui c'est exactement ça ! Je me souviens en avoir parlé à mon ancienne psy en arrivant dans ma nouvelle école. Elle m'avait demandé "Mais au pire si vous n'êtes pas "la meilleure", est-ce que c'est si grave ?" Et je lui avais répondu que "Oui, parce que si je ne suis pas la meilleure, je suis qui ?".

Quand j'étais jeune ado et par la suite, j'étais très malheureuse parce que je me sentais laide, affreusement laide, que je n'étais pas à la mode, que je ne faisais pas partie des "filles populaires" (c'est fou comme cette notion vide de sens peut détruire des gens :shock: ), qu'on se moquait beaucoup de moi, etc. Je ne suis pas certaine, mais il est possible que des membres de ma famille en aient rajouté une couche, quand bien même ma maman passait son temps à me dire à quel point j'étais jolie. On m'appelait "l'intello" avec beaucoup de mépris. J'ai accepté cette étiquette et je l'ai transformée en force. Elle a nourri mon ambition et mes nuits de travail, et j'en suis très fière, et je crois que je ne ferais pas autrement si l'occasion m'en était donnée. Mais je ne sais pas vraiment être autre chose aujourd'hui :( Si je ne suis plus "l'intello" ou la meilleure, je ne vois pas ce que je peux être.

Tu as visé très juste...
#1301042
[quote=Janysse post_id=1301038 time=15554 Mais je ne sais pas vraiment être autre chose aujourd'hui :( Si je ne suis plus "l'intello" ou la meilleure, je ne vois pas ce que je peux être.

Tu as visé très juste...
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Salut ma jolie Janysse

J'espère que tu vas bien. Je suis d'accord avec Kylian sur l'idée que si tu te forces pas à être la meilleure de tous, tu pourrais éviter pas mal de souffrances.

Comme Kylian (he ho, je profite d'ailleurs pour saluer ma cocotte, je pense souvent à toi ces jours et je t'appellerai sur ton téléphone fixe comme la dernière fois. Bisous fabuleux) a dit: il y a tj qqn qui est plus doué, plus joli, plus fort que soi. On peut pas être tj meilleur de tous mais par contre on peut être meilleur de soi -même.

Quand j'étais petite, je subissais cette obsession comme la tienne: meilleure de tous, dans tous les domaines, de toute école, université...et à l'école primaire les enfants m'appelaient intello, se moquaient de moi car j'avais 2 dents cassées à cause d'un accident du vélo foutu. Je me sentais tout le temps laide...je travaillais jour et nuit pour être la meilleure de tous.

A chaque fois je m'en rappelle de mes longues années acharnées à l'école au Viet nam, j'ai pas de regret des résultats mais je ressens des échecs et les blessures psy en moi. Les années récentes je vais mieux et j'ai survécu plus ou moins de cette obsession (Kylian devait vivre fort cette obsession, elle aussi).

Le conseil que je pourrais te donner est de te détendre, aimer toi même pour ce que tu es, la meilleure ou pas meilleure de tous des fois,c'est pas grave du tout. Mais la meilleure de toi même, oui, c'est intéressant ;)

Je pense à ma phobie de me mettre à la danse car j'ai peur d'être ridicule devant les gens. Rah là la, c'est dingue comme je peux réduire tellement un loisir passionnant de la vie. Mais ça va aller, je ferai du tango avec ma copine sur l'herbe devant sa ferme à la campagne.

Être ridicule, des fois c'est rigolo. Juste on prend des choses à la léger quoi :lol:

De toute façon on meurt pas à un échec. On peut tj améliorer. On donne et fait le meilleur de nous. C'est déjà top.

Hi hi j'attends le bus pour aller cuisiner chez ma copine. Du coup j'écris vite fait sur mon mobile.

Je t'envoie plein d'encouragement pour ton mémoire et je te souhaite des moments détendus, aimant toi même car t'es une fille adorable.

J'envoie plein des gros bisou fabuleux à toi et Kylian et aux amis qui passent par ici. Cette matinée à aix, il fait si doux, si beau...
Modifié en dernier par miu le 17 avr. 2019, 09:59, modifié 1 fois.
#1301043
Bonjour jolie Janysse,

Je continue de te lire et ça me chagrine par moments. Albane, Kylian, Miu, pour ne citer qu’elles, ont tout dit. Je n’ai pas tant de justesse et je ne t’aiderai probablement pas. Je t’écris quand même pour te livrer ma modeste expérience.

On n’apprend que par soi, aussi, tant que tu n’en feras pas l’expérience, tu ne pourras pas intégrer certaines choses. C’est légitime. Je pense donc que quoi que l’on dise ici, cela ne changera malheureusement rien. Tu chemines, oui, tu fais ton propre chemin, oui, avec tes doutes, tes insécurités, tes désirs aussi, et tu continueras ainsi car tu fonctionnes ainsi.

Tu sembles avoir besoin de reconnaissance. Il n’y a aucun mal à cela, je ne te juge pas, d’autant qu’avec du recul, je pense avoir éprouvé également ce besoin durant mes études. Je ne m’en rendais pas du tout compte, mais en y réfléchissant, 10 ans plus tard, je me dis que je construisais peut-être mon identité, au-delà de ma carrière.

J’ai tout sacrifié pour réussir. Je ne fais rien d’extraordinaire, mais j’ai réalisé mon rêve de jeune fille en exerçant un métier que j’aime, le seul que je souhaitais exercer. Je l’aime aujourd’hui encore avec passion et je referais tout 10 fois s’il le fallait.

Et pourtant, aujourd’hui, je sais que ce n’est pas le plus important. Je plussoie Kylian, sa dernière phrase surtout. Il arrive un âge où l’on souhaite des noblesses qu’aucun travail ne peut apporter. Je parle de l’amour, d’une famille.

Chaque chose en son temps, bien sûr. Je t’encourage tout naturellement à poursuivre tes efforts pour écrire ta thèse, c’est actuellement une « étape » à passer, le plus important apparemment. Je suis passée par là, même si je n’ai pas écrit de thèse.

Je dis juste que l’on ne se définit pas par ce que l’on fait. On se définit par ce que l’on est. Tu n’es pas une étudiante et tu ne seras pas à mes yeux X ou Y (le métier que tu exerceras), une fois que tu auras réussi.

À mes humbles yeux, tu es une jeune femme qui a besoin d’aimer et d’être aimée car ici c’est « l’essence » de ton être qui se définit, pas le statut de tes études.

Ton travail te donnera d’innombrables satisfactions, je te le souhaite car je goûte un peu à ces plaisirs et c’est inestimable. Cependant, il est des moments où cela ne tient pas chaud au cœur...

Se donner tout entière à tes recherches, c’est ce qu’il te faut apparemment maintenant. Ok. Mais ne te réduis pas à cela s’il te plaît. C’est tout ce que je voulais te dire aujourd’hui.

Je sais bien que tu as tenté de t’ouvrir à l’amour et que cela t’a menée ici. Je ne dis pas qu’il faut se consacrer à cela maintenant. Je voulais juste dire que tu es Janysse au-delà de ton travail de recherches et meilleure ou pas, ça ne change pas qui tu es. Découvre-toi au-delà de tes travaux et aime-toi, ce sera ta plus belle histoire d’amour...

Pardon si je suis maladroite et hors sujet. Il y a tant de personnes talentueuses sur ton fil de discussion que j’ai peur d’être à côté.

Mes petits mots partent de bons sentiments en tout cas, tu le mérites.

Douces pensées
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