Coucou tout le monde !
Désolée je ne réponds que maintenant, j'ai enchaîné deux jours de répète, un concert et mes 6h de route pour rentrer chez ma mère, sous la pluie, je suis cassée...
Elieza a écrit : ↑20 déc. 2022, 21:26
Et bien, tu sais que cette peur finit par "transpirer", et du coup repousser un peu?
Mais du coup c'est le cercle sans fin, plus j'ai peur plus je repousse, donc plus j'ai peur, etc etc...
Après pour vous répondre dans le désordre, les filles je ne suis pas sûre de voir les points de désaccord entre vous, je suis désolée de lire que ça s'est un peu échauffé..
Je ne savais pas que tu étais docteure Sandstorm, et je suis d'accord avec le fait que cette peur que j'ai est quand même informée par des faits sociologiques qui compliquent les choses. Je ne suis pas juste une jeune femme mais une jeune femme surdiplômée et ça aussi ça repousse pas mal les mecs. J'ai eu deux ex qui ne m'ont jamais pardonné de réussir mieux qu'eux. Le dernier c'était différent, on évoluait dans des domaines tellement éloignés, il était fier de tout ce que je faisais. Donc c'est possible de rencontrer quelqu'un qui ne sera pas apeuré ou jaloux de ce que je fais. Ma psy dit qu'en plus avec mon côté tourmenté/troubles psy et le fait que je suis exigeante (à juste titre), ça complique encore plus la chose. Je suis en train de devenir un idéal-type sociologique, la meuf hyper successful, sur-diplômée, et seule.
Tu as raison Selma, ce n'est pas la peur de finir vieille fille qui me taraude. C'est plutôt que j'ai très envie de partager ma vie avec quelqu'un, de m'installer, de fonder une famille. Ça n'arrive pas ou quand ça arrive ça se termine trop vite, et c'est ça qui me fait flipper. Je trouve ma vie très riche et bien remplie, j'ai la chance de faire quelque chose qui me passionne, d'être payée pour (même si c'est pas ouf), d'être déjà un peu reconnue pour ça par mes pairs, j'ai un cercle social solide et safe pour la plupart, je ne suis pas seule et j'apprécie même la solitude. Je suis en bonne santé, personne n'est à l'article de la mort dans mon entourage, et même si j'ai une famille complètement dysfonctionnelle ils ont le mérite d'être là.
Ce qui est super dur avec la fin de cette relation c'est le souvenir des moments où tout allait bien. C'est la première fois de ma vie que je partageais autant de choses avec un garçon, qui avait autant envie que moi de partager ces choses-là, et qui m'a fait sentir en sécurité affective pour la toute première fois. Et finalement il m'a fait beaucoup souffrir, je n'idéalise pas du tout cette relation, clairement les deux derniers mois j'ai juste plongé dans la déprime et je me suis épuisée à tout porter toute seule (déjà depuis le mois de mai en fait), mais quand même, c'est la seule fois où je me suis sentie vraiment bien, où j'ai aimé la personne qui était avec moi pour ce qu'elle était, et malgré ce qu'elle était, et pas parce que c'était mieux que d'être seule.
Il termine son message en écrivant "Je t'embrasse fort, tu as tout ce qu'il faut pour être heureuse avec quelqu'un qui te mérite, en tous cas je te le souhaite." et ça me brise le coeur.
Je vous embrasse