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#1235039
Janysse a écrit : 24 mars 2017, 08:23 Mais je préfèrerais qu'il s'en doute plutôt que lui balancer ça un jour en bloc.
Et tu comptes sur ses deux neurones pour comprendre tout seul?????? :D

Comme dirait quelqu'un ici-même: un mec c'est généralement binaire et il faut lui DIRE clairement et directement les choses.

Tu sais, mon mec, quand je me suis rendue compte que je commençais à ressentir des "choses pas très normales" pour lui (nous étions aussi "potes" au départ), j'ai pris mon courage à deux mains (et à deux pieds, crois-moi) pour lui en faire part... Ce n'était pas une grande déclaration (ce n'est pas mon genre) mais je lui ai dit que je ressentais un peu plus que de la simple amitié pour lui. Et? Ben non seulement il ne s'est pas foutu de moi (même s'il devait être étonné) mais il m'a écoutée et pour le reste, je le garde pour moi :)...

Prends ton temps et fais-le quand tu te sentiras prête car j'ai l'impression que c'est aussi un vrai sac de noeuds dans ta tête.
#1235064
Et je rajoutes une couche...ouaip les mecs sont primaires pour ce genre de choses....
Si ce n'est pas dit, mais suggéré, il y a 99.9% de chances que ça n'arrive pas au bon neurone au bon moment.
Alors après il y ceux qui diront toujours "mais je le savais...etc..." ce qui est une petite preuve de lâcheté quand même.
Ah c'est sûr qu'il faut avoir le bon timing (j'avais écrit "avoir des couilles" mais c'est vilain une couille hein) pour dire les choses comme on les ressent, comme un fait avéré tout en se disant que peu importe s'il y a un retour ou non, au moins on a dit ce qu'on ressentait et on garde l'estime que l'on a pour soi ... mais bon c'est un autre sujet.

Quand à être la SUPER pote ....bah c'est une grossière erreur car (et j'espère que je me tromper mais bon...avis de mec quand même) la première chose à laquelle il va se rattrapper c'est "t'avais dit qu'on faisiat des knackis" ...euh non plutôt "mais j'aurais trop peur de perdre la complicité de POTES que l'on a !!" (dans le cas, bien sûr où il ne veut pas aller plus loin avec toi )...
Pas facile... j'avoue
#1235233
Carrie007 a écrit : 24 mars 2017, 11:15
Janysse a écrit : 24 mars 2017, 08:23 Mais je préfèrerais qu'il s'en doute plutôt que lui balancer ça un jour en bloc.
Et tu comptes sur ses deux neurones pour comprendre tout seul?????? :D

Hahaha, j'avoue avoir eu une foi inconsidérée en ses deux neurones !

Vous avez totalement raison. A un moment soit je prends mon courage à deux mains, deux pieds, deux n'importe quoi, soit j'assume de n'avoir pas voulu me lancer et éventuellement le voir partir avec une autre. Carrie tu vois très juste, c'est un vrai sac de noeuds dans ma tête. Je compte sur mon séjour pour y voir un peu plus clair, et je ne m'en inquiéterai qu'à mon retour et pas avant.

Tu as raison KKH d'en rajouter une couche. J'ai tendance à oublier ça, qu'il faut être direct dans la vie HEIN. Et oui très clairement je me suis tiré une balle dans le pied en étant une super pote. Mais dans tous les cas, la façon dont je me suis pris la tête cette semaine de façon complètement disproportionnée est un signal d'alarme, je me sens super ridicule. J'ai envie d'être courageuse, et d'arrêter de retourner tout ça dans ma tête tant que je n'aurai pas de réponse claire. Et pour avoir une réponse (claire ou pas) il faut une question claire, ce que j'ai gentiment évité jusqu'ici.

Merci à vous deux, vous êtes au top.
#1235258
Chère Janysse,

Je suis ravie de lire ton évolution, puisse ton voyage t'insuffler le courage de déployer tes ailes et de t'envoler vers de nouveaux horizons à ton retour...

Plus concrètement, je te confie deux petites choses qui rejoignent les trésors de pensées que tu as déjà reçus.

Le message que tu lui as envoyé sur le quai n'appelait pas de réponse, tu le sais. Je dirais même que c'est un tue l'amour! J'avoue avoir réfléchi toute une journée parfois pour écrire un message à mon chéri à mes débuts. J'étais dans l'extrême, certes, mais je prenais soin, au moins à l'écrit, de la jouer moins "amie" qu'en personne. On communiquait rarement, donc ces échanges me paraissaient précieux, si bien que je mesurais chaque mot, si je me souviens bien. Non que je perdais le côté naturel de l'échange, mais je devais modérer mes élans (je l'aimais déjà, avant même que lui ne s'en rende compte) et je savourais chaque message de sa part. Donc je ne "perdais" pas de temps avec les détails superflus, loin du chemin de l'amour...

Une fois, je suis allée dans son pays, il habitait loin. J'avais beau dire que j'allais visiter le pays, mon cœur seul guidait mes pas. Or il ne m'a prêté que des miettes d'attention et je suis rentrée chez moi assez peinée.

J'ai continué à jouer à l'amie qui l'encourageait dans ses projets pros et ses amours même, persuadée que rien ne serait possible entre nous, et puis j'ai coupé les ponts, acceptant enfin la réalité.

Il a repris contact lors d'un séjour dans ma ville. Je l'ai invité à un concert et j'ai commencé à avoir du mal à cacher mes sentiments, tant il me troublait. Mon corps me trahissait: je rougissais par exemple.
Les choses semblaient prendre une certaine tournure, j'ai réalisé qu'il me voyait comme une sexfriend potentielle, ce que je ne voulais pas. Ma meilleure amie m'a donc encouragée à lui dire la vérité. J'ai alors mis tout mon cœur dans une lettre. Je n'ai pas écrit que je l'aimais, mais je lui ai confié que j'éprouvais des sentiments pour lui au-delà de l'amitié. J'avais peur qu'il mette fin à son intérêt "sexuel" pour moi en découvrant mes sentiments, mais puisque je ne voulais pas entretenir une telle relation, je savais que j'avais bien fait d'être honnête envers lui et moi.

Il m'a répondu par un petit message. Je m'en souviens comme si c'était hier. Il disait que ma lettre l'avait touché, qu'il ne savait pas quoi répondre, mais qu'il fallait que l'on se voie. Ce fut le début de nos péripéties, si je puis dire, et nous vivons ensemble aujourd'hui.

Je ne souhaite pas t'encourager dans une voie qui pourrait te décevoir et te faire du mal. Ce que je voudrais, c'est simplement te dire que parfois, s'exprimer permet à l'autre de poser un nouveau regard sur soi.
Et même si ce regard n'est pas celui que tu voudrais, tu aurais dans tous les cas la bravoure d'être enfin toi-même, or rien n'est plus beau que d'être soi. C'est peut-être ce qui te retient finalement: d'être toi, authentiquement toi, car certains écrits laissent entendre que par moments tu n'es peut-être pas confiante en toi. Or comment être soi, dans la vérité de sa propre nature, si l'on ne s'accepte pas, d'abord soi-même? C'est délicat, pour ne pas dire difficile.

J'ai été et suis au fin fond de moi probablement encore une flippée de la vie, je doute de mes capacités. Je ne croyais pas en moi lorsque j'ai ouvert mon cœur à mon chéri, il ne m'aidait pas même en mettant les doubles fers autour de lui. Mais ce que je sais, c'est que je ne pouvais pas avancer sans lui communiquer ce que je ressentais. Je gardais cela en moi depuis deux ans déjà, il fallait que ça sorte.

Peut-être un jour auras-tu ce même besoin de t'exprimer, peut-être pas, toi seule sauras. Sache simplement qu'ici nous t'adorons et que quelle que soit la suite, cela ne changera pas la jolie personne que tu es!
#1235279
Eva a écrit : 25 mars 2017, 12:43 Chère Janysse,

Je suis ravie de lire ton évolution, puisse ton voyage t'insuffler le courage de déployer tes ailes et de t'envoler vers de nouveaux horizons à ton retour...

Plus concrètement, je te confie deux petites choses qui rejoignent les trésors de pensées que tu as déjà reçus.

Le message que tu lui as envoyé sur le quai n'appelait pas de réponse, tu le sais. Je dirais même que c'est un tue l'amour! J'avoue avoir réfléchi toute une journée parfois pour écrire un message à mon chéri à mes débuts. J'étais dans l'extrême, certes, mais je prenais soin, au moins à l'écrit, de la jouer moins "amie" qu'en personne. On communiquait rarement, donc ces échanges me paraissaient précieux, si bien que je mesurais chaque mot, si je me souviens bien. Non que je perdais le côté naturel de l'échange, mais je devais modérer mes élans (je l'aimais déjà, avant même que lui ne s'en rende compte) et je savourais chaque message de sa part. Donc je ne "perdais" pas de temps avec les détails superflus, loin du chemin de l'amour...

Une fois, je suis allée dans son pays, il habitait loin. J'avais beau dire que j'allais visiter le pays, mon cœur seul guidait mes pas. Or il ne m'a prêté que des miettes d'attention et je suis rentrée chez moi assez peinée.

J'ai continué à jouer à l'amie qui l'encourageait dans ses projets pros et ses amours même, persuadée que rien ne serait possible entre nous, et puis j'ai coupé les ponts, acceptant enfin la réalité.

Il a repris contact lors d'un séjour dans ma ville. Je l'ai invité à un concert et j'ai commencé à avoir du mal à cacher mes sentiments, tant il me troublait. Mon corps me trahissait: je rougissais par exemple.
Les choses semblaient prendre une certaine tournure, j'ai réalisé qu'il me voyait comme une sexfriend potentielle, ce que je ne voulais pas. Ma meilleure amie m'a donc encouragée à lui dire la vérité. J'ai alors mis tout mon cœur dans une lettre. Je n'ai pas écrit que je l'aimais, mais je lui ai confié que j'éprouvais des sentiments pour lui au-delà de l'amitié. J'avais peur qu'il mette fin à son intérêt "sexuel" pour moi en découvrant mes sentiments, mais puisque je ne voulais pas entretenir une telle relation, je savais que j'avais bien fait d'être honnête envers lui et moi.

Il m'a répondu par un petit message. Je m'en souviens comme si c'était hier. Il disait que ma lettre l'avait touché, qu'il ne savait pas quoi répondre, mais qu'il fallait que l'on se voie. Ce fut le début de nos péripéties, si je puis dire, et nous vivons ensemble aujourd'hui.

Je ne souhaite pas t'encourager dans une voie qui pourrait te décevoir et te faire du mal. Ce que je voudrais, c'est simplement te dire que parfois, s'exprimer permet à l'autre de poser un nouveau regard sur soi.
Et même si ce regard n'est pas celui que tu voudrais, tu aurais dans tous les cas la bravoure d'être enfin toi-même, or rien n'est plus beau que d'être soi. C'est peut-être ce qui te retient finalement: d'être toi, authentiquement toi, car certains écrits laissent entendre que par moments tu n'es peut-être pas confiante en toi. Or comment être soi, dans la vérité de sa propre nature, si l'on ne s'accepte pas, d'abord soi-même? C'est délicat, pour ne pas dire difficile.

J'ai été et suis au fin fond de moi probablement encore une flippée de la vie, je doute de mes capacités. Je ne croyais pas en moi lorsque j'ai ouvert mon cœur à mon chéri, il ne m'aidait pas même en mettant les doubles fers autour de lui. Mais ce que je sais, c'est que je ne pouvais pas avancer sans lui communiquer ce que je ressentais. Je gardais cela en moi depuis deux ans déjà, il fallait que ça sorte.

Peut-être un jour auras-tu ce même besoin de t'exprimer, peut-être pas, toi seule sauras. Sache simplement qu'ici nous t'adorons et que quelle que soit la suite, cela ne changera pas la jolie personne que tu es!
Je n'aurais pas dit mieux <3
#1235291
Merci Eva pour ton très beau message.

Je me sens super nulle de m'être comportée de cette façon, de m'être fait autant de mal comme si je n'avais rien appris de mes dernières expériences, comme s'il n'y avait que dans l'auto-destruction et la douleur que je pouvais me sentir vivante. Je suis extrêmement déçue de moi-même et je m'en veux beaucoup. Je suis à deux doigts de me détester (de nouveau) alors je préfèrerais arrêter de ressasser cette histoire. J'y reviendra plus tard, après mon voyage, après. J'ai rempli ma vie de ce fantasme et tout en croyant me sentir vivante je me suis enfermée dans un monde de fiction sans aucun rapport à la réalité. Je ne sais pas quoi en penser. Je suis ridicule. Ridicule.

Je vous embrasse tous très fort (merci Elieza pour ton petit message) et je suis désolée d'avoir été si stupide, si gamine, si aveugle - j'en ai beaucoup d'autres comme ça.

A bientôt
#1235297
Oh mais non! Tu n'es ni stupide, ni gamine ni aveugle!!!
Tu es toi, et c'est ce qui te rend si attachante (tu arrives a l'être à l'écrit, alors je n'imagine même pas dans la "vraie" vie :) ) Et tu fais comme tu peux, comme nous tous!

Prends confiance en toi, ca va aller :)
#1235321
Bien sûr que non Janysse tu n'es pas toutes ces horribles choses que tu dis !! et puis comme je te l'ai dit, moi je suis un peu plus sévère envers ce garçon. Autant je suis pour la sincérité à fond, autant, je crois que tu as dit que tu l'avais invité à dîner, tu vas régulièrement vers lui pour lui parler, prendre des nouvelles, il me semble que ce sont aussi des signaux clairs pour montrer un intérêt, et parfois le "oh j'ai rien vu" est une bonne excuse (consciente ou pas) pour prendre l'affection qu'on nous offre, sans en donner en retour.

je trouve que cela peut aussi être une excuse un peu "facile" ;)

Tu lui envoies des sms auxquels il ne répond pas, tu l'invites à dîner il ne répond pas, bon il y a un moment aussi où tu as ta propre dignité à conserver...

alors tu me dirais qu'il te "rend" l'amitié que tu lui donnes, en effet, là je te dirais "attention il n'a pas compris que tu as envie de plus", mais là, vue de ma fenêtre toujours, je n'ai pas cette sensation, (peut-être à tort bien sûr!)

donc vue de ma fenêtre toujours, tu n'as pas de regret à avoir, tu as tenté, il n'est pas interessé, tant pis, s'il est intéressé un jour, il répondra à tes invitations et à son tour, viendra de temps en temps au moins te demander de tes nouvelles. Et alors là, il sera temps par une déclaration ou autre moyen de ton choix (tenter de l'embrasser sauvagement lol) de lui faire savoir que tu veux être +

tu vas partir loin, tu as bien raison, ça va te faire du bien :)

Courage à toi !
#1235411
Vous êtes vraiment formidables, et je ne peux que vous remercier 10 000 fois pour votre soutien.

Rien n'est figé dans le temps, mais très clairement pour l'heure il reçoit beaucoup de ma part (soutien, écoute, etc) et ne donne rien en retour. Je conçois l'amitié de la façon suivante : aimer (en amour comme amitié d'ailleurs), c'est donner, donner, donner, sans rien attendre en retour. Mais pour que ça marche il faut quand même qu'il y ait un retour. Là ce n'est pas le cas, ça me gonfle, je n'ai plus envie de m'y perdre et tu as raison Paige, j'ai aussi une dignité à conserver.

Je promets de vous revenir toute pimpante et regonflée à bloc !!
<3
#1235945
Juste un petit message pour vous faire part d'une dernière chose. Ce foutu concours est passé, ça y est (du moins la première épreuve). Comme je ne suis pas une rageuse, je lui ai écrit quand même un petit message tout simple de bonne chance. Pas de réponse, pas de merci, pas de message pour me raconter comment ça s'est passé, alors qu'on en a tellement, mais tellement parlé non-stop depuis un an, j'ai toujours été là, du tout début où je l'ai soutenu à fond, jusqu'à maintenant... et rien. Je trouve ça hyper nul de sa part, je pensais sincèrement qu'au moins on était amis ou presque. Mais c'est pas possible d'être aussi inattentif, inattentionné envers les gens qui nous donnent de l'attention et de l'affection sincère comme ça. Ca me dépite tellement. Ce garçon ne sait ni rendre ni recevoir. Avant j'aurais eu tendance à penser que mais non mais c'est sa personnalité et gnagnagna mais en fait c'est beaucoup trop facile. J'arrête les frais, m'emmerde avec son fichu concours.

Paige je te suis totalement ; je relis régulièrement ton dernier message pour me donner du courage (les autres aussi d'ailleurs, ils sont plein de sagesse). Je pars en voyage le coeur un peu piétiné, mais bien plus libre.

Bisous
#1235953
Merci à toi Janysse, et oui, au-delà de l'intérêt réciproque, il y a aussi tout simplement "la politesse" qui n'est visiblement pas non plus son "truc" :/

oui profite de ton voyage!! Des bises à toi :)
#1238510
Bonjour à tous, quelques nouvelles !

Je reviens de voyage, et comme on s'y attendait, j'en ai été totalement transformée. Ma tête et mon coeur sont en vrac, prêts à exploser et déborder. J'ai besoin de vous écrire ici, car depuis mon retour il y a 3 jours je n'ai vu personne (foutu weekend de Pâques), et je commence un peu à mourir de solitude en même temps que ça me repose (c'est le genre de mission où vous n'êtes JAMAIS seuls, pendant deux semaines non stop).

Ce que je retiens, c'est que je reviens beaucoup plus forte, pas forcément plus sereine ou fixée sur ce que je veux faire de ma vie, mais plus solide et confiante. Je ressens un vide immense, plus immense que jamais, mais cette fois je l'apprécie ; car ce vide que je ressens est la marque de 15 jours magnifiques où j'ai été entourée et aimée exactement comme chacun de nous en a besoin, sans retenue et avec sincérité. Ce que j'ai vécu là-bas a été d'une violence psychologique inattendue, mais je crois avoir grandi un peu.

Je revois mon groupe y compris mon méchant musicien soit ce soir soit demain soit bientôt dans tous les cas (ironie du sort il est le seul à avoir répondu à mon invitation à boire un verre tous ensemble.....). Dans tous les cas, je me sens aujourd'hui assez forte pour dire ce que j'ai à dire. J'attends qu'on se revoie, car sans doute je me dirai "oh mais en fait ce type ne m'intéresse pas du tout mon dieu". Je n'ai plus l'impression de brûler pour lui. Mais je suis prête à dire les choses qui me tiennent à coeur, à savoir que son comportement (le leur d'ailleurs) de ne jamais me répondre, jamais offrir quoi que ce soit de lui, me blesse profondément. Je suis maintenant assez forte pour ne plus avoir peur qu'ils ne m'aiment pas, qu'ils me rejettent. Je ne veux plus être celle qui court après leur amitié, la vraie belle amitié ça n'est pas comme ça. Je ne veux plus me perdre dans des miettes d'attention qui me font me sentir minable quand il existe à côté des gens qui veulent m'aimer exactement pour ce que je suis.

Je n'ai plus peur de dire non. De dire que je les aime et que j'ai l'impression de ne pas compter pour eux. Sans violence, sans rancoeur, juste la façon dont je ressens les choses. Et s'ils ne m'entendent pas je saurais à quoi m'en tenir. C'est tellement dur d'accepter de laisser partir les gens qui ne veulent pas de nous, de se prendre en charge et refuser les relations qui font du mal (je suis en larmes en écrivant ça). Mais je crois que je mérite d'être aimée, d'être chouchoutée, qu'on prenne soin de moi de temps en temps, et pas seulement d'être celle qui court après tout le monde parce qu'elle crève de trouille de ne pas être aimée.

Veuillez m'excuser tout est encore si confus dans ma tête. Merci encore pour votre soutien. <3
#1240813
Bonsoir à tous,

quelques nouvelles de mon cheminement et de mes questionnements sans fin...!

J'ai revu mon musicien. Et sur le moment tout était comme avant. Je suis toujours mordue. J'y ai repensé plusieurs jours après. Et puis une tonne de boulot m'est tombée dessus, donc avec le travail de dingue que j'ai, j'y pense beaucoup moins.

Et puis il y a peu j'ai eu une conversation avec un ami, une conversation existentielle et nous avons fait une sorte de pacte. Il doit avouer à son père qu'il est en couple avec un garçon, et moi je dois inviter mon musicien à dîner et lui dire ce que je ressens. Pour pouvoir avancer et rencontrer d'autres garçons, parce que cet entre-deux c'est juste débile et plus possible. Et c'est là que ça m'a frappée. Pour de bon.

Rester entichée de ce type qui ne me regarde pas, en espérant que quelque chose soit possible, quelque part c'est bien, ça me donne (ça m'a donné) l'impression d'être vivante, de ressentir des choses fortes, et l'espoir ça fait vivre, littéralement. Mais c'est surtout bien confortable, comme ça je me ferme à toute possibilité de rencontrer quelqu'un d'autre, de souffrir de nouveau, de plonger dans l'inconnu, de devoir repenser tout plein de choses dans ma petite vie bien organisée... C'est un peu lâche quelque part, non ?

Depuis que j'ai pris cette décision de lui dire et d'avancer, j'en ai moins envie. Je ne suis plus du tout sûre de vouloir de lui dans ma vie de cette façon. Mes réflexions avant mon voyage m'ont un peu dégoûtée de tout ça en fait. Je ne sais plus trop, c'est tellement plus facile d'aimer quelqu'un de loin, et tellement plus dur de plonger dans le réel... Aussi, j'imagine ce moment chelou où je vais lui dire qu'il me plaît un peu plus que comme un ami, et où il trouvera rien à dire et où on sera chez moi comme deux idiots haha...

Je pense que c'est le moment de me lancer aussi parce qu'il n'a pas eu son fichu concours finalement et qu'il est fixé sur son avenir pour l'an prochain, donc tout est plus serein de ce côté-là. Et moi j'ai envie de me débarrasser de cette incertitude et d'avancer. Je pense que c'est mort clairement, mais me l'entendre dire bien fort m'aidera certainement à aller de l'avant.

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j'ai l'impression que ces réflexions m'éclairent pas mal sur la façon dont je fonctionne, et sur mes peurs plus profondes. Ca sent le dénouement et les réponses, aussi et surtout par rapport à ce que je suis...
#1242661
Bonjour

Je suis désolée par avance de la longue complainte qui va suivre, mais j'ai vraiment besoin de m'exprimer, de l'écrire, de faire quelque chose. Savoir que peut-être des gens me liront est un peu réconfortant.

C'est l'angoisse qui me pousse à écrire aujourd'hui, une angoisse si forte qu'elle me prend la gorge et la poitrine en permanence, et là j'étouffe, j'étouffe de tout. J'ai rarement eu autant de travail pour les cours qu'en ce moment, et la pression devient un peu (beaucoup) dure à gérer, et plus la pression monte, plus l'angoisse monte, et plus les pensées que d'ordinaire je laisse passer tranquillement reprennent le dessus.

Vous l'aurez compris, mon musicien toujours. Je l'ai invité à boire un verre, il a dit oui, je me suis décidée à lui parler de mes sentiments, histoire d'en finir une fois pour toute avec cette histoire ridicule. Nous avons passé un très bon moment, très agréable. Il m'a parlé de ses potes, ce qu'il fait assez rarement d'ordinaire, de leurs histoires d'amourettes et d'anecdotes rigolotes, je lui ai parlé des miennes. Je n'ai pas osé lui parler des siennes. Et je m'en veux de OUF là. Et pire encore, je n'ai pas eu le courage de lui dire finalement, je n'ai pas osé casser ce chouette moment. Résultat, bravo Janysse, j'y pense H24 depuis. Entre-temps je lui ai écrit sur fb pour lui partager un article directement en lien avec une de nos conversations de ce soir-là et le mec me ghost en fait. Il est connecté et tout, mais n'a même pas ouvert mon message, idem sur notre conversation de groupe.

Bon, là vous vous dites que c'est beaucoup de gnagnagna et de blabla et de complainte répétée depuis 8 mois de ma part. Et vous avez parfaitement raison. Et je ne comprends PAS pourquoi je n'arrive pas à me faire une raison, à ouvrir les yeux et comprendre que ce type n'est PAS pour moi. Que même si je lui plais aussi, je n'ai pas envie de vivre dans l'attente d'un message éternellement, de vivre dans l'angoisse qu'il ne m'aime pas. Je suis purement et simplement en train de retomber salement dans le schéma dans lequel je me roule allègrement depuis que j'ai 15 ans. Je ne comprends pas. Je n'ai rien appris c'est dingue. Je suis angoissée, et triste, très triste, je pleure tous les jours et je me sens tellement coupable et en colère contre moi-même de ne pas réussir à me détacher de ça, de ne pas réussir à lâcher prise, de refaire les mêmes erreurs en étant parfaitement consciente de les faire mais bon tant pis hahaha. Est-ce que je suis totalement folle ? J'écris sous le coup de la rage et de je ne sais pas. Je ne sais pas comment je vais tenir le coup d'ici la fin des exams (dans un mois).

Je ne sais même pas trop ce que je viens chercher ici. J'ai presque honte d'écrire tout ça, après toutes les mises en garde, les décisions que j'ai prises et déprises, les paroles sages que j'ai reçues, la bienveillance. Je n'en reviens pas de me mettre dans des états pareils pour... absolument rien. Et là je comprends que j'ai un énorme problème dans la vie. Que ce n'est pas ce mec, que lui ou son comportement n'ont absolument rien à voir avec mon problème. Je voudrais si fort comprendre ce problème, et travailler dessus mais je me sens totalement démunie face à ma propre détresse. Je ne veux pas être malheureuse comme ça toute ma vie. Pas pour des raisons aussi futiles.

Je regarde ces deux dernières années. J'avais l'impression d'avoir tellement avancé. Pour me retrouver exactement au même endroit. Que s'est-il passé ?

Je sais ce qui me ferait du bien. Une journée shopping, une balade au soleil, une exposition, boire un verre en terrasse, skyper un ami de longue date, rentrer voir ma famille, faire de la musique, plein d'autres choses encore, toutes ces choses minuscules qui font la vie immense et belle. Mais je suis coincée à mon bureau avec 60 pages à écrire sur 5 sujets différents. Je suis en boucle.

Voilà je craque.
#1242773
Bonjour jolie Janysse,

Concernant "ton" musicien, je pense que tu sais pourquoi tu ne lui as pas fait part de tes sentiments: pour garder un chouia d'espoir sur un potentiel vous deux, me trompe-je? Là, en ne te jetant pas à l'eau, tu ne prends pas non plus le risque d'un refus. Serais-tu en capacité qu'il te dise, les yeux dans les yeux, qu'il n'éprouve pas les mêmes sentiments à ton égard? (c'est une vraie question)

Tu connais mon point de vue sur le sujet, ayant été à ta place il y a quelques années (une quinzaine aujourd'hui :) ), je me suis jetée à l'eau. Il n'a pas répondu favorablement mais je suis contente de l'avoir fait, ainsi:

1° je n'ai pas nourri davantage de sentiments à son endroit;
2° je me suis rendue compte que j'étais, en quelque sorte, courageuse.

C'est à toi de voir...

Concernant le reste, je ne me rappelle plus mais suis-tu une thérapie? Si oui, poursuis-là; si non, je te conseillerais d'en entamer une. Tu n'es pas condamnée à être malheureuse toute ta vie ou à répéter le même schéma indéfiniment. Mais il va falloir t'armer d'un peu de patience pour aller au-delà.
Et contrairement aussi à ce que tu crois, tu as avancé, et tu avances toujours.

Tu écris. C'est une très bonne thérapie en soi (même de la fiction). Mets à profit ton imagination foisonnante là-dedans (et si tu as besoin d'un lecteur, fais-moi signe ;)).

Là, maintenant, concentre-toi sur tes examens, c'est le plus important jusqu'à la fin des partiels.

Courage!
#1242860
Bonjour Carrie,

merci infiniment pour ta réponse. Oui, on ne va pas se mentir, tu as raison. Pour répondre à ta (très juste) question : je ne sais pas. Mais je crois que je préfèrerais pleurer un bon coup et rebondir plutôt que de rester dans cet entre-deux, dans lequel je me vautre un peu...

Autant il y a quelques mois (semaines?) ça me paraissait impensable, autant maintenant ça me paraît la meilleure chose à faire. J'ai envie de me dire que j'ai été capable d'être courageuse comme ça et de dire les choses qui comptent. Aussi pour pouvoir enfin arrêter la machine, ma cervelle qui tourne, qui tourne...

Je suis toujours en thérapie oui, ça fait deux ans maintenant. Je continue c'est clair, même si j'ai l'impression de stagner. Je voudrais si fort être patiente et forte, mais je suis dans un tel état de fatigue mentale qu'en ce moment je suis vraiment en mode funambule au-dessus du gouffre.

J'essaie de mettre toute mon énergie dans mes écrits (mes devoirs à rendre), je veux faire les choses bien, je veux faire les choses le mieux possible, c'est tout ce qui compte. Mais dès que je m'arrête de travailler, toutes ces choses reviennent m'assaillir. Mais promis je ferai tout ce que je peux pour passer au-dessus.

Merci pour ta proposition de me lire, ça me touche énormément... Pour le moment je n'ai plus trop le temps d'écrire autre chose que mon journal intime (la bouée de sauvetage!!!), mais si je réussis à me remettre au reste, je te ferai signe avec plaisir.

Merci encore pour ta réponse qui me réchauffe un peu le coeur.
#1242978
Janysse, ou peut-être devrais je dire, chrysalide...!

Je t'ai lue l'autre soir, j'étais peinée de te savoir en difficulté et je n'ai pas eu le temps de t'écrire un petit mot, le coeur y était en tout cas, en douces pensées.

Carrie t'a tout dit, auparavant aussi, tu le sais bien.

J'ai pensé à une petite chose, je suis peut-être à côté. Dans le doute, je te l'écris : je me demande si tun'es pas davantage apeurée par un événtuel sentiment partagé par ton musicien que d'essuyer un refus.

D'emblée, j'aimerais te rappeler qu'il n'y aurait pas de refus ou d'échec, si tu lui confiais tes sentiments, pour l'excellente raison que le but (si tu lui ouvrais un peu ton coeur), serait simplement de lui permettre de porter un nouveau regard sur toi. Ce garçon ne se doute peut-être de rien, donc s'il savait, ilpourrait, certes, ne pas partager cette attraction, mais il pourrait également se dire "ah bon? je lui plais? est-ce que j'aimerais la câliner?", je grossis le truc, mais c'est possible.

Ce que je me demande surtout, c'est si tu n'es pas davantage effrayée par le fait que tu puisses lui plaire. Je sais bien que cela doit te paraître insensé car tu dis bien ici combien il te plaît. Or les peurs inconscientes sont si enfouies et ancrées en nous, qu'elle peuvent se dissimuler sous n'importe quel artifice. Pardon si je suis hors sujet, c'est probablement mon humble expérience qui me fait écrire cela.

Tu manques peut-être encore un peu de confiance en toi et je ne sais pas si tes choix amoureux sont influncés par tes peurs "secrètes", celles que l'on ne devine pas forcément, mais je pense que cette peur que tu ressens est la clé de bien des choses. Alors continue auprès de ta psy à dénouer tes pensées et le papillon déploiera ses ailes!

Je te le souhaite.
#1243063
Bonjour chère Janysse,

Tu connais mon opinion concernant ce jeune homme, je n'y reviens pas, je voulais plutôt te parler de toi :)
Je suis angoissée, et triste, très triste, je pleure tous les jours et je me sens tellement coupable et en colère contre moi-même de ne pas réussir à me détacher de ça, de ne pas réussir à lâcher prise, de refaire les mêmes erreurs en étant parfaitement consciente de les faire mais bon tant pis hahaha
Déjà, oublie la colère, la culpabilité et les jugements de valeur, car non seulement ils sont inutiles (mais ça à la limite bon) non seulement ils font beaucoup de mal (et on n'a pas besoin de ça) mais SURTOUT SURTOUT ils t'empêchent de réfléchir.

Contrairement à ce qu'on croit de prime abord, se juger, est une façon simple pour l'inconscient, de mettre un point final au questionnement (comme je dis tjs, le "jugement" est bien la dernière étape en droit d'un "délit"...) et donc de ne pas se retourner sur ce qui peut faire mal (oui oui, encore plus mal) à regarder en face

Donc oublie tout ça et essaie juste de voir objectivement ce qui se passe en toi

je pense que tu n'es juste pas tout à fait convaincue au fond de toi (et c'est inconscient bien sûr) que ta façon de fonctionner utilisée jusqu'à présent ne peut pas être "pire", je pense que tu crois que ce n'est pas terrible certes, que c'est très souffrant certes, mais que tu CONNAIS cette souffrance, qu'elle est ta meilleure amie depuis tant et tant d'années, que finalement, ça au moins, ça ne te fait pas peur, en plus. Alors qu'abandonner cette souffrance pour peut-être en accueillir une nouvelle,...inconnue??!!! non non et non !!

si tu veux, c'est un peu (toute comparaison gardée bien sûr) comme un ami à moi qu'on a traité pour de l'epilepsie pendant 20 ans (avec tout ce que ça comporte comme contrainte de vie) et à qui on a dit un jour que ses analyses étaient "érronées" et qu'en fait il n'avait rien :shock:

contrairement à ce qu'on pourrait croire, la "joie" n'a pas été sa 1ère réaction! mais plutôt une grande panique: zut si je ne suis pas épileptique, si ce par quoi je me définis (malgré moi) pendant des années, est faux, qui suis-je?? comment je vais me définir maintenant? je dois tout réinventer!

ici c'est un peu pareil, les gens comme nous, qui finalement, sommes névrosées (avec une névrose qu'on connait par coeur) depuis tant et tant d'années, on a envie d'aller mieux certes, bien sûr, mais "en même temps", là on se connait on sait qui nous sommes: tu es la Janysse, fragile, sensible, à fleur de peau...si demain, tu es forte, que tu sais ce que tu veux, que tu te "sers" dans la vie, qui seras-tu?? te reconnaîtras-tu? les gens qui t'aiment (qu'on trouve tjs fort peu nombreux) t'aimeront-ils toujours?

je pense que bien plus que sur comment évoluer tu peux peut-être avec ta psy, t'interroger sur "pourquoi tu ne le veux pas inconsciemment?" et alors je pense que quand tu te seras délivrée de cette peur, tu avanceras

c'est le 1er pas qui coute le plus cher, moi c'est la 1ère personne qui m'a fait du mal, donc j'ai enfin réussi à me détourner qui m'a couté le plus cher, une fois fait, tu vois que le monde ne s'écroule pas, tu vois que tu ne changes pas, tu es tjs la sensible, etc...mais tu es AUSSI plus forte, plus saine ;)

Et pardon de dire ça mais si tu trouves que tu n'évolues plus avec ta psy, et bien il ne faut pas hésiter aussi à en changer...je l'ai fait moi et pourtant c'était une très bonne psy, ça n'avait rien à voir ni avec elle, ni avec moi, c'était un "nous" qui n'avancions pas

Courage belle Janysse
#1243101
Très chère Eva,

Ta réponse m'a mis un coup au coeur autant qu'elle m'a apaisée.
Le fait qu'il ne se doute sûrement de rien (après tout je n'ai rien laissé paraître) et qu'il s'agirait simplement de lui permettre de me voir différemment, un autre de mes musiciens à qui je me suis confiée il y a bien 6 mois me l'avait déjà dit, il y a 6 mois justement. Et clairement je n'étais pas prête à l'entendre, mais de te lire cela me paraît aujourd'hui bien plus évident et plus simple aussi. Et ça m'a apaisée.

Ce qui m'a frappée en revanche, c'est ta perspicacité. Je l'ai dit il y a quelques mois à une amie, qu'au fond je croyais que j'avais plus peur qu'il me dise oui que non. Et de le lire, encore une fois, me permet de vraiment m'arrêter sur ce point. En fait c'est ça, le fait qu'il puisse partager mes sentiments, qu'on puisse construire quelque chose, ça me terrorise. Je pense parfois (comme tout le monde) à ce qu'a été mon dernier couple il y a plus de deux ans, et j'y pense avec beaucoup d'amertume, et toujours beaucoup de colère. Et je repense aussi à ma dernière relation forte, avec mon amie, et ça me fait peur. Ce qui me fait mourir de peur, c'est de ne pas être capable de vivre ma vie de façon indépendante et heureuse et libre, de redevenir totalement dépendante de LA personne qui partage ma vie. Je sais que c'est mon point faible, et j'ai beaucoup trop peur que cela arrive de nouveau pour en fait prendre le risque que ça arrive tout court.

Merci pour ton éclairage véritablement lumineux.

Très chère Paige,

J'ai passé la journée à cogiter à ton message.
Paige a écrit : 24 mai 2017, 11:58 je pense que tu n'es juste pas tout à fait convaincue au fond de toi (et c'est inconscient bien sûr) que ta façon de fonctionner utilisée jusqu'à présent ne peut pas être "pire", je pense que tu crois que ce n'est pas terrible certes, que c'est très souffrant certes, mais que tu CONNAIS cette souffrance, qu'elle est ta meilleure amie depuis tant et tant d'années, que finalement, ça au moins, ça ne te fait pas peur, en plus. Alors qu'abandonner cette souffrance pour peut-être en accueillir une nouvelle,...inconnue??!!! non non et non !!

Cette phrase en particulier m'a marquée. C'est si vrai, je connais cette souffrance par coeur, elle est ma pire ennemie et ma meilleure amie, toujours fidèle, ne me laisse jamais seule, et est insupportable autant qu'elle est réconfortante. Tu dis des choses tellement juste j'en suis toute retournée tellement ça a de sens pour moi.


Mais oui c'est exactement ça ! Je crois qu'au fond j'aime être ce personnage torturé, lumineux mais quand même un peu sombre, et aller mal c'est tout simplement ma zone de confort. J'ai l'impression de ne pouvoir écrire et chanter la beauté que quand je vais mal. Que je ne serai plus vraiment moi si je ne suis plus dépressive et névrosée. C'est très adolescent comme façon d'être en fait. (Je m'auto-agace ça y est haha) Et je sais aussi que je refuse de grandir, que je refuse de vieillir, que je refuse de quitter les bancs de l'université, et que je passe mon temps à rêver d'avoir 17 ans de nouveau, que j'adore la compagnie des ados. Je crois qu'effectivement je n'avance pas parce que je n'en ai pas envie, tout simplement parce que je n'ai pas envie de grandir. Je vis seule, je gère mes factures, je gagne mon argent (une partie du moins), je suis autonome. Mais je suis restée une ado et je n'ai pas eu jusqu'ici l'intention de bouger de cette case. Ca me terrifie. Pourquoi ? C'est une excellente question, je crois que je ne suis pas prête à le comprendre encore, mais je sens que je suis sur le chemin, tout petit à petit.


Disons que dernièrement avec ma psy, comme j'allais mieux on s'est pas mal vu en décousu, mais entre-temps j'ai "rechuté" haha. Je vais voir comment ça continue.


Merci infiniment à vous deux pour vos messages, ils m'aident tellement à avancer ! Et à ne pas continuer à faire l'autruche. Je voudrais vous envoyer à tous des milliers de câlins tellement je suis reconnaissante de votre bienveillance ici. Merci merci merci.

Très bientôt, j'aurai eu mes examens haut la main, et j'aurai dit à mon musicien qu'il me plaît, tout simplement, et j'aurai déjà commencé à avancer. :)
#1243129
Merci à toi Janysse pour ton retour :)
je sens que je suis sur le chemin, tout petit à petit.
J'en suis sûre aussi, surtout qu'on dit souvent, qu'avant de céder, une digue redouble de force précisément. L'adversaire, ne se laisse pas abattre si facilement ;)

par ailleurs, tu peux aussi t'entraîner sur des choses plus "simples" que tes relations aux hommes, pour commencer!

parce que là, c'est un peu comme un tétraplégique, qui, pour sa 1ère rééducation, se mettrait comme objectif de courir le 100m avec Usain Bolt! c'est terrorisant, et en effet, le risque de succès est assez petit ;)

mais ça peut être sur des toutes petites choses du quotidien: comme par exemple, ne plus changer de magasin, quand le 1er visité n'a pas tes yaourts préférés et FAIRE avec les yaourts en rayon

ça peut être dire "je te rappelle dans 10 min" à une copine qui t'appelle dans un moment pas idéal pour toi. (et tu la rappelles en fait dans 2 parce que tu seras trop inquiète à l'idée de l'avoir fâchée mais le "symbole" POUR TOI, du "je fais moi" sera le même!) et quand tu verras que ta copine ne t'en veut absolument pas, ça te "rassurera" et te donnera des forces pour la prochaine étape

ça peut être "j'ai envie de manger ce gâteau, je le mange, régime ou pas régime" ou au contraire "non celui ci je vais resister je vais pas le manger" (et te jeter férocement sur le suivant)

peu importe, ça peut être de TOUTES PETITES choses , pour les autres, mais ENORMES pour toi, pour que tu constates que tu peux t'imposer SANS "changer", sans te perdre en fait. Tout simplement

et comme me disait mon psy: des pas de fourmis pour les autres (qu'ils ne relèvent même pas, comme le coup de fil à ton amie) sont des pas de géant pour toi !!

Très bonne journée chère Janysse et de gros câlins oui!
#1243387
Chère Paige,

Figure toi que toutes ces petites choses, je les faisais déjà. Mais ton message m'a permis d'y prêter vraiment attention, et de me dire en conscience que là j'ai choisi, que c'est un petit pas, immense pour moi. Et ça change pas mal de trucs de voir les choses comme ça !!

A un pote qui passe son temps à annuler nos rdv parce qu'il a prévu trop de trucs, j'ai fini par dire que je n'étais pas dispo. Alors qu'en temps normal je me serais démenée pour lui trouver un créneau, quitte à sacrifier du temps de révision ou autre. Là niet. Et je suis super fière de moi.

Merci encore, à très vite !
#1244725
Coucou,

juste un petit message pour vous dire que je mets en pratique vos conseils, surtout les tiens Paige, j'essaie de ne plus faire passer les désirs et envies des autres après les miens, c'est un peu dur et je me sens coupable la moitié du temps, mais ça m'aide tout petit à petit à me sentir un tout petit peu mieux vis-à-vis de moi.

Je cours toujours après certaines personnes, et lorsque je me force à ne pas le faire c'est un vrai combat contre moi-même (sérieusement c'est tellement tellement dur psychologiquement), d'autant que je me débats toujours avec mes examens, mes recherches etc (c'est un enfer cette histoire sérieux), mais je m'efforce de ne pas me piétiner plus que la vie ne le fait déjà.

C'est dur de ne plus fuir la solitude (vouloir à tout prix voir du monde, se noyer dans le travail) et apprendre à l'apprécier, et c'est encore plus dur de dire non à des gens qu'on aime, mais je crois que c'est cette propension à dire oui à tout et être beaucoup trop conciliante par peur panique de ne plus être aimée qui m'a amenée à être si malheureuse.

Voilà, de touts petits minuscules pas, l'un après l'autre.

Je vous embrasse !
#1244760
Bonjour Janysse :)
Voilà, de touts petits minuscules pas, l'un après l'autre.
Je te répéterai mot à mot ce que m'avait répondu mon psy quand je lui avais dit, mot à mot ou presque, ta phrase (à mon propos):

"Des pas de fourmis chez les autres, sont chez vous, des pas de géants, qu'il faut apprécier comme tels"

Bravo chère Janysse, continue comme ça et n'oublie pas d'être contente de toi!
#1245354
Bonjour,

Je vous écris pour tirer auprès de vous un peu de réconfort. Je suis en train de frôler le burn out (comprendre que je pleure tous les jours sans réussir à me mettre au travail, au tout dernier dossier que je dois rendre cette année, pour la première fois de ma vie c'est au-dessus de mes forces, et que j'ai encore des projets à gérer, des cours à donner etc), et je me sens très seule face à ça. Je sais que c'est bien de réussir à s'en sortir seule, à être une fille forte etc, mais là je voudrais juste que quelqu'un me prenne dans ses bras et me dise "ça va aller, je suis là pour toi". Et ça n'est pas vraiment le cas.

Hier soir j'ai organisé un petit truc pour mon anniversaire (en avance car on le fêtait avec une copine), juste une soirée pique nique et j'ai invité tous mes amis. Et seulement 5 personnes sont venues, certains n'ayant même pas pris la peine de me prévenir qu'ils ne viendraient pas. Pire encore, le musicien, qui devait venir, avait oublié. Quand je lui ai rappelé il avait largement le temps de venir nous rejoindre, et il ne l'a pas fait, ne m'a même pas répondu. Je ne suis même pas en colère, je suis juste profondément dégoûtée et vide.

Déçue de lui, et dégoûtée de moi aussi. Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à faire le deuil de cette relation qui n'existera jamais ? Pourquoi, en sachant parfaitement qu'il ne me donnera JAMAIS l'attention dont j'ai envie et que, je crois, je mérite, je continue à espérer dans un coin de ma tête ? Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?

Je sais que tout se cumule, que mon côté dépressif plane toujours quelque part, qu'en cette fin d'année universitaire je suis sur les rotules et que j'ai réellement atteint mes limites physiques et psychologiques (pourtant dieu sait à quel point je suis costaude lorsqu'il s'agit de travailler) et que donc je ne suis pas capable de penser clair là-dessus. Peut-être que mon inconscient essaie de me protéger pour les 10 jours que je dois encore tenir de la méga claque que je me prends en continu depuis plusieurs mois.

En fait je suis juste au bout du rouleau, et je ne sais vraiment pas comment je suis encore debout.
#1245383
Bonjour Janysse

Nous sommes avec toi bien sûr:) ensuite j'ai envie de dire, 5 amis c'est déjà pas mal...peu nombreux sont les gens à pouvoir citer cinq vrais amis. De ceux qui viendraient t'aider à enterrer le corps ;)

les autres, ceux qui n'ont même pas répondu, c'est le moment de les virer de ton coeur et de ton téléphone

Pour moi, Janysse, tu ne te protèges pas assez, tu es trop dans le "tentons-le yououuuuuuuuuuh" et pas assez dans le "attention, danger!"

certains meurent de ne jamais rien essayer, de vivre en reclus tous seuls, en ayant peur de tout

toi tu meurs, de toujours te jeter dans le vide sans parachute, en ayant peur de la chute mais pas de l'atterrissage, qui au final, te tue.

Tu vois, typiquement, quand j'étais à ta place, j'aurai fait comme toi , pour le même résultat

maintenant, j'ai trié mes amis sur le volet, et si j'ai peur de ne pas assumer un rejet, ...je ne me mets pas dans cette situation et n'invite personne à mon anniversaire. Tout simplement :)

ça m'oblige (maintenant moins mais au début, oui, considérablement) à une gymnastique d'esprit qui consiste à essayer d'avoir tjs un temps d'avance sur le rejet que tu peux subir

j'ai envie d'envoyer ce sms
ah? bon et si elle/il ne répond pas?ou répond mal, je vais le prendre comment
bouh pas bien du tout==> je ne l'envoie pas.

Et je déclinais ça absolument pour tout, même pour des choses totalement anodines (je vais lui demander si elle va bien, mais si elle ne me demande pas "et toi?" je vais le prendre comment? etc...)

et oui ça parait totalement stupide aux gens qui ne souffrent pas de notre "névrose", mais pour les gens "comme nous", la notion de "norme sociale" n'a aucun sens; et se dire de faire "comme on a envie sans se poser de questions!" c'est un peu comme dire à une personne qui souffre d'obésité ou d'anorexie "mais mange ce dont tu as envie, sans te poser de questions!"
non seulement ça ne l'aide pas, mais ça l'enfonce

pour moi, à te lire Janysse, la priorité n'est PAS de trouver l'amour mais de te PROTEGER (de toi-même)

ça n'est pas triste, une fois qu'on l'a admis, mais il faut le faire, il faut passer par là, à mon avis...

Courage à toi
#1245387
Oph, Paige, merci pour vos messages et votre soutien. J'ai passé la journée dans les larmes mais j'ai beaucoup pensé et relu vos messages !

Je m'accroche à cette idée que ça va aller, que je suis dans le creux et que ça va finir par aller mieux, et ça va un peu mieux. Je ne peux pas être arrêtée malheureusement ; d'une part parce que impossible niveau emploi du temps, de gros évènements arrivent où je suis un élément clé de l'organisation ; d'autre part parce qu'en tant qu'étudiante, l'arrêt de travail n'existe pas haha... (sinon je l'aurais fait il y a quelques jours déjà).

Paige,

Tes messages me touchent toujours d'une façon très particulière, parce que tu comprends très exactement ce qui se passe dans ma tête. Et ça me rassure toujours de savoir que je ne suis pas totalement seule dans ma névrose, que d'autres personnes ont la même façon de voir le monde que moi, que je ne suis pas la seule à souffrir cette souffrance-là.

Ce que tu dis sur me protéger, c'est ce que ma psy m'a dit il y a un mois environ justement. J'ai clairement fait n'importe quoi cette année, parce que je ne fête jamais mon anniversaire d'ordinaire (ça doit faire 5 ans que je n'ai rien organisé) pour ces raisons précises, le moindre rejet/refus me fait tellement mal et de façon parfaitement irrationnelle pour beaucoup, que je préfère ne rien organiser, si ce n'est un verre avec les 3 amis proches que j'ai.

Ton message est d'autant plus troublant que j'ai récemment écrit dans mon journal intime la chose suivante : "Je vis sur la frontière et je marche au bord de l'abîme. D'un côté il y a la pure folie, sombre et dangereuse, et si je tombe je suis foutue. De l'autre, la raison et la sécurité, la douceur, le calme, la vérité. Je ne veux ni de l'une ni de l'autre. Alors je cours au bord du gouffre, ni tout à fait folle, ni tout à fat saine, dans cet entre deux fait de beauté et de rêves. Je me consume lentement et dieu que c'est bon. Les yeux mi-clos et le coeur ouvert à tous les vents, c'est cette vie que je choisis : vaciller d'un monde à l'autre sous un soleil brûlant."

Il y a peut-être un désir étrange d'auto-destruction chez moi, j'y prends même un certain plaisir. Non c'est sûr même. Tu as raison. Et je vais suivre ton conseil et arrêter d'être insouciante et folle si c'est pour être désespérée l'instant d'après. En fait en écrivant tout ça je ne sais même plus qui je suis. Je ne suis plus très sûre de vouloir continuer à être cette jeune fille écorchée vive qui souffre au moindre courant d'air, à continuer à me faire du mal parce que c'est la seule façon de fonctionner que je connais, et la seule façon, pensé-je, de ressentir les choses...
#1245421
Bonjour Janysse
j'ai récemment écrit dans mon journal intime la chose suivante : "Je vis sur la frontière et je marche au bord de l'abîme. D'un côté il y a la pure folie, sombre et dangereuse, et si je tombe je suis foutue. De l'autre, la raison et la sécurité, la douceur, le calme, la vérité.
C'est "rigolo" car cette image de "frontière" ou plutôt de "ligne suspendue dans le vide" j'en ai souvent parlé , en son temps, à mon psy, qui, un jour m'a répondu

"bon et donc? vous êtes-vous déjà promenée nue dehors? avez-vous déjà cru que vous êtiez Napoléon? Avez-vous déjà tenté d'assassiner quelqu'un? "

"bien sûr que non" lui ai-je répondu

"et donc vous n'êtes pas du tout au bord de la folie. la folie, c'est ça: se prendre pour Napoléon, sortir dehors à poil, entendre des voix, etc...vous n'êtes pas folle, que ça vous plaise ou pas, vous êtes "juste" passablement névrosée, mais cette lutte que vous croyez avoir à faire contre la folie, n'est pas réelle, laissez vous aller, lâcher l'affaire, et promis, si vous vous mettez à vous prendre pour Napoléon, on avisera"

et il avait bien sûr totalement raison
Je ne veux ni de l'une ni de l'autre
Tu es, de fait, "normale", tu n'es pas folle, tu es malheureuse,c'est tout à fait différent. Et penser qu'en preservant ton chagrin, tu preserves ta folie, est un contre-sens (au sens philosophique du terme)

ta phrase recoupe ce qu'on avait dit précédemment, à savoir , que tu n'as pas vraiment envie d'abandonner cette part de "folie" parce qu'elle te définit (je ne reprends pas le tout je sais qu'on s'est bien comprises^^) mais je te propose là aussi de revoir ta vision des choses

tu n'es pas folle, tu ne vas pas sortir à poil dans la rue, en te jetant sur tous les passants pour les trucider, en revanche, tu peux très bien rester seule chez toi, recluse, en pleurs, mais ça, ça ne relève pas de la folie, "juste" du chagrin :/ et ça ne fait pas de toi, cet être sensible qu'on adore, mais juste cet être malheureux que TU ne peux plus voir en peinture

Tu es intégrée socialement, tu as des amis, tu fais des études, tu communiques, tu n'as rien de "fou" ;)

je sais que c'est facile à dire, mais je te donnerai bien le même conseil que mon psy: arrête de lutter, laisse toi basculer vers la folie si c'est ce que tu penses de toi, et tu vas voir que rien n'arrivera...:) peut-être que ça te "rassurera" peut-être que ça te "décevra" mais au moins, cette impression d'être toujours au bord du gouffre se dissipera. Tu n'as pas de "choix" à faire, entre ton toi "sain" et ton toi "névrosée" , vous êtes un "tout" qui doit apprendre à cohabiter, mais là, la "névrosée" prend un peu toute la place dans le lit, il n'est pas question de la sortir du lit (et puis c'est impossible) mais juste de lui laisser sa juste place, pas plus :)

Courage, des bisous!
#1246066
Bonjour Oph et Paige,

Excusez moi de ne revenir vers vous que maintenant, j'ai tout coupé pour me consacrer à 200% à la dernière ligne droite avant la fin de l'année (j'y suis PRESQUE mon dieu). Mais j'ai beaucoup médité sur vos messages.

Physiquement je suis à bout (je cumule les tendinites, j'ai le dos à moitié coincé etc) mais cette semaine je me suis dépassée, en me répétant tous les jours que j'étais la personne la plus forte du monde. Et puis en repensant à ton message Oph, je me suis rendue compte que j'avais BESOIN de cet épuisement physique, d'être tout le temps sollicitée, de m'épuiser dans le travail. J'ai dû me forcer certains soirs à ne pas travailler, j'étais en train de devenir complètement accro. Pourquoi me direz-vous ? Pour plein de raisons. D'une part parce que je me sens malheureuse, et que travailler me permet d'oublier un peu.

D'autre part parce que je veux être la meilleure. Au-delà du fait que j'ai toujours fonctionné comme ça, pour des raisons très personnelles et très viscérales qui sont aussi l'objet de mon travail avec ma psy, il y a des enjeux terribles, et pour la faire courte disons qu'une partie de mon avenir dépend du classement final. J'ai eu de très bonnes notes jusqu'ici, et puis j'ai appris qu'une copine en avait eu d'encore meilleures. Et je sais que dans le milieu où j'évolue les "bonnes notes" n'ont plus vraiment de sens, mais ça m'a foutu un coup. J'ai l'impression en me tuant au travail d'être en train de me punir de ne pas être la meilleure, et puis meilleure que moi-même.


Cependant Oph j'ai suivi ton conseil, et je me suis désengagée pour la semaine prochaine, en mode off, ne me sollicitez pas, je ne suis pas dispo. Et tu avais raison il n'y a aucun problème. D'ailleurs c'est toujours un peu piquant de voir que les autres s'en sortent sans toi, mais ça rejoint le côté présomptueux et irrationnel que tu soulevais (et qui, ironiquement, est précisément ce que je reprochais à mon ex-meilleure amie).


Je me souviens de cette histoire Paige ! (Comme quoi je tourne en rond haha) Et elle m'avait déjà pas mal fait réfléchir à l'époque. En relisant mon journal, où j'écris de façon hyper spontanée mes pensées sans les comprendre sur le moment (je les relis plus tard), j'ai remarqué que j'ai écrit à plusieurs reprises des choses du genre "j'essaie de m'anéantir mais je n'y arrive pas" ou "j'essaie de me laisser mourir mais je ne peux pas". Il y a peut-être bien quelque chose qui me retient, et qui fait que je ne suis pas folle. J'ai essayé de me laisser basculer dans la folie, mais tu as raison (et ton psy!) je crois, il n'y a rien en fait. J'essaie, j'essaie de m'y laisser couler, mais il n'y a rien d'autre que ce que je connais déjà.



Je vous embrasse très, très, très fort
#1246071
Bonjour Janysse :)

En lisant ton dernier message, cela m'a fait pensé à la situation "actuelle" de Sophana

viewtopic.php?f=3&t=59990&p=1246042#p1246042

je ne sais pas si tu as lu...mais sans vous connaitre en vrai, ni l'une ni l'autre, la description que vous faites de vous et de vos pensées, m'ont fait penser l'une à l'autre...A tort peut-être...mais ce que tu décris là, sur les notes, la "reconnaissance scolaire et donc sociale" qui prime, me fait penser à ce que j'ai répondu à Sophana dernièrement sur la notion de "mérite" dont on est imbibé et dont on doit absolument se défaire...

je ne vais pas me répéter ici, je te laisse lire ce qu'on a répondu à ce sujet à Sophana (dernière page), tu me diras si ça "résonne" en toi ou pas

Courage et bravo à toi d'avoir dit "non" pour la semaine prochaine!
#1246176
Très chers tous,

Comment vous dire ma reconnaissance ? Vos messages et la lecture du fil de Sophana (que j'embrasse si tu passes dans le coin) m'ont non seulement donné matière à réfléchir, mais ont aussi peut-être été à l'origine d'une sorte de déclic, dont je me rends compte que le terrain se préparait depuis un moment.

Pour commencer, j'ai enfin envoyé mon dernier papier en début d'après-midi. Je l'ai envoyé en pleurant, parce que je déteste ce que j'ai fait, parce que ce n'est pas bon, parce que ce n'est pas moi. Parce que je me suis sentie soulagée et presque contente de moi d'être capable de me dire stop, tu ne feras rien de bon de plus, envoie, arrête, prends soin de toi.

Ton post Kalinka m'a énormément donné à réfléchir (d'ailleurs rien à voir mais je me souviens très bien de tes premières expéditions chez ton psy !!), et pour être parfaitement honnête m'a aussi fait très peur. Hier c'était mon anniversaire. Le PIRE jour de l'année. Et une amie extrêmement compréhensive et bienveillante a pris les choses en main et s'est occupée de moi, m'a chouchoutée de midi à minuit concrètement. Et c'était formidable ! On a mangé dans ce resto bio/vegan hype et cher qu'on se permet de temps en temps, on s'est baladé au soleil, on a fait les magasins... Et puis je me suis regardée en face dans une glace, et j'ai vu mes grands cernes bleus (moi qui d'ordinaire n'en ai JAMAIS), mes grands bras maigres et mes joues creusées. Tout ce que j'essayais était trop grand (déjà que de base je fais un petit 34). Et là je me suis dit ah ouais, ça va pas là. En rentrant je suis tombée sur ton message Kalinka, et ç'a été le coup de grâce. Et là j'ai décidé que non, je ne voulais pas m'effondrer, que j'avais trop donné, que mes parents avaient trop donné, que j'aimais trop ce que je faisais, pour m'essouffler déjà et m'auto-détruire de cette façon (je le fais bien assez par ailleurs). J'ai décidé que j'enverrais ce papier, que je n'aurais pas une bonne note, et que ça sera comme ça. Merci, merci, merci d'avoir pris le temps d'écrire ce message, pas forcément facile, parce qu'il m'a vraiment aidée à voir les choses autrement. Et je te souhaite toute la force du monde et je t'envoie toute la mienne. Et n'aie pas peur de vieillir, mes copines et copains de classe ont parfois 27, 28, 29 ans, tout est toujours possible tant que tu ne renonces pas je pense... (est-ce moi ou l'air du temps qui parle ?)


Autre chose aussi. Mon musicien ne m'a pas souhaité mon anniversaire. Je n'ai aucunement l'intention de relancer le débat sur les anniversaires (vous voyez tous de quoi je parle), je sais que ça ne veut rien dire. D'ailleurs, certaines de mes meilleures amies de lycée, que j'aime très fort et dont je sais qu'elles m'aiment très fort aussi ne me l'ont pas souhaité. Parce que ça arrive, que ce n'est pas grave, donc je m'en fiche un peu au final (grâce à mon amie d'hier d'une part, et parce que ça ne m'étonne pas de lui d'autre part). Aussi, j'ai beaucoup lu sur les différentes personnalités MBTI récemment (je suis ENFJ, ça ne surprendra personne haha!). A prendre avec distance certes, et ça vaut ce que ça vaut, faire rentrer les gens dans des cases étant complètement stupide selon moi. MAIS, cela m'a permis de réaliser qu'il y avait plein de façons différentes de fonctionner, de voir le monde, et que non, tout le monde n'était pas écorché vif comme moi ou touché par les mêmes choses de la même façon. Ca m'aide à relativiser pas mal de choses dans mes relations.

Et donc pour mon musicien, j'ai décidé que j'allais lui parler pour de bon. Je suis sûre de moi et déterminée, et je n'ai plus rien à perdre. J'ai désormais la conviction que c'est la chose à faire, d'abord parce que sa désertion de la semaine dernière m'a vraiment blessée, et que ça ne sert à rien de garder des non-dits comme ça. Je ne lui en veux plus, je veux juste comprendre. Je me rends compte aussi avec une certaine fierté (ouh, c'est rare!) que je ne l'idéalise pas tant que ça. Qu'il est très loin d'être parfait et que je ne suis pas moins bien que lui sur aucun point. Qu'on est juste pas les mêmes personnes. Je voudrais aussi lui dire, sans drama, sans larmes, parce que dans ma vie c'est tellement rare de tomber sur quelqu'un qui me plaît comme ça, que ça serait idiot de me taire. Pour l'atterrissage ma très chère Paige, j'y pense, j'y pense, et je couvre mes arrières.

Je veux vous dire merci encore, à la puissance 10 000. Je suis si reconnaissante de votre attention et de votre bienveillance, j'ai vraiment une chance incroyable et j'espère très fort que vous êtes heureuses dans vos vies respectives. Je me sens le coeur plus léger d'avoir envoyé ce foutu papier de merde (appelons un chat un chat) et d'avoir enfin fini mon année. Je vais pouvoir me sortir de cette noirceur et cette pesanteur dans laquelle je me suis allègrement enfoncée ces derniers temps, et suivant le conseil d'Oph, je vais m'accorder d'être super fière de moi et de me sentir super forte d'avoir réussi à finir cette année.

Mille baisers
#1246182
Bonjour Janysse,

L'intervention de Kalinka et la tienne sont extrêmement intéressantes. Prennez soin de vous les filles. Vraiment!

Et merci Janysse pour la découverte de ce classement des personnalités... Je m'y suis lancée par curiosité et j'avoue que c'est très troublant. Maintenant n'oublie pas que ce n'est que ta personnalité à un instant t...
Elle peut évoluer et même si les constantes sont là les perceptions et réactions elles changent... Donc tu peux changer si certains aspects de ta personnalité ne te plaisaient pas.

Courage et bravo pour avoir rendu le devoir même imparfait.
Modifié en dernier par Albane06 le 25 juin 2017, 20:02, modifié 1 fois.
#1246268
Bon anniversaire en retard chère Janysse!

Et bravo pour avoir rendu ce devoir si "imparfait"! même si comme dit Kalinka, je crains que ce soit ENCORE loupé, et que tu ais ENCORE une bonne note ;) je te taquine, je te taquine :)

Oui, pense à l'atterrissage c'est important, en fait, c'est la seule chose importante, tout le reste n'a aucune importance!!

Courage et bravo!!
#1246480
Bonjour à tous,

Deuxième jour de mini-vacances pour moi ! (Je reprends mon job d'été la semaine prochaine)
Merci pour vos réponses et vos voeux d'anniversaire :) :) :) (quelle invention affreuse que ce truc haha)

Comme je m'en doutais, et comme Kalinka tu l'as prédit, je suis épuisée et totalement désoeuvrée maintenant que je n'ai plus à travailler 12h par jour... Ma psy m'a conseillé de ne rien faire, absolument rien, alors j'ai fait une orgie de séries et j'ai beaucoup lu aujourd'hui, et je me sens totalement à plat... Mais je sais que c'est normal, c'est toujours comme ça après la fin des rendus ! Toutefois je me sens vraiment sans énergie et j'ai décidé de mettre en pause une partie de mes activités pour cet été.

J'ai tout un tas de projets merveilleux, dont je parle avec un enthousiasme illimité mais l'idée de m'y mettre sérieusement m'angoisse et me fatigue d'avance. Alors, pour être sûre d'être en forme pour attaquer tout ça, je dois suspendre certaines choses (même si je m'y étais plus ou moins engagée, enfin on m'a plus ou moins forcé la main, mais tant pis...).

C'est ma plus grande leçon cette année, je suis bien plus forte que ce que je pensais être MAIS je ne suis pas Superwoman, j'ai aussi des limites et je commence à apprendre à les écouter. Mon contrat (stage) se termine à la fin du mois, je devais être reconduite jusque fin septembre mais rien qu'ouvrir mes mails à ce sujet m'angoisse terriblement, et ça n'est pas normal. J'évolue dans un milieu où on nous pousse toujours plus, où ne pas dormir et être épuisé est normal, car tant qu'on est passionné on peut le faire. Celui qui flanche est faible. Mais ça n'est pas normal. Et ça me met en colère en fait, que la réussite de chacun soit conditionnée à cette volonté de s'anéantir dans le travail. Je ne sais pas si c'est générationnel, j'en parle souvent dernièrement avec mes amis, et nous sommes tous d'accord pour dire qu'on travaille beaucoup trop, que la vie ça n'est pas que ça. Je ne veux pas passer ma vie à m'épuiser.

Je tourne franchement en rond là en ces jours de repos, mais j'ai besoin de m'ennuyer je crois.

C'est incroyable ce que vous lire et me forcer à m'écouter a pu me faire avancer, ma psy était toute épatée (je l'aime tellement cette femme haha). Une chose cependant, je ne suis pas bien sûre de comprendre ce qu'on entend ici par "atterrissage". J'entends bien que c'est primordial et qu'il faut que j'y fasse attention (j'ai failli écrire "intention", est-ce un signe?), mais je ne comprends pas bien comment m'y prendre, pourriez-vous m'éclairer là-dessus ?

des bisous !!!
#1246505
Bonjour Janysse :)
Une chose cependant, je ne suis pas bien sûre de comprendre ce qu'on entend ici par "atterrissage"
Tout d'abord, je tiens à préciser que ce n'est pas (à mon avis) un conseil valable pour "tous", la plupart des gens (et heureusement j'ai envie de dire!!) sait tout à fait parfaitement que s'ils se goinfrent de Nutella ils vont être malades, et sans avoir besoin de se "raisonner", ils vont en manger raisonnablement, de façon "naturelle" j'ai envie de dire

On pourrait faire les mêmes allégories avec le froid (la plupart du gens ne sortent pas en short qd il fait -25 et ce , sans qu'ils aient besoin de peser le pour et le contre pendant des heures)

de la même façon, la plupart des gens sait très bien déceler les relations toxiques quand elles approchent et si leur radar les trompe qques temps, ils savent très bien faire demi-tour qd ils se rendent compte de leur erreur

c'est important à mon avis de préciser cela.

Ensuite certaines personnes, n'ont pas le rapport à la nourriture, au froid ou aux relations humaines "normal", et si elles ne se contrôlent pas, elles vont soit manger à s'en rendre malade, soit ne pas manger à s'en rendre malade, et la notion d'instinct, alors, pour ces personnes là, n'a plus aucun sens sur cet aspect là

je pense (mais je me trompe peut-être bien sûr) que toi, ton radar est cassé pour les relations humaines: tu as du mal à savoir si c'est "normal" que tu fasses çi ou mi, du mal à savoir si tu es "légitime" d'attendre çi ou mi, d'être déçue, contente par tel ou tel événement "social" et je pense alors que pour "minimiser" les effets de ce dysfonctionnement (car c'est bien de cela dont il s'agit: non pas d'une folie, mais d'un dysfonctionnement) et bien il faut , oui, anticiper les conséquences éventuelles de tes actes à toi.

TOUT COMME celui qui ne sent pas le froid, sera obligé de regarder le thermomètre, de s'aider d'internet pour savoir comment s'habiller, de prévoir dans ses affaires un pull supplémentaire, AVANT de mettre le nez dehors (je caricature mais tu vois l'idée je pense), et bien toi, avant d'envoyer un sms ou appeler un pote ou demander un service, peut-être devrais-tu avant, te demander les conséquences SUR TOI de cet acte: comment vivrais-je les conséquences possibles de cet acte?

je suis d'accord avec toi pour dire que
1°) c'est pénible
2°) ça ôte beaucoup de naturel à une relation

MAIS

1°) qd on est mal comme toi, la priorité (passagère!) est de ne PLUS souffrir AVANT de courir après un bonheur
2°) ce n'est pas "pour la vie"! petit à petit, des automatismes, TES automatismes vont se mettre en place, et petit à petit, sans réfléchir, tu te protègeras. et le malheur t'ayant quitté, toute la place sera libre pour les bonheurs :)

C'est juste mon avis bien sûr :)
#1246827
Merci pour vos messages !

Ils me font beaucoup réfléchir et depuis je n'ai quasiment pas envoyé de messages aux gens susceptibles de me décevoir haha... Bon du coup je me sens hyper seule, mais au moins je ne subis pas de rejet (moins) !
Paige a écrit : 28 juin 2017, 11:07 je pense (mais je me trompe peut-être bien sûr) que toi, ton radar est cassé pour les relations humaines: tu as du mal à savoir si c'est "normal" que tu fasses çi ou mi, du mal à savoir si tu es "légitime" d'attendre çi ou mi, d'être déçue, contente par tel ou tel événement "social" et je pense alors que pour "minimiser" les effets de ce dysfonctionnement (car c'est bien de cela dont il s'agit: non pas d'une folie, mais d'un dysfonctionnement) et bien il faut , oui, anticiper les conséquences éventuelles de tes actes à toi.
Cette partie de ton message est terrible. D'une part parce qu'elle est d'une acuité troublante. Tu ne te trompes pas, c'est exactement la façon dont je fonctionne. Je ne compte plus le nombre de fois où mes amis ou mes connaissances se sont retrouvés démunis et perplexes face à certaines de mes réactions ("pourquoi tu te mets dans des états pareils ?" "mais enfin ça ce n'est rien !") ni le nombre de fois où j'en ai voulu à certaines personnes de ne pas comprendre, de ne pas me réconforter etc. J'en suis venue à croire que j'exagérais tout, que j'abusais, que j'avais un problème et qu'il fallait tout laisser passer. Tout en continuant à souffrir évidemment (sinon ce n'est pas drôle hein).
D'autre part, ce message est terrible parce que d'un seul coup j'ai compris que j'étais différente, que je ne pouvais rien y faire et j'ai eu l'impression (je l'ai toujours) que je serai toujours comme ça, que je ne serai jamais vraiment "normale" et détachée dans mes relations (aussi parce que je suis de ces gens hypersensibles, mais ça tout le monde l'avait compris je crois). Ca me fait vraiment de la peine parce que je me rends compte que je n'ai pas encore réussi à accepter cette part de moi. Je pense très sincèrement que c'est difficile d'accepter ce qu'on est, quand on est "comme ça", d'autant plus qu'on vit dans un monde qui n'est pas fait pour les gens comme ça. Où tout doit être léger et drôle, et rapide, et sans importance. C'est un peu une claque. Ca me réconforte aussi un tout petit peu, j'ai toujours su que quelque chose n'allait pas, n'était pas adéquat entre moi et le monde et je comprends un peu mieux pourquoi maintenant.

Je suis très fatiguée et déprimée et je me sens très très seule, mais je n'ai pas la force mentale de prendre sur moi, anticiper les réactions, me battre pour mes relations (j'ai donné tout ce que j'avais cette année, je n'ai plus rien). Alors je ne bouge plus, je n'écris plus, je laisse passer le temps. Je n'ai pas vu mon musicien depuis un mois, il me manque vraiment, je crève d'envie de lui écrire, de le voir, de passer un peu de temps avec lui et de gratter des miettes de joie. Mais je ne le fais pas, j'ai trop peur de l'état dans lequel ça va me mettre maintenant. J'essaie aussi de me faire à l'idée qu'il ne m'écrit pas, ne cherche pas à me voir, rien de tout ça. Même si je sais que si je l'appelle il sera content, il l'est toujours.

Bref tout ça pour dire qu'il se passe des choses totalement incompréhensibles dans ma tête, dans mon coeur et dans ma vie. Mais ce que je retiens de nos échanges (tellement riches), c'est que pour l'instant je ne suis pas en état d'agir. J'essaie de prendre soin de moi, je pleure tout mon saoul aussi (en plus il PLEUT), je fais en sorte de ne pas me lancer dans des batailles que je ne peux pas mener.

Vous voulez rire ? J'ai eu 19 à mon dernier devoir (bon accessoirement ce prof, je suis son assistante/secrétaire donc il ne pouvait pas me mettre une note pourrie), avec le commentaire suivant : "maintenant les notes ne comptent plus, ce n'est pas ça qui importe". J'ai vaguement l'impression de m'être trompée de combat cette année...

Voilà. Je vous embrasse très fort, savoir que vous êtes là me réconforte à l'infini, merci encore.
#1246841
Bonjour Janysse,

En complément du message d'Oph , je me permets de rebondir sur qques points :)
ce message est terrible parce que d'un seul coup j'ai compris que j'étais différente
Je t'invite à relire le passage dans nos derniers messages, où tu disais que oui tu avais "peur", en changeant, d'y laisser ce que tu étais, ta sensibilité, ta douceur...

mais n'est-ce pas précisément ta "différence"? est-ce que ce dysfonctionnement qu'on vient de pointer n'est pas précisément ce qu'on peut appeler "sensibilité"?

Tu sais, un peu comme un jaloux peut être vu comme un "il m'aime c'est pour ça il est entier" ou un "il est totalement parano, il me prend pour un objet"

est-ce que "dysfonctionnement social" et "hypersensibilité" ne sont pas les 2 faces d'une même monnaie? :)

et donc pourquoi regretter l'un et avoir peur de l'autre, c'est la même chose ;)

et c'est "rigolo" ce que tu dis, car moi du jour où justement j'ai pris conscience que j'étais différente et que j'ai décidé de "faire avec", et bien au contraire, ça m'a suprêmement soulagé. Un peu comme le vilain petit canard, qui toute sa vie souffre de ne pas être comme les autres canards jusqu'au jour où il comprend qu'il n'est pas un canard, il a une explication!

ben moi ça m'a fait pareil: non je n'étais pas folle, ni même fleur bleue ou hypersensible, j'étais juste dysfonctionnel socialement^^ comme des gens sont daltoniens, ou épileptiques. Il n'y a ni lieu d'en être fier, ni d'en être honteux. Il faut juste "faire avec"

le daltonien ne sera jamais pilote d'avion
l'épileptique ne sera jamais concepteur de jeux vidéos
le dysfonctionné socialement n'enverra jamais un sms sans s'interroger sur les conséquences ;)

ni plus, ni moins :)
Je pense très sincèrement que c'est difficile d'accepter ce qu'on est, quand on est "comme ça", d'autant plus qu'on vit dans un monde qui n'est pas fait pour les gens comme ça.
oui comme tous les gens qui sont un peu "différents", que ce soit physiquement (va prendre le bus si tu es en fauteuil roulant, prends un avion low cost si tu mesures plus d'1m95,...) ou moralement (va travailler si tu as un handicap mental, si tu es autiste,...)

mais les gens nous aiment AUSSI pour notre différence ;) mon amoureux est daltonien, je t'assure qu'on rigolerait bcp moins s'il ne l'était pas ;) parce qu'il est daltonien ET de mauvaise foi, donc quand il m'assure qu'il a acheté une chemise d'un beau rouge et qu'en fait elle est verte pomme et qu'il s'obstine pour la mettre au boulot dans un milieu très conventionnel, oui, je m'amuse beaucoup :lol: :lol:

quand tu auras un peu dépassé tout ça, tu pourras "rire" aussi de toi, de ça, même avec les autres! je peux très bien maintenant dire à une amie "je te téléphone parce que tu me connais si je t'envoie un sms, je vais être en PLS dans 10 min" et tout le monde rigole...quand le handicap est connu, assumé, on arrive bien mieux à le "dépasser" :)
Je suis très fatiguée et déprimée et je me sens très très seule, mais je n'ai pas la force mentale de prendre sur moi, anticiper les réactions, me battre pour mes relations (j'ai donné tout ce que j'avais cette année, je n'ai plus rien). Alors je ne bouge plus, je n'écris plus, je laisse passer le temps.
C'est tout à fait normal je pense. Je suis passée par là aussi juste après la "révélation" (lol) ce moment où tu comprends que ta façon d'agir jusque là t'a détruite MAIS que tu n'as AUCUNE idée de la façon d'agir maintenant :shock: :shock:

ça va passer. Donne toi ce temps, chez moi ça a duré assez longtemps, où sortie du boulot, ben...je limitais au maximum les relations sociales (que je réduisais donc au minimum^^), puis petit à petit, je me suis ouverte à des relations légères, à des relations qui avant ne m’intéressaient pas du tout, (tu sais ce genre de relation où tu n'échanges que des banalités), et qui au début m'ont profondément ennuyée et puis petit à petit, je me suis rendue compte que ce que je prenais pour du "banal" était du "normal", qu'il était "normal" d'avoir son jardin secret et qu'on pouvait avoir des amitiés sincères sans partager le même tampax :lol:
je fais en sorte de ne pas me lancer dans des batailles que je ne peux pas mener.
et bien c'est une victoire! et ne "banalise" pas l'effort réel qui consiste précisément à faire ça. Ne "rien faire" est un effort énorme, quand pendant plus de 20 ans notre habitude a été de se saccager allègrement. bien sûr ce n'est pas une "finalité", mais c'est une étape nécessaire.

Bravo pour ton devoir, preuve est une fois encore que le parfait n'est absolument pas nécessaire pour que ce soit réussi...

Courage et des bisous!
#1248164
Bonjour !!

Je suis désolée de ne pas avoir répondu à vos derniers messages, j'ai été emportée dans mon job d'été et je n'ai plus trouvé le temps de vous répondre.

J'essaie tous les jours de mettre en pratique vos conseils, de faire attention à l'atterrissage, de ne pas me lancer dans des choses qui vont me blesser de toute façon. J'ai commencé ce mois de juillet en cumulant deux contrats, parce que j'ai besoin de sous, et persuadée que je suis super forte blablabla. Au bout de trois jours, ne serait-ce que voir le nom d'un collègue s'afficher dans ma boîte mail me plongeait dans une angoisse terrible, j'en pleurais de désespoir. Je me réveillais à 5h tous les matins sans pouvoir me rendormir. Alors j'ai fait une chose très dure, j'ai laissé tombé un de ces contrats, que j'aurais déjà dû arrêter fin juin, mais sur lequel on a insisté pour que je poursuive... J'ai pris le risque de ne pas être renouvelée à la rentrée, j'ai dit que je ne pouvais plus... Et c'est très bien passé. Depuis j'ai "seulement" mon job d'été, qui est déjà très prenant, et ça va déjà mieux. J'ai repris du poids, je dors, je lis deux romans par semaine, tout va bien.

Une seule digue résiste encore. Mon musicien. J'ai bien pesé le pour et le contre dernièrement, et je suis arrivée à la conclusion suivante : j'ai besoin de tout lui dire. Je n'attends plus rien de lui, vu son comportement, qu'il en fasse ce qu'il veut, mais j'ai besoin de lui dire certaines choses. Mais à partir du moment où j'ai pris cette décision, impossible de mettre la main sur lui. Il a annulé un verre il y a dix jours, pour une très très bonne raison, mais parce que j'étais tendue à cause de mes deux jobs je me suis un peu excitée au téléphone. Depuis plus de nouvelles. On devait se voir 2 jours plus tard, je lui ai écrit, l'ai appelé, pas de réponse. Même chose hier. Je n'en reviens pas, et en fait ça me conforte dans ma décision de tout lui balancer pour pouvoir me libérer de ça et avancer. Je n'aime pas cette façon de me ghoster, je trouve ça hyper irrespectueux, il pourrait au moins répondre qu'il est occupé. Je veux pouvoir tout lui dire et clôturer pour de bon cette année (car oui, je clôture mes années comme on clôture un mois en comptant les factures...).

J'espère ne pas être en train de continuer à me jeter dans le vide, je crois que cette fois j'ai ce qu'il faut comme parachutes : mon job d'été, plein de copains à voir, et dans 10 jours les vraies vacances, à la mer. Et surtout, plus aucun espoir pour un possible nous, juste ce besoin tordant de lui dire à quel point je l'admire, je l'estime, il m'inspire.

Je vous embrasse bien fort !!!
#1248167
Bonjour Janysse,

Je suis un peu remontée dans ton topic pour voir un peu de quand ta rupture datait. Février 2015. Presque deux ans et demi. Ta rupture a été deux fois et demi plus longue que ta relation avec lui.

Il n'y a pas de bonne durée pour un deuil, mais il y a de sérieuses questions à se poser en voyant que tu en es encore là après deux ans et demi, à te dire que tu as encore plein de choses à vider, que tu as besoin de lui dire à quel point tu l'aimes (si si, c'est bien de ça dont il s'agit au final, tu le couvres simplement sous les mot d'estime, d'admiration, etc.).

Je pense que tu confonds le fait d'aimer, et la relation. Il ne te doit rien. Quand vous vous êtes quittés, il t'a expliqué ses raisons, bonnes, pas bonnes, là n'est pas l'important, l'important est que c'était sa décision et que tu as eu ses raisons. Et c'est vrai, tu es fragile. tu dois être donc encore plus prudente dans ton investissement affectif. Quand on voit tes réactions, tes questionnements, effectivement, pour un mec qui voudrait se poser, ça refroidit un peu. Tu ne tiens pas le coup, tu poses des questions, encore et encore. Ce n'est pas mal en soi, mais ça ne fonctionne pas comme ça.

Tu veux quelque chose de lui, quelque chose qui te fasse aller mieux, tu crois encore que ça va régler les choses. Non ! Ca ne réglera rien, car le problème est en toi. Tu ne veux pas renoncer à cette histoire. Je pense que tu as soif d'amour mais tu es prête à étancher ta soif de n'importe quelle façon, même si l'eau est croupie ou pleine de vers et qu'elle te rendra malade.

Je reconnais certains traits de caractère, notamment ce besoin absolu de contrôle : si je fais çi, ça, si je dis telle chose, alors. C'est pour ça que tu es si exigeante, ce n'est pas tant que tu es réellement exigeante, mais je pense que tu meurs de peur à l'idée de lâcher prise et de te rendre compte que ça ne tournera pas comme tu veux. Hélas, que tu lâches prise ou pas, ça ne tourne pas comme tu veux, mais tant que tu penses garder le contrôle, tu penses que ça vient de toi et que tu peux y faire quelque chose, alors qu'en fait, tu n'as aucun contrôle.

Exemple :
- tu lui dis ce que tu veux lui dire (que tu pensais que vous pouviez vivre une belle histoire, etc., que tu l'admires) : résultat : néant, mais tu te diras, peut-être que si j'avais dit ceci ou cela, et tu te dis que les choses peuvent toujours s'améliorer si tu trouves la bonne formule
- tu ne lui dis rien : résultat : néant

Que tu lui parles ou pas, tu auras le même résultat, mais avec l'un, tu te rends vraiment compte qu'il faut tourner la page et avancer, avec l'autre, tu es encore dans l'action, tu penses encore pouvoir influer sur la situation, ça te donne une excuse pour ne pas tourner la page.

Quand on te dit d'être douce avec toi, Janysse, ce n'est pas pour te pousser à encore aller vider ton sac, c'est plutôt d'accepter une bonne fois pour toute que non, tu ne peux rien faire et que c'est ok, tu as le droit d'être triste, de pleurer, parce qu'une fois passé, ça t'aidera à avancer.
#1248168
Daenyan a écrit : 17 juil. 2017, 09:47 Il n'y a pas de bonne durée pour un deuil, mais il y a de sérieuses questions à se poser en voyant que tu en es encore là après deux ans et demi, à te dire que tu as encore plein de choses à vider, que tu as besoin de lui dire à quel point tu l'aimes (si si, c'est bien de ça dont il s'agit au final, tu le couvres simplement sous les mot d'estime, d'admiration, etc.).

Daenyan, tu confonds...
Celui a qui elle veut parler, ce n'est pas son ex. C'est un autre....
#1248172
Franchement c'est dur, et j'ai envie de pleurer au boulot, mais vous avez totalement raison.

Je me sens super humiliée et triste et nulle et ça n'est vraiment pas normal comme sentiment. Tant pis je l'abandonne lui aussi. Je l'admirais pour son art, pour la musique qu'on faisait ensemble, pour son humour et sa culture, pour cette façon si pertinente qu'il a de me conseiller dans ma propre création, à la fois intransigeante et bienveillante. Il m'a donné envie de créer, d'apprendre, d'écrire, de travailler. Et visiblement de me détruire aussi. Ça ne peut plus continuer.

Je ne vais pas vous cacher que c'est horribleà lire ce que vous dites. D'autant plus horrible que c'est absolument vrai.

Quant à mon ex il va très bien, on a pris un verre la semaine dernière haha !
#1248174
Bonjour Janysse :)

Je suis bien contente que tu ais pris la bonne décision pour le boulot. On sait que c'est la bonne décision parce que tu vas mieux :) il n'y a aucun autre critère de "bonne" ou "mauvaise" décision

Concernant le musicien (je préfère "le" à "ton" ;)), je partage l'avis des filles...

tu sais, et on en a déjà parlé, il y a des "codes" dans notre société....un code qui consiste par exemple à dire "ça va?" le matin aux collègues alors que très franchement, tu t'en balances si ça va ou pas, même code qui leur fait répondre "oui" même s'ils ont été à un enterrement la veille, etc...

Et tu te rappelles ce qu'on avait dit? à savoir qu'on ne maitrisait pas réellement, nous, toi, moi et d'autres, les codes sociaux, précisément et qu'alors il ne fallait pas hésiter à "imiter", regarder autour de soi pour voir ce que font les autres...non pas pour faire pareil (ça, c'est à nous de voir, on est libre!!) mais pour savoir où on se situe par rapport à ces "codes"

Un de ces codes, clairement, est que quand qqu'un annule coup sur coup des rdv (qd il prend le temps de le faire encore!) ne répond pas aux appels, ne répond pas aux sms, c'est que tu ne l'interesses pas, et comme a dit Oph, qu'on le déplore ou pas, tout le monde ne fait pas "l'effort" de dire noir sur blanc "tu ne m'interesses pas", car ben c'est jamais agréable à dire....tout comme toi n'as pas dit directement "tu m'interesses", mais lui as clairement signifié, lui ne t'a pas dit directement "tu ne m'interesses pas", mais te l'a clairement signifié

si tu veux, c'est un "jeu" de non dits, mais très clair néanmoins. Des deux côtés.

Alors malgré tout, oui, j'entends tout à fait que tu puisses avoir qd même besoin de lui DIRE, tes sentiments. Pourquoi pas? si tu es certaine que ça te fera du bien. Mais comme tu ne peux pas le forcer à te parler, tu es bien obligée de penser à un plan B, qui est,

soit, renoncer à lui parler
soit à lui laisser un message sur sa boite vocale "je regrette que tu ne me rappelles pas, je vais donc te dire ici ce que j'avais envie de te dire de vive voix. Tu me plais beaucoup, j'aurai eu envie de faire un bout de chemin avec toi, j'ai bien compris que ce n'était pas réciproque et j'en prends acte, mais moi j'avais besoin de poser des mots avec toi, sur mes sentiments, pour aller de l'avant. Passe un bon été, bises"

ou un truc comme ça

ATTENTION, je ne te dis pas de FAIRE ça, tu fais absolument ce que tu veux!! j'essaie juste de trouver avec toi, des moyens de contourner ce mur, qui se dresse devant nous et qui nous fait souffrir: rentrer dans le mur, ne le détruira pas, donc il faut arriver à le contourner, d'une manière ou d'une autre.

Essaie de ne pas ressasser le "il ne veut pas me parler" (qui ne sert à rien) mais plutôt à te dire "bon PUISQU'IL ne veut pas me parler, est-ce que moi je veux toujours le faire? oui/non. Si oui, de quelle manière? etc..."

Courage Janysse, on est tous avec toi :)
#1248179
Bonjour
Juste un petit mot pour te féliciter pour ta décision concernant ton 2nd boulot parce que je sais que ce n'est pas facile de lâcher prise sur ce genre de sujet (et profites en, il est très rare que je donne une opinion positive sur qui que ce soit)
Mais, et je vais me répéter, pour fréquenter (moins maintenant mais beaucoup à une certaine époque) le milieu musical, je te conseille juste de laisser tomber l'affaire totalement ..
D'abord ce n'est pas "ton" musicien (ça fait un peu "mon chien/mon chat")ce n'est qu'une personne parmi tant d'autres et toi tu ne focalises que parce qu'il est dans le milieu artistique.
Alors il est vrai que c'est tendance et tentant de se raccrocher à une réalité parallèle mais plus dure sera la chute et (j'en suis désolé) je ne pense pas que tu sois faite pour ce milieu là... (mais j'espère bien me tromper) sinon il n'y aurait pas autant de tristesse, de malheurs dans tes propos mais un peu plus de lucidité (même si on dit toujours que les "vrais" artistes sont des écorchés vifs, ce qui n'est pas nécessairement vrai).

Bref je plussoie totalement ce qui a été dit (même si j'ai quelques bémols sur certaines affirmations) et je te souhaite de retrouver ton équilibre car c'est là le plus important, profites bien des vacances qui arrivent!
#1248197
Bonjour Janysse,

Tout est dit, alors j'ai hésité à t'écrire, je n'ai probablement rien à t'apporter.
Je t'écris malgré tout car ce n'est pas un hasard si je me suis penchée sur ton histoire, elle fait (tu fais) parfois écho en moi. Chaque histoire est unique, mais aujourd'hui j'aimerais te confier un peu mon expérience. Je te confie ne pas être fière de mon histoire, j'ai honte même par moments. Je te la raconte quand même, si jamais elle pouvait t'apporter une vision supplémentaire des choses.

Tout est parti de ces assertions, lesquelles m'ont marquée, comme Oph :
Janysse a écrit : 17 juil. 2017, 08:14juste ce besoin tordant de lui dire à quel point je l'admire, je l'estime, il m'inspire.
"À l'époque", ces mots, je les ai dits à l'homme qui partage ma vie.
Je l'adorais à distance, il habitait sur un autre continent. J'ai atterri sur le forum pour lui. Nous vivions une pseudo relation longue distance et je l'idéalisais, si bien qu'il était "mon prince".

J'ai passé de longues nuits à lui écrire, je l'aimais (peut-être pas finalement, mais j'étais persuadée de l'aimer à ce moment-là) et quand il est revenu vivre dans ma ville pour construire notre vie ensemble, j'étais aux anges. Or j'ai vite déchanté. Je ne l'ai pas reconnu à son arrivée et il m'a quittée. Il est revenu et nous vivons ensemble maintenant. Ces grandes lignes posent les choses comme si c'était simple, rose... mais la vérité est que je suis tombée des nues quand j'ai découvert qui il est réellement.

Je l'idôlatrais probablement et cela a duré 7 ans. Depuis 2 ans seulement, je l'aime de manière plus concrète, plus humaine, sans le voile de l'admiration ou tout autre louange excessive.

Sans rien ôter au musicien qui a touché ton coeur, je te dirais simplement de le redécouvrir avec un oeil plus réel, sans le prisme des envolées romantiques ou autres illusions. La réalité, de ma fenêtre, est qu'il ne paraît pas disponible quand tu le mérites (pour ton anniversaire entre autres). Peux-tu admirer et estimer cela? Je ne le crois pas et pourtant il est ainsi.

Je pense que tu gagnerais à t'attribuer ces qualités que tu lui prêtes. Tu es digne d'estime pour tes qualités humaines (à preuve que tu es sollicitée par plusieurs amis et tu as décroché 2 jobs) et tu es digne d'admiration car tu as réussi tes examens haut la main, malgré toutes les difficultés personnelles que tu as rencontrées.

Pour ce qui est de l'inspiration, je crois que tu apprécies son côté artistique, cela éveille peut-être des choses en toi qui écris ton livre... Or, une fois encore, ce n'est pas tant "l'objet" qui inspire qui est louable, mais celui qui crée par la suite. S'il t'inspire, honore davantage les actes que tu accomplis suite à cette inspiration et moins lui.

Je crois que tout se joue encore en toi et quand je dis "encore", il n'y a rien de péjoratif, je te le promets. Je pense simplement que tu lui offres bien trop de trésors que toi seule devrais t'attribuer. Tu ne te vois pas sous cet oeil bienveillant, mais nous te voyons telle quelle ici.

C'est un travail long et laborieux que de se voir sous un regard tout neuf. Pour ma part, le prince est toujours aussi A, B, C... (= ces qualités), mais je le vois désormais avec ses failles aussi, ses défauts même, qui me montrent finalement mes propres qualités. J'ai parfois tendance à les oublier (mes qualités) car elles sont invisibles contrairement aux siennes, mais au fond de mon coeur, j'essaie d'avoir la bienveillance de ne pas les oublier tout à fait et c'est ainsi que je suis parvenue au même niveau que cet homme que j'aime. Il n'y a plus de prince, nous sommes deux personnes tout simplement.

Bon, je suis peut-être hors sujet, tu peux zapper mon message si c'est le cas, je comprends tout à fait. Je voulais juste te dire que ces qualités que tu prêtes au musicien se trouvent sans nul doute en toi car c'est toi qui es "admirable, digne d'estime et inspirée pour créer..."

Je crois que si tu te voyais plus positivement, tu n'aurais pas besoin de soulager ta conscience avec lui et je pense que tu devrais garder pour toi ces confidences en le laissant continuer son chemin et en prenant un nouveau pour toi, riche de cette expérience qui devrait t'avoir apporté les trésors de tesqualités.

Pardon encore pour mon message confus et décousu, je voulais bien faire, mais je m'aperçois que j'ai du mal quand je parle de moi.

Douces pensées.
#1248263
Bonsoir,

Merci pour vos messages plein de sagesse et de mots justes. C'est dur de regarder la réalité en face mais vous avez totalement raison, il n'est simplement pas intéressé, fin de l'histoire.

Etrangement, je me sentirais presque soulagée quelque part. Je sais que demain ça sera plus dur qu'aujourd'hui, mais je dois accepter que c'est terminé. Pas notre relation, parce qu'elle n'a jamais eu lieu, pas de la façon dont je le voulais du moins. Disons plutôt ce dont je rêvais, ce que j'ai fantasmé tout ce temps. Je n'ai pas même cette pauvre satisfaction de me dire que nous avons vécu de jolies choses ensemble. J'ai seulement quelques très bons moments qui m'ont poussée à croire à certaines choses.

Désolée si je ne réponds pas précisément à tous vos messages, je crois qu'il me faudra du temps avant de tout assimiler et que cela fasse écho vraiment en moi. Là maintenant je me sens humiliée par ma propre stupidité, par toutes ces choses pourtant si évidentes depuis le début que vous me dites, et par cet irrespect dont il a fait preuve envers moi. Tout ça me dégoûte. Je suis dégoûtée. Dégoûtée de ne pas lui avoir plu. Dégoûtée d'y avoir cru, et dégoûtée de lui.

Ce que tu suggères Paige, me semble raisonnable. Mais à la deuxième question, je répondrai que non, je n'ai même plus envie de lui parler. Je lui ai donné tellement d'attention, j'étais prête à lui donner plus encore, je ne vois plus pourquoi je continuerai à lui donner ces bouts de moi alors que clairement je ne suis pas importante pour lui, et ce malgré tout ce que nos potes peuvent dire ("Vous êtes hyper complémentaires" "Il t'adore" "Tu comptes énormément pour lui" et blablabla). J'y crois plus. Du coup je renonce totalement à lui parler, je renonce totalement à tout ça.

Je vais avancer maintenant, j'ai trop fait durer ces bêtises. Merci vraiment de prendre le temps de me répondre et m'aider à ouvrir les yeux sur ce genre de choses !
Kakahuet a écrit : 17 juil. 2017, 10:56 Mais, et je vais me répéter, pour fréquenter (moins maintenant mais beaucoup à une certaine époque) le milieu musical, je te conseille juste de laisser tomber l'affaire totalement ..
D'abord ce n'est pas "ton" musicien (ça fait un peu "mon chien/mon chat")ce n'est qu'une personne parmi tant d'autres et toi tu ne focalises que parce qu'il est dans le milieu artistique.
Alors il est vrai que c'est tendance et tentant de se raccrocher à une réalité parallèle mais plus dure sera la chute et (j'en suis désolé) je ne pense pas que tu sois faite pour ce milieu là... (mais j'espère bien me tromper) sinon il n'y aurait pas autant de tristesse, de malheurs dans tes propos mais un peu plus de lucidité (même si on dit toujours que les "vrais" artistes sont des écorchés vifs, ce qui n'est pas nécessairement vrai).
Cependant Kakahuet, excuse moi mais je ne comprends pas ces remarques là. (Pardonnez-moi, je parlais de "mon musicien" mais j'aurais aussi bien pu l'appeler Albert, mais ça n'est pas important). Le milieu musical dont tu parles est en réalité très loin de nous, on est juste (enfin était, un autre deuil à faire d'ailleurs) un groupe d'étudiants en totalement autre chose, qui font de la musique ensemble, rien de pro, rien de prétentieux, rien de super solide non plus. Je prends peut-être la mouche pour rien, c'est possible, mais je ne vois pas ce qui justifie de ta part de dire que je ne suis pas faite pour "ce milieu-là", je n'ai jamais cherché à l'intégrer, je suis musicienne depuis mes 5-6 ans mais c'est toujours resté un à côté en fait, je m'en fous j'ai d'autres projets de vie. En soi il n'est pas plus musicien que moi, et vice-versa. C'est un détail à la con certes, mais je ne voudrais pas que vous pensiez, toi aussi KKH, que je suis "superficielle" ou juste attirée par des musiciens parce que c'est "tendance". Certaines personnes cherchent à fréquenter des personnes de même confession religieuse par exemple, parce qu'elles ont en commun certaines valeurs, de la même façon je souhaite juste pouvoir partager des choses avec des gens qui sont musiciens, artistes, parce qu'on a des choses à se dire là-dessus. Mais peu importe, c'est un détail.

Dans tous les cas merci à tous. Merci Eva pour ton message très touchant, je sais que tu parles peu de toi. Merci vraiment à vous qui prenez du temps pour ces bêtises.
Je prendrai le temps de vous relire tous et bien prendre soin de moi aussi.
#1248270
Ah et bien ça fait plaisir de voir qu'il y a un peu de répondant chez toi (et je dis ça sans méchanceté aucune).
Alors certes tu aurais du l'appeler Albert ça aurait peut être créé moins de confusion pour certains (moi le premier).
Mais comme tu le dis, c'est un détail tout comme mon commentaire l'était.

Pas dit non plus que tu étais superficielle non plus, il me semble.

nb: j'avoue que j'ai pu mélanger avec une autre participante du forum et dans ce cas là je m'en excuse, j'ai vraiment bloqué sur le "mon" musicien, et tu avoueras que ça a quand même une connotation très ambiguë.
#1248274
Je crois voir de qui tu parles, effectivement tu as confondu, mais pas de souci.

Je l'appellerai Albert désormais alors, même si j'ai l'intention de ne plus en parler ici !!

Non bien sûr, tu n'as pas dit que j'étais superficielle, mais suggérer que je focus sur le milieu artistique notamment parce que c'est "tendance", c'est un peu mettre cette idée en sous-texte ;)
#1248682
Bonjour à tous,

Je n'ai pas grand-chose à raconter mais j'ai quand même envie et besoin d'écrire ici. J'ai travaillé toute la semaine 8h par jour, je suis rentrée chez moi fatiguée, j'ai vu des gens, et je n'ai pas eu le temps de penser à Albert. Je ne me suis pas autorisée à le faire je crois, et ce matin j'ai beaucoup pleuré.

Il y a quelques jours je lui ai écrit une lettre, que je ne lui enverrai évidemment jamais, pour lui dire ce que je voulais lui dire. Je l'ai envoyée à mon meilleur ami, pour être lue tout de même. Et depuis ça va mieux. J'ai relu tous vos messages postés ici en début de semaine, ils me font toujours beaucoup réfléchir.

Je suis inquiète cependant, de n'être pas si malheureuse maintenant. Est-ce que c'est parce que je me remets plutôt bien ? Je me sens un peu soulagée, mais est-ce bien parce que cette relation imaginaire/ce fantasme de lui était un poids pour moi ? Ou parce qu'inconsciemment j'attends la rentrée, de le revoir, pour pouvoir replonger dedans ? Je crois que le formuler seulement indique bien que cette pensée tourne un peu quelque part... J'essaie de me laisser du temps, et de ne pas m'en vouloir de le vouloir encore. D'accepter que je suis triste, que j'ai voulu l'aimer et que je me suis trompée, comme tout le monde en fait. Nous n'avons pas rompu, parce que nous n'avons jamais été ensemble, mais je fais un deuil quand même...

J'ai vu une vieille amie hier, qui vient de se séparer de son copain. Ce qu'elle m'en a dit m'a frappée. Je ne détaillerai pas, ça n'est pas intéressant ici. Ce que j'essaie de formuler (pardon si c'est confus ou maladroit), c'est que de l'entendre parler de sa vision du couple, de l'amour, de la passion, hyper idéalisée, de sa façon de vivre les relations, de considérer le couple comme une voix unique, de ne pas comprendre l'envie d'indépendance de son copain, etc etc, m'a fait réagir d'une façon nouvelle. Je me suis rendu compte que toutes ces choses, j'aurais pu les comprendre, les dire, les vivre, mais plus maintenant. Je crois que depuis le moment où je suis revenue ici il y a deux ans et demi, et aujourd'hui, j'ai beaucoup avancé. Alors certes j'ai le coeur brisé (je suis née avec le coeur brisé je crois haha), je suis malheureuse et j'ai encore fait de la merde avec ce dernier mec, mais de façon indéniable j'ai avancé, et ça m'empêche de totalement m'effondrer maintenant.

La seule chose qui me détruit, c'est la musique. C'est peut-être ridicule, mais entendre de la musique, celle qu'on écoutait (on, avec mon groupe je veux dire), qu'on aimait ou qu'on aurait pu faire, entendre des filles chanter, ça me détruit. Je suis terriblement amère que notre groupe n'ait pas marché, qu'on n'en ait jamais parlé, de m'être donnée dans ce projet pour n'aboutir à rien. Mais c'est un autre chapitre que j'essaie de démêler prudemment.

Rien de très intéressant à dire donc, si ce n'est qu'étrangement je ne suis pas morte. Et vous remercier encore pour votre aide toutes ces années.

Je vous embrasse
#1248702
Oph a écrit : 22 juil. 2017, 13:40
Je suis inquiète cependant, de n'être pas si malheureuse maintenant.
Ça me paraît assez révélateur ;) as tu peur que le ciel te tombe sur la tête d avoir osé te sentir bien un jour où deux ? :)

Les hauts, les bas, les vagues, c'est la vie. Profite plutôt des moments où tu es bien, Tu retomberas que tu te sois permis d'en profiter ou non ça je t assure. C'est pas gai je te l accorde, mais ça aide à s autoriser a profiter des moments où on est bien. Tu ne seras pas punie d avoir souri.

Hahaha mais oui tu as raison, merci de l'avoir relevé ! On en a déjà pas mal discuté, mais je crois bien qu'effectivement souffrir me rassure dans un sens. J'ai profité de ma journée sans réfléchir aujourd'hui :)

C'est marrant que tu parles de punition, parce que justement j'ai l'impression d'être punie en permanence. Que "c'est bien fait pour moi", que "ça m'apprendra". Ca m'apprendra à avoir craqué pour un mec alors que je m'étais promis de seulement travailler. C'est bien fait pour moi, d'avoir voulu plus que ce que je suis autorisée à avoir. Il y a un peu moins d'un an, un garçon m'a couru après, il s'appelait aussi Albert, et il ne me plaisait pas du tout. Et il est bien vrai que je ne lui ai pas dit "Tu ne m'intéresses pas" car c'est un peu dur à dire, mais je lui ai clairement signifié. De la même façon qu'Albert l'a fait avec moi cette année. Quelque part c'est le karma, et c'est bien fait pour moi. Je ne mérite pas qu'on m'aime en retour après tout.

Au-delà du fait que penser qu'on me punit MOI est totalement égocentrique, ces pensées sont absurdes, je sais. Elles viennent parfois me tourmenter, même si je sais que la vie ça n'est pas comme ça. C'est moi qui me punit toute seule par manque d'amour pour moi, tout simplement.

Bref, j'essaie de laisser passer ces pensées, les laisser passer de l'autre côté tranquillement, sans m'y acharner, comme MlleBulle me l'avait conseillé...:)
#1248706
Oph a écrit : 22 juil. 2017, 20:03 J'ai identifié il y a longtemps la source de cette peur d être punie, et toi y as tu réfléchi ?
Non, mais tu m'ouvres des pistes très intéressantes. Ca doit avoir quelque chose à faire avec ma peur panique d'être abandonnée. Ce n'est pas tant la peur d'être punie, mais la certitude que je vais l'être. Que je mérite de l'être en fait. Je me punis moi-même depuis très longtemps, je me fais du mal physiquement (je suis dermatillomane et trichotillomane), je me dis que c'est parce que je ne mérite pas d'être heureuse. Je réalise tout juste en l'écrivant ici, c'est très perturbant... Parce que cette histoire de mérite, qui au final rejoint totalement le mérite social à la poursuite duquel je suis en permanence, est omniprésente. Ce qui finit par arriver, c'est que chaque évènement pas cool ou un peu décevant, je les vis comme une punition ou un abandon. Peut-être même que le fait que les gens m'"abandonnent", c'est ça ma "punition".

Pourtant je pensais être aimable, je pensais être bien avec moi à ce niveau-là, clairement ça n'est pas le cas on dirait... !

Exemple tout bête. Je devais aller au resto avec une copine ce soir, c'était prévu, on s'était bien redit, et elle sait que ça me rend malade de chagrin (oui, à ce point) lorsque les gens décommandent ce qu'on avait prévu. Parce qu'en général je refuse d'autres invitations postérieures, et c'était le cas ce soir, j'avais des invitations à des soirées, mais je préférais le resto avec ma copine. Et elle m'annonce il y a quelques minutes qu'elle ne peut finalement pas, qu'elle est super désolée, d'autant plus qu'elle sait à quel point ça me fait du mal etc. Je ne lui en veux pas bien sûr, mais je me sens abandonnée, c'est incontrôlable. J'ai pleuré un coup et je me suis résignée, mais c'est tout le temps comme ça. Cette année c'est arrivé très souvent, au point que je suis devenue parano, à chaque "rdv" je suis morte de peur à l'idée que la personne va annuler. Tant qu'elle n'est pas en face de moi tout est possible. Il y a toujours un risque qu'elle m'abandonne. Je ne sais pas si ça a du sens...! J'essaie de le gérer, en prévoyant toujours un plan B pour moi (soirée séries, petit plat chez le chinois, etc), et ça passe vite, mais à chaque fois, je me sens profondément blessée. Et il m'arrive de penser, parfois, "Si tout le monde te fait le coup, c'est que tu n'es une priorité pour personne" "Et donc que personne ne t'aime comme tu le mérites" ..."parce que tu ne le mérites pas".

Et la boucle est bouclée !
#1248709
Coucou Everybody :)

Je ne reviens pas sur le "j'ai peur d'être heureuse"
Alors certes j'ai le coeur brisé (je suis née avec le coeur brisé je crois haha)
On est bien d'accord que tu dis "ah ah ah" mais qu'en fait, cette réalité (car cela en est une) te casse en mille morceaux :/ oui tu es née (ou presque) avec le coeur brisé, voilà pourquoi il faut être trèèèès douce et prudente avec ton coeur, comme tu le ferais avec ta jambe si c'était celle-ci qui était cassée

je sais que je radote mais je suis toujours choquée (pas par toi hein par ce que nous dicte la société), la différence de traitement que notre société fait entre des douleurs/handicaps physiques et les douleurs/handicaps mentaux :(

et dans la série "astuces", quand tu es mal, demande toi toujours ce que tu dirais/ferais/penserais si c'était une douleur PHYSIQUE. Je ne pense pas que tu t'en sentirais coupable et je ne pense pas non plus que tu essaierais de courir un 100m avec ta jambe en vrac :/
La seule chose qui me détruit, c'est la musique
Je n'ai pas pu écouter de musique pendant plus d'un an, donc tu vois, rien de définitif, ni d'exceptionnel ;)
Ce n'est pas tant la peur d'être punie, mais la certitude que je vais l'être. Que je mérite de l'être en fait.
C'est, paradoxalement, une défense de ta tête. Je m'explique. Si on considère que tout revient à l'enfance, un enfant n'a pas les outils psychologiques (maturité/abstraction) pour comprendre les raisons névrotiques que peut avoir un adulte pour lui faire du mal (le battre, l'abandonner) . Voilà pourquoi l'enfant est convaincu que cela est de SA faute à lui: il est battu parce qu'il n'a pas été sage, sa maman pleure parce qu'il n'est pas assez gentil, son papa est parti parce qu'il n'avait pas obéi, etc...et TROUVER une raison pour l'enfant, est soulageant pour lui. Car il a une explication. Enfin. Quand cette raison, est en plus de SA faute, c'est encore mieux, car cela veut dire que SI il est sage, il ne sera pas battu, s'il est gentil sa maman cessera de pleurer, et s'il obéit, son papa reviendra

(Il est interessant de noter que nos cultures judéo-chrétiennes, ont repris ces schémas psy à leur compte, avec un Dieu tout puissant qui te surveille et qui te récompense ou te punit selon TES actions, et même notre bon vieux Père Noël qui n'offrira des cadeaux QU'aux enfants sages)

Pour comparer ce qui ne l'est pas, c'est comme quand un proche disparait: ne pas savoir ce qui lui est arrivé est insupportable, finalement, savoir qu'il est mort, enlevé par un taré, finit par "soulager", ça donne une explication, rationnelle à une détresse qui ne l'était pas

Avoir une raison rassure
que cette raison soit de notre responsabilité nous donne de la puissance

c'est ce que tu reproduis inconsciemment , adulte

ce n'est pas que tu sais que tu mérites d'être abandonnée, c'est que tu sais que de toutes les façons, tu vas l'être. Si tu ne veux pas devenir folle avec cette pensée, ta seule échappatoire est que tu le mérites. Point. Comment, pourquoi, tu n'en sais rien, mais...ça ne peut pas être autrement, si? et finalement ce "si" est encore plus paniquant que le reste, car être abandonnée quand on le mérite c'est déjà difficile, mais être abandonnée si on ne le mérite pas, c'est...épouvantable :shock:

Tu me suis?

Pour se "débarrasser" de cette sensation perpétuelle d'abandon, il faut au contraire accepter que c'est le "si?", non tu ne le mérites pas, puisque tout bonnement, tu ne l'es pas (abandonnée) et ton ressenti (réel lui) n'est pas basé sur une réalité que tu aurais à justifier par un "mérite", tu vois?

Pour t'aider dans ce constat, tu peux faire une petite liste de tous les amis/familles qui ont eu une attention gentille "gratuite" envers toi dernièrement: un petit coup de fil, un sms, un petit cadeau,

les "abandonniques" (moi la 1ère) ont tendance à se rappeler QUE les situations d'abandon car ils en ont besoin pour "valider" leur schéma...si tu veux c'est comme l’hypocondriaque, s'il veut alimenter sa névrose, il ne doit pas se remémorer le dernier rdv rassurant du médecin, mais plutôt de LA fois où il avait une sinusite qui n'a pas été diagnostiquée...c'est pareil pour les abandonniques...essaie de faire cet effort, tu vas encore pleurer (réellement) en disant "mais Paige elle se rend pas compte, je n'ai AUCUN exemple à mettre sur cette liste!", tu vas alors prendre la liste de tes contacts et te rappeler pour TOUS le dernier contact que tu as eu avec eux, et alors, tu vas voir combien la réalité n'est pas uniquement "ta" réalité :)

Pour ton amie, je te comprends parfaitement. Je ne la connais pas, donc je ne peux pas te parler d'elle. Je peux juste te dire "en général" que l'abandonnique prend toujours soin de s'entourer de personnes qui vont l'abandonner. (cf l’hypocondriaque) Donc il y a un tri à faire c'est évident :/ tri douloureux ô combien.

Quand tu vas prendre ta liste de contacts, fais ce bilan là aussi :/ "oh oui elle je l'adore...mais tiens en y repensant, elle m'a bien plantée quand même...et pas qu'une fois...."

si tu n'arrives pas à "rompre" avec les abandonniques, essaie au moins de ne pas t'attacher à des nouveaux, à fuir, dès qu'ils se présentent avec un "potentiel" abandonnique

Et enfin, rappelle toi ce qu'on a dit sur la chute. Si tu n'es pas capable de gérer une déception pour un repas (ce que je peux PARFAITEMENT COMPRENDRE) et bien à la prochaine invitation tu dis "ok mais tu sais, moi j'ai tjs peur de l'annulation, donc je considère que nous ne sommes pas engagés, tu me dis le soir même une heure avant"

tu dois, toi, trouver des moyens d'éviter les déceptions de ce soir, car, petit à petit, elles tuent. A toi de trouver des moyens d'y échapper, c'est TOUJOURS possible mais ça demande une anticipation perpetuelle épuisante. Au début. Seulement au début

et SI tu lui en veux à ta copine et moi aussi en te lisant. A ta place (ce n'est pas un conseil ici, c'est vraiment au sens strict "à ta place"), je serai très vigilante: si dans les jours qui viennent, elle déploie des trésors de gentillesse, ok, sinon, moi c'est terminé. Pas par vengeance, pas par égo blessé, pas par mesquinerie, mais parce que ça me tuerait. Au sens propre. Comme une allergie à la cacahuète.

Et si une "amie" ne peut pas comprendre mon allergie et qu'elle m'en sert régulièrement des assiettes, et bien même si j'aime bcp mon amie, je dois, moi, me protéger. Je ne peux compter QUE sur moi.

je le répète, ceci n'est absolument pas un "conseil", c'est te dire ce que l'abandonnique que je suis, ferai. Maintenant. Après avoir supporté les cacahuètes à m'en rendre malade pendant plus de 35 ans :/ terminé pour moi.

Courage Janysse!
#1248713
Paige, merci mille fois de me comprendre si bien. Je suis tellement rassurée de savoir que je ne suis pas la seule à vivre ce genre de choses et que je ne suis pas folle, juste "comme ça !".

Cette histoire de mécanisme de défense lié à l'enfance est très éclairant, je sentais bien qu'il y avait quelque chose de pas clair dessous, que mon côté raisonnable et raisonné trouvait absurde ma façon de réagir, mais la façon dont tu l'exposes me donne matière à réfléchir et à un peu mieux comprendre certaines choses.

Et OUI, oui je suis tellement d'accord avec toi sur la différence de traitement et de regard social sur les handicaps physiques/mentaux (des plus aux moins sévères). Mais, et c'est une réflexion que j'ai depuis une petite année maintenant, j'ai aussi le sentiment qu'on pathologise beaucoup certaines façons d'être. Je n'ai plus envie de me voir comme quelqu'un de malade (même "malade de chagrin"), qu'il faut absolument soigner et faire rentrer dans la norme de la santé mentale. Les très nombreuses injonctions à "être heureux!", "lâcher prise" "prendre de la distance" "positiver" 'chill" en permanence peuvent être vécues de façon hyper violente (par moi la première) lorsqu'on ne comprend pas ce que cela veut dire d'une part, et lorsque cela devient la SEULE façon viable (et socialement acceptée) d'être et de ressentir. Pendant un temps je me suis laissée emporter par ça, (et par mon ex-meilleure amie, très différente de moi) avant de réaliser que ça voulait dire, non pas accepter mais littéralement faire taire tout ce qui était sensible et douloureux chez moi, et que donc ça ne résolvait absolument rien, que ça finissait juste par me faire sentir minable de ne pas aller bien, et complètement anormale. Au Moyen-Âge on appelait ça les humeurs, il y avait les personnes colériques, les personnes mélancoliques, etc etc. Aujourd'hui on est forcément dépressif, hyperactif, etc... On essaie de nous faire rentrer dans une norme fictive ; pour moi c'est exactement la même chose que pour le corps "parfait", qui n'existe pas de façon concrète, qui n'est qu'une fiction sociale. De la même façon, ces histoires de "be positive" blablabla, c'est une pression sociale exercée sur ceux qui ne s'y reconnaissent pas. Mais je m'égare sans doute, et je ne pense pas que ça contredise ta pensée au final.
Oph a écrit : 22 juil. 2017, 21:21 Je pense que ce sont des choses qu un psy pourrait t aider à creuser. Ce sont des choses relativement complexes et qui prennent généralement racine dans l enfance.

Oui, je suis en thérapie depuis deux ans maintenant, je pense en parler avec ma psy la prochaine fois que je la verrai alors. J'ai déjà évoqué ici le fait que je stagnais avec elle. J'ai réalisé dernièrement que c'était parce que MOI je refusais de parler des choses qui fâchent, que j'évitais tous les sujets sensibles pour lui parler de combien de fois par semaine je faisais la vaisselle.

Oph a écrit : 22 juil. 2017, 21:21Et est ce qu'il ne serait pas mieux pour toi de déjà tâcher d aller mieux et quand tu seras plus sereine reprendre le risque d être exposée à l abandon ? La tout de suite n es tu pas un peu trop fragile pour prendre le risque de prévoir des rdv qui te terrifient ?
Alors justement, cela rejoint ce que j'allais demander à Paige. Au final, si je ne veux plus craindre d'être abandonnée... Je ne vois plus personne en fait ?? Et comment faire pour ne pas m'entourer de gens à potentiel abandonnatoire (je salue l'"abandonnique", ce mot est parfait...) ? Effectivement, si je regarde ces deux/trois dernières années, nombre des relations que j'ai eues sont des gens qui ont fini par "m'abandonner" (j'emploie ce mot avec le maximum de distance possible, s'entend). Soit qu'ils ne répondent plus du tout à mes messages (trois personnes m'ont fait le coup cette année, c'est hallucinant vraiment), soit qu'ils sont partis vivre dans un autre pays (pas leur faute certes). Ma copine de ce soir, ça n'était vraiment pas sa faute, elle s'était organisée exprès en fonction de moi, et a quand même été retenue malgré elle. Mais du coup de ce que je comprends comme conclusion rationnelle à tirer, c'est que je devrais me protéger en ne prévoyant plus rien, en ne voyant plus les gens ? Cette même copine (très récente, on s'est rencontré au début du mois au boulot) m'a expliqué qu'elle crevait aussi de peur d'être abandonnée, mais que du coup pour se protéger elle ne voyait juste plus personne, elle était détachée de tout et restait seule la plupart du temps. Je ne suis pas sûre de vouloir ça, je n'ai pas très envie d'être seule, je suis déjà célibataire depuis deux ans et demi précisément parce que je pense avoir encore besoin d'être seule et pas en couple, mais étendre ça à mes amis ce serait trop dur. Même si au final un tri dans ces "amis" ne serait pas superflu... Je vous ai peut-être mal comprises ?!?
#1248729
Bonjour :)

Je n'ai pas grand chose à rajouter à ce qu'a dit Oph :)

Pardon d'avance pour les redites :)
Mais, et c'est une réflexion que j'ai depuis une petite année maintenant, j'ai aussi le sentiment qu'on pathologise beaucoup certaines façons d'être
de mon point de vue on "pathologise" beaucoup pour trois raisons (au moins)

1°) éviter de se remettre en question. Dire "je suis tombée sur un PN" évite de se poser les bonnes questions
2°) mettre un nom et donc VENDRE sur un nom...ne pas oublier que nous vivons essentiellement dans une société de consommation
3°) Rassurer. Pathologiser revient à mettre dans un "groupe" et donc à rassurer: on n'est pas seul
Je n'ai plus envie de me voir comme quelqu'un de malade (même "malade de chagrin"), qu'il faut absolument soigner et faire rentrer dans la norme de la santé mentale.
Pour moi, de mon point de vue j'entends, il n'y a pas de lien "logique" entre le début et la fin de ta phrase

je reprends mon exemple de fauteuil roulant. Si qqu'un est amputé de ses deux jambes, je ne pense pas que se convaincre qu'il est "comme tout le monde" lui fera du bien, en revanche, pour moi, accepter qu'il est différent (si tu ne veux pas employer le mot "malade", d'ailleurs, être amputé de ses 2 jambes n'est pas à proprement parler être "malade") c'est PRECISEMENT accepter qu'il ne pourra JAMAIS être soigné et JAMAIS rentrer dans la norme

En fait, moi j'ai eu l'exacte évolution contraire de ce que tu dis: moi aussi, j'ai cherché pendant 35 ans à rentrer dans le moule dont tu parles et c'est précisément le jour où j'ai accepté que j'étais "malade" (différente/abandonnique, encore une fois tu le désignes toi comme tu veux) que j'ai arrêté cela et que j'ai "fait avec" ce que j'étais. Ce qui ne veut pas dire, non, bouder dans son coin en mode "j'ai pas mes jambes, je peux rien faire" , non mais en mode "je n'ai pas de jambes, je dois adapter ce que je peux faire de cette donnée"

après je le répète, si le mot "malade" te répugne, ne l'emploie pas. Emploie le terme, la désignation qui te permet à toi, qui t'autorise, toi, à prendre acte de ta différence, et à la prendre en compte. Et non la mettre sous le tapis, ou faire comme si elle pouvait être domptée...
je ne pense pas que ça contredise ta pensée au final.
En effet, pas du tout!! au contraire!! on pense tout à fait la même chose, après, c'est juste la forme que ça prend dans notre tête pour le désigner :)

Tiens je m'égare aussi, mais l'autre "avantage" éventuel de pathologiser, c'est de pouvoir l'exprimer à autrui. Dire à qqu'un "euh je prends très mal qu'on ne réponde pas à mes sms", peut être plus difficile à entendre précisément dans notre société hyper médicalisée, qu'un beau "je souffre d'un syndrome d'abandon, je suis incapable de gérer l'absence de réponse" qui sonne un peu comme "je suis daltonien, j'y suis pour rien" :lol:

bien sûr c'est totalement hypocrite hein, mais pour moi, c'est utiliser les règles aussi à mon profit.
Au final, si je ne veux plus craindre d'être abandonnée... Je ne vois plus personne en fait ??
taratata ;) je t'ai proposé qque chose de très concret par exemple pour le restau!

Simone t'invite
-coucou ma Janysse, j'adorerai qu'on aille au restau ensemble samedi soir!
-oh oui super simone moi aussi j'adorerai ça
-bon alors on se dit 19h au restau de Trifouillis les oies!
-oui ma simone volontiers! après je sais que tu peux avoir des difficultés à être sûre d'être là, donc on dit qu'on se confirme ça, vers 18h?
-d'accord ma janysse, gros bisous coeur coeur

ça change quoi? ça change que dans ta tête, ce n'est pas "je vais au restau avec simone samedi soir" mais "si simone peut, on irai au restau ensemble samedi soir"

du coup, si simone ne peut pas, il n'y a pas d'abandon, car rien n'était sûr, c'était SI elle pouvait, elle ne peut pas, ce n'est pas grave

du coup (bis) si vendredi tu as une autre proposition, tu fais COMME TOUT LE MONDE , tu dis à Gertrude "alors gertrude chérie je te dis la vérité, en principe je dois aller au restau avec Simone, mais à cause de son boulot/chéri/famille/santé, elle doit me confirmer dans l'aprèm, si elle ne peut pas, je te tiens au courant? ok?"

et gertrude te dira "bien sûr ma janysse chérie gros bisous coeur coeur"

du coup, si Simone annule tu téléphones à Gertrude, si gertrude au final ne peut pas tu ne seras pas abandonnée puisque c'est toi qui auras changé d'avis avant elle

tu vois ce que je veux dire?

Qd on est abandonnique, il faut avant tout changer notre manière de VOIR et de RESSENTIR les choses, mais il faut le faire AVANT l'abandon, pas après. Où là à part se recroqueviller en boule derrière le canapé, on ne peut rien faire
Cette même copine (très récente, on s'est rencontré au début du mois au boulot) m'a expliqué qu'elle crevait aussi de peur d'être abandonnée
Alors déjà , fais le deuil tout de suite :/ je te raconte pas le nombre de personnes que j'ai rencontrées m'avoir dit ça, et en principe, ce sont elles qui t'abandonnent en 1er :(

je pense que les abandonniques attirent les abandonnants et que les abandonnants (consciemment ou pas) appatent les abandonniques en disant "je suis comme toi!!!" ce qui fait baisser ses défenses à l'abandonnique et le faire encore plus culpabiliser quand l'abandonnant l'abandonne ("il avait dit qu'il était comme moi!")

personne d'autre que toi, n'est comme toi Janysse :) c'est la règle de base :) je suis une abandonnique aussi et tu vois, on n'aborde pas la "maladie" de la même façon, par exemple.

Tu es seule à être toi, et comme je dis toujours, c'est à la fois une horrible nouvelle ("je suis seuuuuuuuuuuule") et une terriblement bonne ("je suis seule à être responsable de ma vie, chouette!")
Et comment faire pour ne pas m'entourer de gens à potentiel abandonnatoire
Ben par exemple, (pardon ma réponse ne va pas te plaire), cette fille qui t'a posé un lapin hier soir, tu la connais depuis 1 mois et déjà elle te pose un lapin. Moi ma lumière rouge fluo s'allume dans ma tête. Et "avant", j'aurai continué à creuser, en lui trouvant des excuses, en essayant de la comprendre, et limite en m'excusant moi d'avoir du chagrin du lapin qu'elle me pose
"maintenant", je lui dis "pas de soucis Simone", mais immédiatement, dans mon coeur, je lui retire tout mon investissement "sérieux" et je la garde en copine haricot vert :lol:

mes amis HV sont ceux avec qui je peux passer de bons moments, que je me dois de conserver pour comme tu le dis, ne pas m'isoler, bref, des gens qui sont bons pour ma santé mentale mais qui sont pour moi assez "fades" (d'où le terme haricot vert que j'ai utilisé chez le psy^^)

au début, je me suis forcée à avoir des relations HV, et puis petit à petit, je me suis rendue compte que bien agrémenté (en groupes, pas longtemps, en soirée), ça pouvait être très agréable d'avoir des relations non impliquantes, légères...

mes relations HV, je les aime bien, mais si demain ils déménagent à Tokyo ou moi pareil, ben on se manquera pas plus que ça...

Donc là moi Simone elle serait d'office rangée dans la section HV de ma tête: plus de confidences intimes (sur mon syndrome d'abandon par ex, non non tout va bien), que des banalités: oh jolie robe, non moi je dis chocolatine, très beau livre, oh pas terrible ce film, etc....

Voilà j'ai essayé de te donner des pistes CONCRETES, qui vont, à mon avis, de pair, avec la réflexion de "fond" qui petit à petit (la réflexion) te permettra d'être moins "rigide" et de ne plus (trop) souffrir d'un "abandon"...

Courage!
#1249098
Oph a écrit : 23 juil. 2017, 13:17
Paige a écrit : 23 juil. 2017, 13:15Malheureuse, je ne peux pas te le dire! Il nous observe! :lol: :lol: :lol:
Oui oui moi je t observe en tout cas et il faudra réciter 9 chocolatines et 18 poches pour te faire pardonner :lol:
Toi aussi tu dis poches Oph !! C'est quand même pas la même chose qu'un sac, merci !! 8-)

Merci les filles pour vos messages, et d'avoir pris le temps de m'écrire.

Je ne vais pas vous mentir, lire ces deux derniers messages m'a mise mal à l'aise. Je me suis sentie vraiment mal, et je ne savais pas pourquoi. Je les ai à plusieurs reprises, pour essayer de comprendre, et à chaque fois, le malaise. J'ai beaucoup beaucoup réfléchi.

Hier soir j'ai vu ma psy, et on a discuté de ça. Puis j'ai relu mon journal intime depuis le début, depuis le moment où j'ai commencé à craquer pour Albert. Et j'ai vu les choses différemment, de la façon dont je refusais de les voir jusqu'à présent. Là où ça a fait tilt, c'est quand j'ai ENFIN accepté de voir que la "disparition" d'Albert et celle d'un autre de mes musiciens (pardon pour le "mes", je vous voir venir héhé) qui me ghost depuis un mois et demi lui, n'étaient pas deux cas de figure très différents comme j'ai essayé de me le faire croire. Et alors que jusqu'ici dans ma vie les "abandons" étaient relativement espacés dans le temps (une amitié forte qui explose, une rupture amoureuse etc, ça n'arrive pas non plus tous les 6 mois), ces deux-là c'était en même temps, et dans le même cercle d'amis. Bref, là j'ai compris qu'il y avait un vrai souci, un vrai problème, que je ne pouvais plus pointer du doigt le hasard (absurde en soi).

A partir de tout ça, les faits bruts, mes séances psy, mon journal intime et nos échanges ici, j'ai fini par comprendre ce que vous me disiez déjà il y a un moment. J'ai tellement, tellement peur de ne plus être aimée, l'impression de ne pas être à la hauteur, peur qu'on me quitte, qu'on m'abandonne, que je fais tout pour que ça arrive, juste pour pouvoir dire "voilà, j'avais raison". Pour valider mon schéma comme tu dis Paige. Ca crève les yeux en fait. Je le savais depuis le début, depuis le tout début, il y a plus d'un an c'est écrit noir sur blanc dans un carnet, que je sais qu'Albert a autre chose en tête, qu'il est sur un autre moment de sa vie, et que ça finira mal. Pourtant tout allait bien entre nous, notre relation était au top, on était assez proche. Puis il y a eu un moment où j'ai paniqué, j'ai paniqué de le perdre lui et les autres et, je ne sais absolument pas comment mais j'y réfléchis, j'ai fait en sorte que ça arrive. Je ne suis pas entièrement fautive évidemment, j'ai quand même à faire à un type taciturne et très secret, coincé au fond d'une armure et qui ne se laisse pas approcher d'une part, et à un ado en crise d'autre part. Mais, au lieu de lâcher du lest et les laisser vivre leur vie tranquillement, et revenir quand ils seraient plus libres, plus dispo pour moi, je les ai étouffés. Oph tu as vu très juste.

En fait, je me souviens du moment où mon ex (celui de ce topic initialement donc) m'a quittée. Bien sûr j'ai souffert, c'était horrible. Mais au moment même où c'était fini, je me suis sentie soulagée. La douleur a pris le dessus juste après, mais au début je me suis sentie soulagée. Pareil quand mon histoire avec ma meilleure amie s'est terminée, ça m'a soulagée. Et là aussi, d'avoir insisté encore et encore auprès d'Albert, pour ne jamais avoir de réponse et devoir me rendre à l'évidence (il ne m'aime pas), m'a amenée à me sentir soulagée. Je travaille encore sur ce sentiment, je ne sais pas si c'est le soulagement de ne plus avoir cette relation ou non-relation toxique dans ma vie, ou le soulagement d'avoir été validée dans mon fonctionnement d'abandonnique. Je crois que quelque part, j'étais aussi soulagée de ne plus avoir à "entretenir", à m'impliquer dans ces relations très fortes qui m'épuisaient émotionnellement.

Ce qui m'a amenée à accepter ce que tu disais Oph, à savoir que le lien relationnel est peut-être trop souffrant pour moi pour le moment, que j'ai besoin de me faire du bien de mon côté, d'être plus douce avec moi-même, de ne pas me lancer dans des relations plus intenses qui peuvent être sources de joie mais surtout de souffrance quand on ne sait pas les gérer.

C'est hyper dur de réaliser tout ça. Du coup je crois que je n'ai pas encore vraiment accepté l'idée que j'étais différente, que je ne vivrai jamais mes relations de façon "simple", de façon totalement irréfléchie, que je serai toujours inquiète, angoissée, sensible à l'extrême, et que ça n'est pas grave, mais que cela veut dire que je devrai toujours faire attention à moi. De fait, je vois mieux l'utilité et la façon dont je pourrais mettre en oeuvre vos propositions pratiques Paige et Oph, dans un sens comme dans l'autre.

Il va me falloir beaucoup de temps pour digérer tout ça je pense, mais je pars en vacances demain, ça va faire du bien à mon corps je pense (un an depuis mes dernières vacances....!), et du coup à ma tête aussi. Une chose cependant. Je me sens très amère et en colère contre moi, d'avoir fait fuir mes deux amis (du coup je me félicite en fait de n'avoir rien dit à Albert haha, là ç'aurait été pire que tout). Ils n'ont pas été cool non plus, soyons clairs, je ne rejette pas tout sur moi. Et si vous me dites que ce ne sont pas vraiment des amis alors, je vous répondrai que je comprends, que vous avez sûrement raison, mais que je suis incapable de l'entendre pour le moment. C'est exactement la situation de tout le monde ici mais je ne parle pas de mon ex. J'espère qu'Albert et l'autre reviendront vers moi, qu'on pourra continuer à être amis à la rentrée. Peut-être qu'alors ils seront seulement des amis haricots verts, mais je ne sais pas si je pourrai me contenter de ça (même s'il faudra, clairement) (je suis en boucle, j'arrête). Pour l'heure je ne voudrais vraiment pas me prendre la tête dans ce sens et voir comme ça se déroule plus tard sans y penser maintenant, mais j'espère sincèrement que je n'ai pas TOUT gâché entre nous.

Voilà, ça n'est pas très agréable comme introspection. J'espère que sur le long terme cela me rendra plus heureuse que ce que j'ai été jusqu'à présent.

Je vous embrasse bien fort
#1249227
Coucou
Je ne suis pas entièrement fautive évidemment
D'abord il n'y a pas de "fautifs", éventuellement de "responsables" oui mais des "fautifs" non. Est-on "fautif" quand on cesse d'aimer un ami ou un amour? non je ne le crois pas

ensuite, comme je t'ai dit, l'abandonnique choisit des amis abandonnants , bien sûr! sinon, ben le schéma ne pourrait pas se reproduire, ça serait pas drôle^^
Mais au moment même où c'était fini, je me suis sentie soulagée. La douleur a pris le dessus juste après, mais au début je me suis sentie soulagée. Pareil quand mon histoire avec ma meilleure amie s'est terminée, ça m'a soulagée. Et là aussi, d'avoir insisté encore et encore auprès d'Albert, pour ne jamais avoir de réponse et devoir me rendre à l'évidence (il ne m'aime pas), m'a amenée à me sentir soulagée. Je travaille encore sur ce sentiment, je ne sais pas si c'est le soulagement de ne plus avoir cette relation ou non-relation toxique dans ma vie, ou le soulagement d'avoir été validée dans mon fonctionnement d'abandonnique.
Perso, j'exclus complètement cette hypothèse là, d'ailleurs je ne pense pas que ton soulagement se soit exprimé sous la forme "ouf, enfin débarrassée de cette personne!" mais plutôt "ben voilà on y est, comme prévu!"

le soulagement qu'on ressent alors (et que je ressens aussi totalement!!) est le soulagement d'un drame qu'on attend/redoute depuis le début et qui enfin survient

si j'osais une comparaison foireuse (pourtant, ce n'est pas mon genre :mrgreen: ), je dirai que c'est comme quand on regarde un film et qu'on sait que le méchant est là qque part, qu'il rôde, on est tendu, au maximum de tension et quand ENFIN le méchant sort du bois et assassine tout le monde, oui, on est "soulagé". Momentanément: ça y est, on y est.

Ce n'est qu'après ce moment de soulagement, que l'horreur de l'abandon nous envahit
Du coup je crois que je n'ai pas encore vraiment accepté l'idée que j'étais différente, que je ne vivrai jamais mes relations de façon "simple", de façon totalement irréfléchie, que je serai toujours inquiète, angoissée, sensible à l'extrême,
Je nuancerai un peu ça: la thérapie la connaissance ET la prise en compte de ta différence, te rendra bien moins inquiète et angoissée!! c'est bien ça le but hein ;) sinon à quoi servirait la thérapie?

Une thérapie efficace ne change pas TA réalité, mais elle change l'appréhension que tu as de cette réalité. C'est là, la solution.

En revanche, faire toujours attention à toi, oui, ça je le pense mais je reprends mon exemple de fauteuil roulant: aucun médecin ne lui rendra ses jambes, mais il pourra vivre HEUREUX dans son fauteuil, au lieu d'en être frustré et angoissé. Et oui il devra tjs faire attention à lui, mais ça finira par faire partie d'un réflexe (ben non, là y'a pas de rampe je peux pas monter, tant pis je passe par ailleurs)

Bonnes vacances chère Janysse! et n'hésite pas à manger des pains au chocolat à gogo ! :mrgreen:
#1249863
Paige a écrit : 27 juil. 2017, 16:31 Perso, j'exclus complètement cette hypothèse là, d'ailleurs je ne pense pas que ton soulagement se soit exprimé sous la forme "ouf, enfin débarrassée de cette personne!" mais plutôt "ben voilà on y est, comme prévu!"

le soulagement qu'on ressent alors (et que je ressens aussi totalement!!) est le soulagement d'un drame qu'on attend/redoute depuis le début et qui enfin survient

si j'osais une comparaison foireuse (pourtant, ce n'est pas mon genre :mrgreen: ), je dirai que c'est comme quand on regarde un film et qu'on sait que le méchant est là qque part, qu'il rôde, on est tendu, au maximum de tension et quand ENFIN le méchant sort du bois et assassine tout le monde, oui, on est "soulagé". Momentanément: ça y est, on y est.

Ce n'est qu'après ce moment de soulagement, que l'horreur de l'abandon nous envahit
Oui, c'est absolument ça !

Coucou,

Je reviens de quelques jours de vacances loin de chez moi. Ce seront quasiment les seules, voire LES seules, car je devais partir voir mon meilleur ami qui vit à l'étranger à la fin du mois, et au dernier moment il me dit qu'il ne peut plus m'héberger (on en parle depuis presque deux mois...), et là pour moi impossible de trouver un logement de rechange à bas prix + le transport dont le prix a triplé depuis deux semaines. Je suis tellement, tellement, tellement vexée et dégoûtée. Hyper déçue. De ne pas partir alors que j'attendais ça, et de lui aussi un peu.

Je n'arrive pas à me débarrasser de cette pression sociale de dingue qui existe par rapport aux vacances, et cette idée qu'il faut partir loin, partir à l'aventure. Franchement ça me fait chier, ça me bouffe, de voir les photos de vacances au soleil dans des endroits trop cool de mes amis, de voir mes amis vivre des histoires d'amour sans lendemain et sans prise de tête, dont ils ou elles ne retirent que du positif. Je suis en colère contre moi, qui me débats dans des questionnements sans fin qui me font souffrir alors que tout le monde autour profite de ses 20 ans. C'est ridicule. Je veux me persuader que ces images (fabriquées bien sûr) ne m'atteignent pas, mais je n'y arrive pas. Dès que j'ouvre mon compte Facebook je me sens mal. Ce truc est vraiment une invention du diable. Je crois que je vais me mettre en shutdown complet pour le mois à venir (vu que je ne pars plus en vacances), travailler ce que j'ai à travailler, profiter de mes moments libres, et ne plus m'agiter, m'exciter en permanence par peur panique du vide.

Point positif j'ai réussi à chasser Albert de mes pensées conscientes, je réussis à ne plus y penser, à détourner mon esprit de lui lorsqu'il s'y aventure. Je crois que ces deux derniers mois d'agitation, d'écriture ici et ailleurs m'ont profondément remuée et m'ont ouverte à vif, de façon que tout ce qui m'effleure me brûle, mais je sens que quelque chose se joue en ce moment que je ne suis pas très loin de comprendre. Quelque chose d'important qui m'amènera à terme à moins souffrir je crois.

Et je me suis promis que l'an prochain je partirai seule en voyage si personne ne se décide. Il faut vraiment que j'arrête de passer ma vie à attendre les autres alors que personne ne m'attend (parce que c'est normal de ne pas passer sa vie à attendre les autres). J'aurais pu m'organiser autrement cette année et partir seule (dans un camp de vacances ou de travail par exemple) mais non, j'ai tout misé sur mon ami et blablabla. Ca suffit.

Bref, j'arrête de raconter ma vie, et je vais de ce pas manger les pains au chocolat que j'ai ramenés de la boulangerie dans une jolie poche parce qu'ils ne logeaient pas dans mon sac (car oui je suis quelqu'un de bien) :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Des bisous !
#1249915
Coucou Janysse

Bien contente de te lire dans un bel état d'esprit! Désolée pour ton "ami" qui te fait faux bond au dernier moment...

Pour facebook, je ne pourrai que te conseiller de supprimer ton compte!! si tu as besoin d'un compte pour le boulot, tu le crées sous un pseudo et tu t'en sers uniquement pour le boulot!

il faut vraiment éviter de se mettre sous la dent des éléments de souffrance...

Courage à toi !
#1249925
Tu sais Janysse,

Cette pression de la société pour s'occuper, pour faire des choses, pour avoir une vie remplie ça me fait penser à mon ex mari...
Pour lui sa définition des vacances c'était de partir en club et de faire toutes les activités possibles sans pour autant visiterle pays, la mienne c'est de partir au fin fond de la creuse avec une pile de livres ou de partir à l'étranger pour visiter... idem pour le week end.
Lui il fallait quil ait l'impression davoir fait plein de choses pendant son week end alors que moi mon but une fois les courses et le ménage fait c'est de buller dans un bain ou de lire sur mon canapé. (Tu vas me dire qu'on a bien fait de se séparer :lol:)

En fait il faisait comme tout le monde et se tapait les corvées mais il les presentait comme des activités.
Un jour notre fils 3 ans et demi rechignait et râlait pour l'accompagner , son père pour lui inculquer sa vision des choses lui dit on va faire plein de choses ce week end et là le petit lui repond oui... on va laver la voiture, passer l'aspirateur, faire le plein, aller faire les courses, voir mamie et sortir le chien et il conclut je préfère rester à la maison... :lol: :lol: :lol:
Tout ça pour te dire que certains te présenteront comme l'activité du siècle le fait de nettoyer la voiture et d'autre comme des vacances tranquilles des vacances sur la plage à faire du surf.

Te prends pas la tête avec ce que font les autres. Toi qu'est ce que tu veux ?
#1249926
Je suis d'accord avec les filles, j'avais oublié de "rebondir" sur cet aspect!

moi quand je regarde ces photos (ou des reportages débiles à la télé sur ce thème), je suis éventuellement "jalouse" du bonheur que ressentent les gens à le faire. Je dis souvent "j'aimerai aimer ça!"

mais franchement, se taper les heures de bouchon sur l'autoroute, les prix rédhibitoires pour manger un sandwich dégueu, se taper la panne du train ou/et le voisin qui pue la mort à 7h du mat (donc je te laisse imaginer à l'arrivée 8h plus tard^^), et puis une fois arrivée sur la plage/hotel/camping, se taper les mioches des autres qui hurlent "mamannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn Kevin il m'a volé mon seauuuuuuu" ou immanquablement je finis par susurrer "ben fout lui un coup de pelle sur la tête" devant l'air horrifié de la mère :lol: :lol:

Je crois avoir lu que 45% des français ne partaient pas en vacances, parmi ceux là une part non négligeable reste chez des "chez eux" pas toujours rigolos :/ donc si déjà chez toi, tu n'es pas trop mal lotie, ben les vacances ça peut être, comme dit Albane prendre un bon bain, se coucher tard, peindre, lire, cuisiner, tricoter,...et puis après tu peux partir, mais partir dans ton endroit à toi, dans ta façon à toi, qui te fera plaisir...à toi :)

oui je crois qu'on est encore là en plein dans l'image que la société nous renvoie en permanence, mais c'est pas la vraie vie, non !
#1250177
Salut les filles !!

Je suis contente de lire que je ne suis pas la seule à apprécier rester chez moi ne rien faire ! Vous avez complètement raison. D'ordinaire j'adore partir en voyage et découvrir de nouvelles choses, traverser des galères aussi, ça fait toujours de chouettes histoires à raconter et on en sort grandi. Dans ces moments-là je me sens loin de mes soucis quotidiens ou des choses plus tristes qui me prennent la tête en permanence (jusque là rien de bien original hein). Mais cette année j'en ai tellement fait que rester un mois chez mes parents à ne rien faire me paraît excellent (et puis je suis partie deux semaines au soleil en avril déjà, même si c'était pour le boulot). Et je me dis que j'ai eu beaucoup beaucoup de chance jusque là de pouvoir partir tous les étés en vacances, alors UN été à glandouiller au bord de ma piscine (car je ne suis carrément pas la plus mal lotie à ce niveau-là oui) ça n'est pas très grave. Aussi, je me suis focalisée sur tous ces gens sur fb et mes potes qui partaient en vacances, mais en m'arrêtant deux secondes et en pensant à mes autres connaissances et amis, je réalise qu'il y en a encore plus qui ne partent pas non plus, parce qu'ils travaillent (le cas de la moitié de mes potes) ou parce qu'ils n'ont pas assez d'argent (l'autre moitié, notamment les collègues de mon job étudiant, qui restent à Sarcelles ou Saint-Denis cet été, ou encore ma mère qui n'a pas les sous alors que c'est une grande voyageuse). Bref, tout ça pour dire que finalement je suis contente de rester !

D'autant que j'ai un gros rapport à rendre d'ici fin août, donc je pourrai travailler tranquillou d'ici là :)
Paige a écrit : 01 août 2017, 13:02 "ben fout lui un coup de pelle sur la tête" devant l'air horrifié de la mère

Je faisais ça gamine, tu me piques mon seau, tu prends un coup de pelle, c'est tout !

Albane06 a écrit : 01 août 2017, 12:49 Lui il fallait quil ait l'impression davoir fait plein de choses pendant son week end alors que moi mon but une fois les courses et le ménage fait c'est de buller dans un bain ou de lire sur mon canapé. (Tu vas me dire qu'on a bien fait de se séparer )


Ah ben oui clairement haha !!

Oph a écrit : 01 août 2017, 12:12 Pour fb tu peux aussi aller sur les pages de tes amis baroudeurs et te désabonner. Ton compte est toujours la, ton ami aussi, mais ce qu'il fait ne pollue plus ton mur des que tu te connectes. Une fois les vacances terminées il sera toujours temps de t abonner à nouveau si tu le souhaites. J'ai fait ça avec une amie qui publiait 40 photos par jour de ses vacances paradisiaques pleines d eaux turquoises avec son mec :lol: à un moment c'était soit ça soit je la tuais. Au choix. Mon avocat m'a déconseillé la seconde option (quel rabat joie celui là !!).


Ah oui bonne idée, j'avais oublié que cette fonction existait !!
Elieza78 a écrit : 31 juil. 2017, 21:21 Je connais des gens là bas, tu veux que je demande pour des plans hébergement pas cher?
Merci Elieza, tu es quelqu'un de bien. Merci vraiment pour ta proposition, mais j'ai finalement décidé de rester chez moi et de ne pas me sentir OBLIGEE de partir en vacances :)

Bisous à toutes et profitez de vos vacances, où qu'elles soient ! :)
#1253482
Bonjour les amis,

Je reviens de vacances, j'ai repris le boulot et... Ca ne va pas. Je ne pourrais pas dire que "ça ne va pas du tout", parce que ça n'est pas le cas, mais ça ne va pas quand même.

J'ai passé un été horrible, j'ai dû pleurer presque tous les jours je crois. Je n'ai profité de rien. A peine rentrée d'un weekend à la mer écourté (il devait s'agit d'une semaine ou presque à la base), je me suis mise à écrire le dernier papier de mon année universitaire. La deadline étant lointaine, j'ai traîné, je me suis énervée dessus un petit peu tous les jours, je ne me suis pas laissé de repos, je me suis tracassée, j'y ai pensé tous les jours, je n'ai pas lâché prise. Je n'ai pas réussi, pas vraiment. J'avais trop peur de n'avoir plus rien à penser d'autre que les choses qui me rendent triste. J'ai angoissé au point de rentrer de mes soirées (les premières vraies grosses soirées depuis des mois et des mois, voire plus) très tôt, paniquée à l'idée d'être fatiguée et de ne pas pouvoir travailler. A aucun moment je n'ai eu l'esprit tranquille. J'ai réussi à partir en weekend 3 jours chez des amis, je me suis forcée à ne pas prendre mon ordi, et c'était incroyable, reposant, vivant, joyeux. Mais au retour, comme c'était la première fois depuis un an ou presque que je relâchais enfin la pression pour de vrai, j'ai chopé une crève monumentale. Ca fait une semaine j'y suis encore. Résultat je reprends mes deux boulots et mon papier à boucler, ma vie parisienne fatigante qui n'a plus rien de trépidant complètement épuisée.

Été éprouvant aussi car je me suis engueulée tous les jours avec ma famille. C'était horrible. Violent psychologiquement, verbalement et physiquement. Ca me détruit. Je sens que quelque chose s'est cassé en moi, quelque chose de vraiment très profond et vraiment très important et je ne sais pas comment m'en sortir. Je me suis sentie atrocement seule, à l'endroit même où je pensais trouver un refuge sûr et total. Il y a dans ma famille quelque chose que j'ai eu trop peur de regarder en face jusqu'ici et qui m'a explosé au visage cet été. J'essaie depuis de survivre à la haine.

Je suis rentrée à Paris et je ne sais pas quoi faire de ma personne. J'ai mal de me sentir si seule mais je n'ai envie de voir personne. Je ne sais pas si c'est la nostalgie du retour ou autre chose. J'ai souhaité son anniversaire à Albert cet été, parce que je suis comme ça, une fille sympa quoiqu'on en dise. Sa réponse puait le mec pas bien avec sa conscience et qui en fait des tonnes pour être sur-sympathique. Je n'ai pas répondu, ça m'a dégoûtée. Jour après jour j'ai essayé de surmonter l'idée que le garçon que j'aime ne m'aime pas en retour. Tous les jours je me le suis dit, je l'ai écrit. Et puis je suis de retour ici chez moi. Vide. Vidée de ce sentiment d'adoration qui m'avait fait tenir debout jusque là. Je pense sincèrement aimer Albert, d'une façon ou d'une autre, l'adorer, pour ce qu'il est. Cependant, j'ai fini par réaliser que je n'étais pas accro à lui, mais à ce sentiment de vertige brûlant, cette impression tenace et brute d'avoir une main qui me serre le coeur, qui me pique la gorge, qui me fait pleurer de joie sans raison, bref au sentiment d'être vivante en l'aimant de loin, dans la douleur, dans cette souffrance que j'ai sublimée jour après jour, en sachant pertinemment que j'allais dans le mur. En aimant ça. Je n'arrive même plus à fantasmer des scènes dans ma tête, ces grands scènes, ces scénarios qui occupaient l'essentiel de mes nuits et de mes rêveries le jour. Je ne le vois plus dans ma vie, je ne sais pas où il est dans ce grand bordel. Peut-être qu'il en a disparu, peut-être qu'il ne reste plus que la désillusion.

Je crève d'envie de voir les musiciens de mon groupe. Je voudrais les voir. Je voudrais qu'ils m'aiment encore. Je voudrais voir Albert. Je me fais violence pour ne pas leur écrire, leur silence me ferait trop mal, je ne le supporterais pas. Je tourne en rond. Je lis, des romans, beaucoup. Je pense tous les jours à vos conseils et je crois qu'ils font leur chemin en moi, d'une façon ou d'une autre. J'écris dans mon carnet, je fais des recherches, je regarde des séries, j'essaie d'endormir la douleur et de ne pas craquer. J'ai trop de deuils à faire que je n'arrive pas à faire, qu'au fond peut-être je ne veux pas faire. Je ne sais pas. Je flotte au-dessus de tout.

J'espère que votre été a été plein de jolies choses. Je vous embrasse
#1253544
Coucou très chère Janysse

je suis désolée de te sentir si mal...je ne suis pas étonnée de ce que tu dis pour tes vacances, "changer d'air" fait du bien si le mal est léger, un petit coup de blues, sinon, le chagrin et la détresse s'accrochent à nos basques plus detérminés qu'une moule à son rocher et on les traîne avec nous, tout au bout du monde si nécessaire...

Je sais que tu es suivie, mais là en te lisant, je crois réellement que tu aurais besoin d'un suivi médicamenteux sérieux.

Tu sais, quelqu'un qui verrait des araignées partout (je ne me moque pas!) ne peut pas aller mieux MEME avec toute la bonne volonté du monde, et toute l'analyse du monde et toute l'intelligence du monde!

Je ne suis pas psy, mais tu décris très nettement des "toc", des anxiétés aigües, qui doivent être soulagées par des médicaments

lutter pour ne pas les prendre (je suis passée par là) ne fait que reculer le mieux, car ces maux (qu'on croit être "nous") nous font perdre TOUTE LUCIDITE...

Je t'embrasse fort!
#1254011
Bonjour Paige,

Merci pour ton message. Il m'a réellement sonnée. Je ne sais vraiment pas quoi penser de cette idée de prendre des médicaments. Mon premier réflexe a été de me mettre à pleurer (pour changer) parce que je ne suis pas comme tout le monde, parce que je ne veux pas être mal au point de devoir prendre des médicaments, parce que c'est injuste que ça m'arrive à moi. Passée cette première crise, j'ai commencé à réfléchir.

Pourquoi pas ? Après tout si ça peut me soulager le temps de remettre certaines choses en ordre... Mais, au-delà du fait que je suis suivie par quelqu'un qui n'est pas habilité à prescrire ces produits, je suis morte de trouille. J'ai vu tellement de gens dans mon entourage devenir totalement apathiques, indifférents, sans sentiment aucun, dormir plus que de raison et perdre toute motivation. Je suppose que cet état soulage la souffrance oui, mais à quel prix ? Je ne peux pas me permettre cette année de voir mes capacités intellectuelles émoussées de la sorte. Je ne peux pas.

J'ai aussi entendu et lu des témoignages de personnes que ça avait réellement aidées. Du coup je suis un peu perdue là-dessus, et je ne veux pas refuser d'emblée quelque chose qui pourrait être bénéfique. Peut-être que tu pourrais me faire partager ton expérience à ce sujet ? (D'autres aussi ?)

J'essaie en ce moment de prendre les choses de la vie les unes après les autres, un jour après l'autre. Les courses, la vaisselle. Même la lessive. Je n'ai vu aucun de mes amis ("amis"?) depuis mon retour. Mon travail m'est d'un réconfort infini, et je passe beaucoup de temps avec mes collègues de travail. Nos vies n'ont rien à voir, et nous ne nous serions sans doute jamais rencontrés, mais je les découvre petit à petit et ça fait du bien. Je lis, je regarde des séries (j'en rêve la nuit), je cuisine. J'essaie de ne pas trop penser je crois. Bientôt mes amis reviendront, des amis perdus de vue depuis plusieurs années, des amis partis vivre à l'étranger, qui tous reviennent dans ma ville. Les garçons de mon groupe aussi, je sais qu'ils reviendront. Mais comme tu le disais Oph, je suis sûrement dans un moment de ma vie où le lien social est trop souffrant, alors je n'ai pas tant hâte que ça. Je ne me sens pas spécialement heureuse de vivre "recluse" (faut pas exagérer non plus, on est d'accord !) comme ça, mais au moins je ne souffre pas.

Je vous embrasse
#1254076
Bonjour Janysse

En complément du message bien complet de Oph :
Janysse a écrit : 03 sept. 2017, 18:49 'ai vu tellement de gens dans mon entourage devenir totalement apathiques, indifférents, sans sentiment aucun, dormir plus que de raison et perdre toute motivation. Je suppose que cet état soulage la souffrance oui, mais à quel prix ? Je ne peux pas me permettre cette année de voir mes capacités intellectuelles émoussées de la sorte. Je ne peux pas.

non non mais attends! restons calmes! Je ne t'ai pas dit de te mettre sous une dose de cheval de Prozac et de Lexomil hein! Avant de devenir comme tu le décris: "apathique, indifférent, dormir toute la journée, sans sentiments" j'imagine qu'il faut prendre des doses astronomiques!!!

Je ne te parle pas du tout de ça! je ne suis pas médecin mais on ne commence pas par ça! Il va peut-être commencer par un léger anti-dépresseur ou un léger anxiolytique. Chez moi, les anti dépresseurs n'ont jamais fonctionné, ça ne me faisait ni du bien ni du mal, rien, et quand j'ai changé de psy, il m'a dit "c'est normal vous n'êtes absolument pas dépressive, vous êtes anxieuse, ce sont des anxiolytiques qu'il vous faut"

et là j'ai refusé d'en prendre. Pendant des mois et des mois. Des mois pendant lesquels j'étais de plus en plus anxieuse, où je dormais très peu, donc de plus en plus anxieuse et tout comme toi, je me trouvais de plus en plus "pointue" dans mes réflexions, tout comme toi, j'avais l'impression que si on "endormait" mon anxiété, ça allait aussi endormir mes réflexions!! or c'était ces réflexions qui me faisaient avancer, je trouvais

Mais petit à petit mon psy a réussi à me faire comprendre, que la fatigue qui s'accumulait, l'anxiété qui grossissait m'ôtait au contraire toute lucidité. Et que ce que je pensais "très pointu" était en fait,totalement déformé par la souffrance. J'ai donc abdiqué, et ça m'a fait bcp de bien. A des doses minimes ET sur un temps minime aussi bien sûr!!

Depuis, en étant suivie bien sûr, je n'hésite pas, dans des moments où je sens l'anxiété prendre le pas sur ma lucidité, à en prendre un peu, ponctuellement. Ca évite de tomber dans le cercle vicieux de la fatigue/anxiété/tristesse

Pour le reste, je trouve plutôt positif que tu penses à te protéger "socialement", comme tu dis,c 'est transitoire pas de soucis
Nos vies n'ont rien à voir, et nous ne nous serions sans doute jamais rencontrés, mais je les découvre petit à petit et ça fait du bien
C'est ce que je te disais quand je te disais que la nature avait horreur du vide: tu vides ta vie d'un certain "genre" de relations sociales, tout naturellement, d'autres prennent la place. le "jeu" étant donc de se concentrer à éviter les toxiques, ce qui restera, sera forcément "sain"

Courage Janysse!
#1254647
Dans le contraire je peux te donner un exemple le mien, selui qui a succombé, à l'alcool, à la fumette, à pire...à la social dépendance et à la réclusion auto-décidé. Ce ne sont que des vagues amers dont on se construit une protection, tantot naturel, tantot chimique...plus tu te protèges, plus tu vas loin et plus tu as du mal à t'en sortir...Souvent le moindre mal est la meilleure solution, pour commencer... et souvent le mieux s'y accompagne au moment où tu veux changer cela, c'est le seul point important!
Ne perds pas espoir tu es sur le bon chemin :-Blue , se sera toujours difficile, se ne sera parfois pas naturel, trop chimique, mais si tu le veux tu t'en sortiras et de ce que je lis, c'est ton souhait :) courage Janysse :bisou:
#1255001
Bonsoir,

Désolée je ne vous réponds que maintenant, j'ai beaucoup beaucoup réfléchi à cette histoire de médicaments, alors j'ai essayé de m'observer ces 10 derniers jours, et j'en suis arrivée à la conclusion, encore plus en vous relisant, qu'un suivi médicamenteux léger serait tout sauf nuisible.

Je suis fatiguée en permanence, j'ai froid tout le temps (c'est horrible cette sensation de froid, ça m'épuise encore plus), je fais de moins en moins bien mon travail (pas du tout moi ça) et je n'ai plus de motivation pour tous les projets que j'avais lancés avant les vacances. Je ne rêve toute la journée que d'une chose, rentrer chez moi me mettre sous ma couette et regarder une série. Etre comme ça m'angoisse. Voir des gens, planifier des choses m'angoisse. La moindre décision à prendre m'angoisse, et me prend la tête (est-ce que je cuisine des oeufs ce soir ou bien est-ce que je passe au chinois ? Je peux rester là-dessus pendant une demi-heure). J'ai peur tout le temps et la moindre émotion, négative ou positive me dévaste. Ce weekend j'ai acheté un meuble d'occasion, ç'a été toute une histoire pour aller le chercher (location de matériel etc), et planifier ce truc (chiant en soi mais parfaitement surmontable) a été une torture et j'ai paniqué comme jamais pendant deux jours. Je ne pleure même plus en fait. Je subis juste mes journées, dans l'attente de rentrer chez moi.

Je déteste être comme ça. Ce n'est pas moi. Là je me suis dit ok, on va faire quelque chose. J'attends d'avoir fini mon job étudiant et je vais passer quelques jours chez mes parents (oui je suis folle j'y retourne), j'irai voir mon médecin traitant et lui parler de ce que vous suggérez. Ce n'est pas que je me sens incapable de me sentir mieux ou de m'en sortir toute seule, c'est que maintenant je n'en ai plus envie. Je m'en fous un peu. Et me voir penser ça, ça me terrifie. J'ai tenté l'approche du "ça va aller mieux petit à petit" mais force est de constater que ça va de pire en pire chaque jour, rien ne s'améliore bien au contraire, et je n'arrive pas à trouver la force d'arranger les choses. Je me laisse doucement mais sûrement couler.

Je vous remercie du fond du coeur d'avoir partagé vos expériences avec les médicaments, je vais aller voir mon médecin traitant et mes parents, je crois que ma rentrée universitaire attendra un peu, je ne peux raisonnablement pas reprendre les cours et mes recherches si toute motivation m'a quittée en fait (ce serait même totalement absurde).

Je vous embrasse
#1255044
Bonjour Janysse

Je suis contente que tu ais réfléchi à tout ça, je voulais juste rajouter, qu'il est tout à fait possible (et que même, ça se fait "couramment" parait-il) de voir un psychiatre pour ton suivi médicamenteux et rester avec ta psychologue, si tu le souhaites, pour poursuivre avec elle ta psychothérapie

c'est un peu long à raconter et surtout sans aucun intérêt, mais j'ai eu pendant qques mois, deux psychiatres. En même temps. De ville. Bien sûr, chacun savait que je consultais l'autre et ne s'en est ni étonné ni "plaint"

ça n'a pas duré longtemps, la situation me paraissant absurde au bout d'un moment, mais c'est juste pour dire que c'est possible si ton généraliste te disait ne pas être compétent pour ça.

Courage à toi ! :bisou:
#1255071
Bonjour Paige,

Merci pour cette suggestion, je ne savais pas du tout que c'était possible ! Ça m'arrangerait un peu car mon médecin traitant est à 360km de chez moi... je n'arrive même pas à planifier et décider quand je rentre chez mes parents, combien de temps, j'angoisse pour l'argent que je vais devoir dépenser... un enfer. Si en plus elle me dit qu'elle ne me prescrira rien j'aurai tout gagné.

En même temps le temps que j'obtienne un rdv en psychiatrie ça risque de prendre du temps... je ne sais pas, je me noie dans des plans compliqués pour rien.

Bisous
#1255077
Tu peux "cumuler" : tu prends rdv chez ton généraliste pour quand tu iras et tu appelles plusieurs psychiatres pour avoir des rdv, (tu annules les moins rapides) tu peux aussi, aller à la "maison médicale" du coin, s'il y en, ou un généraliste sans rendez-vous en disant A JUSTE TITRE que tu es loin de chez toi

l'idée étant peut-être d'avoir qque chose, là,en "urgence", puis un suivi par quelqu'un de régulier...

tu sais, la france est un des pays qui consomment le plus d’anxiolytiques et d'anti dépresseur, donc pour te donner qque chose, là, pour te soulager rapidement, je pense que n'importe quel médecin pourra le faire. ENSUITE pour avoir un suivi personnalisé et sérieux pour TON cas, il faut trouver une bonne personne, mais si tu as déjà une petite aide, le temps sera moins un handicap

si tu veux, si tu te casses une jambe, n'importe qui peut te faire un plâtre pas trop mauvais, ensuite, ça te donne "le temps" de trouver LE BON ORTHOPEDISTE, tu vois?

Pour ne pas te sentir noyée, fais les choses par étape et par agenda

demain tu tél à ton généraliste pour prendre un rdv (tout rdv peut s'annuler, donc pas d'inquiétude)
Après-demain, essaie de voir un généraliste sur place, (demande au pharmacien du coin par exemple, ils savent ça)

si tu n'as pas de rdv rapide, reviens ici, on avancera le plan commando ;)
#1255089
Ton médecin généraliste peut te prescrire des anxyo très légers si tu veux, la mienne m'avait fait ca. Et je prenais juste un demi cachet et ca m'avait fait du bien. C'est juste temporaire, le temps que ta combativité revienne.

Je posterai plus en détail plus tard car trop de boulot là mais ce que tu racontes a un écho particulier chez moi. Bisous ma jolie
#1255142
Coucou !

J'ai lu vos messages entre mon sandwich et mon café, et j'ai mis en place le plan commando !
J'en ai parlé à une copine de boulot qui habite près de chez moi et qui est déjà passée par là et elle m'a conseillé son médecin généraliste, j'ai rendez-vous lundi.

J'ai discuté avec ma meilleure amie aujourd'hui qui m'a dit "et si tu prenais des vacances ? Si tu partais en voyage ?" et c'est là que j'ai VRAIMENT compris quelle était ma situation, car je lui ai répondu "Tu dis pas à quelqu'un qui a la grippe de partir en voyage, tu le soignes ! Ben moi c'est pareil". Nos échanges ici ont fini par faire leur cheminement dans ma tête, pour ça je ne saurai vous remercier assez.

Je ne pense pas rentrer voir mes parents finalement, je suis short en argent en ce moment, je n'ai pas 80 euros à mettre dans un billet de train (j'irai plus tard tant pis).

Mardi je vois ma psy, j'en discuterai avec elle.

Je suis tellement rassurée. D'une parce que la perspective d'être soulagée bientôt me fait du bien (jusque là rien d'extraordinaire), et d'autre part parce que mon appel à l'aide a été entendu (par vous, par cette copine, par moi aussi). Je me sens rassurée de comprendre enfin que je ne suis pas folle, juste "malade" d'une certaine façon et qu'on peut m'aider à me soigner, juste le temps que ma combativité revienne :)

Je veux bien Daenyan que tu me fasses part de ton expérience, si tu en as le temps et l'envie... Merci !!

Je vous embrasse
#1255202
Coucou Janysse!
Bravo belle guerrière ! Tu peux être fière de toi !!

Entendre et accepter qu'on est "malade" et pas juste "hypersensible" ou "fragile", c'est un pas ENORME !
J'ai discuté avec ma meilleure amie aujourd'hui qui m'a dit "et si tu prenais des vacances ? Si tu partais en voyage ?"
En lisant ce passage, je me suis dit "oh non !!! j'espère que Janysse ne va pas trouver que c'est une bonne idée"!!!
car je lui ai répondu "Tu dis pas à quelqu'un qui a la grippe de partir en voyage, tu le soignes ! Ben moi c'est pareil".
:-Blue :-Blue :-Blue :-Blue :-Blue Bravo Janysse!! c'est EXACTEMENT CA !!

Et ramener tes arguments sur le critère d'une maladie physique est une excellente idée (pour toi et pour les autres) car comme tu dis, on ne dirait jamais à quelqu'un qui a besoin de se faire opérer de l'appendicite "m'enfin, pars en voyage, ça ira mieux" :lol: :lol:

et on peut se le dire à SOI quand on culpabilise d'aller mal. Est-ce qu'on culpabiliserait d'avoir l'appendicite? non, alors même chose quand c'est notre tête qui va mal: pas de quoi culpabiliser, mais se soigner, oui.
Je suis tellement rassurée. D'une parce que la perspective d'être soulagée bientôt me fait du bien (jusque là rien d'extraordinaire), et d'autre part parce que mon appel à l'aide a été entendu (par vous, par cette copine, par moi aussi). Je me sens rassurée de comprendre enfin que je ne suis pas folle, juste "malade" d'une certaine façon et qu'on peut m'aider à me soigner, juste le temps que ma combativité revienne :)
Exactement !!!! et oui tu vas voir, ça va te soulager, très rapidement, ce qui, bien sûr (mais je sais que tu le sais) n'exclut en rien le travail de fond. C'est comme pour la jambe cassée: on opère, ça soulage, mais bien sûr, il faut suivre une grosse rééducation :)

Bravo chère Janysse!! :bisou:
#1255919
Bonjour à tous :)

Après nos derniers échanges j'ai continué à couler mais moins vite, je suis un peu entrée en résistance, en me disant ok, je suis descendue bien bas, je n'ai absolument aucune envie ni motivation pour remonter la pente, mais essayons de ne pas trop dégringoler encore plus.

J'ai vécu des heures d'angoisse terribles, je me mettais à sursauter dès qu'on me parlait, j'étais terrifiée à l'idée de traverser la rue, je voyais trouble tout le temps. Et puis le weekend est arrivé, et je devais héberger une amie chez moi TOUT le weekend. En temps normal c'est chouette, là j'ai paniqué 3 jours à l'avance à l'idée d'avoir quelqu'un chez moi à qui faire faire des choses dans Paris au lieu d'être tranquillou en train de déprimer sous ma couette (seule activité désirable dernièrement). C'a été dur, des fois j'avais envie de lui hurler de se taire, mais j'ai tenu. Elle m'a forcée à sortir voir des amis, et c'était formidable. J'ai continué à me sentir très mal, mais de là tout est allé extrêmement vite.

J'ai vu un médecin qu'on m'a conseillée, ici, qui m'a diagnostiqué une hyper-anxiété et début de dépression. Je suis donc sous anxiolytiques depuis 2 jours et je vais être suivie par un psychiatre en complément. Le soir même j'ai revu les garçons de mon groupe (je n'avais pas envie de revoir Albert...) et c'était génial. Pour moi Albert sera toujours ce garçon dur au charisme invraisemblable, très beau, très intelligent et qui, de façon étonnante, s'est montré hyper attentionné et compréhensif quand je lui ai raconté mes déboires psy. Je l'adore. Je l'adore vraiment. Mais plus comme avant. Pareil pour les deux autres, j'ai un peu (beaucoup) lâché prise sur notre relation, je prends ce qui vient avec gratitude, sans me donner de façon inconsidérée, sans m'abîmer pour le plaisir d'avoir mal. J'angoisse moins sur ces relations avec eux, et je crois que je me sens mieux du coup. J'ai eu quelque part la certitude qu'ils m'adoraient aussi, mais que la relation que nous entretenions n'était pas du tout cette fusion dont j'ai souvent ressenti le besoin extrême. J'ai repris mes recherches, doucement, je me fais du bien. Je réalise que je me suis auto-détruite pendant un an, que j'ai sciemment cherché à me faire du mal, à me faire souffrir, à me punir de quelque chose. Je me sens un peu conne d'en être arrivée là, mais maintenant je sais que je dois prendre soin de moi, dans tous les sens du terme. Et je crois très sincèrement que je n'aurais jamais réussi à réaliser tout ça sans votre soutien indéfectible. Le chemin est encore très très long mais je comprends un peu mieux où je ne dois pas aller. Merci infiniment.

Dernière chose, totalement invraisemblable, j'ai rencontré un garçon. Je ne m'emballe pas, je n'attends rien de lui et il vaut mieux qu'il n'attende rien de moi, mais il y a ce garçon quand même. Et l'attention et l'intérêt qu'il m'a montrés, par comparaison au silence glacé d'Albert, m'ont aidée à finir de dissiper les dernières illusions. J'ai toujours un pincement au coeur, on va pas se mentir, mais j'ai DECIDE que je ne voulais plus souffrir pour lui. Je regrette un peu de ne pas avoir pu tout lui dire sur mes sentiments, mais c'est totalement hors-sujet aujourd'hui. Je suis même plutôt heureuse de n'avoir pas tout gâché entre nous, notre amitié et nos projets et la confiance qu'il continue de placer en moi et notre relation.


Voilà, un message plutôt optimiste ! Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas écrit autre chose que "je voudrais disparaître/mourir" dans mon carnet... J'y vais doucement, tout doucement. Dans tout ce que je fais. Je ne sais pas si c'est le xanax qui me rend apaisée comme ça ou un ensemble de choses qui me soulagent toutes un petit peu (rien à voir mais bon dieu ce que ça fait dormir ce truc, impossible de me réveiller le matin).


Je reviens vite vous donner des nouvelles <3
#1255926
Coucou Janysse!!!

Ahhh que je suis heureuse de lire ça !!
Je réalise que je me suis auto-détruite pendant un an, que j'ai sciemment cherché à me faire du mal, à me faire souffrir, à me punir de quelque chose. Je me sens un peu conne d'en être arrivée là, mais maintenant je sais que je dois prendre soin de moi, dans tous les sens du terme.
Tu n'as pas à te sentir "conne"!!! en revanche, voilà, j'espère que tu vois ce que je voulais dire quand je te disais que tu croyais AVANT être lucide, mais que c'était "la maladie" qui parlait, et qu'en fait, c'est quand on est soigné, qu'on est lucide: lucide sur notre mal être, sur notre auto destruction, et donc lucide sur la nécessité de se faire aider
Je ne sais pas si c'est le xanax qui me rend apaisée comme ça ou un ensemble de choses qui me soulagent toutes un petit peu (rien à voir mais bon dieu ce que ça fait dormir ce truc, impossible de me réveiller le matin).
Le Xanax y est pour beaucoup! et ensuite c'est un cercle "vertueux", le fait que le Xanax baisse ton anxiété, ton raisonnement reprend le dessus et te permet, "naturellement" d'aller mieux sur le reste

si tu es trop dans le coltard le matin, parles en à ton médecin, ou diminue de toi même un peu la dose...on ne réagit pas tous dans les mêmes proportions, moi je sais que 1/4 de lexomyl me fait un effet boeuf :lol: alors que d'autres doivent en prendre un entier pour sentir la différence

en principe, l’anxiolytique ne fait pas dormir (ce n'est pas un somnifère) l’anxiolytique, fait baisser l'anxiété , ce qui permet à ton corps et à ta tête de lâcher prise et donc si tu as besoin de dormir, ...de dormir!

si tu as du mal à te réveiller le matin, c'est que soit tu en prends trop la veille, soit, plus probablement, ça fait des MOIS que tu dors mal et ton corps se rattrape !!

Tu vas voir, ça va aller de mieux en mieux! et ne t'inquiète pas (oui oui je sais que ça va t'inquiéter très vite) de l'accoutumance...on peut en prendre 12 semaines sans problèmes, et ensuite avec l'aide de ton psychiatre, tu pourras diminuer, alterner, etc...

je sais que quand je dois en prendre, au début, ça me fait tellement de bien que l'idée même qu'un jour je devrais arrêter me panique!! tu sais, un peu comme un mort de faim, à qui on donne un bon poulet et qui se dit "mais c'est trop bon je pourrais jamais m'en priver!!" mais en fait, au bout d'un moment, tu vas aller BIEN et tu te sentiras toi même assez forte pour t'en priver....

ensuite il est probable qu'à vie, tu ais besoin par période, de temps en temps, d'en prendre...ce n'est pas grave du tout, tu verras ça avec ton psy !

Les AD c'est tout à fait différent, ça se prend uniquement sur la durée :) je suis moins "calée" là-dessus!!

En tous les cas ça me fait un immmmmmmmmmmmmmmense plaisir de te lire comme ça !!

:bisou: :bisou:
#1257331
Bonjour à tous, bonjour Paige :)

Je viens vous donner quelques nouvelles. Après 2-3 jours sous Xanax où la vie me paraissait de nouveau affrontable et même désirable (vous vous rendez compte ?) les effets se sont un peu estompés. Je retombe régulièrement dans l'angoisse, j'ai des moments terribles, d'autant plus terribles que je sais ce que c'est et que j'ai peur de ne jamais m'en sortir. Je vous écris là dans un moment d'apaisement mais des fois, de trop nombreuses fois, je craque complètement. Et, de plus en plus souvent, je n'arrive pas à me lever le matin, je peux rester deux heures au lit avant de réussir à m'en extraire. La moindre activité autre que regarder une série ou dormir me demande un effort surhumain. Et, quand j'arrive à sortir de chez moi et aller faire les choses que je dois faire, l'angoisse me remplit de bas en haut, je vois trouble, j'ai peur.

Néanmoins, je me force quotidiennement à ne pas me laisser enfermer là-dedans (maintenant que je sais que la dépression me guette pour de bon). Je vois des gens quasiment tous les jours, je sors de chez moi, je cuisine beaucoup, je dors, je me repose. Je vois ma psy deux fois par semaine, et je vois bientôt une psychiatre en complément. Je me soigne en fait. J'essaie de me contenter du dosage minimal pour les anxiolytiques, de ne pas y recourir à chaque fois que j'ai un coup de stress, de faire sans. Car oui, tu as vu juste, j'ai peur de l'accoutumance !!! Mais du coup c'est peut-être idiot parce que je me laisse souffrir au lieu de prendre ces médicaments faits exprès pour me soulager...

Deux angoisses cependant. La première, je suis incapable de me remettre au travail (intellectuel j'entends). Parfois j'ai des trous de mémoire, et j'ai du mal à me concentrer au point de ne pas pouvoir lire, même des romans (le xanax?). Je sais que je dois encore me reposer, me laisser du temps, mais j'ai cette peur panique, tapie quelque part que je perds du temps, que je prends du retard, que je n'y arriverai pas. Et si je n'arrivais pas à me remettre au boulot ?

Deuxième chose, ce garçon que j'ai rencontré. Je suis parfaitement consciente que je m'angoisse pour rien, mais le fait d'angoisser pour ça m'angoisse (vous voyez le truc ?). On se voit régulièrement, on s'écrit tous les jours, on passe des nuits de folie, et ça me fait un bien incroyable. Autant que ça me fait peur. J'essaie de ne pas me poser de questions pour le moment, de laisser ça tranquillement se faire, de laisser se dérouler les choses parce que c'est si bon. Mais je sais qu'il voudrait, à terme, qu'on soit un couple. Et moi je ne veux pas. Et j'ai peur de cette conversation, j'ai peur de tout gâcher, et pour avoir passé un certain temps sur ce forum, je ne veux pas être celle qui fait souffrir l'autre parce qu'elle ne veut pas s'engager. Vous l'aurez compris, j'anticipe toutes les choses qui pourraient mal se passer, dans l'anxiété permanente. Je ne peux pas m'empêcher de baliser, réfléchir, angoisser, mais je SAIS que je suis en train de ne pas être lucide, et de me torturer l'esprit "pour rien" (c'est déjà un sacré progrès je crois).

Je lutte tous les jours. Chaque jour est une nouvelle bataille, où la première épreuve est de sortir de mon lit. Il y a des heures d'angoisse, des choses qui brûlent et parfois le sentiment insurmontable que tout est fini, que je n'y arriverai jamais. Mais je continue à m'accrocher, étonnamment. Et je m'autorise enfin à être fière de moi pour toutes ces choses que je continue de faire et d'accomplir chaque jour.

D'immenses baisers à vous tous
#1257336
Bonjour Oph,

Merci pour ton message :)

Même s'il me plonge dans une angoisse terrible là. Un mot, une ligne, et je meurs. Je vois parfaitement ce que tu veux dire, mais j'avais l'impression d'avoir déjà touché le fond et d'être en train de remonter. Je me suis peut-être trompée depuis le début. Mais je ne veux/peux/dois pas m'écrouler plus que ce que je l'ai déjà fait, cette année il y a trop de choses en jeu. J'ai pris un risque immense en me lançant dans ce que je suis en train de faire, je ne peux pas m'effondrer encore plus. J'avais l'impression de remonter un peu la pente, sans me mettre de coups de pieds au cul mais en y allant tout petit par tout petit...

Ce garçon je ne l'avais pas vu venir, je ne le voulais pas, je n'avais l'intention de rien du tout et non je n'ai absolument pas la place pour une histoire et c'est ça aussi qui me rend folle. Il me fait du bien, et passer du temps avec lui m'apaise. Je suis peut-être folle et inconsciente de vouloir continuer à le voir. Mais j'ai l'impression de prendre soin de moi aussi de cette façon, en m'autorisant à me dire que je peux plaire à quelqu'un, qu'il ne me ment pas quand il dit que je lui plais, que ces moments sont une joie simple. Ca tombe super mal c'est clair.

Je reviendrai peut-être vous dire d'ici deux mois que je suis en HP hahaha.

D'ici là j'ai décidé de ne plus réfléchir à rien... Je sais que je vais mal. Mais dès que j'y pense je me sens désespérée et j'ai envie de mourir. Je fais ce que je peux vraiment. Mais tu as peut-être raison et je devrais tout arrêter.
#1257339
Oph a écrit : 01 oct. 2017, 17:30 Mais je doute que refuser de prendre un dosage adéquat de médicaments soit une bonne idée.
C'est la réflexion que je me suis faite en allant faire mon shampoing. Tu as entièrement raison, j'ai pris ce qu'il fallait et ça va mieux.

J'ai réagi un peu vite et totalement à chaud à ton message. J'y penserai avec plus de recul, je suis peut-être pour une part dans le déni. En fait si, tu as parfaitement raison. Mais chaque jour m'apporte une nouvelle réponse. Je dois voir mon boss demain, et j'ai décidé il y a un moment de lui annoncer que je continue de travailler pour lui, mais que je ne travaillerai pas aux publications qu'il avait prévues pour moi ce mois-ci. Le déni, dans ce que tu m'expliques, aurait été de quand même vouloir me lancer dans ces choses si j'ai bien compris. Il y a peut-être d'autres domaines encore où je ne suis pas redevenue lucide, mais ça viendra. Je reste confiante et optimiste.

Je t'embrasse
#1257342
Bonjour Janysse

je pense que tu dois surtout être bien plus et mieux suivie médicalement parlant. Au moins au début. on ne donne pas du Xanax comme ça, en disant aux gens de se débrouiller. Ou en tous les cas, les "gens" peuvent alors dire au médecin: nan, moi ça, ça me va pas, ça m'angoisse

donc je ne me rappelle plus mais où en es-tu d'un rdv psychiATRE pour les médocs?

ensuite, il faut mettre en place un protocole avec le prescripteur de médocs

combien? quand? combien de temps? bilan tous les combien?

là, la prise du médoc t'angoisse, ce qui est un "comble", tu vois?

Et ensuite, conviens avec ce psy que tu l'appelles si tu ne vas pas bien.

tu ne peux pas rester seule, comme ça, à te laisser "mourir", c'est tout bonnement impossible, d'accord?

Je crois que oui, quand tu auras réussi à trouver un équilibre médicamenteux qui te rendra la vie acceptable alors tu pourras t'attaquer au fond de la dépression. Ce n'est pas le cas, mais tu ne peux pas le faire seul, il te faut un médecin pour ça, et de préférence un médecin qui sait de quoi il parle.

Si ce n'est pas le cas (lenteur des rdv avec un psychiatre), retourne voir le généraliste qui te l'avait prescrit

prendre 2/3 jours de Xanax, ce n'est rien. ni en terme thérapeutique (pas le temps de te faire du bien) ni en terme bien sûr d'accoutumance.

Prendre du Xanax seulement quand tu n'en peux plus, je ne pense pas non plus que ce soit l'idéal au début. Car la crise est là et ensuite c'est très difficile d'en sortir. Là aussi, à voir avec un médecin

il faut trouver TA dose, TON équilibre, et surtout, rester en contact "permanent" avec le prescripteur pour pouvoir en parler avec lui et ne pas être seule face à ça, aussi :)

pour le reste, tout le reste, ça n'a pas d'importance :) ça suivra :) tout suivra quand tu te sentiras un peu mieux :)

Des bisous! et ne reste pas seule!
#1257348
Merci Oph:)

Bonjour Paige !

Je suis bien d'accord c'est totalement absurde cette histoire de médicaments ! En fait je crois que ça vient de très loin, j'ai entendu toute mon adolescence (j'avais de gros problèmes d'insomnies et je prenais déjà des trucs pour dormir, un peu en dehors des clous) que ce genre de médication était dangereuse, qu'il ne fallait pas etc... Pendant 10 ans peut-être ! Donc j'ai un peu un blocage à ce niveau-là mais comme j'ai fini par accepter l'idée que j'étais MALADE et qu'il fallait me faire SOIGNER, ce blocage-là ne va pas tarder à sauter. Déjà à la lecture de vos messages je me rends bien compte qu'il faut aller plus loin !

Du coup pour répondre à ta question, ça a pris un peu plus de temps que prévu pour trouver un psychiatre, mon CMP ne pouvait pas me prendre avant peut-être un mois voire plus, les collègues que ma psychologue m'a indiqués prenaient des honoraires bien trop élevés, de l'ordre de 100 euros la séance (c'est l'enfer sur Paris !!!) donc j'ai fini par me débrouiller toute seule, me renseigner auprès de ma mutuelle pour les taux de remboursements (comme c'est encore celle de mes parents je n'ai pas pu le faire moi directement et attendre un retour), et là encore c'est une sacrée jungle. BREF, c'est un parcours du combattant mais j'ai un rdv dans une semaine chez une psychIATRE en plus spécialiste de l'enfant et de l'adolescent (je ne sais pas pourquoi, ça me rassure).

D'ici là je mange bio et je lis des BD. (tout va bien quoi ! ^^)

Des bisous :)
#1257349
Bon parfait. En attendant tu vas prendre la dose de xanax que le toubib t'a prescrite tous les soirs d'accord? Une semaine ce n'est rien. Tu diras au psychiatre que c'est moi qui t'ai forcé ;)
Tu dois arriver à te reposer et souffler d'accord ? Tu es ok? Une semaine :) et après le chiatre prends le relais. Tu en penses quoi?
#1257350
Bon parfait. En attendant tu vas prendre la dose de xanax que le toubib t'a prescrite tous les soirs d'accord? Une semaine ce n'est rien. Tu diras au psychiatre que c'est moi qui t'ai forcé ;)
Tu dois arriver à te reposer et souffler d'accord ? Tu es ok? Une semaine :) et après le chiatre prends le relais. Tu en penses quoi?
#1257359
Je prends ma dose matin et soir ! (Je ne suis pas à l'ouest à ce point haha^^)
C'est plutôt le reste, le "vous pouvez en prendre jusqu'à 4 par jour si le besoin se fait sentir" qui me panique un peu, je ne sais pas trop à quel moment j'en ai "besoin". Pour le reste oui bien sûr, ça n'était peut-être pas très clair mais je ne me contente pas d'en prendre un tous les trois jours haha ! Mais je vais m'autoriser à en prendre un peu plus si ça ne va pas. J'attends mon rdv psychiatre pour faire le point et voir comment faire pour la suite :)

:bisou: :bisou: :bisou:
#1257364
Ah très bien! Pardon je n'avais pas compris!

Moi au début je conseillerai d'être régulière dans tes prises. Donc en prendre 1 à midi par exemple. Systématiquement. Au moins 1 semaine.

Le coup de "à la demande" ça va quand notre état est un peu stabilisé je pense. ..

Courage des bisous!
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