Janysse Posté(e) le 17 janvier 2023 Auteur Partager Posté(e) le 17 janvier 2023 Je ne pense pas que ce soit malveillant de sa part, je pense qu'elle reconnaît justement les limites de ce qu'elle peut faire et me suggère un accompagnement plus spécialisé. Le mot "normal" n'est pas d'elle, c'est moi qui le tourne comme ça (je ne sais plus quels étaient ses termes exactement). C'est quelqu'un à qui je fais énormément confiance, elle est très bienveillante et j'ai effectivement beaucoup progressé avec elle. Mais ça ne suffit pas, elle constate quelque chose de "rigide" qui résiste à la thérapie (ce sont ses termes cette fois-ci).J'étais prête à m'inscrire dans une étude clinique neuro-bio-psy sur la bipolarité... mais je ne remplis pas les critères ! Je suis quand même très contente de constater mes avancées, et si consulter d'autres personnes me permet de mieux comprendre tout ça alors allons-y. J'ai moi-même pensé à demander un deuxième avis de psychiatre quand la mienne m'a prescrit les AD il y a 10 jours. Je pense que ça s'avère nécessaire quoiqu'il se passe !Mais merci beaucoup pour ta bienveillance IVV, je t'embrasse Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elieza Posté(e) le 18 janvier 2023 Partager Posté(e) le 18 janvier 2023 Coucou Janysse!Oui, prend un deuxième avis, ça ne mange pas de pain.Après il y a aussi un moment je crois ou il faut accepter (ça a été mon cas il y a quelques années) que tout ne peut pas être réglé, qu’on restera des personnes un peu plus fragiles, mélancoliques, avec des hauts et des bas, qui avons besoin de béquilles mais c’est ok.Ça ne fait pas de nous des détraqués et parfois les bas font très mal, mais ça fait partie de la vie-de nous. C’est une part de notre identité.Qui vient en « balance » du reste, notre empathie, notre bienveillance, notre souci de l’autre, nos qualités d’écoute.Et oui ça peut être douloureux…mais ce n’est pas ce qui nous définit, et il faut trouver un modus vivendi avec ces côtés un peu plus sombres et tumultueux.Je t’embrasse très fort. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Georges I. Abdamiaou Posté(e) le 18 janvier 2023 Partager Posté(e) le 18 janvier 2023 “Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière.” Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Georges I. Abdamiaou Posté(e) le 18 janvier 2023 Partager Posté(e) le 18 janvier 2023 Boulot, sexe, jeu, drogues légales ou illégales, nous sommes tous des addicts donc les médocs c'est pas un jugement de valeur de ma part, c'est mon empirisme, j'ai vu quelqu'un se faire déglinguer par un psychiatre qui à mes yeux faisait des expériences, ça laisse un goût amer.Rien de plus difficile que d'avoir de la douceur pour soi même quant on a été écorché par la vie.Cajolez vous les filles. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 20 janvier 2023 Auteur Partager Posté(e) le 20 janvier 2023 Coucou Janysse!Oui, prend un deuxième avis, ça ne mange pas de pain.Après il y a aussi un moment je crois ou il faut accepter (ça a été mon cas il y a quelques années) que tout ne peut pas être réglé, qu’on restera des personnes un peu plus fragiles, mélancoliques, avec des hauts et des bas, qui avons besoin de béquilles mais c’est ok.Ça ne fait pas de nous des détraqués et parfois les bas font très mal, mais ça fait partie de la vie-de nous. C’est une part de notre identité.Qui vient en « balance » du reste, notre empathie, notre bienveillance, notre souci de l’autre, nos qualités d’écoute.Et oui ça peut être douloureux…mais ce n’est pas ce qui nous définit, et il faut trouver un modus vivendi avec ces côtés un peu plus sombres et tumultueux.Je t’embrasse très fort. Je sais que je ne serai jamais "guérie" , que je serai toujours un peu fragile, angoissée, insécure, et que ça ne fait pas de moi une folle furieuse ou quelqu'un qui a moins de valeur, ou ne mérite pas d'être heureuse. Mais je crois que j'en suis venue à associer ce processus de thérapie, de réparation, avec la possibilité de vivre une histoire heureuse avec quelqu'un. Rationnellement je sais que ça n'a rien à voir, que des gens pour le coup vraiment frappés sont en couple, mais je crois que quelque chose au fond de moi pense que ce que je suis, cette fragilité que j'ai, ces divers troubles psy que j'essaie de soigner = je ne suis pas assez, pas assez aimable, pas comme il faut pour être aimée ou être en couple. Si je suis tout à fait honnête et un minimum lucide, je dirais qu'il y a quelque chose de l'ordre du "je me fais soigner et il faut que j'aille mieux pour pouvoir enfin être avec quelqu'un". Comme cette histoire de cercle vicieux/vertueux où plus tu as peur d'être seule plus tu transpires cette peur. Je crois que j'ai intégré qu'il fallait que je sois complètement guérie et complètement détachée de cette peur-là pour connaître une vie à deux heureuse. Or c'est précisément ce truc, cette peur panique dont j'aimerais me débarrasser mais je n'y arrive pas et c'est encore plus flippant...Je suis en boucle là-dessus depuis des années, et c'est sur ce point-là que ma psy trouve que je pourrais avancer plus. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 3 février 2023 Auteur Partager Posté(e) le 3 février 2023 Coucou tout le monde !J'en suis la première étonnée mais... Je vais mieux, bien même ! Ma vie tourne autour de ma thèse, mes séances d'escalade, mes répétitions de chant, faire la cuisine, et boire des coups avec les copines le vendredi ou le samedi. J'ai une routine assez carrée, dans laquelle je travaille à la bibli de 9h à 19h, escalade deux fois par semaine de 17h30 à 20h, les autres soirs je cuisine en prévision des autres jours, le vendredi soir un petit verre, samedi bibli, et le dimanche grimpe. Rien de folichon, pas de joie extraordinaire mais je ne vais pas mal. Je m'accroche à tout ça, et la certitude de faire tous les jours la même chose ou presque est extrêmement réconfortante pour moi (ç'a toujours été comme ça, j'ai besoin de ce genre de béquille). Et dans cette discipline, le travail intellectuel peut se déployer. J'avance, aujourd'hui je dois commencer à écrire (un mois que je dis ça) mais cette fois j'y crois. J'ai tout bien préparé, j'ai relu mes notes (6 petits carnets de 192 pages) et mon journal (3 grands carnets de 240 pages manuscrites), relu les moments de ma vie où il y avait des garçons avec moi, où il y avait mon ex surtout, et cette lecture a été un peu difficile mais c'est comme ça. Je suis prête à écrire, enfin !J'ai reparlé à ma psy de notre dernière séance, lors de laquelle elle m'avait dit que je pourrais avancer plus. J'ai dit que ça m'avait vexée, blessée. Je n'aurais jamais fait ça avant, revenir sur une séance en pointant ce qui m'a déplu. Alors on a tout repris, toutes ses notes depuis la première séance il y a 2 ans et demi. Et en fait, j'ai avancé sur TOUS les fronts, tous. Les souvenirs traumatiques d'enfance, la relation avec mes parents, les évènements nuls de ma vie d'adolescente, toute la détresse qui me submergeait, tout. Et ça m'a reboostée, ça m'a fait un bien fou. Je me sens beaucoup plus légère et même joyeuse depuis.Les antidépresseurs font effet, évidemment. Ça marche bien, je n'ai pas d'effet secondaire particulièrement violent (des nuits très agitées, des rêves vraiment bizarres mais j'ai l'habitude), et je me sens plus capable de vivre ma vie, et j'ai même envie de la vivre. Plus d'idées noires du tout. Je suis très fatiguée mais je commence une cure de vitamines pour y remédier. Ma psychiatre est satisfaite, on garde la dose comme ça, et je ne veux pas vous revoir avant 6 mois, allez écrire votre thèse ! Voilà, ça va bien en fait ! Hier soir ma copine d'escalade m'a regardée bizarrement et a fini par me lâcher "mais tu es rayonnante toi ce soir" :lol: Le fait de la retrouver 2 à 3 fois par semaine, le fait de voir mes potes le week-end font que j'apprécie ma solitude de la semaine à la bibli. Je me sens moins seule qu'avant, j'apprécie ma propre compagnie. Je suis toujours triste, en colère, et mon ex me manque beaucoup, tous les jours, je pense à lui tous les jours, je pleure encore parfois, souvent, mais ça ne m'empêche pas de vivre et d'avancer. Les angoisses, l'avenir, le célibat, tout ça existe toujours mais je le mets de côté pour le moment (et je le ressors chez ma psy deux fois par mois). Le sport m'aide énormément, je n'en ai jamais fait autant de ma vie c'est incroyable. Je pars de très loin mais je progresse à chaque séance et c'est très gratifiant.J'avance doucement mais tranquillement, je profite de ce moment de sérénité, de calme certitude, il y aura encore des bas mais j'ai passé le plus dur. J'espère que tout le monde va bien, ici il fait un soleil magnifique, 15 degrés... :bisou: Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Agatheyzac Posté(e) le 3 février 2023 Partager Posté(e) le 3 février 2023 Très heureuse de lire ces mots Janysse <3 bon weekend à toi <3 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
petitejoueuse Posté(e) le 6 février 2023 Partager Posté(e) le 6 février 2023 Bonjour,J'ai lu, ou plutôt dévoré, avec beaucoup d'attention et d'émotion ces 74 pages.Merci à toi Janysse d'avoir partagé ton histoire, ton évolution toutes ces années, et de le faire encore.Merci à toutes celles et ceux qui sont intervenus sur ton fil pour les pistes partagées, avec tant de bienveillance. Vos échanges m'ont énormément aidée, m'aident encore, je n'hésite pas à les relire.Comme tu le dis dans ton dernier message, je trouve que tu as énormément évolué toutes ces années et c'est un plaisir de te lire, et de voir toutes ces évolutions dans ta vie, qu'elles soient dans tes actions ou dans tes réflexions. Oui ce n'est pas linéaire, il y a parfois des hauts et des bas, mais je trouve que la tendance est ascendante et c'est très encourageant.Je suis heureuse de lire que tu te sens mieux ces derniers temps, je te souhaite que ça dure. Et si un coup de moins bien arrive (ou plutôt quand il arrivera, on sait tous qu'il en viendra), souviens-toi que jusque là tu t'es toujours relevée et que tu as toutes les ressources en toi pour le faire, encore et encore.Je te souhaite de poursuivre ton cheminement et de profiter à fond du voyage.PJ Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 10 février 2023 Auteur Partager Posté(e) le 10 février 2023 Merci Petite joueuse pour ton passage et tes encouragements :) Ce matin je commence ma journée en pensant très fort à mon ex. C'est sans doute le mec que j'ai le plus aimé, et avec qui j'ai vécu ma plus jolie histoire. C'en est presque ridicule à côté des 13 ans passés avec la mère de sa fille. Et puis je me souviens d'être douce avec moi-même. J'ai compté, j'ai vraiment compté. C'est moi qui lui ai appris la douceur et la sécurité. Je ne suis pas "rien" à côté de son histoire précédente, je ne suis pas ridicule de l'avoir aimé comme je l'ai fait. J'essaie de me souvenir que ça fait seulement 1 mois et demi que c'est fini, que c'est normal d'avoir le coeur lourd, que c'est normal d'avoir envie de pleurer en rentrant de la bibliothèque, que c'est normal de l'aimer encore. Que ça passera. Paradoxalement, c'est un moment que j'aime bien, celui de la reconstruction. Comme je suis encore blessée de cette rupture, il est trop tôt pour envisager quoique ce soit avec quelqu'un d'autre, et ça me libère quelque peu de cette angoisse du célibat à venir. Moi qui suis toujours si arrangeante avec tout le monde, qui ne dit pas toujours non quand j'ai envie parce que j'ai peur de déplaire, je m'autorise à être parfaitement égoïste, à faire les choses qui me plaisent avant tout, à dire non à tout ce qui ne m'intéresse pas. Je prends soin de moi comme de la chose la plus précieuse au monde, tout ce que je fais c'est pour moi, pour mon bonheur, pour mon futur. Je prends soin de moi comme j'ai pris soin de lui. Voilà, j'avais besoin d'écrire tout ça, que tout ira bien, que je fais tout ce qu'il faut et de la meilleure façon possible, plutôt que de commencer ma journée dans les larmes. Et ça va mieux.Je vous embrasse Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elieza Posté(e) le 11 février 2023 Partager Posté(e) le 11 février 2023 Bisous Janysse! Garde le cap! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 16 février 2023 Auteur Partager Posté(e) le 16 février 2023 Je garde le cap ! Je pense à lui tous les jours, je me suis même mise à rêver de lui, mais je vis ma vie, et elle est très chouette. Bisous ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 19 mars 2023 Auteur Partager Posté(e) le 19 mars 2023 Hello tout le monde !Je voulais vous écrire hier, vous parler un peu de ma vie, vous dire à quel point elle était chouette et à quel point j'étais fière de la vivre. Ma thèse avance, c'est ma priorité absolue et même si c'est très stressant cela remplit ma vie de joie et d'épanouissement. Je grimpe toujours deux à fois par semaine avec mon petit groupe et c'est complètement fou d'avoir trouvé ça à ce moment de ma vie. Quand je suis sur le bloc ou sur la paroi en falaise, il n'y a plus de place pour les pensées négatives, pour l'angoisse existentielle ou la tristesse, il n'y a que la paroi sous mes doigts, mes pieds qui tiennent, qui poussent, qui sautent, et tout mon être est tendu vers la prochaine prise, et je suis toute entière à ce que je fais, dans le moment présent - c'est très nouveau pour moi, et je ne savais pas jusque là que j'en avais autant besoin. Et puis... et puis j'ai rencontré quelqu'un à la salle. On a grimpé ensemble, on est allé boire des coups entre copains et puis on a commencé à se voir tous les deux et on a fini par se sauter dessus. C'était très surprenant, doux, tendre, hyper safe mais j'ai commencé à angoisser. J'ai fait une nuit d'insomnie, et je savais que quelque chose n'allait pas trop. Je le comparais souvent dans ma tête à mon ex, et j'avais peur que ça soit aussi rapide après ma rupture. Mais j'ai mis tout ça sous le tapis, et chaque moment qu'on passait ensemble était plus doux et éloignait le souvenir de mon ex. Je pensais que je ne cherchais rien de sérieux, juste de la douceur et de la tendresse, et ça me convenait. Et puis... hier il m'a appelée pour me dire qu'il avait rencontré quelqu'un et qu'il fallait qu'on arrête, qu'il était désolé, qu'il connaissait cette nana d'avant, qu'elle venait de se séparer et qu'elle était revenue vers lui, que ça avait tout chamboulé parce que c'était elle qu'il avait en tête maintenant. Que nos moments étaient géniaux, que j'étais une fille géniale, mais qu'il ne voulait pas jouer sur deux tableaux.C'était si soudain, si inattendu, j'étais sous le choc. On a réglé ça au téléphone comme deux adultes, j'ai dit que j'étais hyper déçue et dégoûtée mais que c'était comme ça. Il a dit que c'était une question de timing, que c'est toujours une question de timing et ça me fait doucement grincer des dents mais bon. Peut-être que des fois c'est vraiment ça. Je me suis dit que j'étais tombée sur un mec bien, qui fait ça correctement, j'ai mal mais ça passera. Et puis... Il m'a écrit pour me dire que j'étais une fille exceptionnelle, qu'il se souviendrait de chacun de nos moments et que je méritais d'être heureuse avec quelqu'un qui serait vraiment avec moi. Et là j'ai vrillé. Parce que c'était mot pour mot le message de rupture de mon ex, il y a trois mois jour pour jour. Ça m'a mise en colère. Je ne te demande pas de gérer ma peine, ne me demande pas de gérer ta culpabilité. Parce que ce message c'est pour que lui se sente mieux par rapport à ce qu'il fait. Y'a rien pour moi là-dedans, que des miettes de culpabilité. Ma politique c'est ne rien répondre, ne rien donner. Cette fois j'ai répondu à chaud que c'était les mêmes mots que chaque mec qui m'avait jetée m'avait dit ou écrit et que j'y croyais pas une seule seconde. Garde ta pitié pour toi quoi. J'étais patraque hier soir mais ça allait. Et là aujourd'hui, en rentrant de l'escalade, je n'ai fait que pleurer pendant 3 heures. Ce n'est pas tant ce truc de 3 semaines qui me rend triste, mais ça a rouvert toutes les blessures qui n'étaient pas pansées, tout ce que j'avais foutu sous le tapis, et c'est mon ex que je pleure encore. J'essaie d'être douce avec moi, de me dire que je n'avais rien cherché, qu'il m'est tombé dessus et que c'était hyper chouette, que ce n'est pas de ma faute, mais je m'en veux quand même de m'être ENCORE lancée dans un truc alors que je n'étais pas solide sur mes appuis. J'ai presque honte de revenir écrire ça, d'être toujours la Janysse qui galère avec les mecs et qui se fait jeter, qui fait n'importe quoi alors qu'elle n'est pas guérie. Je me juge énormément alors que j'aurais besoin d'être douce avec moi. J'ai des projets plein la tête, je me vois vivre seule dans ma maison dans les Cévennes, je me vois faire un enfant seule, deux peut-être, sans mec, dans un chemin de vie qui n'est peut-être pas celui dont on m'a inculqué que c'était le seul valable. Mais dans ces moments-là, quand j'ai vécu autant de tendresse, aussi simple, c'est difficile de rêver de ça, parce que je veux cette tendresse-là, je veux ce truc-là tous les jours, et je ne veux pas vivre sans, vraiment. J'essaie de prendre du recul, de rester lucide sur le fait que j'étais de toute façon angoissée quelque part donc que ça n'était pas bon pour moi, mais je ne sais plus si c'est un vrai soulagement parce que je n'étais pas prête, ou le soulagement de souffrir maintenant et d'éviter la grande douleur qui vient plus tard parce que tous les hommes finissent toujours par me quitter. C'est très confus dans ma tête, tout ce que je sais c'est que j'ai passé une heure à pleurer par terre sur mon carrelage et que je n'en peux plus de vivre ça. Je ne comprends pas pourquoi c'est aussi compliqué pour moi. Je ne comprend pas pourquoi ça ne marche pas. Est-ce que quelque chose cloche autant que ça chez moi ? Est-ce que je joue vraiment de malchance à chaque fois ? Je veux garder en tête toute la montagne que j'ai déjà gravie, tout ce qui est acquis pour de bon, mais c'est vrai que ce soir c'est un peu difficile de rester positive et sereine. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Selmasultane Posté(e) le 20 mars 2023 Partager Posté(e) le 20 mars 2023 hello Janysse,désolée de ce que tu traverses.Ne t'en veux pas : tu as su saisir et profiter de bons moments avec quelqu'un, et moi j'y vois surtout de l'instinct de vie, et une capacité au bonheur ( et pas une occasion de te flageller parce que tu as vécu ça alors que tu n'étais pas encore cicatrisée . Après tout, si seuls les gens parfaitement droits dans leur bottes avaient droit à vivre une relation, ça n'en laisserait pas beaucoup ;) )Maintenant la fin de cette relation fait mal, c’est normal . Mais ça ne dit rien de ton avenir donc il me parait très prématuré de se projeter façon "elle a fait un bébé toute seule" . (seuls les seniors auront la ref ;) ). J'ai reçu il y a quelques jours un texto m'annonçant une naissance , de la part de quelqu'un que j'ai rencontré ici , fort mal en point et ayant perdu espoir pour pas mal de raisons. La vie réserve de belles surprises , j'ai eu très souvent l'occasion de le constater autour de moi, du haut de mon grand âge ;) .bon courage à toi, bises Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 20 mars 2023 Auteur Partager Posté(e) le 20 mars 2023 Coucou SelmaMerci pour tes mots, j'avais besoin de lire ce genre de choses, merci vraiment. Il y a encore deux mois ça me paraissait impossible de vivre de nouveau quelque chose avec quelqu'un, j'idéalisais encore beaucoup mon ex, et cette histoire m'a au moins fait prendre conscience du fait que c'est possible, que ce sera nécessairement différent, que ce ne sera pas avec quelqu'un qui est lui ou comme lui, et que ça n'en sera pas moins bien pour autant, au contraire.Alors que mes précédentes histoires se terminaient quand il n'y avait plus rien de possible, que la relation était arrivée au point de non retour, que ce qui était à vivre avait été vécu, là c'est le deuil d'une relation qui aurait pu être et ne sera pas que je dois faire, et c'est plus difficile que ce que je pensais. C'est d'autant plus difficile que c'est un gars bien, qui a fait les choses décemment... et que je connais à peine donc que j'idéalise beaucoup. Je crois que c'est plus facile quand les hommes se comportent comme des goujats, parce que la colère qui vient et le dégoût m'aident à me détacher d'eux.J'essaie de tirer du réconfort dans le fait que la vie change, que rien n'est permanent. Il y a un an nous fêtions l'anniversaire de mon ex et nous étions fous amoureux. Aujourd'hui il ne reste plus rien de cette relation et alors qu'avant ce genre de pensée me rendait triste et sombre, désormais c'est presque joyeux de constater cela, que rien ne dure, même pas le chagrin. Je ne sais pas où je serai dans un an et je suis presque heureuse de savoir que j'ai encore toute une année pour le découvrir. Je suis de nouveau en Cévennes dans mon village chéri, c'était prévu avant que l'autre m'appelle pour mettre fin à ce début de relation, et c'est rigolo parce qu'après la première rupture avec mon ex j'ai atterri là pour une répétition, qu'après la deuxième je devais aussi aller là-bas pour assurer un concert de Noël, et me voilà de nouveau ici. La part blessée et la petite fille terrorisée en moi regardent cela comme le signe d'une malédiction, d'un retour cyclique des choses dramatiques de mon existence mais je crois qu'il s'agit surtout du signe beaucoup plus joyeux que je suis aimée, que j'ai un refuge, que j'ai des ressources immenses, et que je continue de vivre malgré tout ce qu'on me balance dans la figure. Nous avons regardé les vidéos de ce concert de Noël il y a trois mois aujourd'hui, et j'ai l'impression que c'était dans une autre vie, je me souviens d'avoir été malheureuse comme les pierres, de m'être tenue au bord du gouffre et à deux doigts de basculer et pourtant cette Janysse que je vois chanter elle est forte, elle assure, elle est là, bien ancrée et elle continue de vivre. Celle que je suis aujourd'hui aussi est forte et continue de vivre.J'ai mobilisé les copines, je me suis autorisée à pleurer dans les bras de ma coloc. Depuis deux jours je me raconte qu'on pourra redevenir copains comme on l'était avant mais en étant honnête et lucide avec moi-même je sais que je ne pourrai pas entendre parler de sa vie personnelle, de son histoire avec elle, alors que j'aurais aimé être à sa place. Je pense qu'on s'est loupés, j'imagine que ça arrive souvent. J'essaie de garder l'espoir qu'il y aura de belles surprises mais je sais que j'ai la carte "faire un enfant seule" en main et c'est quand même très rassurant. Je t'embrasse fort, merci encore Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 21 mars 2023 Auteur Partager Posté(e) le 21 mars 2023 Bon eh bien aujourd'hui ça ne va pas du tout. Je me sens hyper angoissée, hyper nouée, j'ai la nausée et les larmes aux yeux. Et (peut-être est-ce positif) je suis en colère. Depuis deux jours je me dis que j'ai vraiment pas de chance, que le timing, qu'on s'est loupés etc mais en fait ce n'est pas que le hasard, c'est un choix, c'est le choix que LUI a fait de ne pas continuer avec moi, et pour ça je lui en veux. C'est trop facile de dire que c'est une histoire de timing alors que c'est son choix à lui. J'ai déjà tellement traversé de trucs, je SAIS que je vais m'en relever mais je suis vraiment dans le dur là. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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