Merci du fond du coeur pour vos réponses les filles
sandstorm a écrit :c'est son discours qui me fait tilter les "j'ai rien anticipé" accompagné de "j'y ai cru très fort" c'est pas très net...
Il sait pas où il en est, visiblement...
sandstorm a écrit :la seule façon de le savoir c'est d'attendre... hélas... rô que c'est usant ces situations où on sait pas où ça va...
Je suis littéralement épuisée.
sandstorm a écrit :peut être penser au fait que la recherche c'est ce qui te fait vibrer? c'est ce que tu aimes, ce qui te passionnes?
Oui tu as raison. Et j'ai plein d'autres raisons d'être joyeuse parce que j'ai construit ici une vie joyeuse, avant lui, en même temps que lui, et qui est sans lui. Pour l'heure je suis épuisée et j'ai la tête dans le guidon mais je vais tâcher de me concentrer sur ça, de toute façon c'est ma priorité cette fichue thèse, ma carrière, la recherche, je ne dois pas perdre de vue mes objectifs.
La journée est terminée, j'ai survécu. Je me suis réfugiée chez une amie ; la pauvre je l'ai appelée à 9h, elle dormait encore elle revenait la veille d'un voyage dans sa famille en outre mer. Elle a répondu présente, et je suis allée chez elle. On a parlé, parlé, j'ai pleuré, beaucoup, et elle m'a fait à manger à midi (je ne m'étais pas nourrie depuis la veille, j'avais seulement fumé clope sur clope et commençais à sérieusement flancher). J'ai réussi à avoir un rdv téléphonique avec ma psy dans l'après-midi. Elle m'a dit que pour le moment rien n'était fait, que c'était normal dans un couple qu'il y ait des moments de doute, où l'un ou l'autre ou les deux questionnent leur engagement. Elle m'a aussi rappelé, à maintes reprises, à quel point j'avais avancé - et que cette relation, cette situation, n'étaient pas celles que j'avais vécues par le passé, notamment en 2018 où mon ex m'avait mise en "pause" pour me larguer par sms 1 mois plus tard. Aussi, je n'ai pas (encore) envie de crever, aucune pensée suicidaire, et j'ai eu le réflexe de l'appeler elle et d'aller voir une amie. Je gère du mieux que je peux.
Elle m'a rappelé que c'était important de partir de mes besoins à moi. De quoi j'ai besoin là ? De ne pas lui parler pendant 1 semaine. Alors je lui ai écrit.
Elieza a écrit :Perso je pense qu'il faut effectivement que tu prennes du recul, en te fixant, A TOI, une date jusqu'à laquelle tu le laisses souffler, réfléchir, retomber sur ses pattes.
Et à ce moment là, tu verras.
N'oublies pas que tes angoisses, tes peurs, toussa toussa, tu les transpire, (ce n'est pas un reproche), mais dans un moment de trouble cela peut lui faire du bien que finalement, Janysse, elle est forte, et qu'elle ne se laisse pas submerger.
Je lui ai écrit que je comprenais qu'il ait besoin de temps seul pour réfléchir, moi aussi j'ai besoin de temps pour moi et pour réfléchir. J'ai proposé qu'on se recontacte la semaine prochaine et qu'on en rediscute à tête reposée. Il a répondu que ça lui convenait tout à fait, je t'embrasse, essaye de profiter de ton voyage. Ça me laisse le temps de souffler, de gérer l'urgence, de me libérer de l'espace mental pour gérer ce congrès à la con, et surtout de réfléchir à ce que je veux. Et si la semaine prochaine j'ai besoin de plus de temps j'aviserai. Mais je me demande quelle durée cette affaire doit durer, est-ce que je lui laisse 2 semaines, 3 semaines, 1 mois, deux mois ? Je sais que tout ne sera pas réglé en 1 semaine, deux semaines, 3 semaines, même un mois ou deux mois, alors que faire ? Vous en pensez quoi ?
Après, trois options quand on se reverra (que je vois pour le moment). Soit il me dit qu'il veut faire le boulot nécessaire, qu'il a peur de me perdre, qu'il veut que ça fonctionne et qu'il a envie de notre histoire, ok, j'accepterai. Parce que là à aucun moment il ne m'a donné l'impression qu'il avait peur de me perdre. Il m'a balancé tout ça dessus et démerde toi avec ça, alors que ça lui appartient à lui. Deuxième option, il a réfléchi, il ne veut pas poursuivre/ne m'aime pas assez/ne veut pas me faire trop souffrir, et il me quitte. L'horreur, mais ça aura le mérite d'être clair et c'est tout sauf mon option préférée mais c'est à envisager. Troisième possibilité, "je ne sais pas, c'est compliqué, je sais pas quoi faire" bref zéro réflexion, zéro avancement, là c'est trop pour moi, rester dans cette incertitude c'est non. C'est moi qui serai obligée de partir.
Mais encore une fois ça me paraît tôt d'avoir cette conversation la semaine prochaine, tu as raison Elieza ç'a été horriblement éprouvant et je ne suis plus du tout en état de gérer quoique ce soit, j'ai besoin de vivre pour moi, me rappeler que je peux très bien vivre sans lui, me reposer, dormir, voir mes ami·e·s, me donner plein d'amour et lui laisser le temps de vraiment mesurer les conséquences possibles.
Elieza a écrit :De ma fenêtre, il décompense le garçon, il prend "enfin" acte de la rupture avec son ex, et il panique.
Tu connais ça, la panique...
Oui je connais la panique. J'ai paniqué toute la journée. Et ça se sent très clairement, mais je ne peux pas le cacher et là j'avais besoin qu'il sache aussi l'effet que ça me fait. Je crois aussi qu'il mesure ce que ça veut dire être avec moi, je veux du sérieux, du stable, du durable, et je ne veux pas qu'il m'épouse et me fasse 3 gosses et qu'on achète une maison, ce n'est pas ça que je veux. Mais je veux être avec un mec fiable, qui m'aime et qui tient debout tout seul. J'ai suffisamment d'empathie pour comprendre et lui laisser le temps pour se poser et réfléchir et travailler, mais faudrait pas que ça dure 6 mois non plus.
Elieza a écrit :Remets toi au centre, quelques temps, profite justement de pouvoir partir, rencontrer tes pairs, souffler toi aussi (car mine de rien ces dernières semaines ont été aussi éprouvantes pour toi), et peut être réfléchir, déja de ton coté, a comment faire fonctionner cette relation pas à pas.
J'imagine que ça voudrait dire ne plus se voir 3 jours et 4 nuits par semaine, peut-être revenir à un rythme plus lent, 2 nuits dans le weekend, plus de temps pour nos ami·e·s respectif·ve·s le weekend, pas forcément passer tous nos weekends, tout le weekend ensemble comme on le fait depuis 8 mois, mais garder des soirées pour d'autres personnes ou juste être seul·e, et la journée faire des activités chacun de son côté. Poursuivre cette relation d'exclusivité, de complicité, sans horizon d'emménagement, repartir doucement et laisser le temps à chacun/chacune de respirer. Mais bon tout ça ça ne vaut que si les sentiments sont là. En fait je ne sais même pas si c'est la relation telle qu'elle est qui ne lui convient pas ou plus, ou si ce sont vraiment ses sentiments pour moi qui ont diminué voire disparu. J'imagine qu'il faudra que je lui demande...
Elieza a écrit :A la différence des la majorité de ces histoires, ca ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe, vous avez déja parlé, échangé, beaucoup, et ca c'est déja une victoire.
Elieza a écrit :Je ne dis pas avec certitude que ça va s'arranger, mais franchement, j'y crois très fort.
Je souhaite de tout, tout mon coeur, que la suite des évènements te donne raison...
in vino veritas a écrit :Tu es intelligente tu écris bien et tu as du recul sur toi même, mais que demande le peuple ??
Ben oui je suis vraiment merveilleuse (et je peux le dire aujourd'hui sans égotisme ou supériorité, mais parce que je le pense sincèrement et que je m'aime un peu), j'espère bien qu'il s'en rend compte et qu'il sait ce qu'il risque de perdre...!
Je vous embrasse - demain, la Suisse
