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C'est décidé, ça sera SR


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Alors là, oui, la récamière, c'est quelque chose … Dans un champ de navet, c'est le top du top. Stylé, confortable, romantique, avec ce côté décalé auquel j'ai la faiblesse de tenir (on tient à ce qu'on peut, parfois :mrgreen: et ce qu'on peut nous tient).

Où j'en suis ? well …

[i]Nous naissons, nous vivons bergère,
Nous mourons sans savoir comment,
Chacun est venu du néant,
Où va-t-il ? Dieu le sait, ma chère.[/i]


Je me sens dans une humeur voltairienne, donc (ce qui pourrait assez bien aller avec la récamière, si on adopte une chronologie souple). Cynique et désabusée avec ce qu'il faut de légèreté pour ne pas être impolie avec tous les gens. :mrgreen:

Au lieu de me précipiter pour prendre un billet d'avion, je réfléchis pour comprendre quelles sont mes motivations "réelles" pour aller revoir M. l'Ex. Ce crétin sans fond a réussi, sans le vouloir, à me perturber avec sa voix brisée au téléphone il y a 15 jours et ses larmes, et sa tristesse, et son manque de moi aussi grand que celui que j'ai de lui. Alors je pourrais bien être en espoir de "reconquête" sans même en être vraiment consciente, je le crains.
D'un autre côté, j'ai tellement (mais alors tellement) souffert au début que je m'imagine assez mal quitter l'ennui tentationnel du champ de navet pour risquer de retrouver les violences des abîmes primordiaux. Genre : [i]"la souffrance, vous imaginez connaître ? Vous n'avez encore rien vu[/i]". GASP.
Ensuite, en pensant avec nostalgie au champ de navet (qu'en ce moment j'exècre), je pourrais fredonner :
"[i]auprès de mon arbre, je vivais heureux,
j'aurais jamais dû m'éloigner d'mon arbre,
auprès de mon arbre, je vivais heureux,
j'aurais jamais dû le quitter des yeux" [/i]


Donc je ne sais qu'une chose c'est que je ne sais pas. Mais qu'il va bien falloir que je fasse quelque chose pour moi, là, car je déteste ces périodes de flottement incertains où la vie me mène où elle veut et où je ne veux pas. Mental d'acier quand tu nous tiens … :mrgreen:

Je suppose qu'il est urgent d'attendre. Et d'attendre [u]longtemps[/u]. Je suppose qu'il faut que je vive. Et que je le laisse vivre. Je suppose qu'il faut plus de temps … Et que je dois une fois encore casser la gueule à l'espoir, puisqu'aussi bien il paraît qu'il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.

Donc je voudrais lâcher prise, mais alors de toutes mes forces et en trépignant (mal barrée, la fille, pour le coup :mrgreen: ). Mais c'est pas grave, c'est la vie, c'est comme ça. :D

[size=85]Et en plus, en juillet, foin des navets et des ananas !!!! j'irai manger de la double crème, à Gruyères. Et tant pis s'il n'y a pas de framboises, un peu de sucre et ça suffira. Si le coeur, ou le corps t'en disent ? [/size] ;)

[size=85]Accessoirement, j'ai lu l'histoire de Moos. J'ai relevé dans ses posts deux extraits intéressants de bouquins dits de "développement personnel" que je vais lire ce soir, tranquille. J'aime bien ce que dit Scott Pen (je crois ?) de la passion, notamment. Alors, avec pas mal d'années-lumière de retard, merci beaucoup, Moss. ;)
Et, cette fois, pas "accessoirement" du tout, si tu repasses par ici, pour vérifier si on est toujours coincées dans ce pu…ain de champ de navets de m…de :oops: … comment vas-tu, aujourd'hui, Moos ? Non, parce que si tu veux, à présent que JoliDragon a arrêté son choix sur une récamière, il reste le tabouret [/size]
:D
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[i]...je me demande si je devrais pas faire un blason de tout cela... un JoliDragon, muni de son fouet et de son tabouret face à un bébé hydre sur fond de navet, d'ananas et de framboises. Pas assez de place pour la recamière, dommage...[/i]

Juillet, des framboises à Gruyères, mes yeux en pétillent déjà de gourmandise! Enfin, après le 11, parce qu'avant, je m'octroie quelques jours pendant lesquels mon champ de navet prendra l'allure d'un bord de mer ensoleillé, ma récamière se transformera en transat et mes pires interrogations seront de l'ordre de "quelle couleur le maillot de bain aujourd'hui".

J'espère qu'à défaut de trouver un réponse rapide à tes interrogations, tu trouveras au moins le calme nécessaire à une "saine réflexion". Dès que j'ai un peu de temps, je m'attaque au récapitulatif de "mes revoyures" avec lui, puisque je fais partie de celles qui ont vécu cette expérience... et à plusieurs reprises... mais sans reprise à la clef...
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[size=85]Les framboises se mangent toujours à la crème et après le 17 juillet. C'est une loi héraldique majeure à laquelle nul ne peut déroger sous peine d'être rematérialisé en tabouret.
[/size]
:twisted:
Je te propose un blason simple et de bon goût :
Plain d'argent à dragon affronté de sinople, chargé en chef d'un ananas de sable et en pointe d'une framboise de gueule, avec broché sur le tout 3 navets d'or sur fond d'azur. Plus trop la place pour l'hydre, en revanche, sinon il faudrait rajouter un écartelé et on s'en sort plus. :mrgreen:
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Bon, il semblerait que je n'accoucherai pas de mon blason aujourd'hui. Mon esprit n'y est pas tout à fait. En réalité, il a comme l'envie d'aller se promener un peu dans les couloirs du temps ce soir...

La première porte me mène bien plus loin que je ne l'aurais imaginé. Soit. C'est à LUI que je pense. Je ne comprends toujours pas ce qu'IL fait là, à vagabonder dans mon inconscient, à se lover dans mes rêves, mais il semblerait qu'IL aie encore quelque chose à me montrer.
LUI, c'est mon grand Amour, ce prince charmant jamais descendu de son piédestal qui en son temps m'avait montré comment trouver de la saveur à la vie. Quelques années de passion folle, inlassablement portée par la certitude que toujours je le retrouverais, même dans les pires moments de peur, et j'ai eu l'occasion d'en traverser. Pourquoi IL n'est plus dans ma vie, je serais tentée de répondre simplement, parce qu'il en était ainsi. Nous vivions à 500km l'un de l'autre, étudiants sans gros revenus, sans projet de se rapprocher un jour, sans réelle volonté que cette relation passe dans la réalité. Nous n'avons même jamais vraiment rompu, nous avons simplement cessé de nous voir. Un compte de fée que le destin m'a offert, mais le chapitre est refermé.

La suivante s'ouvre sur les Enfers. Cette rupture m'aura valu d'y passer les pires heures de mon existence. J'avais déjà gouté au purgatoire, j'avais même déjà franchit l'Achéron dans le passé, mais jamais auparavant je n'avais du subir un tel supplice. Ces jours interminables à lutter contre ce que je ne pouvais pas fuir, ces ténèbres qui me rongent, qui ne m'ont laissé aucun répit. J'ai du combattre contre l'envie de quitter cette vie devenue insipide, contre le besoin de malmener mon corps pour ne plus entendre les hurlements de mon esprit, j'ai parfois même aspiré à ce que la raison m'abandonne définitivement, à un éternel apéro avec Alice et le chat du Cheshire. [i]Ne plus jamais avoir à me demander à quoi bon...[/i]
Je suis parvenue au bout de cette traversée. La maigre étincelle qui restait alors ne s'est jamais éteinte. Elle aura même fait en sorte que cette tempête n'engendre pas d'autre ravage dans son sillage. Cette lueur, c'est l'espoir qui l'a entretenue sans faillir.
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Me voilà en face d'un écran publicitaire.
Une froide nuit d'hiver. Une chambre à coucher. Un couple.
La femme est allongée, les couvertures rejetées laissent voir sa nudité. Elle semble endormie. Elle est consciente de la réalité qui l'entoure, mais son esprit refuse de quitter le cocon douillet des songes.
L'homme lui, assis sur le bord du lit, est indubitablement réveillé. Il ouvre la fenêtre située à la tête de la couche. Il se pense seul, il peut être simplement lui-même...
Il se penche dans sa direction et remonte délicatement les couvertures sur elle, la mettant à l'abri de l'air froid qui s'engouffre dans la pièce.
[Slogan]
Un homme qui fait cela ne peut pas être foncièrement mauvais.
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[size=150]JoliDragon, à partir d'aujourd'hui, tu ne regardes plus que les pubs sur le chocolat Milka.[/size] [size=85]Et encore, seulement si tu n'as jamais été amoureuse d'une marmotte. Dans le cas contraire, tu zappes aussi Milka, et tu es autorisée, mais avec modération, à te régaler des pubs sur les produits ménagers … :mrgreen: [/size]

Dans ton précédent post, quand tu évoques l'espoir … Faisais-tu allusion à l'espoir que tu as eu de le "reconquérir" ? Ou bien (c'est ce qu'il m'avait semblé à la première lecture) à l'espoir au sens large, la confiance, quelque part, en la vie, en soi-même, qui miraculeusement demeure, tout au fond du fond de tout ?

A ce que Péguy — que j'apprécie modérément, mais auquel j'ai pensé d'emblée — appelle "la petite fille Espérance", cette petite flamme qui étonnerait Dieu lui-même ?

[size=85][i]Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’espérance.
Et je n’en reviens pas.
Cette petite espérance qui n’a l’air de rien du tout.
Cette petite fille espérance.
Immortelle.

C’est cette petite fille pourtant qui traversera les mondes.
Cette petite fille de rien du tout.
Elle seule, portant les autres, qui traversera les mondes révolus.

C’est elle, cette petite, qui entraîne tout.
Car la Foi ne voit que ce qui est.
Et elle elle voit ce qui sera.
La Charité n’aime que ce qui est.
Et elle elle aime ce qui sera.

L’Espérance voit ce qui n’est pas encore et qui sera.
Elle aime ce qui n’est pas encore et qui sera
Dans le futur du temps et de l’éternité[/i]
.[/size]


Car en enfer, comme tu le nommes, j'y fus aussi. A un moment où je me suis retrouvée, subitement, sans mots (dans l'innommable, donc, ou l'innommé c'est à dire le chaos). Un truc que je n'avais encore jamais connu et que je ne tiens plus jamais à re-connaître.

Et, juste après cette chose que je ne sais pas nommer, mais qui je suppose se rapproche d'un glissement vers la folie ou la mort ou les deux, j'ai senti une lueur, que moi j'appelle confiance, mais qui peut également, je pense, se dire "espérance" ou "espoir", un truc de ouf, un truc irraisonné et peut-être déraisonnable, qui m'a fait me souvenir que le bonheur existe et qu'il suffit d'y croire assez grand pour qu'un jour il advienne. Comme une pulsation, parfois faible, parfois plus forte. La confiance. En quoi, je ne sais pas. Et d'où elle vient, je ne sais pas non plus. Ni où elle va. Mais ça, peu importe, au fond. ;)
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...euh, tant qu'à faire, j'aimerais surtout savoir où j'ai perdu la zappette!
Cette interruption du programme, je ne l'ai pas cherchée, la faute à pas de télécommande. Ce qui est étonnant, c'est que je l'ai réellement regardé avec la même implication émotionnelle que s'il s'était agit d'un spot pour les produits ménagers. Un jour peut-être je pourrais vous dire si elle n'était qu'une distraction en chemin ou si elle aussi avait son rôle, pour le moment, peu m'importe.

Je laisse Péguy entre parenthèse, je préfère laisser "ma" petite fille en paix pour le moment. Celui qui m'intéresse aujourd'hui, c'est l'espoir. Le sujet est loin d'être trivial. Ce quelque chose que tu nommes confiance, je pense que je le devine à l'arrière-plan de mon existence depuis déjà longtemps. Au pire moment de la rupture, la vision totalement aveuglée par "mes ténèbres intérieures", je l'ai perdu de vue. A ce moment là, cette espérance à revêtu la seule apparence capables de traverser les ténèbres. En dépit de tout bon sens, par absolue nécessité, elle est "devenu" pour un temps l'espoir de reconquête. Peu importe si je me suis parfois bien empêtrée dans la confusion des deux. Ce qui a compté, c'est que les ténèbres ne triomphent pas. Ce qui comptera, c'est d'apprivoiser enfin cette "part de ténèbres".
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...toujours en vie et en bonne forme, l'esprit flânant régulièrement encore dans les méandres du temps. Si seulement je pouvais visiter le futur avec autant d'aisance...
Le week-end est à ma porte, le soleil au rendez-vous, ma nouvelle petite robe grise fait fureur. J'ai envie de pensées douces et légères comme un brise estivale (celle-là même qui fait malicieusement virevolter les volants de ma robe ;) ).
Saut de puce vers hier, qui me vaut aujourd'hui une petite séance d'auto-congratulation [ronronron], parce que je suis un bien gentil dragon. Jour férié et beau temps ont amené avec eux une partie prolongée combinée à un barbecue dans le jardin de "The" meilleure amie. [i]Non, je vous assure, point d'ironie pour amener le récit d'un calendrier volant en confettis dans les champs. Que nenni![/i] Mine de rien, c'est déjà la deuxième fois qu'elle nous reçoit chez elle et sans doute pas la dernière de la saison. On a beau lui donner un coup de main pour l'intendance et venir chacun avec une partie du repas, c'est quand même toujours elle qui s'occupe de la fin du ménage alors que tout le monde est parti. Le lave-vaisselle est une invention formidable, mais elle serait encore profitable si la vaisselle s'y installait et regagnait ensuite sa place dans les armoires par ses propres moyens...
Pour son accueil, je n'ai pas pu m'empêcher de lui faire un petit cadeau. Faute de trouver des fleurs convenables, j'ai porté mon choix sur une jolie lanterne et sa bougie rouge, capable de briller tant en intérieur qu'en extérieur... Décidément, si parfois l'animosité me tente, ce n'est pas une discipline dans laquelle je m'illustre. [i]Reprends toi JoliDragon, tu es supposée être en colère pour massacrer du navet.[/i]
Rien que cela, un peu de légèreté...
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[size=85]Un dragon qui ronronne … On aura tout vu sur ce forum, moi j'vous l'dis …[/size] :mrgreen:

La bougie rouge, c'est une très bonne idée : on peut faire des tas de rituels avec.
Par exemple si on brûle à l'aide d'une bougie rouge, un soir de pleine lune, un calendrier 2009 - en prenant la précaution de s'entourer auparavant d'un kilo de navets enrubannés de jaune et de s'enduire abondamment de double crème - on fait d'un seul coup disparaître tous les ex de la planète (pour l'année en cours : pour ceux de 2008, il faut un calendrier idoine, bien sûr … Ainsi, munie du bon calendrier, je viens de faire disparaître tous ceux de l'année 1858, tu peux vérifier, il n'en reste plus un seul sur terre :twisted: ).
Ils se retrouvent en moins d'une nano-seconde en villégiature sur Pluton, la planète qui n'existe plus vraiment depuis 2007 (je crois) où ils sont condamnés à ronger des tabourets en bois d'ébène jusqu'au 13 juin 2019, minuit précise, date à laquelle on ne sait pas encore très bien ce qu'ils deviennent. Mais je me renseigne, c'est promis. :twisted:

Et en plus de venir prendre de tes nouvelles JoliDragon, je suis en train d'inventer la vaisselle télécommandée. Une petite puce sur chaque pièce, une télécommande … ça devrait être possible d'améliorer les après réceptions … En plus, ça fera beaucoup plus classe pour les scènes de ménage. :roll:

Bon, j'arrête là ma séquence invention, juste à temps [size=85](j'allais inventer le typex transparent, qui ne sert à rien donc, mais ça change un peu, les essuies-glace pour baies vitrées, où on n'a plus qu'à appuyer sur un bouton pour faire les vitres et tout ce genre de choses … :mrgreen: )[/size]

Comment vas-tu, donc, JoliDragon ?
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Coucou vous!
Je ne manquerais pas de transmettre le mode d'emploi de la bougie rouge de rituel à sa propriétaire, tout en lui demandant qu'elle soit aux aguets en 2019 histoire qu'on sache quand même ce qu'il advient d'eux. Cela m'occupera le temps d'oublier la déception de la non-invention du typex transparent, qui me plaisait tant :lol: !

L'horoscope du jour si vous être du signe du JoliDragon
Santé : en bonne forme, malgré un peu de fatigue due aux insomnies qui réapparaissent sporadiquement.
Travail : vos compétences sont reconnues par votre supérieur, qui semble vouloir entrer en négociation avec sa hiérarchie pour vous obtenir une augmentation.
Amour : Non, vous ne stagnez pas! C'est simplement que la lenteur de votre mouvement le rend imperceptible.

Si je n'étais pas aussi régulièrement en train de cogiter sur ma vie sentimentale, j'atteindrais un niveau de bonheur écœurant :mrgreen: ...
J'entrecroise inlassablement les idées les plus diverses, en espérant bien trouver "des réponses". Karen, j'aimerais tellement un lâcher-prise complet, j'ai parfois l'impression qu'il n'est vraiment pas loin, mais à chaque fois que je pense pouvoir enfin le toucher du doigt, c'est retour en force de "l'invincible armada des angoisses". Les montagnes russes prennent un aspect très étrange, une ballade paisible, entrecoupée de temps à autres d'une brève chute libre.
Ce week-end, j'ai encore passé par quelques moments de mauvais délires, à retenir l'envie de lui crier à quel point il me manque, à ignorer les alibis que j'ai été capable de me trouver, récitant pour mantra les raisons (si seulement c'était la raison qui tenait la barre...) de ne pas le faire.
[i]Non, parce que, ce qui est certain, c'est qu'il n'est pas parti par étouffement. La raison est plus à chercher dans mon comportement parfois trop distant... pourquoi pas lui livrer ce que j'ai sur le cœur pour changer un peu?[/i]
Tellement de navets et si peu de temps...
Tenter un coup d'éclat ne serait que pure perte. S'il devait fonctionner, mes angoisses étant toujours présentes, il n'y a que peu de chances qu'on s'en sorte mieux qu'au premier "round". S'il ne fonctionnait pas, cela ne suffirait même pas à me faire abdiquer, tout juste à provoquer de nouveaux remous.
Ce n'est pas le moment, ni pour lui, ni pour un autre, pas tant que je ne serais pas venue à bout de ces foutus brassicacées!
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"[i]Tellement de navets et si peu de temps …[/i]"

Si tu veux bien, JoliDragon, m'offrir le [i]copyright[/i], je pense que voici un très joli titre pour le roman que j'envisage d'écrire un jour, si je me décide à laisser libre cours à une imagination tellement débordante qu'elle s'auto-déborde perpétuellement, ce qui rend l'écriture d'une fiction terriblement aléatoire … et toujours très déconcertante pour l'auteur elle-même.

Sûr qu'un titre pareil, ça attire l'attention de n'importe quel éditeur (surtout s'il sort d'une rupture amoureuse, il reconnaîtra immédiatement l'allusion). Si, à la place de navets, j'écrivais [i]brassicacées[/i], le sens resterait globalement le même avec un soupçon de StéphaneMallarmitude tendance [i]roots[/i], qui risquerait de décourager un éditeur urbain. En revanche, les éditeurs ruraux apprécierait certainement l'érudition campagnarde de l'auteur. Auteur qui a été néanmoins contrainte de demander des renseignements à son ami Google : pour le même prix, d'ailleurs, on peut découvrir avec stupeur l'existence, parmi la famille des brassicacées, d'un légume inconnu, "l[i]'Arabette des Dames[/i]", ou [i]Arabidopsis thaliana[/i](1).
Une rupture amoureuse apporte curieusement toutes sortes d'enseignements utiles. Je crois qu'Ovide l'avait d'ailleurs déjà fait remarquer, mais — curieusement — jamais à propos des navets. Un oubli, sans doute.

Tu as raison (car oui, là, il s'agit bien de raison) de ne rien lui crier aux oreilles, en dépit de la tentation d'agir (quitte à faire n'importe quoi, je fus spécialiste naguère). Car, tu le remarques toi même, à quoi cela pourrait-il bien servir mis à part à un soulagement extrêmement temporaire (une demi-journée ? Une journée en comptant large ? Naaaaan JoliDragon, à nous qui, trop souvent, rêvons d'une éternité partagée, il ne convient pas de gaspiller nos forces dans des combats d'une heure).

Surtout perdus d'avance …

Par rapport à MM. nos Ex, actuellement, il n'y a, pour nous, de réelle victoire que dans les combats que nous ne livrons même pas. Ça paraît curieux, mais c'est ainsi.

Et franchement, je n'aurais jamais cru que c'était si difficile de renoncer à livrer bataille, habituellement c'est plutôt aller au feu qui est considéré comme un exploit, et non rester au chaud chez soi sans rien tenter … Il s'agit d'une guerre inversée. De combats contraires. De batailles antipodes …

Etonnant. Et contre des navets qui plus est, ce qui rend les choses encore plus difficiles à comprendre pour les non initiés, les initiés eux-mêmes ayant parfois quelques difficultés à bien appréhender la raison de tout cela.

[i]Et le combat cessa, faute de combattants[/i]. C'est exactement cela qu'il faut faire. Déjà, le soldat Ex a déserté le champ de manoeuvres. Reste donc (c'est mathématique) un seul soldat, le soldat Nous, qui se bat tout seul contre rien, sur un champ de bataille déserté.

Qui persiste à livrer bataille contre personne. Contre des abstractions, un manque, une présence inversée, contre le vide, contre l'absence. Contre des navets.
Dérisoire et courageux. Tout ce que j'aime, en fait, chez Don Quichotte ([i]navet[/i] se prononce donc [i]moulin[/i], en espagnol. On progresse, j'vous dit :mrgreen: ).
Encore que le héros littéraire en lequel je me suis toujours reconnue, c'est l'[i]Idiot[/i]. Une identification totale, dès l'âge tendre. Que personne surtout ne demande pourquoi, même pas moi. L'Idiot, c'est moi, et c'est comme ça que ça doit être, depuis le début. Mais revenons à nos moutons (à nos moutons de combat, donc). [size=85]Hop. Voici que je visualise instantanément un mouton de combat. C'est très étrange et très joli. S'il te plaît, JoliDragon, dessine moi un mouton de combat. [/size] :mrgreen:

Je souris en pensant que cette nuit, j'ai livré bataille dans mes rêves, alors même que je réussis plutôt correctement dans la journée à déposer les armes. J'ai rêvé — pour la première fois depuis la rupture — … j'ai rêvé, donc, qu'il revenait. Et que nous allions le dire ensemble à Miss Bimbo, qui pleurait, et moi, du coup, j'étais triste pour elle et je tentais, par une ou deux phrases plutôt maladroites, d'apaiser un peu son chagrin.

Au fond, je détesterais que mon bonheur passât par le malheur d'un(e) autre. Mais, parfois, comment faire ?

Je suis surprise de ce rêve, on dirait que je fais tout à l'envers. Normalement, si j'ai tout bien lu le forum, :mrgreen: , c'est au début que tout le monde rêve du retour de l'Ex. Et puis ça disparaît. Ben voilà, moi qui m'étonnais de n'avoir jamais au grand jamais rêvé d'un retour … A présent que je lâche prise ou que je m'y essaie, je rêve qu'il revient.

Je crois que j'ai décidé, finalement, de ne pas chercher à comprendre. Une chose est sûre : en bonne adepte de la zététique, je ne crois pas à l'existence de rêves prémonitoires. Ouf, au moins, voici un combat de moins à mener contre moi-même … :mrgreen:

Bonne journée, JoliDragon. [i]Hope you're well, today[/i].

(1) : [size=85]dite aussi Arabette rameuse … Je médite … A noter égalemement, l'existence d'une certaine [i]Arabidopsis neglecta[/i], qui pousse dans les Carpathes, en Pologne, Roumanie, Slovaquie, et en Ukraine. C'est diiiiiiiiingue, non, quand on y pense [/size]? :mrgreen:
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Vétéran JoliDragon au rapport!

Théo, je t’offre avec joie les maigres copyrights sur cette expression, bien que je ne m’en sente pas réellement propriétaire. Ce n’est après tout que la reformulation metaphysico-végétale d’une vieille expression. Ceci dit, je me réserve le droit de revendiquer un exemplaire dédicacé de l’ouvrage !

Je reste toujours stupéfaite par la comparaison que nous faisons souvent (moi la première) entre notre rupture et une guerre.
Le soldat Nous n’a pas fini son combat et à tort il cherche l’Ex. Le soldat nous est un peu lâche. Certes, l’adversaire Ex est terrible, mais ce combat n’est jamais aussi périlleux que l’autre, celui du soldat Nous contre lui-même. Le savoir cela ne me rend malheureusement pas toujours plus courageuse.

Huit mois de passés, je suis toujours en train de vous parler de cette histoire. Je n’en suis toujours pas libérée, j’ai encore des larmes à verser. Douée comme je le suis, j’ai réussi dernièrement à angoisser sur les vacances à venir, vous savez, celles que nous ne passerons pas ensembles, celles où il ira se fabriquer de bons souvenirs en compagnie de je ne sais qui, sans moi. Des heures charmantes passées à me demander si j’allais réussir à traverser cette période sans trop de casse, pendant qu’une partie de mes amis seront loin eux aussi. Des interrogations pour savoir si plus d’un mois sans ma thérapeute ne serait pas trop lourd de conséquences. [color=#000040]Rongée par les angoisses il y a quelques jours, en train de me dire depuis que je devrais m’attribuer la palme de la bêtise, à projeter des scénarii catastrophes sur l’été à venir, moi qui finalement ne sais même pas de quoi sera faite la semaine prochaine. Il pourrait se passer tellement de choses d’ici là. [i]Le premier qui me dit que cela pourrait être encore pire que je l’imagine aura un blâme…[/i]
Je pourrais un soir trouver sous mon balcon mon ex, des fleures à la main, hurlant qu’il est un imbécile et qu’il a commis une erreur monumentale, que je lui manques. Je l’écouterais ensuite pendant plus d’une heure me supplier de le reprendre, jusqu’à ce que je daigne apparaître pour lui accorder une entrevue. Tant qu’à rêver, autant faire dans le gros budget. [i]A ce sujet, si Georges Clooney pouvait se libérer pour reprendre le rôle de mon ex…[/i]
Dans un registre plus terre-à-terre, si Monsieur Théorique se fendait déjà de quelque proposition de sortie et de quelques allusions sur le fait qu’il apprécie qu’on passe à nouveau du temps ensembles, cela marquerait déjà un immense progrès.
Du coup, je pense à cet ami que j’ai, un grand taciturne devant l’éternel, que j’avais parfois l’impression de ne pas tout à fait bien comprendre. Jusqu’au jour où j’ai découvert un grand truc à son sujet. Lorsqu’il annonçait sur un ton vaguement enjoué qu’il était content de quelque chose, il avait atteint son paroxysme de « démonstrativité émotionnelle». A partir de là, en ayant à ma disposition une échelle de mesure correcte de son expressivité, j’ai pu mieux le comprendre. Monsieur Théorique rentre lui aussi dans la catégorie des peu démonstratifs…
Fermer les parenthèses…défaut professionnel sans doute…
[/color]

Vous savez le plus étrange dans tout cela, c’est que, si je veux bien consacrer du temps à me changer les idées, je refuse de fermer définitivement les yeux sur toute cette histoire. En fait, je me plais à penser que je m’adonne à l’Art de la Non-Fugue. Il n’y a qu’en continuant à observer ce qui me fait si mal que je finirais par trouver le moyen, non pas simplement de ne plus le voir, mais bien de m’en débarrasser définitivement.
J’ai besoin de me répéter cette idée encore et encore, c’est elle maintenant qui me donne le cap dans les moments difficiles. A chaque fois, comme en début de semaine dernière, j’enrage face à l’impression d’un grand retour en arrière. Puis le calme revient, le plus souvent soudainement, sans raison apparente. Je me suis demandée à quoi rimait tout cela, si à un moment ou un autre j'en verrais la fin, ne constatant pas tellement de différence entre l’avant et l’après. En fait, en me concentrant bien, j’ai réussi à ressentir le changement, pratiquement la même moi, mais avec quelques grammes en moins sur le cœur.

[i]Je connaissais le redoutable lapin tueur, voilà qu'arrive le mouton de combat :lol: .
Mon petit prince, comme la vie est pleine de coïncidences, c’est le surnom que je LUI donnais… Ces jours-ci, les coïncidences se font légions. D’ailleurs, j’ai à nouveau rêvé de LUI. Je ne me souviens plus du propos, mais mon esprit conserve une forte empreinte de SON passage…[/i]
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J'aimerais être à la hauteur de votre conversation, à la fois édifiante et passionnante. Mais je me sens intimidée...!

Je tenterai, bientôt, si j'en ai la témérité, une réponse à la hauteur de vos posts. D'ici là considérez donc que mon silence est celui du respect admiratif!

([size=85]Oserais-je? Ben oui! J'adore véritablement vous lire, les filles, soudainement cette rupture semble bien plus sensée si elle doit me permettre de découvrir de telles personnes. Ok, j'arrête le chardonnay pour ce soir.[/size])
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