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C'est décidé, ça sera SR


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Qu'est-ce qui a fait pencher la balance? De prime abord, j'aurais du mal à le dire moi-même, cela découle plus d'un ressenti que d'une pensé construite. Mais donc, où en suis-je au niveau de mes émotions, au-delà du constat de ces interminables montagnes russes?

Au tout début, juste après la rupture, "le monde" était finalement relativement simple. Vide, sinistre, douloureux, déprimant, infernal, dramatique mais gardait la simplicité d'une vision unique. Tout ce qui m'arrive n'est qu'un cauchemar, mais je vais me réveiller sous peu et tout sera comme avant. Flagrant délit de déni de la réalité.

Puis arrive le réveil, comme après une terrible cuite, pour réalisé que... m***e... ce truc atroce, c'est la réalité. Plus d'espoir de s'en sortir, va falloir se la coltiner. Le monde est devenu un peu plus complexe, il s'est déchiré. D'un côté un monde sans lui, sans couleur et sans saveur, mais aussi la promesse de la fin de la douleur ou un monde avec lui, chatoyant, tellement attirant, sauf qu'il est loin, que la route est un véritable chemin de croix et qu'il n'y a aucune garantie de l'atteindre un jour, cela alors même que la foi vous a abandonné...

J'ai l'impression que je suis restée coincée à essayer de choisir entre ces deux mondes un sacré bout de temps, assez pour commencer à cuver et à remettre vraiment les deux pieds sur terre.


Mou couple est mort, définitivement et irrémédiablement MORT. Je peux continuer à essayer d'ignorer ce fait, je peux culpabiliser de toutes mes forces, je pourrais donner un bras, un jambe, mon cœur, même ma vie, cela ne chargera rien, c'est irréversible. Pas d'enterrement ni de cérémonie, pas de cadavre, je dois faire le deuil d'une abstraction. Pire, le corps, si j'ose dire, continue plus ou moins paisiblement sa vie, nourrissant inlassablement l'envie de penser que le décès n'a pas vraiment eu lieu. L'espoir candide que le défunt pourrait se remettre à respirer. Pourtant, "nous deux" tel que je l'ai connu ne reviendra jamais. Peu importe ce que demain me réserve, peu importe les victoires ou les défaites à venir, jamais je ne pourrais faire que la rupture n'ai jamais eu lieu, aussi grande que soit mon envie. Le temps s'écoule, parfois tellement lentement qu'il peut sembler figé, mais jamais, jamais il ne changera de direction. Nous ne sommes plus les mêmes qu'au moment de notre rupture et a plus forte raison plus les mêmes que le jour ou "nous deux" est né. Même si ces changements ne sont pas de révolutions, vouloir recréer la réaction qui a eu lieu est impossible, jamais nous ne pourrons réunir à nouveau le même ensemble complexe de paramètres.

J'ai mis des mois avant de pouvoir ne serais-ce que commencer à accepter cette idée. Comme un passage obligé par la case Enfer, mais pour gagner un nouveau monde, pas avec ou sans lui, mais la réalité où "nous deux" serait enfin définitivement derrière. Je crois que c'est pour cela que j'ai eu tant de mal à le voir au début. Parce que à chaque fois, c'était aussi m'obliger à prendre le spectacle de cette mort en plein visage une nouvelle fois. Aussi détestable qu'il soit pourtant, j'ai accepté de le regarder encore, car il devient progressivement plus soutenable, car la douleur finira par s'en aller. Je sais que si j'arrive à tenir, je pourrais enfin quitter cette impression de pouvoir tout gagner ou surtout tout perdre.


Même si tout n'est pas gagné, l'imaginer, le voir se dessiner enfin à l'horizon est tellement libérateur. Lorsque la douleur se tait enfin, que me reste-t-il? Mes coups de blues de trentenaire célibataire, mais aussi mon ex, encore dans les parages, mais que je pourrais enfin regarder comme une personne et plus comme le spectre de mon défunt couple. Mon ex enfin ramené au rang de n'importe quelle autre rencontre masculine. Peut-être un homme qui ne me plaira pas, avec lequel je n'aurais pas envie de perdre mon temps. Il est possible aussi qu'il me charme et que j'ai envie d'entrer dans le jeu de la séduction avec lui. Très possible aussi que nous nous trouvions quelques points communs qui nous donne l'envie de nous voir, qu'une belle amitié naisse. Une amitié réelle, construite avec le temps et la confiance comme n'importe quelle autre, pas cette pseudo-amitié des ex qui leurs évite d'avoir à assumer le fait que c'est eux qui ont commis le crime.

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Un pas, puis l'autre. Réapprendre à marcher.


Je comprends, et peux m'identifier à beaucoup des ressentis que tu décris, JoliDragon. C'est dire s'ils me touchent. Ton dernier message m'a fait sourire. Car si un mec du club te plait (quelle bonne nouvelle), voilà une élégante manière de prendre une revanche que tu ne désires même pas. ;)


Je n'avais pas relevé ton allusion au LHC à la première lecture ("Le grand collisionneur de mes idées"), mais elle ne m'a pas échappé cette fois-ci. L'image est tellement parlante ! :lol:

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Juste un passage éclair au milieu du boulot (Hell ! j'ai failli écrire boulet … :mrgreen: ) pour te dire, JoliDragon, qu'hier soir, alors que je traversais une groooooosse vague de tristesse et de manque et de doutes sur moi-même, ce que tu as écrit au dessus était précisément ce dont j'avais besoin.

Etonnant comme les mots des autres peuvent, à l'occasion, venir apaiser en nous des blessures ouvertes. Pas guérir, certes, car ça it's our own businness, mais apaiser. Et éclairer.


Je reviendrai ce soir, te relire et te dire ce que tes mots m'ont suggéré.


Passe une très bonne journée.


Théo

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Bonsoir vous deux!

Le LHC, tôt ou tard j'aurais eu du mal à ne pas l'inviter dans mes pensées, j'habite pratiquement au-dessus. Puis, nous avions fait partie l'année dernière du flot de malades qui ont attendu plus de 4 heures pour visiter les entrailles d'Atlas :lol:. Je me demande si ce truc ne finit pas par me déteindre dessus à force...


Chacune de nos histoire est unique, mais nous avons des maux en commun. Tout ce que je fais ici, c'est un grand déballage de mes états d'âmes et de constater que d'autres peuvent trouver des échos qui les aideront dans leur parcours m'encourage à continuer. Dire que ma meilleure amie me considère comme une vraie pierre tombale, que de progrès accomplis parmi vous, alors merci.


:lol: Ce mec qui me plaît bien n'était hélas qu'une boutade... Juste cette idée de mon ex vu comme un autre, débarrassée de la charge émotionnelle du deuil.


Je suis loin d'avoir fini le boulot, mais enfin je sais dans quelle direction je dois aller. C'en est presque rageant, cette réponse, je crois que je la connais depuis le début, mais il aura fallut plus de 5 mois pour que j'arrive à la formuler sans que tout mon être n'essaie de se rebeller.


...une lame pour connaitre l'avenir et c'est l'arcane 13 qui est apparu devant moi, celui que l'on ose pas nommer. La faucheuse était là, l'effroi m'a fait fermer les yeux. Quelle imbécile ignorante j'ai été, que de temps passé à rassembler mon courage pour enfin trouver la force de l'observer dans toute son horreur et alors je l'ai vu. Son dos est un épis de blé, après elle il y a la vie...

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Bonsoir Théo, comment vas-tu? Ton dernier message en dis à la fois beaucoup et si peu...

Ici le collisionneur fonctionne toujours à plein régime, mais...

Depuis quelques jours une sensation "nouvelle", qui, je l'espère, n'est pas uniquement due à la douceur printanière de ces derniers jours (premier lézard, espoir).

Je me sens pleine d'énergie et d'envies, sereine, libre, optimiste, légère. Je revis! Bon, les rabats-joie penseront (sans doute à raison) que ce n'est qu'une phase maniaque après pas mal de déprime, mais j'en ai rien à faire! Je marche quelques centimètres au-dessus du sol, ça ne peut pas durer, mais en attendant c'est tellement bon!

Je ne suis pas guérie, mais que je l'aime cette période de rémission, quelque chose à quoi m'accrocher à ma prochaine rechute, quelque chose sans lui!


:lol: Je vois le champ de navets!!!

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Hello, girl !


Ma foi, j'ai pour le moment décidé de continuer indéfiniment ce silence total que je maintiens depuis près de 6 semaines. Je suis en train d'abandonner l'objectif d'une reconquête, et de me familiariser avec celle de sortir de sa vie définitivement. Forcément, il y a une espèce de vide étrange en moi lorsque je me confronte à l'idée d'une absence finale, d'un truc genre "pour toujours".

Je sais bien que "jamais" ou "toujours", cela ne n'exprime rien d'autre que le besoin d'absolu qui nous (qui me) constitue en grande partie. Et, des fois, même si j'ai besoin d'absolu, l'absolu me fait un peu peur. Jamais contente, la fille … :mrgreen:


Mais après tout, je croyais (vois donc ma naïveté) de tout mon coeur que nous deux, c'était vraiment pour toujours. Moins, ça ne m'intéressait pas, ça m'intéressait tellement peu que je n'y pensais même pas. Faut dire que je ne regarde jamais la télé, et pas bcp de films non plus, alors "jusqu'à ce que la mort nous sépare", ça voulait dire quelque chose pour moi, décalée que je suis. Forcément, du coup, ce vieux "pour toujours" il faut bien que j'en fasse quelque chose, mmmm ? :mrgreen:


J'essaie de le transformer en un autre "pour toujours".


Et je repense à une phrase de Gide, que j'aimais bien quand j'avais 20 ans : "et il lui dit que les seules choses périssables ont inventé les seules paroles, et que les autres se taisent, ayant tout le temps pour parler, et que leur éternité les raconte".


et à une autre, de Léotaud "Il y a ainsi des gens qui ont l'amour des mots qui ne veulent rien dire. Ce sont de purs artistes. Ils ont dix-huit ans toute leur vie et meurent sans jamais avoir rien vu ni regardé de la réalité".


Je sais bien qu'on ne vit pas avec toujours et jamais. Je sais bien qu'on vit dans le relatif. Mais alors, qui nous a planté ces absolus dans le coeur ? Et c'est quoi "la réalité" ?


A part ça, je vais relativement (!) correctement, quoique … comment dire ? Je me sens … dés-enchantée, et j'aime pas bien ça. Je suis pour l'enchantement du monde !

Accessoirement, aujourd'hui, j'ai enfin réussi à aller à la poste, après ces 5 semaines de grève générale ici, lui envoyer un gros carton avec ses affaires et des trucs à nous deux que je ne veux plus jamais voir chez moi. Il pourra, s'il le veut, les jeter, aussi simplement qu'il m'a jetée.

A la fois libérée et désabusée d'avoir fait ça. Qui a dit que la vie était simple, mmmm ? :mrgreen:


M'en fous. Un jour, je finirai bien par la retrouver, mon insoutenable légèreté de l'être. Heureuse pour toi, JoliDragon, mais vraiment, que la légèreté te revienne un peu en ce moment ! :D

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Bonsoir Théo, ravie de te lire.

Je me retrouve dans cette idée des absolus qui nous tiennent tant à cœur, tellement vastes qu'ils nous dépassent forcement, tellement beaux qu'ils nous attirent irrémédiablement. Pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à ce que la mort nous sépare, oui, cela veut dire quelque chose. Je ne pense pas que tu sois décalée, c'est une partie du reste du monde qui a perdu le sens de la vie.

Je ne donne pas facilement ma confiance, mais lorsque je me "lie" à quelqu'un, je suis d'une fidélité crasse. Je les entends encore mes "toujours" et mes "jamais", certains il n'y a pas si longtemps que ça. Je le sais, la tendresse (puisque je ne peux plus parler d'amour) que j'ai pour lui ne s'éteindra pas de si tôt, peut-être même qu'elle ne s'éteindra jamais. Drôle de cadeau du destin, il n'était pas mon premier "grand" amour. J'en gagne la certitude qu'avec le temps, j'arriverais à ranger "sa" petite flamme aux côtés de la précédente, à me réjouir de son bonheur tout en construisant le mien sans lui. Je me souviens aussi que j'ai mis beaucoup de temps à atteindre cet équilibre...

Tu verras Théo, le plus dingue avec ce qui m'arrive, c'est que ça m'est tombé dessus pratiquement du jour au lendemain. Je ne peux que vous souhaiter à tous par ici d'en passer par là.


...bon sans cela le cogitron tourne encore...

Interrogation numéro une. Je me demande, face à son "mystérieux" SR à lui, quelle est la part de lui (enfin son ego) qui à pu être blessée par la façon dont j'ai réagi à la rupture. J'ai commis des interdits, pleins... mais même en cherchant bien, je ne me souviens pas avoir donné dans le "je t'aime reviens je t'en supplies", mon premier réflexe ayant plus été de lui retourner ses affaires en moins d'une semaine (soldé la relation pour citer ses mots). Mon paroxysme dans le registre à du être un SMS : "Tu me manques"... A causes de certaines impressions que j'ai pu avoir de lui, je n'arrives pas à me sortir de la tête qu'il n'a pas apprécié.


Interrogation numéro deux. Enfin, plus un constat que j'essaye de faire mûrir. Face à mes "drôles de crises", il m'a demandé des dizaines de fois de lui expliquer et de l'aider à me comprendre et je lui ai tout aussi souvent répondu que je ne pouvais pas car moi-même je n'avais pas vraiment d'explication. C'est un des objets de ma thérapie, trouver d'où viennent ces mécanismes, les expliquer. Là, je crois que je suis encore bien loin d'avoir une réponse, à grands coups de deux séances par semaines avec une thérapeute. Il avait le droit de ne plus vouloir vivre avec "elles", mais moi je crois que j'ai le droit de ne plus culpabiliser face à mon absence de réponse à l'époque...


...sinon, ce soir il me laisser entre agacement et une espèce de jouissance perverse.

J'ai posté cette semaine, sous :evil: FB :evil: un lien vers une vidéo qui m'a fait bien marrer. Bilan, ce soir il a publié le même lien...

A. Il "m'observe". Dans ces moments je suis contente que la majorité de mes interversions relèvent de la plus grande abstraction. :lol: Allez tirer quelque chose de "Le colonel Moutarde, dans le bureau, avec du poison!"

B. Il est quand même culotté "d'exploiter" ma trouvaille sans me rendre le moindre crédit, sans même me laisser un petit commentaire. C'est la deuxième fois après "mes" photos de vacances. C'est quand même un peu du vol...

C. Bon, du coup il me semble aussi un peu pathétique. Franchement, lui si doué et si intelligent (il est beau mon QI), j'aurais pensé qu'il était capable de briller en société par lui-même, pas en reprenant ce qu'il y a de bon chez les autres. Sur ce coup il m'évoques un peu le parasite social. Pitié, laissez moi cette idée, elle me fait jubiler! Comme de penser que si FB offrait aussi des testes de QE, il ferait sans doute pas le malin avec ses résultats...

D. Provoque(lui) ou parano(moi)?!? :mrgreen:

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E. Il a … les mêmes goûts que toi en matière d'humour, et il a trouvé tout seul la video comme un grand ? 8-)


Pour ton interrogation n°1, je n'ai pas de réponse. Sauf … une sorte de fierté blessée à te voir sortir si "facilement" de sa vie ? Facilement … pour lui, bien sûr. L'envers ou l'enfer du décors, il n'y a que nous pour le connaître. Le connaître par coeur.

De mon côté, je suppose (avec quelques raisons de le supposer) mon ex très vexé de ce que je lui ai courtoisement fait comprendre, voici 15 jours par répondeur interposé, que ce c'était totalement inutile de m'appeler sans laisser de message, et de tenter de me contacter s'il n'avait rien de précis à me dire … :twisted: Vexé, car il ne doit pas comprendre pourquoi je semble le virer si radicalement de ma vie, et mettre en doute la force des sentiments que j'ai pu avoir envers lui. Un comble … :mrgreen:


Suppositions, tout cela, of course.


Pour ta question n°2 … j'ai vécu, parfois, la même chose. Certaines crises qu'il ne comprenait pas, et moi non plus, même si je tentais honnêtement de le faire et de lui/me proposer des pistes possibles. A présent, à coup de thérapie hebdomadaire, je pige plein de choses. Je fais des liens, je serais aujourd'hui capable de bien mieux lui expliquer, à lui qui n'est plus là. Pas grave, je me les explique à moi, et un jour, ça me servira à aimer mieux (plus, je peux pas).


well … Ainsi va le monde, ce n'est pas ma faute. :mrgreen:

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E. Il a … les mêmes goûts que toi en matière d'humour, et il a trouvé tout seul la video comme un grand ? 8-)

:lol: Un signe du destin?!? :lol:


J'avais (ai) besoin de déculpabiliser autant que possible face à tous ces mécanismes du passé qui ont pourri notre relation jusqu'à la rupture. C'est eux qui ont été invoqués comme cause principale, me laissant un arrière goût amer, moi comme seule responsable de mon malheur. Maintenant je travaille dessus afin de les comprendre et de régler une bonne fois le passé pour qu'il ne vienne plus empoisonner le présent, maintenant aussi je sais qu'à l'époque, même avec toute la volonté du monde, il m'aurait vraisemblablement été impossible de lui donner ce qu'il attendait. C'est comme s'il m'avait quittée parce que j'étais malade et qu'en plus je culpabilisais de ma maladie, c'est absurde, je le réalise enfin!

J'ai aussi, encore et toujours, besoin de décortiquer notre histoire, de la ré-analyser jour après jour sous de nouveaux angles, je crois que lorsque ce besoin aura disparu, la page pourra enfin être définitivement tournée. J'ai besoin de le comprendre lui pour mieux me comprendre, je n'ai pas fini de faire le tri entre les peurs que j'ai projetées et ses défauts. Parmi les nombreux conseils donnés par ici, c'est l'un de ceux que je n'ai pas encore appliqué, tirer la liste de ses travers.

C'est vrai quoi, s'il a été mon idéal, il n'était pas un être supérieur n'ayant que des qualités. Si cela avait été le cas, il m'aurait acceptée avec ma "maladie" et m'aurait épaulée pendant toute la durée du traitement :mrgreen: ... Enfin, j'ai entendu une remarque à son sujet qui me trotte encore dans la tête, l'amie d'un copain qui à eu l'occasion de le voir deux ou trois fois, qui à résumé son impression sur le gaillard par "il a un regard un peu torve, j'aimerais pas le crois seule la nuit dans une rue mal éclairée". Le plus triste dans tout ça c'est qu'en étant tout à fait honnête, je ne peut pas dire qu'elle avait tort. Cela ne suffirait heureusement pas à définir l'homme dont je suis tombée amoureuse, mais cet aspect faisait parfois partie de lui... Tout comme le fait que lui plus que tout autre à "su" réveiller chez moi mes mécanismes de défense. Alors, pourquoi lui?

C'est étrange, je dois aller manger avec lui jeudi soir. Sur le moment, j'ai été contente de fixer ce rendez-vous avec lui, mais ce soir, quand j'y pense, cela ne me fait plus ni chaud ni froid...

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Mlle Dragon, dans la salle à manger, mais pas avec la clef anglaise, non. Trop lourd dans le sac à main la clef anglaise, pis ça aurait fait désordre dans le resto', non, rien que par la seule force de son esprit! Oui, je sais, c'est pas du jeux, c'est pas une carte officielle...


Petit retour sur les derniers évenements...

Il y a quelques jours, dans ma phase d'euphorie semi-délirante, sur une lancée d'organisation d'activités en tous genre avec les amis, j'avais envoyé un SMS à mon ex histoire de lui proposer d'aller "fêter" l'arrivée du printemps.

Là, surprise, samedi après-midi je reçois une réponse de sa part pour me dire qu'il était tout dispo' cette semaine pour une petite sortie. Première pensée: le pauvre doit vraiment s'e*****r à fond pour répondre, et par la positive en plus (en d'autres mots, rien ne vaut une petite dose de cynisme pour ne pas trop s'emballer). Seconde pensée, lui répondre avant demain, ça m'évitera d'avoir à le faire en face-à-face le dimanche soir (un peu court certes, mais plus relaxant pour moi). Troisième arrivée au moment de répondre: bravo ma grande, avec tout ça, tu n'as pas vraiment de soir de libre cette semaine :mrgreen: . Ne me voyant pas lui expliquer que je ne pensais pas vraiment qu'il accepterait et que du coup j'avais même pas vérifié si j'avais un moment, j'ai fini par lui trouver un créneau le jeudi soir. Le truc, c'est que chez moi, jeudi c'est thérapie et que je ne sais jamais trop à l'avance dans quel état j'en sors. Raisonnablement, je ne prévois rien après. Enfin, on est joueuse ou on ne l'est pas, j'ai pris "le risque" d'aller à ce repas avec ma tête de "vainqueuse", les yeux vitreux, aussi rougis que le nez, les idées pas claires et tout le tintouin... Note pour plus tard: si je dois à nouveau tenter une sortie avec lui, inutile de perdre du temps à lui demander comment il va. Non, l'appâter en visant directement le point sensible, l'estomac. Je me demande s'il n'est pas plus Hobbit qu'humain?


[refrène l'envie de rédiger une tartine sur les sushis ce soir]

Bilan, rendez-vous fixé pour jeudi. L'objectif, comme je ne suis pas contrariante et qu'il m'a fait part de ses envies de suhis, un resto' Thaï!

Bon départ pour moi, la séance de jeudi n'a pas été trop pénible, donc j'avais plutôt bonne mine. Rendez-vous fixé à 19h30, je me pointe à l'heure et, connaissant l'oiseau, équipée d'un sudoku pour m'occuper en l'attendant. Le pauvre doit souffrir de retardite chronique en dehors des heures de boulot, le tout c'est de le savoir et de s'organiser en conséquence. Jeudi il a fait très fort avec 20mn de retard...et vu les raisons, je n'arrive même pas à lui en vouloir. Je passe les quelques minutes dues aux bouchons. Toute absorbée que j'étais par ma grille, j'ai mis un moment à voir que j'avais deux appels en absence. Quand je l'ai finalement rappelé il était pas de bonne, vraisemblablement blessé dans sa fierté et son orgueil de mâle, à me demander l'adresse du resto' qu'il n'arrivait pas à retrouver. Je sais, c'est pas bien de rire du malheur d'autrui, mais l'imaginer tournant en rond dans le quartier...

Premier constat après son arrivée, j'ai eu un grand coup de chance, il ne portait pas SON parfum, pas celui qui m'a mise à mal il y a quelques temps. Il en avais mis un autre, un très rare et très particulier que je connaissais aussi, mais acheté trop récemment pour être porteur de réminiscences.

Le démarrage à été un peu cahoteux. Drôle d'impression d'un round d'observation, aucun n'était réfractaire à la conversation, mais chacun hésitait sur ce qu'il allait dire de lui à l'autre ou pas et semblait attendre que "l'adversaire" prenne l'initiative. Puis, finalement, nous avons trouvé nos marques dans un joyeux badinage. Je me suis réjouie de savoir que le dernier livre que je lui avait offert lui avait beaucoup plu. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser que les insomnies matinales dont il s'est plaint étaient peut-être le signe qu'il n'allait pas si bien que ça. Je lui ai résumé de bon coeur la dernière conférence à laquelle j'avais assisté et fait le programme de celles à venir. Enfin, cette soirée a été agréable, comme d'autres.

Mon "bien-aimé" n'était plus. La personne avec laquelle j'étais en avait l'aspect, la voix, les expressions, les idées (pas l'odeur), la grande différence, c'est que l'attraction que je ressentais pour lui semble être en berne, enfin.

Jeudi soir, je suis rentrée chez moi le coeur léger. Toujours le même trajet dans les transports publiques, les mêmes façades de béton, un ciel nocturne couvert et moi, pour la première fois depuis très longtemps habitée par l'envie de sourire pleinement à la vie. D'où est-elle venue?

De cet agréable repas, peut-être? A moins que ce ne soit ce monsieur, monté à la gare en nage, trainant une énorme valise, l'aire exténué? Il s'est assis en face de moi, on s'est retrouvé à discuté de vacances au soleil. Ou alors ce groupe de jeunes blacks, dans une discussion surréaliste sur les mains de l'un d'entre eux. C'est des mains de macaque j'te dis. Non, tu rigoles, regarde ces longs doigts et cette peau douce... Peut-être le pote qui s'est pointé ensuite? Franchement les gars trop classe la discussion. [sur juste ce qu'il faut de sarcastique] Oh, regarde mes mains comme elles sont belles.... Juste la façon dont je regardais le monde?

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