Polar Bear Posté(e) le 7 novembre 2009 Auteur Partager Posté(e) le 7 novembre 2009 Bonsoir, petit message rapide, j'ai pas eu beaucoup le temps d'écrire ces derniers jours, entre le boulot et le tappage de tete contre les murs... Je tenais juste à vous dire que je suis stupide. Surement la personne la plus stupide de ce forum. Je m'explique. Hier soir, j'ai bu seul (à la base je l'étais pas mais j'ai continué en solo), et j'ai reçu un message de mon ex (je sais pu exactement pourquoi, mais c'était bidon) suite a ça on s'est appelé. On a parlé toute la nuit (je pense que la tumeur me guète), j'ai pleuré, je me suis plains, je me suis excusé, je lui ai expliqué que je l'aimais. Tout ce qu'il ne faut pas faire en somme... Elle n'est pu avec son copain mais elle ne veut pas retenter quelque chose avec moi, car elle n'a plus de sentiments. Malgré ça je compte pas me rendre sans me battre... Elle est d'accord pour qu'on se voit demain, après 2 mois de rupture. Elle m'a dit que rien ne changerait, que ça me ferait du mal, mais je m'en fiche. Je m'apprête donc a prendre le train... J'ai toujours cet espoir que tout pourrait changer, et je vais m'y accrocher jusqu'à demain, jusqu'à ce que mon monde s'écroule encore. Mais au moins apres ça, je pourrai peut etre penser a tourner la page, car j'aurai tout tenté.... Voila... Je sais pas dans quel état je vais rentrer demain soir, mais j'ai très peur... On verra. Bonne soirée à vous. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fifi89yonne Posté(e) le 8 novembre 2009 Partager Posté(e) le 8 novembre 2009 j'espère que ça va bien se passer, mais ne te mets pas d'idées, puisqu'elle te dit que c'est fini. meme s'il ne faut jamais désespérer, protèges-toi. tu sais, une fois qu'on a souffert un bon coup, ça va mieux. enfin, pour moi, c'est ce qui m'arrive en ce moment et j'espère que ça va durer, puisque de toute façon je ne sais pas ce qu'il devient et qu'il ne reviendra jamais. mais la plupart du temps, après en avoir bavé très fort, dépression et envie parfois de mourir, là je me dis, quelle tranquilité, je n'ai plus à me demander s'il va m'appeler, s'il m'aime, s'il ne me trompe pas. pour toi, il en sera de meme, si ta rencontre avec ton ex ne se passait pas bien, tu finiras par en guérir. si moi je suis en train de guérir, vu que j'en crevais de bonheur à chaque fois que je le voyais, je pense que tout le monde peut guérir. donc je te souhaite d'aller mieux. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
marie Posté(e) le 8 novembre 2009 Partager Posté(e) le 8 novembre 2009 (modifié) Coucou Polar Bear, Très vrai, ce que dit fifi89yonne... Ce que tu vis, je l'ai vécu il y a un an et un mois. J'étais hospitalisée et je n'avais personne autour de moi, sauf les autres patients (qui m'ont beaucoup aidée). Les choses allaient tellement mal avec mes parents que le psychiatre a coupé tout contact entre nous. J'ai stressé deux semaines avant tellement j'étais mal. Je parlais que de ça au médecin et aux infirmières et je lui ai écris une lettre qui se terminait par les paroles de la chanson de france Gall : "si tu crois un jour que tu m'aimes, n'attends pas un jour, pas une semaine et cours et cours, jusqu'à perdre haleine, viens me retrouver". C'était vraiment pathétique. Il m'a égrené froidement tous ses griefs et a conclu sur un magistral effet de manche : "je comprends pas que tu m'aimes encore à ce point". Il m'a annoncé qu'il partait pour plusieurs mois ou années à l'autre bout de la terre. Quand je suis rentrée à l'hôpital, yavait une très bonne amie malade aussi de dépression, qui m'a ouvert ses bras. Elle m'a serrée très fort pendant que je sanglotais dans son écharpe. J'étais sonnée. Elle m'a dit des choses très gentilles, mais je ne me souviens plus quoi. Lui est à l'autre bout du monde maintenant. Quatre mois après mon entrevue avec lui et deux mois après ma sortie d'hôpital. Il m'a appelé pour mon anniversaire. On a discuté d'un ton badin et il m'a dit de cette voix que nous autres largués on a tant de mal à interpréter : "C'est con de se parler au téléphone, on pourrait se voir nan ?" (Monsieur déteste le téléphone). J'ai de nouveau décollé littéralement. Je croyais qu'il regrettait son choix. Il a même pris un ton boudeur quand j'ai hésité à répondre oui et m'a lâché un truc du style : " nan mais c'est bon si t'as autre chose à faire, je comprends". On s'est vus. Il m'a posé plein de questions sur ma vie dont une particulièrement stupide et voyeuriste : "Finalement, ça t'a apporté du positif l'hôpital ???". J'ai répondu à tout et particulièrement à cette question de façon très évasive ("tu sais, c'est comme dans tout, ya du négatif et du positif") et il m'en a fait reproche... Bref je gardais le contrôle. Quand on s'est posés dans un bar, il est passé à l'offensive. Avec un sourire autosatisfait, il a sorti un paquet cadeau de son sac et là j'ai commencé à perdre la face. Je crois que ct ce qu'il voulait. Mes yeux se sont remplis de larmes et je n'avais plus de voix. Je lui ai demandé très froidement pourquoi il faisait ça, il m'a rétorqué (il était très très radin) : "ah ben si tu veux, je le ramène et je m'achète un truc cool avec mes sous" (le prix n'était même pas camouflé). J'ai ouvert, et là, deuxième coup de poignard : Ct un livre avec un titre fort de circonstance dont je tairais l'intitulé. J'ai fondu en larmes. Sur ce, il m'a violemment tirée par le bras pour que je me lève et m'a dit : "non mais c'est bon là, je tiens pas à me donner en spectacle, déjà que du temps où on était ensemble ct toujours comme ça". Il m'a tirée par le bras jusque dans la rue. Je n'ai pas eu de nouvelles jusqu'en mai. Il m'a envoyé un mail de son nouveau pays : ironie du sort, le lendemain de ma première nuit avec un nouveau garçon. J'ai répondu. lLe strict minimum. Quelques jours après. Il m'a rerépondu dans les cinq minutes qui ont suivi. Il cherchait à maintenir le contact, mais je ne comprenais pas pourquoi. Chaque fois, je cloturais la conversation ("je te souhaite une excellente continuation...blabla"), il revenait à la charge. Au début, j'étais contente. Et puis peu à peu j'ai recommencé à être obsédée par lui, chaque fois que j'ouvrais ma boîte mail, j'avais un nouveau mail de lui avec des piques subtiles. Au bout du quinzième, j'ai pris la mouche et je l'ai envoyé sur les roses, car il m'attaquait toujours sur le même point sensible. Après que je lui aie envoyé un mail sec, il a répondu un long mail plein de sous entendus sur ma morale...etc. dont UNE phrase m'a sautée aux yeux et réveillée de ma torpeur : "Quoiqu'il en soit, je t'ai tendu plusieurs perches et tu les as attrapées". Il me manipulait avec une perversité virtuose. J'ai changé d'adresse mail. Je ne sais pas pourquoi je t'écris cela polar bear. Peut être pour te dire que l'ex revient toujours à la charge d'une façon ou d'une autre, même après qu'il se soit passé des choses irréparables et irrémédiables. Peut être pour te dire que l'hôpital psy n'est pas une si mauvaise chose. Peut être pour te dire qu'aussi tordue que soit l'histoire, on s'en sort toujours d'une façon ou d'une autre. Peut être pour te montrer qu'un ex parti n'est plus jamais le même. Peut être pour te dire qu'un an après, je l'aime toujours de façon folle mais que pourtant je continue. J'avance. Peut être que pour te dire que si pour moi les choses sont définitivement cassées, pour toi, tout est encore possible tant que tu ne lui as pas laissé te faire trop de mal. Peut être pour te dire que je souffre encore de cette rupture, que je lui parle et qu'il est devenu une sorte de symbole, d'icone qui m'accompagnera sans doute toute ma vie. Mais ne lâche pas. Ne TE lâche pas. Bises, Marie Modifié le 13 novembre 2009 par marie Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
subconscient Posté(e) le 12 novembre 2009 Partager Posté(e) le 12 novembre 2009 waowwww Marie, Fifi, Polar bear quel post! Polar bear, tu n'es pas seul, je vis ta situation après neuf ans de vie commune, et une rupture violente qui m'a laissé seul sans repère, sans maison, un pied cassé et une infidelité decouverte qui comme toi me laisse avec l'horreur qui broie le ventre chaque seconde. Je me retrouve dans chacun des posts et dans chacune des réponses, je ne viens pas boycotter ton post rassure toi, mon intention est juste de te dire que je te comprends, ta culpabilité, tes idées noirs, ton auto-destruction et notre amour fou..... je le comprends d'autant plus que même avec une enfant en héritage l'image de soi n'est pas si évidente à tenir pour moi, et pour les montagnes russes pour l'instant au bout de cinq mois c'est encore la grande descente vertigineuse celle qui dis que l'avenir sera un sale moment à passer. Maintenant une note d'espoir, l'impossible recule devant celui qui avance et qui te dis que tout est mort ? change ce qui n'a pas marché, c'est que j'essaie de faire en ce moment, elle veut de l'espace laisse lui en, ta "violence" la fait fuir, change la donne et travaille la dessus..... Pour ce qui est du reste, Marie ton histoire m'émeut et j'aime ta sensibilité avec quelques mots tu nous remets sur les rails merci, je n'ai aucune solution, aucune certitude, juste un ressenti étrange, qui me pousse encore la nuit en cachette à aller déposer un bouquet de fleur au pas de sa porte, et comme tu l'as dis aimer c'est aussi se découvrir, et je m'aperçois avec tes mots que j'emploie que je suis un vide vertigineux, que je n'ai pas de sol tangible sous mes pieds ni de repere spatial à l'intérieur de moi.... Fifi idem j'aime tes posts et ta sensibilité Serrons nous fort Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kharma Posté(e) le 12 novembre 2009 Partager Posté(e) le 12 novembre 2009 Ce post m'a particulièrement touchée et je voulez vous dire "tenez bon" "accrochez vous". Je pense que dans ce moment ou notre mental est mis à rude épreuve, nous devrions noter aussi, toute nos qualités. Pratiquer une pensée positive journalière. Certes nous n'arriverons pas encore à penser positif H24, mais 5minutes c'est déjà pas mal. Allez je commence : "Je suis quelqu'un de bien, et j'ai droit à l'erreur" "Je vais m'améliorer, chaque jours, et me reconquérir moi-même avant tout" "Beaucoup de choses valent la peine qu'on se batte, pour les autres, je renoncerais volontiers" "Chaque jours et en tout point, je vais mieux" Allez à vous, offrez vous un petit peu d'optimisme, ça ne coûte rien" Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
guetguett Posté(e) le 12 novembre 2009 Partager Posté(e) le 12 novembre 2009 Polar Bear, j'ai lu tout ton post... vraiment tout. Ca m a touché même beaucoup ému. Et crois moi, crois nous, on est tous passé par des idées noires, par de la dépression, l'impression de perdre l'amour de sa vie, de n'avoir le gout à rien, que même avec du monde on se sent seul... Pour faire un parallèle avec ton vécu, les jours suivant la rupture, j'ai voulu me foutre en l'air aussi, je ne voyais personne en regardant mon téléphone qui ne sonnait jamais, à me poser 1000 et une question parce que je ne comprenais pas, rien à me reprocher. Elle m'a fait des choses horribles, m'a dit des trucs que je n avais jamais osé imaginé de sa part, elle m a ignoré, dit que c'était fini qu'il fallait tourné la page... et pourtant en septembre elle m a dit que c'était mal la connaitre de croire qu'elle avait tourné la page, que je lui manquais... mais elle est tellement torturée et mal dans sa peau (ca évidement elle ne le reconnais pas) que l on ne s est pas remis ensemble... mais tout ca pour te dire que comme toi je suis persuadé qu'elle est la femme de ma vie et que rien n est impossible même si l'ex dit des choses horribles. Là cela fait depuis fin juin que l on est séparé... et je ne m en remets toujours pas. J'ai toujours du mal à sortir, le monde me parait toujours dépeuplé... Mais en tout cas, il faut que tu te montres fort, la pitié ou les lamentations ne la feront pas revenir et toi te plomberont le moral. Comme toi je pense aller voir un psy pour me sentir mieux... après elle reviendra elle reviendra pas je ne sais pas, mais au moins je me sentirai mieux. Tu es de quelle ville? si on est pas loin on peut se voir et se soutenir. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Theodora Posté(e) le 12 novembre 2009 Partager Posté(e) le 12 novembre 2009 Polarbear, je viens, par hasard, de trouver ton post, et de le lire en entier. Il y a tellement de choses sur lesquelles j'ai envie de répondre, que je ne sais pas très bien par où commencer. Par l'alcool, je pense, pour cette fois. Je sais de quoi je parle : lors d'une précédente rupture j'ai consommé de l'alcool d'abord en sorties avec des amis (qui se multipliaient … à la fin … j'allais voir l'alcool et boire les amis, en quelque sorte …), puis seule. J'ai consommé de l'alcool, sans savoir que c'était une drogue, sans mesurer le problème et avec une innocence terrible, comme on prend — je le sais à présent — un anxiolytique. Alors que c'est au contraire, Marie te l'a dit, un dépresseur (à moyen terme au moins). L'alcool permet d'adoucir les contours horriblement aigus et déchirant qu'à parfois la vie. Dans un premier temps. Ensuite … Mais tu le sais. Pourquoi boit-on ? Il y a, évidemment, des milliers de bonnes raisons. Mais en gros, moi, je buvais pour la plus simple des raisons : je ne voulais pas ressentir ce que je ressentais. Et une voix au fond de moi me soufflait que, sans l'adoucissement qu'il procurait, je ne pouvais pas supporter ce qui était en train de m'arriver. Or, cette voix ment. Car on peut tout supporter (toi-même le constates et Marie te l'a dit, on ne meurt pas de chagrin. Hélas). On peut [b]tout[/b] supporter à une seule condition : être capable de préférer la souffrance au soulagement immédiat. Même quand la souffrance s'appelle "enfer". Cette fois-ci, j'ai traversé l'enfer — et plus d'une fois — sans même cligner des yeux : ça fait horriblement mal (tout le monde ici le sait), j'ai certes perdu l'autre mais au moins ne me suis-je pas perdue moi. Et cela fait toute la différence. Oh oui. C'est ta première histoire d'amour, c'est ta première rupture. C'est, bien souvent, la plus terrible. Car tu ne peux pas savoir d'expérience, en ta chair en quelque sorte, que, quel que soit l'amour qu'on a vécu, il y a d'autres amours pour nous, des renaissance, des résurrections. On aime encore, on est aimé. Et, pour moi, en tout cas, chaque nouvelle vie a été plus belle, plus longue et plus intense que la précédente. La vie, c'est un truc vachement fort. Accroche-toi PolarBear, je te promets que, même si tu ne le sais pas, même si tu ne le crois pas, même si tu ne le veux pas, ta souffrance est transitoire. Et que la vie te fera des cadeaux que tu ne peux même pas imaginer. A condition que tu croies un elle, au moins un p'tit peu. J'espère que ton entrevue avec ton ex n'a pas été … trop … dure. Ecris nous un mot pour nous dire. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polar Bear Posté(e) le 12 novembre 2009 Auteur Partager Posté(e) le 12 novembre 2009 Bonsoir, j'ai pas pu répondre depuis mon départ pour voir mon ex, je vous expliquerez pourquoi ensuite... Tout d'abord je tiens à dire "merci", un simple merci pour toutes vos réponses, mais ça mériterait plus, pour toutes les histoires que vous avez raconté et qui m'ont beaucoup touché. Ce forum est décidemment plein d'émotion et de gens sensibles. C'est affreux ce que je vais dire mais "ça fait du bien" de savoir qu'on est pas seul à souffrir... De ce dire, que même si chaque histoire est différente on vit tous plus ou moins la même chose, on a tous plus ou moins la même détresse... Et qu'on peut s'en sortir, comme tu l'as dis fifi89yonne. Pour le moment j'arrive pas trop à le concevoir, j'ai pas envie d'y penser, mais j'ai aucune raison de ne pas te croire... Ca devrait m'ouvrir les yeux pourtant, mais jai les paupières cadenassées et j'ai perdu la clef... Marie, ton histoire m'a particulièrement touché. Je saurais pas trop comment l'expliquer, mais je trouve ça beau. Ca rentre dans mes idéaux, moi qui avait l'impression d'être un c*n d'idéaliste, ça me fait du bien de voir ça, de savoir qu'après 1 an et demi et tout ce qui a pu arriver, tu aimes encore ce mec. Et tout ce que tu as subi jusqu'à maintenant rend ça encore plus beau. Enfin comme je l'ai dis, je sais pas trop comment expliquer ça, mais ça rentre dans l'idée que je me fais de l'amour, quelque chose de gratuit, qu'on offre même si on doit en souffrir. Subconscient, je suis content de voir que je suis pas le seul avec ce genre de problèmes, mais j'ai un peu honte. Je suis là au fond du trou, après 2 ans de relation je suis bouffé par les souvenirs, par les bons moments, par la culpabilité, par "l'amour fou"... Et je me plains, alors que toi c'est 9 ans qui doivent te hanter...C'est pas très fin ce que je dis, et je dois meme limite enfoncer le clou (j'en suis désolé) mais je te trouve très fort, même si la descente reste vertigineuse pour toi, même si tu es encore perdu...Bref je te souhaite beaucoup de courage pour l'avenir, le courage dont on a tous besoin. Kharma, je sais que tu as raison, je sais qu'il faudrait ce dire ce genre de choses... Mais quand tu vis dans un cauchemar, quand chaque jour et chaque nuit est une succession d'idées morbides, d'obsessions, quand on voit son corps pourrir petit à petit (10kg de perdu pour le moment, et ma fierté est partie avec), on peut pas être positif, même pas 5 min... Je pense pas exagerer en disant que je me considère comme mon pire ennemi, alors pourquoi je prendrais la peine de m'offrir un peu d'optimisme? Je crois en rien de tout ça... Pour ton message guetguett, effectivement je crois qu'on peut faire un parallèle, je crois même que le début ressemble beaucoup au mien. Elle m'a annoncé des choses terribles, m'a dis des trucs blessants (hier soir, elle m'a en gros avoué qu'elle preferait faire l'amour avec l'autre type plutot qu'avec moi...2 ans remplacés en 2 semaines...). Je la comprend plus, je me comprend plus. Tout comme toi, tout est dépeuplé, plus que jamais...Mais au final on avance faut croire... Pour le psy je sais pas vraiment quoi t'en dire. Pour ma part j'arrive pas à parler de ce que je veux, et j'ai pas l'impression que ça m'aide énormement (après seulement 3 séances je suis peut etre un peu trop attif mais bon...), mais peut etre que ça marchera, pour toi et pour moi. Mais pour ma part, ce forum m'est beaucoup plus bénéfique qu'une thérapie... Et pour ma ville, je peux juste te dire que c'est un trou perdu quelque part dans le nord-est..Bien loin de tout. Enfin Théodora, pour l'alcool je me sens un peu honteux. J'avais décidé d'arreter de boire, ce que j'ai plus ou moins fais quand j'étais seul (mise a part une nuit ou ça allait vraiment mal...), mais comme toi, j'ai changé de méthode. Je vois de plus en plus souvent mes amis, avec de plus en plus souvent l'alcool en accompagnateur. J'ai cette chance d'avoir l'alcool "festif" quand je suis en compagnie des autres, alors je me refuse pas ça, je me refuse pas quelques heures d'oublie... Ca pourra pas durer, je le sais... Mais après y restera quoi? Juste un long cauchemar, sans pause..? C'est peut etre moi qui le provoque ce cauchemar, en imaginant personne d'autre qui pourrait me rendre heureux, et comme tu t'en doutais, j'ai du mal a croire autre chose pour le moment... Pour finir, je vais vous raconter ma rencontre avec mon ex...et ce qui en a découlé. Y a pas grand chose a en dire finallement, dimanche j'y suis allé, on c'est vu a 14h30. On a parlé dans un endroit neutre, j'ai reussi a tenir bon, a pas montrer ma détresse, face a tout ce qu'elle me disait. Et ce qu'elle me disait, c'est que depuis 2 mois elle a changé, elle a d'autres priorités, elle veut sortir voir ses amis, rendre de comptes a personne. Elle semble apprécier le célibat. Malgré ça on a continué a parler, on est allé chez elle, avec toujours le meme style de conversation, toujours moi qui esperait, toujours elle qui fuyait. Et j'ai commencé a craquer, je lui ai montré tout ce que je voulais eviter. J'ai été pris d'une crise d'angoisse, à me mettre en boule, tous les muscles tendu, a pleurer, a me cogner la tete, puis à rester là, tétanisé... Ca a du la toucher, lui faire pitié plutot, mais elle m'a pris dans ses bras, et m'a caliné pendant presque une heure, à me serrer fort contre elle...Puis on c'est embrassé. Mais je me suis vite rendu compte que ça rimait a rien, elle m'a clairement dit qu'elle ressentait plus la meme chose vis a vis de moi. Toujours malgré ça, je suis resté chez elle jusqu'à 21h30 (heure ou des amis devaient passer la voir), je suis resté pasque j'avais peur, je voulais pas la quitter. Pendant tout ce temps on avait prevu de continuer a se parler sur msn comme si de rien etait, qu'on se donne une chance de retrouver ce qu'elle avait perdu, et faire le point dans quelques semaines. Elle comptait virer définitivement de sa vie le mec avec qui elle est sortie 2 semaines, juste pour me donner une chance. Quand je suis parti, on cest encore embrassé, un long baisé comme on voit au ciné, le truc un peu mélodramatique... Au final tout ça m'a beaucoup secoué, et je suis pas allé au boulot lundi ni mardi, j'ai preferé resté avec les amis qui m'hebergeaient, je voulais pas etre seul...Voila pourquoi je repond seulement aujourdhui. Mais depuis là les choses on encore changé, j'ai reçu un mail d'elle, un mail ou elle me disait pas vouloir supprimer l'autre type, ou elle me disait qu'avec le recul elle voulait pas me laisser de chance... Puis on cest appelé, on a reparlé, et elle doute de nouveau. Je sais pu quoi faire... D'un coté je veux tout faire pour la reconquérir, en sachant que ça me fera surement plus mal que de bien, je sais qu'elle s'en fout de moi, je sais que j'ai enormement de mal a supporter ce qu'elle m'a dit sur ce type, les details comme quoi elle se sentait mieux au lit avec lui. D'un autre coté je me dis qu'il serait preferable de tirer un trait et pas m'encombrer de tout ça.. Mais j'y arrive pas, je veux avoir de l'espoir, cest la seule chose qui me permet de rester a flot... Ce soir je pense lui parler sur msn, je pense queje vais encore aborder les sujets sensible et tomber dans le pathétique, mais j'en ai besoin. Je veux la convaincre qu'on peut vivre encore de bon moment, qu'elle a encore des raisons de m'aimer... Bref, tout ça risque d'être douloureux, encore, et je pense que je vais juste réussir a prolonger ma souffrance en me risquant a vouloir la reconquérir, mais je peux pas faire autrement. J'aurais pas pensé pouvoir tenir autant à quelqu'un, pouvoir pardonner tant de choses... Quoiqu'il en soit, je vais essayer d'améliorer mon rythme de vie... Ne serais-ce qu'un peu, pour lui montrer que je suis plus fort qu'elle le pense. On verra ce que ça donne, pour le moment cest pas terrible, depuis dimanche j'ai rien avalé de solide, j'ai pas eu une seule nuit correcte, alors que je suis pourtant bourré d'alcool (pas ce soir hein) et de médicaments... La chute est vertigineuse comme tu le disais Subconscient, et la remonté sera périlleuse, mais je veux garder de l'espoir... Je suis vraiment débile de m'attacher comme ça alors qu'elle m'offre que du dédain et un peu d'espoir par ci par là, par pûre charité...Mais je peux pas m'en empecher... Bref... Encore un grand grand merci à vous tous, merci d'avoir pris la peine de lire tout ça et surtout merci d'être là. Des gens comme ça mériteraient pas de souffrir... Désolé pour ce long message, mais j'ai pas pu me retenir... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kharma Posté(e) le 13 novembre 2009 Partager Posté(e) le 13 novembre 2009 Bonsoir ;) Tout d'abord, je tenais à te présenter toutes mes excuses pour mon indélicatesse. On perd par moment sa sensibilité, car l'écouter fait trop mal. En effet, le positivisme, ce sera pour plus tard. Aujourd'hui tu est abattu et ton discours raisonne fort dans mes tripes. La rupture avec quelqu'un, c'est la rupture d'une part de soi même. La part est plus ou moins grande selon l'intensité et la durée de la relation. Je comprends le besoin frénésique de vouloir courir après ta relation. L'objet de ton bonheur, tes projets se font la malle : la douleur est insoutenable ! Tu sais j'ai moi-même appliqué la methode à la lettre et ça a été l'occasion pour moi de me protéger, d'une part, et de me donner le temps de me pencher sur cet échec, d'autres part. Pendant les 2 mois de SR j'ai pu entrevoir de nouveaux angles. Chaque jour, j'y voyais un peu plus clair. J'en ai déduit que parfois, les choses les plus évidentes, sont les plus difficiles à admettre. J'ai été comme toi, désemparée, j'ai perdu 17kilos et ne pouvait pas quitter mon boulot à cause de mes responsabilités, je devais tenir bon. Je n'ai rien mangé pendant 1mois. Le coca et les sodas sont devenus mon alimentation. Même avec la meilleur volonté, rien ne passait. J'ai recommencé plus tard à manger "plaisir" avec un peu de chocolat, et la pizza maison de ma mère.J'ai retrouvé peu à peu un rythme. Pour éviter de me retrouver dans les grandes surfaces seule, je me faisais livrer mes courses. Je n'achetais que des légumes et du coca, rien d'autres ne me faisait envie. Je ne te raconte pas tout ça par besoin de déballer ma vie, mais pour que, peut-être, tu y trouve quelques solutions d'urgence.Tu vas avoir besoin de quelques forces pour la suite des évènements. Je suis certaines que tu dois appliquer le SR à la lettre pour plusieurs raisons que tu mentionne et qu'elle te signale, et qui veulent dire qu'elle a besoin de respirer : [quote="Polar Bear"]depuis 2 mois elle a changé, elle a d'autres priorités, elle veut sortir voir ses amis.[/quote] Ce sont tes comportements qui peuvent, ou non, changer la donne. Tu dois mettre toutes les chances de ton côté et éviter certains actes réducteurs ou qui pourraient attirer sa pitié. Pour te représenter ce que je veux te dire, pense à une ex qui te collerait à un moment ou tu aurais besoin d'air, de réflexion, de détente. Que ferais tu? Tu la trouverais gênante et tu la fuirais encore plus. Ton ex se protège et te rejette pour respirer. Avec ce genre de réactions, elle va définitivement prendre peur, et peut être même t'envoyer bouler, te bloquant de partout.Parce que ça la nuit, ça lui fait peur, la culpabilise et l'empêche d'être sereine et de penser à elle, avant tout.. Et ce n'est pas ce que tu veux!! Il faut que tu respecte son choix avant tout. Ensuite que tu te récupère. Plus tard tu parleras de reconquête. Fais les choses dès aujourd'hui machinalement. Entres en SR comme on entre en religion. Va chez ton medecin, parles lui.En prenant soin de toi, en te protégeant, tu mets toutes les chances de ton côté. Voilà, j'espère t'avoir un peu aidé ;) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
marie Posté(e) le 13 novembre 2009 Partager Posté(e) le 13 novembre 2009 Salut Polar Bear, Tout à fait d'accord avec Kharma, Polar Bear, il FAUT que tu prennes une décision. Comment veux tu te remettre si à chaque fois elle appuie là ou ça fait mal. Je comprends exactement ce que tu as ressenti en faisant durer votre entretien. Une sensation d'ultime ("si je pars maintenant, je ne la reverrais jamais", c'est juste horrible mais c'est FAUX".) COUPE. C'est le seul moyen. Allez polar bear, te laisse pas couler sous l'eau, ce que tu crois avoir besoin n'est rien d'autre que de l'autodestruction. Supprime la de MSN. Je te jure que si tu tiens bon quelques semaines, ta conscience de la situation va s'approfondir et tu vas comprendre des choses... Change de psy, visiblement il ne te convient pas. Change et vois le plus souvent (2 ou 3 fois par semaine). Moi il m'a fallu des années pour comprendre qu'en fait, il me fallait un psy homme. Les psy femmes que j'avais consulté étaient très compétentes mais elles n'arrivaient pas à m'aider, la "relation" que je créais avec elle n'offrait aucun résultat thérapeutique. Penses y... Allez courage, C'est super cette idée d'améliorer ton mode de vie. Vas doucement et félicite toi de chaque petite victoire aussi petite soit elle!!! Bien à toi, Marie Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polar Bear Posté(e) le 14 novembre 2009 Auteur Partager Posté(e) le 14 novembre 2009 Bonsoir, Kharma t'as pas à t'excuser. Dans ce genre de situation on peut juste dire "reste positif", c'est toujours mieux que "ouais c'est un cauchemar, et ça le restera". Mais comme tu dis, en ce moment le positif est pas flagrant, que ce soit au niveau de cette relation ou de ma vie en générale. Mais tu sais très bien ce que c'est... Je voudrais suivre vos conseils, une partie de moi sait que vous avez raison, que je devrais couper les ponts. T'avais raison Marie dans ce que tu as dis, t'as bien saisi ce que j'ai ressenti quand je l'ai revu... C'était exactement ça... Ca, plus un besoin physique d'être à coté d'elle. Mais meme si je sais que je dois couper tout contact, je peux pas... Hier soir on a parlé de tout et de rien, pendant des heures...Comme avant... Ca me laisse tellement d'espoir pour la suite... Je me berce surement d'illusions, mais pour le moment cest de ça dont j'ai besoin. Je veux croire en quelque chose, je veux me battre pour quelque chose. Je lui montre plus ma faiblesse, je lui montre juste celui qu'elle connaissait, un mec qui se pose pas trop de questions et qui a de l'humour (si si, j'en ai parfois...). Ca la fera surement pas revenir, mais au moins je pourrai me dire que j'ai pas de regret à avoir, pour une fois. C'est peut etre encore de l'autodestruction, c'est peut etre me faire mal gratuitement, pasque je sais pas ou tout ça menera, mais au moins j'ai un but. Et ce but c'est de me reconstruire avec elle, c'est de voir que l'amour c'est ce que j'imaginais et pas quelque chose qui peut disparaitre comme ça... Alors meme si je dois en souffrir je vais prendre le risque de continuer a lui parler, pendant 1 semaine encore, avant de lui proposer de se revoir. J'ai bien réfléchi a tout ça, et je vois rien d'autre, rien qui puisse m'apporter du positif. Et je veux pu regretter, je veux pu m'en vouloir.... Je suis en opposition avec tout ce qu'on pourrait faire pour reconquérir son ex, je le sais, mais vraiment, je peux plus rien faire d'autre... Bref, désolé de pas avoir la force de vous ecouter, de me jeter dans un trou encore plus profond que celui que j'ai déjà creusé. Je suis faible mais c'est pas nouveau ça. Merci encore à vous, du fond du coeur. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Theodora Posté(e) le 14 novembre 2009 Partager Posté(e) le 14 novembre 2009 C'est pas de la "faiblesse", PolarBear, c'est une longue série de crises d'angoisse, une peur panique d'être abandonné. J'étais dans cet état l'an dernier à la même époque (quand mon ex hésitait entre moi et une autre, je n'avais pas encore trouvé ce forum alors). Même cette année, où je vais bien, quand je repense un peu trop fort à octobre et novembre de l'an passé, j'ai peur, mais pas une petite peur, hein, une trouille d'enfer, car je me demande encore comment j'ai fait pour m'en sortir vivante et saine d'esprit. Etonnée d'être en vie. Sidérée d'aller bien aujourd'hui. Même s'il me manque, bien sûr. Mon ex lui-même avait peur quand il me voyait. Il me disait que j'allais devenir folle, que je ne me ressemblais plus — même plus physiquement, même ma peau, mon visage, mes expressions avaient changé paraît-il. L'angoisse, ça déforme, sans doute. Sans compter les 8kg de moins en 15 jours … Et j'étais déjà pas bien grosse. Paradoxalement, même si l'après-rupture a été extrêmement dure (et longue), le pire c'était cette période, où on s'est revus deux ou trois fois (en deux mois), où on s'appelait tous les deux jours environ et où il réservait sa réponse, prenait le temps (tout en voyant l'autre régulièrement, elle) de savoir ce qu'il voulait au fond. Quand on se voyait, c'était terrible, j'étais dans une demande affective immense (je me reconnais dans ce que tu vis, et, comme ton ex, mon ex aussi souffrait de me voir ainsi : tantôt il était tendre, tantôt il était dur - il culpabilisait de me voir si mal). Cette période là est épouvantable, et comme tu le soulignes, on a le sentiment de ne plus avoir aucun contrôle sur la situation, ni (et c'est là le pire) sur soi-même. On est dans une grande souffrance. On n'est plus soi-même. Enfin moi, je ne me reconnaissais plus, d'ailleurs ceux qui étaient autour de moi et qui n'étaient pas au courant de la situation étaient extrêmement troublés quand ils me voyaient. Comme si j'étais devenue peut-être pas quelqu'un d'autre, mais … En fait, je n'arrive pas encore bien à expliquer ce qui m'est arrivé. Peu importe. Paradoxalement, donc, c'est après la rupture définitive que j'ai pu commencer à aller mieux. Il a fallu un SR total de ma part (chaque contact qu'il initiait — deux/trois fois par mois — me replongeait, telle la droguée, dans le syndrome du manque : mieux-être sur le coup, et rechute en enfer le lendemain, pour une semaine environ). Seul le silence total (quand il appelait je ne répondais plus, ni à ses mails quand il en écrivait) m'a aidée. J'ai souvent comparé ce silence à la bulle stérile dans laquelle on enferme les grands brûlés, afin qu'aucune surinfection ne les achève. Car ma blessure était pour moi comparable à une brûlure du 3e degré sur tout le corps ou presque. Ça faisait mal partout où j'étais, et quand par hasard je ressentais en moi-même une zone de "calme", je n'osais plus bouger à l'intérieur de moi, tant je savais que tout autour, dans quelque sens que j'allais me tourner, j'allais retrouver la brûlure. Et je crois qu'il faut autant de temps pour guérir d'une blessure d'amour que d'une blessure physique. Ce temps n'est pas compressible. C'est pour cela que la "cicatrisation" se compte en mois. Et, parfois, la guérison totale en années. C'est à permettre la (lente) cicatrisation et à éviter la surinfection que le SR est indispensable. Après, on va mieux. Après encore, on est même tout étourdi de vivre. On est heureux. Excuse-moi de m'être autant étendue sur mon histoire perso, c'est juste pour te dire que ce que tu vis, là, c'est le pire et de loin. C'est une situation invivable dans laquelle tu te mets, en continuant les contacts et en la revoyant. Mais tu le sais, et peut-être as-tu besoin de cela pour cesser d'espérer en cette histoire. Parler avec elle, avoir le sentiment que tout est comme avant … mais rien n'est comme avant et ne pourra plus jamais l'être, même si elle acceptait de vous laisser une chance. Dans ce cas de figure je ne sais même pas si tu serais capable de la saisir cette chance, car tu serais extrêmement en demande, et ça, ça fait capoter toutes les relations fragiles. Et peut-être toutes les relations, d'ailleurs. Retrospectivement, je me dis que si mon ex nous avait donné une seconde chance à l'issue de sa période de réflexion, j'aurais tout saboté, sans le vouloir, par l'état dans lequel j'étais alors : dépendance extrême, souffrance, colère sans doute ensuite contre lui, demande affective, peur de la rivale (sur place, elle, moi non) … Je comprends que tu veuilles à tout prix prolonger la relation. J'ai fait de même. C'est la pire chose à faire pour toi, mais … tu le sais. Prends bien soin de toi, PolarBear, Je t'embrasse Théo Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polar Bear Posté(e) le 14 novembre 2009 Auteur Partager Posté(e) le 14 novembre 2009 Théo (je me permet hein), ça me fait plaisir de connaitre ton histoire, comme celle de tout le monde d'ailleurs. C'est enrichissant sur beaucoup de points, mais paradoxalement ça me fait peur... Sans vouloir te mentir, depuis que j'ai lu ton message je suis effrayé, surement parce qu'il y a beaucoup de vrai et que je suis totalement dans le déni depuis des mois. Ta situation passée ressemble un peu a la mienne sur certain point. Ce mec en l'occurence qui est sur place, et moi qui suis à 300km. Toujours ce stresse permanant de se dire qu'au moindre coup de blues, qu'à la moindre envie elle peut aller le retrouver... C'est pour ça que je veux me battre, lui montrer que je peux etre présent. Lui montrer que maintenant je suis prêt à venir m'installer dans sa ville. Alors ça suffira surement pas a faire revenir ses sentiments, et peut etre que notre relation sera plus jamais la meme, mais je veux prendre le risque, je me sens obligé de le prendre. J'ai pas envie de considerer mon ex comme mon enemie, j'ai trop de choses a me faire pardonner pour ça. J'ai toujours tout gaché quand notre relation allait pour le mieux, et j'ai jamais réalisé avant cette rupture à quel point je me complaisait dans ce bordel. Depuis très jeune j'ai cette tendance à tout gacher quand pourtant j'ai tout pour réussir. Je sais pas pourquoi et ça aussi ça me fait peur, j'ai aucune envie que ma vie soit comme ça... Je sais pas pourquoi je m'interdis à ce point d'être heureux. J'ai des tas d'exemples qui vont dans ce sens, durant les dernieres années, et pas seulement pendant ma relation avec mon ex. J'aime le conflit, j'aime "souffrir" faut croire, ou tout du moins j'aimais ça, pasqu'avant cette rupture j'ai jamais connu la vrai sensation de souffrance, celle qui nous bouffe à chaque seconde. Il aura fallu que j'en arrive là pour me rendre compte de tout ça, pour me rendre compte que je suis dans l'erreur depuis des années. C'est triste, mais même maintenant je continue, d'une autre manière, à me détruire. Avant de rencontrer mon ex, je buvais beaucoup, j'étais dans l'excès, je fumais énormement. Pendant 1 an et demi ma vie est redevenu "saine", en grande partie grâce à elle. Mais voila, je retombe dans ces excès, les vieux démons ressortent... Comme j'ai déjà pu le dire, je fume 2 paquets par jour (j'etais a 5 clopes/jour quand j'etais avec elle), je mange pu, je piccole dès que j'en ai l'occasion, et l'occasion je l'ai souvent. Moi qui comptait arreter, qui comptait me reconstruire, je me rend compte que je bois de plus en plus. Quand je m'apprete a lui parler, je bois quelques bieres, puis quelques autres...Puis quand on a fini de se parler, je fini de me saouler... Ca évidemment, elle en sait rien, et j'espère que ce sera que transitoire, mais j'en ai besoin... Et pour répondre à ce que tu as dis Théo, si elle me laissait une chance, je pense pour une fois que je foutrais pas tout en l'air. Je suis peut etre trop sur de moi, mais j'ai beaucoup appris durant ces derniers mois. Ma situation actuelle reflète pas tout ce que je peux dire, mais je sais qu'avec elle, tout irait mieux... De toute façon j'en aurai bientot le coeur net, d'ici une semaine je verrai ce qu'il en est, si évidemment rien ne se passe entre temps... Je m'aperçois à quel point je suis pathétique, moi le "gamin" qui connait rien de la vie et qui se permet quand même de dire que sans cette fille y a plus rien à attendre... Encore une fois je vous remercie de votre patience et de votre gentillesse. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polar Bear Posté(e) le 14 novembre 2009 Auteur Partager Posté(e) le 14 novembre 2009 désolé du double post.. Elle m'a envoyé un sms. Elle 'la vu aujourdhui y ont couché ensemble. je vais boire, je vais pas arreter, je vais me saccager, et 'jespere que ça suffira a oublier toute cette putain de douleur. jen peux pu, je veux mourir, + que j'amais je veux crever putain.. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Theodora Posté(e) le 14 novembre 2009 Partager Posté(e) le 14 novembre 2009 Dans l'alcool, PolarBear, on ne meurt pas. On crêve. Et ça prend des années. Moi aussi j'étais prête à aller vivre avec lui (il vivait également à près de 300 km de chez moi), j'étais prête à tout, en fait (ou presque : pas à faire ménage à trois, c'est certain. La seule fierté qui me restait c'était celle-ci). Sur le coup, et pendant des mois ensuite après la rupture, je suis restée certaine que j'avais compris bien des choses et qu'on pourrait recommencer sur de nouvelles bases, et que j'aurais la force. C'est seulement depuis quatre ou cinq mois (la rupture aura un an à la fin du mois) que, mesurant le chemin parcouru, je me rends compte que j'étais si mal qu'aucune seconde chance n'aurait pu durer. Aujourd'hui encore s'il revenait et si j'acceptais, je ne suis même pas certaine d'être suffisamment forte et détachée pour que ça marche. Elle t'a envoyé un sms pour te dire qu'elle avait couché avec lui ? :shock: Ou bien tu le lui as demandé ? Il est clair PolarBear que tu étais et que tu es encore, avec ta volonté de gérer une … situation ingérable, dans une logique d'autodestruction. Peut-être cette souffrance là, que tu dois traverser pour renaître, était-elle indispensable à cette pleine prise de conscience. Je ne sais quoi te dire. Je connais ta souffrance. Peut-être que ma seule différence avec toi, s'il y en a une, c'est que je ne voulais pas souffrir. Je veux dire que oui, je prenais cette souffrance quand elle était là (et d'ailleurs que faire d'autre ?), mais j'étais décidée à ne pas souffrir une seconde de plus que nécessaire. C'est pour cela que j'ai coupé les ponts. J'avais envie de vivre. Pas au début (ça m'a pris un mois et demi avant que ça ne revienne, et timidement encore), mais c'est venu. J'avais l'idée … qu'un jour je serai heureuse, plus heureuse que lui, et que ce serait ma seule revanche (la seule qui vaille, d'ailleurs). Il y a une phrase d'electre, de Giraudoux, qui me revenait sans cesse à l'esprit et à laquelle je me raccrochais souvent : "[i]La femme Narsès : (…) Comment cela s'appelle-t-il, quand le jour se lève, comme aujourd'hui, et que tout est gâché, que tout est saccagé, et que l'air pourtant se respire et qu'on a tout perdu, que la ville brûle, que les innocents s'entre-tuent, mais que les coupables agonisent, dans un coin du jour qui se lève ? Electre : Demande au mendiant. Il le sait. Le mendiant :Cela a un très beau nom, femme Narsès. Cela s'appelle l'aurore[/i]". Et Antigone, d'Anouilh (je ne sais pourquoi je me raccrochais comme une perdue aux mythes grecs). Dans la pièce Antigone a 20 ans et veut mourir car son frère est mort. Son oncle Créon (je crois) lui répond : [i]"mourir, mourir, c'est facile. Commence donc par vivre. C'est moins drôle et c'est plus long[/i]". J'espère de tout mon coeur que l'envie de vivre va te venir, PolarBear. Au début c'est juste une étincelle, et il faut souffler dessus pour qu'elle ne disparaisse pas. Après, elle grandit. Et tu sais (ou tu ne sais pas encore, mais je te le promets), il y a plusieurs vies dans une vie. Bois tout ce que tu sais — et même tout ce que tu ne sais pas — ce soir, et demain repose-toi, et prend ta vie en main. Si tu le décides, ta souffrance ne durera pas. Je t'embrasse Théo Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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