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Polar Bear,


je ne vais pas être très original, mais je te conseille moi aussi de réduire et si possible d'arrêter l'alcool qui ne va pas aider à t'en sortir.


Il faut que tu te protèges. Je sais que tu souffres et que tu es perdu, on est tous passé par là et on te comprends.


Ne rajoutes pas d'autres douleurs et d'autres complications à ta situation. Le chemin pour retrouver le bonheur va être long mais il existe. Essaye de voir ce qu'il faut faire pour l'emprunter le plus tôt possible. Même si ce sont des petits pas, même si tu n'avances pas vite il faut que tu te protèges et que tu arrêtes de t'enfoncer.


Quand à ton ex, oui elle vit des choses sans toi, c'est comme ça. Elle peut te dire qu'elle s'éclate sexuellement, qu'elle est heureuse... Mais tu n'es pas à sa place, tu ne sais pas ce qu'il en est réellement. Et si ça sera toujours comme ça.


Tu peux aussi voir les choses différemment :


1- Elle est heureuse ? Tant mieux. Si tu l'aimes tu ne veux que son bonheur, non ?

2- Elle est malheureuse ? Tant pis pour elle, elle n'avait qu'à pas te quitter.


Voila si tu arrives à voir les choses comme ça dans tout les cas tu es gagnant ;)


Je sais que ce n'est pas facile et que pour l'instant tu ne peux pas facilement changer de "prisme" mais avec le temps tu vas pouvoir te détacher de cette relation et voir les choses autrement. Si tu crois dés maintenant que ça arrivera un jour, c'est déjà ça de gagné !


Courage !

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Bonjour,


Marie, sans dire que ton message m'a ouvert les yeux, il m'a au moins permis de voir les choses d'un autre point de vue, surement plus objectif. Mon égo en a pris un coup en effet, mais ça a au moins le mérite de me montrer que j'en ai encore, qui a encore un peu de fierté en moi. Pour ça, je te remercie. En rien tu as dépassé les bornes, bien au contraire. Je sais pas ce que j'attendais en écrivant tout ça cette nuit, peut être que j'esperais que le monde entier s'appitoye sur mon sort, qu'on me plaigne, qu'on se dise "oh le pauvre il souffre"... Mais c'est des conneries tout ça... Comme tu l'as dis, je voulais qu'une chose, m'enfoncer un peu plus dans la complaisance. Alors oui, ton message était un peu "brutal", mais il m'a aidé a me rendre compte de tout ça.


Je sais qu'on peut pas mourir de chagrin, que ce serait trop simple... Mais ça m'attire beaucoup de penser ça pourtant. J'ai du trop me bercer d'idéaux, l'amour parfait, la fille unique, tout ce genre de trucs... Ca fait très mal de voir que tu as raison sur énormement de points: la sublimation du mal être, la beauté de se foutre en l'air pour une fille, le pseudo romantisme qui en découle. C'est tellement plus simple tout ça, tellement plus facile que de relever la tête et agir comme un homme... Je m'enfonce de plus en plus la dedans, à me dire que je l'aimerai toujours et que je ferai jamais rien pour m'en sortir, mais oui, je me rend compte a quel point ça peut être debile, "affligeant" même.


Aujourd'hui j'ai l'esprit un peu plus clair que cette nuit, et je me rend compte de ma betise. Jamais j'aurais du lui parler, jamais j'aurais du chercher à savoir ce qu'était sa vie. Mais j'ai voulu savoir ou elle en était avec ce mec, je voulais savoir ce qu'il avait de mieux que moi... Je confirme le titre de ce topic, je suis auto-destructeur, car elle m'a apporté toutes les réponses, tous les détails même, tout ce qui me fallait pour être au plus mal... Mais je sais maintenant que ce sera la dernière fois que je serai aussi faible. Je vais tenter de suivre tes conseils josh, essayer de penser comme ça, même si pour le moment le contre-coup est douloureux.


Je sais pas si je vais reprendre ma vie en main, je sais pas si aujourd'hui je vais être capable de me relever... Et ce serait surement une erreur de penser que tout ça va se faire en un jour. Mais je veux tenter, je veux me laisser une chance de me reconstruire pour le meilleur et pour le pire...


Et oui artgone, je pense aussi que l'alcool n'aide en rien. Tout m'est revenu dans la face quand je me suis réveillé ce matin, comme à chaque fois... Et j'ai pas envie de devenir alcoolique. Je vois rien de bien précis pour mon futur, je sais pas ou je vais aller, ce que je vais faire, mais je sais que j'ai pas envie de devenir "ça". J'espère juste y arriver.


Merci encore une fois à vous. Sans vouloir tomber dans le mélodramatique, ça fait plaisir de voir que des personnes sont là pour nous soutenir, nous conseiller, sans rien attendre en retour. Et j'espère sincerement pouvoir faire de même un jour, quand j'aurai plus de recule, quand j'arriverai enfin à me sortir de ce cauchemar.

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ce mec n'est pas mieux que toi, il est juste différent.


pour l'alcool, il faut te promettre à toi-meme d'arreter et non pas aux autres.

c'est à toi que tu dois dédier ce respect de ta personne. c'est à toi que tu dois arreter de faire du mal.

il va falloir que tu découvres qui tu es, à partir de cette épreuve, afin de pouvoir un jour aller mieux et envisager de partager et de donner, avec une nouvelle compagne.

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Salut Polar Bear,


Tu sais quelque chose aujourd'hui m'a fait changer d'avis.


En fait, je suis passé par ce par quoi tu passes en ce moment il n'y a pas si longtemps, et je m'étais jurée de ne pas faire partie de ces brutes de décoffrage qui t'assènent leurs vérité objectives. J'ai croisé le chemin d'une de ces brutes ce soir et je réviserai ma façon de te parler à l'avenir. L'intention était en fait de t'éviter de passer par les mêmes desespoirs que moi... Ces brutes finissent par te faire croire que se foutre de tout est la bonne façon de voir et que tu n'es pas normal si tu réfléchis un tant soit peu...


Tu sais tu n'as pas à t'en vouloir de lui avoir demandé les détails... C'est humain, ça fait partie de ce genre de choses qu'on ne peut pas s'empêcher de faire, alors même que l'on sait à quel point ça va faire mal après. Les ruptures sont truffées de ces attitudes.


Je ne veux pas devenir une brute épaisse et écraser les autres avec mon "objectivité" renversante... Pardonne moi mon coup d'éclat de tout à l'heure...


Je terminerai ce message par te mettre en garde contre une autre solution de facilité, un autre chemin de traverse que beaucoup de gens empruntent après la première rupture : celle de foutre à la poubelle toute tentation d'unicité dans la relation, toute impression qu'on a trouvé LA personne, tout romantisme en somme. Je ne pense pas du tout qu'il faille corriger cet aspect là de ta personnalité parce que c'est vraiment ce que beaucoup de femmes désespèrent de trouver chez un homme un jour et vice versa (je pense)...Cette capacité à s'émerveiller de l'autre et de l'amour qu'on lui porte. Je trouve cela très beau...


Plein de courage,


Bien à toi,


Marie

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Marie,


tu n'as vraiment pas à t'excuser. Ce que tu m'as dis ce matin était peut être direct, mais c'était loin d'être faux et surtout ça fait pas de toi une "brute épaisse". Je sais pas exactement par quoi tu as pu passé ni quel est ton histoire (il faut d'ailleurs que je cherche sur le forum, car ça m'intéresse), mais je pense que voir quelqu'un dans le même état que tu as pu être, ça donne envie de le secouer, de lui ouvrir les yeux. Alors je confirme, tu n'as pas à t'en vouloir pour ça.


Pour ce qui est de ta mise en garde, je pense comme toi. J'ai aucune envie d'abandonner mes principes ni mes idéaux. Je suis surement naif, mais je veux toujours croire à l'amour au sens ou je l'entend. J'arrive pas à me dire que la vie est une succesion de relations qui se font et se défont aussi facilemment. Pourtant, faut croire que c'est ça, et qu'on y peut rien même avec la meilleur volonté du monde (mon ex me l'a prouvé...). Je suis jeune, et peut être qu'un jour je reviendrai sur ça, mais j'en ai aucune envie. Je prefère rester idéaliste, rester sensible quitte à en souffrir encore, plutot que d'arrêter de croire à tout ça et au final être vide.


Ce soir ça va "mieux". Déjà je suis sobre, j'ai l'esprit clair. Et surtout, cet après midi mon medecin a envisagé une hospitalisation quand il a vu mon état général. Ca m'a fait peur, il n'y a aucune honte à avoir besoin d'aide pourtant, mais comme je l'ai dis, j'ai encore un peu de fierté et ça m'a donné envie de me battre. Je sais pas encore si j'en serai capable, mais je veux tenter, je veux vraiment me relever. J'espère juste que mon nouveau traitement m'aidera à mettre de coté mes obsessions (l'imaginer avec un autre, l'imaginer lui donner ce qu'elle m'a donné il y a encore si peu de temps, prendre du plaisir qu'elle a pas eu avec moi).


Je la comprend de moins en moins quoiqu'il en soit. Après notre conversation la nuit derniere, je lui ai envoyé un sms pour lui dire que je voulais pu rien d'elle, pour lui dire que j'attendais plus rien, ni de réponse ni de contact.... Mais elle est revenue ce soir, avec encore des sms, pour s'excuser. J'ai décidé de ne plus lui repondre et je m'y tiendrai... Je veux pu revivre ce que j'ai vécu la nuit derniere et surtout je supporte de moins en moins sa pitié. Je "veux" tourner la page, même si j'arrive pas encore à me détacher de cet espoir débile que peut être un jour la vie fera en sorte qu'on se retrouve...


Je tiens encore à vous remercier de prendre le temps de répondre à tout ça, de me soutenir.

C'est une aide qui est loin d'être négligeable dans cette situation.

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Bravo vraiment Polar Bear,


je crois que tu nous épates...


Continue sur cette voie et ne te décourage pas lorsque les creux reviennent, ils sont normaux. Dans ces moments là répète toi que tu réagis normalement, ça aide beaucoup tu verras. Laisse l'émotion te submerger, ne tente pas de la retenir ça lui donne encore plus de force. Non accueille là comme un truc normal, cela te permettra d'éviter la dramatisation : "mon dieu, c'est pas normal de souffrir autant, je vais en mourir ou jamais je n'irai mieux, c'est trop fort comme émotions...etc". Traite les émotions les unes après les autres et non en bloc (fais pas une addition de toutes les émotions négatives ressenties au fil des jours...)


Profite des hauts et vois le plus de gens possible pour relancer ta vie...Profite aussi de ces moments pour te répéter qu'un jour, ta vie n'aura plus rien à voir avec celle d'aujourd'hui. Tu es jeune, il est fort probable que dans les dix prochaines années de ta vie tu rencontres (ou rerencontre) la femme de ta vie... Bref pense qu'il y a quelque chose de super chouette qui t'attends. (j'ai pu constater que la vie est assez juste si l'on regarde le long terme : ça fonctionne par cycle. Plus ça va mal, et mieux c'est après...Bref si tu vis une période difficile dis toi qu'il y a de fortes chances pour qu'elle soit inversement proportionnelle à la période de bonheur absolu qui va suivre.)


Enfin, dédramatise l'hospitalisation. Ca paraît énorme comme ça, mais c'est quelque chose d'extrêmement banal. Et s'il est impossible de faire autrement, elle fait souvent figure de crise salutaire. Ce genre de halte est très très rare dans une vie : pas à gérer la vie quotidienne (course, repas, loyer, administration) pendant plusieurs semaines, juste penser à soi, rencontrer d'autres personnes qui souffrent et se sentir compris. Tu vois ya rien de dramatique dans tout ça. Mais c'est bien que pour l'instant tu cherches d'autres solutions.


Je suis de tout coeur avec toi,


Bien à toi

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Bonjour,


j'écris un petit message car rien ne va aujourd'hui. Hier les choses allaient un peu mieux, j'ai vu des amis, j'ai pensé à autre chose. J'ai même réussi à rire de ma rupture, non sans une dose de cynisme, mais quand même... Mais hier soir, malgré mes somnifères, impossible de trouver le sommeil et surtout impossible de m'enlever mes obsessions de la tête. Pour clôturer le tout, le peu de temps que j'ai passé à dormir aura été qu'une succession de rêves avec elle.


J'arrive pas à me voir sans elle, j'arrive pas à me dire que je pourrai faire avec une autre fille ce que j'ai pu faire avec elle, j'arrive pas à penser que quelqu'un m'acceptera un jour comme elle l'a fait... Alors savoir que pour elle c'était juste "ça", ça me bouffe...


Je sais qu'il existe pas de solution miracle contre ça, mais si quelqu'un a un conseil à me donner, pour oublier qu'elle est avec un autre à l'heure ou j'écris ce message? Pour oublier que la seule fille que j'ai aimé m'a remplacé aussi rapidemment? Comment on peut faire pour alléger le poids de tout ça...?


EDIT: Marie, voila les creux dont tu parlais. Je suis en plein dedans. Comme quoi... Malgré ça, je l'ai pas précisé, mais je n'ai aucune envie de m'enfoncer là dedans. J'ai du mal à imaginer un futur positif, avec une autre fille que j'aime (sachant que mon ex était la 1er qui m'a réellement plu, je peux pas être objectif sur ce point), pour l'instant je vois que du sombre, mais j'ai envie de continuer, juste pour voir. Des jours comme aujourd'hui je me sens pas la force de supporter ça, comme il y a quelques jours, semaines, je m'en sentais pas capable non plus. Et au final je suis toujours là et je le supporte. Parfois bien, parfois moins, mais la vie continue, même si pour le moment elle est pas exactement à l'image de ce que j'aurais esperé.

Je crois que le vrai problème vient de ma fierté. Avoir été remplacé, avoir été "humilié" lorsqu'elle m'a raconté ses ébats qui semblaient tellement mieux que ceux qu'on avait. Pour moi c'etait quelque chose de vraiment spécial, et c'est une grosse désillusion. Pour le moment j'imagine aucune autre fille avec qui je pourrais faire ça, et avant elle jamais j'avais pu l'imaginer. Je sais pas si c'est de la sensibilité, du romantisme, ou tout simplement du manque de confiance, mais jamais au fil de mes aventures avant elle, j'ai voulu aller plus loin avec une fille sans pouvoir l'aimer. Et j'ai pas de regrets face à ça. Mais voir que pour elle c'est si simple, ça me fait très mal. Dur d'être idéaliste dans un monde qui est si loin de tout ça...


Mais comme j'ai pu le dire dans un message précédent, j'abandonnerai pas mes principes, je crois que je préfère vivre malheureux mais honnête avec moi même, que de devenir quelque chose que je ne suis pas. Et j'espere trouver un jour quelqu'un que j'aimerai autant que j'ai pu l'aimer elle, et que cette fois, j'aurai la présence d'esprit de savourer la chance que j'ai.


J'ai l'impression que ce forum est une vrai thérapie pour moi, et je vous remercie encore d'être là.

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tu es quelqu'un de bien.

tu as raison de croire dans la beauté de l'amour. et il y a d'autres personnes qui sont comme toi, heureusement, sinon ce serait à désespérer de l'humanité.


ce qu'elle a fait, c'est méchant. et en plus ce n'est meme pas se respecter elle-meme, que de te raconter ses ébats.

pourquoi a-t-elle fait cela? pourquoi veut-elle te blesser?


ne t'inquiète pas, il n'y a pas besoin de faire des prouesses sexuelles, pour apporter du plaisir et que celui-ci soit partagé.


oui là tu es dans un creux, qui reviendra encore, mais qui petit à petit finira par s'atténuer.


je vois que tu veux te battre et je te dis: bravo, continue.

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Salut,


Pas beaucoup de temps pour écrire désolée, mais je tenais à dire "allez polar bear allez!!!"


Continuer juste pour voir, tu es exactement dans le bon là, c'est exactement ce qu'il faut faire... Continue comme ça, c'est exactement ce qu'il faut faire et dis toi que c'est comme dans les parcs d'attraction, les montagnes russes, sois prêt à affronter les pires...et surtout dans la durée...


Nous sommes là !!


Bises et profite de ton dimanche!

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Bonjour,


je sais pas trop quoi dire après vos messages d'encouragement, j'ai un peu honte de ce que je vais écrire.


Ce week end, les choses allaient mieux, j'ai pu voir des amis, faire une soirée (alcoolisée) mais tout c'est très bien passé, j'étais bien, je réfléchissais pas et je me suis amusé. J'ai rencontré des gens, j'ai parlé d'autre chose que de ma rupture. Je pensais vraiment que tout irait mieux. Mais comme tu dis Marie, c'est les montagnes russes, mais j'ai de plus en plus peur qu'un rail cède... Hier j'ai pris conscience de mon état général. Je perds du poids vitesse grand V, je fume de plus en plus, je tousse comme un mec qui aurait 30 ans de tabagisme, ça donne pas envie de se battre pour la suite... Hier aussi, j'ai refais une grosse crise d'angoisse (j'ai été sur cette m*rde de facebook, j'ai vu sa photo à elle, et j'ai vu son copain...), j'étais à la limite de la rupture. J'ai appelé une amie qui est venue me voir direct, et au final ça m'a encore plus enfoncé dans ce que je suis. J'ai vu à quel point j'avais changé et à quel point je suis plus que l'ombre de moi même. Je voulais aller "bien" devant elle, mais au final je lui ai montré tout ce que j'etais devenu et ça me l'a renvoyé en pleine face. Elle a eu peur pour moi et c'est vraiment pas ce que je voulais. Je me dégoute...


Bref... J'ai perdu toute envie de me battre là. J'arrive pas à enlever les images que j'ai en tete, d'elle et lui, et je déspère de pouvoir mes les sortir un jour du crâne. Je sais pas pourquoi elle a fait ça, je sais pas pourquoi elle me l'a raconté. Surement parce que pour elle, je suis pas grand chose...


Je vous admire, ceux qui ont réussi à passer tout ça, à se relever et à continuer à avancer. Pour ma part je m'en sens pu du tout le courage...

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Polar Bear,


On se remue les puces!!! On ne reste pas statique, on pense aux joggeurs hyper branchés qui courrent sur place quand un feu de la circulation les arrête...


Saleté de culpabilité, je ne sais pas d'où tu la tires, mais elle est vraiment présente dans ton discours (dis moi si je vais trop loin dans les interprétations)... Tu n'as aucune honte à avoir d'aller parfois un peu moins bien, ni de nous écrire...


Alors maintenant, je sais que tu peux pas voir l'intérêt de faire ce que je vais te conseiller, mais essaye, moi c'est ce qui m'a aidée, et ce qui te rendra fier de toi plus tard (je tassure) :


1/ tu as besoin de parler, et d'un soutien solide. Nous sommes là, mais ce n'est sans doute pas suffisant pour tout le monde, dans les premiers temps (d'autant que la relation est virtuelle). Si tu vois un psy, demande lui de le voir plus régulièrement : deux à trois fois par semaine, toutes les semaines. Il n'y a AUCUNE honte ni culpabilité à faire ça, et les psys sont habitués à ce genre de demandes. D'ailleurs je te parie qu'il y accèdera sans moufter. Tu verras que tu te sentiras moins à fleur de peau, petit à petit, et que les rechutes seront moins graves avec ce soutien bihebdomadaire ;


2/Débarrasse toi de tout ce qui te la rappelle (carton au fond d'un placard), ôte toi de facebook et ne touche plus à msn. Quand tu te sens sur le point de faire quelque chose qui sera préjudiciable à ton bien être futur, répète toi (tout haut s'il le faut) : "je veux aller mieux, je n'ai pas besoin d'elle si de personne pour vivre" ;


3/ Continue de bien prendre tes médicaments et (ça tu peux adapter) arrête l'alcool, tant que tu n'as pas l'esprit clair et reposé ;


4/ Continue de faire, même sans goût, toutes les choses de la vie quotidienne pour te donner une bonne santé, prends soin de ton corps et ton esprit : matin : bon petit déjeuner ; midi et soir : un légume, un féculent, une protéine (viande, oeuf, charcuterie ou poisson), un laitage, un fruit. Attache toi à cet objectif alimentaire comme à la prunelle de tes yeux : prendre soin de toi, même à un niveau aussi archaïque, te permettra de te rendre compte de ta valeur, te redonnera confiance dans ta capacité à subvenir tout seul à tes propres besoins ;


5/ Sauf exigence sociétale impérative (et être dans un train ou un transport en commun ou l'on connaît personne n'en est pas une), ne te retiens pas de pleurer. Pleure tout ton saoul, accepte la douleur et la souffrance comme NORMALES, laisse les vivre leur temps d'existence limité (même s'il te paraît extrêmement long) jusqu'à ce qu'elles s'épuisent d'elles même ;


6/ Félicite toi de tes petites victoires, et crois moi, passer une soirée sympa avec ses potes et réussir à rigoler un tant soit peu en est une grosse face à l'épreuve que tu traverses. Si tu te sens de le faire, tu peux même te récompensé pour tes petites victoires : t'offrir un truc, prendre une pause, partir etc.


7/ NE TE DECOURAGE PAS : c'est sans doute la règle la plus importante. Tiens ce programme sur la durée, sinon tu ne pourras pas te féliciter. Mais tiens le GLOBALEMENT sur la durée. Tu n'es pas obligé de toujours le suivre parfaitement, tu peux craquer et un craquage n'est pas négatif. Relativise les craquages. L'important est de s'efforcer d'aller mieux, pas d'y arriver du premier coup (sinon tout le monde serait heureux sur terre)...


Voilà, pfiou, je m'essoufle moi même. J'espère que tu trouveras dans tout ça une source d'inspiration et de motivation suffisante !


Plein de bises,


Marie.

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Bonsoir,


Marie déjà, merci beaucoup pour ce long message... Merci de prendre le temps de lire et de répondre à ce que je peux écrire, crois moi c'est d'une grande aide...


J'en suis au 2e message que j'écris et que je supprime sans l'envoyer... Rien de ce que je peux écrire me convient. J'aimerais pouvoir dire que je vais suivre tes conseils, que je vais tout faire pour m'en sortir, mais j'y arrive pas. J'ai relu tout ça attentivement, point par point, cherchant là ou je pourrais éventuellement faire un effort. Mais décidemment je me sens capable de rien, ou presque. J'ai bien réussi à la supprimer de facebook et d'msn, et je me suis bien promis de pu la recontacter. Mais par contre je peux pas m'empecher d'aller sur sa page, et voir ses photos, voir à quoi ressemble ce type. Je sais pas ce que j'attend, je sais pas ce que j'espere à part me faire du mal, mais j'y peux rien. C'est comme ces idées fixes que j'ai de plus en plus. C'est stupide, mais aujourd'hui j'ai passé ma journée à l'imaginer coucher avec ce mec. Tous nos p'tits trucs à nous, je les voyais avec lui en me disant que ça doit etre encore mieux. Et quand je dis toute la journée, je suis loin d'exagerer. Je crois que dans tout ça c'est ce qui me rend le plus mal, ce qui me fait retomber à chaque fois que j'essais de sortir de ce trou dans lequel je suis tombé. Et ça, j'ai pas l'impression que d'en parler, que de prendre des medocs (les somnifères m'empechent pas de faire des cauchemars chaque nuit) ou que retrouver un rythme de vie normal, me l'enleverra de la tête. Si encore je pouvais lui en vouloir, me dire que ce qu'elle a fait est vraiment dégueulasse, peut être ça allegerait tout ça. Mais je me sens coupable de ce qui est arrivé, c'est moi qui ai pas été à la hauteur, moi qui lui ai montré mes mauvais cotés, moi qui l'ai blessé et qui lui ai donné envie d'autre chose, quelque chose qui au final a l'air beucoup mieux, ou pas...

Je sais que ça sert à rien de vivre de regrets, mais pourtant y a pu que ça dans ma vie. J'ai pu envie de rien, parce que dans un coin de ma tête une petite voix me dit "regarde à coté de quoi tu es passé".

Voila pourquoi j'arrive pas a appliquer tous tes conseils, j'ai l'impression d'être passé à coté de ce que je voulais, et je m'autorise pas à vivre autre chose de mieux.

Malgré vos conseils, malgré mon traitement, malgré le temps qui est passé depuis, j'ai l'impression de régresser de plus en plus. C'est ça qui me fait le plus peur.

Je reprend le boulot jeudi (je m'occupe de jeunes délinquants, moralement c'est extrêmement fatiguant), et j'ai pu aucune envie d'y aller. Pourtant, avant ces vacances scolaires la seule chose qui me motivait c'etait justement de faire ce boulot, rien que pour justifier le fait que j'ai perdu ma copine. Aujourd'hui j'en ai pu rien à faire, et surtout je me sens faible...

J'essais de manger comme tu me l'as conseillé Marie, mais c'est impossible. Ce que j'arrive à avaler, je le régurgite dans l'heure qui suit. J'ai perdu 8kg depuis le début de cette histoire, et de voir ça, de voir à quel point je peux m'enfoncer dans ce cauchemar, ça me degoute de moi même, alors comment se battre dans ces cas là? Malgré tout j'ai été voir mon medecin aujourd'hui, qui m'a préscrit des anti-vomitifs. J'espère au moins que ça servira à quelque chose.


Demain je vois mon psy, et j'en ai pas envie... J'ai pas envie de parler de mes crises d'angoisse lorsque je suis seul, des idées morbides qui me traverse l'esprit. En gros j'ai pas envie qu'il me dise que je dois être hospitalisé. On verra bien de toute façon.


Encore cette "saleté de culpabilité" comme tu dis Marie, mais je me sens pas très bien d'écrire tout ça là, je me sens coupable et égoiste de parler de moi moi moi tout le temps...


Je crois que cette fois je vais envoyer ce message.. Ce que j'ai ecris me convient pas forcement mais je suis trop épuisé...


En vous remerciant encore...

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c'est justement sur cette culpabilité que tu pourrais travailler, avec ton psy.

quand à l'hospitalisation, si elle est nécessaire, elle sera un temps pour toi, pour te faire dorloter.

a moins que tu penses que tu ne le mérites pas? ( de te faire dorloter?).

c'est certainement dur pour toi d'aller voir en toi ce qui te pousse à te flageller ainsi.

cela peut expliquer pourquoi tu trouves que d'aller voir un psy ne te sert à rien.

ton inconscient fait de la résistance et c'est là qu'il ne faut pas abandonner la thérapie.

ne t'abandonnes pas toi-meme. il est possible que ce soit ce que tu fais, lorsque tu penses que la thérapie ne te sert à rien. c'est justement là que tu en as le plus besoin.


et puis, ton travail, cela doit etre intéressant et difficile. tu es éducateur?

cela te permet de donner à des personnes qui souffrent aussi.

je sais qu'il est difficile de s'occuper des personnes, lorsqu'on ne va pas bien, mais cela peut etre aussi un bienfait, car les métiers de la relation sont extrèmements enrichissants humainement.

tu aides ces jeunes gens et le fait de leur donner de l'attention va t'enrichir.

si tu sens que tu es encore trop faible et que tu ne peux pas leur apporter toute l'attention dont ils ont besoin, tu peux demander un arret, mais peut-etre que de retravailler pourrait t'aider. c'est à toi de voir, car ces personnes recquièrent que l'on soit à meme de répondre à leur souffrance.

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