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Relation à distance - Rupture après un an


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Bonjour,

 

Je m’appelle Laurine, et c’est la première fois que je publie un message sur un forum. J’ai lu ici plusieurs histoires similaires à la mienne, et ça m’a déjà fait du bien de voir que je n’étais pas la seule à ressentir tout ça.

 

J’ai rencontré mon copain en ligne il y a quatre ans. Pendant trois ans, nous nous échangions juste des messages par-ci par-là, on rigolait beaucoup, puis en août 2024, on a commencé à échanger énormément par SMS. À partir de là, nous nous sommes écrits absolument tous les jours pendant un an. Nous nous sommes très vite rapprochés, et nous avions un amour l’un pour l’autre vraiment intense. On passait des journées entières à parler par SMS, on avait nos routines, nos jeux, nos heures habituelles tous les jours, et puis on a aussi commencé à s’appeler absolument tous les jours, parfois pendant plusieurs heures. On passait aussi beaucoup de temps à imaginer ensemble ce qu’on aimerait faire l’un avec l’autre. À cette période, nous étions tous les deux au lycée, dans des villes très éloignées l’une de l’autre.

 

Mon copain n’exprime que très peu ses émotions, il a beaucoup de mal avec ça. J’ai été son pilier émotionnel pendant toute l’année de terminale. Il n’avait pas beaucoup d’amis, il s’ennuyait beaucoup chez lui, il n’aimait pas le lycée. J’étais contente qu’il s’ouvre à moi, qu’il me parle. À cette époque, j’étais très importante pour lui, aussi car je l’ai accepté et aimé, malgré certains idées ou idéologies qu’il avait, il m’avait dit que très peu seraient restés. Je crois que j’ai voulu être sa super-héroïne. Pendant toute l’année de terminale, j’ai tout sacrifié pour lui. Le temps que je passais avec ma famille, avec mes amies, le temps que je passais à étudier… Car je voulais lui montrer qu’il était plus important que tout pour moi, je voulais qu’il se sente le plus heureux de hommes. Et on a été heureux, mais tellement heureux. À cette époque, il était facilement jaloux vis-à-vis de moi, car je sortais plus, je faisais plus d’activités que lui, alors j’ai tout fait pour qu’il se sente bien. J’ai voulu être sa sauveuse, et ça me rendait heureuse. Tout était parfait, on rigolait beaucoup, on se taquinait, je l’aimais, il m’aimait. Quand quelque chose n’allait pas, on en parlait tranquillement, puis on passait à autre chose. On allait de l’avant ensemble, et on avait des projets. Mon copain a toujours rêvé de fonder une famille, et il voulait le faire avec moi. Au début, ça me faisait peur, car je ne voulais pas me faire de faux espoirs. Mais il m’a fait espérer. Il me répétait que j’étais la femme de sa vie, qu’il voudrait avoir des enfants avec lui, tellement que j’ai commencé à en rêver aussi, très fort. J’imaginais énormément de choses, je faisais beaucoup de scénarios dans ma tête.

 

En fin d’année de terminale, mon copain a été accepté dans un BTS dans un cadre militaire. Moi, je partais dans l’optique de faire une licence en Allemagne. On savait que tout allait être différent. J’avais peur, très peur que tout ce qu’on ait construit se casse. On a passé l’été, difficilement, mais on l’a passé. Et on s’est même rencontrés en vrai, on a passait quelques jours ensemble, et c’était vraiment merveilleux. Il a eu trois semaines d’intégration sans aucun appareil électronique. En an, il ne s’était jamais écoulé un seul jour sans qu’on s’écrive au moins une trentaine de messages, vraiment jamais. Ça m’a fait un énorme choc, cette période a été affreuse. J’étais seule chez moi la plupart du temps, car mes études commençaient bien plus tard, ma famille n’était pas là la journée, je n’arrêtais pas de pleurer, de crier, de taper des objets. Pour ses trois semaines, je lui avais fabriqué un cadeau. C’était un carnet, avec deux pages par jour pour les trois semaines, où j’avais fait des dessins, des lettres, des jeux, plein de petits souvenirs, j’ai dû passer une trentaine d’heures au total sur ce cadeau. Sauf que pendant ces trois semaines, j’ n’ai pas pu savoir s’il l’avait reçu, et ça m’a mise dans une colère noire affreuse.

 

Ensuite, ses trois semaines ont été finies, et moi je suis allée en Allemagne quelques jours après. Tout avait changé. Il n’avait plus besoin de moi, il avait son groupe de copain, il adorait le cadre miliaire, il adorait les cours, tout. Et moi, j’ai été seule, absolument seule dans un appartement pendant un mois, à voir personne, car les cours n’avaient pas encore commencé. Il a essayé de m’aider à traverser cette période, mais j’étais tellement mal, je lui en demandais tellement que ça lui a fait peur. Je le sentais s’éloigner. Il ne me disait plus qu’il m’aimait, il redoutait d’être au soir, car il ne voulait pas être avec moi. J’ai passé des heures à pleurer combien je voudrais qu’il soit avec moi, je lui disais tout ce que je ressentais, absolument tout. Je scénarisais énormément. Soit j’étais au fond du gouffre, j’avais des élans énormes de jalousie, soit j’essayais de me rassurer sur les images de sa venue à venir. Mais j’imaginais trop de positif, beaucoup trop. J’ai tellement parlé de mes émotions, du fait qu’l était tout pour moi, j’en ai tellement fait des caisses qu’il a commencé à avoir des doutes quant à ses sentiments pour moi. Je l’attendais tous les soirs à partir de 20h30, car c’était la fin d’heure d’étude, et dès qu’il avait quelques minutes de retard, je commençais à paniquer. Je regardais quand il avait été en ligne sur WhatsApp. Dans nos discussions, j’analysais le moindre mot, la moindre ponctuation, je faisais des interprétations de tout. J’en devenais folle. Je passais des journées dans mon lit à me masturber en pensant à lui, tout tournait autour de lui.

 

On a fait une pause de deux semaines, car je me rendais compte que je l’étouffais, qu’il avait besoin d’espace. Et moi de mon côté, j’avais besoin de faire ma rentrée aussi, d’essayer de faire des efforts pour rencontrer des personnes. Sauf que j’ai pas arrêté de penser à lui. En positif encore, alors qu’il m’avait clairement dit qu’il ne savait plus s’il était encore amoureux de moi. Car après ces deux semaines, étaient prévus cinq jours ensemble à mon appartement. J’imaginais que la flamme renaîtrait. J’avais prévu et organisé toutes les activités qu’on allait faire. J’ai passé ces deux semaines de pause à penser à ces quelques jours ensemble.

 

Et voilà, pendant ces quelques jours, tout était bizarre. J’avais l’impression qu’il y avait des blocages. Comme toujours, c’était toujours moi qui proposait qu’on s’embrasse, qu’on se câline, qu’on regarde un film, etc. C’est jamais lui qui donne les initiatives. J’ai respecté sa manière d’être : je n’ai pas parlé d’émotions, car il m’a dit qu’il n’aimait pas ça. J’en ai pas parlé, alors que c’était important. Mais je me suis adaptée à lui, car je m’adapte toujours à ce qu’il veut, à ses horaires, etc. Pourtant, le dernier jour, hier, on a parlé. Il n’est plus prêt à être en couple, il veut être seul et se concentrer sur ses études. J’ai passé la soirée et la moitié de la nuit à poser des questions, à proposer des solutions, car je ne comprenais juste pas. Tout va bien : il a passé une bonne semaine avec moi, ça lui a fait très plaisir et il en avait aussi très envie, j’ai également passé une très bonne semaine.

 

Pour moi, ces semaines étaient juste un bas dans notre relation, mais on allait pouvoir recommencer comme avant. Je voyais cette période comme un renouveau, mais il la voit comme une fin. Pour lui, la manière dont on a passé ces derniers mois est rédhibitoire. Mais j’étais mal, je me sentais seule loin de ma famille, loin de lui, dans un tout nouveau monde. J’avais aussi le mal du pays, et pour la première fois, je devais gérer un appartement toute seule. J’estime avoir toujours été là quand il avait besoin de moi, quand il s’ennuyait, quand ça n’allait pas avec sa famille, quand il était triste ou en colère. Mais il n’a pas supporté de me voir moi souffrir, de me voir me « laisser aller » comme il dit. Maintenant qu’il n’a plus besoin de moi, qu’il a sa bande, il m’abandonne au moment où moi, j’ai le plus besoin de lui. Je commençais à aller mieux avec le début des études, et je pensais qu’on allait repartir sur cette base. J’avais imaginé qu’il rencontrerait ma famille aux vacances de Noël, comme j’ai rencontré la sienne. Je passe mon temps à imaginer, à scénariser, et je ne sais plus faire autrement. Maintenant, je me sens vide, je ne sais plus s’il faut encore espérer. On a vécu tellement de beaux moments sincères, mais ces derniers temps étaient compliqués. Je me suis dit que la distance ne nous séparerait pas, car on a toujours vécu notre relation comme ça, même si avant, il n’était pas dans un cadre miliaire. Il pense que cette vie n’est pas faite pour moi, que je serai triste avec lui, car il ne sera pas beaucoup présent quand il aura des missions. Pourtant, il rêve toujours de fonder une famille. Je n’arrive pas à imaginer que ça puisse être avec quelqu’un d’autre que moi un jour. Il me disait que j’étais l’amour de sa vie, et je le croyais. Il m’a dit qu’il n’était plus prêt à être en couple, alors je sais que moi je vais l’attendre. Même si je dois l’attendre des années et des années, je l’attendrai. Je me sens triste, et tellement vide. J’ai tout fait pour que ça marche, j’ai tout donné pour lui, et maintenant, je me retrouve seule. Je n’arrive plus à rien, plus à me nourrir, comme depuis des semaines, je déteste vivre seule, loin de tout, alors qu’il s’amuse.

 

Il pense qu'on est différents, pourtant je trouve qu'on est très similaires. Seulement, on a chacun nos périodes. Quand il était mal, j'essayais d'être là pour lui, et ça me faisait mal de ne pas pouvoir l'aider. Quand c'est moi qui allais mal, c'était exactement la même chose. J'ai l'impression qu'il ne s'en rend juste pas compte et j'ai l'impression d'avoir dû, ces derniers temps, porter tout le poids de ce qui allait mal dans notre couple. Je suis persuadée qu'il m'aime encore, mais qu'il ne s'en rend plus compte, avec tout ce qu'il vit sans un BTS militaire, avec ses camarades.

 

On a vraiment passé une bonne semaine, et je peux encore sentir son odeur partout dans mon appartement. J’ai perdu l’amour de ma vie, mais j’arrive pas à l’accepter, j’ai juste envie qu’il revienne et qu’on recommence tout. On a passé une année incroyable, je pouvais tout lui dire. Je ne comprends juste pas, je ne comprends pas pourquoi il veut être seul, alors que ça aurait pu continuer, j'ai l'impression qu'on passe à côté de quelque chose, on a seulement eu un bas, mais pour lui, c'est fini. Je ne sais plus comment vivre sans lui, comment ne plus penser à lui tout le temps, surtout quand je suis dans mon lit. 

 

Est-ce que je dois encore espérer qu'il revienne ?

Merci d'avance.

 

 

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