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Mon homme est perdu : un an de doutes et de contradictions


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Bonjour,

En ce qui concerne l’analyse de la situation, je crois que les collègues ci-dessus ont tout dit. Pour l’avoir vécu, j‘ajouterai juste qu’il faut un moment trancher dans le vif et rompre en acceptant l’idée qu’on va soi-même bien morfler pendant quelques semaines/mois après avoir rompu. On a envie de reprendre contact, on a de la peine, de la nostalgie, de la colère contre l’autre qui a gâché ce qui aurait pu être si beau, SI... (mais avec des si, on mettrait Paris en bouteille, comme dirait l’autre). On peut aussi se mettre dans le crâne à l’avance que l’autre essaiera probablement de revenir (pas de raison que la dynamique antérieure change), et que dans ce cas, il faudra résister, même si tu meurs d’envie de “replonger”, enfin pardon, de lui donner une énième chance.

Votre relation a été assez longue et mouvementée pour qu’une logique s’en dégage. Je pense vraiment que tu peux t’appuyer sur l’analyse que tu esquisses de ta propre situation, et surtout sur celle que t’offrent les membres du forum, pour te faire une raison. J’entends raison au sens fort ici : quand les affects, la (co-)dépendance, l’angoisse te pousseront à rester/revenir, tu pourra(i)s leur opposer la rationalité de ta décision de partir - si tu prends cette décision, bien sûr.

Je sais bien que ce n’est pas facile, et je me suis personnellement (dans une situation différente mais non sans point commun) fait mille fois, post-rupture, la réflexion que je n’avais pas été assez patiente, que les choses auraient pu changer, que moyennant une thérapie, bla-bla-bla. Mais au fond, à chaque fois je me suis dit: “oui, mais souviens-toi que tu te disais exactement la même chose lors de votre dernière rupture, il y a un an. Et quand vous vous êtes remis ensemble, est-ce que ça a changé? Non. Donc rien à espérer...” Pas drôle, mais nécessaire pour aller vers un vrai mieux. La vie est trop courte pour s’embourber dans des relations qu’on vit comme une torture...

 

C'est pas faux. C'est d'ailleurs mon premier argument face à lui, ça fait un an que ça dure, ça ne va pas changer ! Mais comme lui me le dit si bien, ca fait aussi un an qu'il n'a pas de boulot, pas de situation stable, qu'il se sent inutile et dépendant de l'extérieur, qu'il se sent nul face aux autres car il n'a pas de perspectives professionnelle et du coup aucune stabilité personnelle (il n'a pas tort sur le fait que quand on ne bosse pas et qu'on ne sait pas où on va, on perd une grosse partie de son individualité et de sa solidité - surtout quand on vient d'une famille où on attend la réussite). Et que ça le stress et le fait stagner. Et ça l'empêche d'être solide et sûre de ses choix.

Et qu'il ne peut pas aimer correctement dans ces conditions. Et que quand il était bien dans sa tête et plus stable professionnellement, il était fou de moi.


Du coup, c'est la porte ouverte à moi qui délire à base de "quand il aura un boulot, peut-être..."


Je me dis qu'une fois qu'il aura un boulot et qu'on aura vu une psy, je ne pourrais plus lui trouver aucune excuse si ça ne s'améliore pas et serai obligée de voir la vérité en face...


Mais vous allez me dire que je me trouve des excuses ! Et à la fois, je trouve que son raisonnement tient la route... Je n'essaye pas de lui donner raison. Mais j'essaye de vous donner toutes les infos car ça fait partie des arguments qui me font douter

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J'ai lu avec beaucoup d'intérêt ce que tu écris, les arguments que tu donnes. Je lis aussi avec une goutte de sueur glaciale qui me parcourt l'échine ce que lui te réponds quand tu le "confrontes" (punaise, première fois que j'emploie ce mot !). Pourquoi ça me glace ? au delà du fait que ça me rappelle presque mot pour mot des souvenirs cuisants, je lis exactement, mais alors exactement un dialogue entre co-dépendants. Dès que tu fais le moindre pas en arrière, il ne peut pas te perdre et fait un pas en avant. Et vice versa. Je dis bien il ne peut pas te perdre, je n'ai pas dit il ne veut pas te perdre. Il en est incapable, il est dépendant. Et du coup il avance les arguments, et toi tu avances les tiens (thérapie de couple, je peux encore attendre un peu, pas dix ans non plus hein etc...). Et rien n'avance.


Non ce n'est pas de l'amour, ou du moins c'est une forme d'amour toxique qui ne fait que du mal. C'est un amour que l'on vit dans sa tête, avec justement une flopée de films. Ces films, tu ne peux pas les empêcher d'être là, ils viennent de ton inconscient qui essaie de te protéger en fournissant de la came (ni plus ni moins) à ton cerveau. Tu dois juste être consciente que tu ne peux pas les empêcher, et quand ils arrivent, tu t'assoies et tu les regardes, comme un spectateur, et non pas comme un acteur.

Quand arrive le film, quand tu le vois dans 6 mois sortir de thérapie propre comme un sou neuf, quand tu te vois si joyeuse et si épanouie, en te disant que tu as bien fait de lutter sang et eau, ton cerveau est heureux, tu ressens des émotions fortes, comme ces fameux papillons de la première rencontre. Sauf que tout ça n'est pas réel, c'est ton inconscient qui lutte pour ne pas te faire revivre un abandon ou une blessure. Le cerveau ne sait pas faire la différence entre ce qui est réel et ce qui est inconscient. Et donc, s'il ne sait pas faire la différence, il va t'ordonner d'agir. Et tu vas agir parce que tu es submergée de films romantiques et happy endesques. Et donc, tu vas retourner à la lutte.

Sauf que cette lutte, c'est de la souffrance: je l'ai confronté (la réalité) - versus - on s'est langoureusement embrassés (le film).... Tu vois ce que je veux dire ?


Mais tu prends conscience de ce qui se passe, et tu vois bien que le "quand il aura un boulot", ça ouvre sur le film. Alors passe toi le film, va jusqu'aux petits enfants sur les genoux de leurs grands parents heureux, l'ami ricoré et tout. Vas-y à fond, et observe ce qui se passe en toi quand le film se déroule. Là je pleure, là j'ai les mains moites, les larmes c'est de la tristesse, les mains moites c'est de la colère etc... Plus tu prends conscience de ce qui se joue en toi (et sans jugement de type nan mais c'est débile de penser ça, ou je suis faible ou autre), plus tu désamorces la source de came qui coule langoureusement dans tes veines. En fait, tout simplement, plus tu reviens vite dans l'instant présent, dans la réalité.


Mais tout est bon pour reculer, pour que ça vienne de lui. Elle est là la dépendance: quand il aura trouvé un boulot, quand il aura vu une psy etc... Donc ta vie dépend de ce boulot, de ce qu'il va bien pouvoir bosser avec le psy, de ce qui va en sortir... On repousse, on repousse, parce que l'inconscient ne peut pas se résoudre à ce qu'une décision de type : bon, stop, du vent, soit prise. Non, il faut de la came, encore de la came... demain ça ira mieux, j'ai confiance en lui, en nous, en notre amour...

Et la preuve: tu dis "ah oui mais quand il était stable, quand tout allait bien, c'était l'amour et on était heureux". Et oui, souvenirs des débuts, quand on n'est pas encore vraiment amoureux mais complètement dépendant de l'autre, qu'on ne vit que par l'autre, qu'on voit tout avec des filtres roses...

Cette impression niaise qu'on est faits l'un pour l'autre, c'est encore une dose de came qui circule dans tes veines pour ne pas voir la réalité. La réalité est autrement plus craignos, tu ne crois pas ? Et tu t'envoies toi-même des doses, avec l'argument "ah mais son fantôme continuera à planer", donc je ne bouge pas, pas envie d'avoir un fantôme qui plane moi...


Voilà, en gros essaie de relire, de lister tous ces arguments, et vois où est le film, où est la came, où est la vraie réalité, pas celle que tu imagines ou que tu espères.


Mais pourquoi est ce que ça arrive avec lui, et pas avec les trente deux autres d'avant ? Parce que cette relation a réveillé en toi des blessures, des choses enfouies depuis longtemps, et que ça te pète au nez. Et justement, un des axes à travailler c'est ça: qu'est ce qui fait que ça a été un tel chamboulement. T'inquiète pas, je connais la première réponse qui va venir: peut-être que lui je l'ai aimé plus que les autres, c'est la première fois que j'ai aimé autant... Mais je peux te dire un secret dans le creux de l'oreille ? c'est pas la bonne réponse... Garanti sur facture !


Bonne soirée à toi !


j'espère que tout ça ne te bouscule pas trop, c'est difficile de voir les choses, et de ne pas se laisser emmener par les films, même après des années, tu sais...


Alors

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C'est en effet non sans émotion que je lis ton message. En plus d'être très bien écrit, il est plein de vérité. Je vais y réfléchir (et le relire encore plusieurs fois).

Cette phrase m'a frappée "sauf que tout ça n'est pas réel, c'est ton inconscient qui lutte pour ne pas te faire revivre un abandon ou une blessure"

Je n'avais jamais vu les choses de cette manière. Je n'arrive pas encore à voir que c'est le cas ici. En revanche, c'est quelque chose que j'ai déjà vécu. Alors après tout, pourquoi est-ce que ce serait différent cette fois-ci ?


Merci à toi. Bonne soirée, et a très bientôt! (car je suis sûre que j'aurais d'autres choses à partager très vite)


Je vais méditer un peu sur tout ça...

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  • 4 semaines après...

Bonjour,


Je viens aux nouvelles, après avoir réfléchi et aussi après de nouvelles péripéties.


Il m'a quittée il y a deux jours. Sur un "coup de tête", puisque nous avions rendez-vous chez la psy à deux la semaine prochaine, puisque nous nous étions mis d'accord sur le fait qu'il regrettait toujours son choix et que du coup on se laissait du temps pour ne pas reproduire la même chose en boucle... Mais son anniversaire approchait, il était mal dans sa vie, cette date l'a fait paniqué, et il a écouté sa certitude du moment, une fois de plus. Il a dit ne plus m'aimer, que c'était surement de la dépendance, alors qu'il disait le contraire 10 jours avant en pleurant.


La situation est frustrante et difficile pour moi. Déjà car j'ai passé des mois à subir ces allers retours, et comptait réellement sur cette séance psy pour y voir plus clair et lui faire prendre conscience de ses mécanismes.

D'autre part, c'est d'autant plus frustrant que je le connais par coeur, je sais pourquoi il est comme ça, je sais que le problème n'est pas moi mais lui, sa peur de s'engager (qui n'est d'ailleurs pas lié à cette ex, il a réalisé au fil d'une discussion que c'était sa blessure d'abandon qui nourrissait ce "fantasme" alors qu'il sait pertinemment que leur relation n'aurait aucun intérêt).

Il m'a quittée en disant qu'il ne se sentait plus amoureux, mais au fil de la conversation ses paroles me confirmaient qu'il n'était absolument pas clair. Je lui disais que je comprenais que parfois, on se lassait, on admirait plus l'autre comme avant or ça fait parti du sentiment amoureux.

Il m'a répondu "non, c'est pas ça. Je t'admire énormément, au contraire. Et je ne me suis pas lassé. Et je te trouve exceptionnelle et tu es la personne que j'aime le plus sur cette planète. Mais j'y arrive pas. J'arrive plus à t'aimer, je reproduis le même schéma depuis dix ans. Je ne supporte pas d'être lié à quelqu'un. Pourtant je sens qu'il y a un lien extrêmement fort entre nous, mais j'y arrive pas. Je sais au fond que ce que je ressens de négatif envers toi est lié à mes névroses à 80%, mais en m'imaginant m'engager pour de bon avec toi là, j'ai l'impression que la vie s'arrête. Je m'autosabote, je m'empêche d'être heureux"...

Puis il s'est mis à pleurer en disant qu'il n'en pouvait plus d'être comme ça et qu'il avait peur de ne jamais être heureux, il m'a quittée en pleurant et en disant que j'allais lui manquer.

En tout cas, s'il m'admire, ne s'est pas lassé, si je suis la personne qu'il aime le plus au monde, qu'il me trouve belle, intelligente, qu'il adore passer du temps avec moi, qu'il est attiré par moi, qu'il y a un lien super fort et j'en passe, ça ressemble quand même de près à la définition d'un amour durable... C'est comme si ses peurs le poussaient à trouver des prétextes et lui donnaient l'impression de ne plus avoir "le truc".


Je trainais sur google tout à l'heure et suis tombée sur un post d'ici, où une femme racontait son histoire et disait qu'elle avait quitté son fiancé car elle ne l'aimait plus. Puis qu'elle avait regretté, l'avait récupéré un an après. Puis qu'au final, rebelote, plus de sentiments et elle l'avait requitté. Puis que 5 mois après, elle recommençait à penser à lui tous les jours, sentiments amoureux à fond, elle devait se forcer à ne pas lui écrire, de peur de refaire la même connerie. Quelqu'un lui a répondu qu'elle avait probablement du mal à supporter de ne pas être en "fusion" et qu'il fallait qu'elle consulte. Ca raisonne beaucoup avec ce que j'ai vécu de son côté.


Enfin bon. Je tiens le coup. Les premières 24 heures ont été intenables, mais je réfléchis beaucoup depuis et je réalise que je n'ai d'autre choix que d'accepter. J'aurais pu essayer de le convaincre avant-hier, lui demander de me laisser un mois de plus, je ne l'ai pas fait, je n'avais pas envie de devoir le convaincre. J'ai posé un milliard de questions, lui ai exposé mon avis, mes points, il était d'accord et revenait presque sur sa décision... Mais voilà, ce n'était pas le but, ce qui est fait est fait.


Seul un travail sur lui pourrait changer les choses. Je le savais déjà en Janvier et c'est là où a été mon erreur. Je n'aurais pas du retenter alors que je voyais qu'il n'avait pas évolué. J'ai pensé que l'amour triompherait, que ses doutes s'envoleraient, mais le problème est bien plus profond que ça.

Je réalise que le "guérir" et l'accompagner dans ce travail n'est pas ma responsabilité. J'ai cette tendance, c'est lié à mon enfance, j'ai toujours été la mère de ma mère, pour moi faire des sacrifices et attendre que l'autre aille mieux, c'est presque dans mon ADN. C'est quelque chose sur lequel j'ai beaucoup travaillé en thérapie, j'avais réussi à le quitter au bout de 6 mois quand j'ai vu que ça n'allait pas, mais je n'ai pas eu la force de résister quand il m'a dit qu'il allait commencer une thérapie, tout faire pour changer.


J'ai aussi tendance à adorer analyser les gens, les comprendre, ça m'arrive même avec des inconnus en soirée quand ils me racontent leur histoire... C'est aussi pour ça que je suis restée jusqu'au bout. Manque de limites (je m'oublie pour que l'autre aille mieux, une fois que le lien est crée je ne le lâche pas, ou difficilement) et j'analysais ses névroses en permanence (même si j'avais parfois des doutes sur mon analyse). A force d'analyser, je lui trouvais des excuses, j'arrivais à séparer l'homme névrosé de l'homme qu'il était vraiment. Je sais que c'est difficile à comprendre quand on est pas dans la relation, mais il y a eu des moments "vrais", je sais que c'est quelqu'un de génial, j'ai vu qui il était dans les moments où l'angoisse ou la névrose ne prenaient pas le dessus. Et c'est pas simple de lâcher ça. Pour moi en tout cas.


Je pense que l'analyse plus haut sur la peur de l'abandon est pertinente, c'est quelque chose que j'ai vécu quand j'étais plus jeune. Il y a peut-être très légèrement de ça ici, mais je ne pense pas que ce soit ce qui prime. Je l'aime profondément, sincèrement, ça dépasse l'illusion ou mon cerveau qui me joue des tours. Mais j'ai malheureusement aimé quelqu'un d'instable, paumé, pas du tout guéri et qui n'a pas su m'aimer correctement.


Je vais prendre du temps pour me concentrer sur moi, continuer mon travail. Ecrire me fais du bien et m'aide à accepter la situation sans craquer. Je crois aussi qu'à force de m'être épuisée à l'analyser, j'ai compris que peu importe à quel point j'essaye de lui faire comprendre ce qui ne va pas, lui seul peut avoir le déclic et changer un jour... Lutter ou lui envoyer un message ne changeront rien.


Ce soir je me sens libérée du poids de la rupture, mais je suis aussi très triste. J'ai l'impression de perdre mon âme soeur. Mais je me dis que lâcher prise et penser à moi est la priorité... Si nos chemins doivent se recroiser une fois guéri, ils le feront. Et sinon, c'est la vie... Il faut que je reste forte, même si je sais que ce ne sera pas toujours facile. Que je risque de déprimer demain ou plus tard. C'est la vie


Merci de m'avoir lu

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Bonsoir Ameliaroger,


Je pense que tu es sur la bonne voie quand tu dis que ce n'est pas à toi de régler son problème-réel ou pas, mais là n'est pas le problème justement ;).


Mais si tu es ici est certainement aussi que tu n'es pas totalement convaincue par ton raisonnement et que tu espères quelque chose- ce qui est bien naturel.


Tu parles d'une histoire similaire que tu as lue ici. Mais dans cette histoire c'était la nana qui se trouvait dans la même "problématique" que ton ex qui venait poster et demander des conseils. Tant que ton ex ne se penche pas sérieusement sur le pourquoi du comment, c'est à dire s'il n'en parle pas autour de lui ou ne consulte pas, rien ne changera. Peut-être même ne le vit-il pas si mal que ça, en tout cas c'est assez confortable pour qu'il y reste.

Un exemple ? Il recule devant votre consultation de la semaine prochaine.


J'entends que tu l'aimes mais tant qu'il n'aura pas véritablement évolué, rien de tangible ne sera possible entre vous.


Je ne serais pas étonnée qu'il revienne vers toi dans peu de temps et il va falloir que tu changes la donne si tu veux avoir une chance que ça évolue.

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Coucou


Merci pour ta réponse,

 

Mais si tu es ici est certainement aussi que tu n'es pas totalement convaincue par ton raisonnement et que tu espères quelque chose- ce qui est bien naturel.

 

Si j'écris ici c'est car je me sens seule et angoissée par la situation parfois. Ce matin c'était très dur et en parler m'aide à passer le temps plus facilement. Et j'avoue qu'avoir des avis extérieurs sur la situation m'évite de ruminer seule dans mon coin (pas amoureux ? peur de l'engagement qui lui fait trouver des choses qui ne vont pas? accro à la fusion qui fait qu'il ne supporte pas de ne pas tout adorer à 100% chez l'autre ?).

Je sais que c'est le genre de mec capable de penser "c'est la bonne" et de ressentir des trucs hyper forts, mais de dire à haute voix "je ne suis pas sûr que ca marche, j'ai des doutes". Comme s'il cherchait en permanence à trouver ce qui pourrait ne pas aller plutôt qu'à vivre le moment.

J'espère aussi probablement quelque chose moyennant un travail sur lui. C'est encore tout récent et je suis sous le "choc" (je sais que c'était compliqué depuis longtemps mais je ne m'attendais pas à ce qu'il me quitte avant hier), je l'aime et j'aurais tellement aimé qu'il guérisse et qu'on soit heureux... C'est con je sais et je dois me forcer à ne pas y penser. Mais c'est dur.


 

Tu parles d'une histoire similaire que tu as lue ici. Mais dans cette histoire c'était la nana qui se trouvait dans la même "problématique" que ton ex qui venait poster et demander des conseils.

 

Oui tout à fait, toutefois je sais par des amis qu'il parlait beaucoup de moi et disait qu'il pensait à moi tous les jours lorsqu'il m'a quittée la dernière fois. Et il me l'a dit lui aussi.

Mais c'est pour ça que j'ai fait une erreur en écoutant ses doutes et en replongeant, alors qu'il n'avait toujours pas de certitudes et n'avait pas assez bossé sur lui. Je pensais qu'en ressayant ses doutes s'éclairciraient d'un côté ou de l'autre, mais non...


Quant à la psy de couple (je lui ai dit pareil que toi, un peu facile de dire "je n'y arrive pas" mais de paniquer une semaine avant le rendez-vous), il m'a dit qu'il regrettait beaucoup et m'a proposé qu'on y aille même sans être ensemble. J'ai refusé car je trouve la démarche tordue.

En revanche, j'ai l'impression qu'il a vraiment l'air de vouloir changer, il voit une psy, il vit mal la situation puisqu'il a passé la dernière rupture à pleurer en disant qu'il n'arriverait jamais à être heureux et qu'il n'en pouvait plus d'être comme ça.

Ce qui est frustrant c'est qu'il m'a quittée après avoir vu sa psy jeudi, car il avait un moment de "lucidité", un besoin profond d'être seul, mais il ne lui a pas parlé une seconde de ses contradictions, du fait qu'il cherchait ce qui ne va pas, qu'il n'arrive pas à être lié à quelqu'un... Rien de tout ça n'est sorti (il me l'a dit). Je trouve ça très étrange de me quitter avant même d'avoir discuté avec elle de ces deux derniers mois, de ses doutes, et de se fier à son "besoin" de solitude du moment uniquement. Comme s'il avait profité de ce moment de "force" pour prendre une décision hâtive et fuir. Et je n'arrive pas vraiment à savoir où se situe la névrose et la vérité : dans l'envie soudaine qu'il a de me quitter et de fuir l'attachement alors que je suis la "bonne" et qu'on a un amour mutuel hyper fort, ou au contraire, dans l'envie d'être avec moi alors que je ne le suis en fait pas, alors qu'il ne m'aime pas ?


Je penche pour le premier, mais au fond, j'ai du mal à avoir des certitudes


Enfin bon, je me dis qu'il en parlera plus tard à la psy... Surtout s'il regrette encore et veux revenir comme tu dis... Je pense cette fois qu'il a compris que ça n'apportera rien de bon, mais qui sait. Ce sera à moi de trancher.

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Bonjour Amelia,


et désolée de ce que tu traverses .


J'avais lu ton sujet il y a un mois, je le relis ce matin , et tout y était, tout le monde ( y compris toi ) avait avancé toutes les clefs nécessaires.


A la lumière de ce que tu écris ce matin , je retiens notamment la notion de " co dependance" évoquée par etpourtant. ( que tu avais plus ou moins réfutée je crois )


Tu dis que tu souffres ( et c'est bien naturel ) et très vite tu recommences a l'analyser lui, lui, et lui et ses névroses, allant même jusqu'a porter un regard critique sur ce qui s'est dit lors de sa dernière seance psy ( ce qui à bien des niveaux est s'immiscer de facon totalement inappropriée dans ce qui lui appartient a lui seul.)


Et si , au ieu de l'analyser pendant des pages, tu te consacrais à toi ? ( tu le fais, brievement, parfois, avant de revenir sur lui ). Pourquoi es tu restée dans cette relation dont le seul récit me donne envie de me pendre, franchement. La vie est courte , vraiment , et la passer avec quelqu'un qui vous regarde deux jours sur trois avec autant d'appétit qu'un plat avarié est une bonne facon de la gâcher ( selon moi ) .


bon courage a toi.

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J'ai du mal à ne pas analyser, à ne pas essayer de comprendre. Pourquoi, je ne sais pas... Je l'avoue. Peut-être que ça soulage ma souffrance sur le moment.

J'apporte un regard critique sur sa dernière séance psy, sur ses émotions en effet, mais parce-que j'ai vécu ces va et viens pendant 2 ans et c'est frustrant de voir quelqu'un qu'on aime et avec qui on avait tout pour être heureux tout saboter et tout piétiner.

Je suis restée car j'y croyais.


Je suis tombée sur ce texte que je trouve très juste...

http://www.la-psychologie.com/phobie%20engagement.htm


J'essaye de m'en libérer mais ce n'est pas simple. Je sais bien que de l'extérieur ça peut paraitre ridicule et difficile à comprendre, mais j'ai réellement le sentiment qu'il a tout bousillé, tout saboté par peur. Même si je devrais me contenter de me dire "ce n'est pas mon problème, mon bonheur est ailleurs", cette histoire me laisse un goût amer de gâchis. Comme je le disais plus haut, il n'y a pas que de mauvais moments, il y a aussi un lien et des moments d'une qualité qu'on trouve très rarement.


Après une rupture on a parfois le sentiment qu'on aimera plus jamais comme on a aimé la personne, même si c'est faux et qu'on finit toujours par s'en remettre. Il faut du temps pour oublier. Si "désaimer" et abdiquer était si facile, la plupart des gens passeraient d'une relation à une autre sans problème, les peines de coeur n'existeraient pas...


En tout cas, je vais travailler là-dessus avec ma psy. Me concentrer sur moi, et sur pourquoi j'ai tant de mal à tout balayer et me dire que ce n'était pas le bon, tout simplement. Pourquoi je me concentre tant sur lui. J'ai ma petite idée comme dit sur mon dernier post, mais je vais continuer mon travail.

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Non ce n'est pas ridicule vu de l'extérieur, ne t'en fais pas, peu ou prou , on est tous ici passés par cette étape .Y compris la recherche frénétique de portraits des travers psychologiques de l'autre :) ( la ou tu diagnostiques " phobie de l'engagement " , j'avais doctement et sobrement conclu que mon ex était " passif agressif" , en "dépendance affective " , avec une tendance au gaslighting, dû à sa faille narcissique et quoi qu'il en soit dépourvu d'empathie et incapable d'entretenir des relations affectives - amicales ou amoureuses- durables :lol: bon il y a sans doute un peu de vrai la dedans, mais au final quel intérêt pour moi ? )


Je suis egalement restée dans l'incrédulité plus d'un an après ma rupture , à me dire qu'on avait " tout " sur tous les plans , et que la probabilité était infime de retrouver une telle concordance. ( Tout sauf la volonté de sa part de participer à cette relation en fait , dommage c'est un ingrédient essentiel :) )


Gâchis ou pas , phobie ou pas , frustration ou pas , clairvoyance analytique ou pas, on ne peut JAMAIS contrôler les sentiments et la volonte de l'autre .


Le comprendre et l'accepter permet d'avancer pas mal en termes de relations humaines. ( pas seulement amoureuses, j'ai appris pas mal dans l'histoire en terme de lâcher prise ) .


Tu as bien raison de te recentrer sur toi .


Bonne route ;)

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Je suis egalement restée dans l'incrédulité plus d'un an après ma rupture , à me dire qu'on avait " tout " sur tous les plans , et que la probabilité était infime de retrouver une telle concordance. ( Tout sauf la volonté de sa part de participer à cette relation en fait , dommage c'est un ingrédient essentiel :) )

 

Hahaha, merci, ça m'a fait rire...


Comment as-tu fait pour faire ton deuil et "accepter" ? Pour lâcher prise, comme tu dis

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Bonjour Amelia,


Cela a été tres long en fait, plus d'un an et évidement pas linéaire.

Aujourd'hui nous avons rompu depuis presque 2 ans et je crois pouvoir dire que le deuil est total ( ouf ).

Pour résumer, dans les premiers mois " j'ai fait un silence radio " . Disons que je ne prenais jamais l'initiative du contact mais que je répondais toujours favorablement à ses messages , et à sa volonté de contact . Bref je faisais comme si de rien n'était, je l'ecoutais même se plaindre de sa vie, sa solitude et evoquer avec une jalousie non dissimulée mes loisirs et mon cercle amical ( le comble quand même ) . Et évidemment je l'analysais beaucoup, et évidemment je continuais à m'oublier moi ( j avais déjà passé une bonne partie de la relation à tenter de le rendre heureux , c'est pourquoi ton récit me fait frémir sur certains points . Quand tu écris que ton ex retournait les situations et minimisait les émotions de l'autre , ça réveille un souvenir très vivace ). Bref , tout en ayant peu de contacts, je restais un peu sous emprise, et dans l'espoir de son retour.


Et puis au bout de 6-7 mois , il m'a annoncé avoir rencontré quelqu'un ( d'un air assez satisfait de lui , empathie toujours :roll: ). Un vrai coup de poignard, mais un vrai déclic aussi. J'ai coupé les ponts et tout bloqué , fuit quand je le croisais.


Du coup n'ayant plus matière à ressasser sur lui , j'ai pu prendre du recul . A la fois comprendre pourquoi j'avais mis autant dans cette relation , et souffert autant de sa fin, et pour autant comprendre que contrairement à ce qu'il m'avait affirmé, je n'étais pas coupable d'avoir gâché cette relation . CA m'a permis de le desidealiser aussi , oui on s'entendait merveilleusement sur beaucoup de plans, mais cette tendance à se présenter toujours en victime qu'il avait ( avec moi comme avec celles qui m'ont précédée hein ), cette lâcheté matinée de méchanceté,le ouin ouin permanent ce n'est quand même pas super sexy. Je me suis demandée si j'aimerais vraiment recommencer une relation avec lui , m'epuiser à en être l'animatrice, avec en prime cette fois ci la crainte permanente que quelque chose ne lui ait pas plu ( comme il ne disait jamais clairement ce qu'il voulait). J'ai compris que ce serait un enfer ( et avec le recul, que ça n'avait pas d'ailleurs été très confortable pour moi sur la fin de la relation ) . La vie est trop courte pour faire ça . J'ai plus de 40 ans , j'ai une fille, un boulot qui me plaît et je gagne très bien ma vie, et pas " besoin" d'être en couple au point d'endosser un costume d'infirmière psy et me pourrir la vie.


Bref, j'ai compris que la façon dont il avait mis fin à cette relation était son problème à lui , et pas le mien . ( En dépit de ses affirmations brutales à la rupture - 2 ans après j'avoue que je suis stupéfaite de la docilité avec laquelle j'ai admis que tout était de ma faute , le procédé était pourtant extrêmement grossier ) . Quand je suis arrivée à ce stade, ça a été un grand soulagement .C'est aussi un vrai soulagement d'admettre qu'on ne peut contrôler les sentiments et la volonté de l'autre .

J'ai vu une psy au début, et j ai pas mal réfléchi aux techniques de méditation aussi. Sans pratiquer régulièrement, le fait de regarder ses émotions sans les juger , d'être dans le moment présent est d'une grande aide.


Parallèlement je me suis construit une vie à moi. Quand j'étais avec lui , je venais de me séparer du père de ma fille, d'emmenager dans cette région ( que je connais mais que j avais quittée pendant 10 ans ) , et de démarrer un nouveau boulot . il était donc tout pour moi : ami, amant, collegue, amoureux, pote de loisirs, conjoint , beau père pour ma fille . ( je pense d'ailleurs que cette dépendance lui convenait, même s'il s'en plaignait aussi , il avait fortement contribué à la mettre en place . c'est pourquoi l'échange sur la co dépendance ci dessus me semble particulièrement intéressant ) . Avec difficulté au début ( car tout me le rappelait ) , mais avec énormément de plaisir et de jubilation progressivement, je me suis construit ( ou reconstruit) un cercle amical et professionnel , des loisirs , des voyages .

Aujourd'hui j'ai le sentiment d'être exactement où je dois être, et si je pense encore fréquemment à lui , la douleur, la colère et le chagrin ont disparu . Nous avons à présent quelques échanges sporadiques et superficiels , sans que je ressente d'intérêt ou de curiosité particuliers pour sa vie.


Désolée de la longueur du récit ;)

Mais en ce qui me concerne , le lâcher prise n'est pas venu en un jour , car il supposait une reconstruction de longue haleine .( J'ai passé toute une vie à être dans le contrôle, réussite des études, progression professionnelle, puis vie de famille où je " portais " tout )


Tu es jeune encore, et tu as les débuts de clefs pour éviter de réitérer une relation comme celle ci , et t'epanouir dans une relation saine et simple , avec quelqu'un de fiable et d'heureux de vivre ( comme le disent certaines intervenantes ici, c'est en effet les seules choses qu'on peut attendre d'un conjoint )

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