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La première fois de ma vie qu'une rupture me chamboule autant


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Coucou Jérémy,


Je vais bien, merci, c'est gentil de demander :)


Je suis sous stabilisateur d'humeur à des doses très faibles (quétiapine), prescrit pour soulager mon anxio-dépression, ç'a un effet à la fois anti-dépresseur et anxiolytique, mais j'ai très peu d'effets secondaires, la bouche sèche +++ et je m'endors très tôt, un peu dans le pâté parfois, mais c'est tout. Et je suis maintenant capable de travailler en thérapie avec ma psy, et pas seulement de pleurer pendant 1h parce que je suis archi déprimée. En fait le traitement médicamenteux c'est la béquille qui te permet de réapprendre à marcher, ça règle pas du tout tout, mais c'est difficile de faire sans.

 

Pour toi qui a connu ça, est-ce qu'on s'en sort vraiment ? Est-ce qu'il y a une lueur d'espoir quelque part ? Est-ce que je ne risque pas de rester bloqué dans un tel état ad vitam aeternam ?

 

Je ne sais pas si on s'en sort au sens où plus jamais on n'est déprimé ou anxieux. L'anxiété ne se soigne pas, tu peux la soulager quand c'est pathologique et apprendre à vivre avec, exactement comme les diabétiques ou les asthmatiques. La dépression elle se soigne. Je ne pense pas qu'un jour je serai en mode "ça y est je suis guérie" comme on guérit d'un rhume, mais je chemine et continuerai à cheminer, de sorte qu'un jour je serai vraiment bien là où je suis, en sachant gérer les drames petits ou grands de la vie qui nous tombent dessus. Et c'est déjà énorme parce que plein de gens sans pathologies mentales n'en arrivent jamais là. Donc oui, il y a carrément de l'espoir, et non tu ne resteras pas bloqué dans cet état toute ta vie, dès lors que tu veux en sortir, que tu te fais aider, que tu fais tout pour, dès lors qu'on bouge, on avance.

 

En effet, sans offenser cette relation, je pense que c'était l'arbre qui cache la forêt. Je pense que je n'avais pas le temps de voir cet état latent, quand on est dans le rush de la vie parfois on a rarement des instants pour faire le point sur notre vie etc. Et je pense également qu'il y a davantage que la rupture, je me dis que le contexte général de l'an dernier est difficile à digérer, le harcèlement au travail, la rupture, le décès de ma grand mère en même pas un mois. Puis les choses s'enchaînent, et on prend tout à cœur, des amis qui ne donnent plus de nouvelles, une situation pro qui stagne etc. Pourtant j'essaye, je me dis que ça va passer, je me lève en me disant que mine de rien la vie est un miracle. Malgré ça, ça ne suffit plus, et le peu d'énergie disparaît à ressasser sur la rupture ou le négatif au lieu de l'investir dans ce qui me fait du bien.

 

Oui, j'ai l'impression que tu as vécu beaucoup de choses difficiles, sur un terrain déjà fragile ça peut facilement faire des dégâts. Et oui peut-être que la vie est un miracle, mais il arrive des matins où l'on se lève avec une telle souffrance qu'on veut disparaître, on ne sait pas trop comment, et si on laisse les choses dégénérer on en arrive à penser que seule la mort pourrait faire cesser la douleur et la peine.

 

C'est usant, je passe mon temps à me dire que si elle est partie elle a bien fait, que je ne vaux rien, et ça alimente ce cercle infernal et je n'arrive plus à passer une minute à seulement me dire "okay, j'aime trop cette journée". Même avec les autres, je prends des grosses pincettes parce que je ne veux plus blesser qui que ce soit, et je me rends compte que peut-être j'en fais beaucoup trop.

 

Elle a bien fait de partir oui, puisqu'elle l'a fait pour elle. C'est peut-être inentendable pour l'heure, mais cela ne veut pas dire pour autant que tu ne vaux rien. Pourquoi blesserais-tu tes amis ? Pourquoi prendre des pincettes ? Qu'entends-tu par là ?

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  • 2 semaines après...

Coucou Janysse !


Merci pour le temps que tu prends à répondre, et si mes questions gênent n'hésite pas à le dire.


Ton traitement semble léger, tu le prends pour une durée déterminée ? Comme je le précisais, les médicaments et moi... Je ne sais pas, je me répète que je peux avancer sans, que ce n'est pas une nécessité, pourtant je me voile peut-être la face. En tout cas je sais qu'un traitement anti dépresseur + anxyo ça ne me convenait pas.


J'ai envie de noter ta phrase "dès lors qu'on bouge, on avance." dans mon petit carnet d'aventurier (oui je suis toujours un enfant) parce qu'elle évoque beaucoup de choses en moi. L'idée du mouvement, ça me parle, je trouve que c'est représentatif de la vie. J'entends le mouvement dans divers sens, celui du corps, celui de l'esprit, le voyage également. Ces quelques mots à lire font du bien, ce forum fait du bien aussi, que certains prennent du temps pour répondre, donnent des pistes ou appuient aux endroits où ce n'est pas clair.


J'ai un rapport très particulier à la mort depuis que je suis petit, dès l'âge de 4-5 ans, sans qu'aucun événement n'en soit la cause, j'étais déjà confronté à des angoisses liées à cette question. L'infini, l'oubli, l'idée que la vie prend fin. En soi, je pense que ça m'a aidé pour me dire que c'est une façon d'avoir une furieuse envie de vivre. C'est peut-être aussi ça qui m'a aidé à surmonter la dépression, même si elle a l'air de se remontrer ces derniers temps.


Je l'entends, malgré les quelques frictions. Elle a ses choix à faire, c'est son droit, sa vie. Ce qui bloque c'est surtout l'espèce de culpabilité que j'ai longtemps ressenti et que je ressens encore certainement. Je me sens responsable, nécessairement, je l'ai parfois mal aimée, je ne l'ai pas choisie chaque jour qui passe et je sais où sont mes erreurs. Ce qui me chagrine, c'est qu'après 6 mois sans aucun contact (pas de RS, déjà que je n'aime pas ça, pas de sms, pas d'appel, rien), elle est revenue pour des questions d'assurance auto. Elle pense que je fais volontairement traîner les choses, que je lui mens parce qu'elle n'a pas été second conducteur mais conducteur occasionnel (je ne le savais même pas, ni ne savais la différence). Tout ça pour un bonus somme toute minime. J'ai tenté de lui exprimer clairement que ça ne me plaisait pas d'être "pressé" par ses relances, ou de m'entendre dire "belle mentalité" quand je lui exprime que je ne peux pas faire plus. Encore la culpabilité qui parle un peu, et je trouve ça étonnant de sa part de me lancer ce genre de réflexion (son mail de retour parle beaucoup de déception, de mensonges, etc. et je ne comprends pas) alors que la dernière fois qu'on s'est parlé c'était pour que je récupère un tableau qu'elle n'a finalement jamais envoyé. Et je sais que j'aurai beau dire quoi que ce soit, ça ne changera pas l'image qu'elle a de moi, ça me blesse encore aujourd'hui.


Concernant mes ami-e-s, j'ai du mal aujourd'hui à exprimer mes désaccords ou mes émotions négatives, parce que j'ai peur de blesser, vu que globalement je ressors de cette relation avec une sale image de moi-même. Du coup je m'enferme un peu et je suis à fleur de peau régulièrement. Enfin bon, je crois que le prochain sujet à évoquer ce sera cette culpabilité et le fait que je me refuse à ce qui est positif de manière générale.


Encore merci pour ton temps,

je te souhaite une bonne journée !

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Je me demande en réalité si je l'idéalise toujours ou non, je ne sais pas si ça se sent dans ce que j'écris. Je suis partagé sur la question, elle m'a toujours tellement soutenu, encouragé, elle a toujours été si douce, bienveillante, aimante. Et depuis la rupture c'est presque invraisemblable de ressentir une sorte de rancœur parler. Mouais, après presqu'un an de séparation je n'ai pas beaucoup avancé. Il est peut-être temps de laisser le passé où il est, d'en faire une partie de ma vie que j'ai aimé, et d'avancer vers d'autres horizons, en se débarrassant de ma "fidélité" à cette histoire.
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Salut Jérémy


Je me reconnais un peu dans ton histoire, je pense que dès le début les raisons de sa rupture ne sont pas claire et nous on cherche à trouver de réel raison si c'est notre fautes et à se poser tout un tas de questions sans cesse. Le fait qu'elle ta dit qu'elle serait toujours amoureuse de toi que vous vous retrouverez peut-être n'a t'elle pas essayer de te garder ''sous le coude ''en te disant sa au cas ou sa ne fonctionnerait pas ailleurs ? Je pourrais te dire arrête de ressasser le passé et de idéalisé cette fille en question mais je sais que c'est des choses plus facile à dire qu'a faire.


Courage

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Bonjour Stevo, et merci de ta réponse


C'est vrai qu'à l'origine, les raisons avancées sont très floues. J'ai eu le droit à des "on voit tel sujet différemment", sans plus d'explications. Ceci dit je pense que j'ai passé la phase où ça me faisait poser des questions. J'ai conscience de ma responsabilité dans l'échec de la relation, j'arrive à peu près aujourd'hui à ne plus culpabiliser, sauf quand elle revient pour des sujets administratifs en expliquant toujours que je la déçois, que je mens etc. J'arrive à peu près à m'en détacher mais ça fait toujours quelque chose.


Pour ce qu'elle m'a écrit par lettre lors de la rupture (pour contextualiser on a pas eu de discussion franche et directe, j'ai eu une lettre à l'appartement à mon retour et c'était une lettre qui n'ouvrait pas à la discussion, du coup... Bah j'avoue qu'avec le recul c'était respectueux de sa part de pas annoncer ça par téléphone, beaucoup moins de le faire par lettre en mode ça donne bonne conscience et bye je veux pas prendre le temps de dialoguer), je ne peux pas savoir et l'interprétation n'a pas de limites. C'était peut-être pour me garder sous le coude, c'était peut-être parce qu'elle avait peur de se retrouver seule, ou elle était peut-être aussi sincère tout en estimant que là à cet instant T on ne pouvait plus avancer. En somme, je ne sais pas, je ne peux pas le savoir et je m'en contente du mieux que je peux. Quitte à interpréter, je préfère largement lui prêter l'intention de me garder sous le coude, comme ça je me débarrasse du reste et je suis fixé en me disant c'est fini et ça ne me convient pas d'être un plan B, ou d'avoir un rôle dans sa vie qu'elle aura décidé que j'ai mais qui ne me va pas (à la base c'était l'idée de rester en contact sans étiquette blablabla, et je ne veux pas de ça)


Où en es tu de ton côté ?


Prends soin de toi !

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Pour être rapide je suis encore en phase de questionnement à me demander pourquoi sa n’a pas fonctionner et je cherche une pars de responsabilité pour ne plus faire les mêmes erreur. Avec du recul je pense que j était trop dépendant peur de revivre le mal que j’ai connu après ma première grande relation ou j’ai mis plus de 2 ans à m’en remettre là pourrait être ma seule grande erreur. Le plus dur pour moi c’est de ne pas avoir eu d explication claire, et de passé d’un amour passionnel au lendemain plus rien. Je continue à me poser énormément de questions car pour moi c’est incompréhensible je continue mon chemin j’ai pas le choix et de pas me faire à l idée qu’elle puisse revenir un jour. Je te souhaite bon courage également je vois que tu as des rechute par moment si ta besoin hésite pas.
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Bonjour,


Je me permets d'intervenir sur ton post car une chose m'interpelle et je ne vois aucun écrit qui marque le début d'un processus important : "As-tu pris l'initiative de consulter un pro ?".

Une intervenante a soulevé un truc super important.


Je suis un peu surpris lorsque je lis ceci : "En tout cas je sais qu'un traitement anti dépresseur + anxyo ça ne me convenait pas." Et puis "J'ai un rapport très particulier à la mort depuis que je suis petit, dès l'âge de 4-5 ans".

Purée, tu as choisi ton pseudo en référence au film Chucky ou aux biscuits que les enfants avalent au petit déjeuner ou à l'heure du goûter ?


Combien de temps as-tu pris ce traitement ?


À 29 ans nous ne sommes plus un enfant. On peut continuer à construire un imaginaire et s'y sentir bien, mais le risque est de se couper du monde.


J'espère que tes écrits sont accompagnés de démarches IRL pour te sentir mieux. C'est très important.

Bon courage.

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Bonjour à vous,


Stevo, comment gères-tu cette question de dépendance maintenant que tu as mis le doigt sur ça ?

Pour les questions que tu te poses, ça vient par vague ? De manière régulière ? Pour ma part, les questions sont globalement passées, j'ai parfois des moments où je repense à ce qu'on a échangé, mais c'est de plus en plus rare, et les fois où ça revient c'est moins violent et ça passe plus rapidement.


Pour ton intervention Pierrot, je ne pense pas avoir tout saisi. Comme je l'ai indiqué dans mes précédents messages, oui je suis en thérapie depuis maintenant plus de 6 mois.


Qu'est-ce qui te surprends dans ces deux phrases que tu soulignes ?


Le traitement antidépresseur et anxyo je l'ai suivi 6 mois, ça ne m'a pas convenu parce que je dormais non stop, que j'ai tendance à développer des addictions que je réussis aujourd'hui à mieux gérer (arrêt du tabac et du coca par exemple) et que les anxyo étaient devenus nécessaires. Couplé à quelques effets secondaires, j'ai préféré arrêter avec l'accord du psychiatre que j'avais à l'époque où j'étais encore sur Bordeaux. Pour la question de la mort, c'est un fait, c'est quelque chose qui m'a toujours suivi, je ne contrôle pas les questions qui m'ont traversé l'esprit quand j'étais petit et ce rapport là je ne peux pas l'expliquer. C'est comme les questions sur ce qu'est réellement l'infini, dans la physique, les mathématiques etc. Je me posais aussi ces questions étant petit, pourtant je ne saisis pas réellement ce qui peut surprendre là-dedans, étant donné que je suis pas extérieur à moi-même et que ma réalité n'est pas celle des autres.


Pour la référence à Chucky je ne l'ai pas, mon pseudo c'est juste un jeu de mot qui date d'il y a plusieurs années.


Enfin, pour l'imaginaire, peux-tu préciser ce que tu souhaites exprimer ? J'estime que l'imaginaire est un bien créatif qu'il faut nourrir, ce que je fais par la peinture et l'écriture. Ceci dit, ça ne me coupe pas du monde, et je ne trouve pas ça anormal non plus d'avoir une vie où la solitude est un plaisir plus qu'une contrainte.


Par rapport à la formulation "À 29 ans nous ne sommes plus un enfant", je ne sais pas vraiment où tu souhaites en venir. Est-ce que c'est une image que tu te construis basés sur mes propos ? Est-ce que c'est un jugement ?


Merci à vous deux pour vos réponses,

prenez soin de vous !

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J hésite à consulter un psy, puis je me dit que c’est inutile que sa n’avancera à rien. On va dire que je la gère en essayant de ne pas y penser et que sa reviens dès que je me retrouve seule. Et c’est encore pire quand je me retrouve avec tout mes amis en couple j’ai comme un blocage et je me dit pourquoi j’ai pas la chance de trouver la bonne moi aussi. J’ai trouvé ce problème avec ma dernière relation elle m’a habituer je pense à être très proche de moi et attentionnée et dès que je la sentais distante dans ses message ou autre je panique et je fait des erreurs et indirectement je la fait fuir car elle le sens que j’ai besoin d elle. On me dit à chaque fois qu’il faut apprendre à être heureux seul avant de l être en couple mais déjà là est le problème j’ai horreur de la solitude alors comment être heureux ? Je me demande pourquoi la séduction est un jeu de rôle pourquoi ne pas être sois même tous simplement. Je suis quelqu’un de gentil et attentionnée et je fait tous les efforts du monde pour changer pour la prochaine relation et ne pas reproduire les mêmes erreurs.
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  • 1 mois après...

Bonjour Allys,


Je pense que ta reponse, judicieuse et pleine de bon sens, ne se situe pas sur le bon sujet. Le message que tu as cité ne fait pas parti de mon histoire, je préfère donc te répondre pour que tu puisses éventuellement la recopier ou copier/coller au bon endroit 😉


Bien à toi,

Jérémy

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Bonjour Allys,


Je pense que ta reponse, judicieuse et pleine de bon sens, ne se situe pas sur le bon sujet. Le message que tu as cité ne fait pas parti de mon histoire, je préfère donc te répondre pour que tu puisses éventuellement la recopier ou copier/coller au bon endroit 😉


Bien à toi,

Jérémy

Oups! :lol:
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