Attente angoissante : Il va me rappeler ?

[Maeva92]

Merci Elieza pour ton retour.

Oui j'ai réussi à me sortir un peu du syndrome de l'élu. Disons que quand je suis revenue ici, après avoir flashé sur un homme qui bien sûr ne cherchait rien de sérieux, sur le coup j'avais espoir qu'il me trouve différente. Et quelques jours après je me suis souvenue qu'avant même de se voir, il y avait des allusions, que même si j'étais mariée (ce qui n'est pas le cas) on pouvait se voir, tout dépendait de ce que j'avais négocié avec ce dernier. Bien sûr que je l'ai lu et compris, mais mon cerveau a fait black out ! Je ne me suis rappelée de tout ça que plusieurs jours après... et ça a bien sûr fait TILT.

Je n'arriverai jamais à refaire le passé en me faisant aimer par un homme comme je n'ai pas été aimée par mon papa. Je dois finir mon travail là-dessus pour ne plus aller vers ceux qui ne s'intéressent pas à moi. Je vais lui écrire une lettre je pense.

Est-ce que de ton côté tu avais réussi à sortir de cette attente de trouver quelqu'un ?

Et cet homme dont tu me parles, comment lui as-tu donné une chance ? Tu t'es "forcée" ? Je ne sais pas comment m'exprimer mais il te plaisait quand même ou il y avait des voix du type ça ne marchera jamais...

Merci d'être là.

Maeva

[Elieza]

On est super fortes pour le déni (enfin moi, de manière générale, je suis même dans les championnats du monde je crois :roll: ), je me rappelle d'un gars de cette époque (2009 ou 2010, juste après ma séparation) qui m'a dit droit dans les yeux "il n'y a pas de nous, je ne t'aime pas"...je me suis quand même accrochée comme une moule, pensant le faire changer d'avis.... :? ...ce qui n'est bien sur pas arrivé.

En fait, et je ne dis pas que c'est une bonne solution du tout, mais j'ai quitté ma ville d'origine et je suis partie vivre à l'étranger.

Je ne saurais l'expliquer, mais j'avais du coup tellement de choses à gérer, nouveau boulot, ville à découvrir, etc...que ca m'a permis de me détacher un peu de ça, oui...sauf qu'assez vite j'ai rencontré l'autre (celui qui m'a fait atterrir ici). C'est à notre deuxième rupture que j'ai réagi, je suis sortie de cette relation tellement lessivée, mal physiquement (je pesais 44kg à l'époque) en étant passée par une fausse couche, que j'avais décidé de prendre du temps pour moi.

Et c'est environ 7-8 mois après cette rupture que j'ai croisé complétement par hasard cet homme à un diner. Je ne me suis pas dit textuellement "je lui laisse une chance", mais dans mon esprit c'était plutôt "il est tellement à l'opposé de ce que "j'aime" (enfin croyait aimer), que j'ai pris notre relation tout à fait légèrement, sans m'accrocher ou me projeter.

Et c'est le temps qui a fait le reste :)

[Daenyan]

Je suis plus jeune que toi mais j'ai traîné aussi pas mal de casseroles (manque d'estime de moi notamment, malgré des études brillantes et une belle carrière), j'ai eu beaucoup de mal en amour, j'avais ce fameux syndrome de l'élu, sans comprendre que c'était un moyen pour moi de ne pas m'engager. Car oui, la peur de s'engager, ce n'est pas juste l'autre qui ne veut pas d'une relation de couple, c'est aussi la personne qui ne va que vers celles avec qui ça ne marchera pas.

Donc, le défilé de connards (désolée les gars, mais vous méritez cet éptithète), j'y ai eu droit, je suis même arrivée sur le forum en 2014 à cause d'un ex qui m'a encore fait galéré deux ans par la suite, pour enchaîner encore sur une autre histoire foireuse qui me fasse dire STOP. J'ai travaillé sur moi, mes soucis, et j'ai enfin pu avancer, renouer avec des relations saines, j'ai rencontré quelqu'un l'an dernier avec qui tout se passe bien. Il était différent de mes crushs habituels, et tout s'est fait naturellement. Parfois j'ai mes petits démons qui reviennent, mais j'ai appris à leur répondre et ça ne me freine plus désormais.

J'ai la soeur d'une copine qui a rencontré son conjoint vers la quarantaine, ils ont fait un enfant très vite car elle voulait être maman, et tout se passe bien pour eux trois. Une autre amie a divorcé à cinquante ans, elle a refait sa vie deux ans après et vit désormais avec son nouveau conjoint.

L'âge est ce qu'on veut en faire, ce qui compte, c'est la volonté de vivre réellement et de manière riche, en se respectant soi et ce qu'on veut, et accepter qu'on ne maîtrise pas tout, et qu'il faut savoir laisser aller, ne pas s'accrocher par peur du futur, pour justement se donner une chance d'avoir un futur.