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Je souffre seul, rejetée sans le soutien de ma famille


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Bonjour à celles et ceux qui me liront.


J'utiliserai cette page un peu comme mon journal de bord dans ce que j’appellerai "mon sevrage".


Finalement Oph tu avais raison, attendre mon shoot de drogue en me plaignant, c'était un peu me plaindre sans rien faire pour m'en sortir...


Après avoir choisi la facilité pendant quelques jours, pour ne pas souffrir et certainement parce que je croyais que mon sentiment était de l'amour, aujourd'hui j'ai décidé de capituler.

Je vois beaucoup de drogués (étant pharmacien) et je suis la première à leurs dire que c'est bien d'avoir la volonté d'abdiquer, mais leur seule issue de secours est d'en avoir la motivation. La volonté sans la motivation ne mène à rien.


Alors je dirai qu aujourd'hui même si j'ai mal à en crever, je m'impose la motivation d'abdiquer.


Brièvement ces 5 derniers je lui ai ouvert la porte que je lui avais refermée il y a 2 mois. Je voyais un nouvel homme, en qui je n'avais clairement pas confiance, mais un nouvel homme qui se démenait pour m'apporter enfin ce que "je méritais" (Je ne suis pas naïve, potentiellement c'est un pervers narcissique qui est prêt à tout pour me contrôler, mais à première vue je voulais juste laisser ce droit à l'erreur à un homme que j'aime...).

Je passe les détails où tout semblait aller très bien sauf ceux de ce matin suite à une dispute qui ne méritait pas tant d'acharnement dans une relation normale: "ferme ta g*****" et "c'est terminé". Il est parti.

Une heure plus tard je reçois "mes paroles ont dépassé ma pensée, je suis désolée, je ne vais pas bien en ce moment".

Il n'y a rien de pire pour un dépendant affectif de recevoir un "c'est terminé" à la moindre engueulade. Mais c'est tellement facile de le balancer quand on sait qu'en face, on a affaire à un faible.


J'ai fait quelque chose que je n'avais jamais fait auparavant. Pour certains c'est pinut's. Pour moi c'est horrible. J'ai bloqué son numéro de téléphone. Donc même s'il m'écrit comme avant (messages auxquels je ne répondrai pas), je ne recevrai plus ma "dose". Il ne viendra plus non plus taper à ma fenêtre comme tous les soirs de sa "reconquête" puisque la décision vient de lui.



Je ne cherche pas à me victimiser, je ne veux pas non plus donner l'impression de m'afficher une étiquette sur le front pour justifier toutes mes erreurs (ou dire que "c'est plus dur pour un DA que pour un autre"... Chaque souffrance/rupture est dure à vivre et on a plus ou moins les capacités personnelles de les affronter, DA ou non DA).



Et le principal aujourd'hui est que je VEUX M EN SORTIR. Je pense quand même (même si je vous l'avoue, quand je l'écris, cela me semble totalement irréel) qu'un jour je pourrai être heureuse sans lui?

Bloquer son numéro est une grosse première étape pour moi dans mon sevrage mais qu'est ce que je souffre. Bref j'ai un mal de chien.

Je n'ai pas quitté mon lit depuis ce matin en position foetale, j'ai un sentiment d'insécurité, mon cœur bat la chamade, pas faim, crise de panique/terreur, tremblements, transpiration excessive... tout ce que je ne ressentais pas quand je pouvais encore recevoir des nouvelles... Comment survivre à de telles douleurs... Vont elles passer? cela va durer combien de temps?



Si des personnes ont déjà vécu cela...

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Jour 2...

J'avais oublié les mails...

J'ai reçu "Marion...Je n'ai personne pour Vendredi. Taxi Ambulance pas possible. Vais devoir annuler mes rdv de vendredi et mardi. Réponds moi au moins, suis emmerdé" et "Je veux que ce soit toi qui m'accompagne, stp réponds moi". Je devais l'emmener pour des radios et scanners à 100 kilomètres de chez nous.

Soit il me prends pour le taxi ambulance ( certainement), soit il cherche un prétexte pour garder la main sur moi et que je le prenne en pitié. Bref, l'un dans l'autre, d'avoir eu des ses nouvelles m'empêche de vivre réellement comme ci je n'avais absolument plus aucun contact avec lui. Je n'ai donc pas atteint le creux de la douleur....

Et pourtant... Je souffre à en crever déjà. Il n'est pas venu taper à ma fenêtre (chose qu'il faisait tous les soirs) et n'a pas essayé de contacter ma soeur (idem). Mon petit crâne de dépendante affective le vit comme un "ça y'est il est déjà passé à autre chose".

Je ne peux pas dire que cela est grave, puisque je sais que je vais passer par cette douleur, et que la descente aux enfers n'est pas encore à son maximum. Puisque c'est ce que je veux: m'en sortir!

Les angoisses, les pleurs, l'envie de tout casser, mon "moi" qui tremble intérieurement et extérieurement, le cœur qui varie entre la crispation et la tachycardie. Juste horrible. Et incapable de sortir de mon lit. Ni de répondre au téléphone. Un peu d'anxiolytique pour supporter tout cela. Mais ce n'est pas une vie. J'espère que mes efforts finiront par payer. Et qu'un jour je pourrai aider une personne qui vivra ce que j'ai vécu.


Je n'arrive pas à écouter ces douleurs, les accepter, les écouter et les apprivoiser comme beaucoup le conseillent ici. Je ne sais pas comment on fait.


Je vais tenter de trouver un poil de concentration et lire un livre que je m'étais achetée il y a quelques mois. "L'emprise affective. Sortir de sa prison" (Saverio Tomasella).


Bon courage à ceux qui souffrent. Et merci aux aidants.

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Oui forcément un peu... mais c'est relatif comme sentiment à côté de ce qui se passe en moi ce soir encore... et encore pour très longtemps...


J'ose imaginer le jour où il ne s intéressera plus à moi et/ou il aura quelqu'un d'autre.


Hier soir je badais tellement que j'ai lu toute ton histoire 2016 Albane. Tu as une force en toi...


Ce soir, je vais faire pareil.

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Il est quand même pas de la gueule ce type, tu lui trouves quoi sérieusement? Y'a quand même mieux que "ça".


Les crises d'angoisses ça se gère, c'est purement et simplement dans ta tête, pour en avoir fait des crises d'angoisses à finir aux urgences, j'ai appris petit à petit à les gérer, et je n'en fait plus du tout, j'ai lu sur le sujet, et sans aide extérieur, j'ai appris à les gérer par des exercices suuuuuuuuuper simple.


Crame le bouquin, sors, vide toi la tête autrement. C'est ça les efforts à faire, pas seulement se dire qu'on lutte, et rester au lit h24 car c'est trop dur, la prise de conscience en soit n'est pas un effort, c'est tout le reste

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Les crises d'angoisses ça se gère, c'est purement et simplement dans ta tête, pour en avoir fait des crises d'angoisses à finir aux urgences, j'ai appris petit à petit à les gérer, et je n'en fait plus du tout, j'ai lu sur le sujet, et sans aide extérieur, j'ai appris à les gérer par des exercices suuuuuuuuuper simple.


 

Absolument. Mon médecin traitant m'a une fois expliqué le mécanisme physique de la crise d'angoisse, une fois que tu arrives a te mettre ça dans la tête, c'est beaucoup plus gérable et moins impressionnant.

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merci wemma mais on a tous une force en nous... promis toi aussi
Il n’existe que deux manières de gagner la partie : jouer cœur ou tricher. Tricher est difficile; un tricheur pris est battu. Jouer cœur est simple. Il faut en avoir, voilà tout. Vous vous croyez sans cœur. Vous regardez mal vos cartes. J. Cocteau
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  • 3 semaines après...

C'est évident, j'y suis retournée quand il est revenu tel un prince charmant ... là c'est lui qui s'est barré. Je recommence mon SR, ça fait 2 jours. Avec un peu de chance comme c'est lui qui est parti il ne reviendra pas donc je ne devrais pas replonger.


Comme à chaque fois c'est dur. Suis vidée. J'ai besoin de parler. Et lire les posts où les personnes étaient au plus bas et qu'elles s'en sortent m'aident. Du moins, me donnent de l'espoir qu'on peut y arriver.


J'ai été dans un CMP, ils vont me rappeler pour me donner un rdv...

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Les conseils pour t'en sortir, tu les as plus haut sur ton post, malheureusement il n'y a pas 36 solutions..


Inutile de t'en vouloir tu es humaine, l'erreur est humaine. Je le trouve par contre très stupide ce monsieur, de revenir, alors qu'il connait ton état psychologique depuis tout ça, surtout pour repartir aussi sec.


J'vois pas trop quoi te dire malheureusement, si tu replonges à chaque fois, et le simple fait de dire "Avec un peu de chance comme c'est lui qui est parti il ne reviendra pas donc je ne devrais pas replonge" ça veut dire que tu espères encore son retour.


Tu te fais du mal toute seule à le laisser te malmener.

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