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Il m''a quitté après un mois : que faire ?


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" Je suis du genre à rester accroupie devant un nid de fourmis, à observer, pendant longtemps. Puis après je rentre et je verbalise mon émerveillement, je dis que c'est tout de même extraordinaire cette perfection, cette intelligence, cette organisation, que la vie est terriblement extraordinaire. Et les gens me regardent, avec plein de points d'interrogation dans les yeux, ou se foutent de moi. "



Très pragmatiquement, je te dis " cesse de voir ces personnes, dans la mesure du possible " et " vois et discute avec des gens qui ont les mêmes centres d'intérêt que toi "... Les gens qui ne sont pas fascinés par le monde merveilleux des insectes vont forcément mal adhérer à ton émerveillement, mais elles, sont peut-être fan de fringues, de chaussures... ce que moi je juge tout à fait superficiel et sans me moquer d'elles, je ne comprends pas qu'on passe son temps à collectionner les chaussures... ou le vernis à ongles, il y a des youtubeuses beauté qui ont des armoires entières remplies de tout petit pot de vernis... c'est hallucinant...



" Je tombe sur une corrida à la télé, ou une annonce de maltraitance, d'infanticide, de pollution, d'attentats,... et je pleure des jours. Je me sens au fond du trou. Je ne comprends pas pourquoi tout ça. Pourquoi cette souffrance, pourquoi cette absurdité, pourquoi ce manque de respect, pourquoi cette connerie humaine. Je suis dépassée. Je tente de limiter ces choses-là, en ne regardant plus le journal télévisé par exemple, en allumant en fait le moins souvent possible la télé. "


Ca me semble le plus sage, Savannah... Ces violences là existent, et elles ne s'arrêteront pas du jour au lendemain... la meilleur méthode est donc de se protéger en ne se frottant pas à aux informations, effectivement...


" Je vois mes "amis", qui se tournent vers moi quand ils vont mal. Je suis là, je les écoute, je prends de leurs nouvelles, je cherche avec eux, je propose, je suis disponible. Et quand je vais mal, personne n'est là, personne n'a le temps, ou il y a toujours une excuse. C'est un monde de chacun pour sa gueule. C'est absurde. Où est l'entraide, pourquoi toujours profiter de la même personne...? Et je me jure qu'on ne m'y reprendra plus, je prends mes distances. Mais après on me rappelle, on me demande à l'aide, et ma fibre humaniste est touchée, je suis à nouveau là. Je pardonne, parce qu'il faut pardonner, parce que personne ne mérite d'être laissé tout seul dans sa détresse. Parce que c'est mon rôle d'humaine face à un autre qui a mal. "


Si Oph repasse par là, elle t'en parlera bien que moi, mais là encore, tu choisis mal tes ami(e)s... quelqu'un qui n'est pas là pour toi, n'est pas un ami - de manière générale - parce qu'il arrive parfois que nous traversions tous des épreuves au même moment et... là... ça devient difficile d'être recentrée sur soi et d'être forte pour les autres... Je comprends absolument ton idée de l'Humain, mais tu constates bien que la réalité est tout autre... Tu as le droit, Savannah, de dire aux gens que tu n'es pas disponible, sans avoir à te justifier, tu as le droit, également, de faire silence face aux gens qui te sollicite uniquement quand ils vont mal... sois humaine avec toi, également... sois une amie pour toi... ne porte pas plus que tu peux porter... tu n'es pas une super heroïne, non, tu es une femme hypersensible, avec un enfant, avec une formation, un travail psy en cours, accorde toi le droit de dire " non ". Fais le pour toi.


" Parce que la vie serait tellement plus belle si on se souciait de l'autre, si on pouvait pardonner, écouter, comprendre. Si on mettait son intelligence au service des autres. Pour que le monde aille mieux, pour tenter d'éradiquer la souffrance, la faim, la tristesse. "


Il existe des gens ainsi, Savannah...


" Personne ne s'émerveille, personne ne se soucie de rien ni personne. Comment comprendre cette absurdité? "


C'est faux... engage toi dans une asso et tu verras...


" Avec ces quelques petits éléments, tu comprendras pourquoi mes relations amoureuses sont désastreuses. J'attire forcément les profiteurs, les manipulateurs, les hommes qui ne cherchent rien de sérieux. Comme j'exige beaucoup de moi et des autres, je suis perdante, parce que mon raisonnement est spécial, unique j'ai envie de dire, en tout cas rarement rencontré et partagé, et que la déception est systématiquement toujours là. "


Sois pragmatique, et surtout, discute avec ton psy de tout ça... rappelle toi tes " erreurs " et ne les reproduit pas... sers toi de ton passé intelligemment, ne le ressasse pas.


" De mon point de vue, il est incompatible que mon fameux Olivier m'aie quitté comme ça après m'avoir autant verbalisé son amour. Je cale là-dessus. Parce qu'il serait si simple, tellement plus simple, de pouvoir en parler, même si ce n'est pas dans l'optique d'un retour, juste pour se libérer de ce qu'on ressent et que l'autre tente de comprendre. Pourquoi rester sur des rancoeurs épuisantes? Sur une amertume? "


Toi même n'a pas su évoquer certaines choses de toi, parce que tu n'étais pas prête, que tu souhaitais attendre... ce sont tes limites à toi... Olivier à les siennes... Quand on ressent qu'on ne pourra pas dépasser " ça ", et bien on s'écoute, et on stoppe tout... Ce n'est pas possible de pardonner tout... non, ce n'est pas possible... et ça c'est la réalité. De la vie. Des gens.


" J'ai du mal à accepter, non pas de laisser partir l'autre, mais de se quitter sur des non-dits. "


Il a expliqué clairement ses raisons, pourtant... c'est toi qui a des choses à lui dire - tout ce que tu n'étais pas prête à dire, justement, et que tu souhaites exprimer là, en pensant réellement que cela va tout effacer, changer... mais rien n'est moins sûr, Savannah...


" Tu sais, il était sérieux. Et je me disais que peut-être, il pouvait me comprendre. Je cherche tant quelqu'un qui puisse me comprendre, j'ai soif de ça, soif qu'on me dise "Je te comprends, tu n'es pas anormale, rassure-toi". J'ai l'impression d'être un ovni parmi le genre humain. Tout m'abîme, tout me fait mal, tout me chavire. Par opposition à cela, le moindre mot d'amour, le moindre geste de tendresse, je l'interprète dans son sens le plus pur, et cela me fait monter très haut dans le bien-être, parce que l'amour, la sensation d'être aimée, désirée, attendue, c'est bon, terriblement bon, terriblement planant. C'est merveilleux quand on y pense, l'amour. Je ne sais pas traduire en mots mon analyse, mais c'est merveilleux. "


Il y a énormément de gens comme toi, Savannah, énormément...


" Un bel amour, s'il est vraiment puissant, mérite d'être pris comme tel, et non pas gâché ainsi. "


L'amour de soi aussi doit se montrer puissant... il ne supporte pas qu'on l'insulte... il s'aime fort, et ne tolère pas ça... il ne veut pas se gâcher dans cette relation dans laquelle il a déjà débarqué relativement fragilisé...


" J'aurais dû lui dire. J'aurais dû. Mais je n'ai pas osé. J'ai eu l'impression qu'il allait me prendre pour une folle. Qu'il allait réagir comme les autres, se demander s'il ne me manquait pas une case. Et par moment, je me disais qu'avec sa particularité d'être hp, il avait dû savoir ce que c'était que d'être différent d'une masse, de devoir s'adapter. "


Il te faut travailler sur ta confiance en toi, l'importance que tu accordes aux autres, à leurs jugemens, à leurs regards... tu vis pour toi, Savannah, pas pour les autres... affirme toi, et assume d'aimer passer des heures entières à regarder vivre des fourmis...

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Bonjour Savannah,


Je vais intervenir sur ton fil que je suis depuis le début... Et plus ça va et plus je pense à ta fille. Elle a 5 ans si j'ai bien compris. Et j'espère que ce que je vais te dire tu ne le prendras pas en mauvaise part.


J'ai très très proche de moi qq1 d'hyper sensible. Du genre à pleurer parce que les petits africains ils ont faim et se font tuer... Mais incapable de voir ce que son comportement en dent de scie ( je m'explique: tout est merveilleux versus tout est trop désespérant), ses pétages de plombs verbaux voire physiques avec l'excuse de ce n'est pas ma faute je suis hyper sensible ont généré de blessures, de sentiments de ne jamais être à la hauteur de l'exigence en question... surtout de ne pas être aimable parce que oui ces excès interagissent avec ton enfant.



Non on ne peut pas tout dire sous le coup de l'émotion et si tu n'essaies pas de canaliser tout ça, ta fille va en souffrir bien plus que tu ne crois.



Elle va chercher à panser ta souffrance et tes blessures et n'y parvenant pas se sentira à chaque fois pas aimable, bonne à rien ... inutile avec son amour insuffisant etc!



Et puis un jour elle grandira et si elle s'en est sortie elle te mettra à distance car elle te considérera comme toxique pour elle.

Tu te sentiras encore une fois incomprise, rejetée, et plus tu lui feras des scènes et plus elle s'éloignera. Tu te considéreras comme la victime d'une enfant égoïste et ingrate alors même qu'elle sera en mode survie bien sûr tu ne peux pas changer ton ressenti mais tu peux apprendre à canaliser tes émotions pour que leur expression ne soit plus extrême.



Mais tant que tu considéreras cette façon d'être comme un plus par rapport aux autres, comme une sorte de don... au fond de toi tu ne voudras pas changer.



C'est ton droit le plus strict. Mais là je t'assure que te laisser aller à ça avec ta fille... c'est lui faire beaucoup de mal car elle n'a pas le choix de partir si elle ne peut pas vivre avec tes états émotionnels extrêmes.


Vivre avec un parents hyper sensible c'est se prendre toutes ses émotions dans la face. Ses je t'aime infini et ses paroles blessantes, puis ses excuses et aussi ses psycho drames. C'est vouloir lui donner tout l'amour dont ce parent a besoin et exige sans comprendre que c'est un puit sans fond qu'aucun amour humain ne peut combler.


Tu aimes le genre humain et souffres pour lui... Mais tu ne t'es pas faite nonne tu as un enfant et avant l'humanité entière ton premier devoir est vis à vis d'elle.


Désolée, je te dis ça car je connais très bien les ravages de ce type de personnalité sur les enfants.


Bonne continuation

Il n’existe que deux manières de gagner la partie : jouer cœur ou tricher. Tricher est difficile; un tricheur pris est battu. Jouer cœur est simple. Il faut en avoir, voilà tout. Vous vous croyez sans cœur. Vous regardez mal vos cartes. J. Cocteau
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Bonjour Albane06,


Ma fille va avoir 3 ans, bientôt.


Tu crois que je considère vraiment qu'être hypersensible est un don...? Ahahah... ah... :cry: :cry: :cry: Non, ce n'est pas un don. C'est une tare, une source de souffrance, une malédiction. Quelque chose que, si je pouvais, je supprimerais.


Des années durant on m'a pris pour une anormale, moi-même je ressentais des choses que je ne comprenais pas, j'étais envahie par une multitude de ressentis, d'intuitions, de visions, j'avais trop mal ou trop de bonheur. Cette tare est responsable de tant de mauvaises choses dans ma vie, je n'ai découvert que récemment que tout se tenait à cause de cette maudite hypersensibilité. Et franchement, je ne m'en vante pas. C'est horrible.


Je cherche désespérément comment canaliser ça. Canaliser mes ressentis, accueillir le bonheur ou son inverse de la façon la plus juste. Les autres ont souffert à cause de mes réactions, mais moi aussi j'en souffre.


J'en suis au point où je songe à laisser au père de ma fille sa garde principale, pour justement limiter les dégâts, car je ne suis pas stable émotionnellement, je dois trouver comment canaliser toute cette multitude. Et je prie pour qu'elle n'ait pas elle aussi hérité de ça, pour ne pas souffrir comme moi.


Son père ne comprend pas, il dit que je cherche à me débarrasser d'elle, mais c'est faux. Je cherche juste à la protéger, à ne pas l’abîmer, à ne pas l'atteindre. Et j'ai aussi décidé de renoncer à tout amour pour un partenaire, quitte à me contenter d'une vie tiède et linéaire. Mais au moins, je me mettrai à l'abri des variations émotionnelles intenses, de la souffrance, et mon entourage se sentira mieux.

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Bonjour

 

Je cherche désespérément comment canaliser ça.

 

Un bon moyen serait déjà d'en parler à ton psy, de TOUT dire à ton psy. Les psys ne sont pas des devins ou des magiciens, ils ne peuvent pas nous guérir si, nous, on leur cache des choses


c'est comme dire "je cherche désespérément à guérir de mon cancer" mais refuser de dire à son cancérologue qu'on a très mal au ventre :/

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" J'en suis au point où je songe à laisser au père de ma fille sa garde principale, pour justement limiter les dégâts, car je ne suis pas stable émotionnellement, je dois trouver comment canaliser toute cette multitude. Et je prie pour qu'elle n'ait pas elle aussi hérité de ça, pour ne pas souffrir comme moi.


Son père ne comprend pas, il dit que je cherche à me débarrasser d'elle, mais c'est faux. Je cherche juste à la protéger, à ne pas l’abîmer, à ne pas l'atteindre. Et j'ai aussi décidé de renoncer à tout amour pour un partenaire, quitte à me contenter d'une vie tiède et linéaire. Mais au moins, je me mettrai à l'abri des variations émotionnelles intenses, de la souffrance, et mon entourage se sentira mieux. "


Même tes choix sont extrêmes... pourquoi n'en avoir jamais discuter avec ton psy, et pourquoi ne pas vouloir tenter arranger cela en en discutant avec lui, en agissant concrètement ? On t'as donné des tas de pistes, et tu décides de te fermer à l'amour, de ne plus élever ton enfant, pour quelles raisons ne pas t'occuper de toi pour être mieux avec toi, et les autres ?

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Bonjour Paige et Numéro 7,


Oui, je vais en parler à mon psy. La découverte est vraiment très très récente et je n'ai pas de rendez-vous avant la fin du mois, car ce sont les vacances pour tout le monde... Mais je vais lui en parler.


Mes choix sont extrêmes peut-être... mais j'ai des yeux comme tout le monde, des ressentis plus que la moyenne hélas, et je vois, je ressens la souffrance actuelle de ma fille. Je pense qu'il est mieux de l'éloigner de tout ceci, un petit temps, le temps que j'aille mieux. Donner la garde principale au père n'est pas renoncer à son rôle de maman. Simplement, je la verrai un week-end sur deux, et sans doute plus de façon officieuse car je vais déménager dans la même rue que le papa de ma fille.


Pour ce qui est de l'amour, je me ferme oui, je me ferme... Il ne sert à rien de tenter quoi que ce soit, tant que je n'ai pas appris à stabiliser mes émotions, canaliser mes ressentis, bref, à vivre avec cette particularité. Parce que tant que tout prendra des proportions énormes, je ne vivrai rien sereinement. On se lance dans une relation quand on est en mesure de le faire. Là je n'y suis plus, définitivement je le sens.


La dernière relation que j'ai vécue, et au nom de laquelle je suis venue parler ici, m'a achevée. Je suis dans une période de ma vie où je ne peux pas me permettre de rester dans cet état, pourtant, bien que je le sache, je ne m'en sors pas. Je viens de finir ma réorientation pro, je suis en recherche de boulot, je cherche à me lancer dans des cours de langue car cela me sera utile et j'ai des facilités avec une langue étrangère, je dois prendre aussi un autre cours nécessaire pour ma profession. Je suis à l'aube d'un déménagement, je dois prendre mon envol. Changer de vie. Il y a des challenges énormes en ce moment, et ceci doit passer avant l'amour et ses risques dans mon état actuel.


J'ai trop attendu ce changement de vie professionnel. Et pour la première fois, je vais vivre seule. Je dois trouver de la force pour mes entretiens pro, pour convaincre un employeur potentiel, pour ne pas gâcher mes chances. Je dois.

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" Mes choix sont extrêmes peut-être... mais j'ai des yeux comme tout le monde, des ressentis plus que la moyenne hélas, et je vois, je ressens la souffrance actuelle de ma fille. Je pense qu'il est mieux de l'éloigner de tout ceci, un petit temps, le temps que j'aille mieux. Donner la garde principale au père n'est pas renoncer à son rôle de maman. Simplement, je la verrai un week-end sur deux, et sans doute plus de façon officieuse car je vais déménager dans la même rue que le papa de ma fille. "


D'accord, alors ça me semble être un équilibre que tu cherches, si tu penses que c'est le mieux ainsi, fais le, oui...


" Pour ce qui est de l'amour, je me ferme oui, je me ferme... Il ne sert à rien de tenter quoi que ce soit, tant que je n'ai pas appris à stabiliser mes émotions, canaliser mes ressentis, bref, à vivre avec cette particularité. Parce que tant que tout prendra des proportions énormes, je ne vivrai rien sereinement. On se lance dans une relation quand on est en mesure de le faire. Là je n'y suis plus, définitivement je le sens. "


Là, je comprends que tu cherches également un équilibre - attendre d'être bien avec toi pour être bien avec quelqu'un - ce que je t'aies plus ou moins conseillé d'ailleurs, je nuancerai juste par le fait que de faire le travail sur toi nécessaire, ne doit pas t'empêcher d'écouter ce que tu ressens pour quelqu'un que tu rencontrerais et qui te plairait... ne t'interdit pas une relation parce que tu es encore en travail sur toi, parce que ce travail sera peut-être un travail de chaque jour, Savannah... ton hypersensibilité est quelque chose avec laquelle tu vas apprendre à vivre et non à tuer, elle sera toujours là, tu es ainsi, Savannah... par contre, tu peux en parler à ton partenaire, pour qu'il le sache, qu'il comprenne certaine de tes réactions... c'est important de parler, comme je te l'aie dit, mais également d'agir... un travail sur toi ne te fera pas devenir comme par magie une personne prête à l'amour " normal " mais plutôt à savoir comment réagir avec ton " anormalité "... et la communication, qu'on soit des gens " normaux " ou des gens " anormaux " est impérative dans toutes relations...


Pense également à regarder près de chez toi pour l'EMDR, la sophrologie, etc... ce seront sans doute des compléments intéressants à ton travail sur toi...

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Excuse moi Savannah...



Mais là encore c'est je je je je... toi et ta souffrance...

Penses tu à ce que ce type de décision peut avoir comme répercussion sur ta fille?

C'est facile de s'apitoyer sur le sort de l'humanité, mais commence par te charger de l'âme que tu as mise au monde.


Je te parle de ta fille et ta seule réaction est de parler de toi! Et de te dire que tu vas abandonner son éducation pour la confier à son père. Pour elle tu DOIS impérativement aller mieux. Il en pense quoi ton psy de ce projet?


Tu as fais le constat que tu es hypersensible et Tu te plains de l'impact que cela a sur tes relations et sur ta vie. Mais si tu creuses un peu au fond de toi est ce que ces hauts ne te donnent pas le sentiment d'exister plus fort et de vivre?

Je sais que c'est un fardeau pour toi, mais aussi pour tes proches, et pour ta fille ce sera un enfer.



Tu sais tu ne peux pas penser que l'amour excuse tout et notamment les réactions disproportionnées. C'est vrai dans les films et chez Saint Paul. Mais dans la vraie vie ce n'est pas le cas. Au contraire plus tu aimes une personne qui a ce genre de réactions plus tu te fracasse en essayant de lui donner cet Amour impossible.


Si tu souhaitais vraiment aller mieux, tu parlerais de tout ça avec ton psy.

Ici on ne peut que pointer des choses et te donner des pistes.


Je t'assure que je ne te dis pas ça pour te juger ou te donner des leçons, mais parce que cette petite fille sera bien mieux dans sa vie, dans son enfance, dans son adolescence, dans sa vie d'adulte si tu te prends réellement en main.


Ce n'est pas facile, mais ce sera le plus beau cadeau que tu pourras lui faire.

Il n’existe que deux manières de gagner la partie : jouer cœur ou tricher. Tricher est difficile; un tricheur pris est battu. Jouer cœur est simple. Il faut en avoir, voilà tout. Vous vous croyez sans cœur. Vous regardez mal vos cartes. J. Cocteau
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L'oncle neuro-psychiatre de Kansab ne serait-il pas l'ex psychiatre-criminologue de Savannah, en fait ? Je trouve que beaucoup de psychiatres fort spécialisés gravitent autour des jeunes femmes à tendance hystérique (au sens médical du terme, donc à ne pas mal prendre) de ce forum. Il y a un parallélisme entre les réactions extrêmes et les fréquentations de ces deux intervenantes qui me trouble.
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Albane 06,


Je comprends ton point de vue. Le mien diffère. Je vois les choses autrement.

Oui, c'est je je je... moi et ma souffrance. Tu as raison. Parce que le problème vient de moi. Quand j'irai mieux, que je parviendrai à me stabiliser, forcément les autres iront mieux.


Tu as l'air de tenir beaucoup de rancoeur contre cette personne hypersensible de ton entourage. Et je te comprends.


Il ne s'agit pas d'abandonner ma fille, comme tu le dis. Il s'agit d'en confier la garde principale à son père, nuance.


Je préfère être moins présente pour elle, mais passer des moments heureux avec elle, plutôt que d'être trop présente et que ça se passe mal. Je suis bien consciente, parfaitement consciente qu'elle est impactée négativement par ce que sa mère est. Lui permettre d'être stabilisée avec son père la majorité du temps, accepter de la voir moins (en théorie, parce que dans le quotidien, je la verrai souvent, je m'entends avec le papa et je sais que je passerai la voir quand je voudrai, habitant à quelques mètres), le temps que j'arrive à vivre avec, c'est une preuve d'amour à mon sens.


J'ai grandi entre une mère malheureuse à cause de son époux, une mère fragile, qui a eu un épisode alcoolique, qui a eu beaucoup d'instabilité elle aussi, et un père dur, insultant et méprisant, et j'en ai souffert. Ce n'est qu'une fois arrivée au début de l'âge adulte que j'ai pu comprendre qu'avant d'être mère, elle était femme. Que, mon père n'ayant jamais reçu d'amour, il ne savait pas en donner. Et j'ai compris et pardonné. Mais l'enfant que j'étais en a terriblement souffert. Parce que l'enfant ne comprend pas, lui. Il n'est pas apte à tenir un raisonnement adulte. Et il se croit coupable du malheur de sa mère et indigne d'être aimé de son père.


J'aurais nettement préféré qu'elle me confie à mes grands-parents, par exemple. J'aurais souffert de la voir moins, mais j'aurais reçu tout l'amour nécessaire de leur part à eux. Je n'aurais pas ces socles d'enfance manquants.


Je n'abandonnerai jamais ma fille. Jamais. J'ai perdu un enfant avant elle, je l'ai serré mort dans mes bras, et je sais qu'une vie est précieuse. Mais oui, je trouve plus prudent de ne pas la gérer une semaine sur deux, 24h/24, tant que je ne suis pas apte à pouvoir gérer ce que je suis. Je refuse de l'abîmer. Nous nous sommes déjà mis d'accord avec le papa, je pourrai passer la voir tous les jours si je veux, passer du temps avec elle. En réalité, nous allons conclure un accord et le faire entériner par un juge de paix. Elle continuera à me voir tous les jours, sans soucis. Mais son père lui offre une stabilité affective que je ne suis pas en mesure de lui offrir POUR LE MOMENT. Je préfère la voir moins, mais me sentir bien quand je la vois, et rire avec elle une heure ou deux par jour que la gérer une semaine entière avec des hauts et des bas auxquels elle ne comprendrait rien. Son père souhaite aussi que nous en arrivions à la garde alternée par après, il n'a jamais eu l'intention de m'en priver. Mais il veut aussi que je puisse trouver des ressources pour être en harmonie et offrir à ma fille tout ce dont elle a besoin.


J'attends que mon psy rentre de vacances pour en discuter avec lui. Et j'ai l'intention réelle, depuis que j'ai identifié ce dont je souffre, de me prendre en main. Seulement je sais que ça ne se fera pas en un jour, en une semaine. Il faudra peut-être quelques mois.


Pour patachou: il n'est pas neuro-psychiatre.

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Pour Albane 06,


Non, l'amour n'excuse pas tout. Je ne me sers pas de mon statut d'hypersensible pour justifier quoi que ce soit. Je dis juste que découvrir ce qui faisait de moi cette personne m'a permis de comprendre pourquoi je fonctionnais de cette façon. On m'a tant et tant répété que j'étais mauvaise, anormale, que jamais personne ne m'aimerait et que jamais je ne saurais aimer personne, que je finirais seule,... Quand on te le martèle depuis toujours, tu finis vraiment par le croire. Identifier ce qui fait de moi ce que je suis me permet de prendre les armes et de me battre.


J'ai l'espoir d'aller mieux, de parvenir à canaliser tous ces ressentis et stimulis divers. J'ai foi en moi, malgré tout. Je suis surtout soulagée de me sentir différente, mais pas anormale. Une fois nommé ce qui nous perturbe, il est bien plus facile de trouver de quoi y remédier. Et peu importe le coût de l'EMDR ou de la sophrologie ou de quoi que ce soit. Je donnerais tout pour apprendre à vivre de manière plus apaisée, pour moi mais avec une plus grande importance encore pour ma fille, pour ma famille et pour tout le monde.


Et oui, l'hypersensible ressent la joie et le bonheur de façon plus intense. Ce sont des moments purs et extrêmes. Mais quand ça s'arrête, la chute est plus intense aussi. Donc à mon sens c'est vraiment une tare. Surtout que mon parcours de vie comporte bien plus d'épreuves douloureuses que de moments de joie. Ça épuise nerveusement. Mais je me suis toujours relevée de tout. Si j'ai su me relever de la mort de mon fils, je saurai bien me relever de ça, aussi. Mais le temps que j'y parvienne, je veux faire le moins de dégâts possibles.


Peut-être que la personne hypersensible de ton entourage se complait dans son statut pour tout justifier. Ce n'est pas mon cas. Je veux me battre, et je veux le bonheur de mon enfant, le mien, et celui de tous ceux que j'aime. Hors de question pour moi de me rouler là-dedans et de rester dans ma gadoue.

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Tu n'as pas compris mon message, mais c'est sans importance.

 

Patachou, tu peux développer. Je suis ici pour la discussion. Donc il n'y a aucun soucis. Et je dois avouer que non, je n'ai pas compris. Je suis assez fatiguée par des nuits trop courtes et le cerveau tourne au ralenti... ça me change.

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Savannah, est ce que déménager si près de ton ex ne va pas encore plus troubler son rapport à toi, à votre ancienne histoire ? Parce que tu disais qu'il s'immisçait déjà beaucoup dans ta vie...


Il serait peut-être temps d'avoir une franche conversation avec lui... à propos de ça...

 

Numéro 7,


Tu as raison. C'est un risque en effet. Mais le loyer est vraiment bas, l'appartement est meublé, et en attendant de trouver du travail et avec un prêt voiture en cours, je ne peux pas me permettre plus. Tu sais, je serai chez moi, et j'ai déjà le coeur en fête. Je reste aussi à proximité de ma fille. Mais il est déjà entendu avec le propriétaire que c'est une location à court terme. Dès que je trouve du travail dans ma nouvelle profession, et que j'aurai mis un peu de côté histoire de me renflouer un peu, je trouverai quelque chose de plus grand et d'un peu plus loin, si je le peux.


Cela fait longtemps, près de deux ans en fait, que je le tiens à distance. Il ne veut pas comprendre à 100%, mais commence à l'intégrer doucement... Mon psy m'a permis de dédramatiser beaucoup de choses, de porter un autre regard sur lui. Maintenant, je ne m'en laisse plus conter ni impressionner. J'ai appris beaucoup de techniques pour le tenir à distance, et ça marche plutôt bien.

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