Agatheyzac Posté(e) le 30 septembre 2020 Auteur Partager Posté(e) le 30 septembre 2020 Bonsoir Agatheyzac,Je lirai ton post en entier demain et te répondrai avec plaisir ;) Lorsque je parlais que l’hygiene de vie c’est 70% du travail dans la reconstruction, je voulais dire une alimentation saine, faire du sport, se sentir bien sur soi, et s’organiser dans son travail. Je me suis peut-être mal exprimé :roll: Mais ce n’est que ma vision des choses bien sur ... Bonne nuit miss ! HelloCest tout à fait ce dont je parle aussi. Je ne fais rien de tout ce que tu as cité, et je pense que ça m'aiderait de façon générale si je le faisais. Cependant, je sens que c'est "plus profond" que ça et que malheureusement, sans vouloir faire la victime, ce n'est pas aussi facile que ça d'aller mieux.Merci de ton message :) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Agatheyzac Posté(e) le 2 octobre 2020 Auteur Partager Posté(e) le 2 octobre 2020 Merci Kylian pour ton messageDepuis quelques jours j'ai un nouveau petit coup de mou. La raison est nulle : mardi, je suis revenue pour la première fois à l'endroit où on s'est embrassés la première fois. Ca va, c'est une maison normale non ? J'avais des flash, la tête qui tournait, je me croyais dans un film.Ca me fai peur, ce covid. Je ne pense pas que la solitude soit une bonne chose. Je me love dedans car elle me protège, elle m'évite de faire des efforts, de dépenser de l'énergie. Mais je sens que c'est mauvais. J'ai lu plein de papiers selon lesquels l'isolement peut sérieusement nuire à la santé mentale, et provoquer du stress. C'est vrai, c'est humain. Mais avec ce COVID, on peut rien faire. J'aimerais faire des ateliers avec des enfants, tout ça, mais on peut pas. Et mes amis sont trop dispersés, ils ne m'appellent pas, et j'en ai marre de relancer tout le temps.Parfois je me sens forte, parfois j'ai peur de devenir folle.J'aimerais le revoir, juste histoire de voir si, dès que je le vois, tout retomberait. Comment est il maintenant ? A t il réfléchi sur lui même depuis un an ? A t il changé ? Changé de projets, d'idées ? J'aimerais le revoir "sans conséquences" vous voyez, le revoir puis effacer ce moment de sa mémoire ahah. Bon, je divague. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lorcki Posté(e) le 2 octobre 2020 Partager Posté(e) le 2 octobre 2020 (modifié) . Modifié le 6 février 2022 par Lorcki Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mathieu_16 Posté(e) le 4 octobre 2020 Partager Posté(e) le 4 octobre 2020 Bonjour Agathe, je viens de passé la dernière heure à lire l'ensemble de ton sujet et waw ça ma énormément toucher. Tu raconte ton histoire avec une précision incroyable et je suis sur ne pas être le seul à se reconnaitre dans ton désarroi, tu est vraiment une plume et je pense que tu as un réel talent de ce côté la :). Selon moi te confronter à ton ex ne va pas t'aider d'avantage, Certe on est tous différent mais je croise mon ex de temps en temps avec qui je suis rester 10 ans en voiture ou au détour d'une rue et tout ce qui me vient c'est une boule qui grossi et s'estompe quand je m'éloigne d'elle et qui me fait dire que je ne suis pas encore prêt (SR depuis plus d'un an). Au final chaque jour où l'on est blessé on pleure un peu moins et au final la douleur ne disparait pas complètement on vie simplement avec jusqu'à ce qu'un jour sans qu'on s'en aperçoive on ne souffre plus de cet situation.On dis qu'il faut s'autorisé à être triste mais je pense qu'au bout d'un moment il faut aller de l'avant sinon tu va rentré dans un cercle vicieux en brassant du noir tout les jours. Si ma rupture m'a également bien appris quelque chose c'est qu'on ne cours pas après ses amis ( je t'invite à lire mon histoire je les ai tous perdu), s'ils veulent prendre de t'es nouvelles temps mieux sinon tempis tu as d'autre chose à faire que de courir après des gens qui ne font pas attention à toi. C'est ce que j'ai fais et j'ai eu de belle surprise de gens qui m'on tendu la main et que je ne soupçonné même pas. Surtout qu'a te lire on as envie de te connaitre donc d'autre le feront ;). Courage, après la pluie viens le beau temps Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Agatheyzac Posté(e) le 24 avril 2021 Auteur Partager Posté(e) le 24 avril 2021 Hello tout le mondeA quelques jours de mes 4 ans sur le forum, je reviens pour faire un petit bilan/point d'étape. C'était le genre de messages qui m'ont le plus aidée à l'époque, donc je trouve important d'apporter ma contribution.Déjà, première chose : je souhaite remercier (pour qui je me prends ???) ce forum et ses membres, pour leurs contributions, sur mon fil et ailleurs, qui, avec le recul je peux le dire maintenant, ont été l'aide la plus utile, la plus honnête, la plus tolérante et bienveillante qui soit. Plus que famille, amis et psychologues. Avoir ce forum m'apportait un sentiment de sécurité et de confiance, car je savais que j'aurais toujours une réponse, par des gens qui ne me jugeaient pas et ne me demandaient rien en retour. Et en plus, j'ai énormément appris des histoires des autres. Donc pour ça, merci.Maintenant, fini la séance larmichette ;)Bilan 1) La raison de ma venue sur le forumVous allez rire, mais cette partie va être courte. J'ai eu un déclic, en octobre dernier. En quelques jours, comme ça, je n'y pensais plus. J'ai "ressenti l'indifférence" tant recherchée. Pas d'amour, mais surtout pas de haine. Rien du tout. Je suis contente qu'on se soit séparée, ce fut une très bonne chose. J'ai beaucoup souffert et sûrement gâché quelques belles années, mais je ne regrette absolument rien. Je ne crois pas au destin, mais pour le coup j'aime me dire que "j'en suis là aujourd'hui grâce à ce que j'ai traversé". Donc voilà, c'est tout ce que j'ai à dire, car il n'y a rien à dire en fait. Je m'en fous de lui, j'ai coupé contact avec le peu d'amis qu'on avait en commun. Je n'ai aucune nouvelle (ok j'ai stalké son Linkedin il y a qq mois, je voulais savoir s'il vivait enfiiiiin sa vie taaaant rêvée de voyage à l'autre bout du monde)(spoiler : il a un boulot très basique, en banlieue d'une grosse ville)(en France, cocorico).Cependant je pense que toutes mes ruminations pendant une année complète étaient nécessaires. Elles m'ont beaucoup appris, et j'ai la réelle sensation d'avoir grandi, mûri. D'avoir beaucoup appris sur moi même (ça se contredit avec ce que je vais dire ci dessous, mais pourtant les deux sont vrais...). C'est à ça que servent les "épreuves de la vie" de toute façon. Même si cette phrase fait philosophie de comptoir, c'est un fait. Quand on vit quelque chose de douloureux, quelle que soit l'échelle de douleur, forcément ça nous change, et si on réussit à aller mieux, alors on a gagné quelque chose. Du moins, c'est comme ça que je le vois.J'ai un peu de peine pour la Agathe de 2017, 2018, 2019. Je m'en veux de ne pas m'être écoutée plus, de ne pas avoir eu la force de le quitter, moi qui étais si indépendante, si forte. Je m'en veux de ne pas avoir tenu mes positions, de ne pas m'être défendue. De m'être tue. Si je n'ai qu'un seul regret c'est celui ci : de m'être tue, de ne m'être jamais énervée, jamais crié. Je ne l'ai jamais confronté, jamais mis face à ses contradictions, face à ses actes. Je me suis énormément abandonnée, énormément pas respectée, et ça, j'ai du mal à me le pardonner. 2) Ma vision de l'amourAujourd'hui, en plus d'avoir du mal à faire confiance aux autres, c'est surtout à moi même que je ne fais plus confiance. Je ne me fais plus confiance pour me protéger. Je pense avoir compris la leçon, mais j'ai peur de recommencer. Peur que ça se reproduise. Peur de tout oublier si un jour j'ai à nouveau des sentiments forts pour quelqu'un. Peur de ne pas voir les signaux. Peur d'être bête, une nouvelle fois. Oui, je peux me dire deux choses : 1) pourquoi ça se passerait mal ? et 2) si ça se passe mal, pourquoi je ne serais pas capable de m'en sortir mieux que la fois précédente ? Certes. Mais j'ai du mal avec l'échec. Je n'ai pas envie de développer ça ici car c'est trop personnel, mais j'ai un rapport assez mauvais avec l'échec. Je l'ai très peu vécu dans ma vie, car j'ai eu beaucoup de chance, mais par contre j'ai développé une énorme pression que je me mets, en permanence, pour que ça n'arrive jamais.Donc ma vision de l'amour, pour l'instant, est plutôt inexistante. Ca m'intéresse sans m'intéresser. Je ne le cherche pas, pas du tout. Et ça me fait réaliser à quel point il monopolise les conversations. On me prend limite pour une meuf aigrie, voire une vieille fille. Et ça me désole de voir des relations nazes voir le jour sous mes yeux, seulement pour mourir quelques semaines plus tard, sans avoir servi à rien. Mais c'est mon point de vue, et je respecte celui des autres. Bien sûr, que j'espère un tout petit peu. Mais la vérité c'est que ça me terrifie, pour les raisons citées ci dessus. Et puis j'ai peur, en plus, d'encore perdre du temps. J'ai sacrifié du temps avec mes amis, sacrifié des jobs, sacrifié des projets persos pour mon ex, et je ne veux plus de ça. Je me suis construit une vie, j'ai un boulot top, je fais du bénévolat, du tutorat, je me forme sur plusieurs sujets. J'ai plein d'idées, en permanence, et pas du tout la place, et surtout pas le temps, pour quelqu'un là dedans.2) Mes ruminations incessantesJ'ai cru à un moment que j'étais dépressive. Puis bipolaire. Puis borderline.Et puis j'ai essayé de me détacher des étiquettes, et surtout du fameux autodiag.Je suis juste quelqu'un qui rumine beaucoup, qui réfléchit en permanence, et qui est extrêmement sensible à tout. Et c'est vrai, c'est épuisant, j'aimerais vraiment que mon cerveau s'éteigne, car il me rend folle. 99% de mes pensées ne se réalisent pas, et disons que 80% ne servent vraiment à rien. Ca m'épuise, pour rien. Mais un petit déclic que j'ai eu un octobre, c'est ça : tout est temporaire. Alors ça paraît très con, mais vraiment je vous jure, ça m'a fait l'effet d'une petite bombe dans ma vie. Voilà, parfois, je suis mal, très mal, j'ai des idées extrêmements noires, je crois que tout va s'arrêter, je ne crois plus en rien, je crois que personne ne tient à moi, que personne ne réalisera si je meurs, que la vie n'a aucun sens. Mais je l'accepte. J'ai quelques techniques : j'essaie de m'isoler, de me changer les idées en regardant un truc sympa sur mon téléphone, j'essaie de discuter avec quelqu'un d'un truc qui n'a rien à voir, j'écris dans mon journal. Simplement, j'attends que ça passe. Je ne combats pas. Le pic dure au maximum quelques heures. L'état de déprime peut s'étendre sur plusieurs jours, mais ça se termine toujours. Et je remonte. Comme ça, pouf. Mes idées s'éclairent, je vois les choses autrement. Encore mieux que de trouver réponse à mes questions : je ne me les pose plus, car je réalise qu'elles n'ont pas lieu d'être.Je ne sais pas si je suis claire, mais vraiment, ça m'a aidée. On est encore loin de la méditation, du sport. Je suis encore quelqu'un de nerveux, j'ai encore des gestes rapides, brefs, je me tiens toujours courbée, je parle très vite, je m'essouffle, je m'emballe. Mais je vais continuer à m'apaiser avec le temps. Enfin je l'espère. Je pense que ma vingtaine n'est qu'un long moment à passer, mais nécessaire. Quand je prendrai de l'âge, je pense que j'irai mieux. J'essaie de ne pas me mettre de pression pour "vivre ma best life tant que je suis jeune". Je ne suis pas comme ça, c'est tout. Cette différence, j'ai du mal à l'accepter. Surtout qu'aujourd'hui, à l'heure où on essaie d'inclure toutes les minorités possibles, j'ai l'impression que se sentir "différent" est encore mal vu, parce que c'est vu comme prétentieux. Mais croyez moi, j'aimerais bien être comme mes amis, comme mes frères et soeur, comme mes parents. Voir les choses comme eux, avoir les mêmes envies qu'eux, les mêmes préoccupations qu'eux. J'aurais la sensation d'enfin appartenir à mon groupe. La sensation qu'ils m'aiment pour qui je suis. 3) Mes ruminations incessantes, partie 2Je divague un peu.Avec tout ce que j'ai appris, de nouvelles ruminations arrivent.Et un motif que je retrouve un peu trop souvent, depuis bien longtemps, depuis bien avant ma rupture, c'ets le vide intérieur. Je sens ce vide en moi, toujours là, tapi quelque part. J'ai beau essayer de lire au maximum, de m'écouter, de me poser les bonnes questions, de me demander si "je fais ça pour moi ou pour les autres?", il est toujours là. J'ai toujours cette sensation d'imposture. Cette sensation que je suis fausse, que je n'existe pas, que je ne suis personne. Je ressens un manque d'amour tellement grand, tellement infini, que j'ai l'impression d'avoir construit toute ma vie, en totale conscience, pour plaire aux autres et essayer de gratter les moindres miettes d'amour, d'admiration. Je me vois, je le fais tout le temps. Je ne sais pas si mes goûts sont mes vrais goûts, ou si je m'invente ces goûts pour plaire et être admirée, et donc aimée ? Même chose pour absolument tout : mon travail, mes passions, jusqu'à mes activités, mon style vestimentaire. Jusqu'à mes plans d'avenir, mes désirs. J'avais l'impression de m'être trouvée, et en fait je n'ai aucune idée de qui je suis. Comment être s^re ? Vous voyez, là, j'aimerais ne pas me poser ces questions. Me dire que oui, j'aime mon travail, j'aime mon bénévolat, je suis alignée avec ce que je fais. Mais je me dis toujours, est ce que je suis dans le faux ? Est ce que je vais pas me réveiller à la moitié de ma vie, et réaliser que j'ai menti, à tout le monde et surtout à moi même ?J'adore mon travail. Vraiment, tu l'adores ? Ou tu l'adores parce que c'est un poste ultra haut placé pour ton âge, et que tu aimes l'admiration que ça suscite chez les gens ? Je fais du bénévolat. Vraiment, pour aider ? Ou pour pouvoir te la raconter, et susciter l'admiration ? J'aime les sciences. Vraiment ? Ou c'est pour pouvoir te la raconter de maîtriser un domaine d'élite ? Un détail qui m'a fait pleurer aujourd'hui. Je suis en vacance chez mes parents. Je vidais le lave vaisselle. Et je me suis dit, je vide le ave vaisselle, je fais plein de lessive, j'aide à ranger, j'aide à faire les courses, je répare l'imprimante, j'aide pour les devoirs, j'aide pour la lettre de motivation. Parce que j'aime aider, parce que ça me fait plaisir. Vraiment, Agathe ? Ou parce que tu crois que l'amour de tes parents est conditionné au fait que tu les aides, que tu excelles partout, que tu sois parfaite, comme tu l'as toujours été ? Mon frère et ma soeur ne font rien à la maison, et pourtant mes parents les aiment autant. Voire plus, car eux ils sont cools, ils sortent, ils sont drôles, ils ont plein d'amis. Ils sont sans prises de tête, ils sont sympas, ils ne sont pas aussi prout prout et parfaits que toi. Ils sont tout ce que je ne serai jamais.Voilà, voilà où j'en suis dans mes questionnements aujourd'hui. Parfois ça part, parce que je pense à autre chose, mais ça revient toujours.Qu'est ce que je ferais, si personne ne me regardait ? Je ne sais pas. Je ne comprends pas le concept d'égoisme, de vivre pour soi. J'ai besoin des autres pour me sentir vivante. Qu'est ce que ça veut dire, puiser l'amour en soi ? Comment être sûre que je ne suis pas dans le déni, que je ne suis pas une coquille vide ?Je change de cap, tout le temps, pour m'adapter à tout le monde. Je le sens au fond et je me déteste pour ça. Mais en vrai je ne sais pas, je ne sais pas ! Si les sciences ne sont pas ma passion, alors quelle est elle ? Si mon métier ne me plaît pas vraiment, alors quel métier me conviendra ? Existe t il vraiment un monde où je suis alignés ? Apaisée ? Vais je un jour moi aussi ressentir cette plénitude, ou suis je condamnée à écouter mon cerveau ruminer en boucle et douter de tout, même de lui même, jusqu'à la fin de mes jours ? Si cette plénitude existe, que dois je faire pour l'atteindre ? Où aller ? A qui parler ? Par où commencer ?Voilà, voilà où j'en suis. Je garde la face la plupart du temps, comme je le dis souvent ici, j'ai un toit, des gens qui m'aiment (enfin...), de l'argent, la santé. Je suis chanceuse, tout va bien. Je me déteste, juste, mais c'est presque anecdotique.Voilà, du coup ce post est un énorme paradoxe, je commence en vous disant que tout va mieux et que j'ai vu la lumière céleste, et je termine en vous disant qu'à chaque instant j'ai envie de crever.En vérité, inquiétez vous plutôt si un jour je vous dit que tout va bien ;)Des gros gros gros gros bisous à tous <3 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Selmasultane Posté(e) le 25 avril 2021 Partager Posté(e) le 25 avril 2021 Hello Agathe, Ça fait vraiment très plaisir d'avoir de tes nouvelles .Comme je le disais à Janysse, comme vous êtes exigeantes avec vous même. Cette exigence peut donner le meilleur, la réussite universitaire, professionnelle . en cela je me reconnais en vous , telle que je l'étais à votre âge ( " et je ne laisserai dire à personne que c'est le plus bel âge de la vie " selon la célèbre citation ) Et le pire aussi, tant on peut se faire violence , dans cette volonté de contrôle. Pour autant, je suis assez admirative de cette capacité d'introspection à un si jeune âge. Ce travail, si douloureux soit il, est utile. Pour ma part j'ai avancé tel un bulldozer dans ma vie, études,passage sans état d'âme de relations foireuses à relations tordues dans ma vingtaine, carrière, concours , mutation pro , mariage, enfant , en me gardant bien de la moindre introspection ( ayant été élevée , qui plus est, dans un climat de mépris de la faiblesse psychologique ) . Et c'est à 40 ans passés, à la faveur de la sortie de route dans cette course folle qui m'a amenée ici que j'ai commencé à m'intéresser au sujet .Sois douce avec toi même, essaie au moins Agathe .J'ai l'impression que tu juges chacune tes actions.C'est la même chose pour les " toujours" , les " jamais" , vraiment je pense qu'on conditionne son cerveau en utilsant ces termes. Janysse te l'a dit ici je crois, tu le conçois toi même, en disant que tout est temporaire . J'avais envie de le dire à Janysse aussi ,quand elle disait ne pas vouloir " renoncer à l'amour" ( or il n'est pas question de faire un choix définitif maintenant à 25 ans , telle une nonne prononçant ses voeux ;) ) Les mots ont un sens , et ceux qu'on se dit à soi même encore davantage . Donc de la douceur , pas de jugement, pas de " toujours, de " jamais" , de " jusque là fin de mes jours " . Pour ça la vie , les autres ,le monde l'entourage pro, et parfois l'entourage amical et familial sont là, malheureusement . J'espère que vous ne m'en voudrez pas de vous associer dans ma réponse, il est vrai que je vous trouve beaucoup de points communs, telles deux petites soeurs que je considère avec tendresse ;) Et puis les autres, les autres , les autres, toujours plus cool, heureux en amour, drôles, instagrammables....C'est complètement illusoire de penser que l'autre n'a pas de soucis, ne se pose aucune question existentielle , tel un bulot décérébré et ravi de la crèche . ( et pour le coup c'est un raisonnement assez auto centré) .Il n'y a pas de situation idéale, de clef ou de de voie du bonheur 100% garanti ( en revanche se comparer en permanence c'est du mal être pérenne 100 % garanti ). Sais tu qu'il y a sûrement qqn qque part qui regarde ta vie' ton job, ton appart, etc..en se disant " quelle chance elle a à 25 ans , elle reussit tout et moi je quadruple mon BTS" ? ;) Bref, cut yourself some slack, comme dirait Jean Claude Vandamme ( ou Confucius)Bisous fabuleux :bisou: Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kakahuet Posté(e) le 26 avril 2021 Partager Posté(e) le 26 avril 2021 Hello Et content d'avoir quelques news !Je suis également d'accord sur le fait qu'il faut lâcher un peu la pression, que diable !! (j'avais envie de la placer celle là)J'avoue que j'ai du mal à cerner les gens torturés (auto-torturés d'ailleurs si l'expression existe) à un si jeune âgeAlors oui, il y a les antécédents etc etc..mais bon des fois il est bon de respirer l'instant présent, non ?La vie passe beaucoup trop vite et ce n'est qu'à un certain moment que l'on s 'en rend réellement compte, alors gâcher pour gâcher... perso c'est pas très rock'n'roll ...Bref , je sais que ça risque être "mal lu" mais tant pis ...A trop vouloir trouver le bouton sur son nombril, on oublie le bras coupé du voisin ...(proverbe congolais, le même que l'histoire de la noix de coco ^^) Ne le prend pas mal, mais des fois il faut aussi relativiser certaines choses, ça aide pas mal !Bon courage à toi :) Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 30 avril 2021 Partager Posté(e) le 30 avril 2021 Coucou Agathe,coucou tout le monde J'espère que vous ne m'en voudrez pas de vous associer dans ma réponse, il est vrai que je vous trouve beaucoup de points communs, telles deux petites soeurs que je considère avec tendresse Selma :bisou: Agathe,Je voudrais te dire que je comprends ta douleur, ta peine, tes ruminations, la torture incessante, l'impression que ça va mais en fait ça va pas, parce qu'il y a ce vide au fond du fond qui aspire toute la joie, ce vide insatiable, ce besoin d'amour hurlant et incessant. Je comprends aussi que "lâcher prise" et "arrêter de se prendre la tête" et "profiter de l'instant présent" sont des injonctions au mieux incompréhensibles, au pire insupportables.Je ne sais pas si mes mots suffiront à te réconforter, ne serait-ce qu'un tout petit peu, mais je voulais vraiment te dire que tu n'es pas la seule à traverser cette vingtaine en pleurant de douleur, dans l'incompréhension constante de ce qui se passe autour, animée d'une lucidité violente sur tes propres défauts, parce que moi aussi j'ai voulu mourir tous les jours de ma vie de mes 11 à mes 26 ans. S'aimer, tout le monde ne sait pas le faire, relâcher la pression non plus, se sentir bien dans le moment présent, non plus, si on ne l'a jamais appris. Si on ne t'a jamais appris à être en colère, à dire les choses, à t'énerver, à t'autoriser à ressentir ces émotions là qui sont saines et nécessaires, il est normal que tu ne te sois jamais défendue, jamais énervée face à ton ex. Apprendre à être en colère, à t'énerver, à te défendre, voilà une première piste. Apprendre à te pardonner d'avoir fait ce que tu as pu, comme tu as pu, au moment où, voilà une autre piste. Bien sûr, que j'espère un tout petit peu. Mais la vérité c'est que ça me terrifie, pour les raisons citées ci dessus. Et puis j'ai peur, en plus, d'encore perdre du temps. J'ai sacrifié du temps avec mes amis, sacrifié des jobs, sacrifié des projets persos pour mon ex, et je ne veux plus de ça. Je me suis construit une vie, j'ai un boulot top, je fais du bénévolat, du tutorat, je me forme sur plusieurs sujets. J'ai plein d'idées, en permanence, et pas du tout la place, et surtout pas le temps, pour quelqu'un là dedans. Et c'est tout à fait légitime, et ça s'appelle prendre du temps pour soi. Tu peux te féliciter pour ça. Tu t'investis dans ta vie à toi plutôt que de courir après des relations nazes qui durent quelques semaines comme tu dis. Moi je trouve ça plutôt bon signe. Après la peur... Tu sais ce qu'on dit, la peur n'évite pas le danger... Qu'on ait peur ou pas, aimer, s'investir dans une relation, c'est toujours prendre le risque de souffrir, que ça ne marche pas, que nos travers, nos peurs, nos schémas reprennent le dessus. Pour revenir au vide que tu évoques, je le connais très bien, il m'accompagne depuis toujours. Enfin depuis que ma cellule familiale m'a détruite et continué son travail de sape pendant 20 ans. Je ne sais pas si c'est pareil pour tout le monde, mais le mien de vide, c'est un besoin de sécurité affective qui n'a jamais été rassuré, qui n'a jamais été satisfait par les personnes qui auraient dû le satisfaire, c'est une violence quotidienne qui a lentement mais sûrement bouffé tout ce qu'il y avait en moi pour laisser un grand trou béant. C'est l'absence de soutien de ceux qui auraient dû être là pour moi. Et quand ce besoin là n'est pas satisfait, on s'empresse de trouver ailleurs le soutien nécessaire, vital en fait. Ça peut être dans des amitiés solides, dans des passions lumineuses, dans tout un tas de choses jolies, et puis dans des relations pourries, dans une boulimie de travail, de sorties, d'activités, une boulimie alimentaire, des dépendances multiples (moi je fume comme un pompier, je travaille trop et je m'arrache les cheveux). Et quand on est HP ça n'arrange rien du tout (j'ai fini par accepter l'étiquette ;) ).Voilà, je ne sais pas trop où je vais en te disant tout ça, je voulais juste te dire que tu n'es pas seule, tu n'es pas folle. Que ton travail, tu as eu cette chance et tu l'as saisie, tu l'as choisi, que ton bénévolat, tu l'as choisi aussi. Et si ça te fait du bien et que tu aimes ça, fais-toi confiance. Existe t il vraiment un monde où je suis alignés ? Apaisée ? Vais je un jour moi aussi ressentir cette plénitude, ou suis je condamnée à écouter mon cerveau ruminer en boucle et douter de tout, même de lui même, jusqu'à la fin de mes jours ? Si cette plénitude existe, que dois je faire pour l'atteindre ? Oui, avec du temps, et beaucoup de travail, et encore beaucoup de périodes difficiles. Ce sera plus difficile que pour celles et ceux qui ont grandi avec beaucoup d'amour, qui ont eu le droit d'échouer, de ramener des mauvaises notes, de se planter, de se mettre en colère, de dire des gros mots, de rire trop fort, de faire leurs choix, de pas toujours être parfait·es. D'être soi-même. Et ça ne sera jamais définitif, jamais fini, jamais stable, parce que l'hypersensibilité sera toujours là, parce que ton cerveau chauffera toujours beaucoup trop, et parce que la dépendance affective, l'anxiété, ne partiront jamais. Mais je crois qu'on peut apprendre à vivre avec, qu'on peut apprendre à vivre mieux et aspirer, même toutes cassées comme on est, à une vie épanouie, faite de réussites et d'échecs, et à traverser l'existence avec un peu plus de légèreté (sinon très honnêtement je me serais déjà tuée). Où aller ? A qui parler ? Par où commencer ? À un·e psychologue. J'insiste là-dessus à chacun de mes messages, j'espère que tu ne me trouveras pas trop lourde, mais ça me semble nécessaire. Je sais que tu en as déjà vu une. Je crois qu'il te faut une psy sensibilisée aux HP, aux hypersensibles, quelqu'une qui maîtrise des outils comme la TCC, l'EMDR (super efficace) et l'hypnose, ou encore l'ACT, et pourquoi pas spécialisée sur la dépendance affective. Il existe aussi des groupes de parole spécialisés (perso je ne peux pas me les payer en plus de ma thérapie mais si je pouvais j'essaierais). J'ai choisi ma psy actuelle parce qu'elle avait l'air super déconstruite sur des problématiques qui me parlaient, et effectivement c'est la seule personne au monde à ne pas me dire "vous en trouverez un autre" ou "il faut que vous lâchiez prise sur votre envie d'être en couple" ou encore "il faut relativiser" (comme me disait ma mère quand je lui faisais part de mon envie de crever) et ça fait du bien. Et on avance. Je ne voudrais pas que cela sonne comme une énième injonction, mais c'est ma conviction profonde que "tout ça" ne passera pas tout seul, en attendant que la vie passe et que la trentaine arrive. Je t'embrasse bien fort Agathe Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Janysse Posté(e) le 29 juillet 2021 Partager Posté(e) le 29 juillet 2021 Coucou Agathe,Comment vas-tu ? Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Agatheyzac Posté(e) le 21 octobre 2021 Auteur Partager Posté(e) le 21 octobre 2021 29 Juillet, voilà bientôt trois mois que tous les jours je me dis qu’il faut que je me pose pour écrire ici.Donc premièrement, merci à toi Janysse de m’avoir demandé de mes nouvelles, ça m’a beaucoup touchée, même si je n’ai pas réagi à l’écrit. Je pense qu’on sait tous ici qu’on a parfois besoin de prendre de la distance avec le forum.Bonjour à tous, Cela fait quelques jours que la date anniversaire de ma rupture est passée. Deux ans. Que de chemin parcouru depuis, j’avoue être assez fière. Plusieurs choses que j’aurais pensé avoir accomplies, plusieurs choses que je n’aurais jamais pensé accomplir.Je ne sais pas de tout par quoi commencer, ni où aller. En plus en ce moment je vais bien, donc ma plume mélancolique ne sera pas au rendez vous. Je n’ai pas perdu mes 10kgs en trop. Je ne fais toujours aucun sport. Je n’ai toujours pas mon permis. Je ne dessine toujours pas plus qu’une ou deux fois par an. Je me nourris toujours uniquement de sucre industriel, et suis toujours incapable de faire un plat salé autre que des pâtes. Je n’ai toujours pas étudié un des multiples domaines qui m’intéressent. Je n’ai lu aucun livre autre que mon auteur de thriller préféré. Je ne médite toujours pas. Je n’ai même pas encore essayé la cohérence cardiaque. Mon eczéma s’est étendu à d’autres parties du corps.Cependant, j’ai appris quelque chose de primordial, j’ai appris à accepter mes pensées. Non pas à m’accepter moi même, mais à regarder la pensée passer, sans la juger. C’est gigantesque.Je me sens maîtresse de ma vie, j’ai compris que je pouvais partir si j’avais envie, compris que j’étais responsable de mes réactions aux événements. Je suis enthousiaste à l’idée de l’avenir, de la vie.J’ai un copain.J’ai du mal, beaucoup de mal. Lire les histoires et les conseils ici m’ont rendue très froide, très analytique, très terre à terre. Je refuse de laisser la magie opérer. J’attends le couperet. Mon ancienne relation plane au dessus de moi, et me recouvre parfois de son ombre, et je pars dans des angoisses, dans un tourbillon. Je m’en veux encore infiniment. Je me sens coupable, chaque jour, de ne pas avoir su me protéger moi même. Coupable de ne pas avoir été assez bien, coupable de m’être oubliée pour vouloir plaire à quelqu’un pour qui je n’étais jamais assez.J’ai envie d’écrire ce que je ressens, pour une fois. Peut être allez vous y voir des signes avant coureurs, une fuite en avant, une illusion. Un trop, trop encore. Peut être dans quelques mois reviendrai-je encore en pleurant, parce que c’est fini. Je sais que vous serez là pour m’accueillir. Tout ça je ne lui ai pas dit, parce que je n’y arrive pas. Les mots ne franchissent jamais mes lèvres. J’ai peur, beaucoup trop peur, d’encore passer pour une conne, d’encore avoir l’air bête d’y avoir cru. Ici seulement je m’autorise à l’écrire, en espérant que personne ne me connaisse personnellement. C’est arrivé par hasard, par un concours de circonstances, par un alignement d’étoiles ou de planètes. On se connaissait depuis plusieurs années, on avait vécu nos vies en parallèles, très près sans jamais se croiser. Jusqu’au jour où. Ce fut une évidence, et en écrivant ça je me sens niaise, mais c’est le seul mot qui décrive précisément. Evidence. Comme une pièce manquante. Comme si j’avais toujours eu ma place dans sa vie et lui dans la mienne. Tout concorde, et si j’enlève mes angoisses dues à mon ancienne relation, sur lesquelles je travaille avec ma psy, je me sens apaisée. Je me sens en sécurité. Je me sens appréciée, et j’apprécie en retour. Nos qualités se magnifient, et nos défauts se complètent, ou se reflètent. Je n’ai pas besoin d’expliquer les comportements et réactions dont j’ai honte. Pas besoin de me perdre en justifications, pas besoin de tenter de comprendre, car on ressent la même chose. C’est nul, c’est niais, c’est presque bizarre. J’ai l’impression d’avoir reçu ma récompense après mes efforts. Bravo Agathe, tu en as bien chié, voici ta récompense. Je ne pensais pas un jour être reconnaissante qu’une personne existe. C’est pourtant vrai. Je remercie le ciel, qu’il existe, que j’aie pu le rencontrer. J’ai encore peur, je ne veux pas m’emballer, je veux attendre un an, trois ans, cinq ans, voir si je ressens toujours la même chose. On a peur tout les deux, parce que ce qu’on ressent est trop immense, on a peur de s’emballer, peur de souffrir. Mais on y va quand même, parce qu’on se dit qu’on ne peut pas passer l’un à côté de l’autre, que c’est trop beau, que c’est écrit alors on doit le vivre, quelle que soit l’issue.Je l’aime.Je réalise que mon ancienne relation n’a rien de comparable. C’était physique, passionnel, oui il y avait des sentiments, oui je me projetais, mais non, non je savais au fond de moi que ce n’était pas cette vie que je voulais. J’y ai cru, fort, jusqu’au bout, mais je savais qu’il fallait que ça se termine. Aujourd’hui c’est sain, c’est juste normal, ça s’insère dans ma vie, ça me va comme un gant. Alors oui, je crois que je l’aime.Mais je ne veux pas le dire. Je veux attendre encore que cette petite flamme grandisse, grandisse. Je veux vivre des choses avec lui, traverser des épreuves, se disputer. Je veux nous tester, quelque part. Je ne veux pas gâcher ces trois petits mots. Je veux prendre mon temps.Ma psy me dit que je suis beaucoup trop dans l’intellectualisation, que parfois je perds le lien avec l’autre, et qu’il faut que je m’ouvre à la surprise. Elle a raison, je le vois dans mon message, il y a beaucoup de « je ». Mais je ne me juge pas. J’écris comme ça me vient.Voilà, j’espère que vous allez toutes et tous plutôt bien. Je suis vos messages régulièrement sur le forum. Vous avez une place spéciale dans mon coeur.BisesAgathe Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Selmasultane Posté(e) le 25 octobre 2021 Partager Posté(e) le 25 octobre 2021 Coucou Agathe,Ça fait plaisir d'avoir de tes nouvelles.Et encore davantage plaisir de te voir écrire que tu ne juges plus tes pensées ( du coup tu fais de la méditation sans le savoir, comme M. Jourdain de la prose sans le savoir ;) ) Pour le reste , une relation qui te va comme un gant , et bien c'est très chouette .Profite poulette ;) Bisous fabuleux :bisou: Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Agatheyzac Posté(e) le 8 novembre 2021 Auteur Partager Posté(e) le 8 novembre 2021 Bonjour à tousJe reviens quelques jours après vous avoir donné quelques nouvellesDes questions me taraudent, encore et encore, et je fais appel aux esprits les plus "droit au but" du forum, ainsi qu'à votre expérience, maturité, sagesseUn commentaire de ma psy lors de ma dernière séance me travaille. Elle m'a dit calmement, qu'il lui semblait que je n'avais pas effectué le deuil de mon ancienne relation. J'ai reçu cette information comme quelque chose d'assez violent. J'ai ressenti énormément de culpabilité, de colère envers moi même et envers mon ex, et d'impuissance.Je m'en veux énormément, car je suis à nouveau en couple aujourd'hui, avec quelqu'un de merveilleux. Je sens un alignement, un apaisement. Je sens qu'il y a ce qu'il faut d'amour, de passion, qu'on est compatibles, que quelque part c'est évident entre nous. Je fais attention, j'attends un peu de voir, mais je sens que c'est clairement avec lui que je peux construire.Mais je sens que ma psy a touché quelque chose. Mon ex est encore bien trop présent, ou je dirais plutôt mon ancienne relation est bien trop présente. Lui, je n'ai plus de contacts, je sais qu'on avait rien à faire ensemble, il n'y avait pas de compatibilité, il me manquait de respect et a été violent physiquement (j'ai du mal à l'accepter, je déteste faire la victime... mais c'est un fait). C'est plutôt que je n'arrive pas à ne pas me remémorer chaque seconde de mon ancienne relation, comme pour me rappeler chaque fois des erreurs que j'ai faites, des signaux d'alarme que je n'ai pas vus, des abus que j'ai acceptés. Je réécris l'histoire, en permanence, je me remémore que j'ai accepté ça parce que j'étais jeune, immature, que j'étais "amoureuse" d'un amour passionnel, et lui aussi. Je n'arrive pas à décider de si cette histoire était un grand n'importe quoi, ou si elle était belle. Je me souviens qu'entre les mauvais moments il y en avait quelques uns de bons. Je me rappelle ressentir des élans d'affection, d' "amour" (je ne sais même plus reconnaître...), me dire que tout irait bien, qu'on allait faire notre vie ensemble. Puis me dire que je savais bien, que ça n'arriverait pas, qu'il fallait que je parte, car on avait pas la même vision de la vie, de l'éducation, de l'argent, du travail. Tout semble évident maintenant que j'ai rencontré mon copain actuel.J'aimerais tout oublier, j'aimerais offrir à mon copain la Agathe qui n'a peur de rien, qui croit aux belles choses, qui vit au jour le jour. Mais non, à la place je lui fais subir mes remises en question, mes doutes. J'angoisse, je suis ailleurs, j'ai le regard dans le vide.Je m'en veux encore, chaque seconde. Je m'en veux d'avoir accepté ça. J'ai encore énormément de colère envers mon ex. Encore aujourd'hui, j'ai l'impression que si je lui disais ce que je ressentais, tout ce que je lui reprochais, que je le mettais ENFIN face à ses actes, j'ai l'impression qu'il me ferait passer pour une folle, que j'exagère, que je tourne tout dans mon sens. Que j'étais insupportable, que j'étais très difficile à vivre avec mes angoisses, et que je le méritais, et que de toute façon c'est quasi impossible de tenir sur le long terme avec moi tellement je suis prise de tête.Je me souviens de regarder d'autres garçons, de m'imaginer avec eux, de me demander si je serais plus heureuse. Je m'en voulais tellement, l'infidélité est vraiment le pire des péchés pour moi. Je me sentais sale, mauvaise, d'avoir seulement songé à comment ça pourrait être ailleurs. Jamais je ne me suis dit que je méritais mieux, que je pouvais le quitter. Je pensais que je perdais beaucoup trop. Aujourd'hui dès que je regarde un autre mec, je m'en veux à nouveau, j'ai peur de me sentir à nouveau enfermée, bloquée dans une relation qui me rend malheureuse. Même s aujourd'hui tout va bien, j'ai peur que ça tourne mal, d'être à nouveau trop accro pour partir. Alors que ça n'a aucun sens, puisqu'avec mon copain tout est différent. Je ne sais pas, j'ai juste peur.La psy m'a dit que j'avais vécu un traumatisme. Je trouve ce mot trop fort, comparé par exemple aux militaires. Mais bon, ça ne m'avance pas trp de raisonner comme ça. Elle m'a dit que je revivais le truc en permanence, comme si ça se passait encore actuellement. Que mon cerveau n'avait pas la notion de temps et que pour lui j'étais encore là bas.Voilà, je ne sais pas quoi faire, comment faireAvez vous déjà vécu cela ? Avez vous des conseils à me donner ? Je suis triste, j'en veux à la terre entière de ne pas pouvoir juste profiter tranquillement de ma "nouvelle vie". L'angoisse est encore là, en permanence, mon eczéma s'agrandit de jour en jour. Alors qu'en deux ans j'ai quitté tout ce qui m'angoissait : ex copain, ex boulot, ex ville. "Tout va bien", maintenant. Je pensais que je serais apaisé. Je ne sais plus quoi faire.Bisous fabuleux à toutes & tous Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Mary Stuart Posté(e) le 8 novembre 2021 Partager Posté(e) le 8 novembre 2021 Salut Agathe,Je te trouve dure avec toi même.Un traumatisme marque et nous change à vie. Tu ne peux pas sous estimer ton traumatisme en le comparant à d'autres (militaires).J'ai eu une relation à 19ans qui fut un traumatisme pour moi. Une relation où je n'ai pourtant reçu ni violence morale ni physique. Mais dans mon esprit ce fut un traumatisme. Ça m'impacte encore dans la mesure où ça m'a changé et que je fais mes choix en fonction, avec le temps ça prend moins de place mais ça reste. On guérit lentement mais on oublie pas on en fait une force. Dix ans après j'y pense encore et j'en pleure même chez la psy.Il faut que tu acceptes ton statut de victime et que tu arrêtes de t'en vouloir et d'être dure sans raison. Le violent ça a été lui pas toi.Ce n'est pas parce que tu as un next merveilleux que tu n'y repenseras pas. Que tout deviendra d'un coup merveilleux sans ombre du passé. C'est tout à fait normal ne culpabilise pas. La vie t'a offert une deuxième chance prends les bras grands ouverts. Donne toi du temps et de l'indulgence. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kakahuet Posté(e) le 8 novembre 2021 Partager Posté(e) le 8 novembre 2021 Bonjour,Perso, je ne pense pas que le mot "traumatisme" soit erroné et ta psy me semble assez lucide sur ce qu'elle ressent en toi...Quand on a vécu un truc choquant, ça laisse des marques qui sont, malheureusement, indélébiles pour la plupart, il faut juste arriver à passer au dessus, mais ça prend un temps certain et surtout de s'en donner les moyens.Il n'y a que quand on arrive à se dire que le passé, ben c'est le passé et que chaque situation nouvelle doit être traité comme telle que l'on peut sortir la tête de l'eau (ce qui n'empêche pas les mauvaises pensées de revenir régulièrement).Tu as déjà identifié pas mal de choses et tu sais que tu peux compter sur ton compagnon ? alors partage avec lui ces choses si tu penses qu'i lpeut "encaisser" , il sera sûrement un bon support pour toi et il pourra également te rassurer ... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Selmasultane Posté(e) le 8 novembre 2021 Partager Posté(e) le 8 novembre 2021 Tu es tellement intransigeante avec toi même Agathe.Si quelqu'un te tenait les propos que tu tiens envers toi même ( " han tu as regardé d'autres garçons pendant ton ancienne relation , c'est pas bien " , " han mais tu étais aveugle ma pauvre fille de t'être laissée traiter comme ça , ", " han mais tu as tout pour être heureuse pourquoi te prends tu encore la tête ? ") , estimerais tu que c'est un ami ? Quelqu'un dont tu recherches la compagnie ? Je ne veux pas te faire le coup mega galvaudé de " sois ta meilleure amie " , mais pourtant, encore une fois " cut yourself some slack " ;) Bref , pourrais tu te dire " bah oui c'est comme ça je n'ai pas fait le deuil de mon ancienne relation, jy pense encore énormément " . Oui c'est comme ça, tu n'es pas un robot , tu es imparfaite ...Pour te répondre, oui dans ma relation dont la fin m'a amenée ici , j'ai eu des pensées envahissantes très très longtemps. En revanche j'ai cessé très tôt de culpabiliser à ce sujet. La culpabilité et le jugement, tu auras toujours des tonnes d'autres pour t'en faire part :roll: Mon ex qui m'avait rendu très violemment responsable de la fin de notre relation( tout en minimisant ma douleur ) , parfois même des amis sur le mode " oui bon ben c'est une rupture , c'est banal hein " et sûrement un paquet pour qui je n'avais sûrement que la monnaie de ma pièce, cette relation ayant été le catalyseur de mon divorce . J'ai décidé que j'avais le droit de souffrir beaucoup, et longtemps , même sil n'y avait pas eu " mort d'homme" et si par ailleurs tout allait très bien.Plus de 2 ans après j'ai fait de l'EMDR aussi, car oui, il y avait eu un traumatisme qui tournait en boucle ( je me suis accordé ce droit même si je n'avais pas combattu en Irak ;) ). Je me rappelle dire à ma psy " ça m'agace j'y pense encore beaucoup trop, alors que par exemple je ne pense jamais au père de ma fille "- alors qu'on se prend la tête encore régulièrement :lol: . En discutant avec elle j'ai compris qu'il m'arrivait aussi de penser au père de ma fille , mais que je ne portais aucun jugement sur cette pensée( que jestimais légitime ) contraitement à l'ex qui m'a amenée ici où je retenais la pensée en la jugeant " anormale " . Et du même coup je lui donnais des proportions plus importantes au lieu de la laisser passer. Ces qqs séances d'EMDR ont vraiment parachevé ma guérison. Pour autant je m'autorise le droit d'être un peu chamboulée quand je passe une journée de réunion où cet ex est présent ;) ) . Bref, je ne suis sans doute pas très claire , j ai peu dormi et dans un avion ;) Je ne sais pas si tu avais vu les vidéos rupture de Swann Perisse. Une fois j'ai vu une itw d'elle où elle disait que ces vidéos qu' elle avait faites l'avait aidée à comprendre deux choses : que oui elle avait beaucoup beaucoup aimé, et que oui elle avait beaucoup beaucoup souffert . L'admettre c'est déjà le chemin de la guérison ;) Bisous fabuleux poulette :bisou: Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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