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Après 8 ans de reconquête, je divorce enfin de mon mari.


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Hello la girls team of the forum,

Anna : mon ex doit déménager en septembre...mais quelques travaux préalables s'imposent avant l'installation. Disons, mi-septembre. Quant à faire front...crois-moi, en un an, j'ai été exactement comme tout le monde : sidération, espérance inouïe, état larvesque, ressaisissement brutal mais sur une durée de un ou deux jours, acceptation, révolte, re-acceptation, énervements, déprime, et puis...un peu plus de constance, un peu plus de lucidité, un peu plus d'action et moins de passivité...l'intégrale du deuil, quoi. Faut bien que ça remonte un jour ! Un an, Anna, un an pour arriver à revoir un peu de lumière : tout comme toi, ni plus ni moins. Et pour ma part, ce n'est pas encore fini, techniquement parlant. Ca ne fait même que commencer. Je pense que je vais encore morfler...Et pour toi, j'espère que cette année signera le commencement d'un nouveau chapitre...un chapitre de vie amoureuse, peut-être...(je crois que tu as dit que tu étais prête pour ça, sur ton fil).

Albane : Oui, je sais que je ne vais pas aller mieux de façon linéaire, qu'il y aura des coups de mou. Et comme tu le dis, même les baisses de moral ne me donneront plus envie de retourner là d'où je viens. Si bien que, vraiment, au fond de moi, je sens que je ne retournerai pas à la vie de couple classique. 17 ans, j'ai donné ! Du coup, je comprends parfaitement tes butinages, cette légèreté qui ne réclame pas qu'on s'engage corps et âme...car on sait les plumes qu'on pourrait laisser dans pareille configuration. Et je comprends ce que tu dis sur les chiens perdus...y'en a un paquet en plus ! Je n'ai plus l'énergie pour comprendre la gent masculine tant et si bien qu'une amie me taquinant, m'a dit que j'allais devenir lesbienne !

J'irai lire ton histoire. Et nous évoquerons nos lectures avec plaisir !

En ce moment, je lis "Un endroit où aller" de R.Penn Warren, un auteur américain contemporain de Faulkner, du Sud américain comme lui, moins connu et injustement moins connu que lui, mais à l'écriture aussi puissante que lui. C'est magnifique.

Grosses bises à vous toutes les copines !

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Bonjour à toutes!

J'ai lu ton fil, Albane : je m'y suis amusée parce que les échanges y étaient piquants. Outre l'agréable, j'y ai trouvé l'utile. L'impression qu'on n'échappe pas jamais aux complications de l'amour. Je suis bien trop imprégnée de littérature et de ma propre expérience, pour voir l'amour autrement que comme une sorte de malentendu (la séduction, les stratégies conscientes ou inconscientes, les enjeux narcissiques etc...) qui se lève peu à peu, se dévoile pour ce qu'il est : et soit on le surmonte en acceptant une part de démystification pour repartir sur la nouvelle mystification du "on a surmonté, on s'est compris" , soit on ne supporte pas cette fiction et on se cherche un autre scénario.

"Un amour de Swann", "Anna Karénine", "Madame Bovary", les tragédies raciniennes, le pessimisme de Molière dans "L'école des femmes", "Le misanthrope"...toute cette bonne littérature où l'amour naît de multiples confusions (amour et amour-propre, la chair et l'esprit...) et s'achève dans la vérité de n'être qu'un besoin à l'oeuvre...

Quand les passions sont, chez les deux individus formant le couple, à l'équilibre, c'est un petit miracle. Juste ce qu'il faut pour éprouver désir et amour, pas trop non plus pour éviter les débordements...ceux-là devraient bénir la vie chaque jour : ils ne connaissent pas leur bonheur ! C'est beaucoup de travail sur soi et beaucoup d'attention portée à l'autre...et il faut être au même niveau d'attente, en plus ! Ce qui arrive, mais qui n'est pas fréquent. On peut y arriver, tu y arriveras Albane, (et peut-être un jour aurais-je envie d'y arriver à nouveau), mais je te rejoins dans l'idée qu'il ne faut pas s'épuiser dans cette recherche, se consumer l'âme avec des Choupinet polytraumatisés, mais de fait n'aimant qu'une personne : leur maman.

Je sais bien qu'il ne faut pas faire de sexisme non plus, qu'il existe des hommes très fréquentables ; mais ce que j'ai vu de l'orgueil viril, outre mon mariage, rend les choses compliquées, pour moi en tout cas ; ce qui, je pense, me fera tendre vers un schéma de vie plus léger à l'avenir, tout comme toi : oui à l'amitié amoureuse, non au psychodrame !

Ne plus s'attirer ce que nous fait du mal, ne plus être la sauveteuse, la maman de substitution, le repère des âmes perdues, une sécurité que nous donnons pour avoir le reste...ce reste qui ne vient pas, d'ailleurs...On avance un peu plus seules, peut-être, mais comme le disait le grand Shakespeare, mieux vaut être pendue que mal marié !

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Ah Elieza...Je te répondrais honnêtement que j'aurais préféré éviter ce "ou", cette alternative entre la solitude et l'acquisition d'une plus grande maturité ; j'aurais bien aimé triompher à deux de nos impasses respectives, continuer le roman par un beau rebondissement plutôt que de l'achever comme Swann en disant de l'autre qu'il m'a fait gâcher des années de ma vie, qu'il n'était pas mon genre ! Guérison, me dira-t-on, guérison peut-être, mais la lucidité se paie cher.

Tant qu'Oedipe ne connaît pas son destin, il est roi, époux et père. Quand il découvre la vérité, il se crève les yeux et s'en va mendier sur les chemins...L'illusion le maintenait heureux, la vérité ne lui garantit plus rien. Etre seul mais dans le vrai ou être heureux dans une illusion nécessaire ? Je n'ai pas la prétention de répondre à cette vaste question ! :-)

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Un peu plus seules, ou tellement plus grandes?

;)

 


Grande question Eliéza



Noral j'aurai tant à dire et à répondre et si peu de temps...tes lectures font parties de mon socle et tes réflexions j'ai très envie d'y répondre. Mais là... on vient de me coller 30 rapports de stage à lire et annoter... ça ne vaut pad tolstoï mais me rapporte plus... alors!

Je vais être un peu brève alors que j'aurai tant de choses à dire.



Je n'en disconviens pas et suis d'accord avec moi même 😂


Je suis certaine que nous avons plein de choses à nous dire Noral.


Je te contacte en mp😉

Il n’existe que deux manières de gagner la partie : jouer cœur ou tricher. Tricher est difficile; un tricheur pris est battu. Jouer cœur est simple. Il faut en avoir, voilà tout. Vous vous croyez sans cœur. Vous regardez mal vos cartes. J. Cocteau
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Mais oedipe trouve alors sa fille qui devient son bâton de vieillesse. Oui elle finit mal la miss mais vaut il mieux mourir en accomplissant son devoir que vivre avec ses compromissions... autre débat.



La perte est aussi le chemin pour se trouver et ensuite mieux partager... à ce jour, j'avoue la solitude agrémentée me va bien mais j'ai bien conscience de mon envie de partage... Mais plus au prix de compromissions ou de mon aveuglement.

En tout cas courage

Modifié par Albane06
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Tu sais il est normal quand on se sépare de relire Proust tolstoï ou flaubert

Si tu analyses bien chacune des histoires dont tu parles portent leur fin en leur prémices.

Swann n'aime pas Odette pour ce qu'elle est... il aime une idée et quelque part il se marie par rejet de son milieu et dans l'espoir qu'odette lui soit infiniment reconnaissante.

Anna karenine est tout le contraire d'odette... elle sacrifie tout à sa passion.

Confondant passion et amour karenine aime sa femme probablement plus que vronski... Mais ...

Quant à Emma... son désoeuvrement la jette de bras en bras sans jamais.eprouver autre chose que le plaisir de succomber...et l'impression d'exister dans le désir de l'autre.

Elle n'aime pas... Charles oui...


C'est amusant que tu aies cité ces livres où finalement ce sont les hommes qui aiment des femmes qui ne savent pas aimer et qui pour deux d'entre elles confondent amour et passion, et prennent l'aventure et la transgression comme paliatif à leur désoeuvrement.


Excuse moi cette aparté? Tu travailles?


Tu as bien raison de relire les classiques

Quand je me suis séparée du père de mon fils Racine et Molière ont plus fait pour moi que mon psy. J'ai trouvé dans berenice et andromaque des ressources inespérées un écho personnel... Et dans Molière la force de survivre.


Courage courage

Modifié par Albane06
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Je ne saurais que trop vous conseiller la lecture, si ce n'est déja fait, de "Femmes qui dansent avec les loups", de Clarissa Pinkola Estés.

Il m'a été offert quand je me suis séparée de mon mari en 2009, par une collègue prof de philo, qui en connaissait pas ma situation personnelle mais avait "senti" quelque chose en moi. Et effectivement, ce livre m'a non seulement parlé, mais beaucoup aidé.

Bises les filles!

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Coucou les filles !

Tout à fait d'accord avec toi, Albane : le début raconte toujours la fin, comme toutes nos histoires d'une certaine façon ! Et encore d'accord avec toi pour affirmer que Molière est le meilleur psychologue qui soit.

Il est vrai que les romans que j'ai cités ne présentent pas des couples symétriques : soit des femmes perdues par leurs passions (Emma, Anna K) avec des maris conformistes, soit un homme (Swann) qui a quasiment transfiguré la femme par l'art pour l'aimer. Dans tous les cas, le mariage révèle la distorsion, et dans tous les cas, la passion est tragique (je ne parle même pas des pièces de Racine). Il ne faut peut-être pas trop lire ces histoires quand on est en rupture.

Je n'ai pas le temps de développer, là tout de suite, mais je reviens après.

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Me revoilà ! Quant à ce malheureux Oedipe, il n'aurait pas aimé, pas été roi, pas été père s'il avait connu la vérité plus tôt. Il n'aurait connu que la fatalité du destin qui l'aurait paralysé de toute action. De même que si nous avions connu l'issue de nos vies de couple plus tôt, nous ne les aurions peut-être pas engagées, peut-être même que nous n'aurions pas eu d'enfant...et nous aurons beau prévenir nos enfants sur les erreurs qu'il ne faut pas commettre, qu'ils en commettront à leur tour. Ne pas recommencer nos erreurs pour être dans la vérité, c'est accepter la douleur de fermer les yeux sur la vie, comme Oedipe qui se crève les yeux et se condamne à ne plus évoluer que dans une vérité faite de misère...et encore, il a bien de la chance d'être accompagné d'Antigone et d'Ismène ! Ce que je veux dire, c'est qu'à la fin, je comprends le héros de Huysmans, Durtal dans "En route" qui abandonne sa vie de dandy parisien, d'esthète libertin pour gagner le silence d'un monastère, la mystique des moines trappistes, cette ascèse du corps pour atteindre les sommets de la spiritualité.

Pour ma part, je suis heureuse d'avoir aimé, d'avoir été aimée et d'avoir eu deux beaux enfants, même si au bout, je n'ai pas réussi à traverser la tempête avec celui qui a commencé avec moi la traversée. J'aurais bien aimé que nos efforts fussent récompensés par le renforcement de l'amour, un amour fait de plus de compréhension, de partage et de douceur. Pour y croire à nouveau, il faut aussi avoir la petite dose de folie où l'on ne se pose pas trop de questions, où l'on se méfie pas trop de soi et de l'autre, où l'on n'a pas été désillusionné vingt fois...Je n'ai pas les yeux crevés mais au moins un oeil bien poché. C'est pourquoi je comprends ce que tu dis de "ta solitude agrémentée", ma chère Albane. Une fois qu'on a surmonté une rupture, si toutefois il nous est donné de la surmonter vraiment, il nous reste le choix de recommencer à prendre le risque d'aimer et d'échouer, ou de renoncer un peu sans se priver de l'amitié, et de quelques élans charnels...Alceste, lui, renonce à tout. Sans aller jusque là, car je crois malgré tout à certaines formes de fraternité humaine, je préfère m'éviter à l'avenir les situations à risque où je sais pertinemment que je me retrouverai aussi faible et démunie qu'un nourrisson !

Pour le courage, j'essaie d'en avoir ; j'ai encore des espèces d'angoisse panique, des pics d'anxiété où je me sens plantée dans le décor, où le silence des espaces infinis m'effraie comme dirait notre bon Pascal, mais ça passe ; j'arrive mieux à me concentrer sur autre chose quand ça survient. Je me repose plus aussi depuis que les enfants sont mis au parfum. En fait, j'ai remarqué que l'alternance d'activité (quelle qu'elle soit)/repos, rêverie, solitude, m'aidait.

Et bien sûr, Albane, envoie-moi un MP si tu le souhaites !

Elieza : je prends bien note de la référence Je ne manquerai pas d'en faire la lecture !

Grosse bises les filles !

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Coucou les filles!

 

Juste ce qu'il faut pour éprouver désir et amour, pas trop non plus pour éviter les débordements...ceux-là devraient bénir la vie chaque jour : ils ne connaissent pas leur bonheur !

 

Si si, je pense qu'ils le connaissent ;) surtout quand ce n'était pas gagné au départ, surtout quand on s'est tapé la tête contre les relations bancales (amicales ou amoureuses) un certain nombre de fois, quand enfin la paix arrive SANS faire fuir l'affection, si, on apprécie notre "bonheur" , je crois :)


Après la vie contient malheureusement d'autres données que celle-là pour mériter être "bénie" chaque jour, faut pas qu'elle en demande trop la vie non plus hein?!! :lol:

 

Ce que je veux dire, c'est qu'à la fin, je comprends le héros de Huysmans, Durtal dans "En route" qui abandonne sa vie de dandy parisien, d'esthète libertin pour gagner le silence d'un monastère, la mystique des moines trappistes, cette ascèse du corps pour atteindre les sommets de la spiritualité.

 

Parce que, pour le moment, ta paix est incompatible avec le sentiment amoureux. Ca me semble tout à fait normal, ça me semble un passage obligé même, mais ça ne durera pas, tout simplement parce que comme m'a dit mon psy un jour "l'être humain est capable de s'attacher à une lampe de bureau s'il n'a pas d'autres humains en face de lui" :lol: ben oui !


un jour ou l'autre, tu t'attacheras à nouveau, et c'est là qu'il faudra veiller à ce que cet attachement ne te "mange" pas, et qu'il soit un élément de plus à ta paix intérieur et non un élément "dérangeant" :)


Sur la mise en couple "traditionnel", je vous rejoins tout à fait, si la vie faisait que je me retrouve célibataire demain, je ne ferai pas une croix (croix intellectuelle du moins) sur un nouvel attachement mais une croix bien définitive sur la vie commune: s'habituer à 46 ans à des nouvelles odeurs de pied, de pets, des nouveaux ronflements, petites manies OU à l'inverse, faire attention à mes pets, mes ronflements et mes petites manies,....non :lol: y'a un âge pour tout, on a eu l'âge de faire ces compromis, on a eu l'âge de faire des enfants, c'est fini, maintenant on a l'âge de l'habitude de l'autre OU de la vie solitaire ;) et ce , tout à fait indépendamment des sentiments amoureux qu'on peut ressentir !


Mais j'entends bien que c'est mon avis, et beaucoup de femmes et d'hommes souffrent de la solitude physique à nos âges et aimeraient partager à nouveau un quotidien :)


Des bisous!

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Ah oui, la solitude physique, j'appréhende aussi un peu... (va falloir que j'investisse dans une poupée humaine !!!) Mais comme tu le dis Paige, y'a un temps pour tout : un temps pour partager pets et manies et il y a un temps pour s'empuantir tout seul, bien au chaud dans son lit ! Et puis si gros coup de cafard, y'a apparemment des tas d'options sur le net pour se réchauffer de présence humaine...

Gros bisous, chères copines.

P.S Au fait, Albane, ce rapport de stage à lire, pas trop indigeste au moins ?

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Ah oui Anna ? Tu en dis trop ou pas assez ! Je veux tout savoir ! Qualité et quantité ! :-)

Si la qualité est là... pas besoin de la quantité....en revanche si c'est du cheap... la quantité permet de pallier 😂

Bon ok je ➡

Il n’existe que deux manières de gagner la partie : jouer cœur ou tricher. Tricher est difficile; un tricheur pris est battu. Jouer cœur est simple. Il faut en avoir, voilà tout. Vous vous croyez sans cœur. Vous regardez mal vos cartes. J. Cocteau
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