NoraL Posté(e) le 4 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 4 août 2017 Merci Paige pour ta réponse qui rétablit le sens de la souffrance dans la perspective d'une reconquête de d'équilibre pour soi et pour la vie de couple. Il y a ce qui dépend de nous, et en cela -sauf à vouloir souffrir en permanence- on peut changer positivement les choses. Et je crois que pour le moment, je dois m'en tenir là : dans ma situation où le couple se défait, l'urgence est à l'organisation mentale et matérielle de ma nouvelle vie pour mieux l'aimer comme elle se présente, avec ce qu'elle comporte de possibilités. Il y a aussi ce qui ne dépend pas de nous, et c'est plutôt par là que ma réflexion penchait. Et de deux façons 1) quand l'amour naît, ce n'est pas la raison qui intervient. On sait très bien que les qualités objectives d'un individu ne suffisent pas à nous rendre amoureux. Dans le fond, on ne sait jamais pour quoi l'attraction s'exerce. On peut apprendre à se méfier de ses attirances si elles nous conduisent à vouloir inconsciemment rejouer des souffrances. Ce n'est pas pour autant qu'on commencera à être attiré par une personne qui serait plus objectivement à même de nous rendre heureux. L'amour est un sentiment profondément ambivalent : il vient autant de la souffrance que l'autre peut nous causer que de la joie qu'il nous apporte. Je suis persuadée que l'amour ne vient pas par surcroît (sauf dans l'union de raison) mais par un manque, un besoin (peut-être celui de vouloir se reproduire, comme tu dis Oph, mais si nous n'étions que des animaux, nous n'aurions pas ces débats et les périodes de reproduction nous suffiraient amplement), un inachèvement essentiel sans quoi on n'irait pas vers l'autre. 2) Ce qui ne dépend pas de nous, c'est aussi l'atmosphère générale qui nous entoure. Une atmosphère de salle de bourse : investissement, échange, rentabilité, achat-vente etc...Vu le taux de solitude dans les grandes villes, vu le taux de divorce, vu les flux tournants des séparations, il faut vraiment pour tenir bon dans un couple, avoir une conception décalée par rapport au modèle ambiant. Rien n'y encourage et la compétition est sauvage ! Le couple qui tient contre vents et marées, qui a tout traversé, qui a supporté les inévitables frustrations, les impératifs sacrifices, les crises etc...me semble aujourd'hui héroïque ! Bon, voilà pour les réflexions. Aujourd'hui, je ne m'en tiendrai pas qu'à cela puisque nous devons parler aux enfants, mon ex et moi, de l'organisation de la nouvelle vie...mouais, encore un truc que j'aime pas. Merci à tous et belle journée ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albane06 Posté(e) le 4 août 2017 Partager Posté(e) le 4 août 2017 Courage pour les enfants. On reparle du reste plus tard Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paige Posté(e) le 4 août 2017 Partager Posté(e) le 4 août 2017 Bonjour tout le monde :) [quote]dans ma situation où le couple se défait, l'urgence est à l'organisation mentale et matérielle de ma nouvelle vie pour mieux l'aimer comme elle se présente, avec ce qu'elle comporte de possibilités[/quote] Là dessus je suis tout à fait d'accord! Quand la maison brûle, l'urgence est de sauver ses fesses, pas de se poser dans un coin de la pièce et s'interroger sur les fondations, les matériaux utilisés, l'allumage du feu, etc...tout à fait d'accord sur ce point ! [quote]Il y a aussi ce qui ne dépend pas de nous, et c'est plutôt par là que ma réflexion penchait. [/quote] Le problème, c'est que, si j'extrapole un peu, ce qui ne dépend pas de nous, ben par définition, y'a pas grand chose à en dire...puisque ça ne dépend pas de nous :) je veux dire, quand je monte dans un avion, l'avion peut s'écraser. Je crois que là, c'est une donnée qui objectivement ne dépend pas de nous du tout. Bon ben je ne vois pas bien quoi en faire: refuser de monter à vie dans un avion? ma foi ça ne m'évitera pas de me prendre la grue du voisin sur la tronche^^, monter dans n'importe quel coucou périmé de n'importe quelle compagnie au pretexte que "ça ne dépend pas de nous"? je ne pense pas non plus, on peut essayer en amont de choisir la compagnie qui va minimiser les risques que l'avion tombe. Une fois tout ceci fait et dit, puis-je être certaine que l'avion ne s'écroulera jamais: non. L'issue de la vie est la mort, donc quelques soient les précautions qu'on prenne, l'issue est la même. Un jour ou l'autre, la précaution prise, ne suffira pas. Mais comme tu peux le voir, on tourne un peu en rond...on a de prises que sur soi, donc j'essaie de m'attacher à ce que je peux faire, moi, pour anticiper, appréhender, au mieux, ce qui ne dépend pas de moi. Ce qui ne veut pas dire qu'il y aurait une sorte de "garantie": j'ai bien réfléchi, j'ai bien raisonné, hop, ça va marcher! non bien sûr que non, dans un couple on est deux, et j'ai coutume de dire, que même si parfois le couple se sépare, est-ce que les 10 ans de vie commune sont à jeter? sont un échec? certes pas!!! on change on évolue, dire "on ne peut qu'agir sur soi" ne signifie pas du tout que ce serait une condition suffisante pour garder son couple à vie! (ça se saurait!) on parle là de la vision du "couple" qu'on peut avoir, des conditions "nécessaires" pour le construire sainement. Des conditions "suffisantes", malheureusement, il n'y en a pas :/ [quote]quand l'amour naît, ce n'est pas la raison qui intervient[/quote] D'où vient cette affirmation? je veux dire, y'a-t-il des études scientifiques qui démontrent que notre raison (inconsciemment) n'intervient pas dans le processus de l'amour? et davantage encore dans la mise en couple? je ne crois pas qu'on se réveille un matin, mariée, avec 3 enfants, donc oui j'aime à penser qu'un minimum de raison a été utilisé avant d'en être là ;) Tout comme (comme je dis toujours, pardon), on ne tombe pas amoureux de notre frère, de notre père, de notre fils, de notre neveu DU MOMENT qu'on sait qu'il est notre frère, père, fils, neveu. Alors bien qu'on peut tout à fait le devenir SI ON L'IGNORE. Donc là aussi c'est la preuve, que, si si, notre raison intervient. Même si elle intervient inconsciemment, elle intervient ;) [quote]On peut apprendre à se méfier de ses attirances si elles nous conduisent à vouloir inconsciemment rejouer des souffrances.[b] Ce n'est pas pour autant[/b] qu'on commencera à être attiré par une personne qui serait plus objectivement à même de nous rendre heureux[/quote] Là aussi, as-tu des études qui prouvent cela? je n'ai pas d'études qui prouvent le contraire non plus, en revanche, mon expérience (personnelle et celles d'autres^^) prouvent au contraire, que si on apprend correctement à ne plus aimer les mauvaises personnes pour nous, on laisse de fait une place qu'occupent tout naturellement les bonnes personnes l'être humain (sauf pathologie) est un animal sociable qui a besoin de vivre en société. S'il éloigne de lui les "mauvais", la nature ayant horreur du vide, ça laissera la place aux "bons". Mais en revanche, là où je te rejoins, c'est que ça ne se fait pas "tout seul", il faut comprendre pourquoi on est attiré par les toxiques, comprendre et accepter que c'est toxique, et vouloir ne plus l'être. On lit trop souvent ici ou ailleurs, des gens qui disent "j'en ai marre de souffrir" mais qui, dans les faits, relancent éternellement le même schéma. Et quand on le leur fait remarquer répondent "oui je sais mais c'est pas ma faute, j'aime ce genre de personnes" ben si ce n'est pas de ta responsabilité, c'est celle de qui alors? ;) J'ai développé pendant presque 40 ans des amitiés toxiques, fidèlement, c'est très douloureux de réaliser ça, d'accepter ça, et de sortir d'un schéma qu'on connait et reproduit depuis 40 ans, mais j'ai réussi à le faire, et franchement le résultat m'a changé la vie. Mais oui, je l'avoue, il m'a bien fallu ces 40 ans NON PAS pour m'en défaire mais pour ACCEPTER de m'en défaire. [quote]Je suis persuadée que l'amour ne vient pas par surcroît (sauf dans l'union de raison) mais par un manque, un besoin [/quote] ;), personnellement, je suis persuadée que en effet, moult de couples se construisent ainsi et que c'est pour ça que ces couples échouent. Je partage ton constat mais pas le fait de trouver ça "normal" Je pense que si les gens avaient la raison d'aimer par envie et non par besoin, ils iraient bien mieux. Seuls et dans leur couple. [quote]Vu le taux de solitude dans les grandes villes, vu le taux de divorce, vu les flux tournants des séparations, il faut vraiment pour tenir bon dans un couple, avoir une conception décalée par rapport au modèle ambiant. Rien n'y encourage et la compétition est sauvage ! Le couple qui tient contre vents et marées, qui a tout traversé, qui a supporté les inévitables frustrations, les impératifs sacrifices, les crises etc...me semble aujourd'hui héroïque ![/quote] Là c'est pareil, je suis d'accord avec ton constat (qui relève d'ailleurs de la statistique: un couple sur 3 divorce et 1 sur 2 dans la capitale) mais pas non plus avec la validation de ce constat "Avant" quand on n'était pas dans une salle de bourse et que les gens travaillaient physiquement dans les champs, ils ne divorçaient pas mais n'en étaient pas plus heureux en couple! foule de témoignages vont dans ce sens: ma grand mère pouvait passer des mois sans adresser un mot à mon grand père, mon autre grand père trompait à tour de bi*e ma grand mère qui ne disait rien parce que...que pouvait-elle dire, sans revenus, sans libertés? de tout temps, l'homme (avec un H) a trainé ses névroses jusque dans son couple :) l'époque a changé la manifestation de ces névroses , c'est tout... Courage NoraL, comme t'a dit Albane, ça ira mieux dans quelques mois... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 7 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 7 août 2017 Cet échange est très clarifiant pour moi, merci d'avoir donné le change Paige et Oph. De fait, en ce moment, j'éprouve un grand besoin de penser, de me penser, de sentir ce qui pousse à aimer au-delà de la première minute. Et plus le temps passe, plus je me dis que pour moi la réponse est simple, elle est anthropologique (si j'ose dire) : je suis restée avec mon mari parce que je me sentais investie du rôle traditionnel de "gardienne du foyer". C'est ce rôle qui m'a permis de me définir dans ce couple ; j'avoue que mon bonheur propre n'est pas une question qui me taraudait énormément du moment que je pouvais, au sein de ma structure familiale, m'accorder un temps pour mes passions littéraires. Alors, justement : gardienne du foyer... Nous devions, mon ex et moi, annoncer aux enfants les nouvelles modalités de leur existence : moi, semaine impair jusqu'au dimanche et mon ex semaine pair etc... Cela devait être vendredi, mais mon grand est sorti avec ses amis ; alors, ce devait être samedi. Mais un ami débarque, puis encore le petit qui va passer un temps chez un copain. Mon ex ne me relance pas sur cette question, dimanche passe et je ne le relance pas non plus (un peu de lâcheté de ma part). Lundi, il ne me relance pas, moi : rendez-vous médical ce matin, pas le temps de le relancer. Et pourtant, il le faut, il le faut ; donc, je viens écrire ici parce que j'ai l'impression que mon ex, face aux enfants, se sent moins téméraire et que moi, face aux enfants et à la baisse du niveau de témérité de mon ex, je dois me montrer plus responsable. Je viens là pour prendre ma respiration et repartir sur le front de la réalité devant laquelle je ne dois pas me défiler. Bises et bonne journée ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paige Posté(e) le 7 août 2017 Partager Posté(e) le 7 août 2017 Bonjour NoraL :) Pour les enfants, sois douce avec toi-même, pourquoi lâcheté et non tranquillité? où est l'urgence? les enfants sont en vacances, heureux....tu sais où ils sont , tu souffles un peu, où est le mal? tu as bien assez de contrainte que tu ne pourras pas "contourner", si celle-là te fait du bien à être contourné, pourquoi s'en priver, au nom de quelle "morale"? non? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 7 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 7 août 2017 Oh oui, tu as raison Paige ! L'idée était de leur dire pour leur permettre de s'habituer avant la rentrée de septembre, de profiter des vacances pour être très proches d'eux en cas de question ou de crainte exprimée ; mais à tes paroles, mon poids s'allège d'un coup ! Je crois que 15 jours avant la rentrée, ça suffit bien assez comme ça...autant leur accorder un peu d'insouciance encore. J'avoue qu'il y avait une raison égoïste (et pas vraiment morale !) à leur annoncer ça encore plus tôt : dans ma tête, le dire aux enfants, c'était atteindre le point de non-retour de la séparation concrète, car à ce moment, le couple seul n'est plus concerné par sa cuisine interne. Or, je me méfie un peu de moi à certains moments où je m'amollis encore -mais de moins en moins- dans l'illusion d'un retour possible, comme je l'ai raconté ici il y a dix jours (pour me prendre un mur, évidemment, et énoncer des paroles auxquelles je ne crois même plus à un conjoint qui n'a plus rien envie d'entendre). Cette situation dure depuis si longtemps maintenant que j'ai envie d'en finir vite, qu'il y ait grande clarté pour tous et de ne plus être dans ce "machin" où on joue un peu la comédie de la vie familiale pas trop abîmée malgré tout. Illustration aujourd'hui encore : je vais le voir exprès pour le relancer sur le "quand" on parle aux enfants ; il me répond qu'on se met d'accord pour ça ce soir après avoir réglé des détails de calendrier, histoire d'être clair si les enfants nous demandent des précisions. Et là, je lui sors : "C'est moche d'en arriver là pour les enfants ; on n'a même pas été capables pour eux de rechercher l'entente ; enfin, ce n'est pas faute de t'avoir tendu des perches dans ce sens et d'avoir patienté." Of course, l'ex se courrouce, éclate comme un pop-corn, se sentant accusé à juste titre d'être l'instigateur à lui seul de notre déréliction de couple, réponse étayée de gentillesses et de borborygmes semblant être des mots restés étranglés dans la gorge (autant en rire !) ; à la fin, j'ai rebondi sur l'occasion qui était trop belle pour le traiter de grand immature, de frigide de la communication, de petit enfant resté au stade anal ou oral (je sais plus trop si j'ai été correcte au niveau théorique dans ma diatribe puisqu'elle était en flux continu et incontrôlé) et je l'ai laissé en plan.Une heure après, je m'aperçois du comico-tragique de la tournure des choses et je me dis " faut vraiment qu'on mette un point final à ce merdier."Et puis, je tombe sur tes mots, ma chère Paige : alors, haut les nerfs pendant une semaine ! Bises. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paige Posté(e) le 8 août 2017 Partager Posté(e) le 8 août 2017 Coucou NoraL, Mais ouiiiiiiiiiiii, on est des êtres humains, on a un égo, et oui parfois on l'écoute lui, on se laisse aller à nos faiblesses humaines, qui, parait-il, ont à la fois séduit et exaspéré les dieux grecs :lol: dans une situation aussi "traumatisante" que celle que tu vis, il faut (à mon avis) essayer de distinguer, l'important de l'anecdotique. l'important est le fait d'avoir acté une fois pour toutes la séparation. l'important est de vous être mis d'accord une fois pour toutes, sur la garde des enfants, l'intendance pratique de la vie quotidienne. ENSUITE, il est bien évident qu'un jour ou l'autre vous le direz aux enfants ;) de toutes les façons ;) donc oui en effet, ça ne me semble pas "grave" que ce soit aujourd'hui ou demain, comme ça ne me semble pas "grave" que oui, tu te donnes encore qques jours de déni conscient (si le terme a un sens^^) pour amortir le moment très désagréable que tu vas vivre...non seulement ça ne me parait pas grave, mais je me demande même si qque part on n'en a pas ....besoin...l'être humain est une machine complexe, et il peut avoir très bien intégré avec son cerveau une chose, et que pour autant, ses habitudes, son "coeur", eux, ne l'aient pas fait j'en parle souvent sur le forum, ma tante est morte "dans mes bras" (comme on dit) en septembre 2012, et bien encore maintenant, je me surprends, oh, 1/4 de millisecondes, à me dire "roh faut que je l'appelle pour lui raconter ça on va bien rigoler"...et pourtant je SAIS parfaitement qu'elle est morte, je ne vis pas dans le déni de sa mort, mais...mes 41 ans de vie avec elle, mon corps, mon coeur, ne les ont pas oubliés et ont toujours un petit retard sur ma "tête" pour prendre en compte cette information: elle est morte. et donc parfois oui, quand j'ai ce genre de "pulsion" (qui encore une fois est totalement invisible, par exemple, je ne m'empare pas du tout du téléphone hein, c'est juste une "vision" ) je mets tjs un petit moment à m'en remettre, car c'est comme si la réalité de la mort devait à chaque fois, se faire et j'ai BESOIN de ce moment...ce moment ne fait de mal à personne, et me fais juste beaucoup de bien à moi, il participe, je crois, activement, à mon deuil tout comme je crois que les petits jours de repos que tu "glânes", les disputes que tu provoques avec ton ex, font partie de ces "moments" nécessaires (et donc que tu te crées) pour intégrer une réalité, que ta tête a très bien compris merci, mais que tout le reste de ton être a beaucoup de mal à intégrer. tu m'aurais dit "il n'en a pas parlé aux enfants, je suis sûre qu'au fond de lui il ne veut pas divorcer" je ne te dirai pas la même chose, mais tu m'as l'air bien lucide NoraL, comment désapprouver le fait que tu essaies de rendre la pilule moins difficile à avaler? Courage à toi! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albane06 Posté(e) le 8 août 2017 Partager Posté(e) le 8 août 2017 Paige est notre ange tutélaire... il y a tant d'humaine sagesse dans ses propos que je n'ai rien à ajouter. Courage NoraL Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paige Posté(e) le 8 août 2017 Partager Posté(e) le 8 août 2017 [quote=Albane06 post_id=1250828 time=1502181801 user_id=37268] Paige est notre [b]ange tutélaire[/b]... il y a tant d'humaine sagesse dans ses propos que je n'ai rien à ajouter. Courage NoraL [/quote] :lol: :lol: oh oui, au moins! :lol: :lol: Merci Albane <3<3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 8 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 8 août 2017 Oui, Albane, tout à fait d'accord avec toi à propos de Paige. Et d'ailleurs, je voudrais faire un gros bisou (virtuel) à cette solidarité féminine que je trouve sur mon fil : Paige, Albane, Carrie, Elieza, Daenyan, Priscilla. Sur ce forum comme dans la vie de tous les jours, j'ai re-découvert cet aspect merveilleux où , vivant la même chose ou pas, on finit par se comprendre intimement et se donner du courage dans cette quête d'indépendance qui est encore la nôtre. Oui, Paige, mille fois d'accord avec toi : tant que le processus de détachement n'a pas été incorporé (et pas seulement mentalisé), il se rejoue dans le retour du même ; et effectivement, il ne faut pas se mettre dans un rôle où l'on se dépossède complètement et artificiellement de ses réflexes, car ils ont aussi leur fonction d'acceptation de l'humaine condition, à condition qu'ils ne nous fassent pas quitter le principe de réalité dans l'espoir vain de ce qui ne peut renaître : dans le deuil -comme tu le racontes au sujet de ta tante de manière si touchante- (il n'est pas rare que certaines personnes ayant perdu un proche maintiennent un rituel qui les reliaient, tout en sachant pertinemment que la personne n'est plus là), dans la séparation : de temps à autre, on revient sur les "lieux" du crime, histoire de vérifier qu'il a bien eu lieu ! Mille fois oui dans le fait de distinguer l'indulgence envers soi et la complaisance envers sa souffrance : c'est subtil mais ça se met en place...et aussi grâce à toi, aux autres copines du forum...grâce au temps et à toutes ces étapes qui finalement deviennent initiatiques. Re-bisous. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elieza Posté(e) le 8 août 2017 Partager Posté(e) le 8 août 2017 Merci Nora! Et plein de courage dans tout ce qui t'attends, même si je suis sûre que tu vas t'en sortir comme une cheffe. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 8 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 8 août 2017 Elieza, merci (au fait, dans la girls team remerciée plus haut, j'ai oublié de citer Oph : pardon). Suis-je dans un de ces jours euphoriques où tout semble plus léger ? Peut-être, mais je me sens bien mieux depuis que j'ai commencé à écrire ici, c'est un fait ; j'avance doucement vers l'envie de prendre ma vie en main et je suis sûre et certaine que j'avance plus vite que si j'étais seule dans mon coin à le faire, sans interaction avec vous toutes. Ecrire ici, lire ce que toi et les autres partagent avec moi, ces allers-retours entre le déroulement du quotidien et la recherche des mots qui seraient les plus fidèles à ce qui se passe dans la conscience, ont un effet thérapeutique évident en plus de la sensation réconfortante d'y trouver des humains intelligents et chaleureux. En tout cas, quels que soient les aléas que la situation de rupture amène, une fois que l'envie de prendre sa vie en main est là, elle ne nous quitte plus...je ne sais pas si je gérerai comme une cheffe, mais je n'ai plus envie d'être en dessous de moi-même ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elieza Posté(e) le 8 août 2017 Partager Posté(e) le 8 août 2017 [quote=NoraL post_id=1250895 time=1502213176 user_id=39043] En tout cas, quels que soient les aléas que la situation de rupture amène, une fois que l'envie de prendre sa vie en main est là, elle ne nous quitte plus...je ne sais pas si je gérerai comme une cheffe, mais je n'ai plus envie d'être en dessous de moi-même ! [/quote] Et c'est l'essentiel: tu es le centre de ta vie (avec tes enfants, bien sur). Bises Nora! A très vite! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 16 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 16 août 2017 Coucou à tous, Quelques nouvelles...les yeux un peu embués... Et bien, c'est fait : les enfants sont au courant. C'était pour moi le moment le plus délicat de cette séparation ; en fait, la seule véritable raison qui m'a fait si longtemps espérer un autre dénouement. Je me suis mariée à 28 ans. Avant cette union, j'ai eu des histoires longues et moins longues, des ruptures subies et infligées, douloureuses et complètement indifférentes. Et maintenant, je dois être honnête avec moi-même : je me suis mariée avec cet homme et pas avec un autre parce qu'il m'inspirait, à 28 ans, une espèce de sécurité que mon envie d'avoir des enfants réclamait après des années de vadrouille affective. Il me l'a donnée un temps, puis m'a trompée à mi-chemin, puis me l'a re-donnée avant de reprendre aujourd'hui sa liberté : il veut (je pense) incarner autre chose qu'une image de sécurité dans sa vie d'homme, mais au moins pour ses enfants, il est (et sera : je crois pouvoir l'affirmer sans me risquer) ce tronc solide. Je ne suis pas heureuse au jour d'aujourd'hui, mais des choses essentielles sont quand même à l'oeuvre et sur quoi je pourrai m'appuyer pour l'avenir : l'équité absolue de notre séparation tant au niveau de la parentalité qu'au niveau matériel ; un accord profond sur l'intérêt des enfants. Et puis, je n'ai plus peur de la solitude ni de la liberté. Une chose m'empoisonne profondément : la jeunesse envolée, la nostalgie qu'elle draine dans son sillage, et l'espèce de désenchantement concernant la nature des relations humaines. Mes enfants, donc... Ils ont réagi très différemment : mon grand nous a dit qu'il s'en doutait. Même s'il n'est évidemment pas réjoui, il sent que c'est préférable. Quant au petit (7 ans), sa réaction est un peu curieuse ; il a usé de dérision, n'a pas tout compris (il a fallu qu'on re-explique plusieurs fois et a demandé si papa ne s'en allait que pour un mois) et une fois les explications données, il a réclamé de voir un dessin-animé. Mon impression est qu'il ne réalise pas très bien tout ça. Je crains un peu le contre-coup pour lui. Il joue comme si on ne lui avait rien dit. Je ne sais pas trop quoi en penser et comment réagir. Après les avoir rassurés, mon ex voulait qu'on parle et moi, je n'avais qu'une envie, c'était de me retrouver seule et de pleurer. J'ai très peu pleuré jusqu'à présent, mais aujourd'hui, j'ai rattrapé des mois de retenue. Je savais qu'avec l'étape des enfants, l'irréversibilité de la rupture serait ancrée. Voilà, c'est acté : sur le papier, dans le quotidien distant, dans la vie familiale...et dans moins d'un mois, dans deux logements distincts. Je ne sais pas si je souffle ou je suffoque, un peu les deux. Je me sens coupable aussi et surtout ; coupable de me sentir soulagée en infligeant une mauvaise nouvelle à mes enfants ; car oui, je me sens libérée de tous ces mois où je n'ai été qu'une mère et pas une femme, de cette période où j'ai cru bien faire en maintenant les apparences d'un couple et d'une cohabitation difficile, pour eux d'abord. Je n'ose plus être heureuse ; j'ai la sensation que je n'en ai pas moralement le droit. Allez, encore une larme et je me prends un bain chaud... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paige Posté(e) le 16 août 2017 Partager Posté(e) le 16 août 2017 Bonjour Nora Tu es très courageuse et très lucide...bien sûr que c'est horriblement triste, la seule chose à se dire est que cette tristesse terrible, terrifiante du jour est le passage obligé vers un meilleur, puisque on n'a pas le choix de "retour en arrière" ou de "modification de la réalité". Je ne commenterai pas plus car je n'ai rien à ajouter à ton message et à part de soutien, je crois que tu n'as besoin de rien d'autre :) Pour t'aider, je rebondis juste là dessus [quote]Quant au petit (7 ans), sa réaction est un peu curieuse ; il a usé de dérision, n'a pas tout compris (il a fallu qu'on re-explique plusieurs fois et a demandé si papa ne s'en allait que pour un mois) et une fois les explications données, il a réclamé de voir un dessin-animé. Mon impression est qu'il ne réalise pas très bien tout ça. Je crains un peu le contre-coup pour lui. Il joue comme si on ne lui avait rien dit. Je ne sais pas trop quoi en penser et comment réagir.[/quote] Mon père est mort quand j'avais 5 ans, ma mère me l'a annoncé et il parait (je ne m'en rappelle plus) que 5 min après je jouais avec mes poupées tout à fait "normalement" sans avoir commenté l'annonce...ma mère raconte tjs que ça lui a fait très "drôle", comme ça lui a fait très "drôle" quand qques jours plus tard, en mangeant du vermicelle et en triant les pâtes de la soupe j'aurai dit "ben au moins maintenant on peut manger notre vermicelle comme on veut ah ah ah" je te laisse imaginer la tête de ma mère :? les enfants n'ont pas la notion de "temps" et de "définitif" des adultes, et ils n'ont pas non plus l'inhibition des adultes...j'ai lu quelque part que le souci premier d'un tout petit enfant est de savoir s'il aura tjs qqu'un pour s'occuper de lui (logement, nourriture), que le reste, tout le reste, passe au 2nd plan. Dans un 1er temps. Mais ça travaille bien sûr, et à 46 ans, je n'ai toujours pas complètement fait le deuil de mon papa mort l'autre chose aussi que j'ai bcp lu est qu'il ne faut pas anticiper les questions des enfants. Par exemple, quand un enfant demande "comment on fait les bébés?" il demande une explication succincte et claire sur comment on fait les bébés, pas une explication sur l'amour, les relations sexuelles, etc...et c'est assez difficile en fait, concrètement, de répondre à la question et QUE à la question, car notre esprit d'adulte interprète forcément. L'enfant fait comme ce que tu décris, il prend l'information, puis va jouer mine de rien, et pendant que tu râperas les carottes râpées dans 2 jours il te dira "papa nous aime toujours?" sans que tu n'ais rien vu venir ;) montre toi présente, mais pas invasive. Ta présence suffira à le rassurer, et il te posera les questions qu'il voudra, quand il sera prêt à entendre la réponse :) les enfants ont un instinct bien plus au point que le nôtre en ce qui concerne cette notion.... Courage Nora, courage! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Anna79 Posté(e) le 16 août 2017 Partager Posté(e) le 16 août 2017 Courage Nora, Il fallait en passer par là tu le sais. Et laisse sortir les larmes, cela fait du bien de décharger. J'aurais aimé trouver les mots pour te soulager un peu mais ils seraient inutiles et tellement faibles et que malheureusement cette tristesse est nécessaire pour avancer. Demain est un autre jour. Pour les enfants, chez moi c'était pareil ... après quelques larmes que j'ai ressenti comme une manière d'être empathique avec moi plutôt que réelle ... leur première demande à ete de pouvoir avoir un gsm pour pouvoir communiquer avec le parent absent. Ils ont ensuite ete jouer comme si de rien n'était. Ils ont été plus inquiet de savoir qui allait garder le chien ou tel jouet que de la situation en elle-même. Pour rejoindre Paige, les questions sont arrivées plus apres au compte goûte et de manière naturelle. Je pense bien fort à toi !! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albane06 Posté(e) le 16 août 2017 Partager Posté(e) le 16 août 2017 Rien à ajouter sur ce qu'a dit Paige. Ton dernier saura te poser les questions nécessaires quand il en éprouvera le besoin. Mon fils a voulu rapidement savoir où il allait vivre avec Papa pour se projeter je suppose. Et il a été joué. Il avait 4 ans! Il y a été avec son père deux jours plus tard. Tout semblait rouler... Bien des mois plus tard alors que je lui donnais son bain, il s'est mis à pleurer et m'a dit que j'étais vilaine car j'avais chassé son père...😲 Pour moi qui cherchait à préserver l'image du père depuis 9 mois. Je me suis pris ça dans les dents...😣. Je lui ai juste dit qu'il était injuste et qu'il se trompait. Qu'il comprendrait plus tard et que pour le moment il fallait juste mettre les faits bout à bout. En l'occurrence que je ne vivais avec personne et que ce n'était pas le cas de son père. Que je ne l'avais pas chassé, et qu'on s'était séparé de son plein gré. .... 7 ans plus tard ... il est rentré dans la cuisine et d'un air très affirmatif il m'a dit papa t'a trompé c'est pour ça que vous vous êtes séparé. Je lui ai encore une fois dit, on s'est séparé car on se disputait et qu'on ne s'aimait plus. Et cette fois il ma répondu oui enfin c'est quand même papa qui ne t'aimait plus. Voilà voilà... Il a su trouver les choses au moment où il était près à les comprendre. Tu verras bien comment ton fils agira Édit grillée par Anna Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 17 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 17 août 2017 Hello les filles et merci d'être passées par là pour déposer encouragements et remarques à un moment si délicat, Pour Paige : alors donc, tu as perdu ton père si jeune...ça relativise un peu sur les histoires de rupture, de divorce etc...tant qu'il n'y a pas mort d'homme après tout... Enfin, pour revenir à la réaction de l'enfant, je vois que dans tout ce que vous me racontez (Paige, Anna, Albane), les émotions sortent par touches diffuses et pas ramassées ; ça me rassure un peu car je craignais que mon p'tit s'en aille faire un bouclier anti-émotions, garde tout pour lui, laisse traîner le chagrin sans trouver le canal pour l'exprimer. Hier soir déjà, il a commencé à évoquer la situation en voyant que je n'avais pas un moral extravagant ; il a observé que j'étais triste et m'a demandé pourquoi. J'ai répondu simplement et directement qu'annoncer un divorce n'était pas un plaisir. Il m' a dit que lui aussi était un peu triste mais que c'était pas si grave ! Du coup, c'est moi qui ai eu l'impression d'être la gosse et lui le parent bienveillant ! Albane : j'ai souvent entendu dire que les enfants de divorcés osaient davantage exprimer de reproches à leur mère qu'à leur père, que la maman s'en prenait parfois plein la figure. Je me rappelle de ce fait complètement injuste, quand il y a huit ans, alors que mon mari me trompait et que je lui avais demandé d'habiter ailleurs, mon fils m'avait dit : "moi, maman, je ne veux pas que tu amènes un autre papa à la maison." Le monde à l'envers ! Ouais...en tout cas, c'est pas une partie de plaisir et y'a pas de machine à effacer la réalité, comme tu le dis Paige. Et oui, Anna, j'espère que mes demains seront un peu plus vaillants qu'aujourd'hui. J'ai pleuré tout mon soul hier : trop de tensions, d'émotions contenues, de nécessité de tenir et d'avancer vers la concrétisation de la séparation. Voilà, pour moi l'essentiel est fait et maintenant, j'ai besoin de me reposer et de ne pas contrarier mon chagrin. Je m'accorde encore une journée sans trop de contraintes et demain, je vais essayer d'arrêter le tabac dont j'ai abusé ces derniers temps, d'aller nager avec mes loulous, de me refaire un peu une santé physique. Quant à l'ex, il est venu hier soir se préoccuper de moi. C'est la première fois que je n'ai pas voulu lui répondre, lui parler. C'était mon chagrin et j'ai senti pour la première fois de ma vie, que je ne voulais plus qu'il ait la moindre prise sur mes émotions, que l'élan du partage entre nous était définitivement rompu. Quelque chose en moi s'est clarifié avec ce nouveau choc : il ne peut plus être à le fois le mal et le remède pour moi. Avant, j'espérais toujours qu'il vienne calmer la douleur dont notre relation était à l'origine. Je vous fais plein de bisous, et encore mille mercis : vous n'imaginez pas à quel point vos interventions me font du bien. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albane06 Posté(e) le 17 août 2017 Partager Posté(e) le 17 août 2017 [quote]: il ne peut plus être à le fois le mal et le remède pour moi [/quote] C'est très important ce que tu viens d'écrire et je pense que ça recoupe ce que tu écrivais sur le sentiment amoureux. L'amour c'est souvent deux névroses qui se complètent. Et comme le dit toujours Paige tous les chemins nous ramènent à notre névrose. C'est beaucoup de travail sur soi pour ne pas rechercher ce genre de rapports. Courage Noral Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Daenyan Posté(e) le 17 août 2017 Partager Posté(e) le 17 août 2017 Bon courage Noral ! Tu es courageuse et tu regardes les choses en face. Tu vas rebondir. Je sais que quand on est en plein milieu de la tourmente, on pense qu'on ne s'en sortira jamais. Mais si. Ca passe. Avec de l'acceptation, avec de la foi en ses propres ressources. Je te sens enfin lâcher davantage prise, mieux accepter cette séparation. On sent que tu t'inquiètes de l'avenir, c'est que déjà, tu t'interroges moins sur le passé. Et c'est une bonne chose. L'avenir, tu verras bien ce qu'il te réserve, mais il sera fonction de ce que tu choisis de faire au présent. Accepte ta peine pour ce qu'elle est, fait ton deuil pour te construire une nouvelle vie. Tu as tout à fait raison quand tu dis qu'il ne peut pas être le mal et le remède. Laisse lui le fardeau de la culpabilité. Maintenant, il faut te chouchouter, te soigner, panser les plaies de ton coeur. Sois un peu égoïste pour une fois. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 17 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 17 août 2017 Tu as tout à fait raison, Albane, de me renvoyer à ce que je disais sur le sentiment amoureux ; et c'est l'expérience, c'est la vie et seulement elle qui peut nous mettre en contradiction avec ce que nous pensions fermement. J'avais parfaitement conscience qu'il fallait que je cesse ce schéma névrotique où je cherchais une sécurité, la sensation que l'autre me faisait vivre quelque chose de mauvais pour moi mais qu'il pouvait m'alléger de la souffrance qu'il générait (ça résume une grosse partie de mon histoire avec mon ex) ; alors oui, Daenyan, je suis sans doute fatiguée de porter sa propre culpabilité. Sans l'étape douloureuse de l'annonce aux enfants, je ne l'aurais pas vraiment senti. Tant que je me sentais cette mission de les protéger de nous deux et non pas de les protéger simplement des risques généraux de la vie (mon rôle de mère, quoi), je n'arrivais pas à lâcher prise. C'est pourquoi je redoutais cette étape, mais l'attendais aussi car je sentais qu'elle finirait par me libérer...me permettre de vivre mon chagrin, de ne plus jouer un rôle, de ne plus endosser seule la faillite du couple vis à vis d'eux. La chose est partagée, tout comme le reste maintenant. C'est bizarre de dire que c'est l'expression du chagrin qui me libère, mais c'est le cas. Ce n'est pas une sortie entre copines, ni des vacances au bord de la mer, ni la rencontre avec un autre homme qui m'auront soulagée : non, c'est le simple fait de pouvoir pleurer, d'être triste et de n'avoir pas à faire "comme si", de pouvoir traîner une journée sans me sentir coupable et de remettre à demain, parce que j'en ai envie et besoin, les actions pour les enfants et moi-même. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albane06 Posté(e) le 18 août 2017 Partager Posté(e) le 18 août 2017 Alors ce moral? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 18 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 18 août 2017 Hello Albane, Ah le moral...forcément un peu fluctuant mais moins tourmenté...quelques pincements au coeur, bien sûr (par exemple, mon petit gars qui me dit aujourd'hui qu'il ressent un peu de tristesse), quelques souvenirs qui rôdent comme des chacals (il faut dire qu'hier et avant-hier, je les ai bien tous laissés remonter). Et puis, aujourd'hui, j'ai recommencé à me fixer des objectifs (diminuer drastiquement le tabac, nager, passer un bon moment avec mes enfants, lire tranquillement...j'adore lire, faire une sieste : j'ai un peu morflé physiquement et il faut que je me retape). Je n'ai toujours pas envie de parler à mon ex, sauf des choses quotidiennes. Pas envie de jouer la carte de l'amitié, pas envie de renoncer à mon état d'âme pour lui adoucir la vie : ça m'énerverait de lui rendre ce service de minimiser l'impact que tout ça a sur moi, sur notre famille. Mes enfants ne réagissent pas trop mal, et ça m'aide beaucoup pour enfin être légère avec eux. Donc, c'est encore un peu frais tout ça, mais je sens qu'un truc décisif s'est joué dans ma tête et qui m'aide beaucoup. Il faudra encore quelques couches de temps et surmonter ensuite le déménagement de mon ex, la mise en place de la garde alternée. C'est pas fini, mais en gros, cela me semble moins dramatique qu'il y a encore un mois. Et toi Albane, comment vas-tu ? As-tu posté ton histoire et si oui, dans quelle rubrique ? Belle soirée ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Anna79 Posté(e) le 19 août 2017 Partager Posté(e) le 19 août 2017 Coucou, Comment vas-tu ? J'ai loupé l'info quand est-ce que ton ex va déménager ? Juste un petit mot pour te dire que je me retrouve dans ce que tu écris ... meme si je trouve que tu as beaucoup plus de maturité que moi à la même époque. Tu arrives à faire front d'une manière incroyable meme quand le moral est moins bon ! À très vite ! Et tiens bon pour les objectifs !! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albane06 Posté(e) le 19 août 2017 Partager Posté(e) le 19 août 2017 Bonjour Noral, Comme me l'a dit Paige en son temps... une fois que tu as accepté et que tes yeux sont décillés.... il y a des hauts et des bas... Mais tu ne reviens pas en arrière. Tu vas avancer à ton rythme avec des hauts et des bas... Mais tu vas garder les yeux bien ouverts. Ce fameux déclic va te permettre de continuer. Tu dois prendre soin de toi... Quand tu auras le temps et si tu as envie... parle moi de tes lectures, je suis une grosse lectrice moi même 😁. On peut papoter sur le sujet. Pour ce qui est de mon histoire, mon divorce c'était il y a ouh là.... 2008... quant à celle qui m'a ramènée ici, ça ne vaut pas la peine de l'exhumer des bas fonds du forums. Ça s'apelle libérée... délivrée Et si tu veux vraiment aller voir... tu as un bon résumé aurour de la page 25 avec l'édifiante histoire de Choupinet... Mais aujourd'hui... Je vais bien... Je n'ai pas encore envie de rouvrir mon univers et de faire de nouvelles concessions... réapprendre un autre... Mais je croque dans les fruits qui me tentent sans scrupule. Je dois me méfier de moi, de mon attirance pour les chiens perdus. Et comme pour le moment je ne vois pas autour de moi de personnes qui ne sont pas toxiques pour moi...je reste gentiment sur mon quant à moi. Courage Noral Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 19 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 19 août 2017 Hello la girls team of the forum, Anna : mon ex doit déménager en septembre...mais quelques travaux préalables s'imposent avant l'installation. Disons, mi-septembre. Quant à faire front...crois-moi, en un an, j'ai été exactement comme tout le monde : sidération, espérance inouïe, état larvesque, ressaisissement brutal mais sur une durée de un ou deux jours, acceptation, révolte, re-acceptation, énervements, déprime, et puis...un peu plus de constance, un peu plus de lucidité, un peu plus d'action et moins de passivité...l'intégrale du deuil, quoi. Faut bien que ça remonte un jour ! Un an, Anna, un an pour arriver à revoir un peu de lumière : tout comme toi, ni plus ni moins. Et pour ma part, ce n'est pas encore fini, techniquement parlant. Ca ne fait même que commencer. Je pense que je vais encore morfler...Et pour toi, j'espère que cette année signera le commencement d'un nouveau chapitre...un chapitre de vie amoureuse, peut-être...(je crois que tu as dit que tu étais prête pour ça, sur ton fil). Albane : Oui, je sais que je ne vais pas aller mieux de façon linéaire, qu'il y aura des coups de mou. Et comme tu le dis, même les baisses de moral ne me donneront plus envie de retourner là d'où je viens. Si bien que, vraiment, au fond de moi, je sens que je ne retournerai pas à la vie de couple classique. 17 ans, j'ai donné ! Du coup, je comprends parfaitement tes butinages, cette légèreté qui ne réclame pas qu'on s'engage corps et âme...car on sait les plumes qu'on pourrait laisser dans pareille configuration. Et je comprends ce que tu dis sur les chiens perdus...y'en a un paquet en plus ! Je n'ai plus l'énergie pour comprendre la gent masculine tant et si bien qu'une amie me taquinant, m'a dit que j'allais devenir lesbienne ! J'irai lire ton histoire. Et nous évoquerons nos lectures avec plaisir ! En ce moment, je lis "Un endroit où aller" de R.Penn Warren, un auteur américain contemporain de Faulkner, du Sud américain comme lui, moins connu et injustement moins connu que lui, mais à l'écriture aussi puissante que lui. C'est magnifique. Grosses bises à vous toutes les copines ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 22 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 22 août 2017 Bonjour à toutes! J'ai lu ton fil, Albane : je m'y suis amusée parce que les échanges y étaient piquants. Outre l'agréable, j'y ai trouvé l'utile. L'impression qu'on n'échappe pas jamais aux complications de l'amour. Je suis bien trop imprégnée de littérature et de ma propre expérience, pour voir l'amour autrement que comme une sorte de malentendu (la séduction, les stratégies conscientes ou inconscientes, les enjeux narcissiques etc...) qui se lève peu à peu, se dévoile pour ce qu'il est : et soit on le surmonte en acceptant une part de démystification pour repartir sur la nouvelle mystification du "on a surmonté, on s'est compris" , soit on ne supporte pas cette fiction et on se cherche un autre scénario. "Un amour de Swann", "Anna Karénine", "Madame Bovary", les tragédies raciniennes, le pessimisme de Molière dans "L'école des femmes", "Le misanthrope"...toute cette bonne littérature où l'amour naît de multiples confusions (amour et amour-propre, la chair et l'esprit...) et s'achève dans la vérité de n'être qu'un besoin à l'oeuvre... Quand les passions sont, chez les deux individus formant le couple, à l'équilibre, c'est un petit miracle. Juste ce qu'il faut pour éprouver désir et amour, pas trop non plus pour éviter les débordements...ceux-là devraient bénir la vie chaque jour : ils ne connaissent pas leur bonheur ! C'est beaucoup de travail sur soi et beaucoup d'attention portée à l'autre...et il faut être au même niveau d'attente, en plus ! Ce qui arrive, mais qui n'est pas fréquent. On peut y arriver, tu y arriveras Albane, (et peut-être un jour aurais-je envie d'y arriver à nouveau), mais je te rejoins dans l'idée qu'il ne faut pas s'épuiser dans cette recherche, se consumer l'âme avec des Choupinet polytraumatisés, mais de fait n'aimant qu'une personne : leur maman. Je sais bien qu'il ne faut pas faire de sexisme non plus, qu'il existe des hommes très fréquentables ; mais ce que j'ai vu de l'orgueil viril, outre mon mariage, rend les choses compliquées, pour moi en tout cas ; ce qui, je pense, me fera tendre vers un schéma de vie plus léger à l'avenir, tout comme toi : oui à l'amitié amoureuse, non au psychodrame ! Ne plus s'attirer ce que nous fait du mal, ne plus être la sauveteuse, la maman de substitution, le repère des âmes perdues, une sécurité que nous donnons pour avoir le reste...ce reste qui ne vient pas, d'ailleurs...On avance un peu plus seules, peut-être, mais comme le disait le grand Shakespeare, mieux vaut être pendue que mal marié ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elieza Posté(e) le 22 août 2017 Partager Posté(e) le 22 août 2017 Un peu plus seules, ou tellement plus grandes? ;) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 22 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 22 août 2017 Ah Elieza...Je te répondrais honnêtement que j'aurais préféré éviter ce "ou", cette alternative entre la solitude et l'acquisition d'une plus grande maturité ; j'aurais bien aimé triompher à deux de nos impasses respectives, continuer le roman par un beau rebondissement plutôt que de l'achever comme Swann en disant de l'autre qu'il m'a fait gâcher des années de ma vie, qu'il n'était pas mon genre ! Guérison, me dira-t-on, guérison peut-être, mais la lucidité se paie cher. Tant qu'Oedipe ne connaît pas son destin, il est roi, époux et père. Quand il découvre la vérité, il se crève les yeux et s'en va mendier sur les chemins...L'illusion le maintenait heureux, la vérité ne lui garantit plus rien. Etre seul mais dans le vrai ou être heureux dans une illusion nécessaire ? Je n'ai pas la prétention de répondre à cette vaste question ! :-) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albane06 Posté(e) le 22 août 2017 Partager Posté(e) le 22 août 2017 [quote=Elieza78 post_id=1252592 time=1503394007 user_id=14891] Un peu plus seules, ou tellement plus grandes? ;) [/quote] Grande question Eliéza Noral j'aurai tant à dire et à répondre et si peu de temps...tes lectures font parties de mon socle et tes réflexions j'ai très envie d'y répondre. Mais là... on vient de me coller 30 rapports de stage à lire et annoter... ça ne vaut pad tolstoï mais me rapporte plus... alors! Je vais être un peu brève alors que j'aurai tant de choses à dire. Je n'en disconviens pas et suis d'accord avec moi même 😂 Je suis certaine que nous avons plein de choses à nous dire Noral. Je te contacte en mp😉 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albane06 Posté(e) le 22 août 2017 Partager Posté(e) le 22 août 2017 (modifié) Mais oedipe trouve alors sa fille qui devient son bâton de vieillesse. Oui elle finit mal la miss mais vaut il mieux mourir en accomplissant son devoir que vivre avec ses compromissions... autre débat. La perte est aussi le chemin pour se trouver et ensuite mieux partager... à ce jour, j'avoue la solitude agrémentée me va bien mais j'ai bien conscience de mon envie de partage... Mais plus au prix de compromissions ou de mon aveuglement. En tout cas courage Modifié le 22 août 2017 par Albane06 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albane06 Posté(e) le 22 août 2017 Partager Posté(e) le 22 août 2017 (modifié) Tu sais il est normal quand on se sépare de relire Proust tolstoï ou flaubert Si tu analyses bien chacune des histoires dont tu parles portent leur fin en leur prémices. Swann n'aime pas Odette pour ce qu'elle est... il aime une idée et quelque part il se marie par rejet de son milieu et dans l'espoir qu'odette lui soit infiniment reconnaissante. Anna karenine est tout le contraire d'odette... elle sacrifie tout à sa passion. Confondant passion et amour karenine aime sa femme probablement plus que vronski... Mais ... Quant à Emma... son désoeuvrement la jette de bras en bras sans jamais.eprouver autre chose que le plaisir de succomber...et l'impression d'exister dans le désir de l'autre. Elle n'aime pas... Charles oui... C'est amusant que tu aies cité ces livres où finalement ce sont les hommes qui aiment des femmes qui ne savent pas aimer et qui pour deux d'entre elles confondent amour et passion, et prennent l'aventure et la transgression comme paliatif à leur désoeuvrement. Excuse moi cette aparté? Tu travailles? Tu as bien raison de relire les classiques Quand je me suis séparée du père de mon fils Racine et Molière ont plus fait pour moi que mon psy. J'ai trouvé dans berenice et andromaque des ressources inespérées un écho personnel... Et dans Molière la force de survivre. Courage courage Modifié le 22 août 2017 par Albane06 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elieza Posté(e) le 22 août 2017 Partager Posté(e) le 22 août 2017 Je ne saurais que trop vous conseiller la lecture, si ce n'est déja fait, de "Femmes qui dansent avec les loups", de Clarissa Pinkola Estés. Il m'a été offert quand je me suis séparée de mon mari en 2009, par une collègue prof de philo, qui en connaissait pas ma situation personnelle mais avait "senti" quelque chose en moi. Et effectivement, ce livre m'a non seulement parlé, mais beaucoup aidé. Bises les filles! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 22 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 22 août 2017 Coucou les filles ! Tout à fait d'accord avec toi, Albane : le début raconte toujours la fin, comme toutes nos histoires d'une certaine façon ! Et encore d'accord avec toi pour affirmer que Molière est le meilleur psychologue qui soit. Il est vrai que les romans que j'ai cités ne présentent pas des couples symétriques : soit des femmes perdues par leurs passions (Emma, Anna K) avec des maris conformistes, soit un homme (Swann) qui a quasiment transfiguré la femme par l'art pour l'aimer. Dans tous les cas, le mariage révèle la distorsion, et dans tous les cas, la passion est tragique (je ne parle même pas des pièces de Racine). Il ne faut peut-être pas trop lire ces histoires quand on est en rupture. Je n'ai pas le temps de développer, là tout de suite, mais je reviens après. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 22 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 22 août 2017 Me revoilà ! Quant à ce malheureux Oedipe, il n'aurait pas aimé, pas été roi, pas été père s'il avait connu la vérité plus tôt. Il n'aurait connu que la fatalité du destin qui l'aurait paralysé de toute action. De même que si nous avions connu l'issue de nos vies de couple plus tôt, nous ne les aurions peut-être pas engagées, peut-être même que nous n'aurions pas eu d'enfant...et nous aurons beau prévenir nos enfants sur les erreurs qu'il ne faut pas commettre, qu'ils en commettront à leur tour. Ne pas recommencer nos erreurs pour être dans la vérité, c'est accepter la douleur de fermer les yeux sur la vie, comme Oedipe qui se crève les yeux et se condamne à ne plus évoluer que dans une vérité faite de misère...et encore, il a bien de la chance d'être accompagné d'Antigone et d'Ismène ! Ce que je veux dire, c'est qu'à la fin, je comprends le héros de Huysmans, Durtal dans "En route" qui abandonne sa vie de dandy parisien, d'esthète libertin pour gagner le silence d'un monastère, la mystique des moines trappistes, cette ascèse du corps pour atteindre les sommets de la spiritualité. Pour ma part, je suis heureuse d'avoir aimé, d'avoir été aimée et d'avoir eu deux beaux enfants, même si au bout, je n'ai pas réussi à traverser la tempête avec celui qui a commencé avec moi la traversée. J'aurais bien aimé que nos efforts fussent récompensés par le renforcement de l'amour, un amour fait de plus de compréhension, de partage et de douceur. Pour y croire à nouveau, il faut aussi avoir la petite dose de folie où l'on ne se pose pas trop de questions, où l'on se méfie pas trop de soi et de l'autre, où l'on n'a pas été désillusionné vingt fois...Je n'ai pas les yeux crevés mais au moins un oeil bien poché. C'est pourquoi je comprends ce que tu dis de "ta solitude agrémentée", ma chère Albane. Une fois qu'on a surmonté une rupture, si toutefois il nous est donné de la surmonter vraiment, il nous reste le choix de recommencer à prendre le risque d'aimer et d'échouer, ou de renoncer un peu sans se priver de l'amitié, et de quelques élans charnels...Alceste, lui, renonce à tout. Sans aller jusque là, car je crois malgré tout à certaines formes de fraternité humaine, je préfère m'éviter à l'avenir les situations à risque où je sais pertinemment que je me retrouverai aussi faible et démunie qu'un nourrisson ! Pour le courage, j'essaie d'en avoir ; j'ai encore des espèces d'angoisse panique, des pics d'anxiété où je me sens plantée dans le décor, où le silence des espaces infinis m'effraie comme dirait notre bon Pascal, mais ça passe ; j'arrive mieux à me concentrer sur autre chose quand ça survient. Je me repose plus aussi depuis que les enfants sont mis au parfum. En fait, j'ai remarqué que l'alternance d'activité (quelle qu'elle soit)/repos, rêverie, solitude, m'aidait. Et bien sûr, Albane, envoie-moi un MP si tu le souhaites ! Elieza : je prends bien note de la référence Je ne manquerai pas d'en faire la lecture ! Grosse bises les filles ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Paige Posté(e) le 23 août 2017 Partager Posté(e) le 23 août 2017 Coucou les filles! [quote="NoraL"]Juste ce qu'il faut pour éprouver désir et amour, pas trop non plus pour éviter les débordements...ceux-là devraient bénir la vie chaque jour : ils ne connaissent pas leur bonheur ! [/quote] Si si, je pense qu'ils le connaissent ;) surtout quand ce n'était pas gagné au départ, surtout quand on s'est tapé la tête contre les relations bancales (amicales ou amoureuses) un certain nombre de fois, quand enfin la paix arrive SANS faire fuir l'affection, si, on apprécie notre "bonheur" , je crois :) Après la vie contient malheureusement d'autres données que celle-là pour mériter être "bénie" chaque jour, faut pas qu'elle en demande trop la vie non plus hein?!! :lol: [quote]Ce que je veux dire, c'est qu'à la fin, je comprends le héros de Huysmans, Durtal dans "En route" qui abandonne sa vie de dandy parisien, d'esthète libertin pour gagner le silence d'un monastère, la mystique des moines trappistes, cette ascèse du corps pour atteindre les sommets de la spiritualité.[/quote] Parce que, pour le moment, ta paix est incompatible avec le sentiment amoureux. Ca me semble tout à fait normal, ça me semble un passage obligé même, mais ça ne durera pas, tout simplement parce que comme m'a dit mon psy un jour "l'être humain est capable de s'attacher à une lampe de bureau s'il n'a pas d'autres humains en face de lui" :lol: ben oui ! un jour ou l'autre, tu t'attacheras à nouveau, et c'est là qu'il faudra veiller à ce que cet attachement ne te "mange" pas, et qu'il soit un élément de plus à ta paix intérieur et non un élément "dérangeant" :) Sur la mise en couple "traditionnel", je vous rejoins tout à fait, si la vie faisait que je me retrouve célibataire demain, je ne ferai pas une croix (croix intellectuelle du moins) sur un nouvel attachement mais une croix bien définitive sur la vie commune: s'habituer à 46 ans à des nouvelles odeurs de pied, de pets, des nouveaux ronflements, petites manies OU à l'inverse, faire attention à mes pets, mes ronflements et mes petites manies,....non :lol: y'a un âge pour tout, on a eu l'âge de faire ces compromis, on a eu l'âge de faire des enfants, c'est fini, maintenant on a l'âge de l'habitude de l'autre OU de la vie solitaire ;) et ce , tout à fait indépendamment des sentiments amoureux qu'on peut ressentir ! Mais j'entends bien que c'est mon avis, et beaucoup de femmes et d'hommes souffrent de la solitude physique à nos âges et aimeraient partager à nouveau un quotidien :) Des bisous! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 23 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 23 août 2017 Ah oui, la solitude physique, j'appréhende aussi un peu... (va falloir que j'investisse dans une poupée humaine !!!) Mais comme tu le dis Paige, y'a un temps pour tout : un temps pour partager pets et manies et il y a un temps pour s'empuantir tout seul, bien au chaud dans son lit ! Et puis si gros coup de cafard, y'a apparemment des tas d'options sur le net pour se réchauffer de présence humaine... Gros bisous, chères copines. P.S Au fait, Albane, ce rapport de stage à lire, pas trop indigeste au moins ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Anna79 Posté(e) le 23 août 2017 Partager Posté(e) le 23 août 2017 Vive le sex friend moi je dis ... Allez je ressors ... ;) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 23 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 23 août 2017 Ah oui Anna ? Tu en dis trop ou pas assez ! Je veux tout savoir ! Qualité et quantité ! :-) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albane06 Posté(e) le 23 août 2017 Partager Posté(e) le 23 août 2017 [quote=NoraL post_id=1252823 time=1503519511 user_id=39043] Ah oui Anna ? Tu en dis trop ou pas assez ! Je veux tout savoir ! Qualité et quantité ! :-) [/quote] Si la qualité est là... pas besoin de la quantité....en revanche si c'est du cheap... la quantité permet de pallier 😂 Bon ok je ➡ Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Anna79 Posté(e) le 24 août 2017 Partager Posté(e) le 24 août 2017 Ahhh la qualité y est mais pas toujours la quantité ... snif snif (et non parce que mr sex n'a pas de seconde cartouche mais surtout par le fait qu'il est fort occupé) C'est étrange car j'étais dans cette optique d'être la femme d'un seul homme et mr ex en a décidé autrement et ne voulant pas finir nonne... Cela va bientot faire 1 an, au détour de 2-3 soirées je savais clairement ce qu'il souhaitait. Nous nous sommes mis rapidement d'accord pour dire que c'était juste le plaisir partagé et rien d'autres au niveau engagement. Ce fut franchement une belle surprise... et j'ai pu sans arrière pensée me laisser aller. On partage quelques activités comme ciné, festivals, ... mais sans plus. Ce qui a sans doute ete le plus difficile c'est que malheureusement j'espérais une nouvelle épaule mais règle n3 du sex friend : - Le plaisir tu partageras, les soucis tu oublieras. il a été présenté comme ami aux enfants et il n'y aucun geste devant eux. C'est un ami comme Pierre, comme Sophie, ... le petit dernier aimerait que j'en sois amoureuse... et oui cela lui fait tellement plaisir de pouvoir jouer à la wii avec lui ;) Ah oui je rajouterais et c'est cela qui est le plus étrange ... c'est que je ne pourrais pas en tomber amoureuse (yep les filles j'entends les ricanements) car il y a trop de point en lui que je n'apprécie pas, qui ne colle pas avec moi et qui si j'étais en couple avec lui me ferait hurler. Ici, ça coule car c'est pas mon mr. Voila je crois que j'ai tout dit :) Miss Albane, a t'elle encore aussi un gentil mr qui lui fait du bien ? 😘 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Daenyan Posté(e) le 24 août 2017 Partager Posté(e) le 24 août 2017 En fait, c'est une bonne chose qu'il y ait autant de points négatifs, c'est un bon garde-fou pour éviter les sentiments. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 24 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 24 août 2017 Coucou Anna, Je te crois parfaitement quand tu dis ne pas être amoureuse de ton amant. Je pense qu'après un long mariage qui s'achève dans la douleur, on n'est pas immédiatement disposé aux sentiments. Et puis, il y a toujours l'ombre de l'ex qui plane dans un coin de tête. Je ne sais d'ailleurs pas comment font tous ces hommes qui, entre 40 et 50 ans, (c'est le moment le plus critique pour les couples, le moment des grandes remises en question) font pour se retrouver aussi vite en ménage, après parfois plus de 15 ans ou 20 ans de conjugalité, avec une nénette qui pourrait presque être leur fille. C'est bizarre de passer aussi vite à autre chose. Deux de mes connaissances en font les frais : une copine mariée depuis 32 ans ! dont le mari est parti du jour au lendemain pour une jeunette et l'autre, mère de 4 enfants dont le mari a envie de mener la grande vie...Ils font mal tous ces oublieux ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Daenyan Posté(e) le 24 août 2017 Partager Posté(e) le 24 août 2017 Je pense que pour ces hommes là, le cheminement du départ a commencé longtemps avant la séparation effective. Ils ont eu le temps d'y réfléchir, de peser le pour et le contre, de voir si leurs sentiments n'évoluaient pas. Toutes ces questions, ils se les sont posées avant. De ce fait, quand ils actent la séparation, ils ont déjà fait une partie du travail de deuil et de reconstruction, et ils sont justement ouverts à une nouvelle vie, à autre chose. Et nous, quand nous découvrons le mot fin, on a déjà plusieurs trains de retard sur eux. Même si la vie est comme elle est, ça fait mal car parfois, ils font tout ce cheminement sans poser les choses sur la table, sans communiquer, ne nous permettant pas d'échanger sur le sujet, de voir si la dynamique de couple peut évoluer et si on peut repartir sur de nouvelles bases. Après, la douleur est terrible car on se dit qu'on aurait pu faire plein de choses et on découvre qu'on n'a pas le droit à une nouvelle chance, qu'ils ont pris leur décision, et on comprend alors qu'ils sont vraiment partis. Quand à cette période d'âge, c'est autant une remise en question pour les couples de longue durée que pour les individus, qui se décident enfin à se poser pour évaluer si les décisions qu'ils ont prises leur conviennent, d'où cette fameuse crise de la quarantaine. Parfois, oui, on a fait des choix qui n'étaient peut-être pas les meilleurs, on n'a pas forcément choisi le bon conjoint, la bonne carrière, etc. Est-ce que ça vaut le coup de redéfinir les choses ou continue-t-on encore ainsi pendant 20 ans ? Je n'ai pas encore votre expérience de couple ou de vie, mais j'ai énormément appris sur le forum, j'ai vraiment fait évoluer ma façon d'envisager la vie de couple, voire même la vie en général, à quel point rien n'est acquis et que nous sommes les artisans de notre propre bonheur, et qu'une vie de couple épanouie, ça se construit à deux, mais qu'il ne faut pas tout miser dessus. Je ne sais pas si j'aurais la chance de fonder une famille, de construire un foyer, mais je sais que tout ce que j'ai appris ici ne l'a pas été en vain, et que je sais être heureuse seule, et que je saurais l'être accompagnée. (désolée pour la petite digression, Nora, sur ton fil). Nora, tu as pris ta rupture avec beaucoup de grâce je trouve, et tu es sur la bonne voie pour avancer dans ta vie et rebondir de plus belle. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albane06 Posté(e) le 24 août 2017 Partager Posté(e) le 24 août 2017 Tu sais Nora, Par la force des choses j'en côtoie beaucoup de ces hommes qui refont leur vie... alors une chose est certaine, dans la grande majorité des cas ce n'est pas une décision prise sur un coup...de tête, c'est une réflexion élaborée, qui les à amener à se dire que le couple qu'il formait n'était pas viable... alors oui, poulette est peut être l'élément qui permet de prendre son élan, mais ce n'est que la partie immergée, tout le reste est plus profond, le tsunami est bel et bien passé avant. Et oui Daenyan a raison il ont souvent navigué tout seul sur ces eaux troublées. Les autres se retrouvent à la croisée de leur vie, parfois parce que madame a demandé le divorce ou parce qu'ils viennent de perdre leur travail... c'est l'heure des questions existentielles, l'heure de se demander si on poursuit la route ou si on a l'illusion de tout recommencer... le temps est compté alors... Brûlant alors la chandelle par les deux bouts, ils se jettent à corps perdus dans une histoire ou une foule d'histoires... ils reproduisent le schéma et se reproduisent ;) avec l'espoir de rattraper le temps perdu... Il y a aussi ceux qui ne peuvent vivre seuls... qui s'accrochent comme une moule au premier rocher qui passe, quittent à ce que ce soit un pauvre petit galet qui n'amasse pas mousse! avec de la chance, cela va s'arrêter là et sinon... bis repetita... Ce que je dis pour les hommes, est aussi vrai pour les femmes et ça c'est plus nouveau, je le constate au fil des années... elles c'est souvent le départ des enfants le catalyseur... bien que ce ne sont pas les dernières à avoir des aventures... Nora, tu gères tout ça vraiment au mieux je t'assure... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albane06 Posté(e) le 24 août 2017 Partager Posté(e) le 24 août 2017 (modifié) [quote=Anna79 post_id=1252849 time=1503551661 user_id=35520] Miss Albane, a t'elle encore aussi un gentil mr qui lui fait du bien ? 😘 [/quote] je vais te répondre mais pas là ... ici c'est chez Nora! :D mais en résumé oui, oui... Modifié le 24 août 2017 par Albane06 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albane06 Posté(e) le 24 août 2017 Partager Posté(e) le 24 août 2017 [quote] je comprends le héros de Huysmans, Durtal dans "En route" qui abandonne sa vie de dandy parisien, d'esthète libertin pour gagner le silence d'un monastère, la mystique des moines trappistes, cette ascèse du corps pour atteindre les sommets de la spiritualité. [/quote] en fait je crois qu'à travers sa conversion c'est toujours la même chose qu'il cherche... la transcendance de l'amour... tu ne crois pas? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albane06 Posté(e) le 24 août 2017 Partager Posté(e) le 24 août 2017 j'ai commandé ton bouquin Eliéza, il m'a donné très envie Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
NoraL Posté(e) le 24 août 2017 Auteur Partager Posté(e) le 24 août 2017 Hello les filles ! Quel plaisir de venir converser avec vous ! Allez, un brin de causette pour ma pause clope et café (ce sera encore plus dur d'en finir avec ce rituel qu'avec mon ex, je vous assure !). Daenyan, je ne sais quel âge tu as, mais j'apprécie ta finesse, ta sagesse. Pour en arriver là, tu dois avoir quelque expérience, j'imagine. Oui, pas mal d'hommes et de femmes désormais, font ce cheminement bien avant d'annoncer la couleur à leur époux/épouse. Mais que veux-tu...je me sens un peu plus solidaire de ces femmes qui ont la cinquantaine bien entamée -et se retrouvent du jour au lendemain seules en prise avec un ex-mari qui les a lâchées pour une midinette- qu'avec l'ex en question qui ne se retourne pas et devient bien souvent hargneux (en plus d'être parti). Je ne dis pas que le mari en question n'a pas longuement et atrocement souffert, mais la douleur me semble quand bien même amortie par la présence de la flatteuse d'ego avec qui il se sent pousser des ailes. Je ne dis pas que dans son for intérieur, il n'a pas terriblement lutté pour son couple, mais bizarrement, la femme quittée n'y a vu que du feu, n'a reçu aucun signe d'alerte, aucune discussion mettant à plat les problèmes avec l'idée prioritaire de faire quelque chose pour sauver un couple de plusieurs décennies avec enfants. Ce que je raconte là est hyper fréquent dans ma tranche d'âge. Comme je suis un peu de la vieille école, je ne peux m'empêcher de trouver ça un peu moche, un peu triste. L'espèce de relativisation consistant à écarter tout espèce de jugement moral, me gène. Je ne parle pas de morale étriquée où l'on doit se conformer à un schéma social acceptable, non, j'évoque simplement le fait qu'humainement on ne devrait pas traiter une compagne de joies et de galères avec la légèreté d'un adolescent pré-pubère qui envoie bouler ses parents au nom de la liberté. Crois-tu qu'en 17 ans de mariage, je n'ai éprouvé ni tentation, ni envie d'envoyer mon couple sur les roses ? Bien sûr que si , tu t'en doutes. Et peut-être même que mon ex me rend un fier service avec ce divorce sur le plan de ma liberté, de mon égoïsme à convoiter mon bonheur. Mais il est une chose de renoncer à son couple (le deuil sentimental et tutti) et encore une autre de renoncer à certaines valeurs qu'on lui prêtait (la solidarité entre deux humains, l'amour jusque dans les défauts, la dimension où l'on sait que toute relation humaine mérite des efforts, des sacrifices...toutes ces choses assez ineffables qui provoquent une douleur plus grande que la perte sentimentale : c'est une sorte de cassure ontologique, de perte de foi en ce monde, un renversement de ses propres valeurs...on néglige par trop, à mon sens, cette dimension morale de la rupture en la ramenant à des considérations strictement individuelles). Albane : oui, je crois bien que les femmes s'y mettent. De toute façon, le mariage est rarement une sinécure ; s'il ne l'est pas pour les hommes, il ne l'est pas non plus pour les femmes. L'intolérance à la frustration est désormais équitablement partagée, et comme le disait Freud dans Malaise dans la civilisation : "La douleur est dorénavant le plaisir qui ne vient pas". On ne pourra pas m'empêcher de trouver que le manque d'endurance dans ces choses-là comme dans le reste (sauf dans le sport, bizarrement) constitue une perte de qualité relationnelle, d'humanité tout simplement. Le monde est assez rude ; là-dessus, je suis assez houellebecqiuenne : on est vraiment dans l'extension du domaine de la lutte... Enfin, rupture ou pas rupture, j'analysais déjà les choses peu ou prou de cette façon (dans les rapports sociaux, économiques). Mais contrairement à Houellebecq, je crois que le miracle humain existe toujours dans certaines fraternités, amitiés, la parentalité etc...et sans doute dans l'amour, à condition de rencontrer quelqu'un de pas trop contaminé par "l'ego-système" ! Là-dessus, pour finir de te répondre Albane, je suis assez platonicienne ; pour moi, il est un moment où l'amour véritable doit nous faire sentir un élan mystique. Je le vois chez les vieux couples parfois. Quand ceux-là sont laids et malades, qu'ils ne font presque plus l'amour mais qu'ils sont là, l'un pour l'autre, jusqu'au bout. C'est sans doute ce que cherche Durtal dans cette lumière mystique débarrassée des tours délicieux mais malicieux que joue notre chair. Oui, je pense qu'à travers l'amour, on quête une forme de transcendance, l'addition de deux forces pour en former une complètement énigmatique qui nous porte. C'est dur de se départir de cet idéal et pas forcément intéressant pour ma part ; la quête du plaisir et des petits moments agréables, en tout cas à moi ne suffit pas...je dirais même qu'à chaque fois, où plus jeune et pas mariée, je me suis retrouvée dans cette configuration de plaisir léger, ça m'angoissait. L'absence de lien spirituel est chez moi très anxiogène. C'est pour ça que je préférerais une solitude (et quelques bons et valables amis) que des succédanés d'extase. Et maintenant que je vois de plus en plus mon chemin se séparer de celui de mon ex, je m'aperçois, vu les changements qui se sont opérés en lui, que je ne retrouverais jamais cet aspect en sa compagnie. C'est pour cette raison que je n'insiste pas ou plus ; je ne peux renoncer à une certaine idée des échanges humains sans me perdre moi-même, sans me détester. Je ne peux pas aimer au point d'abandonner ce que je crois être bon, juste, vrai. Ce serait encore pire que la perte du couple. En tout cas, je n'ai plus de cas de conscience avec cette rupture ; pour le reste, ma foi, j'ai mes tristesses... Je vous fais un gros bisou ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elieza Posté(e) le 24 août 2017 Partager Posté(e) le 24 août 2017 [quote=Albane06 post_id=1252925 time=1503581753 user_id=37268] j'ai commandé ton bouquin Eliéza, il m'a donné très envie [/quote] Tu me diras ce que tu en penses :) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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