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Après 8 ans de reconquête, je divorce enfin de mon mari.


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Bonjour à tous !

Quelques nouvelles du front...et besoin de m'épancher un peu.

Alors, le divorce avance techniquement : convention, avocat, discussion plus précise sur la séparation. Une paradoxale sensation de vouloir en finir le plus vite possible pour que mon bientôt ex mari puisse s'envoler du nid (et enfin tourner la page, me projeter dans ma nouvelle réalité) et le pénible remugle de la nostalgie. Nous vivrons a priori sous le même toit encore un mois et demi, le temps que les enfants finissent leur année et que matériellement chacun puisse s'organiser pour le logement. Et c'est finalement ce temps de latence qui est pour moi extrêmement pénible car financièrement, impossible de réunir l'argent tout de suite pour habiter ailleurs. Mon problème est que sa présence réveille en moi les liens passés, les situations familières, les enfants réunis autour d'un couple etc... : nous oscillons entre distance et petits rapprochements et malheureusement, aucune des deux attitudes ne me procure de l'apaisement. La distance fait de lui l'étranger -ce qui est parfaitement artificiel pour moi : je ne peux absolument pas vivre et le faire vivre dans la glace, émotionnellement-, les rapprochements (physiques qui ne devraient plus arriver mais qui arrivent quelques fois encore) me font sentir douloureusement qu'il n'a plus les sentiments qui rendaient toute chose évidente. Tentations de parler de ce qui nous unissait, tentations de ramener un rêve de couple uni...les périodes bâtardes sont de loin les pires ! Aujourd'hui, matinée pénible, après-midi meilleur, début de soirée pénible et j'espère soirée meilleure ! Hier fut une bonne journée où je pensais à cette séparation comme un renouveau possible -au travail, loin de lui, discutant avec mes amis à l'heure du déjeuner, j'étais sereine ; je disais à mes amis qu'il valait mieux un divorce correct pour les enfants qu'un simulacre de couple. Et ce matin, au réveil, tout m'a paru noir : je les imaginais insondablement tristes au milieu d'un gros gâchis. Je me demandais comment quelques membres du forum, ayant connu séparation avec enfants, avaient géré ces moments autant pour eux-mêmes que pour juguler la douleur liée aux enfants.

Merci à ce forum d'exister et de permettre à ceux qui se séparent -et qui endurent une situation assez similaire à la mort- de pouvoir s'exprimer et de rencontrer la parole d'autrui.

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Bonjour Nora,


Je ne suis pas divorcée et je n'ai pas d'enfants.


Par contre, mes parents se sont séparés (plutôt ma mère a quitté mon père) lorsque j'avais 15 ans. Je n'ai jamais vu mes parents heureux ensemble, j'ai assisté à des disputes, à des violences verbales de mon père. Je n'ai jamais vu mes parents partager des moments de complicité ou même se montrer attentionnés l'un envers l'autre. Je n'ai même jamais vu mes parents partager la même chambre!


Quand ma mère a finalement quitté mon père, elle a pris, je crois, la bonne décision. Et moi je me suis sentie nettement mieux. Tes enfants comprendront que l'amour ce n'est pas rester coûte que coûte avec l'autre, que ce n'est pas renoncer à son propre bonheur et son propre épanouissement et rester ensemble "pour les enfants". Et c'est un bel exemple que tu leur montres, pour plus tard.


Vous avez essayé de vous retrouver, ça n'a pas fonctionné. N'aies pas de regrets d'avoir tenté, ni que ça n'ait finalement pas marché.

Certes, ta situation n'est pas idéale, ce n'est pas ce que tu avais rêvé en passant devant monsieur ou madame le Maire mais au moins tu peux te féliciter d'avoir essayé.


Tu montres à tes enfants une image de femme forte et solide, de celles qui n'abandonnent pas au premier obstacle mais de celles qui savent aussi abandonner la partie quand il le faut.

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Cette réponse m'aide, Carrie. Ton récit me montre qu'il n'y a pas que la cassure au bout du chemin pour les enfants. Et de toutes les façons, rares sont les exemples de couples harmonieux qui offrent une image vraiment agréable aux enfants. Ce forum, de par la diversité des histoires et des déséquilibres des duos formés récemment ou anciennement, prouve que l'amour est bien souvent une source de grande souffrance ou de préoccupation. Il en fut pour moi bien que mes parents ne se soient pas séparés ainsi que ceux de mon actuel mari. Comme quoi...Et d'après ce que je peux lire de ton propre témoignage, la séparation de tes parents a pu aussi t'apporter une forme de sagesse sur le couple : ne pas le mettre sous perfusion quand il agonise. Cette connaissance est précieuse pour s'éviter de grandes et répétitives désillusions. Et puisqu'il faut essayer de tirer un enseignement de toute expérience, j'espère que mes enfants détiendront une part de maturité supplémentaire dans leur vie affective, comme tu sembles la détenir, chère Carrie.
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Bonjour Elieza,

Je serai ravie de lire ta réponse quand tu auras le temps. Chaque minute passant, chaque parole m'aident à raisonner, à rationaliser. C'est prépondérant dans la mesure où toute la dimension émotionnelle trouble la vue. Si j'allais mal hier, c'est parce que la proximité d'avec mon mari (il est en arrêt maladie et hier je ne travaillais pas) m'est nocive : sa dépression biaise sa façon d'être, de penser, de sentir, me le montre sous un aspect qui brouille tout, si bien que je ne sais plus si ses mots émanent d'un état ou de son être. Et je ne devrais pas me poser ce genre de question, comme je finis par le comprendre en parcourant ce forum. Tous ceux qui quittent donnent aux quittés cette sensation de sidération face à la découverte d'un "autre", celui qui exprime son besoin d'en finir avec le couple. "Ce n'est plus le même, ce n'est pas lui, cela ne lui ressemble pas etc..." Ce genre de phrase, avec ou sans dépression (il y a toujours quelque chose de dépressif dans la rupture) foisonne dans nombre de témoignages. Aussi, en me levant ce matin, même avec cette boule au ventre qui me réveille trop tôt, je me suis dit qu'il fallait que je me protège de la tentation de comprendre, et par conséquent, de réduire a minima tout contact verbal. Je m'aperçois que la seule présence de mon mari, avec ses attitudes parfois erratiques de grand déprimé (il dit une chose et ne s'en souvient plus après ou n'a plus le courage de faire ce qu'il a annoncé, il passe de la tristesse à l'agressivité, n'a que très peu d'initiative, recherche la solitude et du coup isole la famille de contacts amicaux -il a du mal à supporter "le monde"...) m'enfonce alors que j'ai besoin de force comme le soulignait Carrie hier dans son lumineux commentaire. Son mal-être me met trop souvent dans la position où je voudrais l'aider (mais du coup, me replonge dans un don d'amour unilatéral - car il est comme "gelé" émotionnellement), ce qui m'empêche de me détacher de lui alors qu'il veut cette séparation. Sans compter, que son angoisse est comme contagieuse : elle me bouffe littéralement. La résolution que je prends est donc de construire une petite liste de choses à faire dans la journée, pour moi et mes enfants et de passer le plus de temps possible loin de lui. C'est préférable, je crois.

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Hello Carrie ! Et merci de venir ici prendre des nouvelles. (D'ailleurs, pourrais-tu me dire dans quelle rubrique pourrais-je lire ton histoire ?)

Pour ma part, quelque chose commence à mûrir dans mon esprit -de façon convulsive par moments-, mais une sorte de vision un peu moins dramatique qui pourrait se résumer en ces termes : "Après tout, ce n'est pas la fin du monde et la redécouverte d'une certaine liberté peut être aussi assez exaltante".

Alors, justement, c'est ce que j'essaie de mettre en place -d'une part avec les enfants, pour lesquels je m'efforce d'accorder un temps de qualité (baignades, lectures, faire de la cuisine avec eux) sans vraiment tenir compte de mon conjoint, même si hier, je l'ai associé à la sortie au lac que j'ai initiée (il ne prend pas d'initiatives en ce moment) parce que je considère malgré tout qu'il faut de temps en temps que les enfants aient la présence de leur père, en dehors de toute considération de nos affaires d'adultes. C'est ma concession car il est malade et qu'il a beaucoup de difficulté à trouver de l'énergie pour les autres une fois qu'il a rempli quelques obligations liées au quotidien.

Ainsi, je fais en sorte que les enfants aient leur enfance et que l'image du père soit préservée. Cela m'importe tant que nous vivons sous le même toit ; après, il devra compter sur ses propres forces pour continuer à être un père délivrant une image positive de lui-même - et comme il veut cette séparation, il lui faudra bien reprendre en mains les rênes de sa paternité-.

Hier soir, pour éviter de lui faciliter trop la tâche à ce niveau, je lui ai parlé une fois que les enfants étaient couchés en lui demandant d'être une présence plus consistante pour eux car je trouvais qu'il se reposait trop sur moi. Et là, il a craqué, m'a parlé de son profond désespoir, de son dégoût pour la vie et qu'il ne tenait que pour les enfants ; j'étais émue, bouleversée, j'ai compati, je lui ai dit qu'il n'était pas seul, abandonné, mais en même temps, je ne voulais pas qu'il oublie qu'il allait devoir faire face à ses responsabilités ; alors, je lui ai dit que moi aussi j'étais parfois dégoûtée de tout et surtout de voir qu'une famille allait se désagréger, que nous étions tous peinés de cela et que sa souffrance comme la mienne étaient grandes, qu'il ne fallait pas l'oublier et que pour l'instant, j'étais un peu trop seule à essayer de limiter l'impact sur les enfants. Il a râlé, nié un peu mais je crois que ça a porté un peu : aujourd'hui, il s'est montré plus actif vis à vis d'eux.

Mes enfants bien-sûr ressentent tout ça, mais je crois quand même que mes tentatives de demeurer sereine (avec des hauts et des bas, évidemment), les préservent relativement pour l'instant.

Aujourd'hui, après le travail, j'ai vu un ami, déjeuné avec lui, discuté à bâtons rompus et ce fut un moment de grâce. Je n'ai pas pensé l'espace de quelques heures à ce divorce ; j'ai vraiment soufflé. Et je sens qu'il faut que je m'accorde ces respirations car le retour à la maison est toujours un peu anxiogène. Voilà, voilà...

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Bonjour NoraL,


Je comprends très bien ta volonté d'associer aussi le père de tes enfants à des moments de qualité. Car même si vous n'êtes plus un couple d'amoureux vous restez, et resterez, un couple parental. Et, dans l'absolu, quand les gens se séparent en bonne intelligence (mais c'est parfois très compliqué et pas facile à réaliser sur le moment), je trouve ça sympa de pouvoir continuer à faire des sorties "en famille", du moment que ce n'est pas tout le temps non plus car les enfants ont besoin de repères et de savoir que c'est vraiment terminé entre papa et maman. J'ai une collègue qui arrive parfaitement à jongler à ce niveau-là.


Par rapport aux confidences de ton ex, je trouve que tu as bien géré dans l'ensemble: tu as compati sans trop compatir, justement :) . Oui, dans quelques temps (semaines? mois?), il va devoir gérer sa propre relation avec vos enfants car tu ne seras pas toujours là et que tu auras aussi ta propre vie de maman célibataire à vivre.


D'ailleurs, quel âge ont tes enfants?


PS: pour mon histoire, bon courage pour la trouver pour la bonne raison que je ne l'ai jamais écrite ;) ... J'ai eu moi aussi des peines de coeur, plus ou moins grosses, mais je ne me suis pas inscrite sur ce forum pour mon ex!

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Bonjour à tous !

Quelques nouvelles du front...et besoin de m'épancher un peu.

Alors, le divorce avance techniquement : convention, avocat, discussion plus précise sur la séparation. Une paradoxale sensation de vouloir en finir le plus vite possible pour que mon bientôt ex mari puisse s'envoler du nid (et enfin tourner la page, me projeter dans ma nouvelle réalité) et le pénible remugle de la nostalgie. Nous vivrons a priori sous le même toit encore un mois et demi, le temps que les enfants finissent leur année et que matériellement chacun puisse s'organiser pour le logement. Et c'est finalement ce temps de latence qui est pour moi extrêmement pénible car financièrement, impossible de réunir l'argent tout de suite pour habiter ailleurs. Mon problème est que sa présence réveille en moi les liens passés, les situations familières, les enfants réunis autour d'un couple etc... : nous oscillons entre distance et petits rapprochements et malheureusement, aucune des deux attitudes ne me procure de l'apaisement. La distance fait de lui l'étranger -ce qui est parfaitement artificiel pour moi : je ne peux absolument pas vivre et le faire vivre dans la glace, émotionnellement-, les rapprochements (physiques qui ne devraient plus arriver mais qui arrivent quelques fois encore) me font sentir douloureusement qu'il n'a plus les sentiments qui rendaient toute chose évidente. Tentations de parler de ce qui nous unissait, tentations de ramener un rêve de couple uni...les périodes bâtardes sont de loin les pires ! Aujourd'hui, matinée pénible, après-midi meilleur, début de soirée pénible et j'espère soirée meilleure ! Hier fut une bonne journée où je pensais à cette séparation comme un renouveau possible -au travail, loin de lui, discutant avec mes amis à l'heure du déjeuner, j'étais sereine ; je disais à mes amis qu'il valait mieux un divorce correct pour les enfants qu'un simulacre de couple. Et ce matin, au réveil, tout m'a paru noir : je les imaginais insondablement tristes au milieu d'un gros gâchis. Je me demandais comment quelques membres du forum, ayant connu séparation avec enfants, avaient géré ces moments autant pour eux-mêmes que pour juguler la douleur liée aux enfants.

Merci à ce forum d'exister et de permettre à ceux qui se séparent -et qui endurent une situation assez similaire à la mort- de pouvoir s'exprimer et de rencontrer la parole d'autrui.

 

Bonsoir Nora, avec beaucoup de retard...


Je n'ai moi même pas d'enfants, mais je vais te répondre comme divorcée, qui a vécu ce "gros gâchis" dont tu parles.

Quand nous avons "décidé" de divorcer avec mon ex mari -ou plutôt que la séparation a été la seule option qui nous restait- j'étais bizarrement assez sereine, dans les premiers temps. Et pourtant, je perdais mon appartement adoré (trop cher et trop rempli de notre vie), une partie de nos "amis" a choisi de me tourner le dos, je n'avais plus les moyens de me permettre un logement décent (grande ville et salaire médiocre) et me suis retrouvée en colocation a 30 ans.

Et au delà de ces considérations un peu "matérielles", j'ai passé des nuits a me demander pourquoi. Pourquoi et comment nous en étions arrivés là....et j'ai sombré. Je me suis perdue dans des sorties enivrées, je me suis désintéressée de mon job chéri (j'ai fini par démissionner...et quitter la France).

Ca a été une très longue traversée du désert.


Et puis, j'ai arrêté d'essayer de comprendre. Et tout s'est débloqué.


Alors je ne peux pas te conseiller pour tes enfants, n'en ayant pas, et je suis persuadée, à te lire, que de toutes façons, tu feras le mieux pour eux-et tu y arriveras.

Simplement, sois douce et indulgente avec toi même dans cette période de turbulences, et dans la mesure du possible, lâche prise. Cela ne veut pas dire que tu n'as pas le droit d'avoir mal, et te poser des questions, mais comme tu le disais, oui, c'est un renouveau.

Une nouvelle histoire de vie à écrire est devant toi, je suis sure que tu y parviendras magnifiquement, pour toi, et pour tes loulous!

Bises, et courage!

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Bonjour Carrie, bonjour Elieza,

Et encore une fois merci !

Carrie : mon aîné à 16 ans et demi et passe le bac français cette année et mon petit a 7 ans. Il est vrai que le grand est plus autonome et comprend certaines choses, mais le risque est justement de faire trop confiance à sa plus grande capacité à digérer les événements. La tentation serait d'entourer davantage le plus petit (ce qui est quand même le cas) que lui ; or, j'ai pu voir que le risque serait de le laisser se renfermer. Heureusement, je crois que la communication passe bien et que le soutien dans son travail, dans l'intérêt porté à son quotidien permettent lui prouver qu'il est d'abord le centre d'intérêt. Il peut ainsi être un meilleur allié pour son petit frère : la complicité entre eux s'est resserrée. Et pour le petit, il s'agit d'abord de préserver ses jeux, ses joies et sa sécurité affective. J'avoue que pour lui, je nourris un peu plus de crainte : le jour où chacun vivra séparément, avec la nouvelle organisation du quotidien, m'effraie. En fait, c'est ça qui me crée de l'angoisse plus que la séparation à proprement parler. A chaque fois que j'y songe un peu fort, j'ai la boule au ventre, les larmes, les réveils en pleine nuit. Sur tous les aspects (deuil amoureux, projection dans un nouveau quotidien), j'ai pas mal avancé, mais sur ce point, il y a une fixation d'angoisse que je n'arrive pas à dénouer. La psy m'a donné quelques conseils, mais j'ai l'impression que pour un petit homme comme lui, c'est trop à encaisser. Une révolte, oui, un sentiment de révolte à l'idée de ce qu'il doit vivre.

Elieza : Je ne sais quel âge tu as et quelle situation tu vis actuellement, mais j'espère que cette période de traversée du désert est bien loin désormais, qu'elle n'est plus qu'un mauvais souvenir dont on se rappelle comme une épreuve à la fois terrible et initiatique aussi. A certains moments, je je me dis qu'on devrait, avant de se mettre en couple, de se marier, lire tous les récits de divorce, de séparation douloureuse, de suivre même une sorte de formation au couple ! Car vraiment, c'est atroce tout ça, c'est comme des blessures de guerre, des traumatismes (j'ai eu mon compte moi aussi avant de me marier...) qu'on essaie de réparer avec plus ou moins de réussite, mais qu'on traîne toujours. Les passions qui nous relient à nos souffrances intimes me semblent toujours plus fortes comme l'écrivent si bien les auteurs antiques de tragédies.

Personnellement, après toutes ces années à me demander ce qu'était l'amour, le couple, individuellement, ensemble, j'ai plutôt envie de me livrer à l'exercice de l'ascèse ! Une grande purification de l'âme et du corps ; c'est difficile aussi, mais franchement, la relation homme-femme m'exténue. Je suis devenue assez pessimiste sur ce chapitre : je ne vois pas d'amour vraiment heureux à part dans un court laps de temps...

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Coucou NoraL,


Pourquoi la gestion du quotidien quand vous serez séparés définitivement te fait peur pour le plus jeune? Tu crains que son père ne sache pas le gérer?


Si c'est le cas, il y aura toujours possibilité qu'ils (tes deux enfants) te contactent. Tu peux les rassurer (et te rassurer) en leur disant qu'au moindre problème, ils peuvent t'appeler.


Une de mes amies a quitté le père de son fils (bébé lors de la séparation). Son ex avait deux enfants d'une précédente union (11 et 8 ans à l'époque de mémoire) et il avait ses trois enfants en même temps pour que les liens fraternels puissent se construire.


Le papa avait (et a toujours je crois :roll: ) la fâcheuse tendance à s'alcooliser, même quand il avait/a ses enfants. Le plus grand a, à plusieurs reprises, contacté sa mère pour qu'elle vienne les chercher, lui et sa soeur. Et cette nana appelait ma copine pour lui dire de venir chercher son fils au vu de l'état du père.


A chaque souci/problème, une solution!


Je ne sais pas si ça t'a aidé...


 

Je suis devenue assez pessimiste sur ce chapitre : je ne vois pas d'amour vraiment heureux à part dans un court laps de temps...

ça reviendra, ça reviendra! Donne-toi du temps.

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Salut Carrie !

Oui, je crains en effet pour le plus jeune qui a déjà beaucoup absorbé les tensions inéluctables et palpables de toute cette période à laquelle succédera un changement important d'existence où le père souffre encore d'une dépression et moi de ce deuil. Cela fait beaucoup à gérer pour un enfant, je trouve. Et les inévitables questions auxquelles il faudra répondre et qui tordent le ventre par avance car elles renvoient à l'échec, à la fin d'une période où la vie reposait sur des fondements qui n'ont plus lieu d'être : "Tu ne vivras plus jamais avec papa ?". C'est pour lui une nouveauté qui est comme de se retrouver les pieds dans le sable, rien de solide, rien de stable. De cela, je suis pour l'instant inconsolable. Le reste ne me fait pas tellement peur (les questions matérielles, la solitude...). Et le père sera-t-il à la hauteur de son souhait ? Il est tellement, pour le moment, rentré en lui-même, en train de se débattre dans son mal-être...Oui, c'est du chagrin tout ça. Les projections sont difficiles à retenir. Parfois, j'aimerais me réveiller dans la joie du nouveau jour qui vient ; mais chaque réveil signe le rappel. Pour être franche, je tiens parce qu'il faut tenir, mais le désir, l'élan, ne sont là que fugacement, m'envoient une salutation et me désertent encore beaucoup trop. Un grand sentiment d'absurdité surplombe les heures. Je me console souvent en lisant les interventions sur le forum et en observant à quel point les souffrances des séparations sont importantes, qu'il existe véritablement un schéma universel de la rupture, que nous vivons tous ce deuil comme le vide crée par la mort suivi d'une longue convalescence ; la souffrance est une expérience de solitude et paradoxalement, c'est là qu'on rencontre le plus d'empathie, de compréhension, d'aide. Cela rend plus humain : c'est dans le fond, la seule vraie lumière dans ce long tunnel.

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Bonjour,

Tenir un peu mieux, ne pas se laisser démonter par les agissements que le futur ex peut avoir, comme par exemple enlever son alliance, laisser glisser quand il retrouve son aigreur, les méchancetés gratuites du quotidien...voilà aujourd'hui mon propos, mon besoin de venir ici.

Nous vivons donc sous le même toit jusqu'à cette fin d'année scolaire et le temps de régler les affaires techniques (logement, procédure, banque etc...), mais je n'ai qu'une envie : qu'il ne soit plus là avec sa noirceur dépressive où il mélange tout, son mal-être où il ressasse depuis un an de la rancune, du dégoût de vivre, un narcissisme-égoïsme dévorant (il ne parle que de lui quand il parle pour essayer de se mettre en valeur), qui est supportable tant qu'il fait quelques efforts ; la dépression a bon dos à la fin, mais pour certaines choses je ne le vois pas si déprimé (il ne cesse de changer sa photo sur facebook pour s'attirer des louanges, il passe beaucoup de temps à faire du sport pour lui et à expliquer ses performances et il redevient désagréable avec moi).

Bref, moi qui avais tant pris sur moi pour maintenir un peu de paix, j'ai décidé à mon tour d'enlever mon alliance, de le retirer de mes contacts facebook, de déchirer la photo que j'avais de lui dans mon portefeuille et de ne plus lui parler, ni de me justifier de quoi que ce soit. Même un contact réduit devient destructeur.

Voilà quelques gestes symboliques de purification.

Marre de la culpabilité du largueur qui ne sait plus quoi faire pour se gorger de ressentiment à l'égard de celle qu'il quitte. Le dégoût moral que cela inspire s'ajoute au lot d'emmerdements que toute cette période m'a sympathiquement donnée à vivre. En tout cas, une chose est sûre, quand le largueur agit ainsi (et apparemment, il le fait souvent), il ne se grandit pas, il perd toute l'estime que l'autre pouvait avoir pour lui, même dans son chagrin d'être quitté, il fait perdre la valeur de ce qu'a été le couple, il fait mal. Je rêve aujourd'hui que sa mesquinerie se retourne contre lui. Ce genre de justice devrait davantage exister si le monde était bien fait. Que ma prière soit exaucée !

(C'était mon coup de gueule !)

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  • 4 semaines après...

Bonjour à tous !

Quelques nouvelles après un temps de retrait du forum, temps nécessaire pour digérer, accuser le coup, faire avancer les nouvelles donnes de ce divorce sur tous les plans.

Après cette année longue et difficile, je dirais que le plus dur est d'accepter que c'est fini une fois pour toutes, d'en tirer toutes les conclusions, que de vivre les conséquences d'une décision prise forcément dans la douleur et bien sûr, dans l'incompréhension, l'idée d'un énorme gâchis etc... mais une fois que c'est fait, un sensation de libération pointe enfin le bout de son nez.

Mon ex-mari (je l'appelle ainsi même si le divorce n'est pas arrivé au bout) va prendre ses nouveaux quartiers en septembre puisque son nouveau logement ne se libère qu'à cette date. Donc, encore un peu de cohabitation (hélas), mais étant donné que les choses sont claires désormais et se règlent peu à peu, l'heure est à l'apaisement. Un apaisement approximatif puisque de temps en temps, la charge émotionnelle refait surface. Le point positif est que, au terme de cette année de crise, mon détachement est très poussé et que je n'ai plus envie, ni de près, ni de loin, de revivre une vie de couple avec lui. L'idée même de reprendre une relation, hors les enfants qui nous lient et les arrangements pour le quotidien, me rebute. J'espère juste dorénavant qu'une fois séparés, il conservera l'envie d'être correct pour le bien de tous, qu'il reprendra l'équilibre perdu au cours de sa dépression (dont il se relève petit à petit) afin d'être une personne responsable.

Quant à moi, je me reconstruis pas à pas : l'amitié et la famille jouent un rôle important là-dedans. Et puis, je recouvre certaines attitudes que je ne m'autorisais plus parce que je craignais de n'être pas celle qu'il fallait pour mon conjoint. Je crois que pour mes enfants, le fait de me sentir mieux, leur sera bénéfique aussi. Là, ils sont bien entourés, aussi bien par leur père que par moi et globalement, nous faisons au mieux pour que nos secousses personnelles ne les affectent pas trop.

Dans le fond, c'est la seule zone d'inquiétude qui me reste et qui me questionne ; mais, si la vie est sereine comme ça, ils s'adapteront peu à peu.

Autrement dit, et pour mettre un peu d'eau au moulin sur le thème de la rupture, rien ne sert de forcer à maintenir une relation qui pourrit. Depuis que j'ai accepté la fin, je me demande comment j'ai pu accepter qu'il y ait eu un début et un milieu. 17 ans à avaler pas mal de couleuvres au nom de la sacro-sainte famille : pourquoi ?

Alors, à tous ceux qui vivent la galère de la séparation et des souffrances morales, une pensée tout en solidarité.

Et merci au forum ! Je continuerai à donner des nouvelles : ça fait du bien et l'entraide, y'a rien de tel !

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Bonjour Nora,


Je pense que l'essentiel est là:

Et puis, je recouvre certaines attitudes que je ne m'autorisais plus parce que je craignais de n'être pas celle qu'il fallait pour mon conjoint.

 

Et oui, voir leur mère plus épanouie ne pourra qu'être bénéfique pour tes enfants.


Courage, la séparation de corps n'est plus très loin. Avez-vous une date pour l'audience de conciliation devant le JAF?

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